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Mini-Transat. C’est parti pour la deuxième étape !

@ C. Breschi

C’est avec de belles conditions – un alizé d’une quinzaine de nœuds – que les 86 skippers de la Mini-Transat se sont élancés pour cette deuxième étape. Un moment attendu et pour lequel les marins se sont entraînés intensément depuis 2 ans. La météo s’annonce favorable, et propice à une navigation rapide, tout au long des 2 700 milles menant en Martinique. Axel Tréhin (proto) et Ambrogio Beccaria (série) occupent les commandes à l’issue de la première étape, mais les écarts sont faibles et ce deuxième acte peut complètement redistribuer les cartes.

Réactions des marins au moment de quitter les pontons :

Ambrogio Beccaria (série, vainqueur de la première étape) : « Je suis un peu stressé car la météo bouge beaucoup. Pas simple de déterminer s’il faut faire une route Sud ou Nord. Il faudra s’adapter plutôt que de suivre une stratégie toute faite. Mais c’est une chose que je sais faire. Quand on sera partis ça ira beaucoup mieux. Je pense que les écarts vont rester faibles. »

Keni Piperol (série, 14e de la première étape) : « Le début de course va être important, il va falloir tirer les bons bords, bien se placer et ne pas se faire bloquer dans les dévents des îles. Ça fait un moment qu’on a envie de retourner naviguer. J’ai déjà terminé la Mini-Transat mais chaque traversée est différente. Le bateau n’est pas le même, les conditions sont différentes. »

Céline Sallès (série, 54e de la première étape) : « Difficile de trouver les mots pour décrire ce qu’il se passe dans ma tête, il y a un gros mélange d’émotions. Il s’est passé tellement de choses pour en arriver là, c’est presque un soulagement d’y être. Quand on déroule la carte du parcours, on se dit qu’on n’est pas grand-chose sur nos petits bateaux. Je vais essayer de gagner quelques places au classement mais pas de stress à ce niveau. »

Pierre Moizan (proto, 12e de la première étape) : « Cela fait très longtemps qu’on se prépare pour ce moment, presque trois ans pour moi. Ça fait bizarre quand ce jour arrive. Hier j’étais très stressé mais aujourd’hui ça va mieux. Après trois semaines de break, il va bien falloir se remettre dedans. C’est l’histoire de quelques heures sur le bateau puis nous allons reprendre le rythme. On va peut-être croiser les copains de la Transat Jacques Vabre, c’est sympa. »

Daniele Nanni (série, 55e de la première étape) : « Je me sens heureux, la météo est très belle, le bateau est prêt. Ça va être la transat parfaite. C’est la première fois que je traverse l’Atlantique en solitaire, c’est excitant et un peu stressant. J’ai encore un peu de mal à réaliser que je vais prendre le départ de la deuxième étape de la Mini-Transat La Boulangère. »

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Mini-Transat. Départ de la deuxième étape ce samedi avec l’alizé

SERIE 951 / CLOAREC Paul @AVRAM

Ce samedi 2 novembre à 15h08 (heure française)le départ de la deuxième étape de la Mini-Transat La Boulangère sera donné de Las Palmas de Gran Canaria direction Le Marin en Martinique). Suite au forfait d’Hendrik Witzmann sur blessure, ce sont 82 femmes et hommes qui s’élanceront sur cette traversée de 2 700 milles qui devrait s’effectuer dans de très belles conditions avec des alizés établis et soutenus. Entre excitation et appréhension, les marins n’ont qu’une hâte : partir ! En proto comme en série, les matchs restent très ouverts.

Hendrik Witzmann a bouclé la première étape entre La Rochelle et Las Palmas de Gran Canaria à la 16e place en série. Malheureusement, l’Allemand (résidant des Emirats Arabes Unis) souffre d’une blessure au genou (ménisque cassé) ne lui permettant pas de s’élancer raisonnablement sur la grande traversée vers la Martinique. Ce sont donc 82 marins qui partiront demain à 15h08 (heure française) de Las Palmas de Gran Canaria, 21 en proto et 61 en série.

Les conditions au moment du départ s’annoncent très bonnes. « L’alizé se remet en place aux Canaries », explique Christian Dumard, météorologue de la Mini-Transat La Boulangère. « Pour le départ, il y aura une dizaine de nœuds de vent à la côte, puis 15 nœuds quand les concurrents s’écarteront. Le premier enjeu sera de bien négocier le contournement des dévents des îles. Il y aura des options à prendre. L’alizé sera bien établi (15 à 25 nœuds) pour la première semaine avec de bonnes conditions de navigation même s’il faudra gérer les grains. Les premiers protos pourraient mettre entre 11 et 12 jours pour traverser. »

« La situation est plutôt bien en place et c’est génial pour les concurrents. J’aimerais bien partir dans de telles conditions », sourit Denis Hugues, directeur de course.

