Le Warm-up a mis les foils en jambes des tout beaux tout neufs Figaro Bénéteau 3. Ils vont pouvoir s’exprimer pleinement sur cette deuxième étape où l’on va voir si certains skippers confirment ou pas leurs bonnes préparations et leurs bons jeux de voile à l’image de Région Normandie avec Alexis Loison-Frédéric Duthil devront arrivés premier sur le Warm-up. Le départ de la deuxième étape de la Sardinha Cup, la Grande Course n°1, sera donné mardi à 16h à Saint-Gilles Croix-de-Vie sur un parcours de 405 milles. Les conditions s’annoncent soutenues, laissant augurer d’une belle explication entre les 33 Figaro.
Le parcours de la deuxième étape de la Sardinha Cup, la Grande Course n°1, a été présenté ce lundi à 16h par le directeur de course, Francis Le Goff, aux 33 tandems qui s’élanceront mardi (Hive Energy, de Will Harris et Eric Péron, victime d’une avarie de quille après avoir talonné le long de l’île d’Yeu sur le Warm-up, ne prendra pas le départ mais espère faire son retour sur la troisième étape). Un parcours de 405 milles (750 km) qui débutera mardi à 16h avec un départ devant Saint-Gilles Croix-de-Vie, avant un premier bord de près vers la bouée SN1 à l’entrée du chenal de Saint-Nazaire, puis une descente au portant vers la marque BXA, à l’entrée de l’estuaire de la Gironde.
Les Figaro Bénéteau 3 repartiront ensuite mercredi pour un nouveau bord de près jusqu’à la Jument des Glénan, avant de faire demi-tour et de redescendre vers l’île d’Yeu, à laisser à bâbord, et de couper la ligne d’arrivée à Saint-Gilles Croix-de-Vie. Soit un parcours qui devrait durer une grosse cinquantaine d’heures, l’arrivée étant prévue jeudi en fin d’après-midi.
Du côté de la météo, les conditions s’annoncent nettement plus soutenues que sur le Warm-up, avec un départ dans une bonne quinzaine de nœuds de nord-ouest et de la mer assez formée, promettant notamment une descente très rapide sous spi vers BXA, puis du vent forcissant mercredi, de l’ordre de 20-25 nœuds, plus fort au large qu’à la côte. Bref, une météo qui devrait donner lieu à une belle étape de costauds.
En septembre dernier, OC Sport Pen Duick organisateur de la Solitaire et la Transat AG2R annonçait vouloir ouvrir ses courses aux régatiers non professionnels pour courir en double, dans les mêmes conditions que les pros. Un principe calqué sur le même que celui de la catégorie amateur qui participe à la Route du Rhum et qui permet de bénéficier de la même organisation, incluant la sécurité sur l’eau, la gestion de la course et toutes les infrastructures à terre. Mathieu Sarrot, Directeur des Evènements chez OC Sport Pen Duick, explique:“L’ouverture de la Solitaire URGO Le Figaro et la Transat AG2R La Mondiale aux amateurs est une évolution naturelle de ces deux épreuves.” et Hervé Favre, Co-CEO d’OC Sport en charge de la voile, de rajouter : « Nous sommes vraiment fiers de proposer cette nouvelle opportunité pour les navigateurs amateurs car elle correspond parfaitement à notre philosophie d’entreprise de créer et de livrer des expériences sportives inoubliables;”
En juin 2019, les équipages amateurs auraient été invités à disputer l’une des étapes de l’épreuve de la Solitaire à l’occasion d’une course indépendante qui se déroulerait en même temps que l’étape ‘pro’, sur le même parcours et dans les mêmes conditions. Ils auraient partagé la même ligne que les professionnels, au départ d’une ville en France. Ils y auraient participé en double à bord d’un bateau répondant à une certaine fourchette de rating IRC (à définir dans l’avis de course), sur un parcours de 400-500 milles nautiques avec un classement scratch tandis que les professionnels auraient courus en solitaire sur le Figaro Bénéteau 3, monotype équipé de foils.
Mais fin décembre, devant la réticence de la classe Figaro et de Bénéteau, OC Sport a du faire machine arrière. Il n’y aura donc pas d’IRC sur la Solitaire. Ceux qui auraient acheté en septembre 2018 un Figaro 2en espérant courir une étape de la Solitaire en l’IRCisant peuvent faire une croix dessus. La Transat AG2R semble également bien compromise pour y participer autrement qu’en Figaro Bénéteau 3.
La Pornichet Select 6.50 est dorénavant organisée par l’association « Loire Atlantique Course au Large », association ligérienne qui a remportée l’appel d’offre lancé par la classe 6.50. Cette année, 85 Skippers prendront le départ. Ils s’élanceront du port de Pornichet le samedi 27 Avril prochain à 13 h, pour 300mn vers la baie de Quiberon pour virer les « Birvideaux, Belle-Ile en mer, l’Ile d’Yeu, les Sables d’Olonne et remonter pour contourner l’Ile de Groix avec une arrivée à Pornichet.
Un Système de « Tracking » visible sur le site www.la-cl.com permettra de suivre l’ensemble des concurrents ainsi que leur route en temps réel.
Parmi les skippers français, de nombreux étrangers feront le déplacement pour se qualifier pour l’épreuve ultime, « La mini transat ». Originaire du Japon, de Russie, de Pologne, d’Italie, du Portugal, d’Angleterre et d’Espagne, ils tenteront aussi leur chance.
