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Comment naissent les winchs ?

En pleine campagne, entre Milan et le lac de Côme, un bâtiment gris arbore les lettres rouges Harken. Pour pénétrer dans l’enceinte de l’usine, un portail et un winch en guise de poignée. Mais pas un winch Harken – on lit Barbarossa. Ici, les symboles ont toute leur importance – et l’histoire également.

Autrefois, le personnel d’Harken aux Etats-Unis n’hésitait pas à accueillir ses invités en se déguisant – les petits messages humoristiques accompagnaient également les commandes. Aujourd’hui, les deux sites comptent tout de même 362 employés – dont un quart en Italie. Ce qui impose un peu plus de tenue… Davide Burrini, Global OEM Leader, représente à l’international toute la gamme des produits Harken auprès des constructeurs de voiliers. C’est lui qui organise notre visite. La tradition de l’accueil est intacte: le drapeau français flotte dans le ciel bleu sous la bannière étoilée, avec les montagnes enneigées en arrière-plan. Dans le hall, un énorme winch en inox – un 1150 – et un petit mot de bienvenue sur un écran… Mais c’est un peu plus loin que l’usine – ou plus précisément Andrea Merello, le big boss qui gère Harken Italie S.p.a. – livre ses secrets.

Le reportage exclusif complet à lire dans le numéro 85 de Course au Large
Texte, photos et vidéos d’Emmanuel van Deth pour Course au Large.
Montage : Course au Large

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De l’or pour Camille Lecointre et Aloïse Retornaz en 470, du bronze pour Kevin Peponnet et Jémérie Mion

L’équipe de France de 470 a disputé un championnat d’Europe aux allures de championnat du monde tant le niveau était élevé. Toute la semaine, les conditions météos ont été variables pour les équipages qui ont dû composer avec du vent parfois très soutenu ou au contraire trop faible pour maintenir toutes les courses. Finalement, ce mardi, la medal race a été disputé dans du petit temps (7-8 nœuds de vent). Une course courte dont les points comptent doubles qui a pu permettre aux membres de l’équipe de France de jouer aux avant-postes et de la plus belle des manières pour Camille Lecointre (médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Rio) et sa nouvelle équipière Aloïse Retornaz qui remportent l’or pendant que l’équipage masculin, Jérémie Mion et Kévin Peponnet, champions du monde en titre, accrochent la 3ème marche du podium.

Le jeune équipage Hippolyte Machetti / Sidoine Dantès, s’installent quant à eux dans le Top 10 avec une belle 9e place.
Résultats de l’équipe de France de 470 (dériveur double)
470 Femme : Camille LECOINTRE (SR Brest) et Aloïse RETORNAZ (SN Sablais) : 1ère
470 Homme : Kevin PEPONNET (SR Rochelaises) et Jérémie MION (SR Havre) : 3ème

Ils ont dit :
Camille Lecointre, championne d’Europe : « On est trop contentes ! On gagne sur la medal race devant les Polonaises. On a fait un championnat avec des bonnes conditions de brises, au-dessus de 15 nœuds. Puis cette medal race qui finalement était très peu ventée. On n’a finalement couru que 6 manches, mais elles étaient belles et sportives. Les points étaient super serrés mais nous sommes restées dans les 7 premières toute la semaine. Nous sommes satisfaites de nos vitesses dans ces conditions.»
Aloïse Retornaz, championne d’Europe : « C’est trop chouette ! La semaine était vraiment optimale sur toutes nos manches. Puis aujourd’hui la medal race était intense, c’était vraiment excitant. C’est la première fois que je suis championne d’Europe. C’est le premier titre que l’on gagne ensemble avec Camille, et ça ne fait qu’un an ½ que l’on navigue ensemble. C’est trop cool ! »


Kévin Peponnet, 3ème : « C’est top, 2 médailles pour l’équipe de France ! Ce matin avant la medal race on était 10ème, on savait que l’on pouvait jouer un podium mais c’était vraiment serré. C’est sympa la sensation que l’on a eu sur la ligne d’arrivée, on savait que l’on avait tout donné sur cette medal race mais on n’avait pas encore vu que nos concurrents directs étaient dans les choux. On termine 3e de la medal race, ce qui nous permet d’accrocher le podium. C’était l’objectif. La semaine a été très sportive et ça faisait longtemps que l’on avait pas fait des régates aussi intenses avec des conditions de vents parfois musclées. Ça nous rassure de pouvoir faire de belles manches dans avec pas mal de vent et des vagues car ce sont les conditions que l’on va retrouver cet été lors des championnats du monde à Enoshima au Japon
Gildas Philippe, entraineur de l’équipe féminine de 470 : « Les filles ont bien navigué, c’était hyper serré avec très peu de points d’écart. Il y avait de la tension et de la pression, mais elles ont su très bien gérer ça. Elles savent être polyvalentes dans toutes les conditions. C’est vraiment très positif. »

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Les Ecrans de la Mer, 21 films documentaires de grande qualité dont 16 en compétition

Les Écrans de la Mer, festival international du film de mer se sont tenus aux Sables d’Olonne, organisés par La Guilde. 3 jours de projections, de rencontres et d’échanges foisonnants autour d’une programmation riche, à l’image de la mer.

