Anthony Marchand vise le Top 5

Thierry Chabagny, skipper du Figaro Gedimat, lors de la Manche 3 de la Solo Maitre Coq - Les Sables d'Olonne le 25/04/2017 @ A .Courcoux

Après six ans sur la Solitaire, le skipper d’Ovimpex – Secours Populaire espère voir (enfin) ses efforts se concrétiser. Rien, dans sa préparation, n’a été laissé au hasard, et l’envie est là. Ne manque plus que ce petit truc en plus qui fait si souvent la différence à l’arrivée et sur lequel compte bien le navigateur : le Modjo.
Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous à quatre jours du départ ?
« Je suis assez détendu. Je commence à regarder la météo, bien que ce soit encore un peu tôt. En réalité, en ce moment, je suis davantage dans un mode « logistique » que dans un mode « compétition », même si je sens que ça se rapproche doucement, et que je sais qu’à partir d’aujourd’hui, les choses vont commencer à s’accélérer. Le point positif, c’est qu’il n’y a pas trop de stress dans l’air. C’est, d’ailleurs, presque difficile de rentrer dans le jeu. Et pour cause, cela fait dix jours que nous sommes à Bordeaux, ce qui est assez long et, finalement, pas si simple à gérer. A chaque fois qu’on arrive, on se dit que ça va être super, que l’on va profiter d’une ville sympa mais au bout du compte, ce n’est pas vraiment le cas car on a peur de décrocher de la course, et on se retrouve à tourner en rond autour du bateau, ce qui n’est pas très utile lorsque tout est prêt. C’est assez particulier. »
Un mot sur le parcours de cette 48e édition ?
« Comme toujours, tout va dépendre des conditions météo. Pour l’instant, il est annoncé que nous ayons du vent et du près sur la grande majorité de la première étape, avec un gros tampon à l’atterrissage sur Gijon et donc le risque de voir toute la flotte se resserrer dans les derniers milles. Les arrivées en Espagne de la Solitaire sont souvent un peu chaotiques et, pour l’heure, ça pourrait être de nouveau le cas. Cela étant dit, je sais par expérience que les étapes que l’on redoute le plus au départ, ne sont pas forcément celles qui créent les plus gros écarts, et inversement. Je ne me fais donc pas trop de plans sur la comète. »
Votre regard sur le plateau ?
« Comme d’habitude sur la Solitaire, la concurrence est extrêmement élevée, mais surtout très homogène. De fait, le Figaro 2 est aujourd’hui parfaitement décortiqué par tous les meilleurs. Chacun connaît à fond son sujet ce qui, logiquement, nivèle les vitesses des uns et des autres. Si on sait globalement qui terminera dans le Top 15, on n’a, en revanche, aucune idée de l’ordre dans lequel cela va arriver. Ce qui fera la différence, ce sera la fougue d’une option ou/et l’expérience dans la durée des quatre étapes de la course. Je ne perds pas de vue non plus que personne n’est à l’abri d’une erreur d’inattention comme celle qu’a vécue Xavier Macaire il y a trois ans, alors qu’il était en tête (le skipper s’était vu pénalisé pour être entré dans une zone interdite, ndlr), et que même si l’épreuve est dominée à un moment par untel ou untel, la hiérarchie peut être chamboulée à tout moment. »
Abordez-vous cette Solitaire du Figaro, votre septième, différemment des précédentes ?
« La première était particulière car qu’elle a été une succession de nouveautés. C’est toujours un peu spécial quand tu ne sais pas à quoi t’attendre. Les suivantes, en revanche, je les ai vécues un peu toutes de la même manière, exception faite de la dernière, parce que j’ai souffert d’un manque de constance en termes de vitesses. Aujourd’hui, ça va mieux. J’ai donc davantage confiance. Je pense même ne jamais avoir eu un aussi bon mental pour aborder l’épreuve. J’ai eu des petits déclics en avant-saison et j’espère en avoir d’autres pendant la course. J’espère aussi avoir le « Modjo », être dans une bonne dynamique en permanence.
Vos objectifs ?
« J’ai, évidemment, envie de bien faire. Monter sur le podium, ce serait bien. Si je ne termine pas dans le Top 5, en revanche, je serais déçu. Je pense que j’ai les capacités d’atteindre mes objectifs cette année mais j’essaie aussi de ne pas me coller trop de pression non plus sur les épaules. »

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