Initiatives-Coeur a en effet subi une sérieuse avarie : la tête de mât s’est arrachée. Tanguy va étudier les possibilités de réparation et continuer la course en sécurité. Il devrait débuter le chantier. Sur la longue job-list qui l’attend, il n’a déjà plus à récupérer le code zéro (ndlr: qui s’était enroulé autour de la quille suite à l’incident). La quille désormais libérée, la voile repêchée, c’est une première victoire pour Tanguy.
Ca y est Jeff Pellet est parti ce dimanche sur son bateau ComInVendée pour un Tour du Monde sans escale et vraiment sans assistance. L’aventure commence pour lui bien qu’elle ait débuté il y a maintenant 3 ans pour monter son projet. On sait à quel point c’est dur de monter un projet Vendée Globe. Jeff aura sillonné sans relâche la Vendée à moto et rassemblé plus de 400 partenaires pour pouvoir partir. Il a même vendu sa maison pour acheter son bateau. Depuis le début de l’opération grâce à ses partenaires, il a récolté un budget de 280K€ pour un budget initial de 460K€. Il restera le remboursement du prêt obtenu pour le bateau.
Une course de fond où il a tout donné pour être au départ de la course mythique dont il rêve depuis longtemps. Il nous en parlait il y a 14 ans lorsque nous l’avions connu à Valence sur la Coupe de l’America. Mais finalement on lui a claqué la porte au nez pour des questions de règlement.
Nous l’avions rencontré au Grand Pavois il y a un an, revu après la 1ere Conférence de presse du Vendée Globe et eu au téléphone après la publication d’un Avenant sur la course limitant les places à 27. Cela s’est joué à pas grand chose et c’est avec une certaine amertume contre l’organisation du Vendée Globe qu’il est parti ce dimanche.
“Cela fait 20 ans que je pense à cette course, et si proche du but, se voir refuser l’accès au départ de cette manière me laissera forcément des séquelles. D’abord il y a eu de l’incompréhension, de la colère et puis beaucoup d’amertume sentiment qui ne me quitte toujours pas aujourd’hui. Mais maintenant je suis en mode préparation pour ce tour du monde, j’essaie de laisser de côté au maximum les choses négatives pour avancer au mieux. Mon esprit de compétiteur m’aide énormément, et les témoignages de soutien qui nous viennent de tous horizons renforcent ma volonté d’aller jusqu’au bout de l’aventure. Notre victoire à tous aujourd’hui sera de boucler notre tour du monde, alors je fonce dans ce sens là plus déterminé que jamais!”
De nombreuses personnalités lui ont apporté leur soutien à commencer par le plus symbolique Philippe Jeantot, le navigateur et créateur du Vendée Globe qui est devenu le parrain officiel du bateau : “..”Fais toi plaisir, soit en communion avec ton bateau et ramènes le aux Sables”…” lui a t-il lancé avent de partir.
Fabrice Amedeo vient de passer les îles du Cap Vert et occupe la 17è position. Loin des leaders, il joue une autre course, celle d’abord de finir ce Vendée. Il revient sur cette première semaine et tire déjà un bilan plutôt positif.
