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Vendée Globe. Cérémonie de clôture, rendez-vous le 10 novembre 2024 pour le prochain départ

Ils étaient quasiment tous là pour clôturer cette édition qui aura été exceptionnelle avec ce contexte sanitaire. 31 des 33 skippers du 9e Vendée Globe étaient là, aux Sables-d’Olonne, pour la cérémonie de clôture qui a vu Yannick Bestaven (Maître-CoQ) recevoir l’hommage au vainqueur, et qui a aussi connu deux annonces : la 10e édition partira le 10 novembre 2024 mais, auparavant, une fête populaire aura eu lieu avec les marins et leur public aux Sables-d’Olonne le samedi 25 septembre 2021 !

La 9e édition a trouvé son épilogue samedi 22 mai dans l’espace des Atlantes, aux Sables-d’Olonne. Ce point final n’a évidemment pas ressemblé à ce qu’il aurait pu être, contexte sanitaire oblige, mais la flotte n’a pas boudé son plaisir à se retrouver et à partager ses souvenirs encore tout chauds.

31 des 33 skippers engagés sur le 9e Vendée Globe ont pu se déplacer. Seuls Boris Herrmann (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco) et Alex Thomson (HUGO BOSS) n’ont pu se déplacer.

Pour Yannick Bestaven (Maître-CoQ) cette journée a débuté dans une ambiance tout hollywoodienne puisque le vainqueur 2020-2021 est venu apposer l’empreinte de ses mains sur une plaque sur le Remblai aux côtés d’Armel Le Cléac’h (2016-2017) à qui il succède au palmarès, de François Gabart (2012-2013), Michel Desjoyeaux (2000-2001, 2008-2009), Vincent Riou (2004-2005), Christophe Auguin (1996-1997), Alain Gautier (1992-1993) et Titouan Lamazou (1989-1990).

Puis vint l’heure de la grand-messe : une émission TV d’une heure et demi, diffusée sur le site vendeeglobe.org, les réseaux sociaux et TV Vendée. Cette émission se sera attachée à raconter la formidable épopée collective servie par les 33 acteurs d’un scénario fou. Et si ce n’est pas une surprise, le constat reste touchant : les émotions affleurent sitôt qu’on évoque les moments forts de ces 33 aventures. Une casse qui pousse un favori à changer sa manière de voir son tour du monde (Jérémie Beyou) ; un voyage initiatique (Clément Giraud) ; une rencontre avec soi (Clément Giraud) et… soi-même, selon Sébastien Destremau ; une fusion avec la nature (Alexia Barrier), une bataille épique, un naufrage et un sauvetage, une ligne d’arrivée, une victoire sont autant de souvenirs greffés à jamais dans l’esprit des marins comme dans celui du public.
Et si le manque commence à se faire ressentir pour tous, beaucoup espérant refaire un tour du monde en solitaire, notons que la date du prochain départ a été annoncée : le 10e Vendée Globe s’élancera le dimanche 10 novembre 2024 à 13h02 !

Par ailleurs, parce que les contraintes sanitaires ont privé le Vendée Globe d’une partie de sa dimension populaire, le Département de la Vendée, la Ville des Sables-d’Olonne, les partenaires et les skippers donnent rendez-vous au public le samedi 25 septembre pour célébrer les héros du Vendée Globe et faire, on l’espère, une belle fête populaire !


Nous maintenons le cap : il y aura bien un Vendée Globe en 2024 ! Et si tout va bien, le départ sera donné le dimanche 10 novembre 2024 à 13h02. Nous sommes extrêmement frustrés d’avoir organisé ce Vendée Globe avec beaucoup de huis clos, avec monsieur le maire, les partenaires, nous nous donnons rendez-vous le samedi 25 septembre pour fêter, si les conditions le permettent, avec tout le public, nos héros du Vendée Globe 2020-2021.