Proto : « Se battre comme des acharnés »

En proto, le match pour la victoire reste très ouvert et on peut considérer que les trois premiers remettent les compteurs à zéro. Axel Tréhin vainqueur de la première étape, n’a que 6 minutes d’avance sur François Jambou et 56 minutes sur Tanguy Bouroullec. Ce dernier a écopé d’une pénalité de 30 minutes pour avoir perdu un bidon embarqué. « Quand on voit la faiblesse des écarts, je considère qu’on est à égalité », explique Axel. « Le match reste grand ouvert, il va falloir se battre comme des acharnés », indique pour sa part Tanguy. Quant à François, il rappelle que d’autres concurrents peuvent se mêler à la bagarre pour le podium à commencer par Marie Gendron (4e), Fabio Muzzolini (5e) et Erwan Le Méné (6e).

Série : « L’équivalent d’un centième sur un 100 mètres »

En série, Ambrogio Beccaria dispose de 1h43 d’avance sur Félix de Navacelle et 2h40 sur Matthieu Vincent. « Si on fait un rapport, cela correspond à un centième sur un 100 mètres », considère Ambrogio. « On va vite se lâcher et chacun va faire sa course. Tenter de défendre 1h40 n’aurait pas de sens. Tout le monde aura ses problèmes à gérer et 1h peut très vite se perdre. » Matthieu Vincent souligne que de nombreux paramètres vont entrer en jeu : « Parmi les premiers, nous avons tous les mêmes bateaux (des Pogo 3) et quasiment les mêmes vitesses. La course va se jouer sur les trajectoires, sur le fait d’avoir moins de problèmes que les autres, de tenir de bonnes moyennes, de garder un rythme constant sur la durée. » En série, les sept premiers se tiennent en moins de 4h et le 10e (Florian Quenot) est à 6h du premier.

Réactions des marins à la veille du départ de la deuxième étape :

Guillaume L’Hostis (12e en série) : « J’ai envie d’y aller, je suis confiant. Sportivement, je suis en embuscade et c’est une position qui me va bien. La pression n’est pas sur moi. Je compte prendre du plaisir, profiter un maximum et tout donner. Il va falloir envoyer, pas de secret ! Clairement, il y a du stress, principalement de casser et de se mettre en danger. Ca met un peu d’adrénaline mais c’est ce que nous venons chercher. La météo s’annonce bonne avec du vent, des vagues, tout ce qu’il faut pour bien profiter des alizés. »

Antoine Perrin (14e en proto) : « La première étape a été dure mais je suis d’attaque pour repartir et profiter de la solitude. Je me prépare pour ce moment depuis deux ans. Les derniers routages donnent une course assez rapide. Il faudra jouer les bascules de vent et faire attention aux grains. Dès le départ il y aura des coups à jouer. Des options pourront se dessiner dans le tour de Gran Canaria, avec des oscillations de vent à exploiter. »

Thomas Gaschignard (35e en série) : « La pression monte mais je suis dans un bon état d’esprit car des super conditions s’annoncent. Ce sera du portant et du kif jusqu’au bout. On a signé pour ça ! La première étape a été assez compliquée sur certains aspects. Cette fois, les alizés vont s’établir sur toute la course, ça va être magique. Avec mon Pogo 2, je pense mettre 16-17 jours. »

Sébastien Liagre (36e en série) : « Plein de choses se passent dans la tête, de l’excitation, de l’appréhension, de l’impatience… On se prépare pour ce moment depuis longtemps. J’ai hâte de partir, de me retrouver seul face à l’océan. L’an dernier j’ai mis 13 jours pour aller aux Açores avec mon Mini et cela s’était très bien passé. Cette fois, ce sera encore plus long. »

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Transat Jacques Vabre. Apivia Charal, le duel continue !

Les leaders de la Transat Jacques Vabre abordent ce vendredi les Canaries d’où partiront les 83 marins de la Mini Transat demain à 15h08. Il va y avoir du monde sur l’eau dans la région.
En tête, les 3 multi50 se livrent une belle bagarre. Seuls bateaux de la flotte autorisés à être routés à terre, c’est Sébastien Rogues et Mathieu Souben sur Primonial qui ont bien joué le coup hier et cette nuit avec Gilles Lamiré et Antoine Carpentier. Ils devancent de 170 milles Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthill partis cherchés trop loin une option à terre le long des côtes marocaines. Le match à trois est loin d’être fini.

