mercredi 26 novembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 328

Vendée Globe. Jean Le Cam maintient la cadence

Photo envoyée depuis le bateau Yes We Cam! pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 3 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Kevin Escoffier/PRB) Kevin Escoffier prend une photo de Jean Le Cam en navigation, les 2 skippers sont ensemble à bord après que l’Imoca PRB ait coulé

Jean Le Cam maitrise toujours ses trajectoires à la perfection. Il avait quitté son groupe de 5 bateaux 3/4 jours avant préférant une route nord plus calme et il les retrouve en les devançant mais proche de son concurrent immédiat (à 47 milles), Boris Herrmann (SeaExplorer-YC Monacao). Il progresse dans un flux de nord-ouest de 15 noeuds, qui permet de naviguer au soleil sur une mer ordonnée, dans des conditions assez confortables. Il appréhende déjà les prochains jours et la grosse dépression qui va tomber sur la flotet.

- Publicité -

Vendée Globe. Direction l’Australie pour Sébastien Destremau

Photo envoyée depuis le bateau Merci pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 10 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Sebastien Destremau)

Sébastien Destremau est à l’arrêt ce matin et navigue à 3 noeuds avec un bateau qui fait des embardées qui rend la navigation dangereuse.

“Pour le moment, c’est très loin d’être gagné notre affaire… Le bateau fait des embardées effroyables et il faut que je trouve un moyen d’améliorer la conduite sinon je ne vais pas pouvoir poursuivre la route sans m’arrêter dans un port pour récupérer du matériel et réparer. La situation est limpide. Entre : l’hydraulique de quille où je suis sans joker depuis le pot au noir.
Plus de système de barre, sauf une barre de secours qui n’est pas du tout praticable sur le long terme. Et un seul pilote automatique qui fonctionne hyper mal.

On peut dire que ça commence à sentir le sapin et je n’ai franchement pas beaucoup d’autres d’options que de ramener Merci dans le port le plus proche… Ceci étant dit, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise !

Merci va donc se rapprocher de l’Australie en restant très Nord pour éviter les dépressions. Chemin faisant, on prépare une nouvelle solution pour fiabiliser le fourbi. Une fois le bateau rapproché de Perth, il va nous falloir dézinguer ce que j’ai fait l’autre jour dans l’urgence et remonter tout le bazar autrement :

Il me faut fabriquer un bâti pour y installer le capteur d’angle de barre. Le re-positionner entièrement afin qu’il prenne la mesure directement au secteur qui est sur la mèche de safran. Cela éliminera une source d’erreur dans les mesures d’angle.

Si le capteur est bien placé et fonctionne correctement (les deux sont neufs). Il doit envoyer les bonnes mesures au calculateur (au degré près). Qui lui-même envoie les bons ordres au pilote automatique. Qui, s’il fonctionne bien, doit les exécuter sans broncher. La chaîne de commande fonctionne comme ça et pas autrement. La base est donc la qualité de la mesure de l’angle des safrans… Et pour l’instant, faut avouer qu’on n’est pas super bon avec ça. En attendant, cela risque de nous faire prendre un peu de retard sur nos compagnons de route…”

Merci est à 2400 milles du Cap Leeuwin.

- Publicité -

Vendée Globe. Charlie en mode régate

Photo envoyée depuis le bateau Apivia pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 21 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Charlie Dalin) coucher de soleil

Charlie Dalin enchaine les empannages le long de la Zone d’Exclusion Antarctique pour échapper à une vaste zone de vents faibles calée dans le Nord. Il a est à la lutte avec Thomas Ruyant et Yanick Bestaven. Une situation au contact qu’il affectionne.

Impossible d’aller trop au Nord au risque de se retrouver englué dans les petits airs, impossible de s’échapper au Sud, ZEA oblige. Il faut alors travailler sur les fichiers météo, les comparer et optimiser ses trajectoires pour garder du vent, toujours du vent… sans oublier d’orchestrer les empannages au millimètre, sans faire chuter la vitesse du bateau ou casser son aire. Plus facile à dire qu’à faire, quand on voit que les vitesses peuvent brusquement s’écrouler, à l’image du leader pointé hier 15h00 à 7,2 nœuds, là où Charlie était flashé à… 18,2 nœuds. Et si ce Pacifique semble sympathique côté météo pour toute la durée du week-end, nul doute que c’est exactement dans ce type de conditions qu’il ne faut rien lâcher. Choix de voile d’avant judicieux, assiette du bateau parfaite, siestes correctement calibrées et repas à la volée… soit un programme calé sur le curseur : priorité vitesse absolue !