Présentation de LOIRE-ATLANTIQUE COURSE AU LARGE (L.A.C.L.)
L’association est née en 2017 avec l’objectif de développer et promouvoir la course au large au départ du littoral de la Loire-Atlantique.
Au-delà de la promotion de la Voile et de la Course au Large, les objectifs de L.A.C.L, sont nombreux et ambitieux. Grâce à la compétence de ses membres, elle souhaite :
• aider et de soutenir des sportifs ayant des projets de courses au large,
• proposer des formations pratiques et théoriques appliquées à la course au large,
• organiser des manifestations nautiques, seule ou conjointement avec des clubs de voile,
• soutenir des clubs organisateurs, par l’expertise et l’expérience de ses membres,
• soutenir matériellement et/ou financièrement des épreuves de courses au large,
• mettre en place toutes les activités connexes ou annexes s’y rapportant,
• être un interlocuteur avertit auprès des institutions.
Les membres de « Loire Atlantique Course au Large » ont aussi une expérience et une expertise. A ce titre, ils ont participé à des épreuves de renom tel que les « Records SNSM », « Solidaire du Chocolat », « Pornic – Gijón », « Pornic Baïona », …
Loire Atlantique Course au Large, pour sa 1° année a créé, réalisé et organisé en 2017 « La Yacht Cup » (Pornichet – Chaussée de Sein – Pornichet), course off-shore ouverte à la classe Osiris et à la Classe IRC. Epreuve de 200 milles nautiques, en équipage, qui a regroupé près de 20 bateaux et une centaine de coureurs le week-end de Pâques.
Nicolas Troussel disposera d’un Imoca neuf pour le prochain Vendée Globe. S’il a annoncé son projet assez tardivement, il sera entouré d’une belle équipe pour être performant et pour le mener à bien avec Greg Evrard (directeur de l’équipe, ex-directeur de North Sails France), Juan Kouyoumdjian (architecte naval) et Michel Desjoyeaux (double vainqueur du Vendée Globe et constructeur). Le bateau sera aux couleurs de CORUM L’Épargne, son partenaire qui lui avait également permis de courir en Class40.
Greg Evrard, directeur de l’équipe CORUM L’Épargne Régatier depuis toujours, Greg Evrard a été le tacticien de Mathieu Richard dont l’équipage a animé le top 5 du match racing* mondial pendant plus de 10 ans. Il a aussi remporté plusieurs Tour de France à la Voile ainsi que le championnat des trimarans ORMA et navigué au meilleur niveau dans de nombreuses séries. Ses qualités de gestionnaire l’ont aussi amené à la direction financière de Décathlon puis chez North Sails France dont il est le directeur depuis 2014.
Double vainqueur de la Solitaire du Figaro, Nicolas Troussel confirme : “Notre association avec Greg a pour objectif de développer un projet de long terme. Pas seulement un projet de skipper mais un projet d’équipe où je me sens épaulé et où je peux me concentrer avant tout sur mon métier de navigateur.”
Greg quitte aujourd’hui ses responsabilités chez North Sails pour se consacrer à 100% à ses nouvelles fonctions. « La priorité dans tout projet qu’il soit sportif, professionnel ou d’entreprise, c’est l’équipe. La manière dont les individus fonctionnent collectivement me passionne. Il y a une histoire de personnes avec Nicolas et CORUM L’Épargne. L’idée est de continuer à constituer un groupe au sein duquel la confiance est possible et où nous partageons avec respect, l’envie de construire quelque chose de bien tous ensemble, » confie-t-il avant de livrer au sujet de Nicolas : « Ce projet est un rêve pour Nico, pourtant, il ne l’appréhende pas comme un rêveur mais comme un professionnel qui a surtout la volonté de bien faire et de se dépasser pour porter les couleurs de CORUM L’Épargne. »
Voici l’autre tandem fort du projet. « L’association d’un design par Juan Kouyoumdjian et d’une maitrise d’œuvre par Michel Desjoyeaux avec ses structures Mer Agitée et Mer Forte est pour nous la solution parfaite pour gagner du temps en toute confiance, » résume Greg Evrard.« Juan a remporté les trois dernières Volvo Ocean Race courues en prototypes et Michel a gagné deux Vendée Globe et a construit quatre des cinq derniers bateaux vainqueurs. Les deux hommes avaient très envie de travailler ensemble et c’est un accélérateur formidable pour un projet dans lequel la problématique de temps est réelle. »
CORUM L’Épargne est l’un des huit bateaux neufs qui prendront le départ du Vendée Globe le 8 novembre 2020 des Sables d’Olonne. Il est le deuxième signé Juan Yacht Design et sera le dernier né avec une mise à l’eau prévue au premier trimestre de l’année prochaine.
