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Figaro. Nouveau bureau pour la Classe Figaro Bénéteau, Jean-Bernard LE BOUCHER nouveau Président

Armel Le Cleac h en entrainement a bord du Figaro Beneteau 3 Banque Populaire en vue de sa participation a la Solitaire du Figaro - Port La Foret le 18/08/2020
La Classe Figaro a tenu son Assemblée Générale Ordinaire dans un contexte difficile lié à la crise sanitaire mais aussi après le retrait d’Ag2r et le départ d’Yvon Breton.

A l’issue de son Assemblé la Classe Figaro 2Bénéteau a renouvelé son Bureau. 68 adhérents ont élu un Bureau composé de 10 membres sur la base d’un projet de développement pour les années à venir. Le projet porté est bien de rassembler autour d’un plan de développement de la Classe, de renforcer les partenariats existants, d’identifier de nouveaux partenaires pour valoriser notamment le Championnat de France Elite Course au Large et de se doter d’une stratégie ambitieuse pour les années à venir.

Jean-Bernard LE BOUCHER, Président de la Classe Figaro Bénéteau
Adhérent de la Classe Figaro Bénéteau depuis 2008 en tant que représentant et propriétaire de deux bateaux aux couleurs de « Skipper Macif », filière qu’il a fondée, Jean-Bernard LE BOUCHER renforce son engagement sur le circuit. « Les acteurs de cette classe et notamment les marins mérite sincèrement que nous les aidions à franchir un nouveau cap. Il ne s’agit pas de remettre en cause les fondamentaux mais bien de développer et mettre en valeur le potentiel déjà présent. Nous souhaitons travailler collectivement et en synergie avec les skippers et les partenaires existants pour construire un programme sportif à long terme, dans l’objectif de séduire de nouveaux partenaires tout en renforçant les liens qui unissent l’ensemble des acteurs présents sur le circuit »

Un Bureau 360°
Autour de Jean-Bernard Le Boucher, l’équipe est composée de plusieurs corps de métiers du nautisme : gestionnaires de projet, organisateur de course, préparateur, communiquant et bien évidement skippers. Toutes ces expertises permettront au nouveau bureau d’avoir une vision 360° de l’économie de la Classe et ainsi relever les défis à venir.

Les élus

  • Jean-Bernard LE BOUCHER, Président
  • Éric PERON, Vice-Président et Trésorier
  • Estelle GRAVELEAU, élue transversale aux commissions
  • Fabien DELAHAYE, commission Jauge et Sécurité
  • Martin LE PAPE, commission Jauge et Sécurité
  • Marcus HUTCHINSON, commission Course
  • Tanguy LE TURQUAIS, commission Course
  • François QUIVIGER, commission Communication
  • Tom LAPERCHE, commission Communication et Environnement
  • Brice VILLION, commission Environnement

Éléonore de GRISSAC à l’administratif et la logistique et Christian PONTHIEU, coordinateur technique, complètent la vie du Bureau.

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SailGP. L’étape française à Saint-Tropez et celle en Espagne à Cadix

China SailGP Team skippered by Phil Robertson leads Japan SailGP Team, Australia SailGP Team, and France SailGP Team in the third race. Race Day 1 Event 3 Season 1 SailGP event in New York City, New York, United States. 21 June 2019. Photo: Eloi Stichelbaut for SailGP. Handout image supplied by SailGP

C’est la ville de Saint-Tropez qui accueillera la cinquième étape du SailGP les 11 et 12 septembre 2021 avant le tout premier Grand Prix d’Espagne en Andalousie à Cadix du 9 au 10 octobre.

Avec une longue tradition d’accueil d’événements de voile prestigieux, Saint-Tropez offrira un lieu spectaculaire en France et un accueil chaleureux à la fois à la ligue mondiale et à l’équipe locale, hébergés en coordination avec la Société Nautique de Saint-Tropez. Pierre Roinson, Président de la Société Nautique de Saint-Tropez poursuit : « C’est avec une fierté non dissimulée que nous accueillerons le championnat SailGP en 2021. Le spectacle offert par ces bateaux et la qualité inégalée des équipages promet une semaine à couper le souffle. Les enfants du village et les jeunes pourront également s’enorgueillir de participer à l’évènement à travers le programme « SailGP Inspire ». Ils pourront être au plus près des équipages et naviguer sur des bateaux prévus pour l’apprentissage. Forte de son expérience dans l’organisation d’épreuves nautiques de grande ampleur, la Société Nautique de Saint-Tropez a le privilège d’accueillir SailGP en tant que Partenaire Technique ».

