Quatrième du Vendée Globe, Jérémie Beyou ne vit pas un Vendée Globe de tout repos. Il cumule les petites incidents techniques qui le privent d’avancer comme il veut. Après avoir été handicapé dans la descente de l’Atlantique par des pilotes automatiques récalcitrants puis, au moment d’entrer dans le Grand Sud, par une panne d’antennes Fleet qui le prive de ses moyens de communication (il n’a que son Iridium portable à disposition) – et donc d’informations météo -, le skipper de Maître CoQ s’emploie depuis mercredi avec l’une de ses voiles. Alors qu’il voulait réduire la toile en prévision d’un renforcissement du vent à venir, il s’est rendu compte qu’il n’arrivait plus à affaler son gennaker (grande voile d’avant utilisée au portant), celle-ci semblant bloquée au niveau du « hook » (crochet) qui la maintient en tête de mât.
« Le « hook » est bloqué là-haut, a expliqué Jérémie jeudi matin à la vacation. Pour l’instant, le gennaker est roulé devant et il arrive à ne pas se dérouler, mais c’est très handicapant en termes de vitesse et surtout, je prie pour qu’il ne se déroule pas… » En effet, si la voile se déroule dans du vent fort, le risque est à la fois qu’elle tire brutalement sur le gréement et qu’elle entraîne le bateau en survitesse, le faisant « partir au tas », ce que redoutent toujours les marins. Malgré ses nombreuses tentatives pour « déhooker », le Finistérien, qui n’a pas ménagé sa peine, n’y est pas parvenu, ce qui va l’obliger à monter dans le mât pour débloquer le gennaker.
Une ascension toujours délicate qui n’est possible que si la mer est relativement calme, ce qui n’est pas forcément le cas en ce moment, puisque le vent souffle à plus de 20 nœuds et qu’une nouvelle dépression arrive par derrière. « J’ai reçu un avis de coup de vent de la part de la Direction de Course et il faut que je cavale fort pour passer devant le gros de la dépression », confirme Jérémie Beyou. Et cavaler, il sait faire !
Malgré ses tracas, le skipper de Maître CoQ a affiché entre mercredi et jeudi la plus grande distance parcourue en 24 heures de la flotte, à savoir 479 milles, à 19,8 nœuds de moyenne ! Ce qui lui a permis de creuser un petit différentiel d’une dizaine de milles sur Paul Meilhat et constitue une nouvelle preuve de la formidable capacité de résilience du marin breton aventurier, quatrième de ce Vendée Globe, contre vents et marées !
Thomas Coville continue sa course folle. Il a 1152 milles d’avance sur le Record de Francis Joyon a son 26e jour de course en solitaire. Il a franchi le 1er décembre l’antiméridien et la ligne de changement de date dans la foulée. Une heure plus tôt, il comptait les longitudes en version est et son décalage horaire lui donnait douze heures de plus que nous. En un instant, après avoir passé le méridien 180° E/W, il s’est retrouvé avec douze heures de moins. Au total, avec un jour à refaire. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est revenu de notre côté et que ses degrés ouest diminueront désormais jusqu’à son retour dans nos eaux.
Thomas se livre dans sa dernière vidéo sur le rêve qu’il réalise à travers ce tour du Monde avec plus de la moitié du parcours réalisé.
Course au Large était partenaire média de la 8è Edition du Yacht Racing Forum qui s’est tenu à Malte rassemblant 280 personnes pour deux jours de débat et de discussion intense autour de l’avenir de la voile sportive. C’était l’occasion également de partager des idées sur les nouveaux développements en matière de conception, de matériaux et de technologie, mais aussi de débattre des risques et des implications pour la sécurité ; un domaine où le Yacht Racing Forum joue un rôle de pionnier.
Parmi les moments forts, la conférence Risk Management & Safety où le navigateur Wouter Verbraak est venu témoigner sur son spectaculaire accident lors de la dernière Volvo Ocean Race où son bateau Team Vestas Wind s’était échoué sur un récif dans l’océan Indien. Il a utilisé la scène pour attirer l’attention sur les limites des cartes électroniques et papier. «Les cartes en papier ne servent à rien pour un MOD70 lorsque vous faites 35 noeuds dans les Caraïbes», a-t-il déclaré.
