dimanche 21 septembre 2025
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Pierre Rhimbault sélectionné comme skipper Bretagne – CMB Espoir 2017

Pierre Rhimbault, skipper Bretagne – CMB Espoir - © DR

Neuf manches de finale étaient au programme du Challenge Espoir Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne 2017, cette semaine, en baie de Port-la-Forêt. Six auront suffi pour connaître le nom du nouveau skipper Espoir de la Filière d’excellence de course au large Bretagne-CMB. En effet, le Rochelais Pierre Rhimbault, 24 ans, a largement dominé les débats, remportant les six premières courses et ne laissant ainsi que des miettes à ses deux adversaires, Gautier Thomas et Loïs Berrehar. C’est donc lui qui, durant une année (renouvelable), va disposer d’un Figaro Bénéteau et d’un budget de fonctionnement lui permettant de disputer le circuit du Championnat de France de Course au Large, dans les meilleures conditions possibles. Lui également qui, pendant cette période, va bénéficier d’une intégration au Pôle Finistère Course au Large qui va lui garantir une formation professionnelle sérieuse et un apprentissage au contact des meilleurs navigateurs français. Bravo !
« C’est super quand les choses se passent de cette manière ! Je ne pensais évidemment pas dominer les épreuves en individuel sur l’eau à ce point-là mais ça fait plaisir. L’année dernière, j’avais terminé troisième de la sélection. Forcément, j’avais été un peu déçu du résultat mais cela m’avait toutefois permis de voir comment ça se passait et comment les autres s’étaient préparés à l’échéance », explique Pierre Rhimbault. « Dès que j’ai su que la sélection était de nouveau ouverte pour 2017, je me suis débrouillé pour louer un Figaro Bénéteau avec l’aide de mon club puis je me suis entraîné en solo pendant trois semaines », a ajouté le jeune homme qui, jusqu’alors, s’est principalement illustré en double ou en équipage. « D’origine Niortaise, je n’ai pas grandi près de la mer. J’ai toutefois commencé la voile par l’Optimist vers 8-9 ans. Très vite, j’ai fait mes débuts en régate mais sans véritables résultats jusqu’à ce que je passe dériveur double et que j’intègre la section sport-études de La Rochelle », détaille Pierre qui a longtemps fait équipe avec Hugo Feydit. Ensemble, les deux garçons ont notamment décroché un titre de vice-champion de France de 29er en 2008 puis une place de troisième au championnat de France de 420 deux ans plus tard.

« Après ça, je me suis mis au match-racing. J’ai monté une équipe qui s’est étoffée au fil du temps et avec laquelle, cette année, j’ai terminé 3e d’une épreuve de Grade 1, la Match Race Germany, ou encore 4e du championnat d’Europe au Danemark », commente le jeune skipper qui achève ainsi la saison à une belle 15e place au classement mondial de la discipline. « A présent, je souhaite faire mes armes en Figaro Bénéteau et retrouver, à plus grande échelle, ce que je faisais en olympisme », ajoute Pierre, étudiant à l’EIGSI, école d’ingénieur généraliste à La Rochelle. « Mes cours se termineront le 15 décembre. Dès lors, je pourrai me concentrer pleinement sur ce nouveau projet », a conclu Pierre Rhimbault qui retrouvera, dès que possible, son nouveau partenaire d’entraînement, Sébastien Simon, le skipper Bretagne – CMB Performance. Un marin qu’il connaît bien puisqu’à ses côtés, en 2013, il a décroché une belle troisième place au mondial de 420, et qui, à coup sûr, saura lui donner de précieux conseils pour aborder au mieux 2017. A noter : Pierre Rhimbault se tiendra à la disposition des journalistes vendredi en marge de la conférence de presse de la Solitaire Urgo – Le Figaro et à l’occasion de la présentation du Tour de Bretagne à la voile samedi au Nautic, à Paris.

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Jean-Marie Liot gagne le concours photo Mirabaud Yacht Racing Image 2016

149 photographes représentant 25 pays ont participé à la septième édition du concours photo Mirabaud Yacht Racing Image 2016 dont Course au Large est partenaire. Jean-Marie Liot (FRA) remporte le prix principal, grâce à une photo extraordinaire représentant Morgan Lagravière lors d’un entraînement en vue du Vendée Globe, sur son Imoca Safran submergé par une vague à pleine vitesse.

« Lorsque j’ai pris cette photo, j’ai immédiatement su que j’allais la soumettre pour le Mirabaud Yacht Racing Image », raconte Jean-Marie. « Les conditions étaient parfaites et Morgan se donnait à fond. Je suis très heureux de remporter ce concours qui rassemble les meilleurs photographes de mer, avec un jury composé de professionnels impliqués dans le monde de la voile. C’est une belle réussite pour moi ! » Basé à la Trinité-sur-Mer en Bretagne, Jean-Marie Liot travaille comme photographe de voile depuis 1994. Ses projets lui permettent de voyager dans le monde entier, de travailler pour de nombreux skippers, sponsors et régates, et de collaborer avec les meilleurs magazines de voile au monde.

