Point d’orgue de cette semaine de compétition, la course au large de 241 miles vers Gênes débutera le mercredi 14 juin. Même si elle peut paraître relativement courte en comparaison des courses de 600 miles comme la Rolex Fastnet et la Rolex Sydney Hobart, elle n’en demeure pas moins une mise à l’épreuve des qualités des marins. La météo au mois de juin dans cette zone de la Méditerranée, peut, en effet poser de réelles contraintes stratégiques et tactiques. Si le mistral est habituellement violent, il peut laisser place à des périodes de calme plat. Ces variations rapides des conditions climatiques demandent une préparation complète et flexible. À chaque équipage son objectif : certains souhaitent franchir la ligne d’arrivée en premier, d’autres veulent gagner dans leur catégorie, d’autres encore veulent simplement prendre part à cette tradition. Un seul désir les anime et les réunit tous : terminer la régate et savourer cette expérience unique.
UNE FLOTTE IMPRESSIONNANTE
La flotte du millésime 2017 promet d’être aussi impressionnante et variée qu’à l’accoutumée. Le tout nouveau Supermaxi de 130 pieds, My Song, des chantiers Baltic Yachts sera l’un des plus grands voiliers qui ait jamais pris le départ de la régate. Il a été conçu entièrement en carbone et pensé pour combiner performance et déplacement léger, le tout avec un intérieur séduisant et confortable. Très différents, les Maxis 72s Caol Ila R, Jehtou et Momo, s’engageront dans un duel à l’avant de la flotte. Dans une autre classe, cette édition sera également marquée par le lancement du dernier ClubSwan 50 du célèbre chantier Nautor’s Swan. Tout aussi réputé, Jalina, gagnant en temps compensé des deux premières éditions de la Giraglia Rolex Cup en 1953 et 1954, prendra part à la régate nocturne au départ de Sanremo et sera présent à Saint-Tropez pour célébrer cette édition anniversaire. Le tenant du titre en temps compensé, Tip, le Sunfast 36 du français Gilles Page prendra également part à la 65e édition.
UNE COURSE EN TROIS TEMPS
La Giraglia Rolex Cup 2017 débutera par une course nocturne, le vendredi 9 juin à minuit. Les voiliers partiront de Marseille ou de Sanremo et arriveront à Saint-Tropez samedi au petit matin. Saint-Tropez sera alors au cœur de l’événement, à la fois sur terre avec la traditionnelle Crew Party du mardi soir et en mer, pour trois jours de régates côtière du 11 au 13 juin. Puis tous largueront les amarres pour prendre le départ de la course au large le mercredi 14 juin entre Saint-Tropez et Gênes en passant pour le rocher de la Giraglia au Nord de la Corse.
LE YACHT CLUB ITALIANO, UNE LIEU EMPREINT D’HISTOIRE
Une montre Rolex sera offerte aux deux vainqueurs (en temps réel et en temps compensé) lors de la remise des prix qui aura lieu au Yacht Club Italiano à Gênes le samedi 17 juin. L’un des plus prestigieux Yacht Club au monde et partenaire de longue date de Rolex, le Yacht Club Italiano fut fondé en 1879. Son Club House niché au cœur du port Duca degli Abruzzi de Gênes ouvrit ses portes en 1929. Détruit lors d’un bombardement, il fût reconstruit en 1953, année de la première édition de la Giraglia. Une marina rendue unique et célèbre par des marins légendaires, à l’instar de Christophe Colomb.
PROGRAMME DE LA GIRAGLIA ROLEX CUP
Régate de nuit : Vendredi 9 juin / Marseille ou Sanremo > Saint-Tropez
Régates côtières : Du dimanche 11 au mardi 13 juin / Baie de Saint-Tropez
Course au large : Mercredi 14 juin / Saint-Tropez > Rocher de la Giraglia > Gênes
Remise des prix : Samedi 17 juin / Yacht Club Italiano à Gênes
Actuellement en mer au large de Barcelone, le nouveau Bastide Otio et son équipage composé de Kito de Pavant, Yannick Bestaven et Hervé Giorsetti, file à plus de 13 nœuds en direction de Port Camargue. Partis le 30 mai dans la soirée de Saint-Malo, les 3 navigateurs ont eu de très bonnes conditions pour gagner la Méditerranée. Jusque là tout va bien, l’ambiance à bord est bonne et la check-list bricolage n’est pas bien longue. Mais il faudra encore affronter un coup de mistral cette nuit, avec plus de 40 nœuds, avant d’arriver à Port Camargue demain matin. Juste le temps de se préparer pour la Giraglia Rolex Cup et l’équipe repartira pour Saint-Tropez où les courses commencent dès dimanche.
Kito de Pavant à bord de Bastide Otio :
La Giraglia Rolex Cup, un spectacle qu’il serait dommage de rater
« C’est un grand rassemblement de beaux bateaux dans un cadre exceptionnel qu’est le golfe de Saint-Tropez. C’est est une vielle dame, ça fait plus de 60 ans qu’elle existe. Chaque année on va virer ce fameux rocher de la Giraglia au nord du Cap Corse. C’est un peu le pendant de la course du Fastnet en Angleterre. Je trouve que c’est un truc sympa.
Ça permet de se mesurer à de gros bateaux qui sont en général plus rapides que nous donc c’est plutôt pas mal pour étalonner notre vitesse. On ne sait pas encore grand-chose de notre nouveau Bastide Otio, on en découvre tous les jours pendant le convoyage.