A bord de Newrest-Matmut, le skipper francilien a trouvé son rythme et navigue en accord avec son objectif premier : arriver dans le Sud avec un bateau en parfait état. Une satisfaction dont il fait part une semaine après le départ : « Je suis content de mon début de course. Je suis vraiment bien en mer. Je prends la mesure de ma machine et je ne fais pas d’erreur. L’objectif est de continuer comme ça, sans rien casser. Comme on s’y attendait, les leaders sont partis devant. Mais paradoxalement c’est assez facile à vivre parce que nous ne sommes pas dans le même monde. Ils ne font pas la même course. A ce stade ce n’est pas un sujet, mais on verra quand ils arriveront et qu’il nous restera encore 15 jours de mer (rires). Mais une chose est sûre, je ne suis pas en mode aventurier même si je suis assez conservateur dans mes choix. La compétition est bien à l’ordre du jour et il y a un vrai match dans le match. Je ne suis pas voiture balai et j’ai des « cibles » devant. Tout va bien ! »
Le Pot au Noir pour mercredi
Lancé dans sa descente pour gagner l’hémisphère Sud, Fabrice Amedeo avale les milles en 17ème position et coche sur son journal de bord les points de passages obligés : Madère, Les Canaries et ces dernières heures le Cap Vert. Une progression qui annonce certes la rencontre avec l’équateur dans un premier temps, puis avec le premier des trois caps à plus long terme, mais qui marque surtout une négociation très proche de la Zone de Convergence Intertropicale ou Pot au Noir et laisse entrevoir quelques signes annonciateurs : « Je viens de me faire une belle nuit, même si j’ai très peu dormi en approche du Cap Vert et de sa plus grande île. L’idée était de contourner le gros dévent. Je suis arrivé par le Nord, sous spi. A présent, après un empannage, j’ai repris ma route Sud. Maintenant c’est tout droit en essayant d’échapper à la molle. Je commence à penser au Pot au Noir… l’impact est prévu pour mercredi ! Je regarde les fichiers mais aussi la manière dont les leaders le négocient, même si je sais que ça va évoluer que que je ne vais pas pouvoir faire comme eux. C’est un peu tendu en ce moment parce qu’il y a peu de vent. J’ai 8 à 9 nœuds et je suis sous grand spi. Ce que les premiers ont fait à 15 nœuds, nous allons le faire à 10 nœuds. Ils ont 600 milles d’avance à ce stade, mais il faut s’attendre à ce qu’ils en aient 800 en sortie de Pot au Noir. Nous connaissons tous l’adage en course au large : les riches s’enrichissent ! »
Classement du 14 novembre 15 heures :
1er Alex Thomson (Hugo Boss)
2ème Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) à 86,9 milles du leader
3ème Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) à 91,6 milles du leader
17ème Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) à 629,2 milles du leader
Photo sent from the boat PRB, on November 12th, 2016 - Photo Vincent Riou
Photo envoyée depuis le bateau PRB, le 12 Novembre 2016 - Photo Vincent Riou
Le Pot au Noir n’est qu’une bataille parmi d’autres dans le Tour du Monde. Mais Vincent Riou aurait bien aimé triompher de cette zone qui semble échapper à toute rationalité.
Dans ce corps à corps entre le bateau, son skipper et cette bande aux reflets de magie noire, il existe toutefois quelques rituels permettant d’injecter un peu de pragmatisme à la situation. A bord de PRB, c’est le relevé de cartes satellites. « J’essaye de prendre une nouvelle photo satellite toutes les demi-heures car c’est incroyable comme ça change. Ça nous permet de voir comment évoluent les nuages qui sont en train de se créer ou de disparaitre. Selon le cas, on essaye de passer du côté qui nous est le plus favorable sachant que certaines fois, à l’échelle de nuages qui font plusieurs dizaines de kilomètres, on ne peut pas faire grand-chose. Mais ça permet de comprendre ce qui nous arrive et de temps en temps ça nous permet d’anticiper et de mieux nous positionner pour réussir à attraper un peu de vent » explique Vincent qui est tombé dans le pot en fin de nuit.
Après des heures à dévaler l’Atlantique en mode excès de vitesse, le coup d’arrêt est brutal. « 3, 4, 5 nœuds… Ouh la la attention, je vais à 6 nœuds au moment où je vous parle ! Mais Sébastien Josse qui est juste devant moi est à 2,3 nœuds… C’est donc que moi aussi je vais de nouveau ralentir dans quelques minutes » explique sur un ton mi-agacé, mi-amusé le skipper de PRB en début d’après-midi.
Si tous évoluaient de concert à ce même rythme, la pilule aurait moins de mal à passer… Mais dans l’est, Alex Thomson semble faire fi de la zone de convergence intertropicale. Le bateau noir continue de gagner vers le sud à des vitesses bien supérieures à celles de ses adversaires de l’ouest. Au classement de 15h, PRB (4ème) se trainait à 4,5 nœuds (vitesse moyenne depuis le classement précédent) tandis que le Britannique, leader du général, fendait la zone à 11 nœuds moyens. Avec ces différentiels de vitesse et à la faveur d’un écart latéral important, Thomson a fait le break avec ses plus proches poursuivants. Armel Le Cleac’h (2ème) est relégué à 86,9 milles. Sébastien Josse (3ème) est à 91,6 milles et Vincent Riou (4ème) à 92,2 milles.