Une sélection internationale de 21 films documentaires de grande qualité dont 16 en compétition (parmi 140 inscrits) ;
– Une trentaine d’exposants (professionnels de la mer, de la solidarité, artistes, aventuriers,
innovateurs), généreux de leur savoir-faire, rassemblés dans la salle La Frégate où l’esprit
d’entraide “des pionniers” d’une première édition a régné ;
– Huit tables rondes aux thématiques variées avec des intervenants de grande qualité ;
– Des parrains exceptionnels et inspirants (VDH, Don McIntyre, Tom Goron, mascotte des scolaires) partageant leur vision de l’aventure en mer ;
– Une maîtresse de cérémonie, Anne Quéméré, navigatrice de l’extrême, aussi à l’aise en mer que sur les planches, fil d’Ariane inspiré entre les réalisateurs et le public ;
– Un jury film passionnant et passionné, composé de personnalités d’horizons variés (Yves Marre, président, navigateur solidaire, amiral Marin Gillier, ancien patron des commandos marines, Clara Dumard, la benjamine du passage du Nord-Ouest à la voile, Ramón Gutierrez, 35 ans de Grands Reportages pour Thalassa, Eric Beauducel, 30 ans de réalisation de documentaires) qui, dixit les coulisses, a eu beaucoup de plaisir à travailler ensemble pour proposer un palmarès illustrant la richesse des sujets lié au monde marin (aventure humaine, histoire, pêche, biodiversité, éthologie, plongée sous-marine, environnement) :

● Grand Prix du Festival
L’Île de Lumière – Quand la France sauve les boat people, un film de Nicolas Jallot
Production : Transparences Productions et France 2. 65 minutes, France
Dotation : 3 000 € offerts par CIC Ouest.

● Prix de l’Image
700 requins dans la nuit, un film de Luc Marescot. Une expédition menée par Laurent Ballesta. Co-production : ARTE France, Le cinquième rêve, Andromède Océanologie, Les Gens Bien Production, Filmin’Tahiti, CNRS Image. 52 minutes, France
Dotation : 1 000 € offerts par CIC Ouest.

● Prix de l’Écriture
2 films ex-æquo
Hommes des tempêtes, un film de Frédéric Brunnquell
Production : Morgane Production, France Télévisions. 55 minutes, France
Dotation : 1 000 € offerts par CIC Ouest.
Poisson d’or, poisson africain, un film de Thomas Grand et Moussa Diop
Production : Zideoprod. 60 minutes, Sénégal
Dotation : 1 000 € offerts par CIC Ouest

● Prix Ushuaïa TV / Écrans de la Mer des Sables d’Olonne
Queen Without Land, un film de Asgeir Helgestad
Production : Artic Light AS. 52 minutes, Norvège
Dotation : Une diffusion sur la chaîne Ushuaïa TV Et parce que la mer est un territoire d’aventure et d’innovation à protéger, des aventuriers et créateurs de start-up ultra motivés et inspirants, venus défendre leurs projets en soutenance devant des jurys de grands professionnels présidés par Don McIntyre, fondateur de la Golden Globe Race, pour la Bourse de l’Aventure Maritime et par Franck Zal, PDG d’Hemarina, pour le Prix Start-up de la Mer.

Deux récompenses dotées par La Guilde, dont les lauréats, après des délibérations reflétant la qualité des candidats, sont :
● Bourse de l’Aventure Maritime
Lauréat : Vincent Grison pour son projet Rennes-Pôle Nord-Rennes, un aller-retour en nacelle multi-sports tractée par un vélo, un kite surf et à ski.
Dotation : 5 000 € attribués par La Guilde

● Prix Start-Up de la mer
Lauréat : Matthieu Kamm de l’association Earthwake pour le projet Chrysalis de recyclage de déchets plastiques en combustible
Dotation : 5 000 € attribués par La Guilde

Les Écrans de la mer ont également été ponctués de temps forts comme le dîner des Sportifs avec les étoiles sablaises (Hélène Noesmoen, Caroline Angibaud, Maxime Gaborit, Norbert Seldlacek, les Oceboys #Waterfamily…). Un festival, c’est certes une programmation mais c’est aussi une aventure humaine commencée il y a quelques mois et intensément vécue pendant ces trois jours.

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Armel Le Cléac’h renoue avec la victoire

Armel Le Cleac h, skipper du Figaro Beneteau 3 Banque Populaire - Vainqueur de la Solo Concarneau 2019 - Le 14/0(/2019 @ Alexis Courcoux

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) peut aborder la Solitaire avec confiance. En remportant la Solo Concarneau, il renoue avec la victoire et cela lui fait du bien. Sa première victoire en Figaro Bénéteau 3 devant Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) et Eric Péron (French Touch). Courue dans des conditions variées et ventées, avec des rafales à plus de 30 nœuds, cette dernière épreuve avant la Solitaire URGO Le Figaro a permis aux 16 figaristes engagés de se confronter une dernière fois dans les conditions du réel.

Armel Le Cléac’h : « C’était un parcours très sympa. On a eu de tout ! La météo était conforme aux prévisions. Je suis content de mon début de course car il fallait réussir à s’échapper avant la nuit. Ensuite il y a eu une petite bataille de vitesse pour monter aux Pierres-Vertes. On a réussi à s’échapper un peu avec Martin Le Pape et Eric Péron au niveau du raz de Sein. Il a fallu rester concentré, en dormant un peu. J’ai réussi à dépasser Martin juste avant la bouée de Sud Guérande. Je me suis douté qu’il était allé dormir car son bateau n’allait pas vers la bouée. J’en ai profité ! Ensuite on a eu un super bord sous spi, bien rapide, avec des claques à 30 nœuds et des surfs à plus de 20 nœuds. C’était bien car je n’avais encore jamais fait ça en Figaro 3. C’est riche d’enseignements. Ma dernière victoire remonte au Vendée Globe 2016 et ça fait du bien de renouer avec des choses positives. Je suis content pour Banque Populaire car ils m’ont fait confiance et on a bien travaillé avec Arnaud Hébert, mon préparateur. Cette course a été riche en enseignements, en situations différentes, en choix de voiles. Avec Martin et Eric, un coup c’est moi, un coup c’est toi ! C’est exactement comme ça que ça se passe en Figaro ! »

