mercredi 26 novembre 2025
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Trophée Jules Verne. Gitana en Code Orange

20 09 17 - Lorient - Entrainement au large du Maxi Edmond de Rothschild avant le Trophée Jules Verne, skippers : Franck Cammas & Charles Caudrelier - © Eloi Stichelbaut - polaRYSE / GITANA S.A.

Le Maxi Edmond de Rothschild a été réparé. L’équipe est prête à repartir depuis deux semaines et attendait une bonne fenêtre qui pourrait se présenter ce mardi et ce jusqu’au jeudi 31 décembre inclus.

Après un long retour vers leur base lorientaise dicté par une météo atypique sur l’Atlantique Nord, les hommes du Maxi Edmond de Rothschild avaient confié début décembre le géant de 32 mètres aux mains expertes de l’équipe technique. Peu avant la trêve des fêtes de fin d’année, le dernier-né des Gitana était prêt à en découdre à nouveau grâce au remarquable travail et à la réactivité de l’équipe dirigée par Cyril Dardashti. Ne manquait alors que l’enchaînement météorologique espéré pour s’élancer sur les 21 760 milles nautiques théoriques de la grande boucle planétaire.
Depuis, la cellule météo composée des deux skippers, Franck Cammas et Charles Caudrelier, et de leur routeur Marcel van Triest, scrutait matin et soir les fichiers de prévisions pour trouver cette fameuse « fenêtre ». Une possibilité est actuellement étudiée et pourrait conduire à un franchissement de ligne au large de Ouessant entre le 29 et le 31 décembre. Par conséquent, le Gitana Team bascule ce dimanche en code orange !

Le routeur hollandais, véritable 7e homme de l’équipage, nous décryptait la situation atypique dans laquelle pourraient s’élancer les six marins dès mardi ; une fenêtre loin d’être parfaite mais qui retient aujourd’hui toutes les attentions à quelques jours de basculer en 2021 :
« Ce n’est pas un créneau extraordinaire comme nous l’espérions en début de stand-by, mais c’est un créneau à prendre au sérieux car il propose des temps de passage corrects sur le premier tiers du parcours. Actuellement la météo est très agitée au large de la Bretagne avec la tempête Bella qui a balayé les côtes atlantiques et celles de La Manche. Le vent va tourner au nord nord-ouest puis il devrait faiblir à compter de demain soir. L’état de la mer devrait également redevenir plus praticable. Ces conditions musclées et trop engagées bloquent pour le moment tout départ. Mais il ne nous faudra pas trop trainer car dans les prochains jours si les modèles voient juste une dépression se forme dans l’ouest sud-ouest des Canaries, au milieu de l’Atlantique, et son déplacement vers les côtes africaines pourrait venir totalement casser le régime d’alizés… » Rester vigilants, opportunistes et prêts à partir, tels sont les mots d’ordre du jour pour le Gitana Team.

Demain matin, les six marins du Maxi Edmond de Rothschild et l’équipe qui les accompagne dans cette quête de Trophée Jules Verne, se retrouveront à la base lorientaise de l’écurie aux cinq flèches pour un programme bien chargé. Entre briefing météo avec Marcel van Triest, tests PCR, chargement de l’avitaillement et préparation des affaires personnelles, le début de semaine se fera sur les chapeaux de roues, à l’image du défi que s’apprêtent une nouvelle fois à relever Franck Cammas, Charles Caudrelier, Yann Riou, Erwan Israël, Morgan Lagravière et David Boileau.
Mémo Trophée Jules Verne :

Équipage Maxi Edmond de Rothschild :
Franck Cammas et Charles Caudrelier, skippers
David Boileau, régleur N°1
Erwan Israël, barreur régleur
Morgan Lagravière, barreur régleur
Yann Riou, régleur médiaman

Marcel van Triest, routeur météo
Yann Eliès, équipier remplaçant

Record à battre :
40 jours, 23 heures et 30 minutes > Record détenu par Francis Joyon et son équipage (Idec Sport) depuis le 26 janvier 2017.