Evidemment la situation ne fait pas sourire le skipper de PRB. Mais lui qui a passé tant de fois ce Pot au Noir reste serein et tente tant bien que mal de s’extirper des nuages. Il se fait même philosophe ou fataliste selon les interprétations : « Il n’y a rien de grave. On est collé dans le bazar c’est tout… Alex va sortir avant tout le monde. Je ne vois pas d’issue simple dans le moment. J’espère juste que les autres partisans de l’est n’ont pas plus de vent que nous. De toute façon rien n’est réglé pour personne à l’heure actuelle. Alex a fait une prise de risques maximale et il s’en sort bien. Il fait du tout droit » commente-t-il.
C’est donc un drôle de début de semaine pour les solitaires de tête qui sont contraints d’invoquer aussi leur bonne étoile. Dans cette zone si spécifique, impossible d’avoir de données météo fiables … Alors que la pluie s’abat sur le pont de PRB, Vincent Riou sort donc régulièrement observer le ciel pour compléter ses analyses des cartes satellites. Les heures à venir risquent de s’étirer comme un jour sans fin. La sortie du Pot au Noir serait à environ 80 milles de l’étrave de PRB. Une distance infime quand on est lancé à 20 nœuds de moyenne… Une torture quand le speedomètre a du mal à franchir les 5 nœuds ! Pour autant, Vincent reste plein d’espoirs. Il mange son pain noir mais sait aussi que les revirements de situation arrivent sans prévenir dans le Pot au Noir. Il faut rester opportuniste, la bataille n’est pas encore perdue.
Interview de Vincent Riou ce matin :
« Depuis la fin de la nuit, on attaque le pot au noir. On ne l’a pas très bien attaqué d’ailleurs. C’est le jeu, ce n’est pas toujours simple. La route est longue. Le pot au noir a l’air très grand et très actif. C’est possible qu’on y reste un moment. Depuis deux heures, on a réussi à se glisser sous un nuage avec Gitana. Ça nous permet d’avancer à une vitesse correcte vers le Sud. Je serais à vue s’il ne pleuvait pas. Je suis à 2,3 milles de Seb. Il est juste devant mon étrave. J’ai réussi à le récupérer. Ce qui me va très bien. Nos deux sources principales d’infos quand on est dans le pot au noir. Ce sont d’abord nos yeux car il faut bien comprendre ce qui se passe. Et puis ce sont les données satellites. J’essaye de prendre une nouvelle photo satellite toutes les demi-heures car c’est incroyable comme ça change. Ça nous permet de voir comment évoluent les nuages qui sont en train de se créer ou de disparaitre. Selon le cas, on essaye de passer du côté qui nous est le plus favorable sachant que certaines fois, à l’échelle de nuages qui font plusieurs dizaines de kilomètres, on ne peut pas faire grand-chose. Mais ça permet de comprendre ce qui nous arrive et de temps en temps ça nous permet d’anticiper et de mieux nous positionner pour réussir à attraper un peu de vent. Il fait très chaud à bord, environ 40 degrés. L’ambiance s’est un peu rafraichie depuis une heure parce que ça fait une heure que je suis sous la pluie. Elle recouvre bien le pont, ça fait du bien ce petit coup de frais. »
Classement à 15h
1- Hugo Boss (Alex Thomson)
2- Banque Populaire VIII (Armel Le Cléac’h) à 86,9 milles
3- Edmond de Rothschild (Sébastien Josse) à 91,6 milles
4- PRB (Vincent Riou) à 92,2 nm
5- SMA (Paul Meilhat) à 93,8 nm
Sailing aerial images of the IMOCA boat Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), during training solo for the Vendee Globe 2016, off England, on September 16, 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe
Images aériennes de Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), lors d'une sortie d'entrainement en solo au large de l'Angleterre, le 16 Septembre 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe
Alex Thomson sur Hugo Boss poursuit la course en tête et accentue son avance tandis qu’à l’ouest Sébastien Josse (Edmond de Rotschild) et Vincent Riou (PRB) sont à 14h pour le moment encalminés. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) a repris la 2è place tandis que Jérémie Beyou (Maitre COq) en profite pour revenir fort derrière.
Que s’est-il passé à bord de Banque Populaire ?