Apprendre des accidents est une chose, mais anticiper c’est encore mieux. C’était le thème développé par Mike Gascoyne, directeur technique de nombreuses équipes de Formule 1. «Il faut concevoir pour l’inattendu,» dit-il. “C’est ce que nous faisons en Formule 1 et c’est ce qui devrait arriver dans la conception des bateaux. Une action préventive qui appelait également un autre débat sur la déjudiciarisation des accidents.
L’autre sujet évoqué durant ce forum touchait à l’environnement. Un thème présenté pour la première fois par le Forum en 2011. Susie Thomson de l’équipe Anglaise Land Rover Bar est venue expliquer la démarche de l’équipe pour minimiser les déchets de fibre de carbone. « Nous avons essayé de savoir ce qu’il faut faire avec les bateaux de course et les bateaux d’essai à leur fin de vie. Environ 40% des déchets de fibre de carbone sont dans le processus de fabrication. Nous avons donc pris le déchet composite et l’avons fait transformer en une lampe géante. La fibre de carbone est un matériau qui peut être utilisé de façon beaucoup plus créative. En tant que sport, la voile est au sommet de la construction en matériau composite, et nous pouvons faire du recyclage intelligent. »
Après une tentative d’appel à Alex Thomson en course sur le Vendée Globe mais qui n’a pas tenue, c’est Andy Hunt, le CEO du World Sailing qui est intervenu pour annoncer différents axes de réflexion que mène l’organisation actuellement sur le plan commercial et qu’elle souhaite développer à l’ensemble du sport. Mark Turner, le directeur de la Volvo Ocean Race est ensuite intervenu en faisant le buzz pour choisir le prochain bateau de la Volvo et en faisant voter le public sur un bateau monocoque ou multicoque, monotype ou pas. La réponse ne l’aura pas aidée puisqu’à chaque fois le public ne s’est pas départagé. Turner a profité de l’occasion pour parler d’une course au large pour le JO. Une idée qui est actuellement sur la table pour répondre aux questions posées par le CIO. “Le potentiel d’une classe offshore dans les Jeux Olympiques aiderait beaucoup la voile mondiale. » Pour illustrer son propos, il a montré une pyramide de la course au large en France qui permet de progresser naturellement de la mini transat au Vendée Globe. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays. « Ce serait intéressant de combler cette lacune. Les Jeux Olympiques nous forcent à innover et nous devrions y répondre en profitant de cette occasion qui s’offrent à nous ».
Le débat s’est ensuite animé avec Ed Baird “De mon point de vue en tant que compétiteur, je veux être récompensé pour ma performance globale, mais pas sur une période de 20 minutes “, at-il dit, en référence à la medal race. « Quand je regarde les Jeux Olympiques, cela me rend fou de compter voir les scores et de voir que tout se joue dans la dernière course. Les golfeurs n’accepteraient jamais cela dans leur sport. Nous ne devons pas nous faire influencer de l’extérieur. »
Le Symposium Design & Technology a mis l’accent sur les dernières innovations, y compris le défilage, l’intégration de matériaux composites dans le processus de conception, les développements dans les superyachts et les innovations dans la conception et la construction de voiles. Juan Kouyoumdjian a fait un retour bienvenu au Symposium après quelques années d’absence, pour partager ses idées sur l’avenir des grandes courses comme la création éventuelle d’une classe Super Maxi. Son discours faisait partie d’une longue discussion sur ce qui est devenu une classe follement populaire de superyachts, avec 170 bateaux concurrençant maintenant dans le monde entier avec des certificats de course de superyacht.
La prochaine édition du Yacht Racing Forum aura lieu à Aarhus au Danemark en novembre 2017.
C’est hier que l’on apprenait que Jeff Pellet sur Come In Vendée avait touché un OFNI peu après le Cap Vert. Jeff a préféré faire un stop sur l’archipel de Fernando de Noronha, Bahia de San Antonio et s’est rendu compte que le voile de quille était très endommagé, arrêtant net ses espoirs de tour du monde. La mort dans l’âme, Jeff a repris la mer dès l’aube pour rejoindre les Sables d’Olonne. Un coup dur pour celui qui était parti en pirate sur ce Vendée Globe.
The Extreme Sailing Series 2014. Act 8. Sydney. Australia. Credit: Lloyd Images
Le circuit des Extreme Sailing Series™ s’achèvera la semaine prochaine à Sydney en Australie. Sept équipages dont la wild card Australienne, composés des meilleurs marins au monde vont se battre jusqu’à la dernière ligne d’arrivée pour devenir les premiers champions sur foils du circuit des Extreme Sailing Series qui clôturera ainsi sa dixième année.
