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Départ raté pour le Vendée Globe virtuel

Philippe Guigné le fondateur de Virtual Regatta nous l’avait confié il y a un mois, nous serons prêt pour le départ. Malheureusement, pour beaucoup d’entre vous, il a été très difficile de se connecter et lancer son bateau.
Dommage, ce problème de charge survient à chaque départ du Vendée Globe et casse la magie du jeu. Seuls ceux qui avaient procéder à leurs réglages avant le départ pouvaient être sereins. Le bateau Magcourseaularge est parti. Nous avons eu 5mm de connexion vers 15h sur le web. En revanche, cela semble plus facile de se connecter sur mobile. L’interface est la même.
Plus de 256 000 bateaux sont pour l’instant inscrits. Un chiffre qui devrait augmenter dans les prochains jours.
Le bateau magcourseaularge était 27000è à 14h30. Nous sommes 54604e. Pas d’inquiétude. Nous filons droit sur le Cap Finistère à 13 nds cap au 250°.
Nous avons acheté toutes les options avec le pack 24,99 €. Pour 3 mois, l’investissement ne nous parait pas énorme. Avec cela nous avons les waypoints et le réglage auto des voiles. Avec les vents mis à jour en temps réel, c’est plus pratique. N’hésitez pas à partager avec nous vos expériences en commentaires…

MAJ 18h56 : Le site est en maintenance : On peut lire sur la page FB de VR / Une opération de maintenance est actuellement en cours. Le site sera à nouveau opérationnel dans quelques minutes. Pendant cette indisponibilité, vos bateaux ne seront pas stoppés. nous vous remercions pour votre patience.

A 17h : Depuis le départ de la course, et du record vous êtes nombreux à rencontrer des difficultés d’accès sur nos jeux. Notre équipe met actuellement tout en oeuvre afin de rétablir un plein accès pour tous les participants. Tous les bateaux sont bien partis des Sables d’Olonne naviguent actuellement dans le Golfe de Gascogne. Nous vous prions de nous excuser pour l’avarie rencontrée actuellement par notre plateforme.

 

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Jérémie Beyou, trouver ses marques rapidement

©Eloi Stichelbaut / Maître CoQ

Jérémie Beyou part pour la gagne. Les conditions qui s’annoncent sont idéales pour son bateau et son tempérament.

JB : « Troisième départ de Vendée Globe et toujours autant d’émotions. J’ai répété jusqu’à maintenant que je n’allais pas pleurer… Bon, c’est raté ! C’est une course vraiment à part, ça se vérifie ce matin. Le plus dur c’est de quitter les pontons. Même si j’ai pris de l’avance en quittant ma famille il y a déjà quelques jours, il y a les amis aujourd’hui qui sont là et mon équipe avec laquelle je vis depuis 4 ans intensément. Ce sont des moments très forts et pas si simples à vivre. »

JB : « Le départ devrait être plutôt tranquille. On va faire face à un Golfe de Gascogne assez rapide, vent de travers. Plutôt facile a priori mais il y aura beaucoup de trafic donc il faudra rester vigilant. A mesure que l’on va se rapprocher de l’Espagne, ça deviendra plus technique, le vent va se renforcer, il y aura des changements de voiles à faire, puis du vent fort au portant. Jusqu’à mardi, on sera en mode Solitaire du Figaro, sans trop dormir. Ce n’est pas un début de course inquiétant, mais ce sera très technique donc il faudra être bien alerte. »

JB : « Je veux trouver mes marques au plus vite, ne pas faire de bêtises et ressortir devant. Si j’arrive à faire tout ça, je serai satisfait de mon début de course mardi ou mercredi. L’objectif sur ce Vendée Globe c’est d’abord de bien naviguer, comme je le fais depuis 3 ans, en trouvant un rythme qui permet à la fois de ménager le bateau Maître CoQ et faire la course devant, comme sur la dernière Route du Rhum (deuxième en 2014, ndlr) ou la New York – Vendée (premier en 2016, ndlr). Je sais que j’ai le bateau pour aller au bout et, si je vais au bout, je ne devrais pas être loin des premières places. »