« Cette photo a été réalisée depuis un hélicoptère, seul moyen de suivre ces bateaux dans des conditions ventées, piloté par Thierry Leygnac, habitué à ce genre de prises de vue. Après 15 minutes de vol, nous arrivons au point de rendez-vous entre Groix et Belle-Ile. Morgan Lagravière, skipper de Safran, lance son bateau à pleine vitesse dans un vent de 20 à 25 nœuds. Le soleil se reflète sur les tons argentés de la coque. Safran vole au-dessus des vagues grâce à ses foils. Le bateau passe de vague en vague deux ris dans la grand-voile et petit gennaker. Il semble littéralement voler au-dessus de l’eau avec une aisance déconcertante. Nous passons sous le vent et une vague plus forte que les autres recouvre complément le pont de Safran. Je décide de zoomer sur le cockpit, la partie arrière du bateau, toujours à pleine vitesse. La vague est tellement volumineuse qu’on ne voit plus le cockpit ni même le barreur. L’eau sur le haut du roof bleu donne l’impression d’une piscine qui bouillonne. La pointe jaune du foil vient compléter la palette de couleurs.», explique Jean-Marie Liot.
Pour Morgan Lagravière, skipper de Safran, « Cette photo illustre très bien la banque image que nous avons faite pour le Vendée Globe. Le bateau a passé son temps sous l’eau. C’est d’ailleurs lors de cette prise de vues que nous avons atteint la plus grande vitesse avec 34 nœuds. C’est donc une photo symbolique. Je suis très content pour Safran et pour Jean-Marie, que son talent soit récompensé ».

« Je ne me rendais pas compte qu’il était si difficile de juger un concours comme celui-ci », confie Ian Walker, vainqueur de la Volvo Ocean Race et membre du Jury. « Le nombre d’images magnifiques est impressionnant, elles ont toutes une belle histoire à raconter. S’il y a bien un concours qui ne mérite pas de perdants, c’est bien le Mirabaud Yacht Racing Image ! C’était un privilège de pouvoir étudier ces photos prises par des photographes talentueux. »

« La beauté sauvage de la photo de Jean-Marie, avec la cascade d’eau sur le bateau, est ressortie parmi une sélection d’images exceptionnelles », ajoute Keith Taylor, membre du Jury et journaliste. « Elle illustre le courage, la technologie, les compétences du skipper et la performance. »

« La photo de Jean-Marie est rare », précise Christian Février, une légende de la photographie de voile. « En dépit des facilités offertes par l’usage d’un hélicoptère (stabilité, attente, angle de prise de vue..), cette “submersion” totale est très impressionnante. »

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Nico Martinez (ESP) remporte le Yacht Racing Forum award,
Nico Martinez (ESP) remporte le Yacht Racing Forum award,
Christophe Huchet (FRA) décroche quant à lui le prix du public
Christophe Huchet (FRA) décroche quant à lui le prix du public

Nico Martinez (ESP) remporte le Yacht Racing Forum award, voté par les délégués du Yacht Racing Forum et de la conférence annuelle World Sailing à Barcelone. Christophe Huchet (FRA) décroche quant à lui le prix du public, ayant accumulé le plus de votes sur internet. 34’680 votes ont été comptabilisés sur l’ensemble des images via Facebook, avec 1.8 million de pages vues sur le site web.

« Nous sommes très contents du succès de l’événement », confie Antonio Palma, associé gérant de Mirabaud. « Mirabaud est impliqué dans la voile de haut niveau depuis plus de dix ans, soutenant des projets qui représentent la performance, le travail d’équipe et la technologie. Les meilleurs photographes de voile du monde reflètent ces valeurs dans leurs images, c’est toujours un grand plaisir de découvrir leur travail. »

Mirabaud Yacht Racing Image 2016 – Top 10:
1. Jean-Marie Liot (FRA)
2. Benoît Stichelbaut (FRA)
3. Mark Lloyd (UK)
4. Guy Nowell (UK)
5. Richard Gladwell (NZL)
6. Claire Matches (UK)
7. Nico Martinez (ESP)
8. Eugenia Bakunova (RUS)
9. Alex Irwin (UK)
10. Tim Thomas (UK)

Yacht Racing Forum award – top 5:
1. Nico Martinez (ESP)
2. Mark Lloyd (UK)
3. Luis Fernandez (ESP)
4. Pedro Martinez (ESP)
5. Jean-Marie Liot (FRA)

Prix du public – top 5:
1. Christophe Huchet (FRA)
2. Ricardo Pinto (POR)
3. Matias Capizzano (ARG)
4. Andras Kollmann (HUN)
5. Joka Gemesi (HUN)

Jury du Mirabaud Yacht Racing Image 2016:
• Andy Hunt (CEO de World Sailing, UK)
• Keith Taylor (journaliste de voile et éditrice, NZL)
• Antonio Palma (associé gérant, Mirabaud, SUI)
• Anna-Lena Elled (journaliste de voile et éditrice photo, SWE)
• Ian Walker (navigateur professionnel, vainqueur de la Volvo Ocean Race, UK)

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Lancement officiel du Championnat d’Europe IRC à Marseille

Le Marseille 2017 IRC European Championship, organisé par l’UNCL, le CNTL, la SNM et l’UNM du 5 au 9 juillet 2017 à Marseille, sera officiellement lancé le samedi 10 décembre 2016 à 15h30 au Nautic de Paris, sur le stand de l’UNCL, en présence des Présidents des quatre clubs organisateurs.