A l’aube du dernier Act d’une saison 2016 particulièrement disputée, les leaders Oman Air ne sont qu’à deux petits points devant leurs principaux rivaux Alinghi. Tout reste à jouer avec la finale qui compte double.
Morgan Larson, ayant remporté la saison 2014 en tant que co-skipper d’Alinghi, et aujourd’hui skipper d’Oman Air aura à cœur de remporter son deuxième titre sur le circuit. Il s’est beaucoup battu pour garder ses concurrents Suisses derrière.
«Alinghi a navigué mieux que nous, point barre.» A-t-il commenté. «Mais nous avons étudié leur technique, leurs réglages et leur travail d’équipe et je suis confiant, nous avons appris quelques trucs d’eux.»
Le skipper Californien ajoute: «Alinghi a les cartes en mains et il va être difficile de les battre. Nous allons tout faire pour leur rendre la vie difficile jusqu’à la fin.»
Arnaud Psarofaghis, skipper d’Alinghi dont l’équipage a déjà remporté quatre victoires d’Act contre trois pour Oman Air ne bronche pas face au dernier challenge de la saison. «Nous acceptons la pression.» A déclaré Arnaud. «Cela va nous aider à élever encore plus notre jeu et nous donne un objectif à viser. »
«Nous sommes confiants, mais nous ne prenons rien pour acquis. Tout d’abord, parce que nos adversaires sont des concurrents forts et plein de talent, et deuxièmement, parce que comme n’importe quel sait, tout peut toujours arriver. Mais nous avons confiance en nous et nous allons tout donner.» A-t-il conclu.
En attendant Red Bull Sailing Team qui a démontré une grande régularité tout au long de l’année en étant la seule équipe à terminer sur le podium à chaque Act, a actuellement seulement six points de retard sur Oman Air et est également en lice pour la victoire au classement général final.
«2016 a été une très bonne année pour nous d’un point de vue sportif. Depuis l’Act 1 à Muscat, nous avons beaucoup amélioré notre gestion du bateau et le travail d’équipe. » A déclaré Roman Hagara, skipper de la Red Bull Sailing Team. «Mais nous n’avons pas encore accompli notre mission. Notre objectif est de gagner à Sydney!»
Le reste de la flotte nous a fait vivre des moments d’excellence tout au long de la saison, comme par exemple SAP Extreme Sailing Team et Land Rover BAR Academy qui ont chacun une place de podium à leur palmarès 2016. Même si le rêve de finir dans le top trois est une chose du passé pour ces équipages, ils sont toujours à la recherche du succès dans la seconde moitié du classement.
La finale de Sydney aura un goût particulier pour Phil Lawrence qui tirera sa révérence en tant que directeur de course du circuit des Extreme Sailing Series™, un poste qu’il a occupé pendant six ans. Commentant sur son dernier événement avant de remettre les clefs à John Craig, Phil déclare : « Le port de Sydney est un lieu magique pour accueillir la première finale sur foils de l’histoire des Extreme Sailing Series™. Organisé par le Royal Sydney Yacht Squadron qui nous prête gentiment ses formidables infrastructures, l’événement promet d’offrir un large éventail de conditions météorologiques pour les équipes et du grand spectacle pour la foule de spectateurs sur les quais.»
L’Act 8 commence jeudi 8 décembre avec un mélange de courses en stade et au large.
