mercredi 26 novembre 2025
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Trophée Jules Verne. Gitana signe un nouveau temps de référence au cap de Bonne Espérance +851 mn

Trophée Jules Verne 2021 Gitana
Trophée Jules Verne 2021 Gitana © Y.Riou / polaRYSE / GITANA S.A

Le Maxi Edmond de Rothschild signe un nouveau temps de référence entre Ouessant et le cap de Bonne-Espérance après un Atlantique Sud incroyable.

Parti de Ouessant le 10 janvier à 2h33’46’’, le Maxi Edmond de Rothschild a franchi la longitude du cap de Bonne-Espérance le 21 janvier à 12h27’46’’ après 11 jours 9 heures et 53 minutes de mer. Franck Cammas, Charles Caudrelier, David Boileau, Erwan Israël, Yann Riou et Morgan Lagravière s’adjugent le nouveau de temps de référence sur la descente de l’Atlantique en améliorant non seulement le chrono en équipage, celui de Banque Populaire établi en 2012 sur le Trophée Jules Verne, en 11 jours 21 heures 48 minutes (11 heures et 55 minutes de mieux) mais aussi celui de Francois Gabart en solitaire. Le skipper de Macif détenait jusqu’à ce midi, le record absolu sur ce tronçon en 11 jours 20 heures et 10 minutes.

Un autre cap attend l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild, celui des Aiguilles, dans quelques milles. Cette référence moins connue est pourtant toute aussi importante car c’est seulement à sa longitude que démarre l’océan Indien et le record de ce dernier est homologué par le WSSRC (World Sailing Speed Record Council).

La suite en revanche s’annonce moins simple. L’équipage va devoir trouver la bonne trajectoire en attendant de surfer sur un autre despression.

Les chiffres à retenir :
Franchissement de ligne : le 10 janvier 2021 à 2h 33′ 46”
Passage de l’équateur : le 15 janvier 2021 à 15h 48’ 32’’, en 5 jours 13 heures 14 minutes et 46 secondes
Passage du cap de Bonne Espérance : le 21 janvier 2021 à 12h27’46’’, en 11 jours 9 heures et 53 minutes
Date limite d’arrivée pour battre le record : le 20 février à 2h 3′ et 15”

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Vendée Globe. Le jeu se resserre, arrivée mercredi prochain

Boris Herrmann à l'entrainement sur son Imoca Sea Explorer - YC de Monaco le 5 Septembre 2020 au large de Lorient. (Photo Andreas Lindlahr)

Si Louis Burton et Charlie Dalin semblent en bonne position pour arriver les premiers aux Sables, rien n’est encore joué. Boris Herrmann pourrait venir jouer le trouble-fête. Ces prochains jours s’annoncent palpitant.

Louis Burton semble avoir trouvé un bon passage pour se faufiler à bonne vitesse dans l’anticyclone. Ralenti hier soir à 8 nds, il file à 20 nds depuis ce matin cap au nord. Décalé 250 milles dans son Est, Charlie Dalin navigue à 15 nds dans moins de vent mais sur une route plus directe. Derrière lui, Boris Herrmann est revenu dans à 77 milles d’Apivia.
Comme le souligne Christian Dumard, les vitesses des bateaux varient beaucoup d’un pointage à l’autre. Ce sont des conditions normales dans cette zone. Le vent devrait être plus régulier, une fois le régime de Sud-Ouest bien établi dans le Nord de la dorsale anticyclonique, en avant de la dépression qui arrive de l’ouest. 

Louis Burton (Bureau Vallée) bénéficie actuellement des meilleures conditions. Il fait le grand tour et parcourt plus de distance que les premiers, mais pourrait bénéficier d’un couloir de vent plus fort au moins jusqu’à vendredi soir ou samedi et continuer à progresser plus vite que les premiers. A l’inverse, Damien Seguin (Groupe Apicil) est plus lent, mais il suit une route plus courte et se maintient dans le top 4. C’ets lui qui perd le plus actuellement. Les écarts à l’arrivée pourraient être assez faibles. 

La fin de course ne sera pas une longue ligne droite. Les skippers vont devoir gérer une petite dépression secondaire les 23 et 24 janvier. Les modèles sont encore loin de converger sur sa trajectoire et sa position exacte. La course devrait se terminer au vent arrière avec une série d’empannages durant les 3 derniers jours. Il y aura donc des coups à jouer. Il faudra être rapide à cette allure.

