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Vendée Globe. Rester dans le rythme !

Photo envoyée depuis le bateau La Fabrique pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 3 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Alan Roura) Time For Oceans, skipper Stephane Le Diraison (FRA) en vue

Charlie Dalin est toujours aux commandes ce Vendée Globe affichant une belle sérénité. Louis Burton sur Bureau Vallée II se voit pousser des ailes et entend bien lui contester sa place avec Thomas Ruyant. Derrière un joli paquet navigue de concert comme une cours entourant le Roi Jean. Il faut rester dans le rythme avant de se faire dépasser par le front.

La configuration d’avoir une flotte de 10-12 bateaux en tête regroupés au Cap de Bonne Espérance est assez inédite. Il n’y a pas eu de folle échappée devant mais une avance solide de moins de 400 milles. La course par élimination commence maintenant. Le skipper doit savoir aller vite mais pas trop. Un dosage subtil mais pas simple. Trois bateaux ont pour le moment quittés la piste. Alex Thomson arrive au Cap, alors qu’Itniatives Coeur et Arkea-Paprec sont au ralenti.

Derrière Isabelle Joshke (MACSF), Maxime Sorel (V&B Mayenne) tente de recoller mais avec difficulté dépassé par le front tout comme Stéphane le Diraison (Time For Ovcans) et Alan Roura sur La Fabrique. Le deuxième groupe est plus étiré. Armel Tripon sur L’Occitane en Provence devrait en prendre la tête et longer la Zone d’exclusion des Glaces. A 1700 milles du leader, son retard devrait malheureusement à nouveau augmenter.

Benjamin Dutreux

Prendre du Sud sans exagération…

Pour les leaders, le cap de Bonne Espérance est déjà loin dans le tableau arrière et devant l’étrave, il n’y a que désolation jusqu’au Sud des îles du Sud de la Nouvelle-Zélande, du côté de Campbell ou d’Auckland. Sur la route, l’archipel des Kerguelen, et plus au Nord Saint-Paul et Amsterdam, des confettis au milieu de l’immensité océanique… Pas vraiment de quoi flâner si ce n’est pour croiser le chemin du Nivôse, la frégate de la Marine Nationale qui sillonne ces mers australes autour des TAAF où la pêche est parfois miraculeuse. Le navire devrait tenter de récupérer Kevin Escoffier à bord de Yes We Cam!, si les conditions le permettent.

Ce qui n’est pas évident car l’océan Indien s’est réveillé de mauvaise humeur depuis que les deux dépressions australes ont fusionné pour former une perturbation de près de 2 000 milles de diamètre, s’étendant du cap de Bonne-Espérance jusqu’à l’Est de l’île Heard, couvrant les Quarantièmes Rugissants jusqu’aux Soixantièmes ! Une sorte de monstre météorologique qui a vocation à se déliter sur place avant de se réactiver sous l’influence d’une nouvelle dépression, phénix des mers du Sud…

Et c’est dans ces conditions que les leaders naviguent, Charlie Dalin (Apivia) plutôt le long du 40° Sud dans un flux de secteur Sud-Ouest puissant sur une mer encore très agitée, tandis que Louis Burton (Bureau Vallée 2) a choisi une trajectoire plus méridionale, plus « engagée » aussi, plus animée avec près de trente nœuds de brise sur des vagues de six mètres, le long du 42° Sud. Leurs routes devraient converger après le passage de l’archipel de Crozet, situé à l’intérieur de la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) relevée en raison de la présence d’icebergs décelés par CLS en collaboration avec le CNES. Bref, le champ tactique va être un peu plus ouvert une fois passé le 51° Est, mais il est fort probable que les solitaires de tête ne plongent pas si Sud vers les Kerguelen, pour éviter les souffles malveillants qui règnent autour de l’archipel.

Un Indien pas très pacifique

L’entrée dans l’océan Indien n’a pas été simple : après la récupération de Kevin Escoffier par Jean Le Cam (avec la participation de Yannick Bestaven, de Boris Herrmann et de Sébastien Simon), « passager clandestin » qui pourrait être débarqué sur la frégate de surveillance des pêches, le Nivôse, en route entre les Kerguelen et l’archipel de Crozet, Sébastien Simon (ARKEA-PAPREC) a touché un objet flottant non identifié qui a profondément impacté son foil, tandis que Sam Davies (Initiatives Cœur) a vu sa quille bouger suite à un choc violent. Les deux solitaires font route vers le Nord pour tenter de trouver une mer plus paisible près des côtes sud-africaines, dans l’espoir de réparer sans faire escale. Quant à Alex Thomson (HUGO BOSS), il devrait atteindre Cape Town ce vendredi matin et annoncer officiellement son abandon.

