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Vendée Globe. Jérémie Beyou : “Comme une Solitaire du Figaro à l’échelle planétaire!”

Premières réaction de Jérémie Beyou : ” C’est une belle 4ᵉ place. Il y avait trois concurrents devant, qui ont été meilleurs. Sébastien Simon, en particulier, a réalisé une course remarquable, et sa performance a été justement récompensée. C’est fantastique qu’il soit sur le podium. Bravo également à Yoann, et surtout à Charlie Dalin. Cela m’a manqué de ne pas pouvoir me bagarrer avec lui sur cette édition. Charlie a rendu une copie parfaite, 20/20. C’est un régatier XXL, capable de faire les bons choix partout. Il réalise une prestation magistrale.

Les derniers jours ont été éprouvants, à l’image de tout ce Vendée Globe. Rien que de passer le cap Finisterre a été une bataille, et j’ai franchi la ligne sous grand-voile seule. Cela ne m’était jamais arrivé de toute ma carrière. Les phénomènes météo que j’ai rencontrés n’étaient pas faciles à gérer : Ce fut un vrai casse-tête.

Ce qui était motivant, c’était d’avoir des concurrents autour de moi, comme Sam Goodshild, Nicolas Lunven, Thomas Ruyant ou Justine Mettraux. Cela a représenté un vrai challenge, mais aussi une grande fatigue. Parfois, je leur demandais presque qu’ils disparaissent de mon AIS pour me laisser souffler ! Je dormais une heure, et à mon réveil, ils étaient de retour, toujours là. Cela a exigé de remettre du charbon en permanence pendant 1,5 mois. C’était intense.

J’aurais adoré rester dans la bataille avec les trois premiers. Cela aurait été comme une Solitaire du Figaro à l’échelle planétaire.

L’expérience et les défis de la course

Un IMOCA, c’est une caisse de résonance, au sens propre comme au sens figuré. Cela amplifie tout, y compris les émotions. Cette course est avant tout mentale. On est face à soi-même, et il faut apprendre à gérer ses réactions. Parfois, nos émotions sont disproportionnées, mais on vit dans un monde à part, centré sur notre course, pendant deux mois. Cela explique pourquoi certaines vidéos peuvent donner l’impression qu’on vit « la fin du monde ».

Où s’est joué la course ?

Charlie et moi sommes sortis ensemble du pot au noir, mais mon problème au genou ne m’a pas aidé. J’ai perdu des milles à ce moment-là. J’ai réussi à revenir un peu sur lui, après à l’approche de la grosse dépression, nous n’avons pas réussi à attraper la bascule. Nous avons dû la contourner, ce qui nous a fait perdre du temps. Yoann, lui, a réussi à se faufiler, et c’est là que l’écart s’est creusé. Cela s’ets joué à pas grand chose.

Dans le Pacifique, nous avons encore pris du retard, et l’Atlantique n’a pas permis de le rattraper. Cela s’est joué à peu de choses, mais les petits écarts se sont cumulés.

Les problèmes techniques

Dès le départ, j’ai été confronté à des soucis techniques : des capteurs électroniques défaillants, des problèmes d’accastillage… J’ai terminé la course avec une seule girouette fonctionnelle sur quatre. J’ai aussi eu des soucis avec les hooks, les galettes d’enrouleurs, et d’autres pièces mécaniques qui n’étaient sans doute pas dimensionnées correctement.

Ces problèmes m’ont handicapé. Dans les données, on passe peut-être à côté de certains pics de performance. Certaines avaries, causées par des mers croisées, m’ont également ralenti, alors que d’autres concurrents n’ont pas eu à les affronter. Cela fait partie du sport mécanique : il y a des joies, mais aussi des peines.

Le pilote automatique, bien que gérable, représentait une épée de Damoclès permanente. Cela m’empêchait de bien dormir. Pour réussir une performance parfaite, il faut que toutes les planètes s’alignent.

La stratégie

Entre coureurs, on échangeait régulièrement. Nicolas Lunven et moi avons souvent eu des trajectoires similaires. Mais, au large de Cabo Frio, nos options ont divergé. Lui, en tête, s’est fait piéger, tandis que j’ai pu profiter de ma position pour être plus offensif. Cela a souvent été un désavantage d’être leader dans notre groupe, car cela bloquait les possibilités tactiques.

Dans l’Atlantique, mes safrans m’ont permis de faire voler le bateau très vite, ce qui m’a aidé dans les conditions difficiles.

La suite de l’aventure

L’aventure, c’est aussi la confrontation. Ce Vendée Globe est une course planétaire, et chaque édition est unique. L’année prochaine, je me consacrerai à une saison en équipage et en double. Charal est un bateau fantastique, et je serai à son bord en tant que skipper jusqu’à la Route du Rhum. La suite, un prochain Vendée Globe. On verra.

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Vendée Globe. Paul Meilhat heureux 5e !

Paul Meilhat est arrivé ce vendredi à 11h40, après 74 jours, 22 heures et 38 minutes de course se classant 5e de cette 10e édition du Vendée Globe. À 42 ans, le skipper de Biotherm a bouclé la boucle avec éclat, impressionnant par sa résilience et sa capacité à surmonter les épreuves.