En voyant Armel Le Cleac’h à sa position actuelle, on se demande ce qu’il s’est passé sur son bateau ses dernières 48h. Il explique qu’il a eu un passage à vide mais avec l’âme de compétiteur qui l’anime, difficile de ne pas penser à un problème à bord. Il n’en dira rien en tout cas et il faudra attendre l’arrivée aux Sables pour le savoir. « J’avance encore relativement bien, entre 12 et 15 nœuds, ça va encore mais on approche du bazar et on se prépare à une journée pas facile. Pour le moment, je profite de belles conditions pour me reposer, au reaching sous génois et grand-voile haute. Aux dernières nouvelles, la largeur du Pot au Noir est d’environ 140 milles. On va être rapidement à l’équateur qui est à moins de 500 milles devant et si on peut gratter une journée par ci par là sur les temps de référence, c’est plutôt bien ! En ce qui me concerne jusqu’au Cap Vert c’était parfait, mais depuis j’ai eu un passage où je n’étais pas très bien réglé. Une sorte de petit passage à vide, mais c’est derrière moi, j’ai retrouvé les manettes et ça repart de là. Cela fait partie du jeu, des passages moins bons, les autres en auront aussi… Il y a 4 ans, j’avais pas mal d’avance à l’équateur et au final on s’était retrouvés groupés à Bonne Espérance… Le bateau va bien, le bonhomme idem, j’ai pas mal dormi et bien récupéré. Je pense qu’au lever du jour je vais voir les premiers nuages. »
Alex ne se pose pas de questions
Alex Thomson fonce sur son Hugo Boss à foils et n’hésite pas à prendre tous les risques sur ce Vendée. Le britannique ne laisse pas indifférent. Après une première option râtée le long des côtes portugaises, il est revenu très vite et s’est offert une trajectoire au milieu des îles du Cap Vert pour faire le hold up sur la tête de course. Comme la chance profite aux audacieux, il traverse le Pot au Noir pour l’instant plus vite que ses concurrents directs et accentue son avance. Pour autant rien n’est joué mais le britannique ne cesse de nous étonner lui qui ne craint qu’une chose : que l’on dise qu’il ne va pas vite.
Classement de 9h :
1 – Alex Thomson – Hugo Boss à 21 775 milles de l’arrivée
2 – Armel Le Cléac’h – Banque Populaire VIII à 38,1 milles du leader
3 – Sebastien Josse – Edmond de Rothschild à 38,1 milles du leader
4 – Vincent Riou – PRB à 45,1 milles du leader
5 – Jérémie Beyou – Maître Coq à 53,4 milles du leader
Malgré les efforts déployé par le comité de course dirigé par Georges Korhel, il n’y aura qu’une seule course de courue. Une météo bien automnale avec ses couleurs et ses caprices ! Avec l’annulation de la régate face au fort mistral, vendredi 11 novembre et cette dernière course annulée dimanche 13 novembre, le classement des concurrents n’a donc pu se faire que sur la seule course effectuée samedi avec un petit temps. Du côté des IRC, le M36 ABSOLUTELY de Philippe Frantz (vainqueur également lors des Voiles de St-Tropez en IRCE) prend la tête du groupe IRC A devant l’équipage familiale de Marc Pajot sur TANGO BABY2 et l’équipe de Michel Delsemme sur MIDI VOILE. En IRC B, l’équipage de FREYA OF MIDGARD de Sylvain Bretagne devance FLAWLESS VII de Philippe Cospain et STAR DU X de Damien Lapauw.
Pour les groupe HN, le voilier tropézien DIONE de Joël Seckler s’impose en HNA devant deux Folkboat de Ste Maxime ; BALTHAZAR de Jean-Paul Perret et MOUSS MOUSS de Jean-Pierre Goutal. En HNB, c’est une fois de plus le voilier NUTELLA de Max Laout de la Napoule qui prend la tête du classement final devant le maximois IEMANJA 2 et MANDRAKE de Bernard Rivory de Toulon.
« Cette épreuve est devenue incontournable en Méditerranée depuis plusieurs années et même si, ce week-end, la météo n’a pas permis de valider plus d’une course, l’essentiel est de se retrouver en mer et à terre et de partager de bons moments ensemble notamment lors des festivités à terre avec toute la convivialité de la Société Nautique de Saint-Tropez… ». Certains concurrents pourront se retrouver lors de la prochaine épreuve du Club dans quinze jours, les dernières courses du Challenge interclubs qui auront lieu les 26 et 27 novembre 2016.