Photo du bord de ce samedi 19 décembre
Le mot à retenir :
Antoine Gautier (Directeur des Etudes chez MerConcept *) : « Les conditions vont être parfaites pour les foilers avec du 18 nœuds de vent moyen et des passages à 22/25 nœuds. Je connais Charlie, et je pense qu’il doit apprécier lorsqu’il regarde les fichiers météo… ».

« Là, ils passent en mode 100% régate et ça… Charlie adore ! »
« Pour l’instant, le début du Pacifique est super cool, constate Antoine Gautier (Directeur des Etudes chez MerConcept*). La première moitié du Pacifique devrait être top et j’imagine qu’ils sont contents de cela, après l’océan Indien qu’ils ont eu. Là, Ils vont devoir tirer des bords le long de la ZEA, je pense, pendant les 7 ou 10 prochains jours. Charlie va surtout travailler ses trajectoires, faire le bon choix de voiles dans tout son inventaire, pour ne pas faire de changement de voiles toutes les demi-heures… Après avoir passé 10 jours en mode survie, avec gestion du bateau et de la course, sans oublier les problèmes techniques dans le cas d’APIVIA, là, ils passent en mode 100% régate et ça… Charlie adore ! ». Nul doute que cette entrée en matière, pour ce qui est de la dernière ligne droite vers le Cap Horn distant de 3 680 milles (6 815 km) ce matin, est plutôt « chaleureuse » si l’on peut dire, malgré les quelques degrés Celcius au-dessus de zéro du moment. La course, dans tous les sens du terme, a réellement repris ses droits. Et ça, on préfère !

Source Apivia

- Publicité -

Vendée Globe. Un Pacifique compliqué

Photo envoyée depuis le bateau VandB - Mayenne pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 20 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Maxime Sorel) Iles Macquarie

Tous les bateaux ne sont pas loin de former un long train le long de la route des glaces limitant les options au sud de la Tasmanie. Devant eux, une succession de bulles anticycloniques va rendre trop pacifique ce Pacifique qui s’offrent enfin à eux.

Depuis hier soir et le passage sous la Tasmanie de Romain Attanasio (Pure – Best Western Hotels & Resorts), douze solitaires naviguent désormais dans le Pacifique, et trois ont franchi l’antiméridien. À l’exact opposé des Sables-d’Olonne, le trio de tête trace sa route sous la menace de l’anticyclone venu du Nord-Ouest qui va leur couper la route d’ici deux jours. Où et comment passer sans s’arrêter ? That is la vraie question.

Dans un couloir de 80 milles de large, et qui se va rétrécir encore jusqu’à jeudi, les trois hommes de tête se coursent et se toisent, à distance respectable pour ce qui concerne Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) et Charlie Dalin (Apivia), une banderille tendue au bout du bout-dehors sur le LinkedOut de Thomas Ruyant. Si 126 milles séparent les deux premiers, le troisième n’est qu’à une trentaine de milles du dauphin, ce qui peut stimuler les ambitions de l’instant.

Cette nuit, les trois hommes ont effacé entre 77,8 et 102 milles de la liste de course à des moyennes de 11,1 à 14,7 nœuds pour le troisième, et des pointes de vitesse (18,8 nœuds pour Charlie Dalin à 5 heures) dictées par les empannages et les angles au vent qui en découlent. L’alternance des bords lents et des bords rapides font une moyenne qui ne restera pas dans les annales du Vendée Globe, en tout cas pas parmi les records de vitesse. « Tu vois, je suis bien content d’avoir embarqué 80 jours de nourriture », se pourléchait Thomas Ruyant à la vacation du matin. Ce n’était pas la fin qui stimulait le skipper nordiste, qui venait de terminer un risotto et un riz au lait au moment de l’appel, mais le soulagement d’avoir été prévoyant. Avec une petite pensée au passage pour Alex Thomson, qui avait déclaré avoir embarqué 59 jours d’avitaillement et qui, s’il avait encore été en course, aurait sans doute commencé à envisager son rationnement…

Les questions sur LinkedOut ne sont pas d’ordre culinaire. Elles portent plutôt sur la stratégie au jour le jour, dans ce système qui contraint les ambitions et musèle l’originalité. « C’est le jeu des jybes (empannages) dans le bon timing et le bon tempo, pour passer dans ce trou de souris, en cherchant à se rapprocher de la zone d’exclusion antarctique pour éviter les zones de vent faible. Il y a peu de chances que nous ayons du vent tout le temps : nous allons devoir passer le centre de l’anticyclone pour retrouver de la pression. Cet anticyclone va nous occuper un petit moment… J’espère que Yannick ne va pas prendre la poudre d’escampette ».