Il y a que des multiples vainqueurs de la solitaire de Figaro autour de moi. C’est hallucinant, ce qui est devenue le Vendée en termes de niveau c’est super. C’était génial de faire cette régate planétaire de haut niveau. 5e c’est une belle réussite globale pour notre projet débuté il y a 4 ans. Je suis super fier de finir le cinquième après avoir fait énormément de sacrifices. J’ai envie juste de redonner à tous ces gens qui m’ont donné en fait.

Depuis son entrée en IMOCA en 2015, il s’est illustré avec des résultats prestigieux, notamment une victoire sur la Route du Rhum en 2018 et un titre de Champion IMOCA en 2021. C’est cette expérience et cette force de caractère qui l’ont accompagné tout au long de son périple, une course marquée par des moments d’intensité, mais aussi par des épreuves techniques exigeantes. Son parcours dans ce tour du monde a été jalonné de situations critiques qui ont testé ses limites et forgé sa détermination. Le 14 janvier, alors qu’il remontait l’Atlantique, une casse majeure avait frappé son IMOCA : l’émerillon d’étai avait cédé, mettant en danger le gréement. Déterminé à ramener son bateau en Vendée, il n’avait pas hésité à monter au mât pour réparer, une manœuvre risquée qu’il avait réalisée avec succès.

Ce succès prend une saveur particulière quand on se rappelle qu’il y a huit ans, lors de sa première participation à cette même épreuve, il avait dû abandonner en plein Pacifique alors qu’il occupait une prometteuse troisième place. Cette fois, le skipper a tenu bon jusqu’au bout. Malgré ces épreuves, il n’a jamais baissé les bras. Son arrivée aux Sables d’Olonne, marquée par des conditions météo difficiles, a été chargée d’émotion. La fatigue se lisait sur son visage, mais aussi une immense fierté d’avoir achevé cette aventure hors normes. Avec cette 5e place, Paul Meilhat confirme son statut de grand skipper de sa génération. Ce Vendée Globe a été pour lui une aventure humaine et sportive exceptionnelle, marquée par des choix stratégiques audacieux et une abnégation sans faille. Il quitte cette 10e édition avec un capital d’expérience immense et des perspectives prometteuses.

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Vendée Globe. Arrivées risquées dans la tempête, Sam Davies met la course en pause

Jérémie Beyou (Charal) et Paul Meilhat (Biotherm) ont franchi la ligne d’arrivée aujourd’hui et vont bientôt entamer leur remontée du chenal, acclamés par une foule enthousiaste. Nicolas Lunven (Holcim-PRB) devrait suivre dans la soirée.

Depuis hier, les conditions sont virulentes à proximité des Sables d’Olonne. Entre 22 et 25 nœuds de vent, des rafales avoisinant les 30 nœuds et des creux de 2,5 à 3 mètres de creux sont attendues. En conséquence, alors que Paul Meilhat (Biotherm) devrait franchir la ligne dans la matinée, les organisateurs ont décidé de mettre en place la « ligne tempête ».

La situation commencera à se compliquer pour Thomas Ruyant, Justine Mettraux et Sam Goodshild dans la nuit de vendredi à samedi, avec des conditions météorologiques qui se détérioreront progressivement. Mais c’est surtout Clarisse Crémer et Benjamin Dutreux qui feront face à des défis majeurs sur leur route vers l’arrivée. Une grosse dépression, accompagnée d’une mer forte avec des vagues atteignant 10 mètres, complique sérieusement leur progression.

Sam Davies, devant ces conditions difficiles attendues, a dû basculer sa course en mode aventure pour préserver son bateau et assurer sa sécurité. ” Cette nuit, j’ai mis le frein à main. Ce qui est frustrant, c’est que je peux naviguer jusqu’à la ligne d’arrivée, mais les conditions après avoir passé la ligne vont être tellement difficile que ça sera impossible de rentrer aux Sables d’Olonne. Les prévisions montrent qu’il pourrait y avoir 40 à 50 noeuds de vent. Si proche de la côte, c’est très dangereux. Je dois décider maintenant car après ça sera dur à faire demi-tour et attendre ici, je sais que c’est plus “safe” même ici ça va secouer ! Je suis tellement déçue de ne pas arriver dimanche, et de rallonger mon temps de course. Mais le sens marin est ma priorité, je dois prendre soin de mon bateau qui a fait quasiment un tour du monde. Je sais qu’être pressé à rentrer à tout prix peut créer les accidents. Maintenant, je dois trouver une autre fenêtre météo pour rallier les Sables d’Olonne en sécurité et ce n’est pas évident. Mardi par exemple, on aura 10 mètres de mer dans le Golfe de Gascogne, ce n’est pas praticable…. En somme : “mode course désactivé, mode aventure activé” !

Thomas Ruyant :

Benjamin Dutreux :




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Vendée Globe. Jérémie Beyou termine 4e

Le skipper de Charal a franchi la ligne d’arrivée ce vendredi 24 janvier, à 01h58. Les conditions sur zone étaient particulièrement délicates avec des creux de 2 mètres sur la ligne et près de 25 nœuds de vent. Il boucle son tour du monde à la 4e place en 74 jours, 12 heures, 56 minutes et 54 secondes, pile une semaine après l’arrivée du 3e, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil). Il remontera le chenal à midi ce vendredi.