En Imoca, Apivia a pris la tête de la course suivie de près par Charal. Si ce dernier est le grand favori de la course, Charlie Dalin et Yann Eliès savent pleinement exploiter le potentiel de leur nouveau foiler. Mis à l’eau fin juillet, l’Apivia de Charlie Dalin se montre déjà comme un concurrent redoutable pour Jérémie Beyou qui nous l’avait dit un mois avant le départ de la course : ” Plus qu’Hugo Boss, c’est le bateau de Charlie que je regarde de près. On voit comment il a fait attention au moindre détail sur son bateau. Tout a été bien pensé et réfléchi à bord.

Les deux bateaux semblent avoir distancé le paquet de 7 bateaux qui les suivaient depuis le départ. L’Arkea Paprec handicapé par un foil en moins est encore dans le match, tout comme PRB, Banque Populaire et l’étonnant Corum, le bateau de Jean Le Cam et Nicolas Troussel qui est bien dans le match.

En Class40, Louis Duc et Aurélien Ducros sont en tête proches de Kito de Pavant et Achille Nebout qui sont les plus au sud. Mais la course continue de se jouer aussi avec Aymeric Chappelier et Pierre Le boucher, Fabien Delahaye et Sam Goodshild, Ian Lipinski et Adrien Hardy.

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Brest Atlantiques. Vers un départ mardi, réactions des marins

@ Yvan Zedda

Le départ de la Brest Atlantiques a été reporté. Une fenêtre serait possible mardi prochain. Réactions des marins.

Jacques Caraës, directeur de course de Brest Atlantiques : « A partir de samedi, un front très actif passe, avec des vents supérieurs à 45 nœuds fichiers, ça veut dire 50-55 nœuds dans les rafales, et une mer supérieure à 8 mètres dans le Golfe de Gascogne, ce n’est pas un terrain de jeu adapté pour ces bateaux, et pour aucun autre bateau d’ailleurs. La situation est très dégradée, ce qui nous a conduit à reporter ce départ, nous ne sommes pas dans les jeux du cirque, cela aurait été une faute professionnelle de notre part de lancer la course dimanche. Nous regardons désormais avec beaucoup d’attention la situation météo à venir, sachant que ce sont des bateaux qui peuvent « dégolfer » (sortir du Golfe de Gascogne) très vite, en 10-12 heures, nous saisirons la moindre opportunité avec l’accord des skippers. Aujourd’hui, nous entrevoyons une fenêtre pour mardi prochain, que nous étudions avec attention, ensuite la situation sera de nouveau bloquée jusqu’à la fin de la semaine prochaine puisqu’une autre dépression arrive jeudi. »

Emmanuel Bachellerie, directeur général de Brest Ultim Sailing, société organisatrice de Brest Atlantiques : « Nous regardions depuis quatre jours l’évolution météo sur le Golfe de Gascogne, les fichiers se sont affinés jusqu’à ce que nous prenions une décision qui a été entérinée ce matin de reporter le départ de Brest Atlantiques. Le principe est très clair : la sécurité des marins et l’intégrité de leurs bateaux priment sur tout le reste. Ce n’est jamais agréable d’annoncer le report d’un départ, nous allons désormais tout faire pour prendre la première fenêtre disponible. »


Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) : « Ce report est complètement normal. C’est une question d’humilité que nous devons avoir en tant que marins, nous devons même montrer l’exemple. Dans une situation pareille, on se doit de dire qu’il ne faut pas y aller. Cette décision a été accueillie par les marins de façon collégiale, il n’y a pas de gros bras dans ces cas-là, nous sommes un sport qui a une certaine maturité, on ne joue pas face à la nature. »

Yves Le Blévec (Actual Leader) : « Ce report est évident, on voyait le coup venir depuis une semaine, il n’y a rien de surprenant, la question de partir ne s’est pas posée, on ne peut même pas sortir du Goulet de Brest dans ces conditions. »

Gwénolé Gahinet (Trimaran Macif) : « La décision a été unanime. Il y a une sacrée tempête qui passe ce week-end, ça paraissait évident de ne pas partir dimanche. Rien que les manœuvres de port dans des rafales à 40 nœuds sont très compliquées, ce n’était donc pas raisonnable de partir. Ensuite, il y a la mer qui complique tout. Nous allons prendre le premier créneau qui se présente la semaine prochaine. Nous avons quatre bateaux qui ont à peu près la même vitesse, je pense que nous allons arriver à trouver un créneau pour quitter le Golfe de Gascogne rapidement, on ne va pas rester là un mois. »

Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) : « Ce n’est pas qu’on ne peut pas affronter ces conditions, mais c’est toujours compliqué de les affronter dès le début, près des côtes, dans un endroit où la mer est souvent très mauvaise. Et si on a un problème, on engage des secours, donc les vies des sauveteurs. Par rapport à la classe, je pense que c’est plus intelligent de ne pas aller mettre les bateaux en danger, on a tous la Route du Rhum en tête, la flotte est encore jeune, on ne va pas faire n’importe quoi. Cette décision a fait l’unanimité, personne n’a dit qu’il avait envie d’y aller. »

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Brest Atlantiques. Départ reporté

@ Alexis Courcoux

Les 4 ultimes devront patienter. Confrontés à des conditions météo tempétueuses, les organisateurs de Brest Atlantiques ont décidé de reporter le départ, initialement prévu dimanche 3 novembre à 13h02. Une sage décision pour éviter de possible casses alors que la Route du Rhum avait durement éprouvé la flotte.