Martin Le Pape (Skipper Macif 2017), deuxième sur la ligne d’arrivée de Concarneau :
« C’était une belle régate. Le résultat est encore mieux que ce que j’espérais car je n’étais pas venu pour figurer aussi bien. C’est dommage de ne pas avoir concrétisé avec une petite erreur d’inattention. J’ai contourné le mauvais way-point au niveau de la bouée Sud Guérande et j’ai donc laissé deux bateaux me dépasser à ce moment-là. Je ne sais pas si cela m’a coûté la victoire car la route était encore longue derrière. Une chose est sûre, je préfère que cela arrive ici plutôt que sur la Solitaire ! Mais je suis très content, les conditions étaient top, je vais vite et j’ai réussi à faire ce que je voulais en termes de stratégie. Sur les 3 grandes courses de début de saison, je fais 2, 1 et 2 donc c’est super bien ! J’ai notamment fait un très bon bord entre Penmarch et les Pierres Vertes, je me suis tout de suite placé haut et ça s’est super bien passé. Je n’ai eu aucune mauvaise surprise mais il y a encore un peu de boulot sur le bateau sur des petites améliorations et de l’électronique défectueuse. Il va falloir bien avancer avant la Solitaire sur ces points-là pour ne rien regretter. »

Eric Péron (French Touch, troisième sur la ligne d’arrivée de Concarneau :
« C’était chouette. J’ai joué dans le paquet de tête sur toute la régate et c’est une bonne première avec French Touch. J’avais un petit déficit de vitesse au près, je suis encore un peu perdu en solo sur le bateau, mes manœuvres ne sont pas encore super fluides mais j’ai la bonne vitesse, notamment sous spi. On a eu 30 nœuds sur les derniers milles et j’ai même réussi à faire une pointe à 24 nœuds ! J’étais content et je me suis dit que j’allais changer le foc car après nous avions un dernier bord de près pour atteindre la ligne d’arrivée. Problème : je suis parti au tas. J’ai dû amarrer le foc pour reprendre la barre et Martin en a profité pour me repasser devant ! Je suis content de cette 1e sortie avec French Touch et ça augure du bon pour la suite. J’ai fait ce que je voulais faire, manœuvrer au mieux et tout s’est bien passé ! Je suis content.”

Sebastien Marsset (Handicap Agir Ensemble), dixième sur la ligne d’arrivée de Concarneau et 1e bizuth :
Je suis content, c’était une belle première course en solitaire en Figaro. Je suis qualifié, ce qui était l’objectif premier. Terminer 10e n’est pas un classement exceptionnel mais j’ai bien identifié quelques axes de travail en vue de la Solitaire du Figaro. J’ai également validé plein de choses donc c’est positif. C’était une super session de préparation, un beau parcours avec de bonnes conditions. »

Ordre d’arrivée de la Solo Concarneau Trophée Guy Cotten
1 / Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) arrivé le 14 mai à 05h57’43
2 / Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) arrivé à 06h01’58
3/ Eric Péron (French Touch) arrivé à 06h12’46
4 / Lois Berrehar (Bretagne CMB Performance) arrivé à 06h18’17
5 / Will Harris (Hive Energy Ocean Attitude) arrivé à 06h20’49
6 / Adrien Hardy (Sans nature, pas du futur) arrivé à 06h38’36
7 / Pierre Leboucher (Guyot) arrivé à 06h38’55
8 / Gildas Morvan (Niji) arrivé à 07h16’28
9 / Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) arrivé à 7h27’41
10 / Sebastien Marsset (HandicapAgir Ensemble) arrivé à 7h43’49 – 1e bizut
11 / Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) arrivé à 8h21’04

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Mise à l’eau du trimaran Ultim « Actual Leader » de Yves Le Blevec

@ Th Martinez

Après Sodebo 3, en attendant Gitana et Macif prochainement et plus tard dans le futur le nouveau Banque Populaire, c’est au tour du maxi trimaran Actual Leader de sortir du chantier afin d’attaquer le programme de course Ultim 2019-2023. Après l’hécatombe de la Route du Rhum, la flotte des trimarans géants Ultim se reconstitue peu à peu.

Le groupe Actual Leader ambitionne de devenir le premier acteur français indépendant sur le marché des agences d’emploi. Il grimpe une nouvelle marche dans le sponsoring voile en entrant dans le cercle fermé des armateurs de la classe emblématique des maxi trimarans dits « Ultims ». Après avoir racheté l’ancien Sodebo 2 après la route du Rhum, il a financé un chantier de 6 mois. Démonté, remonté, cartographié dans les moindres recoins, parés d’une nouvelle robe reprenant les couleurs des deux sociétés du groupe, le trimaran a été remis à l’eau le 13 mai 2019 à la base de Lorient. Une lente sortie de chantier, l’opération de grutage pour la mise à l’eau, l’installation – qui s’est avérée l’opération la plus délicate dans sa réalisation – de la dérive dans son puits. Enfin le bateau s’est finalement transformé en voilier avec le matage avant son départ vers son port d’attache de la Trinité sur mer.

Le skipper, Yves le Blevec, associé depuis 18 ans avec Actual ne cachait pas sa satisfaction. Morceaux choisis :
Course au large : Quel est ton état d’esprit avec cette sortie de chantier ?
Yves Le Blévec : « Je suis en confiance totale avec la nouvelle histoire qui est train de s’écrire, sur les valeurs portées par le bateau. Il y a un avant et un après avec cette mise à l’eau, on mesure tout le travail accompli pour l’équipe qui avait rendez-vous depuis longtemps avec cette date du 13 mai 2019. »

Quels sont les principaux changements réalisés pendant le chantier ?