Yves Auvinet (Président du Vendée Globe)

Ça a changé beaucoup de choses, terminer le Vendée Globe. Finir, c’est déjà une victoire. La deuxième était d’avoir un partenaire, qui m’a fait confiance ainsi qu’à mon équipe. Et, au fil de la course, les ambitions sont venues. Je ne me suis jamais dit que je tenais la victoire : il y avait tellement de rebondissements ! Il n’y a qu’une fois la ligne d’arrivée franchie que j’ai su que je la tenais. J’ai envie de retourner sur l’eau, mais sur le Vendée Globe ? Je ne sais pas encore, on verra.
Yannick Bestaven (Maître CoQ IV)

C’est le dernier événement de cette édition ! Ça fait quelque chose de revoir le chenal, le port, la ligne d’arrivée… Je n’avais passé que 20 jours en mer, j’ai découvert beaucoup de choses, on fait tout pour que ce soit une course, et le moins possible une aventure, mais il n’y a rien à faire : l’aventure vient se greffer dessus.
Charlie Dalin (Apivia)

C’est sûr que la notion de dépassement de soi est très forte en voile, entre l’eau et l’air. Quand on se retrouve quelques semaines plus tard, tout le monde a une belle histoire à raconter. Le Vendée Globe tire la compétition à la voile vers le haut.
Louis Burton (Bureau Vallée 2)

Le Vendée Globe est plus qu’une course. Entre nous, il y a des liens plus forts entre humains qu’entre concurrents.
Boris Herrmann (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco)

Je ne vais pas garder la découpe de mon foil comme l’image de mon tour du monde, mais plutôt formidable bataille sportive, une bataille avec soi-même, et avec les éléments. Et puis la formidable aventure technique, et le défi sociétal qu’on a porté dans les voiles. Tout ça fait un Vendée Globe.
Thomas Ruyant (LinkedOut)

C’est une émotion forte ! La première chose que j’ai faite ce matin en arrivant ici, c’est de passer voir la sortie du chenal. Tout repasse dans la tête. On a eu la chance de vivre quelque chose d’intense en émotions, d’exceptionnel. J’ai fait plein de rencontres, et c’est aussi la richesse d’une manifestation comme ça. Ce qui nous unit : les mêmes émotions, les mêmes difficultés.
Giancarlo Pedote (Prysmian Group)

Ce Vendée Globe est tellement intense que j’ai eu l’impression de vivre dans une autre dimension. Revenir ici réactive toutes ces belles émotions. C’est sympa de retrouver le visage de tous ceux avec qui j’ai partagé cette aventure. Et je reviens en tant que finisher, oui, j’avais tellement à cœur de revenir au bout de l’histoire !
Stéphane Le Diraison (Time for Oceans)

J’ai eu l’impression qu’il me manquait quelques fils qui se touchaient, c’est quelque chose, une arrivée après trois mois de mer, je n’étais pas prête. C’est un moment très joyeux, ça a fait beaucoup d’émotions pour mon petit cerveau, j’ai encore du mal à imaginer que ça a eu lieu.
Clarisse Crémer (Banque Populaire X)

J’ai tout vécu, je suis passé par toutes les émotions, on redécouvre que ça ne se passe pas toujours comme prévu. J’ai eu raison de repartir après avoir beaucoup réfléchi, parce que j’ai vécu une aventure incroyable.
Jérémie Beyou (Charal)

Comme c’était ma deuxième édition, j’ai pu plus profiter de ce qui m’a entouré. Les circonstances de la vie font que j’ai profité de ma passion sur le Vendée Globe avant de retrouver très vite ma vie professionnelle (Didac est pompier à Barcelone), c’est comme ça, la vie est comme ça.
Didac Costa (One Planet One Ocean)

J’avais très envie de boucler ce tour du monde pour mon initiateur, Yukoh Tada, mais aussi pour tous les Japonais. Je dois continuer à faire de la course au large pour eux aussi et leur ouvrir cet avenir.
Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One)