Land Rover BAR Academy Skipper/Bowman : Neil Hunter (GBR)
Barreur : Chris Taylor (GBR)
Régleur grand-voile : Will Alloway (GBR)
Régleur voile d’avant : Sam Batten (GBR)/Oli Greber (GBR)
Flottant : Rob Bunce (GBR)
Oman Air (OMA) Skipper/Barreur : Morgan Larson (USA)
Régleur grand-voile : Pete Greenhalgh (GBR)
Régleur voile d’avant : Ed Smyth (NZL/AUS)
Numéros 1 : Nasser Al Mashari (OMA)/James Wierzbowski (AUS)
Red Bull Sailing Team (AUT) Skipper/Barreur : Roman Hagara (AUT)
Tacticien : Hans Peter Steinacher (AUT)
Régleur grand-voile : Stewart Dodson (NZL)
Régleur voile d’avant : Adam Piggott (GBR)
Numéro 1 : Brad Farrand (NZL)
SAP Extreme Sailing Team (DEN) Co-Skipper/Barreur : Jes Gram-Hansen (DEN)
Co-Skipper/Tacticien : Rasmus Kostner (DEN)
Régleur grand-voile : Mads Emil Stephensen (DEN)
Régleur voile d’avant : Pierluigi De Felice (ITA)
Numéro 1 : Renato Conde (POR)
Team Australia (AUS) Skipper/Barreur : Sean Langman (AUS)
Régleur grand-voile : Seve Jarvin (AUS)
Régleur voile d’avant : Marcus Ashley-Jones (AUS)
Numéro 1 : Gerard Smith (AUS)
Flottant: Rhys Mara (AUS)
On attendait des changements dans la classe Multi50 et c’est Thierry Bouchard qui innove avec la construction du premier Multi50 équipé de foils signé VPLP.
A l’issue de la dernière Route du Rhum, Thierry Bouchard se lançait sur trois coques en rachetant le Multi50 de Loïc Féquet (Maitre Jacques, ex-Crêpes Whaou ! 2). Après une auscultation minutieuse du bateau, quelques optimisations et la reconstruction des deux flotteurs au chantier CDK de Port la Foret, Thierry prenait le départ de sa première course en multicoque, la Transat Jacques Vabre 2015 avec Oliver Krauss.
Les bizuths du multicoque, qui devaient dévaler l’Atlantique nord et sud comme un premier round d’observation, animaient finalement la course de bout en bout, tenant la dragée haute aux meilleurs du circuit et terminant par une exceptionnelle deuxième place au Brésil. L’année suivante, ils confirmaient leurs capacités en achevant la Transat Québec Saint-Malo trois heures seulement dans le sillage du vainqueur Lalou Roucayrol (Arkema).
Il n’en fallait pas davantage pour convaincre Thierry Bouchard de lancer la construction d’un nouveau Multi50, à sa main, et doté de foils puisque la classe Multi50 les autorise désormais. « La question s’est posée quand la classe Multi50 a choisi d’autoriser les foils. J’ai trouvé qu’il était plus excitant de construire un nouveau bateau, conçu dès son origine pour naviguer avec des foils, plutôt que d’équiper l’ancien bateau qui a déjà été très optimisé mais qui restera un bateau modifié. J’adore les sports mécaniques, les belles machines et leur conception m’intéresse. Je fais le choix d’un bateau performant. Nous allons moderniser le plan de voilure et travailler sur l’ergonomie du bateau concernant les manœuvres et la protection du barreur, dans l’esprit des nouveaux Ultims Macif et Banque Populaire. »
Multi50 troisième génération
Thierry Bouchard a choisi de rester fidèle au tandem qui était à l’origine de son précédent bateau. VPLP a réalisé les plans. La construction a été confiée au chantier CDK de Port-la-Forêt. « Ciela Village sera un Multi50 de troisième génération : le premier conçu d’entrée avec des foils. Cela nous permettra d’étudier de nouvelles formes hydrodynamiques, en particulier pour les flotteurs. Nous allons également travailler sur le plan de pont afin d’apporter davantage de protection lors des manœuvres et au poste de barre. Ce sera un bateau polyvalent, performant en courses offshore comme en grands prix. »
Objectif Rhum
Premier objectif du nouveau Ciela Village, la Transat Jacques Vabre 2017 qui s’élancera du Havre le 5 novembre pour une destination outre-Atlantique encore inconnue. « La Transat Jacques Vabre arrivera très rapidement après la mise à l’eau prévue au mois d’août 2017. En septembre et octobre, nous naviguerons beaucoup pour mettre au point le nouveau bateau et ses foils. Sur la transat, nous resterons modestes et raisonnables. L’objectif final est bien la Route du Rhum en 2018. »
Thierry Bouchard, skipper et PDG de Ciela Village : « J’aime faire de nouveaux projets, entreprendre, autant dans mon entreprise que dans la course au large qui me passionne depuis des années, Le trimaran est un vecteur de communication important car il véhicule une image totalement en accord avec celle de notre marque : dynamisme, sport, rêve, dépaysement. D’autre part, le projet Multi50 et l’entreprise Ciela Village sont nés en même temps, il y a deux ans. Il est intéressant de les faire évoluer parallèlement. A chaque sortie, le trimaran suscite l’enthousiasme de nos clients »