Après avoir étudié l’évolution de la situation météo depuis plusieurs jours, les organisateurs de Brest Atlantiques, en accord avec les marins et les armateurs, ont décidé d’officialiser ce jeudi le report du départ de Brest Atlantiques, initialement prévu dimanche 3 novembre à 13h02. « Un fort coup de vent est attendu à partir de vendredi soir et jusqu’à dimanche après-midi, générant une mer très formée dans le Golfe de Gascogne avec des creux de 8 mètres, il n’était pas raisonnable de lancer les « Ultim » dans ces conditions », indique le directeur de course Jacques Caraës.

Directeur général de Brest Ultim Sailing, société organisatrice de Brest Atlantiques, Emmanuel Bachellerie ajoute : « C’est évidemment un regret d’être contraints de reporter le départ, pour les collectivités territoriales, pour les armateurs, pour le public et surtout pour les marins qui se préparaient à partir, mais il n’était pas possible de faire autrement, c’est le lot de notre sport. Prendre le maximum de précautions pour la sécurité des marins et l’intégrité des bateaux est la priorité absolue ».
Maire de Brest et Président de Brest Métropole, François Cuillandre, tenu informé de l’évolution de la situation météo depuis le début de la semaine, se montre totalement solidaire avec cette décision de reporter le départ : « Il n’y avait pas d’autres possibilités et il était bien évidemment totalement exclu de faire courir le moindre risque aux marins et à leurs bateaux. L’affluence sur le village depuis son ouverture samedi dernier illustre une fois de plus le lien très fort qui unit les Brestoises et les Brestois à la course au large et à la performance sportive nautique. Je suis persuadé qu’ils seront présents en nombre pour encourager les skippers le jour du départ de Brest Atlantiques ».
La date de ce départ sera annoncée dès que possible par les organisateurs, qui suivent de très près l’évolution de la situation météo : « La première fenêtre disponible sera prise », conclut Emmanuel Bachellerie.

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L’Italien Marco Gradoni, 15 ans, sacré « Rolex Sailor of the Year 2019 »

L’Italien Marco Gradoni est devenu à 15 ans le plus jeune marin récompensé du prix « Rolex Sailor of the Year 2019 » ce mardi 29 octobre lors de la Cérémonie des World Sailing Awards aux Bermudes. La Danoise Anne-Marie Rindom a reçu la récompense féminine après une saison 2019 couronnée de succès.

Gradoni, à 15 ans, a été élu « Rolex Sailor of the Year 2019 » grâce à ses performances exceptionnelles en Optimist. Cette année, le jeune Italien a remporté son 3e titre mondial consécutif dans cette série, un exploit inédit et impressionnant. Gradoni a dominé sa catégorie d’âge, remportant depuis Septembre 2018, toutes les régates auxquelles il s’était inscrit, tout simplement. 14 médailles d’or d’affilées dans des flottes dépassant parfois les 400 bateaux sur l’eau !

Dans une autre série au niveau très dense, le Laser Radial, la Danoise Anne-Marie Rindom a également dominé son sujet cette saison, avec en point d’orgue le titre de Championne d’Europe et le titre de Championne du Monde. Tout au long de 2019, elle a remporté des médailles d’or lors de quatre événements prestigieux. Avant de décrocher l’or au Championnat du monde 2019 au Japon, Rindom a remporté l’or au Trofeo S.A.R. Princesa Sofia Regatta à Palma de Majorque, en Espagne. Elle a ensuite dominé le classement à sa deuxième épreuve consécutive après avoir remporté la victoire dans des conditions de vent faibles et difficiles lors l’étape de la Coupe du Monde à Gênes, en Italie. Quelques semaines plus tard, elle a réussi le doublé en remportant le titre de champion d’Europe à Porto, au Portugal. Désormais numéro 1 mondiale, elle sera l’une des grandes favorites pour l’or olympique l’été prochain aux JO de Tokyo 2020

3 marins Français étaient nommés au titre de « Rolex Sailor of the Year », Delphine Cousin chez les Femmes, et Antoine Albeau et Francis Joyon chez les Hommes.