Cette compétition internationale sera la seconde du genre après une première édition tenue à Cork en juillet 2016 et couronnée de succès. Tous les bateaux jaugés IRC et dont le TCC est supérieur ou égal à 0.900 sont invités à participer au Marseille 2017 IRC European Championship. Des équipages belges, britanniques, espagnols, français et italiens, entre autres, ont déjà fait part de leur intention de participer à ce nouveau défi.

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Toujours plus vite devant

150416- Entrainement en solo au large Lorient pour le monocoque 60 pieds IMOCA Banque Populaire VIII, Skipper, Armel Le Cléac'h. @Yvan Zedda

Une fois de plus, les conditions sont favorables au trio de tête. Le nombre de milles parcourus sur les dernières 24 heures est éloquent : 476 milles pour Sébastien Josse, 438 milles pour Alex Thomson, 435 milles pour Armel Le Cléach. Dans le même temps, leurs plus « proches » poursuivants n’ont couvert « que » 300 à 350 milles et dans le peloton, très loin dans l’Atlantique, ce même curseur peine à atteindre les 200 milles…

« Ils vont toujours vite devant » explique le Directeur de course Jacques Caraës, «en revanche, dans le peloton encalminé dans l’anticyclone de Ste Hélène, on n’est toujours pas tiré d’affaire, avec des vitesses encore faibles entre 5 et 8 nœuds. Ce qu’on peut noter, c’est que Jean-Pierre Dick va être le prochain bateau dans l’océan Indien – il va y passer dans la journée – et que tout à l’arrière, Didac Costa menace sérieusement la 24e place de Sébastien Destremau : il n’est plus que 80 milles derrière. »

Dans le détail, tout à l’avant de la course, Armel Le Cléac’h et Alex Thomson évoluent un peu plus abattus environ 400 milles dans le Nord-Est des Kerguelen qu’ils doubleront par le Nord dans 24 heures. A la vacation, Armel Le Cléac’h explique que les conditions – 25 nœuds et mer relativement formée, route moins lofée – sont moins favorables pour que les foils fassent la différence. Ce qui explique que l’écart se stabilise avec Alex Thomson autour de 25 milles. Sébastien Josse, lui, signe la meilleure journée et reprend 30 milles aux leaders, alors que le duel de haute volée entre Jérémie Beyou et Paul Meilhat est toujours ultra serré aux 4e et 5e places, à environ 950 milles des deux meneurs. Environ 300 milles derrière eux, Yann Eliès a moins de vent et est donc un peu moins rapide.

L’info de la journée est que trois nouveaux bateaux s’apprêtent à doubler le cap de Bonne Espérance puis celui des Aiguilles, signant ainsi leur entrée dans l’océan Indien : ceux de Jean-Pierre Dick, Thomas Ruyant et Jean Le Cam, qui sont tous allés empanner près du mur des glaces. Kito de Pavant, lui, annonce qu’il y sera « le 2 décembre à 2h du matin ». Vendredi donc, nous aurons dix bateaux dans l’océan Indien, où on attend d’abord une zone de transition pour les leaders, puis du vent fort avec des dépressions qui descendent de Madagascar. Dans le peloton, les trois marins qui ont tenté le contournement par l’Ouest de l’anticyclone de Ste Hélène – Alan Roura, Pieter Heerema et Enda O’Coineen – sont légèrement moins mal lotis que le reste de la flotte, mais ce sera très probablement insuffisant pour refaire leur écart latéral par rapport au gros de la troupe « qui devrait retrouver du vent moins erratique d’ici demain mercredi », estime Jacques Caraës.
EXTRAITS DES VACATIONS
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Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII, leader, à 15815 milles de l’arrivée) :
« On avance bien vers les Kerguelen, en avant d’un front avec 20 à 25 nœuds de vent et une mer relativement correcte. Il fait froid, l’eau doit être à 5 degrés et heureusement que j’ai un petit chauffage qui me permet de maintenir une température correcte dans la zone de vie. On n’est pas assez lofés pour profiter vraiment des foils. Nous aurons une zone de transition plus compliquée à négocier après les Kerguelen, mais on surveille surtout les coups de vent qui s’annoncent pour la fin de semaine. Etre leader ne change pas grand chose pour moi, je fais ma route, c’est même bien d’avoir un bon repère en vitesse comme ça, avec Alex. Il ne faut pas s’emballer, le route est encore très longue. »

Kito de Pavant (Bastide-Otio, 10e à 2583 milles du leader) :
« La mer est un peu moins forte qu’hier soir, où elle était très courte. Les cinés sont fermés donc le programme de la journée va être d’empanner et de se préparer à renvoyer de la toile, car le vent va mollir. (..) J’ai 20 nœuds de vent et le bateau vient de partir dans un surf à 28 nœuds! Heureusement que je suis bien accroché à mon siège ! J’avais aidé pour la campagne d’un mois de novembre sans tabac… en ajoutant que sans coup de tabac ce serait bien aussi ! Les deux objectifs sont en passe d’être atteints, le premier facilement vu que je ne fume pas. Pour le deuxième c’est bon aussi, on n’a encore pas eu de très gros temps… mais ce sera différent en décembre où on sait qu’en gros il y a une tempête par jour dans le coin. D’ailleurs, je surveille de près un coup de vent qui se prépare dans l’océan Indien, pas loin de Crozet, donc dans une semaine pour moi. Je devrai passer Bonne Espérance vendredi 2 à 2h du matin d’après mon ordinateur. L’idée est de battre ce pronostic. »