Avec l’annonce de la ville portuaire andalouse de Cadix comme hôte du Grand Prix d’Espagne pour les deux prochaines saisons, la ligue a ajouté son deuxième nouveau pays pour la saison 2 à la suite d’un processus de candidature concurrentiel comprenant cinq villes espagnoles.

Le PDG de SailGP, Sir Russell Coutts, a déclaré : “L’annonce de Saint-Tropez aujourd’hui démontre que les villes ont remarqué l’impact économique et l’exposition internationale qui accompagnent les événements SailGP. Avec en toile de fond le magnifique décor de la Côte d’Azur et son incroyable histoire d’hôte des plus grandes classes véliques mondiales, je n’ai aucun doute sur le fait que Saint-Tropez offrira un lieu spectaculaire pour accueillir SailGP, un événement fantastique avec des courses au contact. Avec sept villes déjà au programme, une saison élargie à neuf événements et une équipe supplémentaire ajoutée aux concurrents en lice, la saison 2 de SailGP s’annonce d’ores et déjà comme un championnat de classe mondial sans égal.”

Comme annoncé précédemment, le Grand Prix des Bermudes Hamilton Princess préparera le terrain pour la saison 2 de SailGP les 24 et 25 avril, avant que la ligue ne mette le cap sur l’Europe pour le premier des cinq grands prix européens qui débutera les 5 et 6 juin à Tarente avec le Grand Prix d’Italie. Les huit équipes nationales s’affronteront ensuite lors du Grand Prix de Grande-Bretagne | Plymouth les 17 et 18 juillet, suivi du Grand Prix ROCKWOOL Danemark | Aarhus les 20 et 21 août. La ligue a également annoncé que le Grand Prix des Etats-Unis à San Francisco servira de Grande Finale pour la saison 2 de SailGP en avril 2022.

Le reste du calendrier de la saison 2 de SailGP sera annoncé en janvier 2021.

PROGRAMME SAILGP SAISON 2* (sous réserve de modifications)
24-25 avril 2021 Grand Prix des Bermudes presented by Hamilton Princess
5-6 juin 2021 Grand Prix d’Italie | Taranto
17-18 juillet 2021 Grand Prix de Grande Bretagne | Plymouth
20-21 août 2021 ROCKWOOL Grand Prix du Danemark | Aarhus
11-12 septembre 2021 Grand Prix de France | Saint-Tropez
9-10 octobre 2021 Grand Prix d’Espagne | Andalusia
TBD events
Avril 2022 Grand Prix des Etats-Unis | San Francisco (Grande Finale Saison 2)

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Vendée Globe. Louis Burton va tenter de réparer le long de l’île Macquarie

Louis Burton s'entrainant sur l'imoca Bureau Vallée 2 pour le Vendée Globe 2020 (Photo Stephane MAILLARD)

C’est une île perdue au milieu de nulle part mais qui se dresse sur le chemin de Louis Burton. Naviguant avec une voile arrisée, Bureau Vallée II n’est pas à 100% de son potentiel et son skipper entend bien jouer avec toutes ses chances pour une 4e place voir un podium sur ce Vendée Globe.

Actuellement en 8e position du Vendée Globe dans le groupe de chasseurs du trio de tête, le skipper de Bureau Vallée 2 a pris la décision ce jeudi de mettre sa course entre parenthèses dans la nuit de samedi à dimanche prochain pour réparer ses nombreuses avaries en tête de mât le long de l’île Macquarie, petit bout de terre de 15 milles de long situé dans le Pacifique, et sur la route de la grande boucle planétaire.

Depuis le 6 décembre dernier, alors que Louis Burton naviguait en 2e position derrière Charlie Dalin, rien ne va plus. Des problèmes de pilotes automatiques ont généré un empannage intempestif et engendré des avaries en cascade. Pour autant, le Malouin n’a jamais baissé les bras, poursuivant la compétition avec une volonté farouche de rester dans le bon paquet. Sans jamais se plaindre et avec une envie constante de bien faire, Louis a géré tant bien que mal ce qui pouvait l’être. Rail de grand-voile cassé en haut du mât, hooks non opérationnels, J2 inutilisable… Après avoir tout tenté, le skipper de Bureau Vallée 2 s’est rendu à l’évidence : les réparations ne pourront se faire qu’une fois protégé de la houle et du vent.