L’architecte franco-argentin se passionne pour ce nouveau challenge. « J’ai beaucoup appris de Michel Desjoyeaux. Il est un exemple pour les designers et les marins. Nous sommes très complémentaires. Il vient avec son immense expérience d’innovations en IMOCA et y ajoute sa connaissance en tant que skipper sur le Vendée Globe. Nous avons créé ce ‘trinôme’ avec Nicolas qui se passe très bien. » Et Michel d’ajouter, « c’est une chance incroyable pour moi de faire ce bateau avec Juan. Nous avons souvent échangé et failli travailler ensemble mais cela ne s’est jamais fait. »
Ce duo est parfaitement cohérent pour Nicolas Troussel : « Juan est talentueux et a très envie de ‘performer’ sur le Vendée Globe. Et si j’ai fait de l’IMOCA en course, je ne suis jamais allé dans le Grand Sud. Il me fallait quelqu’un qui puisse m’aider, me guider et qui de mieux que Michel Desjoyeaux ?! C’est un gage de sécurité et de performance énorme pour moi. »
« Nous avons ainsi deux tandems absolument homogènes, avec de grands experts dans leur domaine, » conclut Frédéric Puzin. « Pour CORUM L’Épargne, c’est la dream team. »
L’équipe CORUM L’Épargne s’étoffe
Le projet accueille également Tiphaine Renard en tant que responsable des opérations. Elle mettra ses expériences au sein de Team France sur l’America’s Cup, de Dongfeng Race Team sur la Volvo Ocean Race et des relations publiques sur la Route du Rhum au service de CORUM L’Épargne. La partie décoration du bateau et design des supports associés est assurée par Jean-Baptiste Epron dont l’expertise et le talent ne sont plus à prouver. Enfin, pour l’activation du projet, les équipes de CORUM L’Épargne s’étoffent en interne et également en externe puisque l’agence Ultra Violet avec Julia Huvé et Hugo Chartier accompagne désormais le leader français de l’épargne immobilière dans la communication sportive voile, les relations médias et le digital.
18 équipages d’étudiants Français, Suisses, Allemands et Italiens ont fait le déplacement pour participer au Trophée de l’île Pelée 2019, l’European University Sailing CUP, la Coupe d’Europe Universitaire de voile J80 et Championnat de France Universitaire.
Après 3 jours de course dans la rade de Cherbourg, les Suisses de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne ont survolé le championnat et retrouvé leur titre de Champion d’Europe Universitaire de 2016 !Les étudiants de l’Université de Nantes sont devenus les champions de France de voile universitaire après un dur combat avec l’équipage 100 % normand de l’Unicaen suivi des Brestois de l’UBO toujours constants.
Près de 100 étudiants venus de toute la France, d’Italie, d’Allemagne et de Suisse se sont affrontés sur le plan d’eau Cherbourgeois avec plus de 10 manches courues sur toute la durée de la compétition. Ils ont pu profiter d’une météo exceptionnelle mais qui n’aura pas été favorable pour tous car le vent a été plus que capricieux avec de nombreux départs retardés. Il fallait être patient et stratège !
Le championnat était double puisqu’il a vu 14 équipages français se disputer le titre de champion de France de voile Universitaire.
Ce sont donc les étudiants de l’Université de Nantes qui deviennent les champions de France de voile universitaire après un dur combat avec l’équipage 100 % normand de l’Unicaen suivi des Brestois de l’UBO toujours constants.
Le rendez-vous est pris pour 2020 pour cet incontournable évènement des courses étudiantes !
Ils ont dit :
«C’est cool on ne s’attendait pas à ce que le vent monte comme ça. On a bien dominé ce championnat car on s’était bien entraîné avant et on a été réguliers. L’équipe à toujours bien tourné avec une bonne entente, on a pris de bons départs et on avait une bonne vitesse. Le petit vent de la compétition nous a bien aidé.» Fabrice Rigot-Duprez, skipper CHE1 EPF Lausanne, Champion d’Europe de Voile Universitaire 2019.
“On a eu 3 jours de grand soleil à Cherbourg, avec petit peu d’air et c’était sympa. On a réussi à être réguliers dans l’ensemble. On est hyper contents de voir qu’il y avait de la concurrence sur les premières places et surtout d’être champions de France et 2e au classement Européen .» Louis Liegez, skipper FRA11 Univ Nantes 1, Champion de France de Voile Universitaire 2019.
La première étape de la Sardinha Cup portait bien son nom, celui de warm up initialement prévu sur un parcours de 137 milles, et finalement réduit à 70 milles faute de vent et qui a permis aux 34 équipages de se préparer mais surtout de se jauger.
L’histoire retiendra que cette toute première étape en Figaro Bénéteau 3 aura été remportée par Région Normandie skippé par Alexis Loison et Frédéric Duthil qui seront parvenus à coiffer sur le fil à Saint-Gilles Croix-de-Vie les locaux de Team Vendée Formation (Vincent Domand-Benjamin Dutreux), tandis que Groupe Royer (Anthony Marchand-Paul Meilhat) complétait le podium au terme de 17 heures 22 minutes et 10 secondes d’une intense régate, majoritairement disputée dans le petit temps.
Après un départ prudent samedi après-midi dans 12 nœuds de sud-sud-est, Alexis Loison et Frédéric Duthil sont peu à peu montés en puissance, recollant au paquet de tête en fin d’après-midi au moment d’aborder la longue séance de louvoyage au sud de l’île d’Yeu, avant de faire le bon choix de trajectoire dans la nuit sur la route vers les Sables d’Olonne. Deuxième à la marque de Petite Barge un peu plus de cinq minutes après Team Vendée Formation (Vincent Domand-Benjamin Dutreux), Région Normandie est finalement parvenu à dépasser ce dernier en vitesse pure sur l’ultime bord retour vers Saint-Gilles Croix-de-Vie.