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Thomas Coville à l’assaut du record

SODEBO ULTIM’, le trimaran de 31 mètres skippé en solitaire par THOMAS COVILLE, a franchi la ligne de départ du record autour du monde en solitaire dimanche 6 novembre 2016 à 14 heures 49 minutes et 52 secondes. Pour battre le record de Francis Joyon qui est de 57 jours 13 heures et 34 minutes, il devra avoir bouclé la boucle avant le mardi 3 janvier 2017 à 04 heures 22 minutes et 57 secondes.

Ce matin au Port du Château à Brest, les observateurs présents sur le ponton ont été impressionnés par l’état d’esprit serein et déterminé du skipper de Sodebo Ultim’, heureux de ce départ tôt en saison. Pour lui, c’est un atout.

Agé de 48 ans, Thomas Coville a largué les amarres vers 8h30. Le garçon, qui s’est préparé psychologiquement et physiquement depuis des mois, sait parfaitement ce qui l’attend et il a mis au point ce multicoque de 31 mètres par 22 mètres de large avec un objectif unique : avoir le support le plus performant pour devenir le solitaire le plus rapide autour du monde.

En partant aujourd’hui, le marin devrait bénéficier de conditions météorologiques optimales pour un solitaire sur la première partie du parcours qui va jusqu’à l’Equateur. Après tout de même sept tours du monde bouclés, le compétiteur confiait hier soir qu’il n’avait jamais rencontré une fenêtre aussi exceptionnelle même en équipage. La descente à travers le Golfe de Gascogne s’annonce rapide et rectiligne, proche de l’orthodromie et surtout sans trop de manœuvres à réaliser, celles-ci étant toujours très engageantes sur ces gigantesques bateaux, qui plus est quand on navigue en solitaire.

Sodebo Ultim’ devrait passer le Cap Finisterre la nuit prochaine.

Interview de Thomas Coville avant le départ :

« C’est une excellente fenêtre pour aller jusqu’à l’Equateur.
Jean-Luc Nélias m’a dit des fenêtres comme celle-ci, il y en une par an ou des fois pas du tout. Alors si tu me demandes en plus de faire la bonne route, d’être calé avec le CAC 40, la Ligue 1, la Ligue des Champions, les élections américaines, ça va être compliqué ! ».

« On est resté dans notre histoire. Et plus que cela, j’ai un sponsor qui m’a offert cette liberté de choisir quand je partais car ce sont des gens qui me respectent. Ils m’ont dit : « tu fais comme tu veux et tu pars au moment où tu le souhaites. Ce départ incroyable, à cette date incroyable, c’est aux gens de Sodebo que je la dois ».

« J’ai eu Armel Le Cléac’h et Vincent Riou au téléphone ces derniers jours, et ils n’étaient pas étonnés de me voir partir aussi. Je vais leur servir de station météo et permettre d’appréhender leur trajectoire pour savoir quel vent ils pourraient avoir en Atlantique Sud ».

« On est dans des temps à l’Equateur en moins de 6 jours ce qui est exceptionnel. Depuis trois jours, l’enchaînement avec l’anticyclone Sainte-Hélène pourrait nous emmener au Cap de Bonne Espérance entre 13-14 jours. Il ne fallait donc pas hésiter à partir aujourd’hui.»

« Il y a 10 ans, on nous prenait pour des fous de partir autour du monde en multicoque. Par rapport aux précédentes tentatives, je me sens beaucoup plus confiant, avec plus d’expérience et mieux armé avec Sodebo Ultim’. J’ai de l’expérience avec ce bateau, qui a aussi l’âme de Geronimo, et il a déjà fait le Tour (avec Olivier de Kersauson et son équipage 2004). Nous sommes des pionniers, on ouvre des voies comme les alpinistes en montagne.»