Glisser le long de la côte Est et réparer

L’île australienne, toute en longueur, devrait permettre au skipper d’effectuer sa montée dans le mât tout en étant protégé de la houle et du vent. Louis ne devrait donc pas s’arrêter au sens propre, mais glisser à très faible allure pour réaliser son opération commando. Opération qui devrait avoir lieu dans la nuit de samedi à dimanche prochain, et qui devrait lui prendre 3 heures.

Louis Burton, joint ce matin : « Je vais m’arrêter à Macquarie, car il faut que j’arrive à monter tout en haut du mât avec la grand-voile affalée. J’ai tenté à plusieurs reprises, mais le problème est qu’il restait de la houle. Et comme je suis obligé de mettre la grand-voile sur le pont, le bateau n’avait aucun appui, et je me faisais exploser la tronche à chaque fois. Donc, c’était impossible. L’idée, c’est donc d’aller s’abriter dans l’Est de l’île Macquarie, une île qui fait 300 mètres de haut à certains endroits et qui devrait bien m’abriter du vent et de la houle. Je vais arriver par le Nord, descendre en ligne droite le long et proche de la côte, juste avec mon J3 afin de monter dans le mât pour découper le rail de grand-voile qui est foutu, et le remplacer. Ensuite, je monterai tout en haut du mât car, comme les hooks sont cassés, je vais faire des points fixes pour mettre une drisse classique sur la grand-voile pour que je puisse utiliser ma grand-voile correctement. L’île fait 15 milles de long, donc si je vais doucement, ça me laisse trois heures. C’est une réserve biologique hyper protégée avec des espèces très rares. Si je peux éviter de balancer l’ancre dans la baie, ce sera mieux. Je pense faire l’opération entre samedi soir et dimanche matin. Je ne peux utiliser ma grand-voile qu’avec deux ris, et après je peux la monter un peu mais comme le rail est arraché, je ne peux pas l’étarquer. C’est un sac de pommes de terre. C’est la misère, je plafonne en vitesse. Au pire, ça va me faire perdre 4 ou 5 heures. Après cela, je devrais récupérer un bateau à peu près opérationnel ».

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Et le Marin de la décennie est : Franck Cammas

Franck Cammas marin de la décennie

Le prix du Marin de la décennie a été décerné à Franck Cammas pour son parcours exceptionnel sur une multitude de supports ces dix dernières années

Ce « Marin de la décennie » a été désigné par un jury d’experts, présidé par Michel Desjoyeaux, double vainqueur du Vendée Globe et unique triple détenteur du Trophée du Marin de l’Année (2001, 2007 et 2009), auquel s’ajoutait le vote du public. En parallèle, la Fédération Française de Voile a souhaité remettre un prix spécial, le seul de l’année 2020, celui de la Solidarité à Jean Le Cam pour le sauvetage de Kevin Escoffier sur le Vendée Globe.

Ces dix dernières années ont été marquées par de magnifiques performances françaises tant sur les épreuves olympiques et inshore que lors des courses au large, avec notamment l’émergence des « bateaux qui volent ». En France ou à l’international, des plus petits aux plus grands bateaux de courses, les marins français portent haut les couleurs du drapeau tricolore et participent activement à partager leur passion de la voile auprès d’un large public qui a voté massivement sur cette élection du Marin de la décennie, avec 16 801 votes : un record !