« Il fallait être patient et opportuniste. Nous ne sommes pas très bien partis, mais ensuite, nous n’avons fait que remonter et à la toute fin, nous avons réussi à doubler Team Vendée Formation à la régulière, nous sommes super contents de commencer comme ça », s’est réjoui au soleil levant Alexis Loison, qui dispute sur cette Sardinha Cup sa toute première course sous les couleurs normandes.
Fred Duthill, patron de Technique Voile qui équipe Alexis Loison et 3 autres bateaux dont Guyot Environnement avec Pierre Leboucher-Erwan Tabarly (8e) était très heureux de remporter la toute première course du Figaro Bénéteau 3.
Juste derrière eux, le jeune Vincent Domand, 26 ans, s’il regrettait avoir laissé échapper la victoire à domicile de très peu pour sa toute première course sur le circuit Figaro Bénéteau (1’26 d’écart seulement entre les deux premiers), préférait retenir le positif de cette première étape : « C’est un peu rageant de se faire doubler comme ça sur le dernier bord, mais ça fait partie du jeu et nous sommes super contents du résultat, nous avons toujours été bien placés et c’était vraiment génial d’avoir fait un bord en tête pendant plusieurs heures ».
Troisième, le duo Anthony Marchand-Paul Meilhat (Groupe Royer) a également montré d’entrée qu’il faudrait compter sur lui sur cette Sardinha Cup, avec une stratégie de figariste résumée par Paul Meilhat : « Nous n’avons pas pris beaucoup de risques en termes de stratégie, mais nous avons plutôt fait de bons coups, et nous avions une bonne vitesse qui nous a permis de finir troisièmes, c’est bien ». A noter la belle 4è place de Tom Laperche, skipper Espoir de CMB Bretagne avec Ronan Treussart qui terminent 4è.
De la vitesse, il en faudra assurément pour briller sur la prochaine étape de la Sardinha Cup, la Grande Course 1 (coefficient 3), qui s’élancera mardi à 16h, toujours de Saint-Gilles Croix-de-Vie, dans des conditions sans doute plus musclées que celles de ce Warm-up, qui aura finalement été une mise en jambes idéale avant la grande explication…
A quelques heures du départ de la 2e manche de la Sardinha Cup, le co-skipper de Martin Le Pape, Charlie Dalin sera remplacé par Thierry Chabagny, contraint de se faire remplacer cette semaine pour des raisons familiales.
Classement du Vendée Warm-up, première étape de la Sardinha Cup (coefficient 1) :
Région Normandie (Alexis Loison-Frédéric Duthil), arrivé à 7h30’10 (temps de course : 17 heures 22 minutes et 10 secondes)
Team Vendée Formation (Vincent Domand-Benjamin Dutreux) à 1’26
Groupe Royer (Anthony Marchand-Paul Meilhat) à 2’23
Bretagne CMB Espoir (Tom Laperche-Ronan Treussart) à 3’38
Breizh Cola Equi’Thé (Gildas Mahé-Morgan Lagravière) à 6’23
Leyton (Arthur Le Vaillant-Pascal Bidégorry) à 8’49
Saint-Michel (Yann Eliès-Sam Davies) à 9’37
Guyot Environnement (Pierre Leboucher-Erwan Tabarly) à 10’35
Skipper Macif 2019 (Pierre Quiroga-Yoann Richomme) à 11’23
Oman Sail 2 (Sami Al Shukhaili-Nicolas Lunven) à 12’16
Le Hub by OC Sport (Charles Caudrelier-Fabien Delahaye) à 12’50
Charal (Jérémie Beyou-Alan Roberts) à 15’32
Smurfit Kappa (Tom Dolan-Damian Foxall) à 18’38
Groupe SNEF (Xavier Macaire-Achille Nebout) à 20’10
Hive Energy (Will Harris-Eric Péron) à 21’58
Niji (Gildas et Gaston Morvan) à 26’12
Bretagne CMB Performance (Loïs Berrehar-Thomas Rouxel) à 26’16
Eurêka (Henri Leménicier-Kevin Bloch) à 26’18
Action Enfance (Loïck Peyron-Amélie Grassi) à 29’47
TeamWork (Justine Mettraux-Gwénolé Gahinet) à 30’34
Skipper Macif 2017 (Martin Le Pape-Charlie Dalin)
Oman Sail 1 (Ali Al Balushi-Julien Villion)
Sebago (Alberto Bona-Ian Lipinski)
Action Contre la Faim (Benjamin Schwartz-Cédric Pouligny)
Quéguiner (Tanguy Le Turquay-Armand de Jacquelot)
NF Habitat (Corentin Douguet-Corentin Horeau)
Hawapi (Benoît Mariette-Clément Bouyssou)
Emile Henry (Erwan Le Draoulec-Clarisse Crémer)
Tremplin (André Morante Perez-Roland Montagny)
Ethical Power ‘Conrad Colman-Sébastien Marsset)
Proludic Golfe du Morbihan Vannes Agglomération Coste Bois (Benoît Hochart-Pierre Colombel)
Atlantic Youth Trust (Joan Mulloy-Mike Golding)
Eclisse (Cécile Laguette-Dan Jowett)
Ma Chance Moi Aussi (Robin Marais-Louis Duc)
Paroles de marins :
Alexis Loison (skipper de Région Normandie, 1er) : « C’était top pour rentrer dans le bain, avec des conditions idéales pour une première manche, tordues mais pas trop, avec beaucoup de jeu, des retournements de situation, il fallait être patient et opportuniste. Nous ne sommes pas très bien partis, mais ensuite, nous n’avons fait que remonter, nous sommes souvent restés dans le paquet de tête et à la toute fin, nous avons réussi à doubler Team Vendée Formation sur le dernier bord à la régulière, nous sommes super contents de commencer comme ça. La toute première manche du Figaro Bénéteau 3 est pour nous, c’est sympa, on a maintenant hâte de recommencer sur une plus longue étape ».