Innover, s’adapter à l’évolution de la pratique de la voile en optimisant les moments dédiés aux loisirs nautiques le tout dans un budget maîtrisé : telle est, depuis toujours, la vocation du Diam24od. Après trois saisons sportives, le trimaran monotype a réussi à séduire novices et professionnels, amateurs de vitesse et de régates de tous âges… Et ce n’est pas fini. Pour encore plus de plaisirs en mer et toujours moins de contraintes à terre, le Diam24od innove et joue la carte du collaboratif : apporteurs d’affaires et Agents-Coach, c’est ça aussi le Diam Way of Sail…
« Certains ne voient l’innovation dans la voile qu’à travers les foils. Nous avons une vision différente : notre principal objectif est de permettre au plus grand nombre – navigateurs expérimentés ou pas – de goûter et d’apprendre la navigation à grande vitesse en toute sécurité et avec un minimum de contraintes logistiques. Le Diam24od est innovant par ses qualités marines (rigide léger, réactif, sain), par la technologie de son mât en carbone, son ultra-démontabilité, son offre de transport en Dbox* et ses contraintes minimales de mise en œuvre et d’entretien », explique Vianney ANCELLIN, concepteur du Diam24od.
Les trois premières saisons sportives du trimaran monotype ont largement validé le concept du Diam24od. Place aujourd’hui (et demain) à la suite de son développement : tout aussi innovant…
Des puces garantes de la monotypie
Le concept innovant du Diam24od s’étend à tous les services qui y sont liés.
Ainsi, le chantier ADH Inotec, constructeur du monotype, a mis en place un réseau d’agents, de chantiers et de voileries agréés chargés de respecter et de faire respecter les règles de classe. Ce contrôle de la monotypie s’appuie sur les données collectées par des puces traçantes placées sur les bateaux et leurs équipements, exploitables notamment via une application Smartphone.
Un nouveau modèle de distribution : les apporteurs d’affaires Diam24od
Le Diam24od avait besoin d’un mode de distribution moderne. Partant du constat que les utilisateurs et adeptes du Diam24od sont ses meilleurs ambassadeurs, et que plus les flottes seront étoffées, plus les rassemblements (entrainements, régates et raids) seront intéressants et agréable à partager, le chantier ADH Inotec a mis en place un statut d’apporteur d’affaires. « Le principe est simple, il suffit de se déclarer en donnant ses coordonnées et de nous informer d’un potentiel acheteur. Nous prenons ensuite le relais auprès de ce prospect. Si l’affaire se conclue, l’apporteur d’affaires reçoit une commission », détaille Vianney ANCELLIN. Ce système sera mis en place dès janvier 2017.
Des relais de proximité : les Agents-Coach
Là où des flottes de Diam24od s’implantent, un réseau d’Agents-Coach se développe en France et à l’étranger. Ces Agents-Coach sont des facilitateurs de la pratique de la voile. Ils s’impliquent dans la vie associative locale de la Classe, proposent du coaching et sont de véritables les relais techniques. Ils assurent tous les services liés à la pratique du Diam24od : livraison, maintenance, réparations, montage et démontage, transport, stockage, etc. Les premiers agents seront opérationnels dès le lancement de la saison 2017 en France métropolitaine, Guadeloupe, Suisse, Angleterre, Belgique…
La régate « clés en mains »
À partir du programme défini par la Classe pour la saison, il suffit de faire son choix et votre Diam24od sera livré, à chaque fois, sur le lieu de l’événement, prêt à naviguer !
L’objectif de ce service est que les propriétaires de Diam24od consacrent 100% de leur temps de loisirs à la navigation. « Fini les soirées galères à charger son bateau pour prendre ensuite la route et arriver fatigué sur le lieu de course », précise le concepteur du Diam24od. « Et, à la fin du week-end, les gens peuvent tranquillement prendre le temps d’aller à la remise des prix ou débriefer avec leur Agent-Coach, leur bateau sera démonté et chargé dans la DBox en vue du prochain rendez-vous. C’est la garantie de rentrer chez soi en toute tranquillité, la tête uniquement pleine de bons souvenirs… »
Ce service est disponible aussi bien pour les propriétaires que pour ceux qui préfèrent louer un Diam24od le temps d’une course ou d’un raid, auprès du chantier ADH Inotec.