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Vendée Globe. Sébastien Destremau direction Tasmanie

Photo envoyée depuis le bateau Merci pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 27 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Sebastien Destremau) Coucher de soleil

Sébastien Destremau navigue sans forcer vers la Tasmanie pour mouiller dans la baie de l’Espérance et réparer les nombreuses avaries qui le plombe depuis des semaines.

« Je me rapproche toujours de la Tasmanie pour m’arrêter dans la baie de l’Espérance afin de réparer, là où je m’étais arrêté il y a quatre ans. J’ai déjà réservé les chambres, les restaurants, le barbecue… la fête quoi !

Pour l’instant, la mer est encore formée et le temps est bruineux : je n’ai plus que 15-18 nœuds de vent. Et je suis toujours sur la bonne trajectoire : je dois empanner d’ici quelques heures pour éviter une bulle anticyclonique qui vient vers moi. Mais je n’irai pas trop Sud, car mon bateau « boîte » un peu : il ne marche que sur deux cylindres… Je devrais refaire totalement un pilote dès que je serai au mouillage : je devrais mettre entre dix et douze jours pour rallier la Tasmanie, vu le petit temps qu’il y a devant moi.

Mais ce qui compte, c’est de se mettre au mouillage et d’attaquer les 48 heures de travaux que j’ai programmées : je dois réparer ma bôme qui est cassée, refaire mon pilote automatique qui ne fonctionne plus très bien, repasser une drisse en tête de mât… Je compte sur ma bonne étoile et sur cette baie de l’Espérance qui m’avait porté chance, pour repartir du mieux possible afin de faire ma deuxième moitié de tour du monde, et ce, sans poser le pied à terre.

J’ai trouvé des pièces manquantes en « cannibalisant » d’autres éléments du bateau : ça devrait être nickel ! Il faut juste dépouiller Paul pour habiller Jacques… Je suis en relation régulière avec mes frangins, en particulier pour résoudre ce problème de capteur d’angle de barre pour que le pilote fonctionne bien. »

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Vendée Globe. Images du bord J49

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Vendée Globe. Clarisse Crémer et le pamplemousse

Photo envoyée depuis le bateau Banque Populaire X pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 26 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Clarisse Cremer) Coucher de soleil

Clarisse Crémer pointe à la 12e position à bord de Banque Populaire X. Elle a réduit l’écart avec Louis Burton à 248 milles.

« Je suis bien au milieu de nulle part ! Et les conditions de navigation ne sont pas si désagréables… De toute façon, on n’est jamais content. C’est juste un petit peu irrégulier et j’ai du mal à savoir quelle toile il faut porter car j’ai entre 14 et 30 nœuds… Je fais de l’Est et je commence à avoir une idée plus précise de la météo jusqu’au cap Horn. Ça, c’est chouette ! Je peux établir une stratégie et c’est assez motivant. En plus, je suis assez contente de la façon dont j’ai géré « l’élastique » avec mes concurrents : je n’ai pas trop perdu sur mes poursuivants et j’ai rattrapé un peu la tête de flotte… Mais là, je vais buter sur une molle avec un angle au vent moins favorable dans les deux jours qui viennent : Romain (Attanasio) devrait revenir. Je trace ma route en essayant de ne pas faire trop de bêtises.

Je viens de faire un empannage mais j’ai cassé mon hale-bas : c’est ballot ! Il faut dire que j’avais un peu bourriné… Mais quand tout va bien, tout va bien ! Le moral oscille un peu mais je profite quand tout va bien : j’ai l’impression de bien connaître mon bateau maintenant, de faire les choses proprement et c’est assez jouissif. Les milles filent sous la carène…

Le chemin de la maison, c’est par l’Est, puis par le Nord ! Il ne reste plus que 10 000 milles… Et même si cela paraît beaucoup, la maison se rapproche. Mais j’essaye de rester concentré sur chaque tronçon du parcours : c’est comme cela que j’ai fonctionné depuis le départ pour mon mental. Je ne me projette pas trop sur l’arrivée : d’abord les deux jours qui viennent, puis le cap Horn, ça suffit comme objectif. »

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Vendée Globe. A la lutte au point Nemo

Photo envoyée depuis le bateau OMIA - Water Family pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 27 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Benjamin Dutreux) Casque

Yannick Bestaven reste en tête avec 80 milles d’avance sur Charlie Dalin. Les deux bateaux sont dans un bon flux pour leur permettre de tenir à distance Thomas Ruyant et le groupe de 7 bateaux qui sont venus s’inviter à la fête.