Quant à celles et ceux qui ne baignent pas encore dans les affres nauséabondes d’une immensité marine au-delà du cap de Bonne-Espérance, ce n’est pas l’extase ! L’anticyclone de Sainte-Hélène fait encore des siennes, se repliant sur lui-même avant de s’expandre sous la corne africaine, ralentissant le duo Alan Roura (La Fabrique) – Stéphane Le Diraison (Time for Oceans), freinant le retour dans le match d’Armel Tripon (L’Occitane en Provence), d’Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle) et de Manuel Cousin (Groupe Sétin)…

Pendant ce temps, Fabrice Amedeo (Newrest-Art & Fenêtres) voit sa progression stoppée net comme un moustique sur un pare-brise et le retour du groupe qu’il a quitté quelques jours auparavant mené par Alexia Barrier (TSE-4myplanet) et Miranda Merron (Campagne de France). Bref quand les premiers alignent des moyennes à plus de 400 milles quotidiens, le dernier Jérémie Beyou (Charal) peine à cumuler plus de 250 milles par jour : l’écart de la flotte ne fait que se creuser avec déjà plus de 3 500 milles de différentiel ! Même l’espoir est gris en ce prélude au « Black Friday »…

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Vendée Globe. Images du bord J25

La course dans la course entre Alan Roura et Stéphane Le Diraison. Le Sud décrit par Charlie Dalin. Ca bombarbe pour Clarisse.

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Trophée Jules Verne. 48 heures décisives, un pas l’un après l’autre avec Mike Horn

Thomas Coville était en live. Les 48 heures prochaines s’annoncent décisives pour battre le record annonce Thomas. Mike Horn parrain du bateau était également en direct. L’occasion de rappeler le principe du pas l’un après l’autre qui lui est cher.

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Ultime. Le Maxi Banque Populaire XI prend forme

Le Team Banque Populaire avance sur le chantier de son Maxi Banque Populaire XI qui devrait être mis à l’eau au printemps 2021. Son skipper Armel Le Cleac’h, le directeur du Team Ronan Lucas et le responsable du bureau d’étude Gautier Levisse en dévoilent plus plus.

Le travail a débuté en janvier 2019. « Avant de définir sa géométrie, nous avons commencé par réaliser une sorte de livre blanc de Banque Populaire IX qui suite à une casse avait chaviré à la Route du Rhum 2018 », explique Gautier Levisse, responsable du bureau d’études. Le nouveau maxi trimaran, signé par le cabinet d’architectes VPLP et dont le graphisme a été pensé par Jean-Baptiste Epron, innove à l’instar de ses plans porteurs et de ses , deux fois et demi plus grands. Le bureau d’études du Team Banque Populaire, lui, s’est attelé à concevoir en interne et sur place « la majorité des systèmes jusqu’aux aménagements intérieurs ».

Chaque aspect de ce chantier titanesque nécessite des heures de travail et de réflexion. Gautier l’atteste : « rien que pour les deux flotteurs, la coque centrale et les bras de liaison, dix-huit mois de construction ont été nécessaires ! » Pour assembler ce géant des mers, les compétences à réunir sont pléthoriques. Spécialistes du composite, maître-voiliers, motoristes, hydrauliciens, accastilleurs – chaque fournisseur, intervenant extérieur et chaque membre du Team s’investit sans compter.

La fiabilité au cœur de la réflexion

Au fil des mois, le trimaran a bien grandi. Ainsi, les deux flotteurs sont peints et à poste, la coque centrale, les bras et la d’écoute ont été assemblés. Les meubles de winches sont posés, la casquette et les carénages ont été livrés, tout comme les premiers safrans et la . Les , spectaculaires, sont toujours en cours de fabrication et le mât s’apprête bientôt à être accastillé. En plus de la performance, la fiabilité est au cœur de la réflexion.

« Pour renforcer au maximum Banque Populaire XI, nous sommes l’une des rares équipes à systématiquement exiger une double vérification par un deuxième cabinet d’experts pour les calculs de structure, précise ainsi Ronan Lucas à la tête du Team Banque Populaire. « On a décidé d’accroitre les processus. Sur le bras avant, il y a par exemple un caisson reprenant toutes les charges et efforts au cas où le carénage casserait suite à la rencontre fortuite avec un OFNI. Nous avons également disposé de la fibre optique partout, notamment dans les carénages. On a amélioré la visibilité à l’avant grâce à des caméras et un système de détection en tête de mât et devant la . Le nouveau trimaran sera plus axé sur le vol mais aussi plus robuste puisqu’il pèsera une tonne de plus que son prédécesseur. »