Parallèlement aux récompenses des Rolex World Sailors of the Year, le F50, le support supersonique du circuit SailGP a reçu le prix du Bateau de l’Année, tandis que « Wizard » a remporté le prix de l’Equipe de l’Année après ses succès en course au large et notamment sur la Rolex Fastnet Race.

La Royal Yachting Association reçu le prix du Développement Durable grâce à « The Green Blue » un programme de sensibilisation à la protection de l’environnement.

Le trophée Beppe Croce a été attribué à titre posthume à Jeff Martin, qui a consacré sa vie à la voile grâce à son implication dans la classe Laser. Le Prix du Président pour le Développement a été attribué à Oman Sail pour la croissance de la voile dans leur pays et leur région.

Ils ont dit :

Marco Gradoni : « C’est un rêve devenu réalité que d’être ici aux Bermudes avec les meilleurs marins du monde. C’est quelque chose de vraiment incroyable pour moi. De faire partie du palmarès, au côté de tous ces noms prestigieux, c’est incroyable, mais je sais que je dois rester concentré sur mes objectifs, car c’est important. Je suis très ému, car c’est un rêve qui se réalise, c’est un tel honneur pour moi. Depuis 2017, j’ai beaucoup travaillé pour être au meilleur niveau. Chaque jour, je pensais à ce que je devais améliorer, étudier et j’essayais de faire les choses du mieux possible pour que cela fonctionne. Je voudrais remercier ma mère pour son soutien. »

Anne-Marie Rindom : « Devenir la « Rolex World Sailor of Year » et rejoindre une liste de légendes est vraiment incroyable. Je suis ravi de figurer sur ce palmarès et c’est un grand honneur pour moi. J’étais déjà très heureuse d’être nommée et de pouvoir être ici ce soir, mais de gagner, c’est incroyable. Cette année a été la meilleure de ma carrière jusqu’à présent, donc je suis très heureux de la façon dont les choses se déroulent. »

Plus d’infos : https://www.sailing.org/

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Mini-Transat. Départ ce samedi de la deuxième étape

Prologue de l'escale à Las Palmas de Gran Canaria

Les 83 marins encore en course après la première étape de la Mini-Transat vont pouvoir repartir ce samedi. Ils croiseront peut-être les bateaux de la Transat Jacques Vabre à leur départ. C’est dans trois jours, samedi 2 novembre à 15h08 (heure française) que sera donné le départ de la deuxième étape de la Mini-Transat La Boulangère, 2700 milles entre Las Palmas de Gran Canaria et Le Marin (Martinique). Ce coup d’envoi marquera la fin de l’escale canarienne pour les 83 marins solitaires ayant bouclé le premier acte au départ de La Rochelle. Retour chez soi, tourisme aux Canaries, repos, check du bateau, bricolage, réparations de dernière minute : chacun s’est occupé à sa manière.

Initialement prévu à 13h08 (heure française), le départ de la deuxième étape a été repoussé de deux heures pour des raisons logistiques. Remorquer les Minis depuis le port prend notamment beaucoup de temps. La zone de départ se situera devant la vieille ville de Las Palmas de Gran Canaria (quartier de San Cristobal). C’est donc à 15h08 (heure française) que les concurrents s’élanceront pour le gros morceau de leur aventure transatlantique.

Depuis leur arrivée à Las Palmas de Gran Canaria, les 83 marins encore en course à l’issue de la première étape ont occupé leur temps de différentes manières. Certains sont rentrés chez eux pour récupérer en famille et/ou reprendre une « activité normale », car nombreux sont les Ministes à avoir une activité professionnelle en plus de s’engager dans la Mini-Transat.

De nombreux skippers sont restés aux Canaries. Certains ont eu un programme essentiellement axé sur le repos et la découverte, même s’il a bien entendu fallu réparer des casses mineures et faire une grande vérification des différents éléments des bateaux. Parmi ces marins « privilégiés », on trouve Christophe Brière. « J’ai pu visiter d’autres îles comme La Palma, la plus à l’Ouest des Canaries. C’est appréciable de faire un break car on vit Mini, on respire Mini, on danse Mini, on chante Mini, on dort Mini ! », dit-il. Simon Tranvouez a également pris le temps de découvrir les alentours. « J’ai pu partir cinq-six jours à Lanzarote avant de préparer la deuxième étape. C’était assez cool, je me sens bien en forme pour repartir samedi », se réjouit-il.