Il n’y a pas de grands changements dans l’Atlantique Sud et dans le Pacifique avec un passage du Cap Horn toujours prévu durant le week end pour Alexia Barrier et Ari Huusela. 

Les ETA des premiers sont pour mercredi 27 pour SeaExplorer, Apivia, Maitre CoQ, Bureau Vallée et LinkedOut et le 28 pour Groupe Apicil, Prysmian Group, Yes We Cam et Omia Water Family.

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Vendée Globe. Ralentissement en tête

Le suspens est toujours présent en tête de course et ce finish reste toujours aussi incertain. Louis Burton a été le premier à ralentir, suivi par Charlie Dalin. Qui a trouvé le meilleur passage pour traverser la zone anticyclonique. Réponse dans quelques heures.

Le skipper de Bureau Vallée 2 s’est créé depuis 2 jours et la sortie du pot au noir un décalage latéral de 280 milles plus à l’Ouest que Charlie Dalin. « Il peut rattraper des vents de Sud-Ouest et bénéficier d’un couloir anticyclonique avec un flux plus constant, plus soutenu et avec un meilleur angle que ses poursuivants, décrypte Sébastien Josse, consultant météo au Vendée Globe. Les autres seront vent arrière, ce qui les obligent à davantage de manœuvres. Louis pourrait rester dans le même flux jusqu’aux Sables d’Olonne et avoir plusieurs heures d’avance à l’arrivée ». Charlie Dalin, contacté à la vacation ce matin, assure néanmoins que les deux skippers qui mènent la course « vont se retrouver sous les Açores ». Et le vainqueur de la Transat Jacques-Vabre de préciser : « il va falloir enchaîner les empannages et les changements de voile, il y aura encore du travail d’ici l’arrivée ! ».
Une chose est sûre c’est que les obstacles sur la route des skippers ne seront pas finis.

Longtemps deuxième du Vendée Globe, le skipper de LinkedOut n’est pas avantagé alors que les conditions sont actuellement propices aux foilers. « Je savais que la remontée de l’Atlantique allait être compliqué avec beaucoup de tribord amure, confiait-il à la vacation ce matin. Avec un bateau diminué (avarie à son foil bâbord), c’est difficile et frustrant de ne pas rivaliser avec ceux qui sont autour de moi ». Thomas Ruyant assure « prendre son mal en patience » et « garder un esprit de compétiteur ». « Dans quelques jours, la brise au portant va me permettre de me stabiliser un peu. Il y aura peut-être moins d’écart donc je vais tout faire pour garder le contact ».

Beyou- Boissières-Roura, bataille dans l’Atlantique sud

« On a beaucoup parlé de la tête de course mais nous aussi, on était au corps-à-corps ! » Ce constat, Arnaud Boissières l’avait fait en 2013, en plein duel entre François Gabart et Armel Le Cléac’h. Sept ans plus tard, le skipper de La Mie Câline – Artisans Artipôle est à nouveau en course, loin du groupe de tête mais ça ne l’empêche pas de batailler, entre Jérémie Beyou (Charal) et Alain Roura (La Fabrique). « C’est très excitant ce match entre nous, je vais tout faire pour rattraper Jérémie et rester à bonne distance d’Alan », souligne Arnaud, invité du Vendée Live ce midi. Jérémie Beyou, toujours aussi combatif, est monté au mat pour réparer son J2. Dans le même temps, Alan Roura, qui doit contourner une dorsale comme Arnaud Boissière, espère « sortir de ce passage à niveau avec ‘Cali’ et remonter à bloc. C’est ma carotte et ma motivation même si je suis obligé de donner plus avec ce bateau un peu handicapé ».

Pipe Hare et la piqûre

La navigatrice anglaise n’est pas épargnée par les galères dans ce Vendée Globe. Après avoir affronté une forte dépression ces derniers jours, Pipe Hare a connu une autre mésaventure. Elle raconte dans un mot du bord : « J’ai été piquée dans le dos par une Galère portugaise, autrement appelée Physalie ou Vessie de mer ». La skippeuse de Medallia parle de ces « petits fléaux maléfiques » bleutés qui ont envahi le pont en profitant des vagues qui déferlaient. Pipe a ressenti une « brûlure à l’arrière de la nuque » qu’elle s’évertue à soigner en se maintenant au sec pour ne pas que ça s’infecte. Et l’Anglaise d’ajouter : « ce n’était pas vraiment prévu. Rire est la bonne solution, la seule autre option serait de me recroqueviller en position fœtale et d’espérer que le vent me ramène éventuellement aux Sables d’Olonne ».