« Les couleurs. Il s’agit d’ailleurs de la première fois que nous voyons les couleurs du bateau sous lumière naturelle avec cette mise à l’eau. Ce changement est très important. Le bateau est facilement identifiable, Jean-Baptiste Epron a fait un travail remarquable de création et de design. Réparer un bateau cassé, c’est finalement notre métier de tous les jours. Bien sûr, nous avons mis en place tout un schéma d’étude de structure pour améliorer sa fiabilité et nous lançons d’ailleurs de véritables recherches pour anticiper, détecter et prévenir les avaries avec de nouveaux capteurs.

Quelles sont les prochaines étapes ?
« Nous allons nous aligner dans une semaine au départ du Tour de Belle île ce qui est déjà un challenge en soi avec ce bateau qui était encore en pièces détachées il y a quelques heures encore. Sans aucun objectif sportif autre que d’être présent. Ensuite nous basculerons sur l’Armen Race pour faire 24 heures de bateau à haut niveau. Nous ferons également des courses au sud de l’Angleterre dont le Fasnet et ensuite le gros objectif sera Brest Atlantique en Novembre prochain. »

Ressens-tu du stress à l’idée de piloter un tel géant ?
Yves Le Blévec : « Non. Juste un peu d’appréhension, mais positive, celle qui permet d’éviter de faire des bêtises »

Christophe Nivelet

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National Moth. Benoit Marie devant Presti et Rezzoug

@ Moth France

Benoit Marie confirme sa domination en Moth en étant sacré Champion de France à l’issue du national moth France qui s’est déroulé du 10 au 12 mai sur le lac de Cazaux en Aquitaine. 25 concurrents étaient présents sur le plan d’eau, un record de participation qui montre que la discipline se développe bien en France. De quoi espérer pour l’avenir pour combler le gap dans les prochaines années avec les Anglo saxons et les Australiens.

Après 3 jours de courses et 8 manches courues, Benoit Marie n’a rien laissé à ses concurrents qui eux se sont battus pour être sur le podium. Philippe Presti termine 2e devant Anthony Rezzoug. A noter la bonne performance de Jean-Baptiste Ducamin (filière Team France) 6e et du tout jeune Thomas Bléo 21e.

Philippe Presti : ” On a eu des conditions qui étaient assez variables, parfois difficiles avec trop ou pas assez de vent. Mais le plan d’eau est fantastique et c’était un très beau National. On espère pérenniser l’événement et qu’il y ait plus de monde l’année prochaine.
Le plan d’eau est effectivement idéal pour le Moth à foil où il est facile de mettre son bateau à l’eau et de bénéficier de bonnes conditions de vent toute l’année. Membre du Club de Cazaux, Philippe Presti y navigue toute l’année avec d’autres membres, séduits eux aussi par le support et l’esprit d’entraide et de partage qui gouverne la classe Moth.

Pour cette première course en Moth de la saison, cette régate était l’occasion pour Benoit de valider les développements techniques effectués cet hiver : une nouvelle grande voile (toujours en cours de développement), un nouveau mât, des nouvelles lattes de GV, et de nouveaux carénages aéro. Le Moth à foil est une discipline où l’aspect technique compte énormément.

Interview de Benoit Marie

“Vraiment content de remporter le national Moth 2019 à Cazaux devant 23 autres français et 1 anglais. D’une belle manière en plus en faisant le grand chelem : j’ai remporté les 8 courses des 3 jours de régate, avec en général pas mal d’avance en plus. J’étais à l’aise sur mon bateau en manoeuvre, en vitesse, sur les phases de régate sur les lay lines et j’étais en phase en tactique. Un de ces championnats où tout se passe dans la facilité… C’est assez rare pour le souligner ! C’est le fruit de beaucoup de travail sur le bateau et sur moi-même et c’est agréable de voir que les efforts finissent par payer !

Je venais sur ce championnat pour reprendre mes sensations et découvrir ma nouvelle voile, le second prototype que l’on a conçu cet hiver avec l’anglais Kevin Ellway, le designer de mon bateau (Exocet) et le hongrois Marton Balazs, de la voilerie 1D, qui l’a fabriquée. L’objectif était de sortir une nouvelle voile plus efficace et pour cela on est reparti d’une feuille blanche. Etudes numériques en fluide potentiel 2D, 3D, puis CFD lourde pour la partie basse « Decksweeper », essai d’un premier proto intéressant, travail sur les lattes, le mât, le gréement… C’est un peu sans fin et malgré quelques petits problèmes pour passer les cambers de la voile dans les virements (résolus le dernier jour), la voile semble donner entière satisfaction. Je suis vraiment impressionné par la qualité de ce second jet ! La voile va repartir chez son fabricant pour quelques modifications, histoire de s’approcher de la perfection pour la prochaine échéance qui aura lieu dans quelques jours au Portugal pour le championnat d’Europe de la série. Mon nouveau mât, fait en collaboration avec mes amis de la glace tchèques Compotech est lui malheureusement arrivé cassé par le transporteur… Mes nouvelles lattes customs arrivent cette semaine. Bref, pas mal de travail en cours sur le « moteur » du bateau, son gréement, et les différents carénages aéro qui organisent les flux d’air autour de la coque et le pont du bateau qui est hyper intéressant et me fait progresser techniquement. J’ai passé beaucoup de temps avec l’équipe cet hiver à préparer cela devant mon bateau et mon ordinateur et maintenant il est temps de faire aller cela vite sur l’eau. La phase sympa de l’année commence !