C’est vrai que, si Mars s’aligne en Neptune, la porte pourrait s’ouvrir pour l’actuel leader. S’il sera le premier à entrer dans les hautes pressions, Yannick Bestaven sera aussi le premier à en sortir et à rejoindre la bordure Sud d’une dépression qui vient du Nord. Mais ce qui est vrai également, c’est que les projections vers l’avenir tiennent plus de la prospective que du projet : dans cette zone vierge de vie, les recueils de données météo ne sont pas les plus fournies. « Les fichiers météo sont fiables à deux ou trois jours, avec un degré de confiance important, explique Thomas Ruyant. En revanche, les prévisions ne sont pas lisibles jusqu’au cap Horn. On ne sait pas à quelle sauce on sera mangé, alors je ne tire pas de plans sur la comète. J’ai la chance d’être chasseur, dans cette météo pas très précise, et de ne pas avoir à ouvrir la voie. Je peux me caler par rapport aux autres, et j’envisage heure par heure, jour par jour ».

Le soleil, les températures clémentes et les conditions de mer qui embellissent la route du skipper solidaire font également le bonheur d’Isabelle Joschke, 8e de ce Vendée Globe, à 585 milles de la tête. Tout comme Thomas Ruyant, la skippeure de MACSF profite de l’instant pour récupérer des affres de l’Indien. « Je suis en mode ‘gros dodo’ depuis quelques jours, je fais des nuits d’anthologie et ça fait un bien fou ! J’avais cumulé une énorme fatigue suite à toutes les interventions que j’ai eu à faire sur mon bateau, j’en conservais des douleurs dans le dos ; là, j’ai l’impression de me retaper complètement ! Je suis dans mon petit train, j’essaie de ne pas me faire décrocher parce qu’il pourrait y avoir une autre course (à jouer) dans l’Atlantique. En attendant, je reste sur la réserve dans le Sud ».

À 783 milles derrière la tête, Maxime Sorel a profité du long pit-stop de Louis Burton (Bureau Vallée 2) le long de l’île Macquarie pour s’emparer de la 10e place. Lui aussi récupère de la somme d’efforts, de « ces 72 heures pas cool à faire des trucs sans jamais m’arrêter pour sauver mes voiles. J’ai une petite douleur à l’épaule, dont la cause est sans doute le temps que j’ai passé dans le mât et des efforts pour m’y accrocher, mais ça va ». Bonne nouvelle : le skipper de V and B – Mayenne a pu commencer à utiliser son moteur pour produire du chauffage à bord de son bateau (ce qui fait du bien au marin comme à l’électronique, soumise à l’humidité en permanence, et qui ne déteste pas les moments de répit) ; il a aussi vu un bout de terre (photo), en l’occurrence les cailloux de Bishop qui émergent plus qu’il l’imaginait. Il sait également qu’il va lui falloir employer de l’huile de coude pour négocier au mieux la survenance d’une dépression poilue qui s’annonce sur son parcours. « Il ne va pas falloir mollir : si je ne passe pas, je serai contraint sans doute de ralentir pour la laisser passer ».

L’Indien fait des siennes
Plus loin derrière, nombreux sont ceux qui rêvent de rejoindre rapidement les eaux plus clémentes du Pacifique. Auteure d’une course remarquable sur l’ex-Superbigou, Pip Hare (Medallia) a déjà rentré la tête dans les épaules : elle va devoir affronter une mer creuse et croisée qui va la secouer plusieurs heures. Et, en queue de peloton, Sébastien Destremau (merci) commence à se résoudre à l’idée qu’il lui faudra peut-être jeter l’éponge : « La situation est limpide : entre l’hydraulique de quille qui ne me laisse pas de joker depuis le pot au noir, l’absence de système de barre, sauf de secours, mais pas praticable à long terme, et un pilote automatique qui fonctionne hyper mal, on peut dire que ça commence à sentir le sapin… Mais on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise ! »

- Publicité -

Vendée Globe. Jérémie Beyou, 21e continue sa remontée

Photo envoyée depuis le bateau Charal pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 11 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Jeremie Beyou)

Les conditions de mer sont idéales pour Charal et son skipper Jérémie Beyou qui a chaque adversaire dépassé retrouve de l’envie et le sourire. Cela fait plaisir pour lui. Actuellement 21e en approche du Cap Leeuwin, il a un groupe de 6 bateaux emmenés par Alan Roura en ligne de mire.