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Spectaculaire traversée de l’océan Indien pour Thomas Coville

7 avril 2016, large Belle-Ile, entrainement en solo de Thomas Coville sur le Maxi Trimaran SODEBO ULTIM' @Yvan Zedda

Thomas Coville explose encore un record, celui de l’Indien. Ce matin, mardi 29 novembre, à 7 heures 51 minutes (heure française), le marin solitaire a signé un nouveau temps officiel de référence en solitaire entre le Cap des Aiguilles – pointe sud de l’Afrique du Sud – et la Tasmanie : 8 jours 12 heures 19 minutes (sous réserve d’homologation et de ratification par le WSSRC – World Sailing Speed Record Council).

Cette île australienne marque la fin de l’Indien et l’entrée dans l’océan Pacifique. Thomas Coville poursuit sa route vers le Cap Horn, troisième des trois grands caps des tours du monde à la voile.

Thomas Coville a donc mis 8 jours 12 heures 19 minutes pour traverser l’océan Indien, améliorant ainsi le précédent temps de Francis Joyon en 2007 de 23 heures et 47 minutes sur ce tronçon du tour du monde.

THOMAS COVILLE IMPRESSIONNANT
Ce garçon a un rêve et ce rêve le poursuit – pour ne pas dire qu’il l’habite – depuis des années. Parti le 6 novembre dernier faire le tour du monde à la voile sur son géant des mers à trois coques, Thomas Coville veut devenir le solitaire le plus rapide autour de la planète.

Depuis trois semaines, le skipper de Sodebo Ultim’ n’arrête pas. Il bosse comme un forçat jour et nuit, 24 heures sur 24. Il enchaîne les océans à une vitesse inimaginable il y a quelques années pour un solitaire.

Et ça marche ! A la sortie de l’Indien, Thomas Coville est en avance de 2 jours 5 heures 4 minutes sur le temps à battre, un temps établi en 2007 par Francis Joyon qui avait tracé cette année-là une trajectoire d’exception en 57 jours 13 heures et 34 minutes.

A mi-parcours de cette tentative en solitaire, Thomas Coville impressionne par sa constance. Il mène ce bateau puissant et exigeant comme s’il était en équipage. Les vitesses enregistrées sur Sodebo Ultim’ sont vertigineuses avec des moyennes pendant quatre heures ou même 24 heures entre 25 et 30 nœuds.

UN RYTHME INFERNAL
Après une descente rapide de l’Atlantique nord et sud et un record de vitesse entre Ouessant et l’Equateur, Thomas Coville a traversé l’Indien à 25.16 nœuds de moyenne. Navigant dans les 50èmes, entre 50 et 60 degrés sud, le skipper de Sodebo Ultim’ a traversé l’océan Indien plus vite que Groupama 3 qui avait mis en 2010, 8 jours 17h 40m. Skippé par Franck Cammas, le bateau était alors mené sur le même parcours par un équipage de 10 hommes, dont un certain Thomas Coville.

Sodebo Ultim’ a commencé ce matin la traversée du Pacifique. Rendez-vous dans une dizaine de jours au Cap Horn.
En résumé :
Heure de passage : 7 heures 51 minutes 15s
Record de l’Océan Indien* (Cap des Aiguilles/Tasmanie) : 8j 12h 19m
soit 23h 47min de mieux que le précédent record de Francis Joyon en 2007 (9j 12h6min)
Vitesse moyenne : 25,16 noeuds pour 5325 milles
Temps Ouessant / Tasmanie : 22j 17h 1m
Soit une avance de 2 jours 5 heures 4 min sur le record de Francis Joyon

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En longeant le mur des glaces

Les vingt-cinq solitaires du Vendée Globe toujours en course entament – déjà – leur quatrième semaine de course. Pour Sébastien Josse, troisième à 476,1 milles du nouveau leader – Armel Le Cléac’h – cette journée de lundi est surtout synonyme du retour d’un bon flux de Nord-Ouest compris entre 20 et 25 nœuds ; un précieux allié qui lui a pourtant fait défaut tout au long du week-end. Fortement ralenti par le franchissement d’une dorsale, le skipper du Mono60 Edmond de Rothschild a, en effet, dû enchaîner les empannages dans des vents faibles et prendre son mal en patience en attendant que la prochaine dépression ne l’embarque à son passage. C’est chose faite depuis hier soir pour le plus grand bonheur du solitaire qui retrouve le plaisir de la glisse à haut régime. Le marin du Gitana Team signe la meilleure vitesse moyenne sur les quatre dernières heures avec 21,2 nœuds quand les ouvreurs plafonnent aux alentours des 17 nœuds et ses poursuivants sont plus proches des 11-12 nœuds.