Une flotte très homogène

Certes, il y a plus de 6000 milles d’écart entre le 1er Charlie Dalin et le dernier, Ari Huusela. Pourtant, il s’agit à ce stade de la course de l’écart le plus faible entre la tête et la queue de la flotte. « C’est du jamais-vu », soulignait ce matin Christian Dumard de la cellule météo du Vendée Globe. Une façon aussi de souligner que tous les rescapés de la course, quelles que soient leurs positions, réalisent tous un sacré un Vendée Globe de haute volée.

Les yeux pleins d’étoiles

Les nuits dans l’Atlantique n’ont plus grand chose à voir avec celles dans les mers du sud. Alors, malgré l’intensité de la course et la nécessité d’avancer, chacun prend le temps, une poignée de minutes, afin de lever les yeux au ciel. Charlie Dalin, à la vacation du matin, résumait ainsi sa dernière nuit dans les alizés : « elle était belle, ventée et pleine d’étoiles ». Et il poursuit : « là où je veille, j’ai un hublot au-dessus et je peux voir les étoiles, comme quand j’étais petit sur le plafond de ma chambre ! C’est très beau. Je peux faire de beaux rêves… » Clarisse Crémer (Banque Populaire X) évoquait elle aussi « les belles nuits étoilés ». « Il faut chaud et ça permet de sortir dehors pour en profiter. En ce moment, je n’ai qu’une envie, c’est de partir en vacances aux Antilles. »

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Multi50. Sam Goodchild skipper du Multi50 Leyton, Aymeric Chappellier manager

Sam Goodchild, skipper Leyton ©Maxime Horlaville / polaRYSE / Leyton

Sam Goodchild tout juste rentré de la tentative de record du Trophée Jules Verne aux côtés de Thomas Coville sur Sodebo prend les rênes du Multi50 Leyton pour une nouvelle saison dont le point d’orgue sera la Transat Jacques Vabre en octobre. Il naviguera sur l’ancien Ciella Village.

Sam Goodchild membre du Leyton Sailing Team depuis 2019 comme co-skipper du Class40 pour la Transat Jacques Vabre (2e avec Fabien Delahaye) a accompli une très belle performance à la barre du Figaro Leyton en 2020. Il remplace Arthur Le Vaillant avec lequel Leyton a débuté son sponsoring voile. Arthur a porté les couleurs de Leyton pendant trois saisons et terminé notamment 4e de la Route du Rhum 2018.

Très enthousiaste vis-à-vis d’une classe qui affiche un réel dynamisme, Leyton affirme son engagement en Multi50 jusqu’à la Route du Rhum 2022. La performance durable et le partage sont au cœur du programme sportif mené par Sam Goodchild. Un programme qui permettra aussi au cabinet de conseil dédié au développement économique, écologique et social d’organiser des relations publiques et de faire vivre l’expérience de la navigation à bord d’une machine exceptionnelle. En France comme à l’international, le projet de sponsoring de Leyton a vocation à s’inscrire dans la durée avec une vision à horizon 2028.

Aymeric Chappellier, nouveau team manager
Le Rochelais Aymeric Chappellier, déjà navigant sur le Multi50 Leyton a pris officiellement ses fonctions de team manager début janvier en remplacement de Thierry Brault. D’abord skipper et navigateur sur de nombreux bateaux, la carrière de Thierry Brault a été marquée par vingt années en tant que team manager pour les projets Fujifilm de Loïck Peyron et Safran de Marc Guillemot. Principalement tourné vers le projet Multi50 de Leyton ces deux dernières années, Thierry était le chef d’orchestre de toute l’équipe, intervenant aussi bien sur le volet technique, la logistique ou même la navigation.

Depuis plusieurs semaines, c’est à quatre mains qu’Aymeric et Thierry gèrent le team Leyton. Équipier aux côtés d’Arthur pendant la saison 2020, Aymeric a prouvé ses grandes compétences de marin mais aussi de technicien. Ingénieur et architecte naval de formation, le Rochelais a commencé sa carrière de navigateur en Mini 6.50 avant de construire un Class40. Avec un certain Arthur Le Vaillant, il termine à la 2e place de la Transat Jacques Vabre 2017 puis à la 2e place également de la Route du Rhum 2018, en solitaire cette fois. Depuis le début d’année 2021, Aymeric a pris officiellement ses fonctions de team manager et d’équipier navigateur. Sa position au cœur du projet sportif lui permettra d’avoir une vision globale et stratégique des enjeux pour le team.