Vincent Domand (skipper de Team Vendée Formation, 2e) : « Nous sommes super contents du résultat, même si nous nous sommes fait doubler sur le dernier bord. C’est un peu rageant, mais ça fait partie du jeu. On disait avant le départ que nous allions voir ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. Il y a pas mal de choses qui fonctionnent, et on a vu sur le dernier bord, au débridé au près, qu’on avançait un peu moins vite que les autres, mais je trouve qu’avec Benjamin (Dutreux), nous avons bien géré les moments de crise, nous avons toujours été bien placés. C’était vraiment génial d’avoir fait un bord en tête pendant plusieurs heures ».
Paul Meilhat (co-skipper de Groupe Royer, 3e) : « Une grande première en Figaro Bénéteau 3, c’était top ! Nous avons eu des conditions de rêve au début, c’était « champagne sailing » comme disent les Anglais. Ça s’est ensuite corsé autour de l’île d’Yeu, on a vu qu’en termes de manœuvres, c’était hyper compliqué. Dans le petit temps, c’était assez drôle, tout le monde s’observait, essayait des voiles, le bateau est assez sympa, parce qu’il y a plus de voiles donc plus de jeu. Nous n’avons pas pris beaucoup de risques en termes de stratégie, mais nous avons plutôt fait de bons coups, et nous avions une bonne vitesse qui nous a permis de finir troisièmes, c’est bien ».
Tom Laperche (skipper de Bretagne CMB Espoir, 4e) : « Nous sommes partis dans du vent assez soutenu, avec un premier bord de près puis du spi au portant jusqu’à l’île d’Yeu, ensuite de la molle, du clapot, des bords à tirer à la côte, ce n’était pas très facile de faire marcher le bateau, mais on s’en est bien sortis à ce moment-là. Ensuite, le vent est tombé dans la nuit, la rotation à gauche qu’on attendait n’était pas franche du tout pour aller à Petite Barge devant les sables d’Olonne, le retour a été assez facile sur un bord à 60 du vent sous code zéro. On termine quatrièmes du Warm-up de la Sardinha Cup, c’est top, au-dessus de ce que j’espérais avant de partir, on a été dans le coup tout au long de la course, on savait qu’on avait les moyens de bien faire en vitesse et on a réussi à aller à peu près aux bons endroits ».
Gildas Mahé (skipper de Breizh Cola Equi’Thé, 5e) : « On a été occupés pendant cette grosse quinzaine d’heures, on est encore en découverte, parce que les routages et les polaires de vitesse sont encore pas mal incertains dans les petits airs. Nous, on a fait du positif, du très positif et du un peu moins positif. A final, on s’en sort bien, cinquièmes, on est contents des dernières voiles, on a eu de très bonnes phases, notamment au près dans le clapot au sud de l’île d’Yeu, on était particulièrement à l’aise, on a aussi fait de belles manœuvres, notamment l’affalage du spi qui n’était pas simple. On a en revanche un peu péché sur les choix de voile, sur l’anticipation. Globalement, je suis content, on a appris pas mal de choses et on est placés pour la suite ».
Si le public et les passionnés de voile ont hâte de voir la première course en flotte du nouveau Figaro Bénéteau 3, les 34 skippers eux, sont impatients d’en découdre et de se jauger à la veille du départ du Vendée Warm-up, première des trois étapes de la Sardinha Cup. Les conditions du parcours de 147 milles autour de Saint-Gilles Croix-de-Vie s’annoncent légères et propices aux rebondissements avec un jeu de voile que les skippers commencent à peine à maîtriser.
Francis Le Goff a le sourire. Pour son coup d’envoi samedi, la Sardinha Cup, dont l’intéressé est le directeur de course, devrait bénéficier d’un coup de pouce du ciel, puisque le départ du Vendée Warm-up, première des trois étapes, sera donné à 14h dans des conditions idéales : vent de sud-est d’une dizaine de nœuds, grand soleil et mer plate, bref de quoi lancer les 34 Figaro Bénéteau 3, qui font leurs grands débuts officiels en compétition, sur de bons rails. « Nous allons avoir un très beau départ, avec un côtier de 5 milles devant Saint-Gilles Croix-de-Vie propice pour regarder les bateaux passer », indique Francis Le Goff.
Ce dernier a concocté un parcours inaugural de 147 milles (coefficient 1 pour le Vendée Warm-up, 3 pour les deux grandes courses qui partiront les 2 et 9 avril), avec passage le long de l’île d’Yeu puis devant les Sables d’Olonne, long bord de reaching vers le nord jusqu’à la bouée sud Banc de Guérande, puis descente vers Saint-Gilles via l’île d’Yeu à laisser à bâbord.