Armel Le Cléac’h, le nouveau challenge

Il a dû mal à dissimuler son impatience et son enthousiasme. Le visage d’Armel s’éclaire à l’évocation du Maxi Banque Populaire XI avec lequel il effectuera les premières sorties en mer au printemps prochain. Vainqueur de sa troisième Solitaire du Figaro en septembre dernier, le est maintenant focalisé sur la construction du bateau : « Je suis surtout intervenu sur le design du trimaran géant au début avec les architectes, les ingénieurs et le bureau d’études » explique-t-il. « Je passe régulièrement au chantier pour faire le point avec l’équipe sur l’avancement, l’ergonomie, les voiles apportant mon avis mais aussi mes envies. Le reste du temps, j’effectue un travail de préparation physique pour être affûté car les Ultims sont fabuleux mais exigeants ! »

Un programme bien chargé

Dès la mise à l’eau, Armel Le Cléac’h s’apprêtera à multiplier les sorties en mer afin de réaliser tout une série de tests et de validations. « Puis nous partirons pour une tournée dans le sud-ouest et en méditerranée à la rencontre des Banques Populaires régionales, avant de rentrer fin juillet en effectuant un aller-retour Atlantique, sans doute vers les Antilles. C’est le temps indispensable à la mise au point d’un tel engin afin d’être prêt pour la première course de Banque Populaire XI : la Transat Jacques Vabre au départ du Havre, le 24 octobre 2021 » précise le breton.

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Trophée Jules Verne. Le Maxi Edmond de Rothschild à Lorient. Une réparation et cela repart !

2020 12 02 - Retour de Maxi Edmond de Rothschild à Lorient après sa premiere tentative de Trophée Jules Verne de l'hiver 2020-21 - © Eloi Stichelbaut - polaRYSE / Gitana S.A.

Le Maxi Edmond de Rothschild et son équipage sont de retour à Lorient. L’équipe technique est déjà à pied d’œuvre pour démonter et réparer les appendices endommagés afin de permettre aux marins du Gitana Team de repartir dans les plus brefs délais, dès qu’une fenêtre météo propice se présentera. Il n’y a en effet pas de temps à perdre car l’objectif de l’écurie aux cinq flèches demeure intact : s’élancer cet hiver à l’assaut du Trophée Jules Verne.

Le Maxi Edmond de Rothschild a dû faire le grand tour par l’Ouest des Açores avant de pouvoir pointer ses étraves vers la Bretagne, comme l’annonçait Marcel van Triest dès la décision de retour prise vendredi dernier : « Il a fallu faire rapidement le choix pour ne pas perdre trop de temps lors de notre retour qui s’annonçait déjà assez long. Dans 48h, une dépression venant du Nord et s’étalant jusqu’au Nord de Madère, générant 6 à 7 mètres de mer et 50 à 60 nœuds de vent sur sa face Ouest va se mettre en travers de notre route. Ce phénomène va nous imposer un grand détour mais beaucoup plus safe pour le bateau. Notre objectif est de repartir très vite mais pour cela il faut s’avoir être conservateur avec le bateau et les hommes. ».

Charles Caudrelier, qui partage la barre du Maxi Edmond de Rothschild avec Franck Cammas, nous confiait son sentiment ce midi, après une bonne nuit à terre : « L’état d’esprit est positif au sein de l’équipage. Nous avons tapé quelque chose, c’est malheureux mais ça fait partie de l’histoire de la course au large. Le point positif aussi est que le Maxi Edmond de Rothschild n’est pas très abîmé et que les réparations vont être relativement rapides. En mer nous avons noté une nette différence de performance après nos avaries et nous étions handicapés, dans ce sens, le choix a été plutôt simple. Le temps établi par l’équipage d’Idec est dur à aller chercher et le moindre handicap est un vrai problème pour espérer le battre. Cela a bien fait pencher la balance, d’autant que la météo à suivre ne nous paraissait pas excellente et que ça semble se confirmer. Le point très positif aussi de cette première tentative est l’expérience qu’elle nous a permis d’acquérir. Nous manquons toujours de navigations et cette semaine en mode course et convoyage a été très bénéfique car nous ne rencontrons pas des conditions aussi intenses en entraînement. Le bateau va repartir plus fiabilisé et l’équipage plus fort ! Nous avons cette immense opportunité de pouvoir retenter le record et aujourd’hui on pense particulièrement à nos copains du Vendée Globe qui, eux, n’ont pas cette possibilité. Nous mesurons notre chance, il faut être patient ! »