Le skipper de Charal, qui participait à son 5e Vendée Globe, réalise sa 2e meilleure performance sur le plus connu des tours du monde (3e sur l’édition 2016). Après lui, les arrivées vont se succéder puisque Paul Meilhat (Biotherm) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB) sont également attendus ce jour.

Jusqu’au bout, il a fallu tenir bon et résister aux caprices d’Éole et de Neptune qui ne l’auront pas épargné. Jérémie Beyou a bouclé son Vendée Globe après plus de 74 jours en mer, franchissant la ligne d’arrivée dans des conditions musclées avec 2 mètres de creux. Dans l’océan Indien, le Pacifique, l’Atlantique Sud puis l’Atlantique Nord, il aura fait face à des situations météos complexes. Malgré plusieurs avaries – casse de son hook de grand-voile (21 décembre) puis de sa tige de vérin de foil tribord (8 janvier) – Jérémie est parvenu à rester au contact du groupe des outsiders qui se sont livrés une bataille de chaque instant. Au niveau des côtes brésiliennes, le skipper de Charal en prend les commandes, les échangeant tour à tour avec Sam Goodchild dans un mano a mano acharné. L’avarie de grand-voile du Britannique et la résistance de Jérémie face à la forte dépression qui a balayé la flotte en début de semaine lui permettent de conserver la tête de ce groupe jusqu’à l’arrivée.

Cette nuit, après le franchissement de la ligne, Jérémie prend encore son mal en patience. La délivrance aura lieu ce vendredi lorsqu’il pourra enfin remonter le chenal et poser pied à terre, normalement en milieu de journée. Le marin de 48 ans, qui disputait son 5e Vendée Globe, est désormais « finisher » sans discontinuer depuis trois éditions (3e en 2016, 13e en 2020, 4e en 2024).

Jérémie Beyou termine à une très belle 4ème place du Vendée Globe après une course intense
Tour du monde bouclé, retour sur terre ! Malgré l’adversité et des situations parfois complexes, le skipper de Charal s’est accroché et appliqué jusqu’au bout pour rendre la meilleure copie possible sur cette édition 2024-2025 du Vendée Globe. Il a franchi la ligne d’arrivée de la plus éprouvante des courses au large ce vendredi à 01h58. Son expérience lui a permis de résister aux avaries, à la répétition des efforts et aux coups du sort. Jérémie a notamment tenu bon dans une violente dépression en début de semaine, tout en prenant la tête du bataillon de skippers poursuivants qui s’est livré à un combat d’une belle intensité. En bouclant son tour du monde en 74 jours, 12 heures et 56 minutes, il achève le Vendée Globe pour la 3e fois de sa carrière et la 2e fois dans le ‘top 5’.

Jérémie Beyou est allé au bout du Vendée Globe, cette course qu’il aime tant, celle qu’il dispute sans discontinuer depuis 2008. L’aventure du Vendée Globe 2024 avait débuté il y a quatre ans, au fil de son dernier tour du monde, quand il s’activait avec son équipe pour concevoir un nouveau bateau.

Un bateau « sain et performant »
Depuis la mise à l’eau de Charal 2 en juillet 2022, toute l’équipe s’est affairée à monter en puissance. Jérémie s’était notamment distingué en multipliant les podiums à la Route du Rhum (3e en 2022), Retour à la Base (2e en 2023), New York Vendée Les Sables d’Olonne (3e en 2024). Un bateau qu’il qualifie de « sain et performant » avant de s’élancer au Vendée Globe.
Après l’émotion du départ, Jérémie est dans le coup, il évolue toujours dans le ‘top 10’ dans la descente de l’Atlantique à haute vitesse. Certes, le marin doit un temps faire face à un genou endolori à cause d’un choc mais il réussit à être positionné dans l’Atlantique Sud dans le peloton de tête. Il franchit le cap de Bonne Espérance avec 8 heures de retard sur le premier, Charlie Dalin.

Des mers du Sud fidèles à leur réputation
Dans les mers du Sud, la bataille redouble d’intensité à l’image de cette forte dépression qui balaie l’océan Indien. Les deux leaders du moment, Charlie Dalin et Sébastien Simon, parviennent à rester à l’avant de cette dépression quand leurs concurrents directs sont obligés de la contourner par le Nord. Jérémie Beyou fait partie de ces poursuivants qui voient s’échapper les premiers.

Fidèle à son tempérament, le skipper Charal n’abdique pas pour autant. Alors il poursuit, s’accroche, bataille. Il fait partie d’un groupe de costauds : Sam Goodchild, Nicolas Lunven, Thomas Ruyant, Paul Meilhat, Justine Mettraux… Le fait d’être constamment au coude-à-coude pousse à ne jamais se relâcher, à toujours chercher le réglage le plus optimal, à rester alerte en permanence.
Ce groupe ne sera jamais vraiment épargné par les conditions. Mer formée, hachée, vent instable, rafales intempestives… Il en faut du cran pour tenir quand la météo aime tant jouer avec les nerfs des skippers. Dans de telles conditions, les bateaux souffrent. Tous les compagnons de route de Jérémie connaissent des pépins techniques plus ou moins importants. Jérémie doit d’ailleurs composer avec la casse de son hook de grand-voile (21 décembre) puis de sa tige de vérin de foil tribord (8 janvier).