Les conditions de vent, si elles seront idéales pour le départ, s’annoncent mollissantes au cours de la nuit de samedi à dimanche qui devrait réserver son lot de coups de théâtre et rend bien incertaine l’issue de cette première étape : « On peut s’attendre à tout et n’importe quoi dans ces conditions légères, confirme l’une des nombreuses têtes d’affiche de cette Sardinha Cup, Jérémie Beyou, qui fait équipe avec le Britannique Alan Roberts sur Charal. Il peut y avoir des rebondissements, des coups d’élastique, il va falloir être capable de jouer avec. On ne sait pas trop qui peut sortir du lot en termes de vitesse, chacun aura sa chance, il faudra de la réussite. »
De la réussite, mais aussi du talent, les ingrédients qui avaient permis en septembre dernier à Anthony Marchand de remporter à Saint-Gilles Croix-de-Vie la dernière étape de la Solitaire du Figaro 2018, dernière course du Figaro Bénéteau 2. Autant dire que le skipper de Groupe Royer, qui fait équipe avec Paul Meilhat, se verrait bien débuter l’histoire du nouveau monotype de la même manière, même s’il se montre prudent : « C’est vrai que je reste sur de bons souvenirs ici, mais j’ai l’impression qu’on repart tous à zéro sur un bateau à la fois plus physique et plus compliqué, qui ouvre vraiment le jeu. Avec Paul, on vient chercher une perf, mais aussi pour progresser et pour se faire plaisir ».
Du plaisir, Morgan Lagravière, co-skipper de Gildas Mahé sur Breizh Cola-Equi’Thé, en a déjà pris, puisqu’il a assisté vendredi au petit matin à la naissance de son deuxième enfant, ce qui fait dire à son coéquipier : « Il a gagné le premier départ de la Sardinha Cup, il va maintenant falloir gagner le deuxième sur le Vendée Warm-up, une course de petit temps qui va être une très bonne mise en jambes. » Le décor est planté, aux 68 marins, dont une belle proportion d’étrangers (13) et de femmes (6), de réciter leur partition.
Paroles de marins :
Conrad Colman (skipper de Ethical Power) : « Il devrait y avoir assez peu de vent sur cette première étape, on va pouvoir jouer avec le code zéro et le gennaker, ça va être intéressant. A titre personnel, je suis trois fois « tourdumondiste » mais bizuth en Figaro, j’aime bien le bateau et le circuit, la boîte à outils est très différente. »
Amélie Grassi (co-skipper d’Action Enfance) : « Depuis que je suis arrivée à Saint-Gilles Croix-de-Vie, je prends tout ce qui se présente, c’est une chance pour moi qui ai un passé de régatière mais découvre le large depuis un an de débuter sur le circuit Figaro avec Loïck. En double, on apprend beaucoup, avec l’expérience et la sagesse de Loick, je pense que je prends les choses dans le bons sens. Ce Vendée Warm-Up a va être light, avec de belles conditions, beaucoup de bateaux sur un petit parcours, ça sera plus de la régate, ça tombe bien, je suis assez à l’aise quand c’est du contact, c’est idéal pour ma première course en Figaro. »
Gildas Morvan (skipper de Niji) : « J’ai coupé avec la course au large deux ans, cette Sardinha Cup marque mon retour à la compétition, je reviens pour l’attrait de la nouveauté, mais aussi pour participer aussi à la 50e édition de la Solitaire du Figaro, la saison s’annonce fabuleuse. En plus, tout s’est bien combiné pour moi : j’ai trouvé un partenaire assez tôt, je navigue avec mon fils Gaston à qui je suis content de faire découvrir le large. Cette Sardinha Cup tombe au bon moment pour se comparer avec les autres, notre objectif sera de découvrir le bateau et de jouer la bagarre. La photo du premier départ à 34 bateaux va être magique ».
La 10ème édition des 900 Nautique organisée par la Société Nautique de Sanit-Tropez aura été épique. 2 bateaux sont parvenus à franchir la ligne d’arrivée sous voile sur 30 bateaux au départ…. et ce sont 2 des 3 Imoca avec un première victoire à la clé pour Clément Giraud qui effectuait sa première course en solo sur son nouvel Imoca et son projet Envol en vue de participer au prochain Vendée Globe.
Après une superbe première étape au portant vers la Corse, les navigateurs ont affronté une descente assez musclée à l’Est de l’île avec des rafales avoisinant parfois les 50 nœuds. Face aux conditions météorologiques qui se renforçaient entre la corse et le continent, la direction de course menée par Georges Korhel a décidé de neutraliser la course pour les groupes des solos et duos au Sud de la Corse ainsi que pour les équipages au sud de la Sardaigne.
Le classement effectué sur l’heure de passage des concurrents à la porte sous la Corse donne donc les vainqueurs en temps compensé. La flotte étant resté très homogène durant la course, cela s’est joué à un mouchoir de poche.
Seuls encore en course, les trois Imoca avec Alexia Barrier, Clément Giraud et les frères Destremau ont livré une belle bataille avant l’abandon d’Alexia Barrier sur 4MYPLANET sous la Sardaigne suite à la fissure du puit de dérive bâbord.
HOKUA, WALILI et PROJET ENVOL vainqueurs dans leur groupe
Chez les solitaires, Franck Paillet sur HOKUA termine premier devant Laurent Camprubi sur ALKAID 3 et Arnaud Vuillemin sur JUBILATIONS.