Retour sur un week-end de labeur
« C’est reparti, enfin ! C’était long et la transition n’a pas été facile. J’avais un mur sans vent devant moi ce week-end, il fallait attendre que la pression revienne par derrière, » déclarait Sébastien Josse au petit matin pour la première vacation de la semaine. En effet, tandis que les deux leaders profitaient de la création d’une dépression secondaire pour s’échapper plus rapidement que prévu cap à l’Est, le marin du Gitana Team s’est retrouvé englué dans une dorsale, où régnaient en maître des vents faibles et instables. Ne ménageant pas sa peine, le solitaire a multiplié les manœuvres – sept empannages au total entre samedi soir et dimanche après-midi – pour parvenir à s’extirper de cette crête barométrique « Pendant une vingtaine d’heures, j’ai mangé mon pain noir. J’étais face à une situation météo qui m’obligeait à manœuvrer pour me retrouver au bon endroit lors du retour d’un nouveau flux de vent. Je n’arrivais pas à faire de Sud donc il fallait faire des empannages. C’est sûr qu’hier soir j’étais un peu claqué ! »

Plongée au pays de l’ombre
« Il y a beaucoup d’oiseaux, des pétrels, des sternes, des albatros qui tournicotent autour de moi. Mais il n’y a pas trop de mer, pour l’instant l’entrée dans l’Indien est plutôt soft. C’est pas mal même si cela ne va pas durer, » décrivait Sébastien Josse en début de journée. Quelques heures plus tard, le décor avait déjà changé et le pays de l’ombre portait enfin bien son surnom donné par Titouan Lamazou, le vainqueur du premier Vendée Globe.

Comme nous pouvons le voir dans la vidéo envoyée à la mi-journée, c’est avec une joie non dissimulée que le marin renouait avec les hautes vitesses et ce malgré une ambiance plutôt inhospitalière par plus de 43° Sud : « Un cockpit bien rangé, une visibilité pas très bonne, on va dire 200 m, il doit faire 10 – 12 ° mais ça va vite ! Avec tout ça, nous avons sorti les affaires d’hiver : moufles, bonnet, polaire et petit collant, qui font que normalement la température passe plus facilement.»
Avec trois tours du monde et demi à son actif, Sébastien Josse connaît bien la musique. Dans ces latitudes Sud éloignées, la cadence est plus que jamais dictée par la météo et le bal des dépressions australes, qui gravitent autour de l’Antarctique, donne le rythme tel un métronome.

« Chacun joue sa course avec la situation météorologique dont il dispose. Actuellement, je suis en position d’attente. J’ai raté un créneau avec ma petite avarie, maintenant j’attends que ça tamponne devant ou que ça revienne par derrière. 500 milles ça ne se reprend pas comme ça simplement en appuyant sur le champignon et en prenant des risques démesurés juste pour essayer de revenir au contact. Ce n’est pas la philosophie du tour du monde ! Déjà, il faut aller jusqu’au cap Horn, rentrer dans un bon rythme et voir s’il y a des ouvertures météo qui se présentent » confiait le skipper d’Edmond de Rothschild qui n’en doutons pas saura saisir les opportunités qui se présentent devant l’étrave du dernier-né des Gitana.

Classement du 28 novembre à 15h (HF)
1. Armel Le Cleac’h (Banque Populaire VIII) à 16 069,4 milles de l’arrivée
2. Alex Thomson (Hugo Boss) à 30,3 milles du leader
3. Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) à 476,1 milles du leader
4. Paul Meilhat (SMA) à 866,4 milles
5. Jérémie Beyou (Maître CoQ) à 869,3 milles
6. Yann Eliès (Queguiner Leucémie Espoir) à 1202,3 milles
7. Jean-Pierre Dick (St Michel – Virbac) à 1753,1 milles

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Un truc de fou pour Éric Bellion

Photo sent from the boat Comme Un Seul Homme, on November 18th, 2016 - Photo Eric Bellion Photo envoyée depuis le bateau Comme Un Seul Hommele 18 Novembre 2016 - Photo Eric Bellion

La descente vers le Cap de Bonne Espérance, première marque de parcours de ce Vendée Globe n’est pas simple pour le groupe dont fait partie Éric Bellion. Alors que les premiers bateaux – Hugo Boss en tête – sont descendus à la vitesse Grand V, poussés par un front froid, les poursuivants sont empêtrés dans les griffes de l’anticyclone de Sainte Hélène. Éric cherche à faire route au Sud Est, vers le Cap des Aiguilles qui marque la frontière entre l’océan Atlantique et l’Indien mais c’est aussi de là que vient le vent.

Il faut donc alterner les zigs et les zags pour progresser au plus près de cette route dans des conditions usantes. « Le bateau est penché à 30° et tape dans tous les sens, c’est un truc de fou » explique le skipper qui cherche à récupérer avant d’attaquer les mers du sud. Car si l’Indien est encore un objectif qu’il ne doit atteindre qu’en fin de semaine, il s’y « prépare psychologiquement ». Dès qu’il aura atteint les vents plus soutenus des mers australes, il pourra mettre son bateau en configuration. Les voiles de près seront rangées pour un moment alors que le gennaker de gros temps et la trinquette seront hissés. Après 18 jours de course, le bateau est toujours en excellent état. Eric progresse en 20ème position, dans le sillage d’Arnaud Boissières.