La Giraglia sera aussi un bon moment à partager avec toute l’équipe. On va en profiter pour inviter du monde. Nous sommes toujours bien accueillis à Saint-Tropez et notre IMOCA avec ses outriggers va sans-doute être l’attraction dans le port. Il y aura beaucoup de marins mais aussi beaucoup de badauds et je pense qu’ils seront nombreux à s’arrêter pour demander à quoi ça sert ces trucs-là ! Ça va être rigolo. »
Une nouvelle aventure qui commence
« C’est un nouveau bateau et une nouvelle aventure qui commence avec Yannick Bestaven qui est avec moi à bord de Bastide Otio. On apprend à naviguer ensemble, ça se passe bien, c’est plutôt sympa.
On envisage des petites modifications sur le bateau pour le rendre plus agréable pour la Transat Jacques Vabre. Si on en a fait tous les deux beaucoup (des transats ndlr), il n’en reste pas moins que ça se prépare sérieusement. On a un bateau qui connaît la route, il a déjà fait plusieurs tours du monde et un certain nombre de transats mais il y a plein de petits points qu’on aimerait améliorer. »
Retour au large
« Il y a effectivement la satisfaction de retrouver la mer, ça faisait 6 mois que je n’avais pas navigué. Finalement le dernier bateau sur lequel j’avais navigué c’était le Marion Dufresne ! Les sensations ne sont pas tout à fait les mêmes.
Je retrouve un parcours que je connais par cœur autour de l’Espagne. Tout s’est bien passé jusqu’à présent. Nous avons eu la chance d’avoir du portant rapidement. On a mis moins de 7 jours pour venir jusqu’ici donc c’est plutôt pas mal. La suite va être plus compliquée avec un gros coup de mistral cette nuit.
Je suis ravi d’être en Méditerranée avec un nouveau bateau, un nouvel IMOCA aux couleurs de Bastide et d’Otio, au moins pour cette année. C’est une nouvelle aventure qui commence sur de bonnes bases ! »
Programme de la Giraglia Rolex Cup 2017
Régates côtières : Du dimanche 11 au mardi 13 juin / Golfe de Saint-Tropez
Course au large : Mercredi 14 juin – 12h / Saint-Tropez > Rocher de la Giraglia > Gênes
Remise des prix : Samedi 17 juin / Yacht Club Italiano à Gênes
Bastide Otio fera ensuite cap sur Port Camargue, son port d’attache où il passera l’été. Kito et Yannick s’entraineront en Méditerranée en vue de la Transat Jacques Vabre.
Nicolas Lunven (Generali) vainqueur de la 1ere etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017 entre Bordeaux et Gijon - le 06/06/2017
C’est une belle victoire sur une étape très sélective qu’à remportée Nicolas Lunven. Une première pour lui malgré sa victoire sur la Solitaire en 2009. A voir les visages des skippers à l’arrivée, cette étape a été éprouvante. Et si les 2 premiers jours ont été marqués par le passage d’un front dépressionnaire puissant, la fin d’étape n’a pas été de tout repos.
Sur un plateau de Rochebonne déjà particulièrement agité, le vent montait encore d’un cran, toujours de Sud-Ouest, avec des rafales à plus de 30 nœuds. Dans le tableau arrière de Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir), Nicolas Lunven, en compagnie d’Adrien Hardy (Agir Recouvrement), ne cherchait pas à serrer le vent mais à gagner le plus à l’Ouest possible pour aller chercher la bascule du vent. Bonne pioche puisque ces deux solitaires prenaient alors le commandement alors que la brise grimpait parfois à plus de quarante nœuds dans les grains. Mais surtout la mer devenait extrêmement chaotique au point de provoquer nombre d’avaries, à l’image de la barre de flèche cassée pour Erwan Tabarly (Armor Lux), contraint de se détourner vers les Sables d’Olonne, tout comme Damien Guillou (Domino Pizza) et Anthony Marchand (Ovimpex-Secours Populaire) ou Marc Pouydebat (Auto Malin), dérouté vers La Rochelle tandis que Yannig Livory (Lorient Entreprendre) continuait sa route vers Gijón tant bien que mal, tous suite à une déchirure de leur grand-voile…
Ce n’étaient d’ailleurs pas les seuls solitaires à affronter les assauts de la mer et à en subir les conséquences : plusieurs skippers annonçaient, qui un étai creux en vrac (Jérémie Beyou-Charal), qui une panne d’AIS (Éric Péron-Finistère Mer Vent), qui une avarie de grand-voile (Thierry Chabagny-Gedimat). Incontestablement, le choix de persévérer le plus à l’Ouest possible était bénéfique car les deux compères de tête réussissaient à faire un petit break sur une « bande des quatre » sous leur vent : Yann Éliès, Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance), Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) et Alexis Loison (Custo Pol). Quatre mousquetaires qui ne purent réellement inquiéter le duo majeur de cette première étape, Nicolas Lunven réalisant la performance de doubler Adrien Hardy à mi-descente vers l’Espagne. L’état de la mer était alors extrêmement désordonné et progresser au près sous voilure réduite n’était pas une sinécure !
Des écarts conséquents
La victoire de Nicolas Lunven 13 minutes 23 secondes devant Adrien Hardy ne doit toutefois pas cacher la très belle performance de Julien Pulvé (Team Vendée Formation) qui s’adjuge la huitième place à une heure du vainqueur alors que cette 48ème édition de La Solitaire URGO Le Figaro marque sa première participation ! Ou celle de la Suissesse Justine Mettraux (TeamWork) qui termine à la douzième place pour sa deuxième participation, dix secondes seulement devant le deuxième « bizuth », Pierre Leboucher (Ardian). Quant à l’Anglais Hugh Brayshaw (The Offshore Challenge), il s’octroie le nouveau classement provisoire des amateurs créé par la Classe Figaro.