Un programme à la carte sportif, très sportif et festif !
Le calendrier 2017 propose des régates sur les quatre bassins de navigation des Diam24od (Atlantique, Bretagne Sud, Bretagne Nord-Manche, Méditerranée-Suisse).
En 2017, il sera également possible de créer des événements clés en main avec la mise à disposition d’une flotte de six bateaux disponibles à la location et d’une logistique en mer comme à terre pour un grand week-end sportif à thème.
Le premier de ces « Diam24od Event » aura lieu en mars 2017, à Bordeaux, avec, au programme, des parcours bananes et des raids sur la Gironde, associés à des dégustations de vins et de moments conviviaux partagés à terre !
Nautic : où est le Diam24od ?
Pas de Nautic pour le Diam24od cette année. Il a préféré les plans d’eaux australiens, bermudiens, américains, tahitiens aux allées moquettées du Nautic… Mais l’équipe d’ADH Inotec et l’Association de Classe Diam 24od vous accueille du 3 au 11 décembre dans le Hall 1 stand K58.
Rappel : l’Assemblée Générale de la Classe se tiendra samedi 3 décembre à 16h45, sur le Stand de la FIN (Hall 1 A61), ouvert aux adhérents.
* La DBox : boite de transport du Diam24 qui peut être chargée sur une remorque ou un camion de façon à mutualiser le transport des bateaux et le confier à des professionnels : zéro contrainte, 100% plaisir.
Technofirst Face Ocean, skipper Sebastien Destremau (FRA) Aerial illustration of start of the Vendee Globe, in Les Sables d'Olonne, France, on November 6th, 2016 - Photo Vincent Curutchet / DPPI / Vendée Globe
Technofirst Face Ocean, skipper Sebastien Destremau (FRA) Vue aérienne du départ du Vendée Globe, aux Sables d'Olonne, le 6 Novembre 2016 - Photo Vincent Curutchet / DPPI / Vendée Globe
Sébastien Destremeau avance à son rythme. Avant dernier du peloton de ce 8é Vendée Globe, il est encore à 2000 milles du Cap de Bonne Espérance. Il l’a dit, il ne demandera pas le classement ni la position des autres bateaux. Son message du bord.
Vous vous rendez compte qu’on n’a toujours pas changé d’amure depuis le Cap Vert ! Toujours en babord amure, c’est incroyable ! Les jours défilent les uns après les autres, dans une certaine monotonie. L’Atlantique Sud est bien sympa avec nous sauf que l’anticyclone de Sainte Hélène nous barre la route du Sud et nous retarde considérablement.
Mais on s’approche tranquillement du grand virage à gauche, de la plongée dans le sud, la région pour laquelle on est là. Ce territoire de l’extrême qui a écrit l’histoire et fait la légende du Vendée Globe. Celle du froid, de l’ombre, des risques de casse, de la peur, des sauvetages épiques, des hautes vitesses, des paysages somptueux, des albatros, des surfs interminables… Cette région du monde où il va falloir faire très attention pendant 40/45jours qui vont nous emmener jusqu’au fameux Cap Horn et sa délivrance.
J’ai commencé à placer sur la cartographie du bord, les 20 premiers points GPS de la zone des glaces dans le sud qui en compte 71 !!!! Gloups, ça fait un peu peur…
Objectif 100 jours. Pour atteindre cet objectif de terminer la course en 100 jours et ainsi remonter le chenal des Sables d’Olonne le 14 février 2017 à 13h02, une feuille de route a été établie avec des temps de passages aux points principaux du parcours… Mais Ste Helene a déjà décidé de nous mettre en retard sur cette portion du parcours vers le Cap de Bon Espérance. Alors, ce n’est pas gagné et il va falloir refaire ce retard plus tard.
Temps de passage : – Equateur en 14 jours (j’en ai mis juste 15 !!!) (15j en 2008) – Cap Bon Esperance en 26/27jours (29j en 2008) – Cap Horn en 66/67 jours (71j en 2008) – Equateur en 83/84 jours (91j en 2008) – Sables d’Olonne 100jours (109j en 2008)
NB : Ces temps de passages sont basés sur la performance de ce même bateau au Vendée Globe il y a 8ans.