« Je m’épargne un peu parce que je veux vraiment être en forme pour le Sud. Et comme j’ai pas mal puisé dans mes ressources, là, je suis en train de me reposer un maximum. Je n’ai pas toute la toile et j’essaie de faire des longues siestes pour essayer de me reposer mais comme tout cela est très nouveau pour moi, je n’ai pas encore les automatismes des solitaires. Chaque moment de repos est pris de haute lutte. J’essaie de freiner un peu le bateau mais il n’a qu’une envie, c’est d’y aller ! J’essaie de le mettre en mode « mobylette » pour me détendre un peu et pouvoir me reposer parce que sur ces bateaux-là, tu n’as pas le droit d’être fatigué. Tu n’as pas le droit de rentrer dans la zone rouge et j’y suis un peu rentré ces derniers jours avec les grains qui m’ont mis à rude épreuve. Pour moi, il n’est pas question d’aller dans les mers du sud avec des vents forts en étant pas à 100 %. J’arrive de temps en temps à dormir 30 – 40 minutes.

On est dans des conditions de près, donc ça tape dans tous les sens. Se reposer dans un bateau de 18 mètres, penché à 30° et qui tape dans tous les sens, c’est un peu un truc de fou. J’essaie de prendre tout ce que je peux comme repos. Ça n’est pas facile mais je compte y arriver. Je suis dans ma cahute, au milieu du bateau. C’est l’endroit où je dors, où je fais ma météo, où je fais tout. C’est l’endroit où j’arrive à me reposer. Ce n’est pas un métier simple. C’est une aventure à tous niveaux que je découvre là.
J’ai 16 nœuds de face donc c’est vraiment du près. Ça n’est pas du près serré, serré mais c’est ça n’est pas du près océanique non plus. Je fais cap plein sud après avoir fait cap un peu à l’est. Le vent est pile dans la direction où l’on veut aller. C’est simple. On tire des bords. Il faut se rendre compte qu’un virement de bord, ça ne se fait pas comme ça. Il faut matosser (déplacer) tout ce qu’il y a à l’intérieur. Pour virer un peu avant 14h, je m’y suis pris une heure avant. C’est une dépense d’énergie qui est colossale. Mes virements en solitaire, je les compte sur les doigts d’une main. La fin de mon virement, quand le bateau accepte d’aller dans la bonne direction, c’est une putain de victoire à chaque fois. A chaque fois que je fais une manœuvre, je lève les bras au ciel en me disant, super ! Comme me l’a dit Marcus Hutchinson (Team Manager de SMA, ndr), une manœuvre réussie, c’est une catastrophe évitée de justesse. Faut imaginer qu’un virement raté, ça fait un vrac. Le bateau est penché de l’autre côté, avec la quille du mauvais côté, avec tout le matériel et les ballasts du mauvais côté, c’est l’enfer. J’ai toujours la hantise de rater cette manœuvre-là.

J’ai complètement la tête dans le grand sud. Je m’y prépare psychologiquement. C’est quelque chose d’impressionnant de là où on est parce qu’on voit les fichiers. On voit les dépressions, on voit les fronts et on compte en jours le fait de rentrer dedans. On est à la fois content d’y aller et en même temps, on est impressionnés. Le bateau n’est pas encore en configuration parce que pour l’instant, je tire des bords et j’ai besoin de certaines voiles pour faire du près. J’ai encore mon J1, mon J2, et je m’en sers. Les voiles de portant, de gros temps, sont stockées à l’avant pour aider le bateau à monter au près. Dès que je vais pouvoir, je vais hisser le gennaker de gros temps, hisser la trinquette. Ça va être dans deux jours, une fois qu’on aura pu tirer nos bords et faire un peu de portant.

Je suis dans une optique où chaque jour est un bonus, est un bonheur. Je ne sais vraiment pas jusqu’où je vais aller, J’ai vraiment envie que cette course soit une course où je me donne à fond mais, en même temps, je me respecte à fond. Je vais aller voir le Sud, je vais aller voir ce que ça donne. Je vais aller voir si je suis capable de le faire. J’aurais une réponse en essayant. La clé, toujours, c’est la confiance en soi. Le plus difficile, c’est de développer cette confiance en soi. C’est pour ça qu’on a tant de mal à faire confiance aux autres, c’est que généralement, on n’a pas confiance en soi. L’IMOCA et le Vendée Globe est une bonne école pour développer ça et connaitre ses limites et aller voir des choses que l’on ne soupçonnait pas. Tous les jours je découvre un nouveau truc. C’est une aventure sans concessions. »

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Yann Eliès dans l’Indien

Yann Elies (FRA), skipper Queguiner - Leucemie Espoir, training solo prior to the Vendee Globe on August 29th, 2016 - Photo Alexis Courcoux / Queguiner Yann Elies, skipper du monocoque Imoca Queguiner-Leucemie Espoir, en entrainement en solitaire avant le depart du Vendee Globe - le 29/08/2016 - Photo Alexis Courcoux / Queguiner

Yann Eliès a doublé la longitude du cap de Bonne Espérance, puis, celle du cap des Aiguilles marquant son entrée dans l’océan Indien. C’est donc maintenant parti pour près d’un mois dans le Grand Sud avec, à la clé, des conditions de navigation et de vie extrêmes. La bonne nouvelle, c’est que le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir entame cette portion délicate avec une machine en bon état, un moral en béton et la satisfaction d’avoir battu d’un jour et 20 heures le temps de référence établit par Armel Le Cléac’h lors de la dernière édition du Vendée Globe en 2012 entre les Sables d’Olonne et l’extrémité de la péninsule du Cap. Interview.