On a tous vécu une histoire différente. Je ne retiens pas mon arrivée, mais ce qui s’est passé dans les mers du sud, les trois caps… C’est une très longue histoire qui ne peut se résumer à un fait.
Isabelle Joschke (MACSF)

Je suis à la fois très frustrée de ne pas avoir terminé, et très fière. Être repartie, c’est une victoire pour moi. J’ai pu repartir grâce à mon équipe. Et j’ai relativisé, je courais pour sauver la vie d’enfants qui n’ont pas choisi d’être malades de vivre dans un pays où ils ne peuvent pas être soignés. J’ai mis le clignotant à gauche et j’ai fini mon tour du monde.
Sam Davies (Initiatives-Cœur)

Ce n’est pas facile de rebondir, mais j’ai déjà connu ça, il y a toujours une marge de progression et d’apprentissage. Il faut continuer à sourire et travailler. Ce qui m’est arrivé, comparé à Kevin Escoffier et Jean Le Cam, ça met les choses en perspective. J’étais heureux d’arriver à terre. La suite ? Ce n’est pas encore décidé. On a l’impression que le Vendée Globe croît et devient plus international, c’est beau de voir que le monde regarde ce joyau de la couronne française.
Alex Thomson (HUGO BOSS)

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Pro Sailing Tour. Festival pour Leyton, Primonial démâte

Chose promise, chose due. En dépit du démâtage de Primonial qui a jeté un froid à l’entame de cette journée de régates, le programme déroulé par le Pro Sailing Tour a tenu toutes ses promesses en rade de Brest tout au long des cinq manches disputées ce samedi. Dans un vent d’ouest, sud-ouest fraichissant légèrement au fil des heures pour souffler jusqu’à 18-20 nœuds dans l’après-midi sur une mer plate, il n’en fallait pas plus pour que les cinq Ocean Fifty réunis sur ce stade nautique fassent une belle démonstration de leur potentiel spectaculaire. En termes de résultats, les honneurs du jour reviennent de droit à Leyton mené par Sam Goodchild et ses quatre équipiers qui ont fait une belle démonstration de l’art de jouer des risées. Vainqueur de quatre manches sur les cinq disputées, il prend les devants dans le classement de ce premier épisode.

Tout est bien parti ce samedi matin sur la rade de Brest qu’a rejoint dès le début de la matinée la flotte des six Ocean Fifty sur les rangs du Pro Sailing Tour. Sur zone, un vent de 15 nœuds donne le tempo. À 9h45, au plus près des côtes devant Plougastel-Daoulas, le top départ est donné à cette flotte pressée d’en découdre, au point que Leyton (Sam Goodchild) trop prompt à s’élancer coupe la ligne prématurément et doit réparer dans la foulée. La compétition prend d’entrée de jeu tous ses droits, mais c’est sans compter avec le démâtage qui survient comme un coup de théâtre à bord de Primonial (Sébastien Rogues).

Le coup est dur, mais plus de peur que de mal pour Sébastien Rogues et ses quatre équipiers qui ont vu l’espar de plus de 20 mètres de haut se casser 1,50 mètre au dessus de son pied dans ces conditions plutôt clémentes, marquées néanmoins par des bonnes claques à 25 nœuds. Aucun blessé n’est à déplorer dans cette fortune de mer. « On a eu une avarie majeure, le mât s’est cassé en deux parties. On a sécurisé l’ensemble du bateau. On tient à tous vous rassurer. On ne déplore que des dommages matériels, rien d’humain », déclare Sébastien Rogues depuis le cockpit de son trimaran blessé qui reconnaît aussi qu’il est encore trop tôt pour déterminer les raisons de la casse de ce nouveau mât.