Mais surtout de mémoire de monotype Figaro Bénéteau, c’est la première fois qu’une première étape est aussi musclée ! Et elle a fait beaucoup de dégâts parmi les favoris annoncés à Bordeaux : Erwan Tabarly, Damien Guillou et Anthony Marchand ont abandonné sur cette manche, Jérémie Beyou et Thierry Chabagny terminent très loin de la tête… Et les écarts marquent déjà un profil particulier puisque seuls sept solitaires finissent en moins d’une heure, une ligne de démarcation qui va devenir difficilement franchissable au fil des trois étapes à suivre…
20 – Milan Kolacek (Czeching the Edge) – 2j 9h 15mn 56sec
Ils ont dit :
Nicolas Luven (Generali), 1er :“Je suis vraiment très très heureux, parce que ce matin au lever du jour quand j’étais derrière Adrien Hardy, je me suis dit : « Ce n’est pas possible, je ne vais pas faire second pour la huitième fois, je crois, sans jamais avoir gagné une étape. Donc trouve la solution, mais double-le. » Je me suis énervé toute la journée pour réaliser cet objectif. C’est vrai que je cours après une victoire d’étape depuis des années maintenant, c’est chose faite maintenant.”
Adrien Hardy (Agir Recouvrement), 2e :“C’est un peu dommage de faire une super course, de faire une belle stratégie, de faire des belles manœuvres et de se louper sur quelque chose d’un peu évident. Mais je suis content quand même. J’ai très peu dormi sur cette étape. J’aurais souhaité dormir plus mais je n’ai pas réussi, les conditions étaient telles que l’on ne pouvait pas du tout mettre le pilote.”
Sébastien Simon (Bretagne-CMB Performance), 3e :“Je suis super content pour une première étape, c’est la première que je réussis aussi bien. En plus c’étaient des conditions de bûcheron, donc m’en sortir comme ça, c’est plutôt pas mal. La course n’est pas jouée du tout, même pour la première place, il peut se passer encore plein de choses.”
Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), 4e :“J’aimerais bien partir mieux, parce que je suis en train de me transformer en remonteur professionnel, pas en navigateur. Une erreur de bouée, ce n’est pas tolérable, je ne suis pas très content contre moi. J’ai couru après tout le monde depuis le début, il n’y avait pas trop le choix, il fallait trouver des solutions. Il y a eu quelques bords où j’ai été assez inspiré, en fin de nuit, j’avais une super vitesse, ça m’a permis de remonter juste derrière Seb Simon au pied du podium. Je suis à 29 minutes de Nico (Lunven), il reste du temps.”
Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir), 5e :“J’ai un peu lâché prise quand il y avait du vent. Pendant huit heures, tu reçois en long en large et en travers, j’ai eu beau être bien équipé, j’ai eu un petit moment de faiblesse, c’est tout à fait humain dans ces conditions-là. Idéalement, il n’aurait pas fallu lâcher, c’est là où j’ai perdu le gros, après, il n’y avait plus grand-chose à faire, c’était du tout droit. Mais ce que je retiens, c’est cette première partie de course où j’ai fait de belles trajectoires, j’ai été devant, je me suis fait plaisir, j’ai navigué comme j’aime le faire. Au bout, c’est 40 minutes à l’arrivée, c’est un delta raisonnable.”
Julien Pulvé (Team Vendée Formation), 8e et 1er bizuth :“Je suis vraiment ravi ! Ça a été à bord, quelques petites bricoles techniques, mais grosso modo, tout va bien et youpi, quoi ! Je n’ai rien lâché, j’ai tâché de me reposer pendant le coup de vent, j’ai évidemment beaucoup barré pendant le coup de vent et puis derrière, je me suis forcé à ne pas retourner dormir pour essayer de cravacher et revenir, je suis content que ça ait fonctionné, c’est cool. Premier bizuth et 8e, c’est excellent, je suis ravi, pourvu que ça dure !”
Justine Mettraux (Teamwork), 12e : “Le sentiment est plutôt positif, je suis contente de finir autour de la 10e place. Je devais finir 10e, mais j’ai zappé de décroché mon écoute avant le virement, ça ne l’a pas fait et les deux autres me sont passés devant. Mais je suis contente, j’ai osé faire des trucs, en vitesse ça va, même s’il y a des moments où c’est encore difficile. L’année passée, j’avais fait une mauvaise première étape, là, je commence bien, donc ça me met plus en confiance pour la suite, c’est cool.”
Le final a été à l’inverse de la nuit précédente : de plus en plus mou au fur et à mesure que le vainqueur de cette première étape de La Solitaire URGO Le Figaro s’approchait du dénouement. Nicolas Lunven (Generali) avait dès le départ de Pauillac, animé la course, virant en tête la marque ATT Arcachon après un bord de spinnaker paisible, puis remontant au près vers le plateau de Rochebonne en suivant la route directe quand plusieurs de ses concurrents choisissaient le large. Mais ce n’est qu’après 24 heures de mer que le vent de Sud-Ouest est rentré, d’abord maniable au large de l’estuaire de la Gironde, puis de plus en plus soutenu en remontant vers l’île de Ré. Au point que les leaders alignaient des surfs à plus de 17 nœuds…
06/06/2017 - Bermuda (BDA) - 35th America's Cup Bermuda 2017 - Louis Vuitton America's Cup Playoffs semi-finals, Day 3
Les conditions de vent s’annonçaient encore musclées aujourd’hui avec 28-35 nds pour les 4 challengers encore en lice dans les PlayOffs. La limite des 24nds a été largement dépassée et à 14h, heure locale, le directeur de course Ian Murray a décidé de reporter les courses à jeudi où les conditions devraient être parfaites.