Il a tout donné jusqu’au bout
Mais les imprévus ne l’empêchent jamais d’avancer. Dans la périlleuse remontée de l’Atlantique Sud, il prend une option payante en décidant de se rapprocher des côtes brésiliennes. Nicolas Lunven, à ses côtés depuis plusieurs semaines, décide-lui de tenter une route plus au large. En s’accrochant comme toujours, Jérémie parvient à être récompensé. Au coude-à-coude avec Sam Goodchild – l’Anglais le devance de 3 minutes au passage de l’équateur, Jérémie met l’accélérateur et consolide jour après jours la 4e place, malgré la virulente dépression qui a balayé son groupe en début de semaine.
Cette grande régate de plusieurs mois à l’échelle de la planète s’est achevée ce vendredi, à 01h58. Enfin, Jérémie va pouvoir lâcher les commandes de son IMOCA et souffler. Il vient de réaliser une sacrée aventure, de celles qu’on vit en puisant en soi une motivation de chaque instant et des ressources insoupçonnées. Ce nouvel Everest des mers qu’il a disputé avec ses concurrents directs aura été d’une intensité folle. Jérémie Beyou s’affirme un peu plus comme un des marins incontournables de la course au large. Il va au bout de son troisième Vendée Globe et entre pour la deuxième fois dans le ‘top 5’ de ce tour du monde. Il entre encore un peu plus dans l’histoire de la course. Mais l’heure n’est plus à la course mais à l’émotion : Jérémie va pouvoir profiter des chaudes retrouvailles avec ses proches, son équipe et ses partenaires avec la terre, pour vivre un nouveau moment d’exception.

SA COURSE EN CHIFFRES

  • Arrivé le 24 janvier à 01h58 min 54 sec (heure française)
  • Temps de course : 74 jours 12 h 56 min 54 sec
  • Écart avec le 1er : 9 jours 17 h 34 min 05 sec
  • Écart avec le précédent : 7 jours 00 h 31 min 17 sec
  • Distance parcourue : 29 048,9 milles
  • Vitesse moyenne réelle : 16,2 nœuds
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Class40. Un tour du monde pour Ian Lipinski à bord de son class40 Crédit Mutuel !

Le programme pour Ian Lipinski et son Class40 Crédit Mutuel s’annonce dense et passionnant. Dès le printemps, l’équipe skipper Crédit Mutuel ira en Méditerranée, puis retrouvera la Manche et la mer d’Irlande avant d’entamer… un tour du monde !

Ian Lipinski participera à la première édition de la CIC Med Channel Race (départ le 27 avril), puis la CIC Normandy Channel Race (départ le 25 mai), avant de prendre le grand large sur la Globe 40 La Grande Route (départ le 31 août), une épopée de huit mois en double avec escales autour du monde !

Pour Daniel Baal, président de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, « Ian aborde cette nouvelle année en faisant souffler un vent d’audace et de découverte sur son programme sportif 2025. Notre engagement à ses côtés repose sur cette capacité à écrire de belles histoires sportives et d’entrepreneuriat où l’aventure humaine côtoie l’initiative technologique. Nous avons donc hâte de l’accompagner et de voir les couleurs du Class40 Crédit Mutuel sur différentes mers et océans. Avec un premier rendez-vous en méditerranée dès ce mois d’avril ».

Organisée par la même équipe (Sirius Events) et sur le même format que la CIC Normandy Channel Race, la CIC Med Channel Race accueillera pour la première fois des concurrents au départ de Marseille. Des marques à virer seront positionnées dans les îles du Var, à Calvi, sur la côte est de la Sardaigne et à Palma de Majorque, avant un retour à Marseille. « Je n’ai jamais couru en Méditerranée même si je connais un peu la Corse, s’enthousiasme Ian Lipinski. Il y a des endroits qui font rêver, mais je connais aussi leur réputation due à cette météo qui change très vite. Pour des raisons logistiques, nous courrons avec le Class40 158. Avec la perspective du tour du monde, nous avons trouvé raisonnable de garder le Class40 202 près de notre base pour s’entraîner dessus et le préparer en conséquence ».

Le 25 mai depuis Caen, Ian Lipinski s’élancera à bord du 202 sur la CIC Normandy Channel Race, dans un format entre Manche et mer d’Irlande qui n’a plus de secrets pour lui. Une bonne répétition générale avant le grand départ sur Le Globe 40 La grande route.

« Ian ose aller de l’avant et tenter de nouveaux paris. C’est cette marque de fabrique qui a su nous convaincre il y a de cela 7 ans, et aujourd’hui encore sa capacité à repousser les limites et imaginer de nouveaux horizons sont à la hauteur de nos attentes », souligne Eric Petitgand directeur général de Crédit Mutuel Alliance Fédérale. « Une fois de plus, Ian pourra compter sur l’ensemble des collaborateurs, sociétaires et élus de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, pour lui apporter soutiens et encouragements tout au long de ces étapes et de ces défis sur les mers et océans du globe ».

Après un prologue à Lorient le 31 août, la deuxième édition de ce tour du monde partira de Cadix (Espagne) le 14 septembre, direction Mindelo (Cap-Vert). S’ensuivront cinq autres étapes (La Réunion, Sydney, Valparaiso, Recife, Lorient, destination finale).