Yann, vous espériez dépasser le cap de Bonne Espérance dans un temps inférieur à celui réalisé par Armel Le Cleac’h il y a quatre ans, servant jusqu’alors de référence. Le pari est réussi. On vous imagine satisfait ?
« Oui, ça fait plaisir d’avoir mis un jour et 20 heures de moins que lui pour couvrir la distance entre les Sables d’Olonne et le fameux cap. Cela signifie que nous avons vraiment bénéficié de super conditions cette année et surtout, cela permet de rêver d’un tour du monde en moins de 78 jours. Bien sûr, sur une course comme le Vendée Globe, le temps importe peu mais c’est toujours satisfaisant de se dire qu’on a mis un temps canon sur le premier quart (en temps) du parcours. »

Vous voilà à présent dans l’Indien, un océan que redoutent souvent les marins. Le changement d’ambiance est-il palpable ?
« Clairement. Ce matin, c’était même un peu « Verdun ». Il y avait trois mètres de creux, un ciel de traine et un vent que l’on sentait assez puissant. Le bateau se cabrait et plantait un peu dans tous les sens sur une mer bien cabossée après un passage de front. La luminosité était franchement particulière. Idem pour l’ambiance avec tous ces oiseaux autour du bateau. Ils sont assez nombreux. Il y a un albatros, mais aussi des plus petits, noirs et gris, dont je ne connais pas le nom. Le point positif, c’est qu’il ne fait pas encore trop froid. Je n’ai pas encore sorti les grosses polaires. »

A quelle sauce allez-vous être mangé dans les prochaines 48 heures ?
« Je devrais aller flirter avec la zone des glaces et même quasiment la percuter demain vers 11 ou 12 heures. J’aurai alors quelques petits empannages à placer au mieux pour rester dans une bande de vent durant une douzaine d’heures avant de repartir en bâbord amure vers le nord. Ensuite, j’aurai un choix à faire au nord des Kerguelen: soit passer très large, soit les raser. Tout dépendra des conditions météorologiques. »

Vous attaquez l’Indien avec un bateau en bon état ?
« Oui. Pour autant, je le surveille comme le lait sur le feu ! Ce matin, j’ai profité d’une petite molle pour aller faire un tour à l’avant. Hormis les autocollants sur l’étraves qui commencent à se décoller un peu, je n’ai rien vu de particulier. Pour l’instant, mis à part mon problème de hook de grand-voile au début de la course et quelques bouts qui s’abîment par-ci par-là, le bateau est vraiment en bon état. En ce qui concerne le pilote automatique et l’énergie, je n’ai aucun souci et ça, c’est vraiment positif. Reste que, comme je l’ai déjà dit, je reste vigilant et je m’assure que le matériel ne se dégrade pas trop car on le sait tous par expérience, dès que l’on doit commencer à bricoler, c’est catastrophique en termes de performance mais aussi en termes de pertes d’énergie pour le skipper. »

Le skipper, justement, dans quel état de forme est-il en ce moment ?
« Je vais bien. J’ai toutefois l’impression d’être un peu décalé au niveau des horaires depuis que je navigue autant au sud en faisant de l’est. Je ne parviens pas vraiment à trouver le bon rythme car le matin, il fait jour très tôt, vers 4 heures. De plus, quand ça va vite, comme ça, c’est dur de bien trouver le sommeil. Parfois, on a l’impression de ne pas faire grand-chose or il se trouve qu’on est quand même bien fatigué. C’est pour cette raison qu’il ne faut surtout pas hésiter à manger beaucoup voire à se goinfrer un peu, et à dormir dès que possible. »

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Bravo Tanguy retour aux Sables

Return in Les Sables d'Olonne channel with public, for Tanguy de Lamotte (FRA), skipper Initiatives Coeur, after being forced to retire from the Vendee Globe solo circumnavigation sailing race, his mast being broken, on November 28th, 2016 - Photo Christophe Favreau / DPPI / Vendee Globe Retour aux Sables d'Olonne, avec le public dans le chenal, pour Tanguy de Lamotte (FRA), skipper Initiatives Coeur, après avoir été obligé d'abandonner la course à la voile du Vendée Globe suite à une rupture de son mât, le 28 Novembre 2016 - Photo Christophe Favreau / DPPI Vendee Globe