Avec 3 points chacun, Team New Zealand et Team Japan skippé par le néo zélandais Dean Barker ont encore 2 matchs à gagner pour accéder à la finale des Challengers. Une finale presque Kiwis et qui pourrait être une revanche pour Dean Barker qui se retrouverait ainsi en finale face à son ancienne équipe qui l’a débarqué il y a 3 ans.
Les Anglais ont marqué un point après l’abandon des Kiwis hier suite à leur chavirage mais devraient logiquement s’incliner face aux néo-zélandais si ceux-ci parviennent à réparer leur bateau avec leur shore team très expérimenté et qui auront peut-être une journée supplémentaire si le vent forci et que les courses sont reportées. Sir Ben Ainslie et son équipe ont énormément progressé et le bateau va vite dans la brise mais ils ont encore du mal à rendre la copie parfaite face à des kiwis jusqu’à maintenant impériaux. Si les Kiwis ne parviennent pas à réparer et ne s’alignent pas sur les deux manches du jour, les Anglais pourraient rattraper leur retard. Une hypothèse peu probable compte tenu de la qualité du shore team neo-zed mais on ne connait pas les dégâts structurels éventuels du bateau kiwis.
Les Suédois montrent encore une fois qu’ils sont capables du meilleur comme du pire. Ils ont le bateau pour s’imposer face à Team Japan surtout dans la brise mais font trop d’erreurs face à l’expérimenté Dean Barker qui maîtrise de mieux en mieux son bateau, un sister-ship d’Oracle. La crise de colère en direct de Ian Percy après que son équipe Artémis ait écopé d’une pénalité montre la fragilité psychologique de l’équipe. Dos au mur, ils ont montré qu’ils pouvaient rebondir. Pour le spectacle et pour les Suédois, un 5-1 infligé par les Japonais serait une punition sévère et pas méritée pour cette équipe.
La flotte de La Solitaire URGO Le Figaro se rapproche de Gijon après avoir vécu 2 nuits éprouvantes avec un violent passage de front qui a généré des vents jusqu’à 50 nœuds et provoqué des dégâts et des abandons. Jérémie Beyou navigue sous grand-voile seule, Erwann Tabarly a signifié son abandon après la casse d’une barre de flèche bâbord, il fait route vers les Sables d’Olonne. A 16h Nicolas Lunven, Adrien Hardy, Sébastien Simon, Charlie Dalin et Yann Eliès sont bien placés pour les 60 miles restant encore à parcourir.
A la vacation ce matin, les témoignages en disent longs sur les conditions rencontrées :
Adrien HARDY – Agir Recouvrement – 1er à 8h
« C’était costaud cette nuit, vraiment pas facile. J’avais un peu sous-estimé la force du vent et l’état de la mer. Déjà en approche du plateau de Rochebonne, en enroulant la bouée, c’était un peu déferlant. Ensuite, ce n’était pas un front classique, comme on a l’habitude d’en voir. En fait il y avait deux fronts, le vent n’a pas viré très franchement, il l’a fait en deux fois. Il a fallu barrer toute la nuit pour encaisser les grosses rafales de vent jusqu’à 45 nœuds. C’était bien chaotique. Depuis ce matin, j’essaie faire des siestes parce que j’étais vraiment fatigué. » Interrogé sur sa première place, le skipper d’Agir Recouvrement a ajouté : « Je pense que j’avais une bonne vitesse au près. J’ai passé le front mieux que les autres, j’ai tiré la barre après Rochebonne pour aller chercher la bascule à l’ouest. Comme la bascule est venue en deux fois par l’ouest, le décalage s’est avéré payant. Je suis content de ça, je ne m’attendais pas à avoir autant de gain sur un petit décalage, c’est une bonne surprise. » La suite du programme ? « Ça doit mollir, mais c’est encore bien chaotique, ce n’est pas facile de dormir, on prend les sacs dans la figure, les toiles anti-rouli se cassent, j’ai pas mal de bazar dans le bateau… J’ai hâte que ça mollisse, mais pas trop non plus, parce qu’il faut que l’on puisse rejoindre Gijon assez vite quand même, parce qu’après ca va vraiment mollir. »
Chalie DALIN – Skipper Macif 2015 – 4ème à 8h
Relégué à près de 4 milles de la tête de flotte lundi après un départ manqué, Charlie Dalin a effectué un impressionnant retour dans la tête de flotte, quatrième mardi matin. Il raconte les conditions de la nuit : « On s’est fait bien cueillir en arrivant sur Rochebonne avec une mer très courte et très cassante, c’était super difficile de se déplacer sur le bateau, ça bougeait dans tous les sens. J’ai pris la « sèche », je me suis dit que j’allais tenter le coup (de l’enfiler, ndlr), ça ne s’est pas avéré très simple de me changer dans le bateau, dans la machine à laver. Mais là, je ne regrette pas d’être dans ma « sèche » parce que j’ai pris des paquets de mer dans la tête toute la nuit. J’ai eu plus de 40-41 nœuds, c’est surtout la mer qui était pénible, croisée au début. Elle est un tout petit moins désordonnée maintenant, mais ça a tapé fort. On a des rotations de vent, il n’est vraiment pas stable en force et direction donc pour se reposer ce n’est pas facile, mais je vais aller en faire deux ou ce matin. J’ai grignoté un peu, mais je dois me rattraper, je n’ai pas fait de vrai repas hier soir. »
