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Mini Fastnet 2019. Une belle édition et un record pour l’épreuve

Cette édition de la Mini Fastnet aura été intense et rapide. Axel Tréhin et Thomas Coville, sur le 945, décrochent la victoire. Ils établissent, par la même, le record en temps du Mini-Fastnet en bouclant la course en 3 jours 4h58’26” à 7,86 nœuds de moyenne. Axel Tréhin remporte ainsi son deuxième Mini-Fastnet d’affilé.
Thomas Coville, visiblement ravit de l’expérience : « C’est une course exceptionnelle, un parcours complet. ».
« C’était la grosse bagarre avec le 865. Ils n’ont rien lâchés, il a fallu tout donner ! » Nous raconte l’équipage du 945.
François Jambou et Pascal Fievet, seconds à une heure, finissent la course avec une avance de plus de 60 milles sur le reste de la flotte
D’après François Jambou, co-skipper du 865, ils ne pouvaient pas aller plus vite en Irlande. Axel Tréhin acquiesce.

Le 969, à plus de onze heures du premier.
C’était la première sortie dans le grand bain pour le bateau. Et le galop d’essai est plutôt réussi ! Tanguy Bouroullec et Rémi Aubrun finissent à la troisième place.
On se souvient que peu avant l’Angleterre le 969 a marqué un temps d’arrêt avant de repartir sur une allure plus modérée. C’est à ce moment qu’ils ont perdu l’usage du safran tribord. Le safran sous le vent pour le long bord vers l’Irlande, ce qui a un peu compliqué les choses.
« En Manche, on levait le pied à 17 nœuds pour finir la course. Et dans la pétole, les foils transforment le bateau en tapis volant, c’est assez fou ! » Raconte Tanguy. Alors que Rémi lâche : « C’est le début d’un bateau de légende ».

En catégorie série :

Ambrogio Beccaria et Alberto Riva, les premiers, surpris.
L’équipage du 943 boucle le Fastnet en 3 jours 19h32’22s. « Quand on a vu les Maxi débouler sur La Manche, on s’est dit, c’est bon, ils sont devant » Ambrogio et Alberto ne les ont plus jamais revus, et pour cause, on dénombre 7 abandons de Maxi sur les 10 engagés. Persuadés d’être battus, ils ont fait leur course, souvent à la bagarre avec les prototypes.
Pour Alberto, c’était une course pour les Maxi et il est aussi ravi que stupéfait de décrocher sa première victoire sur le Mini-Fastnet après avoir remporté par trois fois le prologue.
Ambrogio Beccaria remporte donc pour la deuxième fois le Trophée Marie-Agnès Péron et le Mini-Fastnet d’affilés.

Nicolas D’Estais et Sam Goodchild sur le 905 (2), Amélie Grassi et Davy Beaudart sur le 944 (3), complètent le podium.

Cette 34ème édition a été, au dire de la grande majorité des coureurs arrivés, sportive, ultra-rapide, humide, belle et surprenante. Et les paysages de l’Irlande sont toujours à couper le souffle. La première partie en Manche aura occasionné 13 abandons. La bagarre entre les marins en train de négocier leurs descentes depuis le Fastnet a été passionnante. Un Mini-Fastnet qui a tenu ses promesses : record et légende étaient au rendez-vous.

CLASSEMENT SCRATCH DES 15 PREMIERS

1 – 945 – Axel Tréhin – Thomas Coville

2 – 865 – François Jambou – Pascal Fievet

3 – 969 – Tanguy Bouroullec – Rémi Aubrun

4 – 800 – Ian Lipinski – Benoit Hantzperg

5 – 950 – François Champion – Ludovic Sénéchal

6 – 679 – Vincent Lancien – Arthur Surzur

7 – 943 – Ambrogio Beccaria – Alberto Riva – premier série

8 – 900 – Raphaël Lutard – Quentin Vlamynck

9 – 888 – Matteo Sericano – Matteo Soldini

10 – 905 – Nicolas D’Estais – Sam Goodchild – deuxième série

11 – 944 – Amélie Grassi – Davy Beaudart – troisième série

12 – 759 – Fédor Druzhinin – Aliaksandr Racheuski

13 – 947 – Matthieu Vincent – Alessandro Torresani – 4ème série

14 – 902 – Benjamin Ferre – Kevin Bloch – 5ème série

15 – 956 – Kéni Piperol – Sébastien Audigane – proto-série

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Solitaire Urgo Le Figaro. Yoann Richomme toujours en tête au général