Manu Cousin et son Groupe Sétin situé à 200 milles de son étrave pourrait être le premier de ce groupe. Il lui faut pour cela resté dans le front actuel qui lui permet de voler.

- Publicité -

Vendée Globe. Louis Burton est reparti en course

Louis Burton a réussi sa réparation en haut de son mât mais non sans mal et sans peur. Il a du s’y reprendre à trois fois pour réparer ses avaries de tête de mât, le tout sous fond de paysage de rêve sous le vent de l’île Macquarie, caillou rectangulaire inconnu au sud de la Nouvelle-Zélande.

Le défi était loin d’être gagné étant donné l’étendue des dégâts (rail de grand-voile à couper et à remplacer au niveau du ris 1, nouveau système de drisse de grand-voile à renforcer pour pallier l’absence de hook, électronique défectueuse), la mer formée, l’inconnue totale de ce bout de terre préservé, les animaux marins très présents autour du bateau et la fatigue accumulée. Louis repart en course, avec une envie décuplée !

Un cri de joie devant les falaises verdoyantes et sur une mer bleu marine : « Cela fait partie des choses les plus « hard » que j’ai faites de ma vie ! On a un nouveau rail de grand-voile, on va renvoyer la grand-voile et on va allumer pour rentrer aux Sables ! ». La ténacité et la volonté de Louis Burton, sans jamais la ramener, ont vaincu. Ces avaries pénibles qu’il traîne depuis son empannage intempestif le 6 décembre dernier, alors qu’il était 2e du Vendée Globe, ont empoisonné sa course. Combatif, toujours heureux d’être en mer, il lui fallait, pour rester aux avant-postes, prendre le temps intelligemment de stopper sa course et l’île de Macquarie était sur sa route.

A terre on surveille, en haut du mât Louis s’active

« A terre, on ne peut rien faire. J’avais juste changé les minutes pour avoir le positionnement de Louis toutes les 10 minutes plutôt que 30 comme d’habitude. Ce n’était pas gagné. Ce qu’il a fait, peu de personnes le feraient. Je suis admiratif, on a eu peur que ce soit terminé pour de bon », confiait cette nuit Jacques Caraës, directeur de course du Vendée Globe. Alors, Louis s’y est pris à trois fois. A 12h18 (HF) hier midi, première tentative infructueuse avec une redescente du mât deux heures après. Trop de houle, la nuit noire, malgré sa frontale, le skipper de Bureau Vallée 2 ne parvient pas à réparer. Demi-tour, le Malouin se pose alors la question de mouiller à 500 m du rivage dans la baie de Lusitania… Louis Burton a confiance et croit en ses capacités : il se lance dans une autre tentative à 18h15 (HF), puis une troisième à 3h08 (HF). Il fait jour, Bureau Vallée 2 dérive lentement, protégé des vents de nord-ouest. Perché à 27 mètres de haut, le marin s’attèle aux réparations. Ce lundi matin à 4h (HF), la nouvelle tombe : « Il a réussi ! ». Un immense soulagement étreint alors toute l’équipe à Saint-Malo sur le pont depuis des jours et la direction de course du Vendée Globe.

Photo envoyée depuis le bateau Bureau Vallee 2 pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 20 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Louis Burton) réparations aux Iles Macquarie
- Publicité -

Vendée Globe. Passage de l’antiméridien pour Yannick Bestaven

Yannick Bestaven s'entrainant à bord de Maitre Coq, pour le Vendee Globe. (Photo Jean-Marie LIOT / Maître Coq)

Yannick Bestaven est toujours en tête avec Maitre CoQ et a passer la longitude 180° correspondant à l’antiméridien ! Derrière l’écart se stabilise avec Apivia et LinkedOut ainsi qu’avec le reste de la flotte qui tricotte le long de la zone des glaces.