Les records de vitesse ont la particularité de pouvoir offrir une seconde chance aux équipages qui s’y attaquent ! Une opportunité que saisit aujourd’hui l’écurie armée par Ariane et Benjamin de Rothschild en revenant à sa base technique pour réparer et repartir avec un bateau à 100 % de son potentiel. Ce jeudi matin, l’ensemble de l’équipe technique était mobilisé pour démonter les pièces qui devaient l’être. Selon les premiers diagnostics, le dernier-né des Gitana devrait être immobilisé une bonne semaine avant de pouvoir retourner sur l’eau pour une navigation de remise en route : « Nous travaillons sur les réparations à apporter depuis que le bateau a fait demi-tour. Donc ce matin, tout le monde savait ce qu’il avait à faire et les démontages et checks habituels de la structure ont pu démarrer très vite. Les jobs listes sont claires mais il y a des temps de réparation incompressibles si nous voulons bien faire les choses ; des temps de collage et de séchage sur le foil notamment », précisait le directeur technique, Pierre Tissier.

Dès à présent, parallèlement aux travaux engagés par l’équipe technique, la cellule météo du Gitana Team a repris ses observations de fenêtre. Car une fois le Maxi Edmond de Rothschild réparé, il faudra à nouveau attendre et saisir le bon créneau météo pour s’attaquer aux 40 jours 23 heures et 30 minutes du Trophée Jules Verne ; le temps établi par Francis Joyon et ses hommes en 2017.

Rappel des faits et des avaries

25 novembre 3h26 – La décision de passer en code vert pour partir est effective la veille peu avant 21h. À Lorient, tout s’enchaîne très rapidement et déjà le dernier-né des Gitana fait route à plus de 40 nœuds vers la ligne et l’île d’Ouessant. L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild souhaite profiter d’un passage de front et d’un flux de nord-ouest pour s’élancer sur le Trophée Jules Verne. Il est 3h26 très précisément quand le duo Cammas-Caudrelier et ses hommes enclenchent le chrono et laissent le phare du Créac’h dans le sillage de leur géant volant de 32 mètres.

26 novembre 15h – Jeudi après-midi alors qu’il glissait au portant à plus de 30 nœuds entre les Açores et Madère, le Maxi Edmond de Rothschild percute un OFNI (Objet Flottant Non Identifié). Le choc est violent et ralentit tout de suite le géant de 32 mètres. L’équipage de Franck Cammas et Charles Caudrelier prévient son équipe à terre et démarre les investigations. L’impact, qui est survenu au niveau du safran de flotteur bâbord et plus précisément de son élévateur, a entraîné la casse d’une pièce du système de barre. David Boileau reprend immédiatement sa casquette de boat captain et réalise rapidement la réparation. Après 1h à plus faible allure, le dernier-né des Gitana reprend la route de son record à hautes vitesses. Visuellement la pelle de safran n’est pas abîmée mais l’appendice se révèle dur à manipuler ce qui peut laisser présager un endommagement du système de montée et descente de ce safran bâbord. Pour autant, le contrôle est impossible car la zone située à l’extrémité du flotteur est trop exposée et trop dangereuse pour s’y aventurer. Le Maxi Edmond de Rothschild poursuit sa route vers l’équateur.

27 novembre 10h – Pour ajuster leur trajectoire vers l’équateur, les hommes de Gitana effectuent plusieurs empannages. Lors du deuxième, réalisée dans la matinée, et alors qu’ils naviguent désormais bâbord amure, le quart sur le pont constate que le foil bâbord est également endommagé et les traces que l’équipage découvre ne laissent pas de place aux doutes ; elles sont consécutives à un choc, probablement celui survenu hier après-midi.

27 novembre 22h – Malgré la motivation du bord à aller de l’avant, les échanges sont fournis tout au long de la journée avec Cyril Dardashti, le patron de l’équipe, Pierre Tissier, le directeur technique et Sébastien Sainson, responsable du bureau d’études. Ensemble, ils concluent que l’appendice est réparable en mer mais que l’équipage ne pourra plus l’utiliser au maximum de son potentiel même après réparation. Après consultation de leur routeur météo, Marcel van Triest, et compte tenu de la position du Maxi Edmond de Rothschild, à savoir à moins de 2 000 milles du départ, la décision est prise de faire demi-tour pour rentrer à Lorient afin de réparer et de se remettre en stand-by au plus vite.

2 décembre 20h30 – Cinq jours après avoir interrompu leur tentative de record, les six marins du Maxi Edmond de Rothschild sont de retour à Lorient, accueillis par les membres du Gitana Team prêts à prendre le relais.