Yoann Richomme (HelloWork-Groupe Telegramme) 13eme de la 3eme etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 19/06/2019 @ Alexis Courcoux

Il aura fallu attendre finalement 8 heures après l’arrivée d’Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours Populaire), Gildas Mahé (Breizh Cola-Equi’Thé) et Alexis Loison (Région Normandie)pour voir arriver le reste de la flotte avec dans l’ordre Martin Le Pape, Michel Desjoyeaux, Corentin Douguet, Adrien Hardy, Tom Dolan, Will Harris et Benjamin Schwartz, le premier bizuth.
Yoann Richomme a réussi à sauver ce qu’il a pu de cette 3e étape, soit 1h26 d’avance sur Gildas Mahé qui prend la deuxième place, Alexis Loison la 3e à 2h22, Anthony Marchand la 5e à 2h36. Les routages la veille lui donnaient presque 10h de retard. Il s’en sort plutôt bien « Je pensais que c’était mort, je suis forcément un peu passé par tous les états, parce que rater le passage d’Aurigny à 200 mètres, c’était un peu dur…mais 1h26 d’avance, je pense que je n’ai pas le droit de me plaindre, c’est plus que ce beaucoup de monde a eu avant des départs de dernière étape, c’est un luxe énorme, je suis content malgré le goût amer de cette étape, c’est une opération qui reste correcte. »
Forcément pour les héros de cette 3e étape, leurs places respectives en haut du classement remontent le moral. Elles ont un gout de revanche pour eux-même après une première étape couperet et leur redonnent l’esprit de compétition pour la dernière étape.
Des places qui correspondent à leur niveaux.

On remarquera également la belle place de Corentin Douget (NF habitat), 4e au général à 2h35 du leader qui a terminé 6e de l’étape. L’un des rares a sauver sa place dans le top 10 et à gagner des places. Idem pour Adrien Hardy (Sans nature pas de futur) qui grignote encore du temps à Yoann Richomme.
Pierre Leboucher (Guyot Environnement), Tom Laperche (Bretagne – CMB) et Eric Péron n’auront pas été récompensé par leur début de course mais restent dans le top 10.
Michel Desjoyeaux (Lumibird), 10e à 4h16 reste le dernier des “quinquas” encore dans le coup et l’a prouvé en s’échappant avec Martin Le Pape pour prendre la 4e et 5e place de l’étape.

Victime d’une collision avec Alain Gautier (Merci pour ces 30 ans !) juste avant le départ de la deuxième étape de La Solitaire URGO Le Figaro à Kinsale, Benjamin Schwartz avait demandé à être redressé par le jury, ce qu’il avait obtenu, ce dernier ayant décidé de lui accorder sur cette deuxième étape la place moyenne de celles obtenues sur les première et troisième étapes, à savoir à chaque fois la dixième. Il a donc été classé également dixième de la deuxième étape, avec le temps du dixième sur l’eau, Fabien Delahaye (Loubsol). Avec ces trois dixièmes places, le skipper d’Action contre la Faim s’empare de la septième place au classement général, donc de la première du classement des bizuths, à 3 heures 12 minutes et 56 secondes du leader, Yoann Richomme (HelloWork-Groupe Télégramme). Il possède avant le départ de la quatrième étape samedi 51 minutes et 23 secondes d’avance sur le deuxième au classement des bizuths, Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir).