Régler les soucis d’énergie
Nombreux sont les marins à avoir subi des problèmes d’électricité car ils avaient opté pour des solutions 100 % solaires qui ne se sont pas révélées aussi efficaces que prévu. Plusieurs marins ont profité de l’escale pour mettre en place une deuxième source de production d’énergie (piles à combustible ou hydro générateurs). L’un des cas les plus emblématiques a été celui de Violette Dorange, qui a vécu un premier acte très compliqué. « Je n’ai quasiment pas dormi entre La Rochelle et Las Palmas de Gran Canaria à cause de ces problèmes d’électricité », raconte-t-elle. « J’étais en tout solaire avec quatre panneaux de 100 watts. Les systèmes qui relient les panneaux solaires entre eux ont été mal faits, un régulateur ne marchait pas bien… Je suis repartie de zéro, j’ai tout refait et j’ai installé un hydro générateur en plus. Je n’ai pas envie de revivre les mêmes galères ! »

Mésaventures de dernière minutes
En vérifiant de fond en comble leurs bateaux, les marins ont parfois quelques surprises, à l’instar de Damien Garnier. « Hier j’ai découvert en montant au mât que mon capelage de bastaque était cassé », explique-t-il. « C’est un mal pour un bien car si j’étais parti sans détecter cela j’aurais peut-être tenu trois jours avant de démâter… Je n’ai pas retrouvé la pièce mais je fais tout de même une réparation qui devrait bien tenir. Axel Tréhin (vainqueur de la première étape en proto, ndr) me donne un coup de main pour m’expliquer et réparer avec moi. Je suis rassuré, je serai au départ de Las Palmas, et à l’arrivée au Marin ! »

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Transat Jacques Vabre. Kevin Escoffier et Nicolas Lunven au taquet

PORT LA FORET, FRANCE - JULY 30: French skipper Kevin Escoffier and co-skipper Nicolas Lunven are training on their Imoca PRB prior to the Transat Jacques Vabre, off Port La Foret, France, on July 30, 2019. (Photo by Yann Riou/polaRYSE/PRB)

Kevin Escoffier et Nicolas Lunven mènent parfaitement leur PRB depuis le début de la course et font quasiment jeu égale avec Charal et Apivia.
Après les réparations effectuées sur le dessalinisateur et le moteur, on sent que Kevin Escoffier et Nicolas Lunven naviguent plus libérés. Hier, les deux hommes ont choisi de passer entre le DST du Cap Finisterre et la côte espagnole, une route qui leur a permis de croiser devant le reste du paquet du Sud. Kevin et Nicolas se retrouvent ce matin aux commandes de la meute. « Nous avions regardé pour passer à l’extérieur mais on perdait du terrain. Nous pensions vraiment que c’était la meilleure route même si cette voie entrainait plus de manœuvres. Et d’ailleurs d’autres l’ont pensé aussi comme Nicolas Troussel ou Damien Seguin. A l’extérieur, cela semblait plus favorable aux foilers. Face aux bateaux nouvelles générations et même si nous sommes équipés nous aussi de foils, nous devons faire parfois le choix de trajectoires plus tendues des bateaux à dérives. Les foilers nouvelle génération peuvent rallonger la route, pour nous ce n’est pas toujours le cas. Nous n’avons pas toujours le gain suffisant en vitesse. Donc il faut savoir alterner entre ces deux philosophies et c’est ce que nous avons fait hier » analyse Kevin Escoffier ce matin alors que Nicolas Lunven engrange du repos, juste à côté de lui à la bannette.
Après une nuit encore tonique avec le passage d’un petit front avec 27-28 nœuds établis pendant deux heures, le duo espère rencontrer dans l’après-midi des vents plus calmes ; l’occasion d’effectuer un premier gros check du bateau après les conditions de navigation exigeantes du début de course. Kevin et Nicolas en profiteront aussi pour sécher un peu PRB car l’humidité est partout depuis le coup d’envoi au Havre. Les routes des monocoques du groupe Sud convergent et pourraient même s’aligner dans les prochaines heures. « On va chercher un point de passage le long de l’anticyclone. Tout le monde va viser le même point. Le vent va mollir. Il va falloir être dessus en termes de vitesse » explique Kevin. Dès que Nicolas ouvrira les yeux, ce sera à lui d’aller se reposer un peu. Les deux hommes sont désormais bien installés dans la course.

Kevin Escoffier ce matin à 9h00 :
« Ça ne va pas trop mal à bord de PRB. Nous avons eu une grosse nuit avec plus de vent que prévu au passage d’un petit front. Nous, on a choisi de gagner un peu plus dans le Sud avant d’aller le chercher. Les autres ont fait plus d’Ouest. On a eu 27-28 nœuds établis pendant deux heures avant le front. Dès que l’on a viré, le vent a molli. C’est encore humide et gris, on n’a pas vraiment de soleil. On avance dans 17 nœuds de Sud-Ouest. On progresse à la vitesse du vent. On a réussi à bien naviguer après les premières 36 heures de course où j’ai passé du temps à bricoler. Désormais, nous sommes bien dans le rythme. On a même pris notre troisième repas chaud. C’est cool d’être en tête mais on n’a pas sauté de joie non plus (rires). On fait notre route sans trop se soucier de cela. On veut juste naviguer propre. Nous n’avons pas très bien navigué la première nuit. Nous avons voulu être trop conservateur. On a voulu naviguer simple mais à naviguer simple, nous n’avons pas été assez performants. Jamais content quoi ! (rires) »