Cette nouvelle saison sera également marquée par un changement de plateforme. Sam Goodchild et le Leyton Sailing Team navigueront en effet sur l’ancien Ciela Village. Ce bateau semble plus adapté à l’ambition sportive de l’équipe notamment pour une transat en solitaire. Le trimaran étant disponible dès maintenant et dans la perspective dans la Route du Rhum future, le team a décidé de saisir cette opportunité.

| Déclarations

Caroline Villecroze, directrice marketing et communication du groupe Leyton
“En deux ans, Sam Goodchild s’est parfaitement intégré au sein de l’équipe, partageant nos valeurs humaines et notre vision de la performance. Sa double nationalité est aussi un plus pour embarquer tous les collaborateurs du Groupe, en France et au UK d’une part, mais aussi dans le sud de l’Europe ou l’Amérique du Nord.
Leyton a débuté son sponsoring voile grâce et avec Arthur Le Vaillant. C’est lui qui nous a ouvert les portes de la voile, qui nous a transmis sa passion. Son engagement, son talent, son approche très humaine et respectueuse de l’environnement, son envie de compétition nous ont permis d’emmener le projet vers toujours plus de performance durable. Nous sommes fiers du travail accompli avec Arthur et nous le remercions sincèrement d’avoir porté nos couleurs d’une si belle manière.

En ce qui concerne Aymeric, il a intégré le team Leyton en 2020 en tant qu’équipier d’Arthur. Nous l’avons tout de suite apprécié. C’est un grand marin mais aussi un technicien très professionnel. Aymeric est un habitué de la gestion de projet avec qui nous avons hâte de construire la prochaine saison. Il a une vraie expertise dont le team Leyton ne peut se passer.
Au nom du groupe Leyton, je remercie Thierry pour son investissement durant ces deux années de collaboration et nous lui souhaitons bon vent.”

Sam Goodchild, skipper du Multi50 Leyton
“Après ma belle saison en Figaro, Leyton m’a proposé de rester dans le team. J’ai évidemment accepté car je me sens proche des valeurs portées par Leyton et le projet sportif m’intéressait. Je suis très respectueux de ce qu’Arthur a accompli avec Leyton et très fier de prendre sa suite. Le multicoque me fait rêver. C’est un support fantastique avec beaucoup d’enjeux et d’engagements sur le plan sportif. J’ai eu la chance de naviguer en tant qu’équipier sur différents multicoques dont Spindrift et Sodebo. Ce sont des expériences incroyables qui vont me servir au quotidien avec le Multi50 Leyton. La classe est en plein développement. Je vais naviguer dans une catégorie où de nombreux skippers sont très expérimentés. Je suis heureux et fier d’intégrer ce cercle assez privilégié et qui va pleinement répondre à mon envie de performance et de compétition.”

Thierry Brault
“J’ai connu Aymeric grâce à Arthur et à Leyton. Il est top, autant humainement que professionnellement. Je suis vraiment content qu’il prenne ma suite et manage ce beau projet et cette belle équipe Leyton. Je pense que, grâce au Multi50, Leyton a trouvé la plateforme parfaite pour ses activations voile. Je leur souhaite encore de belles années de sponsoring. ”

Aymeric Chappellier, manager du Leyton Sailing Team
“ Après un an en tant que navigant sur le Multi50, je suis ravi d’endosser le rôle de team manager. C’est une belle opportunité qui m’a été proposée par Leyton et je les en remercie. Je pense que nous allons faire des très belles choses avec le team la saison prochaine.”

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L’entreprise MerConcept de Francois Gabart lance un catamaran électrique à foil

catamaran électrique à foil
L’entreprise MerConcept de Francois Gabart lance son tout premier bateau de plaisance : un catamaran électrique à foil

L’entreprise de François Gabart vient de signer la maîtrise d’œuvre de son tout premier bateau de plaisance : un catamaran électrique à foils. Une première pierre dans la stratégie de diversification qu’elle s’est donnée, avec en ligne de mire, la volonté d’opérer des transferts technologiques de la course au large vers le monde maritime.

Parallèlement MerConcept continue d’accompagner Charlie Dalin, actuellement en lice pour la victoire finale dans le Vendée Globe 2020/2021. Elle poursuit également sa collaboration avec 11th Hour Racing Team pour la prochaine Ocean Race, l’assemblage du trimaran M101 dans son nouveau hangar, et travaille à la concrétisation de nouveaux projets de course au large pour les mois à venir.