Mémo Trophée Jules Verne

Equipage Maxi Edmond de Rothschild :
Franck Cammas et Charles Caudrelier, skippers
David Boileau, régleur N°1
Erwan Israël, barreur régleur
Morgan Lagravière, barreur régleur
Yann Riou, régleur médiaman

Marcel van Triest, routeur météo
Yann Eliès, équipier remplaçant

Record à battre :
40 jours, 23 heure et 30 minutes > Record détenu par Francis Joyon et son équipage (Idec Sport) depuis le 26 janvier 2017.

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Decathlon et les Sauveteurs en Mer s’associent pour promouvoir une meilleure sécurité en mer

Decathlon, par le biais de sa marque de voile Tribord, a fait le choix d’unir son expertise à celle des Sauveteurs en Mer pour promouvoir largement la sécurité auprès des usagers de la mer. Pour les deux entités, le plaisir lié à la pratique d’activités nautiques est indissociable de la connaissance des gestes de prévention pour profiter de la mer en toute sécurité.

A travers ce partenariat, Decathlon et la SNSM souhaitent ainsi sensibiliser les pratiquants de loisirs nautiques à la sécurité en mer : des intérêts et objectifs communs structurés autour de trois axes.

  • Un plan de prévention déployé tout au long de l’année avec la co-écriture de conseils liés à la sécurité en mer pour accompagner au mieux les pratiquants lors de leurs activités nautiques, ainsi que des campagnes et actions de prévention communes prévues pour l’été prochain.
  • La co-conception de produits sécuritaires adaptés aux pratiquants de sports nautiques : les ingénieurs de Tribord et le département R&D / achats de la SNSM travaillent d’ores et déjà au développement d’un premier gilet de sauvetage OFFSHORE avec ses longes, dédié à la pratique exigeante de la voile au large. Innovant dans sa conception, et profitant de l’expertise des sauveteurs en matière d’accidentologie et de sauvetage, ce gilet est le premier d’une saga qui va aller au-delà des normes de sécurité actuelles pour une pratique plus sûre.

« Travailler ensemble à la conception de nouveaux produits permet de s’appuyer sur l’expertise mondialement reconnue de la SNSM, notamment en situation de sauvetage, en complément de notre savoir-faire afin de proposer aux utilisateurs des produits toujours plus techniques, innovants et accessibles ! » précise Guénolé Havard, directeur TRIBORD.

Pour Marc Sauvagnac, directeur général de la SNSM : « Ce co-développement de produit marque la première étape d’un partage très concret d’expérience entre deux acteurs majeurs dans leurs domaines respectifs. C’est une excellente nouvelle pour la sécurité du plus grand nombre en mer ! »

  • Un soutien financier aux Sauveteurs en Mer bénévoles, dont le financement de l’activité repose à 80% sur la générosité du public. Decathlon et Tribord souhaitent accompagner la SNSM dans la recherche de fonds et soutenir les actions de collecte de l’association auprès de ses clients. Ce soutien se concrétisera à la fois en ligne et en magasins, dès le premier semestre 2021 avec des rencontres entre les sauveteurs bénévoles et les clients des magasins Decathlon* durant les vacances d’été prochaines.

Chez Decathlon, les équipes de conception des produits accordent une importance particulière aux risques encourus lors de la pratique de sports nautiques, qu’il s’agisse de la voile, du kayak, du stand up paddle, de la natation ou encore du wakeboard. En 2019, le groupe a créé un “TechCenter”, un service interne constitué d’ingénieurs et de modélistes qui étudie et répond aux enjeux de sécurité des différentes pratiques sportives, notamment autour des questions de flottabilité.

Quant à la SNSM, la question de la sécurité en mer fait partie intégrante de l’ADN de l’association. Les bénévoles sur le terrain constatent que la majeure partie des interventions se font auprès des plaisanciers, une meilleure prise en compte des recommandations en matière de prévention aurait été efficace pour réduire les incidents (port du gilet de sauvetage, localisation exacte, matériel vérifié et en bon état…). En parallèle, les autres activités nautiques se développent de manière importante, informer les pratiquants pour leur donner les bons réflexes, leur permettrait de profiter de la mer en toute sécurité.

« Une même passion pour la mer et le souhait partagé de mieux prévenir les risques a donné lieu à ce rapprochement naturel entre les équipes de la SNSM et de TRIBORD », rappelle donc Marc Sauvagnac, directeur général de la SNSM. Une approche partagée par Guénolé Havard, directeur de TRIBORD qui ajoute que « la sécurité en mer est l’une des priorités de la marque ».