Les degrés de longitude Est avaient pris deux lettres en plus, Ouest à bord de Mitre CoQ. Et comme l’antiméridien correspond également à la ligne de changement d’heure, le skipper de Maître CoQ IV a reculé dans le temps. Un moment important du tour du monde en solitaire, car il marque la route du retour à la maison : les degrés de longitude vont maintenant décroître chaque jour jusqu’au cap Horn…

Le passage de l’antiméridien n’a rien d’anecdotique après 42 jours passés en mer en solitaire et en compétition. Psychologiquement, Yannick Bestaven, en tête depuis quatre jours, se sent bien dans ses pompes. Et cela se voit : il devance de 120 milles Apivia et de 172 milles LinkedOut, dispose d’un angle de vent beaucoup plus favorable que ses adversaires obligés d’aligner les empannages, et trace sa route. En revanche, la suite promet bien des tracas avec peu de vent et une navigation au près. Maître CoQ IV, s’il continue d’aller vite, pourrait éviter les hautes pressions et s’échapper ! Heures cruciales à venir… Ce qui est sûr et qui promet une deuxième partie de Vendée Globe palpitante, c’est que les 11 premiers monocoques se tiennent seulement en 800 milles et que le chemin pour rejoindre le cap Horn n’est pas bien clair. Le suspense dure et va s’intensifier ! Sur son nouveau plan Manuard à nez rond, Armel Tripon, 14e au pointage, zen et tout sourire, reste à l’affût : « C’est une nouvelle phase de jeu jusqu’au Cap Horn, les cartes peuvent encore se redistribuer et il y aura des opportunités jusqu’au bout. »

A l’arrière, Alan Roura sur La Fabrique va enfin doubler le cap australien, deuxième point de passage officiel du Vendée Globe. Alan se languissait de rejoindre le Leeuwin après un océan Indien, non pas dur, mais capricieux. À 350 milles de son tableau arrière, la flotte affiche de belles vitesses moyennes en avant d’un front générant du vent de nord-ouest idéal pour cavaler. La Britannique Pip Hare, 17e, recolle à Arnaud Boissières. Sur son plan Pierre Rolland de 1999, construit à l’époque par Bernard Stamm à Lesconil, Pip fait décidément des lumières sur son premier Vendée Globe. Et son Medallia connaît la route du globe, c’est son 5eme tour du monde !

- Publicité -

Vendée Globe. Réparations pour Louis Burton à l’île Macquarie

Louis Burton est en mode warrior sur son Bureau Vallée 2 pour tenter de réparer ses problèmes de voiles. Il es arrivé ce matin dans la baie de l’île Macquarie avec une autorisation exceptionnelle de la longer pour effectuer des réparations en haut de son mât à l’abri des vents forts. Il nous montre des paysages à l’autre bout du monde digne du film Pirates des caraïbes.

Armé de ses gants « grand froid », de sa frontale et de sa trousse à outils, le skipper de Bureau Vallée 2 montait ce midi en haut du tube de carbone de 27 mètres pour réparer son rail de grand-voile et s’occuper de la drisse. Laissant glisser son bateau le long de la côte Est de Macquarie, dans la nuit noire, accompagné par les grondements sourds des mammifères marins alentour et sur une mer malgré tout agitée, Louis redescendait à 14h02 ayant pu partiellement résoudre les problèmes. Le skipper pense peut-être mouiller dans la baie de Lusitania à 500 m du rivage, dans une zone plus protégée de la mer.

- Publicité -

America’s Cup. Bilan des premières courses en AC75

Courses annulées pour la Christmas Race
Pas de vent. Les AC75 à l'arrêt. 20/12/20 - Auckland (NZL) 36th America’s Cup presented by PRADA PRADA Christmas Race Day Emirates Team New Zealand, INEOS TEAM UK

La Prada Christmas Race a été annulée faute de vent pour ce dernier jour de course. Defender et Challenger ont pu se jauger sur 3 jours de course. Alors que retenir de ces premières confrontations en AC75 ?

On a pu voir pour la première fois des AC75 en match racing. Il y a eu quelques belles phases de duels qui promettent pour la suite. Le niveau des bateaux et des équipes devraient progresser énormément dans les semaines qui viennent. Il ne faut pas oublier que ceux-ci sont les deuxièmes AC75 des équipes et qu’ils ont été mis à l’eau il y a à peine un mois.