Si le Cap Horn est encore à 2 000 milles, il se rapproche et le futur gagnant de ce Vendée Globe reste encore complètement incertain. Et c’est tant mieux. Les prochaines heures et jours vont ressembler à nouveau aux mers du sud avec ses dépressions. Il va falloir faire le dos rond, ménager autant le bateau que le skipper. Le dernier cap se mérite mais c’est loin d’être finie avec une remontée de l’Atlantique qui reste toujours éprouvante.

Derrière Maitre CoQ et Apivia, LinkedOut est toujours dans le match bien que distancé. Derrière, on chasse en meute avec Jean Le Cam, Benjamin Dutreux qui a réparé son problème de voile.

Plus loin, Armel Tripon est revenu à moins de 1000 milles des leaders en profitant du ralentissement général. Il a dépassé Romain Attanasio. Jérémie Beyou sur Charal continue de bien avancer. Il est à 2500 milles des leaders.

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Vendée Globe. Thomas Ruyant : “Il y aura de l’écart au Cap Horn”

Photo envoyée depuis le bateau LinkedOut pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 20 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Thomas Ruyant) Portrait et lever de soleil

Thomas Ruyant navigue à nouveau dans le bon sens après son option nord et reste troisième de ce Vendée Globe. Il accuse un retard de 325 milles sur Maitre CoQn mais reste confiant pour la suite.

” Ça va mieux qu’il y a 2-3 jours. J’avais un peu de mal à savoir comment m’en sortir et quelle route prendre. Depuis, j’ai fait des choix et la route à suivre est plus claire. En ce moment, c’est un peu mou, je suis juste dans un passage avec moins de vent mais sinon j’ai une pression qui est intéressante pour ‘redescendre de mon perchoir’. Une bonne nuit pour vous, une bonne journée pour moi !

Il y a quelques jours, la stratégie était assez peu claire, assez peu fiable. Avec un régime anticyclonique comme ça, c’est dur d’avoir une vision très précise. Ma route Nord a été dictée par la bulle anticyclonique. C’était une route obligatoire au vu de ma position, je n’avais pas trop d’autres choix que de monter là-haut. Les questions étaient plutôt de savoir jusqu’où monter et quand redescendre. Ça a été quelques jours un peu pénibles, à voir le compteur des milles augmenter entre la tête de flotte et moi. C’était un passage à niveau. Il va y avoir un écart assez conséquent au cap Horn mais je ne lâche pas, rien n’est fait ! Il y a encore plusieurs systèmes météo d’ici le cap. Et derrière, c’est bien revenu aussi. Pour l’instant, j’arrive à voir clair sur ce qu’il y a devant.

Sur cette édition, ça revient souvent par derrière, c’est comme ça ! C’est le jeu de la régate. Ça fait une jolie régate avec du suspense.”

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Vendée Globe. Problème de voile d’avant sur Omia-Water Family

Photo envoyée depuis le bateau OMIA - Water Family pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 24 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Benjamin Dutreux) Dîner de Noël

Benjamin Dutreux à bord d’Omia Water Family rencontre des problèmes sur une voile d’avant qui l’a contraint à ralentir. Il a dû ralentir et modifier sa trajectoire afin de stabiliser la situation. Il y a quelques jours il avait du réparer son genker qui s’était déchiré. Il est actuellement en contact avec l’équipe technique pour trouver des solutions et reprendre sa route au plus vite. Pour rappel il avait choisi de s’extirper du groupe des chasseurs pour un bord à 90° de la route, plein Nord. Une option courageuse qui devait porter ses fruits dès demain midi.

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Vendée Globe. Duel jusqu’au Cap Horn

Yannick Bestaven s'entrainant à bord de Maitre Coq, pour le Vendee Globe. (Photo Jean-Marie LIOT / Maître Coq)

Yannick Bestaven a repris les rennes de ce Vendée Globe qu’il devrait conserver encore quelques jours. Charlie Dalin s’accroche et limite la casse en attendant de retrouver un bon flux. Thomas Ruyant en revanche encaisse un retard de 350 milles.