Chez Decathlon, les équipes de conception des produits accordent une importance particulière aux risques encourus lors de la pratique de sports nautiques, qu’il s’agisse de la voile, du kayak, du stand up paddle, de la natation ou encore du wakeboard. En 2019, le groupe a créé un “TechCenter”, un service interne constitué d’ingénieurs et de modélistes qui étudie et répond aux enjeux de sécurité des différentes pratiques sportives, notamment autour des questions de flottabilité.

Quant à la SNSM, la question de la sécurité en mer fait partie intégrante de l’ADN de l’association. Les bénévoles sur le terrain constatent que la majeure partie des interventions se font auprès des plaisanciers, une meilleure prise en compte des recommandations en matière de prévention aurait été efficace pour réduire les incidents (port du gilet de sauvetage, localisation exacte, matériel vérifié et en bon état…). En parallèle, les autres activités nautiques se développent de manière importante, informer les pratiquants pour leur donner les bons réflexes, leur permettrait de profiter de la mer en toute sécurité.

« Une même passion pour la mer et le souhait partagé de mieux prévenir les risques a donné lieu à ce rapprochement naturel entre les équipes de la SNSM et de TRIBORD », rappelle donc Marc Sauvagnac, directeur général de la SNSM. Une approche partagée par Guénolé Havard, directeur de TRIBORD qui ajoute que « la sécurité en mer est l’une des priorités de la marque ».

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Vendée Globe. Giancarlo Pedote : “Mes trois voyages”

Giancarlo Pedote s'entrainant à bord du bateau Prysmian Group, pour le Vendee Globe. (Photo Jean-Marie LIOT / Prysmian Group)

Giancarlo Pedote est le cinquième Italien sur un Vendée Globe. Skipper de Prysmian Group, ex St-Michel Virbac, il réalise une belle course et pointe à la 10e place. Celui qui a terminé 2e de la Mini Transat passé par le Class40 et le Multi50 est aussi diplômé de philosophie. De sa descente de l’Atlantique Sud, il s’interroge sur la signification du voyage en solitaire.

Ses amis français l’appellent Jean-Charles. Et ils sont nombreux à l’avoir côtoyer dans les différentes classes de la course au large. Mini 6.50, Class40, Multi50, Giancarlo Pedote a suivi l’école française de course au large où il a fait ses gammes depuis 2008. Agé de 46 ans, pratiquant la boxe et le full-contact mais diplômé de philosophie, l’italien sait prendre le temps de l’introspection.

Plus de deux semaines se sont écoulées depuis le départ pour ce tour du monde en solo, le 8 novembre dernier. Deux semaines entre ciel et mer, sur l’océan Atlantique. Au cours de ces deux semaines, j’ai rencontré presque tous les systèmes météorologiques : fronts froids, anticyclones, calme sans vent… Juste au cours d’un de ces calmes, j’ai eu l’occasion de réfléchir à ce que je fais… un voyage seul.

Voyager tout seul
J’ai toujours été un voyageur. Le voyage m’a toujours fasciné.
Je me souviens d’une fois, enfant, d’aller chez mon oncle Piero, revenu d’un voyage à travers le Népal, le Sri Lanka, les Maldives. Il avait fait tant de diapositives… J’avais 8 ans et j’ai été fasciné de regarder toutes les photos qu’il avait prises, projetées sur le mur de sa maison. C’était la première fois que je me rendais compte qu’il y avait vraiment différentes civilisations, différentes cultures, couleurs, saveurs, parfums…… un monde différent de celui dans lequel je vis.
Et c’est là, à 8 ans, que j’ai décidé que je serais un voyageur. À 18 ans, l’âge adulte. Je voyage en Tunisie, seul pour des circonstances inattendues. Je suis dans un bus, je regarde par la fenêtre et je me rends compte qu’en réalité voyager seul signifie faire trois voyages.
Les trois voyages
Le premier est un voyage vers l’extérieur : un voyage de découverte, de connaissance et d’exploration d’un nouveau monde. C’est le voyage le plus courant, qui laisse des souvenirs, des inspirations, des histoires à conter…
Le deuxième voyage, celui entrepris uniquement par le voyageur solitaire, pour lequel le seul moyen de communiquer avec les autres est de s’ouvrir aux autres et de faire leur connaissance. C’est un voyage qui permet de grandir, de travailler notre relation au monde.
Et puis il y a le troisième voyage, une introspection. C’est un voyage intérieur. Pendant que vous voyagez dans un bus en ville vous regardez par la fenêtre, le paysage, puis votre reflet sur le verre, puis à l’intérieur de vous-même. Vous regardez votre avenir, votre présent, votre passé.
Voyager seul dans un pays inconnu, refermé sur la routine à laquelle j’étais habitué, m’a permis d’entrer dans une dimension dans laquelle je pouvais enfin m’écouter, dans laquelle je pourrais enfin me demander :
Quels sont mes rêves ?
Quels sont mes souhaits ?
Quelles sont mes peurs
Quelles sont mes angoisses ?
Une belle opportunité d’introspection.