Créée en 2006, pour permettre à François Gabart de mener sa carrière de skipper professionnel, MerConcept a beaucoup évolué, pour devenir une entreprise capable de mener de fronts plusieurs projets de course au large. (IMOCA APIVIA de Charlie Dalin, Figaro skippers MACIF, et IMOCA de l’équipe internationale 11th Hour Racing Team).

Parallèlement, MerConcept a entamé il y a quelques années un processus de diversification, afin de pouvoir opérer des transferts technologiques vers le monde maritime. Convaincus qu’il faut optimiser l’utilisation du vent et/ou du vol sur tous les bateaux, et que les innovations et le savoir-faire acquis dans la recherche de performance sportive doivent servir la plaisance et l’industrie nautique dans son ensemble, François Gabart et son équipe ont beaucoup travaillé dans ce sens ces derniers mois. Aujourd’hui ils sont heureux d’annoncer le lancement d’un catamaran électrique à foils pour un propriétaire passionné.

Le savoir-faire de MerConcept dans un catamaran électrique à foils
Propulsé par deux moteurs électriques, équipé d’un foil principal et de deux plans porteurs, c’est un catamaran volant de 12m de long par 5 m de large, qui verra le jour avec la collaboration de MerConcept dans quelques mois. Doté d’une autonomie de 90 milles nautiques à une vitesse de croisière de 22 nœuds pour un équipage de 8 personnes, ce yacht est doté de deux flotteurs en carbone largement inspirés du trimaran M101, actuellement assemblé dans le hangar de MerConcept, à Concarneau. Des matériaux bio-sourcés seront également implantés sur une partie du bateau.
Imaginé par le cabinet d’architecture SDK aux Etats-Unis, Mer Concept s’est rapproché de VPLP pour prendre en charge l’architecture navale, le design, la structure et la configuration des appendices … D’autres entreprises spécialisées dans les domaines de l’électronique, de la motorisation et de l’énergie ont également contribué au projet. Véritable plateforme de développement, ce catamaran bénéficiera des innovations de la course au large, et notamment des technologies liées au vol et à sa maîtrise.
Une fois que la structure principale sera achevée en août, elle rejoindra le hangar MerConcept où l’équipe et les entreprises partenaires assureront l’implantation de tous les systèmes et des appendices, pour une mise à l’eau fin d’année 2021.
François Gabart : « Je suis très content que ce projet se concrétise. C’est un moment très symbolique dans notre volonté d’opérer des transferts technologiques de la course au large vers l’ensemble du monde maritime. Nos bateaux de course volent depuis quelques années, je suis convaincu qu’un jour tous les bateaux voleront car cela permet de diminuer la trainée et d’utiliser moins d’énergie. MerConcept a un rôle à jouer pour que le transport maritime permette aux humains de continuer à se déplacer sur la planète de manière durable et efficace. »

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Trophée Jules Verne. Cadences soutenues +950 mn

Trophée Jules Verne 2021 Gitana
Trophée Jules Verne 2021 Gitana © Y.Riou / polaRYSE / GITANA S.A

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild est parvenus à maintenir des vitesses élevées toute la nuit pour porter son avance à 950 mn. Impressionnant !

Cette cadence soutenue, mais parfaitement dosée pour préserver le matériel devrait mettre Gitana dans une bonne situation au cap des Aiguilles. Depuis plus de 48 heures, et sa connexion millimétrée avec le train de dépressions australes, le Maxi Edmond de Rothschild a pu allonger la foulée et démontrer une partie de la puissance de sa cylindrée. Des vitesses certes grisantes mais qui n’ont rien enlevé au pragmatisme et à la lucidité des deux skippers, tandis que plus de 16 000 milles restent encore à parcourir : « Nous n’en sommes qu’au début de ce tour du monde. Sur le tronçon entre Rio et Bonne Espérance, les conditions étaient bien sûr propices à un record des 24 heures mais il ne faut pas se tromper d’objectif. Les navigations à hautes vitesses sollicitent déjà bien le matériel et les systèmes mais celles à très hautes vitesses sont un risque supplémentaire qu’il n’est pas utile de prendre à ce stade de notre Trophée Jules Verne », rappelait Franck Cammas.

Hier, dans les derniers messages du soir entre le bord et leur routeur Marcel van Triest, l’heure était aux configurations de voiles pour la nuit et à la mise à jour des prévisions météo : « Dans la nuit et les heures suivantes, le vent pourrait forcir pas mal avec notamment de possibles rafales au-delà des 40 – 45 nœuds. Il faut garder cela en tête pour rester dans une configuration prudente en termes de voile d’avant.»