« Faire un tour du monde n’a jamais été pour moi un impératif de ma vie de marin parce que je ne pense pas trop à ce qui n’est pas décidé, pondère Ian. Ma motivation monte sitôt que j’ai un objectif à remplir. C’est le concret qui me donne envie. La famille va suivre, parce que c’est une formidable occasion de faire sortir les enfants de leur école et de partir à la découverte de la planète. Mais ces étapes longues vont aussi contribuer fortement à la préparation à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2026, le point d’orgue du programme. On aura tellement travaillé la fiabilité et les performances du bateau ! ».

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Ultim. Gitana 17 devient Actual Ultim 4, Gitana 18 en construction

Actual group officialise le rachat du Maxi Edmond de Rothschild qui, dans les prochaines semaines, deviendra Actual Ultim 4 et entamera sa deuxième vie au sein de la Classe ULTIM.

Avec ce rachat de Gitana 17, Actual group entre dans une nouvelle phase de son projet, résolument tournée vers la performance et l’excellence. Ce bateau visionnaire, conçu pour voler au-dessus des mers, incarne l’audace, l’innovation et la précision.
« Je souhaite remercier et féliciter chaleureusement Ariane et Benjamin de Rothschild pour leur audace et leur vision d’avant-garde. Grâce à cet engagement, Gitana 17 a repoussé les limites de ce qui était imaginable dans le monde de la course au large. Un immense bravo également à Cyril Dardashti, team manager, et à toute l’équipe de Gitana, dont la conception visionnaire a donné naissance à un bateau, devenu une référence et une inspiration pour de nombreux autres acteurs de la course au large. Son skipper, Charles Caudrelier, a écrit une page extraordinaire de l’histoire de ce bateau, remportant des succès d’exception grâce à son talent, son travail et sa capacité à maîtriser cette machine d’exception. Son palmarès, enrichi de victoires majeures, restera à jamais lié à l’ADN de Gitana 17 et au rayonnement du Team Gitana. En intégrant Gitana 17 à son projet, Actual group s’inscrit dans une lignée d&rsq uo;excellence et d’innovation, prêt à relever de nouveaux défis à la hauteur de cet héritage exceptionnel. » Samuel Tual, Président Actual group

Ce nouveau défi s’accompagne d’une ambition claire : atteindre l’excellence et se positionner parmi les leaders de la classe Ultim.Comme le souligne Samuel Tual : « Nous avons un jeune skipper talentueux qui ne demande qu’à se réaliser, il fallait lui donner les moyens en le dotant du bateau le plus performant de la flotte aujourd’hui. C’est chose faite. Ce projet va nous obliger à réhausser notre niveau de jeu, à être encore plus exigeants. Nous assumons désormais des objectifs sportifs ambitieux, ce que l’ancien bateau ne permettait pas d’envisager. »
Anthony Marchand, skipper d’Actual Ultim 3, partage son enthousiasme : « Je suis très fier de la confiance qui m’est faite. Je suis conscient de l’enjeu et de l’exigence que ce projet impose, mais je suis certain qu’avec le Team et Yves Le Blevec, nous relèverons ce défi. Nous avons devant nous un bateau exceptionnel, un véritable concentré d’innovation et de technologie, qui va nous permettre de repousser nos limites et d’aller chercher des performances de très haut niveau. C’est une aventure qui exige le meilleur de chacun, et je suis convaincu que, collectivement, nous avons les compétences et la détermination nécessaires pour confirmer la grande histoire de ce bateau.»

Planning 2025 : une année de transition et de préparation

Mise à l’eau au début de l’été.
Transat Café l’Or, départ le 26 octobre, Le Havre : Actual Ultim 4 alignera son étrave sur la ligne de départ de la Transat Café l’Or à l’automne, sous ses nouvelles couleurs.

Pour Ariane de Rothschild et les membres du Gitana Team, se séparer d’un tel bateau de légende provoque forcément un pincement au cœur mais c’est aussi la promesse d’une nouvelle unité qui viendra bientôt agrandir la belle et longue lignée des Gitana, une passion maritime familiale unique au monde, initiée il y a 150 ans.
« Nous sommes ravis de savoir Gitana 17 désormais dans les mains de l’équipe Actual et également ravis que ce bateau de légende puisse rester au sein de la flotte ULTIM. C’était un point important pour notre armatrice, Ariane de Rothschild. Le parcours et l’engagement de Samuel Tual et de ses équipes, présents dans la voile depuis plus de 20 ans, sont admirables. Avec Gitana 17, ils vont, j’en suis certain, écrire de très belles pages. Je leur souhaite beaucoup de succès avec ce grand bateau… mais peut-être pas trop quand même ! », souriait Cyril Dardashti, le directeur de Gitana, avant de poursuivre : « Gitana 17 restera un bateau remarquable dans l’histoire maritime de la famille d’Ariane et de Benjamin de Rothschild. Il symbolise leur audace, leur goût pour l’excellence et l’innovation mais aussi la grande confiance qu’ils accordent à leurs équipes. Imaginer, concevoir et mettre au point une telle machine a été un plaisir immense pour toute l’équipe même si cela a également été un travail colossal et un grand engagement de chacun durant près de 10 ans pour que le rêve de voler autour du monde sur ces bateaux fabuleux devienne une réalité. »

« Ce bateau nous a apporté tant de bonheur ! Personnellement, Gitana 17 est le bateau de ma vie. Celui qui m’a redonné envie de courir et qui m’a offert les plus belles victoires en solitaire de ma carrière. Il est légendaire et il est très loin d’en avoir fini avec les podiums ! Il sera un concurrent redoutable à l’avenir et je suis particulièrement heureux de voir Anthony Marchand en prendre la barre », confiait Charles Caudrelier.