De mémoire de figariste, on n’a jamais vu ça sur la Solitaire et c’est tant mieux pour le spectacle même si elle est parfois cruelle pour certains, à l’image de Loïs Berrehar, le skipper talentueux de Bretagne-CMB, d’Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) ou Tanguy le Turquais (Queguiner – Kayak). Pour la dernière étape. On attend encore un scénario improbable.

Ils ont dit :

Martin Le Pape (Skipper Macif 2017), 4e de l’étape : « On savait qu’il y aurait des passages à niveau, je suis super content, c’est ma meilleure étape depuis que je fais du Figaro, c’est un bon retour par rapport à la précédente, sur laquelle j’avais abandonné. J’avais vraiment à cœur de bien faire, ce n’était pas facile mentalement, parce qu’il fallait rester toujours concentré, parce que ça partait et ça revenait, mais j’ai pris du plaisir de A à Z, j’ai bien aimé ma façon de naviguer. Par contre, je suis bien fatigué, je pense qu’on a laissé quelques plumes sur cette étape. »

Michel Desjoyeaux (Lumibird), 5e de l’étape : « C’était une étape animée, il y avait de beaux coups à faire, j’en ai fait quelques-uns et j’en ai raté un, à Aurigny. J’ai été plutôt animateur du début de parcours, ça revient, je vais très vite au portant, j’ai traversé la flotte après le départ, j’aurais bien aimé que tout soit au portant. Je n’ai jamais vu des rebondissements comme ça à chaque étape, le bateau entraîne un peu ce genre de comportement, c’est proche du comportement d’un multicoque, dès qu’il y a une petite opportunité, les écarts se font et se défont très vite. »

Corentin Douguet (NF Habitat), 6e de l’étape : « C’est une étape un peu bizarre, avec trois bateaux dans un autre monde et nous qui avons bataillé derrière, c’était une grosse bagarre, il fallait faire abstraction de ceux de devant et continuer à faire avancer le bateau, c’est ce que j’ai fait, pas trop mal. Cette Solitaire est toujours dure, chaque année, tu te dis que c’est plus dingue que l’année d’avant, là ça se vérifie encore, tu te demandes quand ça va s’arrêter cette affaire. Mais là, c’est assez incroyable ce qui se passe, je n’ai jamais vu des étapes aussi folles avec des écarts pareils. Je reste dans le top 10 au général, je suis finalement toujours en vie, on a coutume de dire que la Solitaire est une régate par élimination, pour l’instant, je ne suis toujours pas éliminé. »
Benjamin Schwartz (Action contre la faim), 8e et premier bizuth de l’étape : « Ce n’était pas gagné à Aurigny, mais au final, c’est une super étape et une bonne opération au classement général, puisque je fais trois places de dix. Ça n’a pas toujours été facile, il y avait un peu de fébrilité au départ et le résultat est là, je suis content. »

Classement Général provisoire des premiers (avant jury)

1. Yoann Richomme (HelloWork – Groupe Télégramme) en 10j 5h 58′ 34”
2. Gildas Mahe (Breizh Cola / Equithé) à 1h 26′ 14”
3. Alexis Loison (Région Normandie) à 2h 22′ 12”
4. Corentin Douguet (NF Habitat) à 2h 35’18”
5. Anthony Marchand (Groupe Royer – Secours Populaire) à 2h 36′ 32”
6. Adrien Hardy (Sans Nature, pas de futur !) à 3h 03′ 13”
7. Pierre Leboucher (Guyot environnement) à 3h 48′ 43”
8. Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) à 4h04′ 19”
9. Eric Peron (French Touch) à 4h 11′ 53”
10. Michel Desjoyeaux (Lumibird) à 4h 16′ 45”

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Mini Fastnet. Axel Trehin et Thomas Coville s’offrent le doublé et le record de l’épreuve

Axel Trehin et Thomas Coville ont coupé la ligne à bord du mini 945 d’Axel Trehin. Ils avaient enroulé en tête lundi le Fastnet vers 15 h 30 devant François Jambou et Pascal Fievet. Puis à 23 milles au nord, Ian Lipinski et Benoit Hantzperg devancent d’une bonne dizaine de milles le groupe de 4 prototypes (679, 950, 888, 900).
Les deux hommes s’offrent le doublé et le record de l’épreuve. Ce mini est une vraie petite bombe et Axel cherche un partenaire pour la mini Transat.