« Une Arrivée avant le 31 décembre ? Je ne partirais pas aujourd’hui si je ne pensais pas que je pouvais le faire. Ce record, il fait partie de mon histoire. Il est à ma portée. J’aimerais bien passer le nouvel an avec vous tous !»

« Chaque départ est différent. C’est toujours aussi émouvant, difficile de s’extraire et je ne me suis jamais senti aussi aligné par rapport à tout le travail que nous avons fait.
Ce record, j’y pense tout le temps. C’est un beau chrono. C’est la même barre que celle des 6,16m, celle que Renaud Lavillénie arrive à passer, faisant tomber le record détenu depuis des années par Sergei Boubka ».

« Pour traverser le golfe de Gascogne, on va avoir un ciel de Nord-Ouest avec des grains puissants jusqu’au Cap Finisterre. Je devrais passer le Cap Finisterre dans la nuit, demain matin au large du Portugal, pour débouler vite vers les iles Canaries. On devrait passer l’Equateur dans les temps du record en fin de semaine ».

De belles histoires à partager

Depuis les Sables d’Olonne, tandis qu’elle saluait les 29 marins qui quittaient un à un le ponton du Vendée Globe, Patricia Brochard qui co- préside Sodebo aux côtés de ses sœurs, gardait un œil grand ouvert sur ce qui se passait simultanément à Brest.
« Ces marins sont vraiment tous exceptionnels et c’est ce monde authentique qui nous a attiré. Il y a un vrai respect entre eux et on sent que ce qui importe à tous ces grands compétiteurs, c’est l’aventure qu’ils vivent et les belles histoires qu’ils partagent. Leur état d’esprit fait du bien.

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Départ de Thomas Coville

Thomas Coville se défendrait presque de partir en même temps que les 29 concurrents du Vendée Globe. La fenêtre météo lui parait idéal pour partir et c’est ce qu’il a fait peu avant 15h ce dimanche. Il devrait rattrapper les Imoca assez rapidement dont certains skippers semblent s’en réjouir heureux d’avoir devant eux un Thomas éclaireur de route.
Suivez la carto du Course au Large.

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Bon départ pour Pieter Heerema

@ Jacques Vapillon

Le navigateur Hollandais Pieter Heerema est dans le rythme et vit désormais un incroyable challenge personnel à bord de son Imoca 60 No Way Back sur ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

En quittant le quai, ce matin à 9h18 TU précises, la foule était à nouveau présente pour encourager le premier navigateur Néerlandais engagé sur cet événement. Egalement soutenu par sa famille et ses proches, Pieter est apparu souriant et heureux sur les pontons de Port Olona : «J’ai passé une excellente nuit » a déclaré Pieter « Avec mon équipe, nous attendons ce moment depuis longtemps et je suis maintenant impatient d’être sur la ligne de départ. La météo sera parfaite avec 12 à 15 noeuds de vent de nord et un grand soleil. C’est un peu moins venté que prévu mais idéal pour commencer cette épreuve. »

Si pour l’équipe de No Way Back cette journée de travail ressemble à toutes les autres, l’émotion était toutefois bien plus présente que d’habitude. « Pieter est resté fidèle à lui-même et identique aux autres jours » explique Antoine Mermod directeur de l’équipe technique. « Il est très concentré sur sa course. Pour nous tous, cette journée est le résultat de 2 ans et demi de travail acharné, de la construction du bateau à cette ligne de départ. L’équipe a fait un travail formidable et nous souhaitons de bons vents à Pieter sur cet incroyable défi “.