Le troisième week-end du Challenge d’Automne de la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer aura été une nouvelle fois enchanteur. Des belles conditions ont permis aux 46 équipages inscrits au Trophée MUSTO de prendre un maximum de plaisir pendant les trois jours de course. Les courses ont démarré dans un vent de 10 nœuds de Nord-Ouest vendredi, pour passer à 15 nœuds sous un temps couvert samedi et enfin terminer dimanche sous des conditions dignes d’un mois de juillet, avec 10 à 15 nœuds de vent sous un soleil radieux.
Le Comité de Course a mis en place chaque jour un parcours côtier pour les IRC Double tandis que les autres catégories se sont affrontées vendredi et dimanche sur des parcours techniques, rejoignant les “Double” samedi, pour 24 milles dans la baie de Quiberon.
La fête s’est aussi joué à terre, avec de nombreux concerts et festivités mis en place par les commerçants trinitains, ravis d’accueillir les coureurs et de pouvoir leur faire profiter de ce week-end prolongé.
Trophée MUSTO
Le Trophée MUSTO a été remporté par Jean-Claude Nicoleau, fidèle participant des régates de la SNT, sur CODIAM, un Grand Soleil 43. Le Trophée lui a été décerné par Cyrille Cremades, gérante de la boutique MUSTO à la Trinité-sur-Mer, pour sa victoire sur le parcours côtier de samedi. Il remporte également ce troisième Challenge d’Automne dans la catégorie IRC 1 et 2, devant Antoine Croyère (HEY JOE – A 35) et Xavier Cruse (CREW’S CONTROL – A 35).
MARY toujours aux avant-postes
En IRC 3, François Moriceau s’adjuge une nouvelle fois la victoire sur MARY, son JPK 10.10. Il est suivi de Jean-Yves Catrou (BAROUF – A 31), qui réalise un très beau week-end avec deux victoires de manches, et de Benoît Rousselin (DELNIC – JPK 10.10).
Les IRC 4 à l’affrontement
La bataille a été rude chez les IRC 4, mais c’est finalement Jean-Claude Merlivat (MINIPYGE – Elan 333) qui se classe premier. Erwan Lebeau (SOUEZHADENN – Surprise) et Gilles Robert (ARMORIQUE DIFFUSION – Quarter Tonner) sont sur les deuxième et troisième places du podium à égalité de points.
Domination en IRC Double
En IRC Double, Jérôme Croyère sur son J 92, RUBAN VERT, a dominé la situation puisqu’il remporte deux des trois parcours côtiers du week-end. Derrière lui, la bataille a été serrée et on retrouve ex aequo Matthieu Lucet (DIDGERI TWO – A 35) et Patrice Mack accompagné de Jean Egeley, sur un Sun Fast 3200, TRIGA.
Les sportboats au taquet
Inspirés par les conditions, les concurrents en Open 7.50 et en Mach 6.5 sont venus plus nombreux que les week-ends précédents. Arnaud Godart-Philippe (FAUN ENVIRONNEMENT – Open 7.50) a été le plus régulier et prend donc la tête du classement. Derrière lui on retrouve un autre Open 7.50, QUALICONFORT ISOLATION, skippé par Mathieu Leys.
Chez les Mach 6.5, Yann Sassy et Damien Cloarec prennent la tête du classement sur L’ANKOU, venu de la baie de Morlaix et fraîchement repeint. Ils sont talonnés par Yves Le Blevec, qui, pour son retour sur son Mach 6.5 ACTUAL, a fait une belle deuxième place sur le parcours côtier samedi. Manu Guedon (LE CARRE 56) prend la troisième place en remportant la dernière manche du jour.
Rémi Vidor, vainqueur incontesté en Osiris Habitable
En Osiris Habitable, Rémi Vidor (LES SINAGOTS – First 40.7) fait un carton plein et remporte toutes les manches du week-end, au nez et à la barbe de ses concurrents. Les deuxième et troisième places reviennent à Thierry Bujon de l’Estang (LOU WAN – Pogo 8.50) et à A. Ravel d’Estienne (BOLERO – Sun Odyssey 349). Ils ont été très réguliers et ont profité de l’OCS de Patrick Roussel (GAUVAIN – First 31.7) à la dernière manche pour lui ravir des points dans le classement.
Les jeunes Trinitains dans les starting-blocks
Les Open 5.70 avec les jeunes sportifs de la SNT ont rejoint la flotte ce dimanche pour deux parcours techniques. Le podium est à l’image des courses: Clément Pinson (TBS – SNT 2) remporte les deux manches, suivi de Prune Stanisiere (TBS – SNT 1) et de Dirk Lawrence (TOUTANTACTIC).