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Solitaire Urgo Le Figaro. Anthony Marchand : « Cette victoire d’étape est une belle revanche »

Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours Populaire) 1er sur la ligne d arrivee de la 3eme etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - Roscoff le 19/06/2019 @ ALexis Courcoux

Quel est le sentiment qui domine après cette belle victoire d’étape ?
« C’est une bonne chose de faite ! Franchement, quelle étape ! Ça a déjà commencé au niveau de Bréhat. On a été un petit paquet à prendre une option à l’extérieur et ça l’a bien fait. Le courant a vraiment été le maître du jeu. On a composé avec pendant toute la course et on a élaboré notre tactique en fonction, plus qu’avec le vent. Ça a été usant et fatiguant, surtout avec les algues. On n’a pas arrêté une seconde. Constamment, on a été dessus. Le passage d’Aurigny est quelque-chose qu’on avait beaucoup bossé avec Alex (Loison). On voulait absolument faire l’extérieur et pas l’intérieur. Si on a eu de la réussite de passer ? Disons plutôt qu’on a eu de la chance que les autres ne passent pas. La course s’est jouée là-dessus. Tant mieux pour nous trois. »

Tous les trois, justement, vous vous êtes livrés une incroyable bataille quasiment jusqu’à la fin…
« Ça a été super effectivement, cette bagarre à trois. On la voulait tous les trois cette victoire d’étape. À un moment, c’est un peu parti par devant et Alexis avait l’avantage, mais on a réussi à revenir avec Gildas. Je suis quand même un peu déçu pour Alexis car il a mené une grande partie de l’étape et j’aurais été content pour lui s’il avait gagné, mais il a fait quelques petites erreurs au niveau de la Jument et j’en ai profité. À cet endroit, je lui ai fait l’intérieur et Gildas me l’a fait à moi. On a vraiment joué dans les cailloux et on a été particulièrement joueurs sur ce coup car c’est assez mal cartographié et on ne savait pas trop si on allait toucher ou pas. Aucun de nous n’a talonné et heureusement car on sait qu’une petite touchette est radicale avec les Figaro 3. »

Au général, vous êtes vraisemblablement parti pour réaliser une remontée fulgurante. On imagine que ça fait du bien ?
« J’essaie de ne pas trop y penser. Tout va dépendre de la météo et des courants que les autres vont avoir sur leur fin de parcours. On sait que les fichiers ne sont pas très fiables en ce moment. Cela étant dit, je sais que je vais faire un bond en avant au classement, mais ce je que je vois surtout, c’est que ça me remet complètement en mode « compète » pour la quatrième étape. Je suis content de revenir dans le match. Finir dans les 10 au général ce serait bien. »

Vous signez aujourd’hui votre troisième victoire d’étape après les deux que vous aviez remportées lors de l’édition 2018…
« Oui, c’est cool. C’est sympa et c’est aussi bien pour la suite car ça montre que j’étais dans le coup. Cette victoire de manche, c’est un petit pied de nez. Il me la fallait. J’ai encore un peu du mal à réaliser. Je ne sais pas trop comment ça se trame derrière. J’avais 11h29 de retard au départ de cette 3e étape. On verra bien ce soir. Ce qui se passe depuis le début de cette Solitaire montre qu’il faut toujours y croire et qu’il peut se passer de trucs de fou. »

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Solitaire Urgo Le Figaro. Anthony Marchand, vainqueur d’une étape incroyable avec Mahé et Loison !

Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours Populaire) 1er sur la ligne d arrivee de la 3eme etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - Roscoff le 19/06/2019

Anthony Marchand (Groupe Royer) a remporté cette 3e étape de la Solitaire Urgo Le Figaro devant Gildas Mahé (Breizh Cola) à 6mn 12sec et Alexis Loison (Région Normandie) à 38mn. Les trois hommes auront réussi une incroyable échappée en étant les seuls à passer l’île d’Aurigny, laissant le reste de la flotte sur place face au courant
Un podium méritée pour ces 3 favoris au départ de Nantes et qui pensaient avoir tout perdu dès la première étape après avoir été relégués à 10h du leader Yoann Richomme.