Il n’y aura eu finalement que deux classements ce samedi matin en faveur de Charlie Dalin (Apivia), nettement plus méridional que le véritable leader. Car à force d’aller chercher la brise favorable loin vers le septentrion, Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) a dû laisser le leadership à son plus tenace chasseur. Mais voilà : une fois le centre dépressionnaire frôlé, il ne restait plus qu’à glisser vers le Sud-Est dans un vent encore soutenu (25-30 nœuds) et une mer fort agitée pour retrouver le bord rapprochant du cap Horn.

Et le « dauphin » eut beau recadrer lui-aussi dans ce flux de Nord-Est, il était tout de même à 90 milles de la trace du leader avec, en sus, une barrière devant l’étrave, la ZEA. Le foiler jaune va donc devoir contre-border au petit matin (heure française) dimanche et ainsi perdre encore de sa superbe, soit une petite centaine de milles si le Rochelais passe à la bordée ce « mur des glaces ». Réponse dès dimanche matin, mais il suffit d’une légère rotation de la brise au Nord-Est pour que la voie s’ouvre à lui…

Et d’ici là, si bien des choses peuvent changer, les positions semblent être figées : Thomas Ruyant (LinkedOut) était samedi après-midi en passe de contourner le centre dépressionnaire et pourrait revenir très fort si ce n’est qu’une bulle se forme sur sa route. Quant au peloton des chasseurs emmené cette fois par Jean Le Cam (Yes We Cam!), il n’arrive pas à transpercer la baudruche anticyclonique et quand celle-ci va enfin se décaler vers le Sud, ce sera du vent contraire pour longer la ZEA… N’est-ce pas pour cette raison que Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family) a choisi de s’extirper du groupe pour un bord à 90° de la route, plein Nord ?

L’option est courageuse, surtout quand personne n’ose suivre, mais elle devrait porter ses fruits dès dimanche midi quand le flux va devenir portatif pour lui. Alors pourquoi les sept autres concurrents n’ont pas choisi cette voie ? Pour Louis Burton (Bureau Vallée 2), l’objectif était avant tout de recoller les morceaux : quand il y a une semaine, le Malouin repartait de l’île Macquarie où il avait pu redonner de l’éclat à son monocoque abîmé par l’Indien, il concédait 500 milles. Et il n’en a plus qu’une centaine sur le meneur de jeu des poursuivants ! Or pour Jean Le Cam, Boris Herrmann (SeaExplorer-Yacht Club de Monaco), Damien Seguin (Groupe APICIL), Isabelle Joschke (MACSF), Maxime Sorel (V and B-Mayenne) et Giancarlo Pedote (Prysmian Group), le chemin le plus court est parfois le meilleur.

It’s a long way to…
Il va donc falloir patienter jusqu’à la fin du week-end pour se faire une idée plus précise de qui fait quoi et où chacun se positionne. Car à l’issue de ce coup d’accélérateur en tête, il est fort probable qu’il y ait un ralentissement qui redistribuerait une nouvelle fois les cartes avec un regroupement général avant d’aborder l’entonnoir du cap Horn. D’ailleurs tout laisse à penser que le « scow » d’Armel Tripon (L’Occitane en Provence) va encore bénéficier de conditions idéales pour voler sur ses foils : d’ici qu’il raccroche Clarisse Crémer (Banque Populaire X), puis les chasseurs, il n’y a qu’un pas… de géant certes, mais 3 500 milles avant le détroit de Drake, tout semble envisageable !

Ce sont Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle) et Pip Hare (Medallia) qui semblent les plus en ballottage : une violente dépression venue d’Australie va les coiffer la nuit prochaine (heure française) avant de s’évacuer vers l’Antarctique, mais en laissant traîner un front très actif entre le continent océanien et la Nouvelle-Zélande ! C’est la raison pour laquelle le trio Beyou-Le Diraison-Costa a tiré tout droit sur le 45° Sud depuis le plateau AMSA australien et que Manuel Cousin (Groupe Sétin) s’est encore plus décalé au Nord.