Lien pour vidéo du démâtage : https://www.facebook.com/watch/?v=1060982977759395

Pour les autres la course est bien lancée. Arkema 4 (Quentin Vlamynck) mène le bal tout au long de ce côtier d’ouverture. Il est suivi par Solidaires En Peloton-ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus) dans le coup d’entrée de jeu, visiblement animé par l’envie de vite effacer le souvenir d’un Défi « Tout commence en Finistère » sous le signe des déconvenues. « On a pris un départ assez moyen mais on a pu jouer un placement sur un virement qui s’est bien concrétisé. Mais pour moi, le plus marquant sur cette manche, c’est le démâtage de Primonial. On était à peine 100 mètres de lui. Quand on voit son copain-concurrent la tête dans les mains, on n’a plus trop l’esprit à la compétition. On a néanmoins réussi à se replonger dans la course et c’est une bonne chose de marquer quelques points sur la première régate de cette longue journée », confie le skipper du bateau aux couleurs de la lutte contre la sclérose en plaques.

Leyton fait son festival, Coville se régale

Sur le plan d’eau, le ton est donné avec des croisements aux bouées très animés. Ça régate à tous les étages, et les Ocean Fifty qui n’ont pas besoin de beaucoup de vent pour faire le show sur un flotteur déjaugent à la moindre risée. Moins de deux heures après le premier départ, c’est reparti pour un tour, ou plutôt une succession de tours sur une série de parcours construits entre quatre bouées dont les départs, comme promis, se succèdent à un rythme soutenu en rade de Brest. Ce format court et intense sourit à l’équipage de Sam Goodchild sur Leyton. À bord, le plus français des skippers britanniques est bien entouré par la jeune Suissesse Laurane Mettraux et Thomas Coville, dont la réputation n’est plus à faire dans le petit monde du multicoque océanique. Cette grande figure du large qui découvre le support du Pro Sailing Tour apprécie à sa juste valeur le niveau sportif réuni sur ce nouveau circuit. « Je n’avais jamais navigué en compétition en Ocean Fifty. Cette rade de Brest est tellement belle dans les conditions qu’on a eues aujourd’hui. La flotte est très homogène. On sent que chaque bateau s’inscrit dans une logique de progression pour tirer son épingle du jeu. De notre côté, on a misé sur la simplicité et l’efficacité. Ce circuit, c’est la bonne alchimie entre une jauge bien encadrée autour de bateaux à taille humaine, qui laisse la place à des jeunes skippers, comme Sam, qui peuvent vite prendre leurs marques à bord de bateaux polyvalents. J’aurais trente ans aujourd’hui, je ferais de l’Ocean Fifty ! » lâche ce skipper, qui ne cache pas s’être régalé tout au long de cette journée dans son nouveau rôle d’équipier.

Petite frayeur à bord de GCA-1001 sourires

Aujourd’hui, au-delà du festival Leyton, impérial sur les parcours construits du jour, la bonne surprise vient de GCA-1001 sourires de Gilles Lamiré. Habitué du circuit, le Malouin connu pour son bon sens marin et sa faculté à briller au grand large s’est donné cette année les moyens de bien figurer sur les petits parcours très techniques qui constituent le nerf de la guerre sur les épisodes du Pro Sailing Tour. Dans cet objectif, il s’est entouré d’équipiers qui maitrisent tout l’art tactique du match racing. « La palette de qualités qu’il faut réunir pour performer sur ce format de régate est assez vaste. La présence à mes côtés de ces compétiteurs spécialistes des petits parcours me permet d’être dans le match, au contact. On voit bien qu’on n’a pas le droit à l’erreur dans l’exécution des manœuvres. La moindre bêtise se paye cash », confie entre deux manches le skipper qui a su tirer le meilleur de son bateau de neuf ans d’âge réputé pour sa légèreté. Auteur d’un très bon départ sur la cinquième régate du jour, l’équipage de GCA-1001 sourires a malheureusement dû renoncer à poursuivre. Un équipier, Devan Le Bihan s’est en effet blessé à l’arcade sourcilière après un choc avec la bôme. Pris en charge par les pompiers à son arrivée au port, il pourrait néanmoins être présent demain pour disputer la suite et fin de cet épisode brestois. Le top départ sera donné dès 9 heures dans un vent qui risque de franchement se renforcer dans l’après-midi. Affaire à suivre en direct sur le site de l’événement…