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Transat Jacques Vabre. Ralentissement à venir au sud

UNSPECIFIED - SEPTEMBER 19: French skippers Charlie Dalin and Yann Elies are sailing on the Imoca Apivia, prior to the Transat Jacques Vabre, on September 19, 2019. (Photo by Maxime Horlaville/Disobey/Apivia)

Si une grande partie de la flotte est partie vers le sud avec une route le long du Portugal, certains ont fait le choix de l’ouest. deux routes possibles envisagées dès le départ au Havre. Difficile de dire qui a raison pour l’instant avec le ralentissement attendu au large du Portugal qui pourrait permette aux tenant de la route ouest de revenir d’ici 24-48h.

Emmenés par le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP, les Sudistes, actuellement le long du Portugal, partent à la rencontre d’une dorsale, c’est-à-dire une zone où le vent est très faible. Sérieux coup de frein ou léger ralentissement ? Ce sera la surprise du chef. Du côté des cow-boys de l’ouest, on s’attend à se faire secouer dans la dépression mais à filer bon train vers le sud dès vendredi. En mer, ce mercredi, la concentration et la récupération sont les mots d’ordre. Les 54 équipages (4 abandons en Class40 et un Imoca MACSF en stand-by) s’observent attentivement. Au classement de 16h, Aïna Enfance & Avenir (Class40), PRB (Imoca) et Solidaires En Peloton – ARSEP ouvrent la longue route vers le Brésil…

Class40 : A cheval sur les bascules
Les conditions de navigations sont techniques dans le golfe de Gascogne pour les 23 équipages encore en course. Le vent pour 12-15 nœuds varie en force et en direction, la mer est hachée, les étraves tapent… Heureusement que le soleil fait de temps à autre une apparition histoire de sécher un peu les skippers et leurs bateaux. « La mer n’est pas propice à faire la vitesse, c’est un peu casse-bateau. On reste groupé parce qu’on n’a pas le choix des bords, on suit les bascules du vent. On fait du sud quand on peut en faire, sinon on fait de l’ouest dans les bascules pour garder la vitesse » expliquait parfaitement Fabien Delahaye (Leyton) à la vacation ce midi, actuellement à 5 milles du binôme de tête Chappellier/Leboucher sur Aïna Enfance & Avenir. Décalé dans l’Est à titiller les plus vieux Imoca de la flotte, Made in Midi en troisième position depuis ce matin fait un superbe début de course sur un Class40 qu’il a loué en dernière minute à Jean Galfione, son bateau ayant démâté : « On a aucun problème sur le bateau, on a été assez prudent la première journée car le bateau on ne le connait pas finalement. On est satisfait et surpris d’être si bien classé ! Mais on ne se fait pas d’illusions. Le bateau n’est pas très performant au portant ». Pour tous, ce sera du près jusqu’à Madère avant les grandes glissades dans les alizés. Des conditions exigeantes qui n’empêchent pas d’incroyables matches sur les 160 milles du premier au dernier Class40 Terre Exotique.

Multi50 : Ca freine au cap Saint-Vincent !
En tête depuis le départ dimanche dernier, le tandem Vauchel-Camus/Duthil commence à ralentir alors qu’il double le cap Saint-Vincent. Sur Groupe GCA – Mille et un sourires et Primonial, on se lèchent les babines à l’idée de réduire la distance. 10 milles ont déjà été rattrapés depuis ce matin. Toujours ça de pris ! Dans cette dorsale bien installée sur Madère jusqu’à Gibraltar, les Multi50 vont-ils être arrêtés, peut-on imaginer un nouveau départ ? Ces machines accélèrent aussi vite qu’elles s’arrêtent, tout va dépendre de ce qu’il y a réellement dans cette bulle de petits airs. Autant dire que sur le bateau bleu, les deux skippers se sont reposés pour attaquer et profiter du moindre souffle d’air.