Gitana 18, une relève très attendue

En décembre 2023, Ariane de Rothschild annonçait officiellement la mise en construction d’un nouveau Maxi Edmond de Rothschild : Gitana 18. Depuis, en compagnie des équipes de CDK Technologies et du Team Verdier, les membres du Gitana Team sont à pied d’œuvre pour faire naître celui qui aura la lourde tâche de succéder à Gitana 17, « à jamais le premier maxi-trimaran de course au large pensé et fabriqué pour voler autour du monde ».

La plus grande confidentialité entoure le chantier de construction de ce nouveau géant de 32 mètres de long par 23 mètres de large ; « le bateau ne sera vraiment dévoilé que lors de sa sortie de chantier pour sa mise à l’eau fin septembre prochain », annonçait Cyril Dardashti. Fidèle à sa réputation, l’écurie aux cinq flèches, place ses ambitions très haut et le maxi-trimaran qui prend actuellement forme ne devrait pas laisser indifférent tant dans les concepts architecturaux développés que dans la nouvelle identité graphique imaginée.

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Vendée Globe. Rush final !

Il y a du match à tous les étages dans cette fin de course éprouvante pour le top 10 de ce 10ᵉ Vendée Globe. Jérémie Beyou, à bord de Charal, a remporté son duel face à Sam Goodshild par KO, ce dernier ayant explosé sa grand-voile. Jérémie devrait boucler son Vendée Globe dans la nuit de jeudi à vendredi, à une belle 4ᵉ place.

La 5ᵉ place reste très disputée entre Paul Meilhat (Biotherm) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB). Les deux anciens Figaristes s’affrontent dans une véritable partie d’échecs, tirant chacun profit des atouts spécifiques de leur bateau. Ce mercredi, Paul Meilhat dispose d’un avantage de 20 milles sur son rival.

Justine Mettraux (Teamwork-Snef), première femme de ce Vendée Globe, devrait dépasser Sam Goodshild pour s’emparer d’une superbe 7ᵉ place. Elle est en passe de battre le record établi par Clarisse Crémer et de devenir la femme la plus rapide de l’histoire du Vendée Globe. Thomas Ruyant, actuellement 9ᵉ, pourrait également dépasser Sam Goodshild, son partenaire d’écurie, à bord du bateau nommé Vulnérable, un nom qui, malheureusement, ne leur aura pas porté chance.

Benjamin Dutreux, sur Guyot Environnement, a effectué une remontée spectaculaire depuis l’océan Indien et est désormais solidement installé dans le top 10, devant Clarisse Crémer, Sam Davies, et Boris Herrmann. Pour tous ces skippers, la fin de ce tour du monde, éprouvant à bien des égards, est désormais attendue avec impatience.

Plus au sud, à l’équateur, dans des conditions encore clémentes, Romain Attanasio mène le groupe des bateaux à dérives, dont Jean Le Cam, 21ᵉ, qui a réussi à recoller au peloton après avoir réparé son étai de J2 cassé. Plus loin derrière, Violette Dorange, 28ᵉ, vient de passer le cap Cabo Frio.

Voici les dernières estimations d’arrivées des prochains concurrents du Vendée Globe.
(ETA : Estimated Time of Arrival)

ETA

Jérémie Beyou (Charal) : Entre le 23 janvier 22h00 et le 24 janvier 8h00

Paul Meilhat (Biotherm) :  24 janvier 2025 
Nicolas Lunven (HOLCIM – PRB) :  24 janvier 2025

Justine Mettraux (Teamwork – Team SNEF) :  Nuit du 24 au 25 janvier 2025 

Thomas Ruyant (VULNERABLE) :  25 janvier 2025
Sam Goodchild (VULNERABLE) :  25 janvier 2025

Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family) : Entre le 26 janvier 15h00 et le 27 janvier 2025 12h00
Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence) : Entre le 26 janvier 15h00 et le 27 janvier 2025 12h00                          
Samantha Davies (Initiatives-Cœur) : Entre le 26 janvier 15h00 et le 27 janvier 2025 12h00

Boris Herrmann (Malizia – SeaExplorer) : 27 janvier 2025 

Romain Attanasio (Fortinet – Best Western) :  1er février 2025

Damien Seguin (Groupe Apicil) : Entre le 2 et le 3 février 2025
Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo for  a Job) : Entre le 2 et le 3 février 2025
Tanguy Le Turquais (Lazare) : Entre le 2 et le 3 février 2025
Isabelle Joschke (MACSF) : Entre le 2 et le 3 février 2025
Giancarlo Pedote (Prysmian) : Entre le 2 et le 3 février 2025

Conrad Colman (MS Amlin) : Entre le 3 et le 4 février 2025
Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-Lux) : Entre le 3 et le 4 février 2025
Alan Roura (Hublot) : Entre le 3 et le 4 février 2025