Du côté des équipages en double, le duo père fils, Richard et Marius Delpeut, remporte la victoire sur WALILI devant le duo beau-père / beau fils, Olivier Romand et Julien Bour sur JOOPE et le tandem Damien Lapauw et Yannick Blandin sur STARDUX.
Dans le groupe des IMOCA, Clément giraud sur PROJET ENVOL franchi la ligne d’arrivée ce jeudi 28 mars 2019 à 12h21 et prend la première place du podium. Les 900 Nautiques était pour ce jeune marin de 38 ans, une toute première prise en main de sa machine de course de 60 pieds dans des conditions très variées et difficiles. Un bilan positif pour l’avenir et son projet de participation au Vendée Globe 2020 où il faut accumuler un maximum de milles nautiques pour être sélectionné.
Pour le duo Hugues et Jean-Guillem Destremau sur FACEOCEAN, la partie est rude avec un problème de pilote automatique mais ils devraient franchir la ligne d’arrivée dans la soirée ou dans la nuit de jeudi à vendredi.
La remise des prix au Club house de la Société Nautique de Saint-Tropez, dimanche 31 mars, récompensera les vainqueurs avec une pensée particulière pour l’équipage en double de Bernard Couston et Pierre Ortolan qui, suite au dématage du voilier, ont été pris en charge par la SNSM de Bonifacio avant d’être hélitreuillés en mer par l’escadron de Solenzara au Nord de la Sardaigne.
Ils ont dit :
Clément Giraud sur PROJET ENVOL :
« Cette nuit ça glissait dans un vent stable, c’était fabuleux. Je suis heureux du résultat mais surtout fier d’avoir fini cette première course et ramené le bateau. On a eu des conditions difficiles notamment au passage des Bouches de Bonifacio. Le vent était nul. Il y avait de la mer. Le bateau tapait. Puis tout à coup, le vent s’est levé brutalement pour atteindre 37 à 38 nœuds. Au Sud de la Sardaigne et toute la journée d’hier c’était aussi très engagé, j’ai navigué avec 3 ris et J3 (petite voile d’avant) dans 35 nœuds de vent. Je suis content d’avoir testé le bateau dans des conditions dures, alors que je suis encore en phase de découverte. Il y a quelques bricoles à faire mais rien de grave. J’ai testé toutes les configurations de voiles et déchiré légèrement mon J2 (la voile d’avant la principale du bateau). Je suis aussi satisfait du rythme que j’ai trouvé. C’était l’un de mes objectifs. J’ai un peu forcé à un moment, quand j’ai manœuvré toute la nuit, mais j’ai pu retrouver le rythme après. »
Je dois progresser vraiment sur la navigation pure. Faire la relation entre les fichiers météo, les routages et les conditions réelles. Surtout en Méditerranée où on n’a jamais le vent annoncé… Je dois me faire davantage confiance en stratégie, en tactique ».
Clément naviguait en « faux solo ». Il avait embarqué Rémi Beauvais son préparateur et mediaman qui avait la double mission : faire des images et observer faits et gestes du skipper. « Rémi n’a touché à rien. Il était là en spectateur attentif, c’était difficile pour lui… Même lorsque je suis tombé dans une zone de molle, au Cap Corse, il l’a vu et ne m’a pas réveillé !!! Dès demain, nous allons refaire le film de la course, débriefer sur les transitions, les manœuvres, les décisions que j’ai prises, le rythme, etc… C’est vraiment intéressant pour progresser ».
Dès la mi-avril, Clément et son « Envol » mettront le cap sur la Bretagne pour disputer le Grand Prix Guyader de Douarnenez, en équipage, du 4 au 6 mai. Puis ils enchaîneront sur la Bermudes 1000 Race, course phare du calendrier IMOCA : 2000 milles en solitaire, départ de Douarnenez, retour à Brest en passant par le Fastnet Rock et les Açores.
Hugues et Jean-Guillem Destreau sur FACEOCEAN à quelques milles des côtes
« Il nous reste encore 100 milles en direct (180 kilomètres) et on plante des pieux au près. Y a pas tempête mais on se fait bien branler par la mer. Ça secoue pas mal. Plus de pilote automatique depuis Sud Sardaigne donc on se relaie à la barre. Il ne fonctionne pas correctement, sans doute un problème de compas. On a tout essayé avec les moyens du bord mais il est en rideau. La descente était très sympa et on était content d’être dans le match. On ne savait pas pour l’abandon d’Alexia (4myPlanet), c’est dommage c’était chouette cette bagarre Clément (Envol) a fait une super remontée tout en puissance et il mérite largement de gagner cette 900Nautiques. Bravo à lui et à son équipier. Ils ont fait une très belle 2ème partie de course On va se la jouer tout au moral car on n’a vraiment pas l’impression d’avancer comme on aimerait et on a bien vu que les autres sont bien plus rapides… Le bateau va bien à part ces problèmes d’électroniques. On se relaie a la barre, on mange on dort… Pas de temps pour rêvasser, ou pour écrire des romans. »
Cette édition des 900 Nautiques ne ressemble à aucune autre. Mardi, la course a été neutralisée pour les solos et duos et réduites pour les équipages. Trente voiliers (huit solos, quinze duos, deux équipages et trois IMOCA) étaient au départ. Après une belle première partie entre Saint-Tropez et la Corse ainsi que sur le versant Est de l’île de beauté, le vent de nord-Est s’est renforcé entraînant quelques abandons et le démâtage du voilier PATITIFA de Pierre Ortolan au large de Porto Vecchio.