 

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Arnaud Boissière dans le tempo

Aerial image bank of the IMOCA boat "LA MIE CALINE", skipper Arnaud Boissieres, in La Rochelle, on august 09, 2016 - Photo Olivier Blanchet / La Mie Caline

Incisif et bien placé, le skipper de La Mie Câline était dans un bon tempo, pointant dans le peloton de tête emmené par un Vincent Riou (PRB) impérial. Retour sur les temps forts d’une grande journée.
Il y eut d’abord le ponton. Avec cette grappe humaine qui se déplace comme une onde venant du large au fur et à mesure que les premiers concurrents larguent les amarres. Avant d’être touché par la vague sur le coup des 10 heures, Arnaud peut profiter un long moment de ses proches, sponsors et amis venus faire un dernier au-revoir. Arrivé à 9 heures en semi-rigide, il fait un dernier point météo avec son équipe, reçoit les conseils avisés de Ronan Guérin, ancien complice Figariste et choisit de déplacer le grand gennaker sur le pont, anticipant une météo un peu plus faiblarde que la veille.

Le skipper de La Mie Câline reçoit naturellement quelques visites protocolaires et d’autres plus insolites, lorsque par exemple le truculent Enda O’Coineen, skipper de Kilcullen Voyager-Team Ireland, débarque, casquette sur la tête et barrot de chaise au bec, lui souhaiter bonne chance ! Volutes de fumée dispersées, Vincent Riou délaisse un moment son PRB pour venir lui aussi embrasser Arnaud, ce concurrent dont il a souvent croisé la route et qu’il respecte.

En route pour… les Sables d’Olonne
A 10h10, Guillaume Le Fur, boat Captain de La Mie Câline donne le signal du départ. En route donc pour les Sables d‘Olonne ! Cali peut lever les bras debout sur le rouf, une première bataille est bel et bien gagnée. A bord, David Giraudeau, directeur général de La Mie Câline continue de s’émerveiller devant cette foule mais n’a encore rien vu. Inondé de monde et de soleil, le chenal réserve quelques minutes plus tard des moments de partage exceptionnel.
10h30 : Grand-voile hissée, les 10-12 nœuds de Nord sont bien au rendez-vous. Un à un, les accompagnateurs débarquent sur les semi-rigides pendant que La Mie Câline rejoint la zone de départ au portant en testant le J1, grand génois qui court de l’étrave à la tête de mât. A l’intérieur, l’arbre d’hélice du moteur est plombé par l’équipe technique.
12h30 : Guillaume Le Fur et Alexandre Carraro quittent le bord.
12h50 : Arnaud est (enfin) seul. Il déroule son J1 et se positionne sous le vent de la ligne, bien calé entre Bastide Otio (Kito de Pavant) et le Souffle du Nord (Thomas Ruyant)
13h02 : Top départ ! La ligne est coupée trop tôt par MASCF (Bertrand de Broc) qui doit faire demi-tour. Arnaud lance La Mie Câline, assez bien décalé sous le vent profitant d’une mer pas trop agitée par les concurrents et les semi-rigides. Il pointe à la 8ème position. La flotte est emmenée par PRB de Vincent Riou qui creuse dans l’air frais (non perturbé par les voiles de concurrents) sur ses poursuivants.
C’est donc parti pour quelque 25 000 milles ! Même si la route est longue, un bon départ ne se refuse pas. Clairement dans le match, notamment au sein du groupe des bateaux de génération 2008 (seul Tanguy de Lamotte et Thomas Ruyant lui brûlent la politesse), Arnaud va maintenant répéter le scenario des prochaines heures. Dans l’après-midi, le vent va forcir graduellement. Il faudra avant la nuit envoyer le J2 (plus petit) puis affaler le J1, manœuvre toujours scabreuse sur la plage avant. Et surtout rester lucide pour choisir la bonne voile de portant (gennaker ou spi ?) demain matin à l’approche du cap Finisterre après une nuit sans doute glaciale…
Premier bilan jeudi où les bateaux auront en théorie passé les îles Canaries.