Avec un passage du cap des Aiguilles prévu pour la journée de demain, jeudi 21 janvier, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild impose son rythme et prouve qu’il est parfaitement dans le bon tempo. En effet, selon l’heure exacte de franchissement de la pointe sud-africaine, les six marins pourraient bien s’offrir le premier chrono de leur record autour du monde. D’ici là, une nouvelle journée de navigation musclée et humide les attend dans les quarantièmes rugissants.

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Trophée Jules Verne. Aux portes du grand sud +875 mn

Trophée Jules Verne 2021 Gitana
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Le Maxi Edmond de Rothschild traverse à grand vitesse l’Atlantique Sud en direction de Bonne-Espérance. Ce mardi, Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs quatre équipiers ont fait leur entrée dans les quarantièmes avec dans leur viseur un premier chrono qu’ils savent à leur portée, au cap des Aiguilles .

Avec leur routeur Marcel van Triest, le duo Cammas-Caudrelier a remporté son premier coup sur l’échiquier océanique. En parvenant à se positionner parfaitement sous l’anticyclone de Sainte-Hélène et en avant d’un front puissant en route vers le tour de l’Antarctique, ils ouvrent une voie royale à leur équipage. Sur les dernières 24 heures, ils ont maintenu une vitesse moyenne de plus de 35 nœuds leur permettant ainsi d’avaler 846 milles.

Depuis leur départ de Ouessant, les hommes du Maxi Edmond de Rothschild vivent les quatre saisons en mode accéléré, oscillant du froid au chaud à parfois quelques heures d’intervalle. En plongeant vers les mers australes, les navigateurs savent que leurs conditions de vie à bord vont se durcir, ils s’y préparent. Et c’est aussi pourquoi le soleil et l’ambiance de glisse dont ils ont pu bénéficier hier alors qu’ils naviguaient par plus de 30° sud ont été vécus avec tant de plaisir : « Hier, nous avons connu 24 heures assez dingues. Bénéficier de telles conditions ensoleillées à ces latitudes et d’une mer plate qui nous a permis de progresser à très hautes vitesses ; plus de 800 milles dans la journée… Incroyable ! J’ai eu la chance d’en profiter à double titre avec de bonnes poussées d’adrénaline. Nous avons décidé de faire un vol de drone et dans le même quart j’ai profité de 40 minutes de barre exceptionnelles. Dans des moments comme ceux-là… il n’y a pas de doute, on sait pourquoi on est venus ! » insistait Yann Riou avant de décrire l’ambiance et la vie du bord en avant de la dépression : « Nous nous changeons petit à petit. Il ne fait pas encore froid la journée, même si la nuit nous remettons nos polaires et les duvets avec plaisir, mais l’ambiance est clairement plus humide. Du coup, les cirés et les bottes font à nouveau partie de la panoplie sur le pont. L’avantage est que la transition vers le froid va se faire progressivement, d’un point de vue vestimentaire tout du moins. »

Depuis le début de ce 10e jour de tentative, comme prévu le vent a forçi, accompagné par une mer courte et croisée qui se forme également petit à petit. Cet après-midi, le dernier-né des Gitana naviguait dans un bon flux de nord-ouest d’une trentaine de nœuds mais continuait sa belle chevauchée vers la pointe de l’Afrique du Sud. Avec 792 milles d’avance sur le record de Francis Joyon, les hommes du Gitana Team savent qu’ils sont dans le bon tempo mais restent lucides et particulièrement concentrés : « Idec a fait un Indien exceptionnel avec une route idéale sans empannages et des journées à plus de 800 milles parcourus… Nous savions qu’il fallait arriver à la pointe de l’Afrique du Sud avec une belle avance pour se battre après à armes égales », rappelait Franck Cammas.

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Vendée Globe. Histoire de latéral, qui a raison ?

Charlie Dalin s’entraine à bord d’ Apivia, le 29 Aout 2020, au large de Groix. (Photo Jean-Marie Liot/Alea/Disobey)

La distance en latéral qui sépare Charlie Dalin de Louis Burton est désormais de plus 270 milles. A 10 jours de l’arrivée difficile de dire qui a raison mais c’est clairement un moment clé de la course.