Franck Cammas, un marin d’exception
Depuis plus de 20 ans, Franck Cammas évolue sur toutes les mers du globe et sur des supports très divers. Marin d’exception, élu « Marin de l’année » en 2012 et 2013, le “petit Mozart de la Voile” possède l’un des plus beaux palmarès de la voile française avec dès 2010 Franck bat par le record du Tour du Monde en équipage en 48 jours à bord de Groupama 3, un multicoque de 31.5 mètres. Jamais rassasié, il s’élancera quelques mois plus tard, en solitaire, sur la Route du Rhum, qu’il gagnera. Dans la foulée, c’est en monocoque à la barre de Groupama 4 qu’il signe une éclatante victoire, pour sa première participation à la très exigeante Volvo Ocean Race 2011-2012 au termes de 19 courses et 8 mois et 10 jours de compétition. Fabuleux ! Le marin touche à tout revient en M34, un monotype de 10,34 m de long, et remporte le Tour de France à la Voile en 2013 puis s’impose en Class C en devenant champion du Monde en 2013 et 2015 à bord de Groupama C.
En 2015 Franck monte Groupama Team France pour participer à la plus prestigieuse des compétitions de voile au monde, la Coupe de l’America.C ammas et ses hommes seront finalement battus dans la baie de Great Sound aux Bermudes. L’an dernier, à 46 ans, il rejoint le Gitana Team et devient le skipper du Maxi Edmond de Rothschild, un trimaran de 32 mètres, aux côtés de Charles Caudrelier. Pour ce grand retour au large le marin signe un sans-faute en remportant la Rolex Fastnet Race et la Brest Atlantiques. Avec ce maxi-trimaran volant, le duo est actuellement en stand-by dans l’attente d’une fenêtre météo favorable pour s’attaquer au Trophée Jules Verne.

Michel Desjoyeaux, président du jury : « Choisir un Marin de l’année est déjà un exercice difficile, alors un marin de la décennie ! Nous avions un plateau de marins très éclectique et avons fait le grand écart entre Charline Picon, Francis Joyon, Antoine Albeau ou encore Damien Seguin. Les choix se sont portés sur des marins pluridisciplinaires. Franck est un vrai ambassadeur avec un rayonnement international fort, c’est important pour la voile française. Bravo à lui pour l’ensemble de son œuvre ! Ce titre est forcément particulier car pour une fois ce n’est pas un classement sur une arrivée de course, mais une élection. Ce n’est pas rien ! »
Franck Cammas, marin de la décennie : « C’est une très belle surprise. Même si on ne fait pas de la voile pour ça, ce sont des reconnaissances qui marquent ! Je pense à tous les marins qui ne sont pas au-devant de la scène mais qui ont tout autant de talent. Ces 10 dernières années il y a eu des hauts et des bas mais j’ai eu la chance de faire beaucoup de choses différentes et c’est ce qui me motive. En 10 ans il y a quand même eu beaucoup de progrès et d’évolution des bateaux, en course au large, en offshore ou en voile olympique. Je suis un vrai touche à tout, il y a beaucoup de choses qui me font rêver, c’est magnifique de pouvoir toucher à tous les types de voiles. Toutes les voiles sont belles ! Dans notre sport, on peut facilement passer d’un support à l’autre, même si évidemment cela demande beaucoup de travail.
Entre la Volvo Ocean Race, la Coupe de l’America et l’Olympisme j’ai fait beaucoup de chose. Aujourd’hui je suis revenu à mes premières amours et j’ai la chance de pouvoir être à la barre du Maxi Edmond de Rothschild qui est le premier maxi-trimaran volant de course au large. C’est un bateau incroyable avec lequel nous sommes actuellement en stand-by pour le Trophée Jules Verne. Je suis toujours aussi curieux et passionné, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. C’est ce qui m’anime. Je vais essayer dans les prochaines années de mériter ce titre.
»

La Fédération Française de Voile remet à Jean Le Cam le prix de la solidarité 2020
Impressionnant depuis le début du Vendée Globe, Jean Le Cam a touché les Français avec le sauvetage spectaculaire de Kevin Escoffier, révélant aux yeux du grand public le marin d’exception qu’il est depuis près de 40 ans. Ce 1er décembre, Jean Le Cam a honoré la solidarité des gens de mer. Aux termes d’une nuit d’angoisse dans l’Atlantique sud, le skipper de « Yes we Cam ! » a ainsi délivré Kévin Escoffier de son radeau de survie après que son Imoca PRB ait coulé. « Le roi Jean » a manœuvré pendant près de 12 heures, en pleine nuit, avec 30-32 nœuds de vent et de vagues de 5 mètres. La Fédération Française de Voile salue aujourd’hui son sens marin exceptionnel et lui dédie le seul prix consacré à l’année 2020.

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Class40. Multiplast a commencé la construction de son premier Class40 avec VPLP

Le Class40 par VPLP et Multiplast Clak40

Il y a une vrai effervescence au sein de la class40 avec la Route du Rhum en perspective et deux tours du monde en préparation. Devant la forte demande, Multiplast se positionne avec VPLP comme un nouvel acteur fort de son expérience en Imoca.