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Enfin le départ pour Armel Le Cleac’h

150416- Entrainement en solo au large Lorient pour le monocoque 60 pieds IMOCA Banque Populaire VIII, Skipper, Armel Le Cléac'h. @ Yvan Zedda

Deux fois deuxième du Vendée Globe, Armel Le Cleac’h est là pour la gagne. Il était donc impatient de prendre le départ. « Cela fait des semaines qu’on l’attend, des mois même, et pour être exact, plus de 2 ans ! ». Après avoir remonté le mythique chenal sous un soleil hivernal, acclamé par une impressionnante foule, en place depuis l’aube, Armel Le Cléac’h a pris le départ de son 3ème tour du monde en solitaire, à 13h02, ce dimanche 6 novembre. A bord de son Monocoque Banque Populaire VIII minutieusement préparé par le Team Banque Populaire, il est paré pour aborder de la meilleure des manières cette 8ème édition du Vendée Globe. Accompagnés de conditions météo très favorables, et particulièrement aux bateaux équipés de foils, les marins s’élancent pour un sprint vers l’Equateur. Retour sur les dernières impressions d’Armel avant de quitter la terre ferme.

Comment s’annoncent les premières 24h à bord ?
Les premières 24h, et même 48h se feront en mode « Figaro », ce sera de la régate, on va dormir par toutes petites tranches et manger peu. Même si les conditions météo sont bonnes il y aura quand même beaucoup de trafic, on va traverser le cap Finisterre sur une « autoroute » de cargos, bateaux de commerce, de pêche… Il va falloir être très vigilent, car comme on l’a déjà vu sur les éditions précédentes, cela peut malheureusement créer des grosses déceptions.

Nous avons de bonnes conditions pour commencer la course, ça va aller vite. C’est un départ favorable pour tous les bateaux mais en particulier pour ceux équipés de foils, car l’angle du vent est bon pour nous. Par contre ça va être assez sportif, et dès les premières 48h il va falloir être devant, avant la phase de transition qui aura lieu mardi. Même si c’est un marathon, il faudra être dans le tempo, dès le début.

Te faut-il du temps pour te réadapter ? Penses-tu avoir le temps de dormir, de manger, durant les premières heures ?
Sur les premières 24 heures, je vais dormir uniquement par petites tranches et seulement grignoter, les bons repas arriveront plus tard, on verra en fonction des conditions. Mais il ne faut pas non plus que je me mette « dans le rouge ». Surtout que la première nuit risque d’être assez fraîche, assez tonique. Ils annoncent un peu de vent, même si ce n‘est pas fort et il y aura des grains, il va falloir manœuvrer, se ré-amariner un peu, retrouver ses repères. Finalement, je pense que d’ici 3 ou 4 jours la « routine » va se mettre vraiment en place, le rythme du Vendée Globe sera là.

Est-ce un soulagement de partir ?
Je commence un peu à saturer avec les dernières sollicitations, il faut quand même se concentrer sur les dernières petites choses, les détails. Je passe beaucoup de temps à analyser la météo, travailler la stratégie, réfléchir à la course, et tout cela est plus facile à faire quand on est au calme, c’est compliqué quand il y a toujours du monde autour de nous, il faut trouver le temps de le faire bien sans rien oublier. Mais ça fait partie du jeu d’être sollicité, il y a aussi un côté gratifiant à tout cela. J’ai passé 2 semaines très intenses aux Sables d’Olonne mais je suis content de partir, de me retrouver seul sur l’eau, à bord d’un bateau que l’on prépare ensemble avec le Team depuis plus d’un an et demi, j’ai hâte.

Est-ce qu’il y a quand même un peu d’appréhension ?
Il y a de l’appréhension, du stress, surtout sur l’avant départ et le départ car il y aura énormément de bateaux sur l’eau, tous très proches, on va essayer de faire attention à cela, il faut que tout se passe bien. L’objectif c’est que demain soir, on puisse se retrouver sans autres bateaux autour de nous que les concurrents, on pourra allumer les petites lumières à bord et enfin se concentrer sur la vraie course.