Difficile donc de tirer des conclusions sur la performance des bateaux. Sur ce que l’on a pu voir, c’est à dire dans des conditions médium à faible de vent, Team New Zealand s’en sortait relativement bien sans être pour autant dominateur. Côté challenger, American Magic s’est montré plus à l’aise que Luna Rossa mais globalement les bateaux sont assez proches. En revanche, Ben Ainslie et son équipage n’ont pas été à la fête. Ils ont rencontré à plusieurs reprises des problèmes de foils et de vol sur leur AC75.

Ce qui était important avec ces confrontations, c’était surtout de se jauger avec le Defender puisque c’était le seul moment où les Challengers pouvaient le faire avant l’America’s Cup Match début mars. Les kiwis comme les Américains n’ont rien cachés face à lui alors qu’on peut penser que Luna Rossa a été un peu dans la retenue. Globalement, il n’y a pas de net avantage entre le Defender et deux des challengers American Magic et Luna Rossa.

Ineos que l’on dit typé pour la brise avait commencé très mal aux Bermudes avant de monter en puissance. On peut penser que les Anglais en fassent autant sur cette édition et ce d’autant que les conditions de vent devraient monter progressivement entre janvier et mars.

La capacité des équipes a progressé avec leur bateau a toujours été la clé dans l’America’s Cup. Avec une Prada Cup qui va durer longtemps avec de nombreuses confrontations, le challenger devrait être relativement fort face au Defender. L’avantage est pour l’instant du côté du célèbre New York Yacht Club à l’origine de la Coupe mais Luna Rossa n’est pas très loin.

A suivre sur www.cuplegend.com

- Publicité -

Sydney Hobart. Annulation de la course, une première en 76 ans !

Start of the 75th Rolex Sydney Hobart Yacht Race

La 76e Rolex Sydney Hobart Yacht Race ne se déroulera pas en 2020 en raison de la crise sanitaire. Les organisateurs ont du se résoudre à annuler la course 6 jours avant son départ. Une première en 76 ans.

L’impact du COVID-19 qui a perturbé les événements sportifs du monde entier pendant une si grande partie de l’année a ajouté la grand classique australienne à sa liste. Le Commodore CYCA, Noel Cornish AM, a déclaré: «Nous sommes amèrement déçus d’annuler la course cette année, surtout compte tenu des plans et des préparatifs que nous avions mis en place pour organiser une course COVID Safe. Nous étions bien préparés pour courir la course et nous ne sommes qu’à six jours du départ. C’est la première fois en 76 ans que la course n’aura pas lieu ».

La principale considération pour le club reste la sécurité des concurrents, des membres et du personnel ainsi que la santé et le bien-être des habitants de Nouvelle-Galles du Sud et de Tasmanie. Suite à l’annonce du Premier ministre de Tasmanie, Peter Gutwein, ce vendredi, il est désormais impossible pour la CYCA de mener la course sous les restrictions COVID-19 en vigueur. Hier, la zone de gouvernement local Northern Beaches de Sydney avait été classée zone «à haut risque» qui empêcherait tout résident de se rendre en Tasmanie. Cet après-midi, le Grand Sydney a été défini comme «à risque moyen», selon lequel les personnes entrant en Tasmanie en provenance de Sydney doivent être mises en quarantaine pendant quatorze jours à leur arrivée. Comme cette restriction s’appliquerait à tous les concurrents, familles, direction de course et personnel, il est irréaliste de poursuivre la planification de la course.

Il est peu probable que les restrictions et les conseils soient levés dans un avenir immédiat. En tant que telle, l’immense logistique impliquée dans la réorganisation et la gestion d’un événement sportif important tel que la Rolex Sydney Hobart Yacht Race, ainsi que la planification et la préparation requises par les équipages, empêche le Club de reporter la course.

Les courses alternatives avaient été soigneusement étudiées par le Club. Cependant, conformément à la demande de la première ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian, que tous les résidents de la Nouvelle-Galles du Sud limitent leurs déplacements non essentiels et leurs interactions avec les autres, il a été estimé qu’il n’y avait aucune autre option permettant une course de remplacement COVID Safe.

«Au nom de CYCA, j’aimerais exprimer ma gratitude à nos concurrents, membres, bénévoles, au Royal Yacht Club of Tasmania, aux gouvernements de la Nouvelle-Galles du Sud et de la Tasmanie, et à d’autres parties prenantes pour les relations de travail très étroites que nous avons développées. tout au long de l’année pour faire de la course une possibilité. Cette course a une longue et fière histoire et nous sommes impatients de poursuivre cette passionnante tradition l’année prochaine ».

- Publicité -
- Publicité -