Alexis LOISON – Custopol – 5ème à 8h
« Cette nuit, on ne va pas se le cacher, on s’en est pris plein la tête. Ce n’était pas simple d’avancer avec des conditions de mer vraiment difficiles, très croisée. Il fallait faire en sorte de préserver le bateau, il y a eu 2-3 heures pendant lesquelles, je ne pensais plus trop régate, mais je pensais plus à comment me sortir de cette situation. Avec le lever du jour, on constate que la mer est impressionnante. La première nuit, je n’avais pas mis de pantalon de ciré et là j’ai tout mis : deux cirés, le gilet, les bottes et je regrette de ne pas avoir pris une combinaison sèche. J’ai des petites bricoles, mais rien qui n’entrave ma progression. J’ai réussi à me caler quelques siestes en fin de nuit parce que j’étais vraiment cramé, j’avais du mal à tenir debout dans le bateau, il était temps de se reposer un peu. C’est bien la première fois qu’un régatier attend que le vent mollisse. Le secteur du vent à venir, je ne sais pas trop. Je ne sais pas si ça va vraiment mollir ou juste se calmer un peu et nous permettre d’arriver comme une fleur à Gijon. Ça va déterminer la fin de cette belle étape. »
Yann ELIES – Quéguiner Leucémie Espoir – 6ème à 8h
Le petit déjeuner a failli être manqué pour Yann Eliès : « Mes 8 œufs étaient tous cassés, j’ai réussi à récupérer quelques morceaux pour faire une omelette, pour relancer la machine et remettre l’estomac à l’endroit. Je n’avais pas mangé depuis un moment, on a quand même enchaîné un grand bord de spi endiablé avec une partie de saute-mouton. Avec quelque chose dans le ventre, ça va mieux. Là, ça s’améliore un peu, on commence à ranger un peu le bateau, à éponger l’eau dans les fonds, à prendre un peu soin du bonhomme et du bateau, on croise les doigts pour qu’on n’ait rien cassé. Pour l’instant, de visu, c’est ok, à par les œufs cassés dans le fond du tuperware. » La nuit ? « Ça a quand même été sport. On était tous un peu trop toilés pour passer dans le front, on n’a pas trop eu le temps dans l’enchaînement du bord de spi, en partant au près, de préparer un truc qui aille avec les rafales de 40-45 nœuds. Idéalement, on aurait dû au moins prendre un ris dans le solent, mais une fois dans la mer, c’était quasiment impossible, trop dangereux. Je pense que c’est aussi pour ça qu’il y a tant de dégâts sur les voiles. J’ai réussi à enfiler la combi sèche, c’était un peu la guerre pour y arriver. C’était dangereux cette nuit, il fallait bien s’attacher, ce sont des petits bateaux qui, dans beaucoup de mer, font des embardées. Pour l’instant, je sors de là avec l’essentiel, c’est-à-dire, moi à bord et un bateau qui a l’air à peu près en état. » La situation sur l’eau ? « Pour les deux premiers, ils ont tiré un peu plus la barre pour aller chercher le front, moi, je n’y croyais pas trop quand on était en bâbord amure. Et ensuite, en vitesse pure, Sébastien Simon (Crédit Mutuel Performance) et Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) sont très très rapides. Moi, j’ai un peu levé le pied étant donné les conditions, mais on va essayer de rattraper ça dans le final des Asturies. »
NEWS : Point sur les avaries de la première étape
Voici les horaires et la liste des avaries survenues depuis lundi soir sur la première étape de La Solitaire URGO Le Figaro.
21h21 : Erwan Tabarly (Armor Lux) signifie son abandon après la casse d’une barre de flèche bâbord, il fait route vers les Sables d’Olonne.
21h23 : Le Santorini, bateau suiveur en queue de flotte, indique que Sophie Faguet (Porsche Corben) rencontre beaucoup de problèmes de voiles.
23h34 : Yannig Livory (Lorientreprendre) appelle la direction de course pour annoncer qu’une vague énorme a fait déralinguer son solent, la drisse est partie et la grand-voile s’est ouverte en deux. Après avoir envisagé d’aller à l’île d’Yeu, il décide finalement de faire route vers Gijon.
23h49 : Jérémie Beyou (Charal) indique qu’il n’a plus de drisse ni de solent, il fait route vers Gijon sous grand-voile seule.
00h14 : Damien Guillou (Domino’s Pizza) appelle pour dire que sa grand-voile est déchirée, il fait route vers les Sables d’Olonne.
1h14 : Anthony Marchand (Ovimpex Secours Populaire) a lui aussi perdu sa grand-voile, déchirée, il fait également route vers les Sables d’Olonne.
1h34 : Erwan Tabarly (Armor Lux) est aux Sables à quai, accueilli par Estelle Graveleau et toute l’équipe du port qui s’est mobilisée.
4h25 : Eric Delamare (Région Normandie) annonce qu’il a perdu son grand spi.
5h46 : Marc Pouydebat (Auto Malin) explique que sa grand-voile s’est déchirée, il fait route vers La Rochelle.
7h27 : Damien Cloarec (Saferail) rencontre un problème d’aérien et d’antenne AIS qui a explosé, il reste en course, en route vers Gijon.