As-tu profité des derniers moments en famille ?
Oui, surtout en début de semaine. Depuis 3 jours c’est plus difficile, il y a beaucoup de gens qui viennent, amis ou partenaires, qu’il faut aussi aller saluer. Mais le dernier après-midi, je l’ai passé en famille, avec ma femme et mes enfants, on s’est baladé, on a rigolé. Et pour la dernière soirée, un petit dessin animé à la télé et un bon plat de pâtes pour passer un petit moment sympa ensemble. J’ai besoin de choses simples avant de partir. Et avec les enfants on se dit au revoir à la maison, nous ne souhaitons pas qu’ils viennent sur les pontons, c’est mieux pour eux comme pour moi.

Et pour finir : ton premier repas chaud ?
Ce sera une blanquette de veau, premier vrai réconfort après l’agitation des premières heures !

C’est donc dans des conditions idéales qu’Armel Le Cléac’h prend le large vers le cap Finisterre. Poussé par 15/20 nœuds de vent, le skipper devrait rejoindre les côtes espagnoles lundi matin. Le vent devrait alors forcir pour atteindre 35 nœuds.

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Magnifique départ du Vendée Globe 2016

Start of the Vendee Globe, in Les Sables d'Olonne, France, on November 6th, 2016 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / Vendee Globe Départ du Vendée Globe, aux Sables d'Olonne le 6 Novembre 2016 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / Vendee Globe

C’est l’édition de tous les records en terme de participants. Les 29 skippers ont eu des conditions magnifique pour le départ. Salués par près de 350 000 spectateurs massés le long des digues du chenal des Sables d’Olonne, puis par plus d’un millier d’embarcations autour de la zone de départ, les bateaux se sont élancés à 13h02 dans des conditions météo exceptionnelles : soleil, vent de nord-nord-est pour 14 nœuds avec un léger clapot. Un départ donné symboliquement par S.A.S le prince Albert II de Monaco qui avait salué chacun des marins au moment de l’appareillage.

Dès le top départ, Kito de Pavant (Bastide Otio), Paul Meilhat (SMA), Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur) et Vincent Riou (PRB) prenaient les devants d’une meute très groupée. Bertrand de Broc (MACSF) et Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager – Team Ireland) ont été signalés « Rappel Individuel » pour avoir mordu la ligne quelques secondes trop tôt. Ils ont dû repasser la ligne de départ…

On retriendra l’émotion des skippers au départ des pontons comme celle de Morgan Lagravière ou Jérémie Beyou. Des belles banderolles : Merci Philippe Jeantot créateur de rêve.
Armel le Cleac’h le grand favori “Ca va partir vite surtout cette nuit. On ne va pas bp dormir les premiers jours.”
Bertrand de Broc :” L’experience, c’est un gros mot. On profite des amis avant le départ. C’est important. L’experience d’un départ comme ca c’est d’être serein. On part quand même pour un tour du monde par pour un tour de la baie. Il peut arriver des choses. Il faut le faire à son rythme. Je peux faire mieux qu’il y a 4 ans. En profier au maximum et faire profiter les autres.”

Jeremie : “Je ressens toujours autant d’émotions. C’est une course pas comme les autres. Le départ va être tranquille, vent de travers, vigilance au trafic, apres l’espagne, du vent fort au portant. Le départe sera comme la Solitaire du Figaro. Ce n’est pas inquietant mais très technique. Rapide si on arrive à se faufiler avant l’antycilocne. J’ai le bateau pour aller au bout, j’imagine que je ne serais pas loin des premières places.”

Sebastien Destreameau: “Il y a eu la phase 1 maintenant la phase 2. Je pars dans de bonnes conditions. Le bateau est pret. Je n’ai aucune inquiétude sur l’état du bateau. Cela s’est fait dans la douleur. C’est déjà une victoire de prendre le départ”

Vincent Riou : ” Ca y est on y est le matin d’un départ. C’est une émotion particulière. C’est l’aboutissement d’un projet. C’est une aventure exceptionnelle, c’est la course et les faits vont nous rappeller que c’est une aventure, que ce n’est pas simple de faire le tour du monde.”