Charlie Dalin progresse désormais à 16 noeuds depuis 24h dans les alizés de Nord-Est et Louis Burton reste toujours plus rapide de deux noeuds. Ce dernier semble avoir ciblé son passage de la dorsale tandis que Charlie se garde encore des options mis surtout celle de faire la route la plus courte en attendant impatiemment de retrouver la bonne amure pour accélérer sur son foil valide.

Charlie a privilégié un positionnement Est en restant quelques 200 milles (370 km) au vent de la flotte. Un choix assumé qui lui permet de contrôler la situation sous le vent, de rester sur la route la plus approchante et donc, d’optimiser la distance à parcourir. Charlie ne peut pas exploiter à 100% les capacités de son foiler sur ce bord-là, APIVIA navigue cap au 338°, soit au Nord-Ouest, dans un vent de Nord-Est de 15 à 20 nœuds (37 km/h) et une mer de 2 mètres. Des conditions somme toutes idéales pour progresser à vitesse soutenue, et Charlie prouve une fois de plus, aujourd’hui, qu’il a appris à toujours mieux régler APIVIA sur son bord blessé… « On va continuer à naviguer dans les alizés de l’hémisphère Nord quelques jours explique Charlie. C’est de la vitesse pure. Ce positionnement va me permettre également d’ajuster la trajectoire pour traverser l’anticyclone des Açores au meilleur endroit possible. On va dessiner un grand C dans l’Atlantique et on verra au final qui a fait la bonne courbe ! ».

Charlie Dalin (skipper d’APIVIA) : « Comparé aux autres Vendée Globe, c’est vrai que cela risque de se jouer à pas grand-chose… Mais cela n’impacte pas ma façon de naviguer, ma façon de réfléchir. Je continue à être fidèle à moi-même et à la façon dont j’aborde mes choix de voiles, mes choix de route et mes choix stratégiques. »

Les alizés de Nord-Est, et après ?
Aussi, ne nous trompons pas… Si ces jours à venir dans l’alizé de Nord-Est ne sont pas haletants côté suspense, ils pourraient être déterminant quant à la suite des événements. « Au sortir du Pot au Noir, le bord tribord amures va durer 3 jours. Il faudra alors bien se positionner dans l’Ouest de l’anticyclone des Açores pour faire une petite aile de mouette et aller chercher le flux de Sud-Ouest, en avant du système dépressionnaire qui arrive de l’Amérique du Nord et qui devrait accompagner les concurrents jusqu’à l’arrivée » explique Christian Dumard (Great Circle – Squid et prestataire météo pour la Direction de Course du Vendée Globe).

« Le timing des systèmes n’est pas encore complètement calé. Le choix du compromis cap / vitesse est important. Il faut arbitrer entre accélérer en faisant une route plus longue dans l’Ouest ou serrer un peu plus le vent pour faire une route plus courte, au détriment de la vitesse ». Nous l’aurons tous compris : c’est une vraie course-poursuite qui s’engage avec les systèmes dépressionnaires qui circulent au Nord de l’archipel des Açores. Traverser et sortir en premier de la bordure Ouest de ce dernier anticyclone du Vendée Globe pourrait mener Charlie et APIVIA vers un dernier sprint final…

On sera fixé désormais ce mercredi.

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Trophée Jules Verne. Superbes images de drone

Les hommes du Maxi Edmond de Rothschild ont clairement allongé la foulée. En permanence au-dessus de 30 nœuds et le plus souvent proche des 35-40 nœuds, les six marins du bord voient les milles défiler à vitesse grand V et leur avance accroître sur le record du Francis Joyon. Ils possédaient un crédit de 732 milles au pointage de 8h, contre 442 milles hier à la même heure. Mais c’est aujourd’hui que l’ambiance et le décor vont réellement changer à bord. Le grand ciel bleu devrait laisser place à des conditions plus agitées en avant du front et les t-shirts et shorts, que portait encore hier après-midi l’équipage sur le pont, devraient regagner les sacs pour un moment.

Yann Riou, l’équipier média du bord, a capturé les derniers moments pour soi à bord du Maxi Edmond de Rothschild avant de plonger vers le Grand Sud. Charles Caudrelier a initié David Boileau à la fameuse technique de la douche sur le filet bien éprouvée lors de la Brest Atlantiques. Il en a profité pour sortir son drone à la poursuite d’un bateau lancé à pleine vitesse et en vol.

Les dernières images du bord capturées par Yann Riou, entre le bateau en vol et à pleine vitesse et des moments de vie de l’équipage :

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Vendée Globe. Incertitude totale à 10 jours de l’arrivée !