Mais il était dit que cette 50e édition de la Solitaire avec le tout premier Figaro Bénéteau 3 ne ressemblerait à aucune autre. Après une première étape dingue, une deuxième incroyable, la 3e étape s’est avérée renversante avec un classement général qui s’annonce complètement chamboulé et annonce une 4e étape avec un suspens relancé.


Les prochains skippers attendus sont Martin Le Pape (Skipper Macif) et Michel Desjoyeaux (Lumibird) qui auront eux aussi fait une très belle étape en passant Aurigny avant le reste de la flotte. Mais le plus attendu reste Yoann Richomme (Hello Work – Le Telegramme), le grand perdant de cette étape qui aura manqué de quelques mètres d’assommer la course après ses 2 premières étapes. Son heure d’arrivée va chambouler la physionomie de la dernière étape.

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Solitaire Urgo Le Figaro. Changement de leader dans le Fromveur, Gildas Mahé en tête !

Phare de la Jument Solitaire @Alexis Courcoux

Si les leaders emmenés par Alexis Loison, Gildas Mahé et Anthony Marchand mènent toujours la flotte avec un écart considérable celui-ci fait l’élastique avec des amplitudes extrêmes avec le leader au classement général Yoann Richomme.
Les 3 hommes avaient 74,2 milles à Hand Deeps à 6h du matin ce mardi avant de s’arrêter complètement dans la journée et perdre 25 milles. A 22h30, l’écart était de 53 milles au phare de la Jument. L’heure à laquelle ils sont entrés dans le Fromveur où la marée descendante est la plus forte !

C’est donc Alexis Loison qui fut le premier à déborder Nividic vers 22h00, le plus à l’Ouest des phares de Ouessant. Et c’est Anthony Marchand qui le suivait de près avec Gildas Mahé dans son sillage. Mais sitôt la Jument paré, Gildas Mahé s’emparait de la tête de la flotte suivi par Anthony Marchand et Alexis Loison.

Il leur restera encore 22 milles avant la bouée de Portsall. Ce sera certainement le deuxième moment clé de l’étape comme l’anticipe le directeur de course, Francis Le Goff qui a gardé l’esprit de la course en ne raccourcissant que de 50 milles l’étape:

J’ai décidé de réduire le parcours au prix d’un véritable casse-tête, je ne le cache pas : j’ai chargé toutes les météos que je pouvais, fait tourner beaucoup de routages, avec l’idée à la fois de respecter ce qui est en train de se dérouler et rester dans ma cible de faire arriver le premier maximum mercredi avant 19h, sachant qu’avec les différents talonnages sur l’étape, il faudra sortir des bateaux et les préparer pour samedi. Tout ça mis bout à bout, j’avais plusieurs solutions : rentrer direct à la maison après Hands Deep, je me suis dit que ce n’était pas très juste, on avait aussi prévu dans les instructions de course de juste contourner Ouessant, en supprimant le passage de la Chaussée de Sein, c’est ce que j’ai retenu, ça devrait nous permettre d’arriver dans les temps impartis sans dénaturer cette étape. On enlève juste 50 milles.