Ce championnat était un mix entre du vent très léger à médium le premier et dernier jour, puis une journée de gros bras avec du vent très fort et surtout très instable le samedi où on s’approchait très près des 30 noeuds au portant ! C’était du pilotage intense, comme j’aime ! Et vraiment content de voir que mon bateau va vite dans toutes les conditions de vent et que je suis à l’aise dans son utilisation. J’ai hâte de me mesurer à l’élite européenne de la discipline dans quelques jours !

Une anecdote sympa : la dernière manche, courue dans un vent très instable et faible avec des gros trous de vent et des risées qui descendaient sur le plan d’eau. Comme on va à 2 fois la vitesse du vent, on double les risées et on en sort… Jusqu’à tomber des foils, se faire rattraper par la risée de derrière et redécoller avec elle. Sur la dernière manche je tombe des foils à 100m de la bouée sous le vent, en tête, puis Aymeric Arthaud me rattrape, s’arrête à 2m à côté de moi… Je vois une risée qui descend, avec 5 autres bateaux en bordure de risée, et on repart tous ensemble ! Ça veut dire que la course n’est jamais gagnée, ni perdue tant que la ligne d’arrivée n’est pas passée, et même si l’écart est de plusieurs centaines de mètres ! Sur le près suivant, à la bouée au vent il se passe presque la même chose et les deux premiers, alors 100m devant tombent des foils entre les deux bouées au vent, du coup j’enroule la bouée de gauche en faisant un 180° sur les foils dans le peu de pression qu’il reste, en reprenant le lead… Que je garderais in extremis jusqu’à la ligne d’arrivée à la fin du bord ! Tellement content de faire le grand chelem, devant des très bons marins en plus, ça fait plaisir et c’est de bon augure pour la suite…”

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Solo Concarneau. Le Pape en forme, Desjoyeaux abandonne

@ Alexis Courcoux

Le départ de la Solo Concarneau a été donné ce dimanche. 16 Figaro Bénéteau 3 de la Solo Concarneau Trophée Guy Cotten se sont élancés sur le parcours de 270 milles nautiques. Une course qui fait figure de dernier entraînement alors qu’une bonne partie des autres Figaros sont en cours de maintenance en attendant la Solitaire. Martin le Pape qui a gagné la SOlo Maitre Coq apparaît très en forme. Il est actuellement en tête. A noter que Cécile Laguette (Eclisse) et Michel Desjoyeaux (Lumibird) ont signifié leur abandon à la direction de course sans que l’on sache encore pourquoi.

La flotte, qui navigue actuellement au large de l’archipel des Glénan fait désormais route au sud, en direction du phare des Birvideaux situé au large de Quiberon. Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) pointe actuellement en tête, à quelques longueurs d’Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) et Eric Péron (French Touch). Avec 130 milles nautiques restants à parcourir, la flotte est attendue demain au petit matin sur la ligne d’arrivée devant Concarneau.

Alexis Loison (Région Normandie), qui aurait participé à sa 14e édition consécutive cette année s’il n’avait dû déclarer forfait pour blessure, nous livre son analyse de ces premières 24 heures de course et de la suite du programme des 16 navigateurs en lice.

« La flotte reste assez groupée, même si nous avons vu quelques bateaux faire des petits choix tactiques ; après le passage des Glénan notamment où quelques bateaux sont rapidement partis à terre. Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) a d’ailleurs fait un super bord entre le raz de Sein et les Pierres Vertes. Il a pris la bonne trajectoire en montant plus haut que la flotte. Ensuite, au louvoyage près le passage de l’occidentale de Sein ce matin, il y a eu deux options radicales prises par la flotte, entre le large et la navigation côtière le long de l’île de Sein. Ça a clairement mieux payé dans les cailloux et les leaders ont creusé l’écart à ce moment.

La flotte navigue actuellement au large des Glénan, dans la descente vers le phare des Birvideaux. On s’aperçoit que les vitesses moyennes commencent à chuter et que le vent thermique a du mal à s’installer. Ça va peut-être relancer un peu les cartes. Une fois qu’ils auront passé la bouée de Sud Guérande, ce sera un bord de vitesse au portant pour remonter vers Concarneau. Ce sera assez lofé et en fonction de la force du vent, les choix de voile seront très importants. Cela peut faire de grands écarts en latéral et chaque manœuvre est très couteuse… Celui qui choisira la bonne voile dès le début s’en sortira le mieux. 

C’est forcément un peu étrange d’assister à la course en tant que spectateur mais c’était bien plus raisonnable vu mon état. Mon dos va mieux et c’est encourageant et cela me permet de faire une petite pause. Mon bateau a quitté Saint Gilles Croix de Vie ce midi pour rentrer en Bretagne, mené par Erwan Tabarly, qui devrait certainement croiser la flotte de la Solo Concarneau ! C’est un petit clin d’œil ! »

A 16h30, Cécile Laguette (Eclisse) et Michel Desjoyeaux (Lumibird) ont tous deux signifié leur abandon à la direction de course de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten et rentrent directement au port au moteur. Plus d’information sur les raisons de leur abandon à l’arrivée des deux figaristes.

Positions à 17h

1/ Martin Le Pape (Skipper Macif 2017)
2/ Armel Le Cléac’h (Banque Populaire)
3/ Eric Péron (French Touch)
4/ Pierre Leboucher (Guyot Environnement)
5 / Lois Berrehar (Bretagne CMB Performance)
6 / Will Harris (Hive Energy Ocean Attitude)
7 / Adrien Hardy (Sans nature, pas de futur)
8 / Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019
9 / Sébastien Marsset ( Handicap Agir Ensemble)
10 / Gildas Morvan (Niji)
11 / Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir)
12 / Clément Commagnac (Grain de Sable)

Abandons de Cécile Laguette (Eclisse) et Michel Desjoyeaux (Lumibird)

Les conditions étaient idéales ce dimanche 12 mai pour le départ de la Solo Concarneau Trophée Guy Cotten 2019 ! A 15h08, les 16 figaristes engagés se sont élancés sur les 270 milles nautiques du parcours sous un grand soleil et un vent de 8-10 nœuds permettant aux Figaro Bénéteau 3 de rapidement partir en direction de l’archipel des Glénan, premier point de passage. Eric Péron (French Touch), situé au plus près du bateau comité, a pris le meilleur départ et pointait en tête à la bouée de dégagement. Avec des conditions variées et ventées attendues sur l’épreuve, les premiers sont attendus dans le port de Concarneau mardi au petit matin.