Guirec Soudée (Freelance.com) : Entre le 5 et le 6 février 2025

Sébastien Marsset (Foussier) : Entre  le 6 et le 8 février 2025
Louis Duc (Fives Group – Lantana Environnement) : Entre le 6 et le 8 février 2025
Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) : Entre  le 6 et le 8 février 2025
Arnaud Boissières (La Mie Câline) : Entre  le 6 et le 8 février 2025
Violette Dorange (Devenir) : Entre  le 6 et le 8 février 2025

Oliver Heer (TUT GUT.) : Entre le 12 février et le 14 février 2025
Antoine Cornic (Human Immobilier) : Entre le 12 février et le 14 février 2025
Jingkun Xu (Singchain Team Haikou) : Entre le 12 février et le 14 février 2025

Fabrice Amedeo (Nexans – Wewise) : Entre le 23 et 26 février 2025
Manuel Cousin (Coup de pouce) : Entre le 23 et 26 février 2025
Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group) : Entre le 23 et 26 février 2025

Ces ETA sont établies par la Direction de Course et seront actualisées quotidiennement.

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Vendée Globe. Nicolas Lunven Holcim-PRB : “La mer est dingue!”

Parfois il vaut mieux naviguer de nuit pour ne pas voir l’état de la mer. Nicolas Lunven et son groupe sont dans une dépression assez violente, l’ultime obstacle avant d’arriver aux Sables.

En tout cas, « ce n’est pas le scénario que j’aurais choisi » confirme Nicolas Lunven qui évolue ce lundi au cœur d’une dépression particulièrement virulente. « Les conditions se sont durcies la nuit dernière. L’avantage avec la nuit, c’est que tu ne vois pas dehors. Mais quand le jour s’est levé ce matin, j’ai pu voir l’état de la mer et ça n’est pas génial ! Là, j’ai entre 30 et 40 nœuds de vent mais la mer est dingue. Il y a 6 à 7 mètres de mer. C’est beau mais je serai content quand ce sera terminé » raconte le skipper dans un brouhaha qui témoigne de l’agitation qui règne à bord du monocoque.

Pour Nicolas, actuellement 7e à la lutte avec Paul Meilhat, le scénario est très clair : faire le dos rond. Pas question de tenter le diable dans cette tempête alors qu’il ne reste que 1 200 milles à parcourir. Le solitaire a d’ailleurs choisi de s’éloigner un peu du plus fort du vent et de la mer contrairement qui le devancent Charal (Jérémie Beyou) et Vulnérable (Sam Goodchild). Ces deux-là n’ont pas hésité à pousser leur mano a mano dans le vent portant fort. Ils progressent dans le nord ouest de leurs poursuivants, dans des conditions plus dures qui ont d’ailleurs valu à Sam Goodchild une rude sortie de route cet après-midi. Le bateau du britannique a empanné brusquement et la grand-voile s’est déchirée. « J’ai joué, j’ai perdu » résume le skipper, fataliste.

À bord d’Holcim-PRB, Nicolas a choisi de mettre un peu plus de prudence dans sa route car il sait que jusqu’au bout, la météo semble vouloir jouer contre lui et ses adversaires. « La suite, ce sont des conditions difficiles jusqu’à l’arrivée. Ça devrait mollir un peu ce soir. Ce sera plutôt 30 nœuds que 35. Demain matin, on arrivera au contact du centre de la dépression. Elle va se mettre en route vers Lisbonne à ce moment-là. Je ne pense pas pouvoir passer dessous pour rester au portant et pouvoir faire le tour. Il me reste deux solutions : soit l’attaquer par la face nord au près mais ce sera ambiance louvoyage dans 40 nœuds jusqu’au Cap Finisterre avec la mer qui va bien, soit c’est essayer de rester derrière le centre et de le suivre jusqu’à la côte Portugaise. Tu remontes ensuite la côte portugaise au louvoyage dans du vent qui mollit jusqu’à l’entrée dans le Golfe de Gascogne. Et ce n’est pas fini ! Il y aura une petite dorsale à gérer juste après la dépression avant d’enchainer, jeudi avec une nouvelle dépression » détaille Nicolas conscient aussi que ces conditions offrent l’opportunité de bouleverser le classement d’ici l’arrivée aux Sables d’Olonne. Holcim-PRB progresse au vent de Paul Meilhat, en position favorable pour les heures à venir. Seuls 25 milles séparent les deux IMOCA après 71 jours de mer ! Cette bataille est époustouflante et nourrit tous les espoirs de voir Holcim-PRB grapiller des milles. Si la tempête est belle aux yeux de Nicolas, la compétition qui se joue sur l’eau n’a rien à lui envier vue depuis la terre.

Une chose est sûre, Nicolas comme ses adversaires nous livrent une remarquable démonstration de ténacité et d’engagement. C’est aussi cela qui sera célébré en fin de semaine alors que Nicolas retrouvera sa famille, son équipe, ses amis et ses partenaires pour célébrer la fin de cet immense voyage autour du monde par les trois caps.