Multiplast a démarré le 1er décembre la construction du moule de son tout premier Class40, qui sera mis à l’eau en juillet prochain. Fruit d’une collaboration avec le cabinet VPLP, ce 40 pieds commandé par l’Italien Andrea Fornaro (voir ci-dessous) sera suivi d’un deuxième exemplaire mi-août pour Nicolas d’Estais (voir ci-dessous), voire d’un troisième en vue de la Transat Jacques Vabre. Yann Penfornis, directeur général du chantier vannetais, explique ce tournant stratégique.

Etait-ce une volonté de votre part de mettre un pied dans la Class40 ?
Oui, c’est une décision stratégique pour nous, à laquelle nous réfléchissions depuis un an et demi. Pour plusieurs raisons : d’abord parce que ce sont des bateaux intéressants techniquement ; ensuite parce que la Class40 est clairement en train de s’étoffer, avec des courses qui vont de l’inshore à l’offshore – y compris, désormais, des tours du monde – et touchent à la fois l’amateur éclairé et le skipper professionnel ; et enfin parce qu’on imagine, dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale, que les sponsors s’intéresseront sans doute dans les mois qui viennent à des projets plus raisonnables. Ce qui nous plaît aussi, c’est de collaborer avec VPLP : nous avons des habitudes ensemble depuis longtemps et un voisinage immédiat qui rend les choses très simples.

Est-ce un pari sur l’avenir ?
Oui, c’est un pari économique, parce que nous avons décidé de casser la logique de faire payer les moules au premier client, qui est celle des projets Ultimes et Imoca : ces équipes se paient des moules pour faire des bateaux, avec la possibilité derrière de les amortir partiellement en les louant à d’autres teams. En Class40, comme les budgets sont plus petits, nous nous sommes dit que c’était au chantier de prendre le risque d’investir dans le moule, en misant sur le fait de fabriquer plusieurs bateaux derrière. C’est extrêmement rare pour nous de prendre ce risque. La dernière fois, c’était pour le Formule 40 Jet 40 en … 1986 ! Et il n’y avait pas eu de second bateau construit, ce qui avait un peu refroidi Gilles Ollier (fondateur de Multiplast). Là, nous avons considéré avec Dominique Dubois que c’était le bon moment pour le faire. Et pour l’instant, ce pari nous donne raison, puisque nous avons obtenu un accord de principe pour un deuxième bateau pour Nicolas d’Estais (voir ci-dessous). Le premier sera livré mi-juillet, le second mi-août, et nous sommes en mesure de sortir un troisième bateau dans les délais pour la Transat Jacques Vabre. L’objectif est de trouver un troisième client.

Est-ce aussi un challenge technique pour vous ?
Oui, parce que c’est notre premier Class40, nous avons donc envie de nous donner les moyens de construire un très bon bateau. La complexité de ce projet est de faire un bateau léger en infusion, ce qui nécessite d’aller très loin dans le traitement des détails. L’autre chose intéressante, c’est que les équipes clientes n’ont pas la même dimension que celles auxquelles on peut avoir à faire sur des Ultimes ou des Imoca. Ici, on va livrer le bateau clés en main, alors que d’habitude, les postes accastillage, peinture ou gréement sont traités directement par les teams. Et je dois dire que c’est assez agréable de gérer la totalité du projet, ce que nous ne faisions plus ces dernières années sur les bateaux de course.

Andrea Fornaro et Nicolas d’Estais, premier servis !

« Le projet s’est lancé le jour où on a vu des scows arriver et marquer une différence assez sensible au niveau des performances, ce qui allait forcément induire un renouvellement de flotte, explique Vincent Lauriot-Prévost, cofondateur de VPLP. Cela faisait un bout de temps que l’on voulait entrer dans cette classe, c’était l’occasion d’y aller, d’autant que Multiplast était d’accord pour jouer le jeu et construire plusieurs exemplaires. Une rencontre avec un skipper a fini de nous convaincre. »