Et pour les suivants, la situation météorologique est plutôt favorable avec un flux d’Ouest quasi généralisé dans l’océan Indien. Au final, ça n’avance pas très vite en tête, ça redémarre ensuite, ça bastonne au milieu et ça déroule en queue… Le tour du monde quoi !

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Vendée Globe. La Fabrique reprend la course

Photo envoyée depuis le bateau La Fabrique pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 23 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Alan Roura)

Il aura fallu 12 heures à Alan Roura pour effectuer les réparations nécessaires sur le système hydraulique de quille de La Fabrique. Il a repris sa route en mode course avant de s’écrouler, pour reprendre des forces.

Grosse frayeur ce samedi 26 décembre pour Alan Roura, qui a bien cru voir son Vendée Globe s’arrêter net, à l’entame de l’océan Pacifique. Ce matin, le skipper de La Fabrique informait en effet son équipe que son système hydraulique de quille ne répondait plus et que son voilier était de nouveau inondé d’huile.

Épaulé à distance par son équipe technique et par le constructeur du système de bascule de quille, le benjamin de la neuvième édition du tour du monde à la voile est finalement parvenu, au terme de plusieurs heures de bataille, à réinitialiser le système hydraulique dans son intégralité… et à anguler sa quille de chaque côté.

« Je ne veux pas crier victoire tout de suite, mais je suis heureux d’avoir une quille basculante qui marche à nouveau, se réjouissait Alan en fin d’après-midi (heure française). Le quillage risque d’être un petit peu plus galère que d’habitude mais l’essentiel est que ça marche et que j’ai pu renvoyer de la toile et reprendre de la vitesse. Maintenant, je vais aller me reposer car je suis cramé de chez cramé : lorsque j’ai enfin pu remettre le nez dehors, je me suis dit que c’était étrange, qu’il faisait jour en pleine nuit. Mais non, c’est juste que j’ai passé 13 heures dans le puis de quille ! »

Encore quelques heures de nettoyage et de surveillance attendent donc le navigateur, qui a encore prouvé mériter son surnom de MacGyver – ainsi qu’une bonne sieste. Si le système semble fiable, La Fabrique pourra poursuivre sa route sans épée de Damoclès au-dessus du pont, au moment d’aborder l’océan Pacifique, immense et tumultueuse étendue d’eau sans terre alentours. Comme un second départ pour Alan, soulagé et plus heureux que jamais d’être encore en course !

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Vendée Globe. Nouvelle avarie de quille sur La Fabrique

Photo envoyée depuis le bateau La Fabrique pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 18 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Alan Roura)

Alan Roura a informé son équipe ce samedi 26 décembre au matin qu’il était de nouveau victime d’une fuite d’huile au niveau d’un des deux vérins hydrauliques de son voilier. Dans l’impossibilité de faire re-fonctionner ce système de bascule de quille, essentiel à la compétitivité de La Fabrique, le skipper suisse analyse la situation avec son équipe afin de prendre les décisions adéquates à la seconde partie de son tour du monde en solitaire.

Il avait célébré Noël en même temps que son entrée dans l’océan Pacifique, marque virtuelle de la mi-parcours du Vendée Globe, en franchissant la longitude du cap Sud de la Tasmanie vendredi 25 décembre au matin (heure française). À peine 24 heures plus tard, Alan Roura déplorait un nouveau problème au niveau des vérins de quille de La Fabrique. C’est à la suite d’un empannage dans 30 noeuds de vent que l’un des tuyaux du système hydraulique aurait lâché, en fin de quillage, l’appendice retombant alors brutalement sous le vent. C’est la deuxième fois que le navigateur suisse se retrouve confronté à ce genre de problème, après une première fuite et le changement dudit tuyau le 28 novembre dernier. Alan a d’ores et déjà stabilisé la situation en parvenant à bloquer la quille dans son axe, altérant ainsi lourdement les performances de son bateau, mais assurant sa sécurité à bord. En concertation étroite avec son équipe technique afin d’identifier les éventuels dommages collatéraux et les causes de cette nouvelle casse, il restera au Genevois de 27 ans à déterminer de la possibilité, ou non, de remédier à cette avarie et de poursuivre sa course.

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