Après un appel au Cross Med, les deux équipiers ont pu être hélitreuillés et ramené sains et saufs à Bonifacio par l’Escadron 01.044 “Solenzara” alors qu’était dépêché le SNS063 de la Société Nationale de Sauvetage en Mer de Bonifacio. Les conditions de récupération par bateau étant trop risquées, c’est par hélitreuillage qu’ils ont été secourus.
Face aux conditions de vent (25 à 30 nœuds établis avec rafales à 40 nœuds) et à la houle engendrée, la direction de course menée par Georges Korhel a pris la décision de neutraliser la course pour les solitaires et les doubles et de réduire le parcours pour les équipages au sud de la Sardaigne.
Le premier grand rendez-vous des Figaro Bénéteau 3 se déroulera ce week-end à St-Gilles-Croix de vie avec la Sardinha Cup. Une course en double qui va permettre d’étalonner le niveau de chacun avec 34 duos inscrits. Le ralliement à St Gilles a permis de faire une dernière session d’entraînement et pour beaucoup de “dormir” pour la première fois à bord. Les prévisions météos s’annoncent bonnes pour la première course qui partira ce samedi a 16h avec 14-16 nds de vent. Au-dessus de 20 nds, certains coureurs auraient peut-être appréhendés la course suite aux problèmes rencontrés sur les barres de flêche – 6 bateaux en auraient déjà cassés. La Sardinha commence par un prologue de 140 à 200 milles (coefficient 1), puis deux grandes étapes de 390 à 800 milles (dotée chacune d’un coefficient 3).
Passage en mode « course »
Après deux mois et demi de préparation intensive, Tanguy Le Turquais est dans les starting-blocks de la Sardinha Cup. « J’ai effectué un gros bloc d’entraînement avec le pôle de Lorient Grand Large depuis la fin du mois de janvier et le convoyage que j’ai effectué ce début de semaine entre le Morbihan et la Vendée a, en quelque sorte, marqué la fin de ce bloc. Je suis super content de rentrer maintenant dans le vif du sujet. Je suis plutôt content du boulot qui a été fait cet hiver car nous avons beaucoup navigué et ce, dans toutes les conditions. J’ai pu voir qu’on allait vite et cela m’a donné de la confiance même si je sais que ce qui se passe à l’entraînement est différent de ce qui se passe en course. En tous les cas, je me sens à l’aise sur le bateau et je sens que je progresse », note Tanguy qui a fait le choix de régater en double avec Armand de Jacquelot pour cette première confrontation. « Notre objectif sur cette Sardinha Cup sera d’abord de terminer toutes les étapes à 100% du potentiel du bateau car on sait qu’avec des bateaux neufs, une casse matérielle peut vite arriver. », termine Tanguy Le Turquais.
Aexis Loison en double avec Frédéric Duthil sur la Sardinha Cup
« On a tous très envie de voir ce que le bateau a dans le ventre et on est aussi tous très impatients de passer du temps à bord au large. Pour ça, la Sardinha Cup va être un super premier grand test, avec à la fois un super plateau et un super format », explique Alexis Loison.« Lorsque j’ai commencé à collaborer avec Fred de Technique Voile pour mes voiles, je me suis dit que c’était bien de l’emmener sur la Sardinha Cup avec moi pour qu’il soit à bord afin de voir les choses par lui-même. Cela permettre de faire un bon retour aux designers et à son équipe pour le jeu de voiles version 2 que j’utiliserai en solo pour la Solitaire Urgo – Le Figaro. Reste que si je forme un duo avec lui, ce n’est pas la seule raison. Fred est aussi un marin super fort. C’est quelqu’un de très intuitif. Il ne parle pas beaucoup mais il arrive à bien décortiquer les choses en termes de sensations. En plus de ça, il a l’expérience de plein de bateaux (Mini 6.50, Class40…) », note le navigateur Cherbourgeois qui se réjouit de son binôme. “Faire la course va nous permettre de cumuler une grosse base de travail en un temps très restreint pour avancer sur les futures voiles. Ce sera à la fois super intéressant pour nous et pour Alexis mais je reste évidemment très motivé par ailleurs pour faire une belle perf. J’ai toujours été un compétiteur et je compte bien aider Alexis à marquer les esprits tout de suite puis à lui donner de la confiance pour le reste de la saison lors de ce premier test grandeur nature », commente Fred Duthill.
Achille Nebout fera parti des “vrai” bizuth et courra en double avec l’expérimenté Xavier Macaire ” La Sardinha va être un moment fort pour ce début de saison, elle se court en double, mais nous allons beaucoup alterner avec Xavier, et donc naviguer seul. Je vais essayer d’apporter toute mon énergie, de me faire mal, de voir comment je réagis. Ça va être un apprentissage rapide et une bonne mise en confiance ! ” se réjouit Achille. “C’est un projet à la fois excitant et effrayant, c’est tellement nouveau pour moi ! Je suis dans l’action depuis plusieurs mois, donc je n’ai pas trop le temps de cogiter là-dessus. J’ai une chance énorme de naviguer aux côtés de grands marins. Le classement bizuth, avec un très beau plateau cette année, permet aux jeunes qui débutent de pouvoir jouer avec les pros.