Paroles d’invités d’un jour

Jean-Luc Denéchau, Président de la FFVoile : « J’ai pu admirer le magnifique spectacle offert aujourd’hui en rade de Brest. La classe se structure vraiment autour de ce nouveau circuit qui offre une belle visibilité pour des partenaires. Du côté de la fédération, le principal intérêt se trouve dans l’intégration des jeunes et des femmes que ce type d’événement peut favoriser. Cette magnifique classe prend de l’importance, elle est en passe de trouver la place qu’elle mérite dans la voile professionnelle. Les régates in-shore et l’unité de lieu qu’elle propose permettent aussi aux villes d’accueil d’avoir des animations qui valorisent leur territoire et leur identité maritime en marge du côté sportif. »

Eric Bourgeois, embarqué à bord de Solidaires en Peloton-ARSEP, directeur du développement du groupe B & B Hotels : « C’est très, très impressionnant de vivre de l’intérieur l’exécution des manœuvres et la prise de décision stratégique. Sur un départ, tout est millimétré à la seconde près. Toute le monde est aux aguets, extrêmement concentré. On ne se rend pas compte de cette intensité quand on suit ça sur des écrans. J’ai une chance unique d’avoir vécu une telle expérience. Ce qui m’a le plus marqué, c’est le travail d’équipe qui se met en œuvre dans un timing ultra précis. On voit que chacun est très concentré dans sa tâche toute en étant en permanence dans l’anticipation pour donner des indications au barreur. Le tout se passe dans le calme quelque soit la situation. En course, il n’y a jamais un mot plus haut que l’autre. C’est passionnant et je suis sûre qu’il y a plein d’enseignements à tirer en termes de management ».

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Figaro. 14 duos en tête et =140 milles en latéral

La tête de la flotte pointe à 1700 milles de Saint-Barthélemy. Les forces en présence sont inchangées : 14 duos sont séparés de près de 40 milles et désormais 140 milles en latérale. En entamant le week-end, les témoignages du bord font état d’un esprit plus léger. Les caprices des Canaries sont loin et les alizés offrent une quiétude bienvenue.

Ils n’allaient pas manquer ça. Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (Guyot Environnement – Ruban Rose), les initiateurs de la route Sud dans le groupe de tête, ont pris un peu de répit. Le soleil se couchait, la mer était calme, la caméra était fixée sur un côté du bateau. Ils ouvrent deux bouteilles de coca. « Santé, on ne voulait pas manquer la réouverture des terrasses ! ». L’apéro en question aura été beaucoup plus calme que sur les terrasses de Rennes jeudi dernier. Mais il souligne surtout une volonté de souffler dans une course où tout est si disputé et indécis que se ménager est un challenge en soit.

140 milles en latéral et 14 duos en tête

Chez les 14 duos de tête, les forces en présence sont donc toujours identiques, même si les concurrents doivent désormais lutter avec les sargasses. Eric Péron et Miguel Danet (L’Egoïste – Cantina St Barth) poursuivent toujours au Nord du groupe alors que Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (Guyot Environnement – Ruban Rose) mènent la danse 140 milles plus au Sud, suivis à 35 milles par le surprenant duo Arthur Hubert – Clément Commagnac (MonAtoutEnergie.fr).

Entre L’Egoïste – Cantina St Barth et Guyot Environnement – Ruban Rose, 11 bateaux sont regroupés en près de 80 milles : Région Normandie, Skipper Macif, Bretagne – CMB Performance, Queguiner – Innovéo, Devenir, TeamWork, Cybèle Vacances – Team Play to B, Breizh Cola, Groupe Gilbert, Gardons la vue, Bretagne – CMB Océane.