Hervé Gautier, directeur de course : « la procédure de départ s’est très bien passée sur l’eau. Le vent est resté stable, aux alentours de 7 nœuds, dans un vent mollissant. Il était temps qu’ils partent au large ! Il y avait de nombreux bateaux spectateurs sur l’eau, une trentaine, qui ont pu admirer ces nouveaux Figaro Bénéteau 3 de près. Eric Péron a rapidement pris l’avantage, au plus près du bateau comité, parti chercher une rotation vers la droite du plan d’eau. Le flux d’Est devrait se mettre en place en début de nuit, et devrait être stable jusqu’à l’arrivée mardi. »

Ils ont dits :
Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) : « Nous allons avoir de bonnes conditions pour partir avec du vent et du soleil, et un vent d’est qui va s’établir cette nuit jusqu’à l’arrivée. Ça va être assez tonique avec pas mal de près. Ça permet de compléter les gammes de voiles et de bords que l’on n’a pas auparavant. Le parcours est bien pour continuer à apprendre sur le Figaro Bénéteau 3. Ça devrait être rapide ! On va naviguer dans des endroits où nous passerons sur la Solitaire du Figaro, dans des endroits piégeux avec des cailloux et du courant, comme le passage du raz de Sein par exemple. L’objectif est de naviguer tranquillement, tout en observant les autres car il y a un très bon niveau. »

Cassandre Blandin (Klaxoon C) : « Je suis là pour apprendre ! Surtout que ce sont des endroits dans lesquels nous naviguerons sur la Solitaire ! La navigation dans les cailloux me fait d’ailleurs un peu peur. Je pense regarder un peu les trajectoires des autres… Je vais m’appliquer sur le rythme à bord, notamment sur la nutrition. J’ai embarqué des petites boissons, Beauty Sane, de la poudre à laquelle on ajoute de l’eau. Ça fait l’office en apport énergétique et les composants sont bons. Mon objectif aujourd’hui est de terminer, et si possible sans être 10 heures derrière tout le monde . »

Michel Desjoyeaux ( Lumibird) : « c’était un peu calme ce matin et ça correspond au fichier, avec un vent de sud-est qui va tourner à droite dans l’après-midi pour finir nord après avoir passé les Moutons. Il va continuer à tourner pour finir dans un régime d’Est à peu près stable. Il va se renforcer quand on sera en Baie d’Audierne, avoisinant les 15-20 nœuds. C’est parfait car on a des conditions variées. Il n’y a pas grand-chose à faire en termes de trajectoire car avec l’orientation du vent au 80°, on est quasiment sur un bord pour aller jusqu’à Sud Guérande. Il y aura peu d’options et ce sera plutôt un bord de sanglier, une vraie course de vitesse. C’est intéressant de voir ça ! Il y aura des petites subtilités sur les choix de voile, soit spi lourd, gennaker, ou grand spi. Il y aura de quoi s’occuper ! Une chose est sûre, nous allons aller vite et les routages nous voient de retour à Concarneau mardi matin tôt. »

Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) : « La Solitaire arrive à grands pas et je vais profiter de cette Solo Concarneau pour travailler certains axes. Il y a 16 bateaux avec un beau plateau. C’est une régate joviale, dans une atmosphère conviviale, tel un entraînement mais avec le bateau en configuration course. Les conditions seront variées et cela va nous permettre de tester plein de choses. C’est notre première régate de l’année dans des conditions estivales et ça fait plaisir. Ce sera aussi la première fois que nous naviguerons dans les cailloux bretons ! Ça s’annonce très sympa ! »

Adrien Hardy (Sans nature, pas de futur) : « je me suis décidé au dernier moment car j’avais encore beaucoup de travail sur le bateau. Mais j’avais très envie de participer à cette épreuve. C’est le meilleur entrainement possible ! Je ne suis arrivé que ce matin à Concarneau : une arrivée tardive qui me permet de bien connaitre les conditions sur zone ! Mon objectif est d’engranger de l’expérience et des milles. J’y vais pour le plaisir, sans pression ! »

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Diam24. Première victoire pour Team Réseau Ixio