Voyager en solitaire maintenant
Cela fait longtemps. Je regarde les étoiles de l’hémisphère sud au large des côtes du Brésil. Je suis en voyage en solitaire. Un voyage qui, espérons-le, durera près de 3 mois. Je ne prends pas les transports en commun, juste un bateau, l’IMOCA Prysmian Group, “mon petit bateau” de 18 m. Je n’ai pas laissé mon téléphone portable à la maison. En fait, j’en ai amené quatre, mais je parle très peu par satellite avec le monde extérieur et autour de moi il y a tout : la mer et le ciel …Et je suis là.

La possibilité intense de faire une recherche introspective. C’est une opportunité dont je veux profiter pour m’interroger sur la relation avec mes enfants, sur ma vie future, sur ce qui compte vraiment pour moi, quels sont les objectifs importants … Mais j’ai commencé d’une manière complètement différente. Je suis marié, j’ai deux enfants qui m’attendent et qui ont besoin d’entendre leur père. Peut-être que je n’ai même plus ce besoin de me couper complètement du monde : ils en font partie.

Giancarlo

Photo envoyée depuis le bateau Prysmian Group pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 24 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Giancarlo Pedote)
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Vendée Globe. Sébastien Simon face à un cumul d’avaries sur Arkea-Paprec

Sébastien Simon dont le bateau Arkea-Paprec a heurté un ofni fait route vers le Cap. L’un de ses foils est endommagé. Il prend de l’eau via le puit de foil cassé. Il doit faire face également à d’autres avaries sérieuses. On sent le skipper forcément marqué et dépité par ce qui lui arrive alors même qu’il faisait un superbe retour aux avant-postes.

La réparation de son puits de foil n’a pas l’air simple à faire, sans compter qu’il a découvert une cloison endommagée sous son cockpit.

Je suis dégouté, dépité. Je ne sais pas quoi dire. J’ai envie de continuer ce tour du monde. Je ne pense pas mériter cela. C’est une injustice incroyable. Le foil est endommagé, la structure n’est pas cassée mais je ne peux pas utiliser le foil tel quel. Le puits de foil est cassé dans la cale basse et fait une entrée d’eau. Le seul moyen de réparer cela est de découper le foil en morceaux parce qu’il pèse 300 kgs et ensuite d’aller réparer le bateau en bouchant le puits de foil par l’intérieur et l’extérieur. Pour cela il me faut des conditions de mer stable. Ce qui n’est pas le cas actuellement ni dans les 24h à venir. Je suis obligé de me rapprocher de la terre. En plus, comme les merdes n’arrivent jamais seules, j’ai une cloison endommagée sous le cockpit. J’ai découvert cela. Je ne sais pas si c’est un dommage collatéral du choc ou pas. Je me suis rendue compte de cela en allant vider de l’eau. Pour tout arranger, j’ai aussi le soufflet de palonnier de safran qui est déchiré. Toutes les 2h, je suis obligé d’aller pomper 40 mn au fond du bateau. Ce n’est pas agréable.

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Vendée Globe. Sam Davies : “Je me suis arrêtée net, j’ai mal aux côtes ! “

Sam Davies (Initiatives Coeur) a raconté son choc violent avec un ofni hier soir. Elle avance lentement vers Cap Town. Les cloisons dans le puits de quille de son bateau sont fissurées. Ce qui est assez grave et pas facile à réparer pour continuer la route. Espérons qu’elle puisse réparer.

« J’avais empanné derrière le front, il y avait 30 nœuds de vent. J’avançais entre 15 et 22 nœuds sur une mer compliquée. J’ai tapé comme si je talonnais un rocher : je me suis arrêtée net. Il y avait des craquements. J’ai volé, tout dans le bateau a volé, y compris mon dîner. C’était violent, je me suis fait mal. J’ai tout affalé tout de suite pour arrêter le bateau. J’ai tapé un OFNI, je ne sais pas ce que c’était. Je suis allée directement regarder tout autour de la quille, je savais tout de suite que ce n’était pas le foil mais la quille.

Les paliers, ça va, les cloisons de chaque palier avant et arrière, ça va. Par contre, toutes les cloisons longitudinales dans le puits de quille sont fissurées. C’est là que le choc a été amorti. J’ai fait des checks, j’ai l’équipe à terre en standby qui travaille avec les architectes. Là je dois me mettre à l’abri, j’avance vers Cape Town très doucement. J’ai le tourmentin, je suis au portant mais il y a pas mal de mer. Je suis à 310 milles du cap de Bonne-Esperance.