Après, on aura encore un passage délicat dans le Fromveur, selon le timing de l’arrivée sur la zone : on peut imaginer que les premiers arrivent juste avant une renverse et qu’ils se retrouvent scotchés ou à l’inverse qu’ils réussissent à passer et que derrière, ça bloque. Il va falloir être rivé sur les fichiers, je reçois à l’instant la météo du jour : le vent va peu à peu rentrer est-nord-est, il faudra attendre l’après-midi de mardi pour avoir un peu d’air. Et ça semble plutôt favorable pour ceux qui descendent, ça risque encore d’être une prime à ceux qui sont devant, avec 12-15 nœuds de vent. Les premiers pourraient arriver mercredi après-midi, on pourrait être à juste trois jours de course, mais tout dépendra du passage du Fromveur, il y a encore une sacrée part d’incertitude. Et sur les bateaux, ça ne va pas chômer, avec du jeu partout, notamment pour le trio de tête (Alexis Loison, Gildas Mahé et Anthony Marchand), ils sont proches tous les trois, donc ils ne vont pas lâcher le morceau. Et ils doivent se dire à la lecture du classement que le premier au général est loin, ça va y aller ! On est pour l’instant sur des écarts aux alentours de six heures bien tassées entre les premiers et les autres, mais si ça remet un coup par devant, il va falloir surveiller ça sérieusement… »

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Solitaire Urgo Le Figaro. Le temps fort du passage d’Aurigny

Le passage de l’ïle d’Aurigny restera l’un des moment fort de cette Solitaire Urgo Le Figaro. Encore propulsé par une fin de marée montante au virage de l’île et par une brise de Sud-Ouest encore palpable d’une dizaine de nœuds, Alexis Loison (Région Normandie) manoeuvrait en face du phare de Quenard Point, affalant son grand spinnaker pour passer sous gennaker sous les coups de midi et demi. A raser le fort qui protégeait d’antan les multiples attaques des Français et des Anglais en guerre, le leader s’envolait littéralement dans ce coin qu’il connaissait parfaitement. Le Normand comptait alors près de deux milles d’avance sur Gildas Mahé (Breizh Cola-Equi’Thé), lui-même devançant Yoann Richomme (HelloWork-Groupe Télégramme) d’un demi mille.


Or la problématique pour les poursuivants tient bien de la marée : la renverse a commencé par le Sud, pour les retardataires tels Armel Le Cléac’h (Banque Populaire, 40ème) encore bloqué du côté des Ecrehou tout comme Morgan Lagravière (Voile d’engagement, 39ème) et Thomas Ruyant (Advens-Fondation de la mer, 38ème). Et au sein de ce groupe, face au courant contraire, les vitesses moyennes dégringolaient à quatre nœuds, voire moins au fil des heures… Un peu plus au Nord, le peloton subissait aussi un coup de frein avec la marée descendante à l’image de Xavier Macaire (Groupe SNEF, 16ème), de Loïck Peyron (Action Enfance, 14ème) ou de Corentin Douguet (NF Habitat, 12ème). Et au vu des trajectoires et des distances vis-à-vis de la pointe d’Aurigny, seuls les neuf premiers poursuivants pourraient enrouler l’île dans le sillage du leader, sans prendre trop cher côté écart.

Sur une mer d’huile, sous génois et grand-voile haute, Alexis Loison prenait donc le large en visant l’extrémité Ouest du DST des Casquets, la route la plus courte vers la baie de Plymouth tandis que ses poursuivants commençaient à buter sur un courant puissant provoqué par la renverse. Ainsi se battaient sous spinnaker à coups d’empannages et à flirter avec les cailloux, Michel Desjoyeaux (Lumibird), Yoann Richomme, Adrien Hardy (Sans nature, pas de futur) et quelques autres à une dizaine d’encablures de la délivrance : passer la pointe du phare, le courant descendant devenait favorable dans un flux de Sud-Ouest toujours installé. Mais à force de tarder, la dorsale qui remonte du Sud va phagocyter tous ceux qui n’auront pas pointé leur étrave sur la Cornouaille britannique… Il y a de l’écart dans l’air et un sacré renversement hiérarchique au classement général !

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Duo Cat Amania 2019. La patience des coureurs à dure épreuve

Crédit photo : Sylvain HUET

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas à la Duo Cat Amania 2019. Après une première journée sportive, les cinquante équipages en course ont du tester leur patience pour la deuxième étape entre Quiberon et Lorient. Un vent aux abonnés absents a obligé la flotte à quitter Port-Haliguen au moteur et à parcourir les 40 milles jusqu’à l’extérieur de la rade de Lorient sans toucher une seule risée. Heureusement, un vent d’environ cinq nœuds s’est levé vers 15h00 et a permis au Comité de Course de mettre en place un parcours de 9 milles entre l’île de Groix et Lorient.