7h31 : Anthony Marchand (Ovimpex Secours Populaire) est aux Sables d’Olonne, il rejoindra la flotte à Gijon ou Concarneau.
9h10 : Xavier Macaire (Groupe SNEF) indique que la têtière de sa grand-voile est décollée, tandis que Gildas Mahé (Action contre la faim) a perdu sa bouée couronne et son feu de retournement.
9h12 : Damien Guillou (Domino’s Pizza) est aux Sables d’Olonne, il rejoindra la flotte à Gijon ou Concarneau.
Thierry Chabagny, skipper du Figaro Gedimat, lors de la Manche 3 de la Solo Maitre Coq - Les Sables d'Olonne le 25/04/2017 @ A .Courcoux
Après six ans sur la Solitaire, le skipper d’Ovimpex – Secours Populaire espère voir (enfin) ses efforts se concrétiser. Rien, dans sa préparation, n’a été laissé au hasard, et l’envie est là. Ne manque plus que ce petit truc en plus qui fait si souvent la différence à l’arrivée et sur lequel compte bien le navigateur : le Modjo. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous à quatre jours du départ ?
« Je suis assez détendu. Je commence à regarder la météo, bien que ce soit encore un peu tôt. En réalité, en ce moment, je suis davantage dans un mode « logistique » que dans un mode « compétition », même si je sens que ça se rapproche doucement, et que je sais qu’à partir d’aujourd’hui, les choses vont commencer à s’accélérer. Le point positif, c’est qu’il n’y a pas trop de stress dans l’air. C’est, d’ailleurs, presque difficile de rentrer dans le jeu. Et pour cause, cela fait dix jours que nous sommes à Bordeaux, ce qui est assez long et, finalement, pas si simple à gérer. A chaque fois qu’on arrive, on se dit que ça va être super, que l’on va profiter d’une ville sympa mais au bout du compte, ce n’est pas vraiment le cas car on a peur de décrocher de la course, et on se retrouve à tourner en rond autour du bateau, ce qui n’est pas très utile lorsque tout est prêt. C’est assez particulier. » Un mot sur le parcours de cette 48e édition ?
« Comme toujours, tout va dépendre des conditions météo. Pour l’instant, il est annoncé que nous ayons du vent et du près sur la grande majorité de la première étape, avec un gros tampon à l’atterrissage sur Gijon et donc le risque de voir toute la flotte se resserrer dans les derniers milles. Les arrivées en Espagne de la Solitaire sont souvent un peu chaotiques et, pour l’heure, ça pourrait être de nouveau le cas. Cela étant dit, je sais par expérience que les étapes que l’on redoute le plus au départ, ne sont pas forcément celles qui créent les plus gros écarts, et inversement. Je ne me fais donc pas trop de plans sur la comète. » Votre regard sur le plateau ?
« Comme d’habitude sur la Solitaire, la concurrence est extrêmement élevée, mais surtout très homogène. De fait, le Figaro 2 est aujourd’hui parfaitement décortiqué par tous les meilleurs. Chacun connaît à fond son sujet ce qui, logiquement, nivèle les vitesses des uns et des autres. Si on sait globalement qui terminera dans le Top 15, on n’a, en revanche, aucune idée de l’ordre dans lequel cela va arriver. Ce qui fera la différence, ce sera la fougue d’une option ou/et l’expérience dans la durée des quatre étapes de la course. Je ne perds pas de vue non plus que personne n’est à l’abri d’une erreur d’inattention comme celle qu’a vécue Xavier Macaire il y a trois ans, alors qu’il était en tête (le skipper s’était vu pénalisé pour être entré dans une zone interdite, ndlr), et que même si l’épreuve est dominée à un moment par untel ou untel, la hiérarchie peut être chamboulée à tout moment. » Abordez-vous cette Solitaire du Figaro, votre septième, différemment des précédentes ?
« La première était particulière car qu’elle a été une succession de nouveautés. C’est toujours un peu spécial quand tu ne sais pas à quoi t’attendre. Les suivantes, en revanche, je les ai vécues un peu toutes de la même manière, exception faite de la dernière, parce que j’ai souffert d’un manque de constance en termes de vitesses. Aujourd’hui, ça va mieux. J’ai donc davantage confiance. Je pense même ne jamais avoir eu un aussi bon mental pour aborder l’épreuve. J’ai eu des petits déclics en avant-saison et j’espère en avoir d’autres pendant la course. J’espère aussi avoir le « Modjo », être dans une bonne dynamique en permanence. Vos objectifs ?
« J’ai, évidemment, envie de bien faire. Monter sur le podium, ce serait bien. Si je ne termine pas dans le Top 5, en revanche, je serais déçu. Je pense que j’ai les capacités d’atteindre mes objectifs cette année mais j’essaie aussi de ne pas me coller trop de pression non plus sur les épaules. »
Thierry Chabagny, skipper du Figaro Gedimat, lors du depart de la grande course de la Solo Maitre Coq 2017 - Les Sables d Olonne le 27/04/2017 @ A. Courcoux
On le sait ce parcours 2017 de la Solitaire sera exigeant. L’un des favoris de l’épreuve, Thierry Chabagny nous parle de la première étape de La Solitaire URGO Le Figaro entre Bordeaux et Gijon, via une première montée vers la Bretagne qui sera marquée par beaucoup de louvoyage et de navigation près du vent.