C’est arrivé à la tombée de la nuit : c’est toujours pareil, c’est toujours à ce moment-là les galères ! Ensuite j’étais dans la nuit noire pour tout contrôler. C’était la même chose quand j’avais démâté, c’était au milieu de la nuit (ndlr Sam Davies avait démâté sur le Vendée Globe 2012/2013). J’ai fait ce que je pouvais, dans 30 nœuds de vent, dans une mer énorme. La priorité c’était de stabiliser le bateau et de le mettre sur un cap où il est le moins sollicité possible.

J’ai fait des contrôles avec l’équipe. Le choc a déplacé le soufflet de vérin de quille qui fait l’étanchéité entre le puits de quille et le vérin. Du coup, je prenais de l’eau. La priorité, c’était donc de gérer ça, c’était un peu fissuré sur les joints. Au début, j’ai mis en route la pompe d’immersion – qui est géniale d’ailleurs – je l’ai mise en route directement pour vider l’eau qui entrait par le puits de quille. C’était le plus important. J’ai volé dans le bateau mais j’ai eu de la chance parce que ça aurait pu être pire, mais j’ai mal aux côtes. »

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Vendée Globe. Choisir le bon bord sur LinkedOut pour Thomas Ruyant

Photo envoyée depuis le bateau LinkedOut pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 1er Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Thomas Ruyant)

Thomas Ruyant est un sacré battant et l’a prouvé à maintes reprises. On sent qu’il a accusé le coup de la casse de son foil et qu’il n’a plus forcément le même potentiel pour aller chercher Charlie Dalin qui pointe à 232 milles de son étrave. Pour autant, lorsque son bateau est en mesure d’appuyer sur son foil intact, LinkedOut peut encore maintenir une belle vitesse.

Toute la problématique de la navigation du jour de Thomas Ruyant dans l’Océan Indien, et de son LinkedOut amputé de son foil bâbord,  pourrait se résumer en cette problématique, performer sur un bord rapprochant, en appui sur le côté le moins efficace du bateau.

En empannant cette nuit de nouveau en tribord amure, Thomas ne peut bénéficier de l’extraordinaire réserve de puissance apportée par son foil. Il oriente en revanche son étrave sur la route, affichant ce matin une des VMG (Vitesse de rapprochement au but) la plus élevée de la flotte, quasiment 20 nœuds dans la direction la plus efficace. Les écarts avec ses deux prédécesseurs, Charlie Dalin et le surprenant Louis Burton, très rapide sur une route écourtée au plus près de la limite de la zone d’exclusion des glaces, font le yo yo, au gré des bords plus ou moins rapprochants. Charlie Dalin n’avait, à l’heure du pointage matinal, pas encore empanné vers le Sud Est. Ce sera chose faite à la mi-journée, et les trois protagonistes de tête feront tous route vers l’archipel des Kerguelen, via un vaste contournement de la zone interdite par la direction de course, où évoluent icebergs et growlers. Les trois navigateurs solitaires vont s’accrocher à l’arrière de la dépression qui les a dépassé cette nuit, dans des vents de plus en plus maniables mais sur une mer toujours difficile, agitée par les phénomènes de courant descendus de l’Est Africain.

Thomas semble en bonne position pour « couper davantage le fromage » vers la zone des glaces. « On va frôler la nouvelle limite des glaces, loin de Crozet » explique Thomas. « Je suis parti pour un long bord en tribord amure, du “mauvais” côté donc, pour au moins trois jours. J’ai toujours entre 20 et 30 nœuds de vent, sur une mer toujours aussi “dégueu”. Je suis en revanche bien poussé par la houle. Je renvoie petit à petit de la toile. Je suis beaucoup moins à l’attaque que Louis (Burton. ndlr). Il ne me surprend pas. C’est un attaquant pur, qui sait aller vite dans les conditions les plus rudes. Je me souviens de la Route du Rhum en 2010 en Class40. Avec un bateau d’ancienne génération, il allait dans les coins les plus “velus” et il m’avait impressionné. Je suis bien désolé par ces histoires d’OFNI qui ont touché Seb (Simon) et Sam (Davies), mais aussi le trimaran Ultim Gitana. Il peut et va encore se passer beaucoup de choses sur ce tour du monde. Je reste prudent, surtout sur mon “mauvais” bord. J’espère que la suite m’offrira l’occasion de lâcher les chevaux avec mon foil valide…. »

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