L’équipage de Bernard Mallaret et François le Guern (Tip – Sun Fast 3600) remporte la manche du jour et se hisse sur la première marche du podium provisoire. Cette journée a permis aux coureurs professionnels de sortir du bois et de montrer l’étendue de leur savoir-faire dans ces conditions compliquées. Ainsi, Frédéric Bouvier et Benjamin Dutreux sont en deuxième position après deux manches, sur le J 99 J Lance 14. Quant à Gautier Normand et Antoine Carpentier (Locmalo – A35), ils réalisent une belle deuxième place sur le parcours du jour et se hissent sur la troisième marche du général provisoire. Ces derniers sont au coude à coude avec Crew’s Control, un autre A35, du duo Xavier Cruse et Gaetan Zulian.

Bien installés au port de Kernevel, les coureurs ont profité d’une belle soirée pendant laquelle Alain Duvivier en a profité pour donner des nouvelles de son KM32FC, catamaran à foils repliable, performant et accessible, qui sortira dans les prochains mois du chantier Magma à Malestroit. Sponsor et coureur de la Duo Cat Amania, Alain Duvivier explique d’une voix passionnée: “Nous avons continué à maintenir très haut le curseur qualitatif de ce bateau ultra innovant, ce qui a eu un coût d’un point de vue planning. Nous souhaitons avoir un bateau abouti et le mettre à l’eau pendant l’été. Le projet évolue bien, même si le planning a été rallongé, c’est pour de bonnes raisons. Le bateau se matérialise, il est en montage actuellement et nous avons hâte de le voir terminé. Ce projet est passionnant, nous allons au bout des objectifs que nous nous étions fixés. Nous avons inscrit le bateau à la Middle Sea Race pour une première confrontation, c’est un vrai pari que nous nous lançons.” Quand on évoque sa participation à la Duo Cat-Amania, le coureur qui navigue sur Hagat, un A31, avec Régis Vian, prend le pas sur le concepteur : “J’ai une nouvelle fois choisi de faire partie des sponsors et des coureurs de la course car c’est un moment très agréable,” dit-il tout sourire. “Les résultats ne sont pas là, mais je prends beaucoup de plaisir, l’ambiance est extraordinaire”.

Demain, départ direction Concarneau pour une belle navigation d’environ 50 milles dans des conditions qui devraient de nouveau être idéales.

La course à suivre sur : www.duocatamania.com
Site du YCCA
Facebook: @DuoCatAmania
Twitter: @DuoCatAmania #DuoCat19

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Solitaire Urgo Le Figaro. Que de rebondissements !

Les Figaros au passage de Aurigny lors de la 3eme etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 16/06/2019 @ ALexis Courcoux

Alexis Loison (Région Normandie), Gildas Mahé (Breizh Cola-Equi’Thé) et Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours Populaire) ont réussi une magnifique échappée ce matin en étant les seuls à passer Aurigny tandis que la flotte restait bloquée de longues heures. Yoann Richomme (Hello Work – Le Telegramme), leader au général, alors placé à 300m était à deux doigts de franchir l’île d’Aurigny avant la renverse de la marée.
« Le courant s’est inversé juste avant le passage d’Alexis (Loison), Antho (Marchand) a réussi à passer, nous, on était 200 à 300 mètres derrière lui et la porte s’est fermée, le tapis roulant s’est alors mis en route, et là, c’était l’enfer.»

Et pendant que le peloton bataillait ferme pour tenter de sortir de cette nasse à raser les roches au point que Tanguy Le Turquais (Quéguiner-Kayak) s’échouait pendant plusieurs heures, Alexis Loison (Région Normandie) prenait la poudre d’escampette, suivi par Gildas Mahé (Breizh Cola-Equi’Thé) et Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours Populaire). Le delta de trente milles lorsque le leader débordait le DST des Casquets vers 16h30, ne faisait que croître vis-à-vis du leader au classement général : Yoann Richomme (HelloWork-Groupe Télégramme) qui comptait en fin de soirée presque 46 milles de retard.