Kito de Pavant devrait être le 10e concurrent du Vendée Globe à passer la longitude du cap de Bonne-Espérance demain soir. Le temps se dégrade par l’Ouest et une dépression musclée devrait toucher la flotte ce weekend. Le skipper du Midi et son Imoca Bastide Otio sont prêts à affronter les mers australes…
« Ça va bien. J’ai peut-être un peu maigri mais c’est la barbe qui fait cet effet. Les premières semaines de course on a toujours tendance à maigrir parce qu’on mange différemment. J’arrive à me nourrir normalement, je suis plutôt en forme et je dors bien. Les nuits sont courtes, j’en profite pour dormir plus la nuit et moins le jour. C’est un rythme qui me va bien. On a sorti les polaires et les duvets parce que ça commence à cailler, même si c’est le printemps ici. Il fait 10° dehors… J’essaye de ne pas puiser dans mes réserves, de ne pas trop m’exciter sur les manœuvres… »
« Demain je devrais passer la longitude du cap de Bonne-Espérance. Je me prépare à une semaine difficile avec un premier coup de vent. Il y a du mauvais temps qui arrive. Entre le 3 et le 5 décembre il ne fera pas bon être en mer là où je serai. On va traverser l’océan Indien à des latitudes peu recommandables. Entre 40° et 45° Sud, il fait très froid au niveau des Kerguelen, 3 ou 4 degrés. L’état de la mer est souvent impressionnant avec des montagnes d’eau derrière nous. On nous annonce entre 7 et 8 mètres de creux pour les 4 jours qui viennent et on sait que ça va aller crescendo notamment dans le Pacifique… On va tout faire pour que ça se passe bien mais on sait que ça va être difficile. On est prêt. Bastide Otio est en forme, il en a vu d’autres. »
Conditions actuelles
« Il y a entre 18 et 22 nœuds en moyenne. Je suis très abattu, vent arrière, parce qu’on a du vent d’Ouest. J’essaye de glisser au maximum. Ce ne sont pas des conditions très favorables pour aller vite mais je maintiens une moyenne correcte et proche de la route directe. Il y a toujours un peu plus de vent que ce qui est prévu par les fichiers météo. »
4 abandons, 25 bateaux encore en course
« C’est une bonne chose qu’il y ait si peu d’abandons sur la première partie en Atlantique. J’en suis ravi. Je pense que les bonnes conditions météo ont favorisé cette réussite même s’il y a toujours ce risque de collision. A part Tanguy, tous les abandons sont dus à des collisions avec des OFNI. Mais nous ne sommes qu’au début du Vendée Globe. Des abandons il va y en avoir d’autres. Il va forcément y avoir de la casse. Il faut se tenir à carreau et garder beaucoup d’humilité face aux éléments, surtout ceux qu’on va traverser à partir de cette fin de semaine. »
Tu échanges avec tes concurrents ?
« J’ai peu de contacts avec les autres. Celui avec qui je parle le plus par mail c’est Arnaud Boissières. On se connaît bien depuis une quinzaine d’années. Je lui ai d’ailleurs envoyé un mail hier après-midi pour le soutenir parce que c’est sans doute lui qui a le plus souffert dans la pétole ces derniers jours.
Je suis aussi en contact avec Alan Roura. Ça fait plaisir à voir, il a 23 ans et il fait le Vendée Gobe. C’est une chance incroyable et il le fait avec très peu de moyens.
J’ai aussi échangé avec Tanguy, je voulais le saluer parce que c’est courageux ce qu’il a fait. »
Bricole à bord de Bastide Otio
« J’ai réparé tout ce qui était cassé. Des petits problèmes d’informatique qu’on a réglés avec Olivier Guiter il y a quelques jours. Sans informaticien, impossible à gérer ! Les voiles c’est terminé. J’ai fait quelques réparations sur les bouts. Bastide Otio va bien, je n’ai quasiment rien cassé depuis le début. J’espère que ça va continuer comme ça, c’est bien agréable de ne pas sortir la boite à outils ! Je check tout ça tous les jours. Je suis plutôt méfiant donc je regarde un peu partout. Niveau énergie c’est nickel, les hydrogénérateurs fonctionnent à merveille. Je me suis même permis de mettre un peu de chauffage hier soir. D’abord pour vérifier que ça marche bien, c’est bon pour le moral, et ça permet de sécher un peu le bateau parce qu’il fait humide à l’intérieur… »