Grand Prix Guyader 2019 - Diam24

Le niveau se resserre en Diam24. L’équipage de Beijaflore a finalement cédé sa première place au Team Réseau Ixio dans la dernière journée du GP Guyader en Diam24 qui l’ont emporté à l’issue des cinq courses du type stadium du jour (4 pour le rond Argent). « C’est notre première victoire cette saison et forcément, ça fait plaisir d’autant que ce Grand Prix Guyader a vraiment été une épreuve très complète, avec des conditions très variées. On a réussi à gagner trois courses en finale. C’est génial. Cette fois-ci, on n’a pas fait de boulette. Même hier, sur le raid, quand c’est devenu un peu complexe, on s’en est bien sorti. Notre plus mauvaise perf est une place de 6e. On a réussi à être solide sur tous les départs, ce qui n’avait pas été le cas en début de saison. On est dans un bon état d’esprit et on espère que ça va durer. En attendant, ça montre qu’il faut compter sur nous », a commenté Sandro Lacan, le barreur marseillais qui s’est montré très régulier en finale, à l’inverse de Beijaflore qui a encaissé des places de 11e et 7e ce samedi, passant notamment complètement à côté de son départ dans la dernière régate. « Ce n’est pas des places auxquelles on a été trop habitué depuis le début de l’année et ça pique un peu », a avoué Valentin Bellet, vainqueur cette saison de l’EFG Sailing Arabia – The Tour, du Grand Prix Atlantique et du Spi Ouest-France. « On passe à côté du doublé mais on termine malgré tout 2e. On prend quand même ! », a ajouté le Charentais qui continue, de fait, de faire forte impression, tout comme Golfe du Morbihan Breizh Cola et Solune Robert et Cheminées Poujoulat de Robin Follin, indiscutablement les hommes en forme de cette année 2019. « La course a vraiment été très intéressante. On a eu des conditions pas vraiment simples mais des belles conditions du début à la fin. Aujourd’hui encore, on a eu des grosses bascules à gérer. Dans ce contexte, ça n’a pas été facile de faire preuve de constance. L’important a vraiment été de ne pas prendre de plomb. Pour notre part, on est un peu passé à côté du raid et aujourd’hui on a pris une BFD (ndlr : disqualification pour départ prématuré) mais sinon on a toujours été hyper régulier, avec que des manches dans le Top 3. C’est positif », a terminé Robin Follin.

Classement (après 13 courses) : 1. Team Réseau Ixio (Sandro Lacan) 33 pts ; 2. Beijaflore (Valentin Bellet) 42 pts ; 3. Golfe du Morbihan Breizh Cola (Riwan Perron / Solune Robert) 45 pts ; 4. Cheminées Poujoulat (Robin Follin) 47 pts ; 5. EFG Private Bank Monaco (Corentin Horeau / Hussain Al Jabri) 51 pts ; 6. Renaissances Services (Corentin Horeau) 51 pts ; 7. Groupe Atlantic (Aristide Gasquet) 69 pts ; 8. Pink Lady – Pays de l’Orr – Sud de France (Pieter Tack) 77 pts ; 9. Team La Boulangère (Mathilde Géron) 85 pts ; 10. Homkia – Nil Les Sables d’Olonne (Raphaël Censier) 94 pts. (21 inscrits)

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Iodysséus. Eric Defert au large en Class40 pour la science

Iodysséus

Eric Defert a lancé son projet Iodysséus, le programme exclusif de course au large au service de la science initié par le skipper brestois Eric Defert, inaugure sa première campagne océanographique, « Objecif bloom », par un succès qui apporte un début de validation à son concept d’océanographie à la voile pure, à bord d’un voilier de compétition.

L’équipage Iodysséus a réussi lundi 22 avril l’immersion en un point précis (47°N-6.4 W) au sud de la pointe bretonne de deux balises dérivantes destinées à monitorer la santé de l’océan mondial et donc de la planète. Il s’agit de deux « flotteurs » automatisés plongeant respectivement à 1000 et 2000 m de profondeur. Ils refont surface une fois par jour pour transmettre les informations recueillies par leur capteurs biologiques et/ou chimiques.

Phase 1 – Immersion de deux balises biogéochimiques (BGC)
« Ils ont fait le job », a commenté non sans admiration Noé Poffa, ingénieur instrumentation à l’Ifremer de Brest qui assure un appui technique sur le déploiement des flotteurs destinés à prendre le pouls de la santé de l’océan en coordination avec le programme euro Argo, à l’échelle française et européenne. 24 heures après le largage, Noé Poffa a en effet pu vérifier le parfait fonctionnement des deux balises et recueillir les informations émises par les profileurs. « Leur masse et la complexité de leur mise en oeuvre ne rendaient en effet pas l’opération hyper-simple », souligne l’ingénieur.

Iodysséus

L’opération représentait une double première. De tels engins d’un poids unitaire de 80 kilos ont rarement ou jamais été déployés avec succès depuis un voilier de ce type, en l’occurrence un Class 40 de 12m de longueur, affrété par Iodysséus pour sa phase de développement. D’autre part, la mission Iodysséus offre l’opportunité à euro Argo de tester un flotteur de dernière génération capable de mesurer le Co2 dissous dans l’eau de mer.

Un enjeu climatique planétaire
L’efficacité et la quantification précise de l’absorption par le plancton océanique du Co2 présent dans l’atmosphère est l’enjeu de la première partie de la mission Objectif Bloom, opérée par Iodysséus en collaboration avec l’Ifremer Brest pour l’océanographie et le Laboratoire océanographique de Villefranche sur Mer pour la dimension biologique et écologique.
Situé aux confins du plateau continental, le point de largage n’était pas dû au hasard. Il a été calculé par les scientifiques de Villefranche, Hervé Claustre et Griet Neukermans, en tenant compte de la modélisation des courants et de la trajectoire observée voilà cinq ans d’un ancien flotteur Argo. L’objectif est d’intercepter le bloom ou la floraison massive d’une espèce particulière de plancton connu pour son rôle clé dans l’absorption du carbone par l’Océan. L’efflorescence ou bloom planctonique, le printemps de la mer, de l’Atlantique Nord figure parmi les phénomènes biologiques les plus importants de la planète avec des conséquences pour le climat et l’ensemble du système Terre.

Pour mémoire, les micro-algues planctoniques, répandues telles des steppes marines à la surface des océans, absorbent autant de Co2 que toutes les forêts primaires réunies. En échange, elles fournissent au moins 50 % de l’oxygène nécessaire à la vie. Les blooms participent directement à la formation de nuages procurant un rafraîchissement des températures de l’ordre de 4° C.