« Aujourd’hui encore, ça devrait être tout droit avec 14 à 18 nœuds de vent, souligne le directeur de course, Francis Le Goff. L’alizé n’est pas très établi : les sudistes sont parfois plus rapides que les nordistes et inversement. Hormis Bretagne – CMB Performance, les autres semblent désormais avoir fait leur choix : on peut s’attendre à ce que les nordistes restent au nord et les sudistes au sud ». Mais dans les routages qui sont effectués, les deux options seraient au coude à coude à l’arrivée, de quoi garantir le suspense !

Du soleil et des rires

Dans cette guerre de position, il y a aussi des moments de grâce. La nature offre ses plus beaux atours dès que le soleil s’en mêle. On le constate en toile de fond de la vidéo tournée par Alan Roberts (associé à Violette Dorange à bord de Devenir) : le soleil couchant est puissant et irradie le panorama au point de faire oublier les nuages. À bord de Queguiner – Innovéo, le soleil charrie avec lui des teintes qui passent du rose au jaune et qui se jouent des nuages. La nature captée dans ce qu’elle a de plus brut.

Mais parce que le week-end vient de commencer et que l’air est forcément plus léger, on vous conseille de regarder Martin Le Pape. Yann Eliès est à la barre et Martin se présente seul face à la caméra à la manière d’un Youtubeur. Le reste ? Un fou rire assuré. « Je voulais vous parler d’une nouvelle marque de shampoing. Je viens d’essayer… Bon, ça ne mousse pas, j’ai l’impression que ça salit encore plus les cheveux. Du coup, ça fait des dreadlocks. Je vais renvoyer le shampoing à la marque pour voir si je peux me faire rembourser. »

Les mots du bord de la nuit

Violette Dorange et Alan Roberts (Devenir)

« On est en mode « attaque, attaque » ! Depuis hier, nous remontons petit à petit dans le paquet de tête. On a fait de la vitesse pour se placer plutôt au nord de la flotte afin de se positionner pour la bascule de droite prévue. On espère que ça va fonctionner et nous faire bien remonter dans le classement.Nous avons des sargasses depuis plus de 24h, aujourd’hui c’était un peu l’enfer, on était face à de vrais tas et lignes d’algues qui nous barraient la route. Et ça demande pas mal d’efforts ! »

Estelle Greck et Laurent Givry (RLC Sailing)

“Nous filons dans des surfs endiablés sous grand spi. Ça y est, nous avons sorti les shorts et le chapeau de paille. Nous avons profité de la première matinée sèche de cette transat pour tout faire sécher. Maintenant, nous sommes pieds nus (enfin dans des crocs) et même la nuit ! Sinon, les sargasses, c’est la catastrophe. Nous avons dû affaler deux fois le spi et faire marche arrière ! On se dit que ça va être de pire en pire et on ne sait pas comment on va faire ! »

Nicolas Bertho et Romuald Poirat (Kriss – Laure)

« Tout va bien, le moral est au rendez-vous. On met le cap sur les Antilles et on a hâte de découvrir Saint-Barthélemy. On a pris un peu de retard au départ donc on prend les trains de dépression. Hier soir, il y avait des rafales à 40 nœuds, ce qui a provoqué quelques petits dégâts sur les voiles qu’on répare petit à petit. Heureusement, avec l’aide de notre partenaire on a une bonne alimentation, ça se passe bien à bord et on a hâte de voir une mer plate et du soleil ! »

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Pro Sailing Tour. Démâtage du multicoque Primonial

Ce matin, sur le départ de la première manche des courses inshore du Pro Sailing Tour, dans les 15 noeuds de vent avec des rafales de 25 noeuds, l’Ocean Fifty Primonial a démâté. Pas de blessé à bord. Les équipes de secours sont sur sur place.

https://www.facebook.com/plugins/video.php?height=314&href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fprimonial.sailing.team%2Fvideos%2F1060982977759395%2F&show_text=false&width=560

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Victoire de Leyton sur le premier Défi 24h brestois

La première épreuve du Pro Sailing Tour, circuit des multicoques Ocean Fifty (ex-Multi50) a été lancée mercredi 19 mai à 19 heures avec un défi de 24h.