 

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Sébastien Josse: « A moi maintenant d’écrire le scénario »

15_66058 © Th.Martinez / GITANA SA. LORIENT - FRANCE . 24 Août 2015. First sail of new IMOCA "MONO60 EDMOND DE ROTHSCHILD" , skipper Sébastien Josse (FRA), co-skipper Charles Caudrelier (FRA)

Le skipper du Mono60 Edmond de Rothschild cachait son émotion avant de quitter les pontons. Le marin qui compte parmi les grands favoris s’apprête à vivre son troisième tour du monde en solitaire. Une « tranche de vie » qu’il a préparée intensément avec l’équipe du Gitana Team, l’écurie de Ariane et Benjamin de Rothschild.

« J’ai plutôt bien dormi et je me suis réveillé juste avant le réveil. Peut être que l’on va pouvoir fermer l’œil quelques minutes la nuit prochaine mais je pense que nous pourrons vraiment nous relâcher seulement au niveau du cap Saint-Vincent (pointe sud du Portugal).
La course va partir assez vite avec quelques manœuvres où il va falloir faire les bons choix de voiles. C’est important d’être dans le peloton de tête parce que le petit temps nous rattrape rapidement par derrière. Partir sur ces aventures nous captive. On a des ambitions, des envies et être au départ du Vendée Globe, c’est une tranche de vie. On ne va pas le faire dix fois : deux, trois, peut-être quatre fois maximum dans son parcours.
Maintenant, c’est à nous d’écrire le scénario. Je sais que je pars faire le tour du monde, mais la notion des trois mois est difficile à intégrer là tout de suite. Les premières parties de la course se déroulent au soleil, comme sur une transatlantique mais l’entrée dans les Quarantièmes sera, je pense, une bonne piqûre de rappel.
En 2004 et 2008 (les deux premiers Vendée Globe de Sébastien), je n’étais pas encore papa. Là, je laisse la famille derrière moi, le petit bout à la maison, ça pince. Il est encore petit et ne se rend pas bien compte de ce qu’il se passe. Papa va au travail ? Oui, papa va au travail. »

Le Baron Benjamin de Rothschild, présent avec son épouse aux côtés de Sébastien et de l’équipe aux Sables d’Olonne : « Ce sont des moments très importants, tout d’abord parce que notre skipper va nous quitter pour longtemps. Il va être seul pendant deux mois et demi, ce que peu de personnes feraient. Sébastien a beaucoup de courage de partir. Chacun sait à quel point cette course est exigeante, réussir à finir est le premier objectif, et après, on peut rêver ! » Quelques mots accompagnés de ceux de la Baronne Ariane de Rothschild : « C’est une profonde fierté aujourd’hui. Celle de la qualité d’un incroyable travail d’équipe qui représente à mes yeux un réel modèle pour le monde de l’entreprise en général. C’est bien sûr aussi un moment extrêmement fort pour notre skipper qui a maintenant les cartes en mains et la course devant lui. Sébastien, on est avec toi et on le sera chaque jour de ce tour du monde que nous allons partager avec passion. »
Cyril Dardashti, Directeur Général du Gitana Team : « Nous avons beau faire ce métier depuis longtemps, c’est toujours un instant saisissant qui concrétise beaucoup de travail. Tu as conscience de ce que Sébastien va vivre et tu as même un peu mal pour lui mais tu sais qu’il y va avec beaucoup d’envie. »
Point sur la situation météo avec Antoine Koch, membre du Gitana Team : « Comme prévu, il y a aura peu de vent au moment du départ, une douzaine de nœuds pendant une trentaine de milles environ. Ensuite, le flux de Nord-Nord Ouest va forcir à 20 puis 25 nœuds. Il sera assez instable et il va falloir bien gérer cela en fin de journée et durant la nuit. Ils arriveront ensuite à la haute du cap Finisterre au lever du jour avec sûrement un petit passage un peu plus calme avant que le vent ne remonte ensuite. Globalement, le début de course va être vraiment très rapide. Les premiers seront dégagés du Portugal dès mardi. »