Le couplage inédit des données délivrées par les deux flotteurs et les capteurs de surface embarqués sur le voilier Iodysséus vont permettre d’affiner les modèles de prévision du climat, dans un domaine qui demeure une ultime zone d’incertitude pour les experts du GIEC, le groupement international pour le climat.

Le printemps de la mer jusqu’à l’Arctique
Initié peu avant Pâques dans le Golfe de Gascogne le bloom planctonique suivi par Iodysséus doit peu à peu se propager, au cours des semaines à venir, en direction du Nord-Ouest, degré par degré, jusqu’à atteindre et dépasser la pointe bretonne en direction de l’Arctique, qu’il atteindra d’ici à deux mois. « Il faut imaginer des fleurs qui éclosent progressivement au fur et à mesure que l’ensoleillement progresse », explique la scientifique Griet Neukermans dont l’étude actuelle doit prochainement déboucher sur un grand projet européen.

Deuxième volet l’étude des aérosols et la capture de molécules inédites.
Durant les six semaines à venir, le voilier Iodysséus va reprendre la mer, pour accumuler les mesures et prélèvements dont certains sont destinés à des laboratoires de biotechnologies installés en Bretagne. Iodysséus entamera simultanément le second volet de sa mission par la captation des aérosols marins au dessus du bloom dont les scientifiques découvrent de plus en plus l’action déterminante pour le climat de la planète et la santé des humains. Ces aérosols sont aussi un gisement de molécules révolutionnaires pour différents secteurs dont la santé ou encore l’industrie. L’autre challenge d’Iodysséus consistera à ramener des souches inédites vivantes pour leur mise en culture.
La première phase achevée avec succès permet d’envisager une suite fructueuse pour une mission qui doit asseoir la pertinence et l’efficacité du dispositif innovant qu’est Iodysséus.
Iodysséus est développé par le fonds de dotation Science&Sea et soutenus par un pool de partenaires et mécènes. Le programme est en recherche de nouveaux soutiens pour lui permettre de hausser ses moyens à la hauteur des enjeux qu’il poursuit.

Vous pouvez suivre Eric Defert et son projet sur facebook ici
et participer à son crowfounding ici : Ekosea

 

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Mini en Mai 2019 : François Jambou confirme en Proto et Arnaud Machado en Série

François Jambou et Axel Tréhin Photo :Jacques Vapillon

François Jambou (#865 Team BFR Marée Haute Jaune) a passé le premier la ligne d’arrivée cette Mini en Mai 2019 ce Vendredi 10 mai à 17h52. Le vainqueur de cette 6e édition a mené la course de bout en bout et n’a rien laissé au hasard pour ne pas laisser Axel Tréhin (#945 Cherche Partenaire) lui voler la vedette. Dix petites minutes séparent les deux premiers du podium Proto et scratch. La troisième place revient à Fabio Muzzolini (#716 Team BFR Marée Haute Violet) qui a su saisir les opportunités et se faire une place parmi une flotte très serrée et dans des conditions froides, humides et très relevées.

François Jambou : “Je suis content, ça a été une belle bagarre tout du long. Je pars avec une demi-heure d’avance et j’arrive avec à peine dix minutes d’avance car Axel n’a fait que revenir sur moi. Il ne m’a pas fait de cadeau, il a super bien navigué, hyper propre, il n’a pas fait d’erreur. J’arrive tout juste, tout juste donc c’est une super satisfaction forcément. Gagner la Mini en Mai c’est énorme, c’est super. Je commence bien la saison, j’ai pas mal de petites bidouilles à revoir sur le bateau mais c’est une super préparation pour la Mini Transat. L’accueil est top à la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer. J’espère que j’aurai l’occasion de refaire cette course un jour.“.

Du côté des Séries, Arnaud Machado (#910 Pro Yachting) a fait un véritable hold-up dans la dernière partie de la course. Parti en huitième position hier, ses bons choix tactiques lui permettent de remporter la victoire devant Amélie Grassi (#944 La Mini d’Amélie). Cette dernière réalise elle aussi une très belle course, bien appréhendée malgré la neutralisation de 36h due aux conditions météo. Dans le peloton de tête depuis le début des hostilités, Pierre le Roy (#925 Arthur Loyd) s’adjuge la troisième place.

Arnaud Machado : “Je suis un peu surpris mais content! Mon objectif était de recoller au groupe qui était devant mais delà à gagner, je ne m’y attendais pas! Ca s’est joué peu de temps avant l’arrivée, après les Glénans il y a eu une grosse transition. Nous étions cinq ou six à pouvoir prétendre au podium et j’ai eu la chance d’être sur le bon côté quand le vent est monté. Je suis passé en tête, il fallait garder le contrôle devant des bateaux plus rapides que les miens. J’ai tout fait, je me suis mis dans ma bulle pour éviter le stress et ça a payé. J’ai tout donné et cette victoire est une vraie récompense pour tous les sacrifices que je fais pour pouvoir vivre cette passion. C’est ma deuxième Mini en Mai et surtout mon premier podium en Mini! Cette course est super bien organisée, un grand coup de chapeau à Yves le Blevec, c’est agréable de travailler avec des professionnels en qui on peut avoir toute confiance.“.

Proto
1. François Jambou (#865 Team BFR Marée Haute Jaune) 2j 7h 24m 9s
2. Axel Tréhin (#945 Tartine) à 9m 59s
3. Fabio Muzzolini (#716 Team BFR Marée Haute Violet) à 3h 08m 57s
Séries
1. Arnaud Machado (# 910 Pro Yachting) 2j 10h 41m 38s
2. Amélie Grassi (#944 La Mini d’Amélie) à 8m 00s
3. Pierre le Roy (#925 Arthur Loyd) à 27m 31s

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