« Les modèles ne sont pas encore tout à fait d’accord et cela peut évoluer encore d’ici dimanche, mais on devrait avoir du vent sur le départ, du Nord-Ouest, d’environ 15 nœuds. Cela impliquera sûrement une sortie du fleuve au près, probablement au louvoyage près des berges dès le départ avant de pouvoir gagner le centre du chenal pour profiter du courant quand il deviendra favorable. »
Cette première partie d’étape, qui consiste à s’extraire du fleuve, est très technique. Est-elle aussi risquée ?
« Oui c’est tendu, car tu peux te retrouver au ras des berges à tirer des bords pour te protéger du courant… Et nous serons 43 bateaux là-dedans avec beaucoup de marques de parcours à respecter. Il y a du stress car justement, du fait du courant, si tu rates une marque c’est mort, c’est quasiment impossible de revenir en arrière pour la repasser. Il y a aussi la crainte de taper un autre bateau. Et il faudra bien sûr faire très attention aussi à ne pas s’échouer. Il ne faut pas oublier de checker très régulièrement la cartographie pour pouvoir arriver sans pépin et si possible bien placé en sortie de l’estuaire. J’ai déjà fait deux départs ici et c’est toujours un peu chaud. »
Ensuite ?
« Nous sortons par la passe Sud et nous devons laisser sur tribord le célèbre phare de Cordouan avant d’aller chercher une bouée dans l’Ouest, la bouée BXA, où nous devrions être dimanche soir. Rien que la partie fluviale peut nous prendre trois à quatre heures. Là nous aurons eu 20 nœuds de vent de Nord-Ouest peut-être, mais qui va d’abord tourner à l’Ouest en mollissant dans la nuit avant de revenir au Nord-Ouest et de reprendre de la vigueur. »
La remontée vers la chaussée de Sein se fait donc aussi au près ?
« Oui, au moment où on parle, a priori nous allons faire beaucoup de près sur cette étape ! Ce vent est engendré par une dorsale anticyclonique dans le golfe de Gascogne. Ce sera technique et c’est typiquement le genre d’étape qui peut entraîner des écarts. Pour pimenter un peu, il y a un petit minimum dépressionnaire au niveau de la Bretagne qui peut nous donner du vent soutenu : 25, peut-être 30 nœuds. A cette hauteur, on verra si on tient encore le génois ou s’il faut passer sous solent. Et comme le vent tourne dans le timing de la chaussée de Sein, on risque d’être au travers et pas vraiment au portant pour la descente. Il y aura très peu de portant sur cette première étape… Et s’il y en a ce sera peut-être aussi au prix d’une belle pétole à quelques milles de Gijon. »
Mais avant, pendant la descente vers le Sud, vers l’Espagne ?
« Il faudra franchir la dorsale, peut-être en faisant ce qu’on appelle une aile de mouette dedans, c’est à dire de rentrer dedans sur un bord et de virer au bon moment, celui où tu juges que tu auras le meilleur compromis entre la force du vent et l’angle que tu recherches. C’est un des scenarii possibles en tout cas. Il est à prendre avec des pincettes car les modèles ne sont pas tout à fait d’accord entre eux sur la position de cette dorsale. »
Pas vraiment une étape facile, si l’on comprend bien…
« Il y a plus de 500 milles de course et la présence de cette dorsale… Donc ce ne sera pas facile du tout ! Il faudra comprendre très rapidement ce qui se passe, bien sortir de la première partie d’étape et le maître mot sera d’aller vite… aller vite… et encore aller vite ! »
Benjamin Dutreux à 27 ans participera à sa 3è Solitaire du Figaro après 2 ans au sein du Team Vendée mais cette fois-ci avec le groupe Sateco. A deux jours du départ, Benjamin Dutreux : « J’ai la chance d’avoir un groupe de partenaires très soudés qui me donnent les moyens et l’envie de me dépasser ! Depuis le début de la semaine, je suis dans ma bulle. J’essaie de ne pas passer trop de temps sur les pontons, je fais du sport, des siestes afin d’être dès jeudi matin complètement dans ma course. À partir du moment où l’avitaillement sera fait, ce sera le départ pour moi ! »
François Guilloteau, Président de SATECO : « Nous avons souhaité associer notre entreprise au challenge de Benjamin Dutreux pour les valeurs humaines qu’il véhicule. En effet, à partir d’un cursus scolaire et professionnel plutôt technique qui est en totale adéquation avec la formation des hommes de Sateco, Benjamin s’est lancé un défi : participer au « Vendée Globe 2020 ». Ses valeurs sont celles de notre entreprise : motivation, dépassement de soi, ambition, partage, mais aussi préservation de l’environnement et de l’écosystème. Sa jeunesse et sa mobilisation pour réussir son projet sont des valeurs que nous souhaitons plébisciter auprès de notre personnel. Chez SATECO, l’innovation est notre vocation ; la qualité notre priorité – Avec Benjamin, SATECO est prêt à mettre les voiles ! Bon vent Benjamin. »
Lucile Forget, Directrice du développement Eoliennes en Mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier : « Eoliennes en Mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier et ses collaborateurs sont particulièrement fiers de soutenir pour la 3ème année consécutive Benjamin Dutreux, un skipper vendéen prometteur et talentueux. Au-delà des valeurs humaines communes qui nous unissent -l’engagement, l’excellence – nous évoluons dans le même milieu et avec des paramètres communs – la mer, le vent – dans un respect quotidien de la faune et la flore marine et aux côtés des autres usages maritimes. En tant qu’acteur local impliqué dans la vie du territoire vendéen, c’est tout naturellement que nous avons choisi de parrainer Benjamin comme nous avons accompagné la dernière édition du Vendée Globe. Nous transmettons toutes nos énergies marines à Benjamin et lui souhaitons la plus belle des réussites. »
En bref :
Benjamin Dutreux : EN ROUTE VERS LE VENDÉE GLOBE 2020
« Chaque jour je continue d’avancer et de progresser en ayant pour objectif de prendre le départ du VG 2020, l’Everest des mers !»