Les Grand Surprise en ordre serré
Chez les Grand Surprise, G. Bremond (MOJITO) remporte la victoire avec un petit point d’avance sur Guillaume Planchon (ENERGUMENE). André Bourles (SACRIPANT) ferme la marche grâce à une journée de dimanche qui lui a été favorable.
Au grand Diam de François…
Une nouvelle fois, François Huguier (NOTRE DIAM DES FLOTS) s’est senti un peu seul en Diam 24 OD… Où sont les concurrents de ce trimaran sportif et fun? Ont-ils un peur de se mesurer à ce marin méditerranéen fraîchement débarqué sur nos côtes??? Une chose est sûre, François et toute l’équipe de la SNT les attendent de pied ferme, ainsi que tous les autres concurrents, à la Régate de Noël – Trophée USHIP qui clôturera le Challenge d’Automne, les 26 et 27 novembre.
Plus de 350 équipiers s’étaient donnés rendez-vous à Monaco pour des courses d’hiver mais sous le soleil. Quelques 60 bateaux ont répondu présents avec du Mistral et du vent d’Est au programme : 22 Melges 20, 35 J/70 et pour la première fois quatre GC32. Une initiative que l’on doit à Pierre Casiraghi, barreur de Malizia et vice-président du Yacht Club de Monaco : « Après une première saison sur le circuit de GC32, je tenais vraiment à faire venir sur notre plan d’eau monégasque ces bateaux d’une nouvelle génération, qui ont toute leur place en Principauté ».
La première journée a été placée sous le signe des qualifications sous forme de régate en flotte. C’est Malizia, menée par Pierre Casiraghi qui remporte cette épreuve après un départ exemplaire et une domination sur les trois bords du parcours. Malgré une baisse de régime à l’approche de la dernière porte sous le vent, le local de l’étape a su profiter au maximum d’une risée pour finalement remporter la course avec moins d’1,50 mètre d’avance sur ses concurrents.
C’est en match-race (un contre un), que les rencontres se sont ensuite poursuivies. Notons que c’est la première fois que Pierre Casiraghi et son équipage régataient sur ce format. Calqué sur celui de l’America’s Cup, il permet de mettre l’accent sur la tactique et le contrôle et s’adapte parfaitement à ces supports.
Les GC32, très évolutifs, démarrent à la moindre risée et malgré des écarts importants en cours de manche, il est très facile de se refaire. Au jeu du un contre un, Realteam, mené par Jérôme Clerc, a réussi à tirer son épingle du jeu et remporte la finale face à Sébastien Rogues (Team Engie). Flavio Marazzi (Armin Storm Sailing Team) s’impose quant à lui face à Pierre Casiraghi (Malizia) dans la petite finale.
Non loin du rond consacré aux catamarans à foils, les Melges 20 et les J/70 n’ont pas baissé la garde pour autant avec 57 équipages alignés au départ. Brésiliens, Turques, Russes, Italiens, Norvégiens, Autrichiens, Allemands et Français avaient fait le déplacement pour l’occasion.
En J/70, série phare du Yacht Club de Monaco, qui réunit au sein de ses membres pas moins de 17 unités, le niveau de la classe est monté de deux crans avec notamment l’arrivée de coureurs confirmés tels que l’équipage turque d’Emir Icgoren (Ameera Jet) ou encore Vincenzo Onorato (Mascalzone Latino).
Junda de Ludovico Fassitelli du Yacht Club de Monaco remporte ce premier Acte avec l’art et la manière et a fait de la régularité, la clé du succès. Le skipper, qui a par ailleurs découvert le J/70 l’an dernier, fait maintenant jeu égal avec les ténors de la série.
Une belle satisfaction pour le président de la J/70 Monaco Association Class, Michel Boussard « Ces régates sont uniques en Europe et attirent un nombre croissant de concurrents. On place six bateaux monégasques dans les quinze premiers et le vainqueur est membre du Club. C’est formidable pour nous car le niveau international augmente mais celui des Monégasques aussi ». C’est la russe, Valeriya Kovalenko (Arttube) qui monte sur la deuxième marche suivie des turques d’Emir Icgoren (Ameera Jet), 3e.