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Ce qui attend les skippers

A 13h02, les 29 skippers vont s’élancer très rapidement vers le cap Finisterre, distant d’environ 350 milles dans un flux de secteur Nord de 15 à 20 nœuds. Les leaders devraient donc être déjà au large des côtes espagnoles lundi matin avant de mettre le clignotant à gauche pour descendre très rapidement vers le tropique du Cancer…

Le départ va être plutôt tranquille comparé à d’autres éditions, vent de travers. Les skippers devront faire attention au trafic. Les premiers jours vont ressembler à une course type Solitaire du Figaro, très technique pour Jérémie Beyou. “Il va falloir être rapide pour arriver à se faufiler avant l’anticyclone. Celui qui sera devant mercredi ou jeudi pourra être content. ”

De fait, tout est lié à l’anticyclone des Açores qui est installé ce samedi de l’Islande aux Açores et qui se déplace lentement vers le Sud sous la pression d’une ancienne dépression tropicale. Celle-ci s’échappe vers le Groenland et laisse de l’espace à l’anticyclone des Bermudes voué à se décaler vers le Sud-Est et fusionner avec son compère açorien !

A partir de l4espagne, il va falloir jouer sur l’angle d’attaque du vent toujours orienté au Nord pour glisser vers les archipels madérien et canarien. Il faut donc s’attendre à une dispersion de la flotte le long des côtes du Portugal, les « foilers » devant choisir des routes plus agressives pour aller très vite vers la bordure orientale de l’anticyclone, quand les « dériveurs » auront plus de facilité à glisser sur une voie plus directe. Il est ainsi probable que les derniers-nés des prototypes vont devoir manœuvrer plus souvent pour se recadrer car à ce jour, il apparaît favorable de ne pas trop s’écarter de la route directe. Donc longer les côtes africaines à plus ou moins 200 milles où la brise serait plus soutenue.

Mais avec sur la route, les trois archipels qui perturbent les alizés : Madère qu’il faudra déborder soit à une bonne cinquantaine de milles dans l’Est, soit laisser à bâbord à plus de cent milles ; les Canaries qu’il faudra traverser dans un bon renforcement des alizés à plus de vingt-cinq nœuds (mais avec l’incertitude des dévents des îles) ou largement déborder à l’Ouest à plus de deux cents milles (mais dans un flux un peu moins soutenu d’une quinzaine de nœuds).

Mais c’est au niveau de l’archipel du Cap-Vert que les leaders devront choisir : passer entre le Sénégal et les îles où les alizés semblent plus musclés en fin de semaine, ou rester au large en parant largement Santo Antão, le relief le plus à l’Ouest qui culmine à près de 2 000 mètres ! Dans le premier cas, une traversée du Pot au Noir pourrait s’effectuer autour du méridien 28° Ouest, ce qui est positif pour sortir à l’équateur au vent de la flotte ; dans le deuxième cas, le point de percussion serait plus à l’Ouest, autour du méridien 31°Ouest, ce qui impose une voie plus délicate pour changer d’hémisphère puisque les solitaires finiraient très poches des côtes brésiliennes en accrochant les alizés austraux…

Pour mémoire, les IMOCA de la génération après 2008 peuvent aisément aligner 350 milles par jour, alors que les « foilers » atteignent plus de 400 milles sans trop forcer. Ainsi avec cette configuration météorologique, la descente de l’Atlantique Nord s’annonce extrêmement rapide pour les leaders avec une traversée du golfe de Gascogne en moins de 24 heures, le franchissement du tropique du Cancer (latitude 23°26’ Nord, soit légèrement en dessous de Canaries) après trois jours et demi de mer, la latitude de l’archipel du Cap-Vert avant le week-end prochain… Bref, il n’y a pas de trou de vent jusqu’au Pot-au-Noir et les écarts entre les premiers et les derniers avant d’entrer dans cette Zone de Convergence Inter Tropicale (ZCIT) risquent fort d’atteindre plus de mille milles !

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