· 27 ans
· 3ème participation à la Solitaire URGO Le Figaro
· 1er bizuth du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire sur le circuit Figaro Bénéteau,
· Port d’attache Saint Gilles Croix de Vie / Vendée
Palmarès :
– 13ème / Solo Maître Coq 2017
– 6ème / Solo Concarneau 2017
– 7ème / Solo Concarneau 2016
– 5ème / Solo Maître Coq 2016
– 14ème / Solitaire Bompard Le Figaro 2016
– 29ème et 1er Bizuth / Solitaire Bompard Le Figaro 2015
La journée aura été marquée par le match entre Team France et BAR qui l’emportent sur le fil. Les Anglais sont maintenant assurés de participer aux Playoffs avec les Kiwis qui ont démontré qu’ils étaient également performant par petit temps. Les Japonais ont manqué de peu l’exploit de battre le Defender. Dean Barker s’incline dans le dernier bord face à une équipe américaine déterminée à gagner le bonus point pour le Match. Il reste encore 8 courses à courir. Mathématiquement les Français ont encore une chance de se qualifier. Cela pourrait se jouer avec les Suédois.
Franck Cammas, barreur : “C’étaient des conditions dans lesquelles les bateaux ne volaient pas forcément, notamment au près. Certains bateaux avaient la capacité de voler beaucoup plus tôt que les autres, on l’a vu avec Oracle, Team Japan ainsi qu’avec les Néozélandais. Notre match contre Softbank Team Japan n’a pas été très intéressant car les japonais se sont échappés et sont restés volant beaucoup plus longtemps que nous. Ils ont eu la possibilité de passer des manœuvres volantes, chose que nous ne pouvions pas faire.
Lors de notre deuxième match contre Land Rover BAR, qui avait un potentiel très similaire au nôtre, les Anglais étaient plus rapides au portant et nous l’étions plus au près. Le match a été beaucoup plus serré avec des situations de contacts.
On est tombé dans un trou de vent sur la dernière layline ; il nous a manqué deux longueurs de bateau pour croiser devant et gagner la régate. Ce n’est pas beaucoup ! Je pense que la régate a été intéressante, c’est toujours frustrant de perdre de peu d’autant que nous avions les capacités de gagner cette manche.
La suite va être très difficile ; on n’est mathématiquement pas disqualifiés mais il faudra beaucoup de circonstances favorables pour pouvoir être qualifiés.
On va tout donner sur nos derniers matchs et on comptera les points à la fin.
Nous allons prendre les matchs comme ils viennent, comme demain contre les Néozélandais qui est l’un des meilleurs protagonistes ici. Cela va être difficile. On va essayer de bien naviguer, se faire plaisir et surtout bien utiliser notre Class AC ! ”
Thierry Fouchier, régleur d’aile : « Content de cette régate serrée, même si nous sommes forcement déçus de perdre la manche sur le dernier virement. De la frustration mais beaucoup de choses positives car on peut rivaliser contre les anglais, en vitesse et en tactique. On fait juste une erreur que l’on paye très cher mais Il nous reste deux matchs à courir et on va se battre pour les gagner car on veut sortir la tête haute de cette épreuve et pourquoi pas accrocher cette 4e place pour laquelle la course n’est pas encore finie.”
Roland Jourdain et Sophie Vercelletto, co-gérants de la SARL Kaïros, sont les nouveaux armateurs de l’Imoca60 Safran. Cette reprise s’inscrit dans la continuité d’une belle histoire construite entre Safran, Kaïros et Morgan Lagravière depuis plus d’un an.
Lorsqu’en janvier, Safran annonce la fin de son partenariat, Roland Jourdain et Sophie Vercelletto ont tout de suite travaillé sur la faisabilité d’acheter l’Imoca. Kaïros, en accord avec Safran, disposait d’une priorité d’achat jusqu’au 30 mai 2017.
« Nous sommes très heureux d’avoir pris la décision d’acheter ce beau bateau que toute l’équipe Kaïros connaît parfaitement et sur lequel Morgan a acquis déjà une belle expérience. Le projet est solide. Nous participerons ensemble aux épreuves en double et en équipage, pour continuer de progresser et de poursuivre cette belle histoire de transmission et d’échange. Notre’objectif est d’avoir un skipper et un bateau au top à l’horizon de la Route du Rhum puis du Vendée Globe. En acquérant ce bateau nous affirmons notre motivation aux partenaires qui viendront rejoindre l’équipage pour tracer un beau sillage ensemble. » commente Bilou.
Morgan Lagravière, skipper, raconte : « Je suis heureux que Kaïros soit le nouvel armateur du bateau. L’équipe connait bien le potentiel de ce super bateau. Une nouvelle aventure débute pour nous ! »
Pour Roland et Sophie, ce projet ne pouvait se faire sans Morgan. Depuis plusieurs semaines, ils travaillent ensemble sur un projet Vendée Globe 2020 et s’affairent donc activement à la recherche de partenaires financiers pour être sur la ligne de départ en octobre prochain pour la Transat Jacques Vabre. Avis aux amateurs !
C’est à la date du 1er juillet 2017 que Kaïros sera officiellement propriétaire du bateau.