En complément des régates hivernales organisées entre octobre et mars, le Y.C.M. met également en place des stages intensifs dans le cadre de sa « Belle Classe Sailing Academy » destinée aux compétiteurs qui souhaitent préparer la saison à venir au plus haut niveau.
Désireux d’encourager la pratique de la voile sportive et de créer un vivier de régatiers au sein des membres du Yacht Club de Monaco, les responsables de la classe ont pris à leur bord des membres du club, effectuant leur baptême en compétition. Une initiative saluée par Bernard d’Alessandri, Secrétaire Général du Y.C.M., qui se « félicite du nouvel élan mis en place par le nouveau président de la classe Michel Boussard ».
Melges 20 : Valentin Zavadnikov en haut du tableau
En tête du classement général final de ce deuxième Acte pour les Melges 20, l’on retrouve Valentin Zavadnikov (Synergy) également à l’initiative des Monaco Sportsboat Winter Series mis en place depuis quatre ans.
Au terme de quatre manches, le sociétaire du Y.C.M. empoche la victoire alors qu’il pointait à la 6e place à l’issue du premier Acte. Le Polonais Krzysztof Krempec (Mag Tiny) suivi du Russe Alexander Novoselov (Victor) complètent le podium.
L’ensemble de ces trois flottes s’est d’ores et déjà donné rendez-vous du 9 au 11 décembre prochain pour participer au prochain acte des Monaco Sportsboat Winter Series, qui verra également l’entrée en lice pour la première fois des M32, catamarans one-design très spectaculaires.
Classement Général Final :
GC32 (Match – Race)
1er : Jérôme Clerc (Realteam), SUI
2e: Sébastien Rogues (Team Engie), FRA
3e : Flavio Marazzi (Armin Storm Sailing Team), SUI
4e: Pierre Casiraghi (Malizia), MON
J/70 (après 4 manches)
1er: Ludovico Fassitelli (Junda-Banca del Sempione), MON, 7 points
2e : Valeriya Kovalenko (Arttube), RUS, 11 points
3e : Emir Icgoren (Ameera Jet), TUR, 17 points
Melges 20 (après 4 manches)
1er : Valentin Zavadnikov (Synergy), MON, 17 points
2e : Krzysztof Krempec (Mag Tiny), POL, 20 points
3e : Alexander Novoselov (Victor), RUS, 21 points
C’est la période du mercato pour les multi50. Armel Tripon prend la barre de l’ex Multi50 Actual, avec la Transat Jacques Vabre 2017 et la Route du Rhum 2018 en ligne de mire. Mis à l’eau en 2009, ce trimaran a porté les couleurs du Groupe Actual pendant 5 ans, jusqu’à la Route du Rhum 2014. Son aventure continue donc, mais Yves Le Blevec et les collaborateurs d’Actual garderont un œil sur lui…
La vente de l’ex Multi50 Actual a été signée début novembre. Un timing idéal pour son nouveau skipper, Armel Tripon, qui va mettre l’hiver à profit pour s’approprier son nouveau bateau, le doter de foils, avant d’attaquer au plus vite la saison sportive 2017.
Pour le Groupe Actual et Yves Le Blévec, c’est un réel plaisir de voir ce bateau retrouver des couleurs et, bientôt, le grand large…
Armel Tripon, nouveau skipper de l’ex Multi50 Actual : « J’ai consulté beaucoup de navigants, d’architectes, de constructeurs avant de choisir ce bateau. Ce qui a fait pencher la balance en sa faveur c’est qu’il a été dessiné pour le large et pour le solitaire, ce qui correspond à mon programme (Transat Jacques Vabre et Route du Rhum). Il a été bien construit et bien assemblé, il est solide et fiable. Nous allons lui ajouter des foils puisque la jauge Multi50 l’autorise désormais, mais l’objectif est de naviguer le plus vite possible. »
Pour l’anecdote, c’est la deuxième fois qu’Armel Tripon achète un bateau « Actual ». La première, c’était en 2002, il s’agissait alors du Mini n° 151 qu’Armel Tripon a mené à la victoire de la Mini Transat l’année suivante.