En l’occurrence avec l’Italien Andrea Fornaro, qui, après deux participations à la Mini-Transat (16e en série en 2015 et 5e en proto en 2017), souhaitait se lancer en Class40 sur un projet ambitieux après s’être d’abord familiarisé au support sur Tales II, loué à Loïc Féquet. « J’ai été mis en relation avec VPLP et Multiplast par un ami, je suis très content de travailler avec eux. Nous avons pas mal échangé autour du bateau, mon objectif est qu’il soit polyvalent, je suis aussi très attentif au confort à bord, à la facilité de manœuvres et à la fiabilité, mais là-dessus, j’ai 100% confiance, je suis sûr qu’ils vont me faire un bateau solide », confie le Transalpin. Andrea Fornaro mène ce projet, en vue de la Transat jacques Vabre, avec un skipper russe, Igor Goikhberg, (ils ont terminé 7e de la Normandy Channel Race en septembre), avant de s’attaquer l’année suivante à la Route du Rhum.

L’attelage VPLP/Multiplast et la possibilité de disposer d’un bateau neuf dès l’été prochain ont également convaincu un autre marin issu de la classe Mini, Nicolas d’Estais, de passer commande : « VPLP et Multiplast, c’est la dream team ! s’enthousiasme celui qui a terminé deuxième de la Mini-Transat 2019 en série. J’ai eu l’occasion de visiter Multiplast, on a plus l’impression d’être dans un chantier d’aéronautique qui fait aussi des bateaux de course, on sent qu’il y a zéro concession sur la qualité, c’est très carré. Quant à VPLP, j’ai adoré leur approche, ils ont pris le temps d’interroger des navigants, des maîtres voiliers, des entraîneurs comme Tanguy Leglatin, pour avoir leurs retours d’expérience afin d’être le plus juste possible. On sent que c’est vraiment leur volonté de se développer sur ce circuit. »

Ce que confirme Vincent Lauriot-Prévost : « On a effectivement mené notre petite enquête, on a redessiné les bateaux existants en les passant dans notre logiciel de CFD pour déterminer les avantages et les inconvénients des différentes options. Toute cette période préparatoire et exploratrice, qui nous a pris trois mois, a clairement représenté un investissement pour nous, mais on avait décidé de le faire. »

A quoi ressemblera ce premier Class40 « made in » VPLP/Multiplast ? « Nous n’avons pas essayé de concevoir un bateau très optionnel, mais plus de miser sur la polyvalence, répond l’architecte. “Il y a beaucoup de côtes contraignantes dans la jauge qui empêchent d’aller chercher des gros bords de cadre, mais on bénéficiera tout de même des dernières évolutions, notamment au niveau des formes avant et sur la ligne de franc-bord. » Résultat des courses en juillet prochain.

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Trophée Jules Verne. Sodebo est arrivé à la Réunion

L’ultime Sodebo est arrivé à la Réunion dans la ville du Port, une semaine après l’interruption de sa tentative de record sur el Trophée Jules Verne. La fin d’une histoire et le début d’une autre pour Thomas Coville.

Une bonne partie du bureau d’étude est sur place pour définir les réparations à faire pour revenir en toute sécurité à Lorient. Il faudra entre 4 et 5 jours à l’équipe pour réparer et 3 semaines pour revenir.

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Vendée Globe. Ralentissement devant au programme

Maître Coq
Yannick Bestaven s'entrainant à bord de Maitre Coq, pour le Vendee Globe. (Photo Jean-Marie LIOT / Maître Coq)

Yannick Bestaven en tête du Vendée Globe entre dans le Pacifique. Les températures sont basses et le skipper de Maitre CoQ anticipe un retour de ses deux poursuivants Charlie Dalin et Thomas Ruyant.

Les deux skippers lui ont repris déjà une trentaine de milles et ils devraient continuer à la faveur de vents mollissant devant l’étrave de Maitre CoQ.

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America’s Cup. American Magic bat Team New Zealand

Pour la première fois, les AC75 se sont affrontés en course en duel lors des courses préliminaires à la Prada Cup et à l’America’s Cup et le spectacle a été au rendez-vous. A suivre avec www.cuplegend.com

L’ACWS a débuté cette nuit à 3h du matin heure française à Auckland. Il va durer 3 jours et les équipes vont s’affronter 2 fois avant la Christmas Race. S’il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions sur les performances des bateaux, on peut déjà dire qu’American Magic est en avance sur les autres challengers dans sa préparation, que le Defender promet une solide défense et que les Anglais d’Ineos ne sont pas encore au point. Les Italiens quant à eux donnent l’impression de cacher leur jeu.