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Vendée Globe. Benjamin Dutreux, un Top10 à préserver

RACE, JANUARY 19, 2025 : Photo sent from the boat GUYOT Environnement - Water Family during the Vendee Globe sailing race on January 19, 2025. (Photo by skipper Benjamin Dutreux)

Après un Ocean Indien très difficile, une fin de Pacifique plus clément qui lui a permis de revenir, Benjamin Dutreux, le skipper de GUYOT environnement – Water Family, est désormais à la 10e place ce week-end à la lutte avec Clarisse Crémer. Une très belle performance qu’il espère maintenir jusqu’à l’arrivée. Il pourrait même faire 9e après les déboires de GV de Sam Goodshild.

Mais la tâche s’annonce loin d’être facile : entre grains violents, vents instables et une série de dépressions, les derniers milles promettent d’être intenses. Malgré ces conditions éprouvantes, le marin garde le cap, concentré sur l’essentiel : rejoindre les Sables-d’Olonne en évitant les pièges de l’Atlantique. Une fin de course qui s’annonce autant stratégique que physique !

À ce stade de la course, où chaque détail compte, Benjamin Dutreux doit maintenant jongler avec des conditions météorologiques complexes. Après avoir quitté une zone de haute pression, il se retrouve confronté à des défis bien différents. « Ce n’est pas facile. Le vent, qui varie entre 12 et 25 nœuds, parfois de manière assez brutale, tourne dans tous les sens à chaque fois qu’il y a un grain qui passe », explique-t-il. Malgré ces conditions instables, il reste positif : « Je suis content d’être sorti de la dorsale quand même. J’avance dans la bonne direction. » Mais les difficultés ne s’arrêtent pas là. « Il y aura des phases de reaching en mer, avec des vents assez forts qui ne seront probablement pas très agréables. Il y aura aussi des zones sans vent entre chaque front », ajoute-t-il, tout en se préparant mentalement pour gérer trois dépressions successives, dont la dernière semble particulièrement redoutable.

Trois dépressions à négocier ?
« J’espère qu’on arrivera avant, car elle est bien plus solide que les deux premières, et on n’a vraiment pas envie de s’y frotter. » Pour l’heure, le skipper reste concentré sur sa progression. « Il ne faut pas traîner si on veut arriver dans de bonnes conditions. On verra bien ce qui nous attend. Pour l’heure, l’essentiel est de continuer à avancer ». Cette détermination se reflète également dans sa position actuelle parmi les dix premiers. « C’est la bagarre pour le classement, mais j’ai surtout l’impression que ça va être la bagarre pour arriver déjà ». Dans les derniers milles de ce tour du monde, le Vendéen – dont l’arrivée est aujourd’hui envisagée entre dimanche et lundi – sait qu’il doit rester concentré. « C’est sûr que c’est plutôt sympa d’être en groupe, et c’est cool d’être 10e. Ce serait une belle performance de terminer à cette place. Il faut donc rester focus jusqu’au bout ! » Une attitude prudente et combative, à l’image de cette aventure hors du commun.

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Vendée Globe. Sam Goodchild déchire sa Grand Voile à 3 jours de l’arrivée!

A la lutte avec Jérémie Beyou (Charal) pour la 4e place, Sam Goodchild, le skipper Britannique du voilier VULNERABLE, a informé peu avant 13 heures la direction de course du Vendée Globe et son équipe technique TR Racing de la déchirure de sa grand voile. Elle a littéralement explosé lors d’un empannage intempestif sous pilote, au niveau de la 3ème latte, sur toute la largeur, de la chute au guindant, alors que le voilier affrontait des vents à près de 30 noeuds.

Sam a repris sa route, grand voile affalée, avec à l’avant le J2 et le J3 en ciseaux. Il bataillait ferme et bord à bord depuis la latitude d’Itajai au Brésil avec Jérémie Beyou (Charal) pour le gain de la 4ème place au moment de l’incident. Certainement l’une des grandes révélations de ce Vendée Globe, Sam, auteur depuis le départ d’une navigation limpide, et pointé en début de course à maintes reprises en tête de la flotte, va dorénavant jeter ses dernières forces pour terminer son premier Vendée Globe, à la meilleure place possible.

Sam Goodchild : « Je passais la dépression au large des Açores, on passait le plus fort du vent et de la mer quand on a subi un double gybe (empannage) sous pilote, dans une risée avec la grand voile bien choquée. Elle a fait un tour de bastaque en cassant des lattes et en se déchirant en deux morceaux. La déchirure est assez haute. Je ne peux pas prendre de 3ème ris mais une réparation est envisageable. Pour l’heure, il y a de la mer et 30 noeuds de vent et ce n’est pas propice à une réparation. Je vais faire de l’Est autant que je peux et essayer de réparer un peu plus tard. Cela change complètement mon Vendée Globe. J’essaie juste de ramener mon bateau à bon port. On va aller jusqu’au bout. Si je ne peux pas réparer, il faudra attendre que le vent soit avec moi pour rentrer comme je le pourrai. On ne voulait pas de cette dépression si proche de l’arrivée. Mais elle était là. J’ai joué et j’ai perdu. C’est un changement d’histoire et on ne lâche rien. Je vais réfléchir à tout cela et essayer de m’en sortir le mieux possible.”

Sam Goodchild, à bord de l’IMOCA VULNERABLE, était à la mi-journée, en ce 72ème jour de course, pointé en 5ème position à 24 milles de Charal et 1 200 milles de l’arrivée.

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