Yves Le Blévec : « Je suis ravi que le Multi50 retrouve son élément et reparte en course, c’est toujours triste de voir un bateau sur un terre-plein. Du coup, nous sommes voisins, l’Ultim et le Mulit50 sont côte à côte, tous les deux en chantier… »
Samuel Tual, président directeur général du Groupe Actual : « Je reste persuadé que la classe Multi50 peut devenir l’antichambre de l’Ultim. Tout ce qui favorise le multicoque est favorable pour accéder à des projets de type Ultim. Nous sommes ravis chez Actual de céder notre Multi50 à un marin qui s’inscrit dans un projet de cette nature et qui va courir pour un armateur que l’on connait bien, qui a comme nous des valeurs patrimoniales et qui débutera un projet pour communiquer les valeurs de l’entreprise. Je souhaite bon vent et longue vie au bateau que nous continuerons à suivre. Il restera toujours un peu d’Actual… Nous l’avons fait naître et nous l’aurons toujours dans notre cœur. »
Le chantier technique de l’Ultim Actual a lui débuté il y a quinze jours. L’objectif principal de ces travaux est le changement du mât et de tout ce que cela implique. La mise à l’eau est programmée en mars 2017, avec un retour en course dès avril pour les épreuves de début de saison avant de se préparer à The Bridge puis la Transat Jacques Vabre.
Morgan Lagraviere (Fra) onboard IMOCA Safran training before Vendee Globe, start 6 november 2016 in Les Sables d'Olonne, off Groix, south brittany, on april 15th, 2016 - Photo Jean Marie Liot / DPPI/ Vendee Globe
Morgan Lagravière fait un superbe début de course et peut prétendre à la victoire. Au moment d’aborder le Pot au noir, le skipper de Safran, 29 ans premier des bizuths est dans le coup. Il est enthousiaste et progresse chaque jour pour exploiter tout le potenetiel de son bateau.
« C’est du vrai bonheur ! Le contexte est génial on a l’impression d’être sur un rythme de transat ou de Solitaire du Figaro. Cela permet de rentrer dans la course très facilement en se comparant aux autres bateaux. Et comme c’est ma première course de ce type, je ne cesse d’essayer de progresser. J’ai encore une marge de progression plus conséquente que les autres, donc si je m’accroche et si je progresse tous les jours sur la connaissance du bateau, cela veut dire que j’en ai encore sous le pied et que je peux être meilleur que les autres. »
Les premiers jours de course de Morgan ont été marqués par un déficit de sommeil problématique. Il ne parvenait pas à s’endormir : « Je n’y arrivais pas ! J’étais en train de devenir fou. Alors je me suis enfermé dans le bateau avec le casque et les boules Quiès. Je n’ai même pas mis de réveil. Il faut accepter de décrocher et de faire confiance à son bateau pour se reposer. Je me suis réveillé deux heures plus tard. En sortant dehors, je me suis cogné à la porte et je me suis fait une bonne blessure au crâne ! Heureusement que ça s’est colmaté rapidement. »
Important motif de satisfaction pour Morgan, son monocoque dont il parle comme d’un véritable co-équipier : « Moi qui recherche des sensations, avec ce bateau-là, je ne suis pas déçu. Quand il se cabre sur le foil, c’est magnifique. Mon bateau ne cesse de me surprendre même si aujourd’hui on n’a pas encore eu les conditions très favorables aux foilers. On est au portant mais trop débridé pour appuyer sur le foil. La polyvalence du bateau est essentielle. Pour le moment on voit que PRB (Vincent Riou) est un bateau certainement plus polyvalent, que celui de Hugo Boss (Alex Thomson). Il faudra voir sur la totalité de la course. »
Pour aborder un Pot au noir plus actif que prévu, dès demain, Morgan a sa petite idée : « C’est un sacré Pot ! Je ne vais pas prendre de risque, ce n’est pas à moi d’attaquer. Je vais analyser ce que font les copains. C’est le bon côté quand tu es derrière, et c’est presque un signe d’intelligence de se dire « on va voir ce que font les autres ». En fonction de ce que je verrai, j’ajusterai le point de passage. »
Le mot du coach Roland Jourdain : « On ne pouvait pas espérer mieux »
Roland Jourdain se réjouit de la situation : « Après une semaine de course, on ne pouvait pas espérer mieux ! Morgan a extrêmement bien géré la charge émotionnelle qu’il a eue au départ et l’adrénaline liée à la compétition. Il a su rester en pleine possession de ses moyens, très clairvoyant. »
A 15 h, Safran est en 6è position, à 160 milles au sud-ouest des îles du Cap Vert et à 96 milles du leader Alex Thomson (Hugo Boss).
Vent : 14 nds de nord-est. Vitesse : 16 nds