Renversement de situation
Et comme si le scénario n’était pas suffisamment haletant après 2 étapes cossues, Michel Desjoyeaux (Lumibird) et Martin Le Pape (Skipper Macif) parvenaient à passer Aurigny à leur tour laissant sur place la flotte. Les yeux rivés au compteur de milles et à la calculette, et si Mich’dej réussissait un bon coup sur cette étape ? Pointant à 4h46 du leader au classement général et 12 milles d’avance à 21h30 sur Yoann Richomme, il pourrait créer la surprise. Mais en fin de soirée, avec son compagnon de la deuxième échappée, Martin Le Pape, les deux hommes se retrouvaient à nouveau face au courant, bloqués au nord par le DST. Cruel dilemme d’attendre la renverse ou de faire marche arrière pour repartir en queue de peloton en passant le DST par l’est.

Le grand bénéficiaire de cet inversement de marée fut plutôt Armel Le Cleac’h. S’il a loupé de peu le bon couloir de vent dans la matinée pour aller vers Aurigny, il a pu au moins en profiter quelques heures plus tard en revenant se positionner dans la flotte et … prendre de l’avance sur Yoann Richomme, malheureux sur cette journée.

Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, les trois leaders actuels de l’étape que l’on mettait dans les favoris au départ de Nantes, qui croyaient avoir tout perdu sur la première étape sont peut-être en train de réaliser l’une de leur plus belle étape.

Il faudra attendre demain matin pour avoir une idée précise de ce qui se dessine sur cette Solitaire qui est vraiment passionnante. La Direction de Course pourrait décider de renvoyer directement vers Roscoff, les 46 solitaires en course, au lieu de les faire passer par Ouessant et Sein. Un raccourcissement d’une bonne centaine de milles. Et si les routages du départ restent encore valables, ce serait alors une descente sous grand spinnaker, rapide pour les trois premiers qui n’auront plus trop à se soucier du courant de marée en Manche. Tandis que leurs poursuivants tenteraient encore de s’extirper d’une zone de calmes fort collante.

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Jérôme de Metz, nouveau PDG de Bénéteau

Le Conseil d’Administration de la société BENETEAU S.A. annonce que les fonctions de Directeur Général de Monsieur Hervé Gastinel ainsi que ses autres mandats au sein du Groupe Beneteau ont pris fin en date des 15 et 16 juin 2019.

Le Conseil d’Administration a désigné son Président, Monsieur Jérôme de Metz, pour assumer la fonction de Directeur Général en remplacement de Monsieur Gastinel.

Cette nomination s’accompagne d’une évolution du Comité de Direction Générale de la division Bateau visant à fédérer les équipes, les marques, les bureaux d’études et les usines du groupe autour d’un projet commun renforcé.

Celui-ci repose sur la transversalité et sera matérialisé par la création de deux Directions aux périmètres larges. Christophe Caudrelier, antérieurement Directeur des Finances et des Systèmes d’Information et actuellement Directeur Général Délégué en charge des activités pour l’Europe, conservera son poste actuel et prendra la direction de l’excellence opérationnelle pour le Groupe. Gianguido Girotti, précédemment Directeur Général de la marque Beneteau, en charge de sa stratégie produits, deviendra Directeur Général Délégué et sera chargé de la direction de la stratégie produits de la division Bateau.

Le Comité de Direction Générale sera complété par Corinne Margot, en charge des Relations Humaines et de la Communication, et assisté par deux dirigeants d’expérience du Groupe, Dieter Gust et Jean-Paul Chapeleau, respectivement Président de Construction Navale Bordeaux et Directeur Général de Jeanneau et Prestige.

Aucun changement n’est apporté à la gouvernance de la division Habitat, animée par Patrick Mahé.

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