Imoca : Apivia/PRB : la bataille de deux générations
PRB tient tête aux Imoca volants de toute dernière génération dans cette descente au près le long des côtes portugaises. Kevin Escoffier et Nicolas Lunven résistent face aux accrocheurs Charlie Dalin et Yann Eliès, mais savent bien que dès qu’ils attraperont les alizés, les choses vont peut-être se corser. A dix milles de la tête de flotte, Charal joue des cornes avec Initiatives Cœur et Banque Populaire : les trois équipages se tiennent en 1,5 mille. Gros match également en approche de Lisbonne entre Corum L’Epargne, Arkea-Paprec et Groupe Apicil. Ca promet pour la suite, la dorsale pourrait bien être le juge de paix pour les sudistes. A l’ouest, on tente sa chance et le jeu en vaut bien la chandelle : « La prévision d’ensemble et les différents modèles nous ont fait estimer qu’il y avait un gain possible dans l’ouest. Malizia est un bateau très fiable qui nous donne toute confiance. L’état de la mer n’était pas une variable dans notre choix. » confiait Boris Hermann ce midi. D’après lui, les routages disent qu’ils arriveraient avant les sudistes. « En théorie ! » précise le skipper de Malizia II – Yacht Club de Monaco. Un seul cavalier solitaire dans sa route : Advens for Cybersecurity qui pointe maintenant son étrave vers l’ouest alors qu’il navigue à la latitude du cap Finisterre. Thomas Ruyant et Antoine Koch, remontés comme des pendules après leur stop de 4 heures à Cherbourg, et après une belle remontée d’une partie de la flotte des Imoca, vont sans doute tenter leur chance, plutôt que de suivre de loin la troupe des sudistes…

Rappel
4 abandons en Class40 : Lamotte-Module Création, SOS Méditerranée, Kiho, Beijaflore
Arrêt au stand : MACSF (Imoca) à Brest puis Lorient depuis ce mercredi.

Classement 30/10/19 – 16h00
Class40
1 – Aïna Enfance & Avenir
2 – Leyton
3 – Made in Midi

Multi50
1 – Solidaires En Peloton – ARSEP
2 – GROUPE GCA – MILLE ET UN SOURIRES
3 – PRIMONIAL

Imoca
1 – PRB
2 – Apivia
3 – Charal

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Transat Jacques Vabre. Damien Seguin : « Le meilleur est à venir »

skippers Damien Seguin and Yoann Richomme are sailing on the Imoca Groupe Apicil, prior to the Transat Jacques Vabre, on August 9, 2019. (Photo by Jacques Vapillon)

Damien Seguin et Yoann Richomme font un très beau début de course au contact des leaders. 9e au classement général, ils progressent au travers le long des côtes portugaises dans des conditions météos plutôt maniables : 12-14 nœuds de vent, mer assez plate. Les deux skippers profitent de ces heures plus calmes pour se reposer et faire le plein d’énergie après une nuit intense. « Nous sommes contents de notre position. Nous nous sommes battus pour être là. Comme les conditions sont un peu plus cool, nous en profitons pour dormir car nous étions pas mal fatigués. C’était assez intense. Nous n’avons pas réussi à avancer aussi bien que ce que nous aurions voulu cette nuit car les conditions étaient complexes. Pour l’instant, nous avons le sentiment d’avoir fait les bons choix. Nous sommes dans le bon paquet et nous allons continuer de nous battre. » confie Damien au téléphone cet après-midi.

« Il va falloir être vigilants »

Il est vrai que ce n’est pas le moment de relâcher la pression car même si les prochaines heures de course s’annoncent plus souples que celles rencontrées jusque-là, elles vont nécessiter une grande concentration pour apprivoiser un vent capricieux. L’enjeu à bord de Groupe APICIL sera donc d’éviter au maximum les zones sans vent avant d’entamer les belles glissades dans les alizés qui devraient intervenir d’ici deux jours. « Nous allons arriver dans des moments où le vent va être plus mou. Il va falloir être vigilant. On va jouer sur d’autres qualités maintenant. Les alizés ne sont pas là avant deux jours, je pense. Nous restons le long du Portugal pour le moment pour passer une bulle située dans notre ouest et où il n’y a pas de vent. C’est pour cela que tous ceux qui ont pris cette trajectoire ont une route un peu convergente plutôt vers la côte. Il y a un passage avec un peu de vent. Ensuite, on enverra le spi et il faudra tricoter pour aller chercher les alizés profonds le long des côtes africaines vers les Canaries. » explique Damien.

Auteur d’un beau début de course, le duo sait que la bataille ne fait que commencer. Un scénario qui ravit les deux principaux intéressés. « Il y a une belle bagarre. Il y a Corum pas très loin. Banque Populaire n’est pas très loin non plus. Nous sommes dans le groupe des personnes avec qui nous voulions être. Il y a des options qui se sont dessinées, très franches. Certains bateaux partent dans l’Ouest. D’autres qui ne savaient pas trop quoi faire se sont recalés derrière. Ils ont déjà beaucoup de retard. Ça va être intéressant. A à nous de ne pas lâcher le groupe avec lequel nous sommes. Le meilleur est à venir. »

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