L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild est parvenus à maintenir des vitesses élevées toute la nuit pour porter son avance à 950 mn. Impressionnant !
Cette cadence soutenue, mais parfaitement dosée pour préserver le matériel devrait mettre Gitana dans une bonne situation au cap des Aiguilles. Depuis plus de 48 heures, et sa connexion millimétrée avec le train de dépressions australes, le Maxi Edmond de Rothschild a pu allonger la foulée et démontrer une partie de la puissance de sa cylindrée. Des vitesses certes grisantes mais qui n’ont rien enlevé au pragmatisme et à la lucidité des deux skippers, tandis que plus de 16 000 milles restent encore à parcourir : « Nous n’en sommes qu’au début de ce tour du monde. Sur le tronçon entre Rio et Bonne Espérance, les conditions étaient bien sûr propices à un record des 24 heures mais il ne faut pas se tromper d’objectif. Les navigations à hautes vitesses sollicitent déjà bien le matériel et les systèmes mais celles à très hautes vitesses sont un risque supplémentaire qu’il n’est pas utile de prendre à ce stade de notre Trophée Jules Verne », rappelait Franck Cammas.
Hier, dans les derniers messages du soir entre le bord et leur routeur Marcel van Triest, l’heure était aux configurations de voiles pour la nuit et à la mise à jour des prévisions météo : « Dans la nuit et les heures suivantes, le vent pourrait forcir pas mal avec notamment de possibles rafales au-delà des 40 – 45 nœuds. Il faut garder cela en tête pour rester dans une configuration prudente en termes de voile d’avant.»
Avec un passage du cap des Aiguilles prévu pour la journée de demain, jeudi 21 janvier, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild impose son rythme et prouve qu’il est parfaitement dans le bon tempo. En effet, selon l’heure exacte de franchissement de la pointe sud-africaine, les six marins pourraient bien s’offrir le premier chrono de leur record autour du monde. D’ici là, une nouvelle journée de navigation musclée et humide les attend dans les quarantièmes rugissants.