C’est une belle page qu’écrit Tanguy sur cette 8e édition du Vendée Globe même s’il aurait préféré que celle-ci s’écrive autrement. La foule qui l’attendait à son arrivée ne s’y est pas trompée. C’est une foule s’étendant tout le long du chenal des Sables d’Olonne qui a accueillie Tanguy après son abandon et son retour forcé causé par une avarie critique sur le mât de son bateau. Si Tanguy s’est résigné à ne pouvoir accomplir son objectif sportif en revanche l’objectif solidaire consistant à mobiliser le public pour sauver des enfants a été plus que rempli. Et ça continue puisque l’action solidaire va se poursuivre jusqu’à l’arrivée du vainqueur du Vendée Globe.
En prenant le départ du Vendée Globe le 6 novembre dernier, Tanguy s’était fixé 2 objectifs : faire le tour du monde en 80 jours et grâce aux sponsors et à la mobilisation du public, pouvoir collecter suffisamment de fonds pour opérer 30 enfants atteints de graves maladies cardiaque. Malheureusement peu avant le passage du Cap Vert le haut du mât du bateau se brise contraignant Tanguy à renoncé à son tour du monde : « s’aventurer dans les mers du sud avec un mât fragilisé serait dangereux. Mais en bon marin, je me dois de ramener mon bateau à bon port »

C’est ainsi que Tanguy a décidé de revenir aux Sables d’Olonne mais dans les conditions de la course, c’est à dire seul et sans recevoir d’assistance. Il a ainsi franchi la ligne d’arrivée dans la nuit de dimanche à lundi 28 novembre avec la satisfaction d’avoir accompli une partie de sa mission.

« L’objectif solidaire a été atteint, et même dépassé. C’est vraiment extra d’avoir 2 objectifs dans cette course, ça m’a motivé pour rentrer. La décision d’abandonner était inévitable mais grâce à votre soutien et vos messages d’encouragement ça m’a aidé et donné du courage et de l’énergie ne pas baisser les bras. Et le retour valait le coup, même si ça a été dur. »

Et l’aventure initiatives-coeur ne se conclue pas là. En effet les sponsors mécènes initiatives et K.Line ont décidé de poursuivre l’action 1 clic 1 coeur jusqu’à l’arrivée du vainqueur du Vendée Globe. Ainsi pour chaque nouveau fan sur la page facebook, 2 euros sont reversés à Mécénat Chirurgie Cardiaque pour opérer de nouveaux enfants.

La trace en forme de coeur laissée dans l’eau par Tanguy avant de remonter le chenal des Sables d’Olonne restera le symbole de cette action qui se poursuit jusqu’à ce que le premier concurrent du Vendée Globe franchisse la ligne d’arrivée.

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Armel Le Cleac’h a nouveau leader

150416- Entrainement en solo au large Lorient pour le monocoque 60 pieds IMOCA Banque Populaire VIII, Skipper, Armel Le Cléac'h.

Armel Le Cléac’h a repris la tête du Vendée Globe depuis ce samedi et semblait plus rapide sur 24h. Banque Populaire VIII surfe bâbord amures à 20 nœuds dans un vent de nord-ouest forcissant, tandis que son rival Hugo Boss, distant de 3 milles, affiche 18 nœuds au compteur. Le long de la zone des glaces interdite à la navigation, les deux leaders se livrent à un duel sans merci. Qui doublera les Kerguelen en premier ? Le suspense reste entier… «On est dans les 40e rugissants depuis quelques jours et ce sont des alternances de gris clair, gris sombre, il n’y a pas beaucoup de luminosité et les nuits sont assez courtes, il fait jour le matin vers 2heures TU. On a beaucoup d’oiseaux qui nous suivent, notamment des Albatros » explique Armel.

Après 24 heures de navigation dans des vents erratiques, les deux leaders ont remis du charbon. Au fil des heures, le vent de nord se renforce pour atteindre les 20-25 nœuds, des conditions idéales pour avaler les milles sans trop forcer sur les bolides. Le vent venant de la gauche, les foils tribord devraient être largement sollicités. Alex Thomson sera t’il alors pénalisé suite à la casse de son appendice le 19 novembre ? Ce sera en tout cas à surveiller, car a priori, les conditions seront propices à voler sur l’océan Indien une bonne partie de la semaine…

Pour les dix premiers, d’Armel Le Cléac’h à Kito de Pavant (Bastide Otio), l’affaire ne se déroule pas trop mal. La preuve : Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir) a doublé la longitude du cap de Bonne Espérance vers 16h30, et bat donc lui aussi le record d’Armel établit en 2012, soit 22 jours 23 heures et 46 minutes… Le Vendée Globe express est toujours d’actualité, et même si Kito navigue à 2 400 milles des premiers, il glisse dans un bon flux de sud-ouest qui jamais ne s’arrêtera jusqu’à son entrée dans l’océan Indien.

Les 15 autres concurrents morflent. Au près, dans une mer chaotique, ils enchaînent des virements de bord, se crèvent à la tâche après avoir déjà bien dégusté six jours durant dans les tentacules de l’anticyclone de Sainte-Hélène. « Je suis fatigué. J’ai pas mal puisé dans mes ressources. Sur ces bateaux, on n’a pas le droit de rentrer dans la zone rouge, et j’y suis rentré un peu avec les conditions difficiles qu’on rencontre. Ca tape dans tous les sens, c’est un truc de fou ce métier de marin ! » confiait Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) cet après-midi à la vacation. Comme si cela ne suffisait pas, les marins vont encore en baver. Une zone sans vent se déplace diaboliquement pile-poil en travers de leur chemin. Deux Vendée Globe pour le prix d’un, voilà clairement aujourd’hui l’état de la flotte des 25 bateaux en course !

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