Pour cette première journée sur un plan d’eau magnifique – c’est l’été en Nouvelle Zealand – les conditions étaient parfaites avec 15 nds de vent, du soleil et une mer assez plate.

36th America’s Cup presented by Prada Race Day 1 Luna Rossa Prada Pirelli Team, Emirates Team New Zealand
36th America’s Cup presented by Prada
Race Day 1
Luna Rossa Prada Pirelli Team, Emirates Team New Zealand

Team New Zealand face à Luna Rossa
Le Defender face au Challenger of Record comme premier match était tout un symbole et c’était assez incroyable de voir ces deux AC75 pour la première fois sur la phase de départ. Un départ soft des deux équipes qui n’aura sans doute rien à voir dans les prochains mois, les équipes prenant leurs marques sur leur bateau, le parcours et par rapport à l’adversaire.
Le match en lui-même n’a eu aucun intérêt. Team New Zealand a très vite pris l’avantage, creusant à chaque bord son avance. Les kiwis sont clairement plus rapides, surtout au portant. Ils finissent avec 3 minutes 13 secondes à l’arrivée.

17/12/20 – Auckland (NZL)
36th America’s Cup presented by Prada
Race Day 1
New York Yacht Club American Magic, Ineos Team UK

American Magic face à Ineos UK
Quelques minutes avant le départ, la participation d’INEOS TEAM UK semblait incertaine car ils signalaient des problèmes techniques avant finalement de s’aligner sur le départ. Des problèmes apparus également pendant les phases d’entrainement. Dès le départ, American Magic a rapidement pris le dessus même si Ineos montrait une bonne vitesse. Mais au moment où les Américains avaient atteint la première porte, un problème de contrôle à bord du bateau britannique les faisaient violement planté. Un problème qui a perduré toute la course. L’AC75 anglais semble rapide mais pas encore au point au niveau mecatronic.

17/12/20 - Auckland (NZL) 36th America’s Cup presented by Prada Race Day 1 Ineos Team UK, Luna Rossa Prada Pirelli Team
17/12/20 – Auckland (NZL)
36th America’s Cup presented by Prada
Race Day 1
Ineos Team UK, Luna Rossa Prada Pirelli Team

Luna Rossa face à Ineos UK
Les anglais ayant eu un peu de temps entre les courses pour réparer, entraient dans la phase de pré-départ très rapidement dans la box. Les Italiens faisant de même. Mais alors que INEOS TEAM UK virait à tribord pour revenir vers la ligne de départ, Luna Rossa Prada Pirelli barré par James Spithill virait sous l’équipe britannique de manière assez agressive qui devait restez à l’écart car ils étaient le bateau au vent et prenait une pénalité.

Les bateaux AC75 ont des zones de sécurité autour d’eux pour aider à éviter tout contact physique, les briser dans ces zones entraîne une pénalité et c’est INEOS TEAM UK qui a commencé sa course avec une pénalité, les umpires estimant que Sir Ben Ainslie ne s’était pas tenu à l’écart. En quelques secondes, Luna Rossa Prada Pirelli avait accéléré et pris une avance de plus de 500 m.

À la première porte au vent, les Italiens avaient 1:09 d’avance sur INEOS TEAM UK, une avance physique de 1000 m. Mais peu de temps après le passage de l’équipe britannique, le skipper Ben Ainslie annonçait au comité de course qu’il se retirait de la course suite à une panne technique où l’AC75 était complètement à l’arrêt avec des problèmes de contrôleur.

17/12/20 – Auckland (NZL)
36th America’s Cup presented by Prada
Race Day 1
Emirates Team New Zealand, New York Yacht Club American Magic

American Magic face à Team New Zealand
C’est le match du jour avec un bateau américain barré par Dean Barker face à Peter Burling. C’est le match à voir, celui qu’on attend pour cette Coupe.

American Magic a réussi a prendre un très bon départ alors que TNZ semblait avoir un problème à bord. Dès le premier bord de près les américains ont deux longueurs d’avance. À la première porte au vent, American Magic avait 15s et 275 m d’avance.