Le skipper francais Louis Burton s'entrainant sur l'imoca Bureau Vallée 2 pour le Vendée Globe 2020 (Photo Stephane MAILLARD)

Charlie Dalin mène toujours la flotte dans des alizés de Nord-Est d’une vingtaine de nœuds mais Louis Burton allonge la foulée sur un cap plus abattu avec un écart latéral de plus de 250 milles.

Il reste encore plus de 2600 milles à parcourir et tout peut encore arriver. Le pot au noir a été franchi pour une bonne partie des skippers de tête qui ont été surpris par son activité et il faut s’atteler maintenant au prochain obstacle : un bel anticyclone qui s’étale devant leur étrave d’est en ouest.
Charlie Dalin handicapé par son foil a choisi de naviguer comme un bateau à dérive en serrant le vent pour tenter d’accrocher la dépression prévue dans quatre jours au plus proche des Açores. Là, il pourra empanner et accélérer sur son bon foil. Idem pour Thomas Ruyant. Louis Burton a choisi quant à lui de tirer sur la barre. Il a crée un bel écart latéral de 250 milles mais sans gagner encore beaucoup sur la route directe.

Derrière les deux leaders, les trajectoires de Thomas Ruyant et de Boris Herrmann (SeaExplorer-Yacht Club de Monaco) révèlent aussi le même dilemme : le skipper de LinkedOut est un peu dans la même configuration que le leader tandis que le solitaire allemand aborde une situation intermédiaire. Il joue donc sur une trajectoire hybride… Quant aux suivants, ils sont désormais tous sortis du pot au noir ce mardi matin, à l’exception de Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family) qui peinait encore sous des masses nuageuses. « Le jour va se lever d’ici quatre heures environ (vers 9h00 heure française), mais le gros problème, c’est en fait les sargasses. Ces algues sont très présentes et comme j’ai des problèmes de moteur, je m’appuie sur mon hydrogénérateur depuis des semaines et là, il ne supporte pas ces algues. Il faut que je sorte de ce coin-là ! »

On n’oubliera pas non plus Yannik Bestaven qui est à 140 milles du premier. Il bénéficie d’un temps de compensation comme Boris Hermann.

Un pot au noir très proche de l’équateur

Quant à Maxime Sorel (V and B-Mayenne), il a franchi la ligne de démarcation entre les hémisphères la nuit dernière, à 22h57 (heure française) après 71 jours 08 heures 37 minutes… Et il a été ralenti très rapidement ensuite car le pot au noir semble collé à l’équateur. Mais en deux jours, la ZCIT semble avoir bien évolué et le Mayennais dispose des trajectoires de ses prédécesseurs pour se faire une idée plus juste du passage optimal. Et ce sera aussi une information importante pour Armel Tripon (L’Occitane en Provence) qui devrait atteindre l’hémisphère Nord dès la nuit prochaine…

Avec une journée d’avance sur Clarisse Crémer (Banque Populaire X) qui précède toujours Romain Attanasio (Pure-Best Western) de près de 500 milles. Quant à Isabelle Joschke (MACSF) hors course, elle progresse encore à vitesse réduite vers Salvador de Bahia dans des alizés d’Est et sur une mer apaisée, une escale distante de 800 milles que la franco-allemande devrait atteindre avant ce week-end. Et derrière à 2 200 milles du leader, Jérémie Beyou (Charal) a réussi à faire le break face à Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle) et Alan Roura (La Fabrique) toujours pénalisé par sa quille dans l’axe alors que le trio est en train de faire du près devant le front froid permanent.

Enfin du côté du cap Horn, Clément Giraud (Compagnie du Lit-Jiliti) semble heureux même s’il a perdu du terrain pour raser la Patagonie : « Il y a pas mal de courants dans le coin ! Et puis j’ai vu mon premier bateau depuis Rio de Janeiro ! Un gros bateau de pêche que j’ai contacté en anglais par radio VHF… C’était sur une sorte de marche où les fonds passent de 800 mètres à 200 mètres ! Le plateau continental est assez étendu par ici : d’un coup, la mer s’est calmée. »

Et le week-end prochain sera aussi un moment important pour Alexia Barrier (TSE-4myplanet) précédée de Sam Davies (Initiatives Cœur) et suivie à 200 milles par le Finlandais Ari Huusela (STARK) : les trois solitaires devraient ainsi en finir avec les mers du Sud et déborder le cap Horn dans un flux de secteur Ouest relativement modéré…

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