Alors que les rafales balayaient le parcours, les Kiwis réussissaient à revenir avec un meilleure VMG mais avec quelques empannages supplémentaires. Ils avaient 17 secondes de retard a la porte du portant et tentaient une manœuvre difficle pour tenter de splitter avec les américains. Du coup, ils accentuaient leur retard de 200 m à 400 m. À la deuxième porte au vent, American Magic avait étendu son avantage à 0:26. Mais Emirates Team New Zealand choisissait de prendre le côté opposé du parcours avant de déclencher un duel de virement de bord. Un bon choix qui lui permettait de revenir à 70m d’American Magic qui se retrouvait sous pression.

A la dernière porte au près Emirates Team New Zealand tentait de forcer la porte et empannait rapidement mais il y avait moins de vent et quand le duo s’est retrouvé, American Magic avait repris l’avantage et avait un meilleur angle vers la ligne. Le match était superbe et prometteur.

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Vendée Globe. Maitre CoQ s’échappe, LinkedOut et Apivia en chasse

Yannick Bestaven
Photo envoyée depuis le bateau Maitre Coq pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 6 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Yannick Bestaven)

Les problèmes sur LinkedOut sont heureusement sans gravité. Mais LinkedOut et Apivia accusent respectivement 127 milles et 153 milles sur Yannick Bestaven que personne n’aurait imaginé à cette place au départ de ce Vendée Globe.

Yannick Bestaven fait une course incroyable passant par tous les états émotionnels sur ce Vendée Globe. Depuis 24h, il peut savourer sa première place du Vendée Globe avec une belle avance sur ses deux poursuivants dotés de bateaux de nouvelles générations. A bord de son bateau, sister-ship de Banque Populaire qui a gagné la précédente édition, Yannick Bestaven rivalise en vitesse et trajectoire.

Thomas Ruyant s’est fait en revanche une belle frayeur hier après avoir constaté une voie d’eau importante à bord de son foiler. Heureusement sans gravite. Alors que vers 21 heures le skipper de LinkedOut s’offrait une petite sieste, il a senti brutalement son voilier « partir au tas », piquer du nez dans les vagues de manière incontrôlable. En se précipitant aux écoutes, Thomas a réalisé très vite que quelque chose d’anormal se passait à l’avant de son bateau. Il a trouvé la soute avant complètement remplie d’eau. Craignant le pire, il a entrepris immédiatement d’arrêter son bateau, travers à la route, et de mettre en action ses deux pompes du bord. Peu après minuit, il annonçait à son équipe à terre être en mesure de reprendre prudemment sa route, sous grand-voile et J3, tout en poursuivant l’assèchement des compartiments avant. 

Plusieurs heures plus tard, ayant repris confiance dans le bon comportement du monocoque, il pouvait livrer un premier diagnostic : « Les deux loquets avant de la trappe se sont ouverts sous l’effet des vagues. Je marchais alors à plus de 25 noeuds. Le bateau s’est rempli en 30 minutes pendant que je dormais. J’ai vraiment cru que l’histoire se répétait ! » On se souvient en effet qu’à quasiment ce même point de la course, un 18 décembre 2016, entre la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande, Le Souffle du Nord pour Le Projet Imagine se désintégrait littéralement.

Pour Charlie Dalin, la réparation qu’il a réalisé sur Apivia semble tenir. Il affiche une bonne vitesse sur 24h. La même que Maitre CoQ. S’il ne parvient pas à refaire son retard, au moins celui-ci ne s’accentue pas.

Les leaders ont dépassé hier la moitié du parcours. Rien n’est joué décidément sur ce Vendée Globe.

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Vendée Globe. Voie d’eau à bord de LinkedOut, le bateau à la cape

Thomas Ruyant s'entraine à bord de LinkedOut pour le Vendee Globe au large de Groix, France, le 1 Juin 2020. (Photo Pierre Bouras / TR Racing

Thomas Ruyant a constaté en début de soirée (française) que la soute avant de son LinkedOut était remplie d’eau. Il a immédiatement arrêté le bateau et s’est mis à la cape, bout au vent.

Peu avant 22 heures, le skipper a mis en action ses deux pompes afin de procéder à l’assèchement de ce compartiment étanche dont les cloisons sont fermées de telle sorte que l’espace de vie du bateau n’est pas concerné.

Dès que l’eau aura été évacuée, Thomas procédera à un examen complet du bateau pour réaliser un diagnostic définitif expliquant ce subit envahissement.

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