Jonglant avec une situation météo complexe, marquée par le passage de dépressions et de toniques passages de fronts, les organisateurs de l’événement Upswing Prod, le directeur de course Gilles Chiorri, et les skippers des six équipages, se sont facilement accordés pour saisir une fenêtre favorable. Un départ anticipé et un parcours raccourci à 125 milles au lieu des 400 milles initialement prévus permettent néanmoins de donner libre cours à un premier côtier aussi tactique que technique.
Ce matin à l’aube, l’équipage emmené par Sam Goodchild à bord de LEYTON vient de remporter ce premier Défi “Tout commence en Finistère” en franchissant la ligne d’arrivée à 5h18 suivi de près par Arkema 4 et Primonial.

Classement provisoire du Défi « Tout commence en Finistère »
1- Leyton (Sam Goodchild, Aymeric Chappellier, François Morvan) | reporter embarqué : Martin Viezzer
2- Arkema 4 (Quentin Vlamynck, Lalou Roucayrol, César Dohy) | reporter embarqué : Yann Riou
3- Primonial (Sébastien Rogues, Matthieu Souben, Frédéric Moreau) | reporter embarqué : Ronan Gladu
4- Ciela Village (Erwan Leroux, Vincent Busnel, Pierre Brasseur) | reporter embarqué : Jérémie Lecaudey
5- Groupe GCA-Mille et un sourires (Gilles Lamiré, Maxime Sorel, Pierre-Antoine Morvan) | reporter embarqué : Gauthier Lebec
6- Solidaires En Peloton-ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus, Frédéric Duthil, Antoine Koch) | reporter embarqué : Antoine Auriol

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La domination des Français en solitaire vue par les Américains

Le Storm Trysail Club est l’un des clubs américains le plus engagé dans la course au large. Il a notamment racheté 8 Figaro Bénéteau 3. Il a organisé un séminaire ce mois-ci avec le Cruising Club of America , le Storm Trysail Club, le New York Yacht Club et le Larchmont Yacht Club pour comprendre comment la France domine en course au large. Intéressant de voir comment on nous voit et la chance que nous avons en France.

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Louis Burton : “Comme dans un rêve ! ” aux commandes de son nouveau Bureau Vallée

Bureau vallée 2
Bureau vallée 2 Louis burton

Louis Burton et son équipe ont mis à l’eau ce mardi le nouveau Bureau Vallée, ex-Occitane en Provence. Après plusieurs mois de chantier à Saint-Malo pour préparer et optimiser au mieux sa configuration pour le prochain Tour de l’Europe, le nouveau Bureau Vallée a rejoint aujourd’hui son élément naturel. Après la mise en place des foils, le quillage du bateau ainsi que son mâtage, cette mise à l’eau marque une nouvelle phase de préparation et de fiabilisation en vue de la prochaine Transat Jacques Vabre, dont le départ sera donné au Havre début novembre.


A Saint-Malo ce mardi matin, c’est avec émotion et enthousiasme que Louis Burton a pris les commandes de son nouveau foiler : « En fait, c’est comme dans un rêve. Après un Vendée Globe que je ne suis pas prêt d’oublier, je découvre une nouvelle machine qui me donne encore plus envie de relever de nouveaux défis. Je ne connais pas encore bien le nouveau Bureau Vallée mais grâce à mon sponsor, mon équipe et mon programme de courses, on va tout faire pour s’apprivoiser tous les deux ! C’est vraiment génial de vivre ça, notre aventure collective va se poursuivre, j’ai hâte d’y être. »

Bureau vallée 2

Après des travaux de préparation minutieux effectués par l’équipe technique de Louis Burton, le nouveau Bureau Vallée sort de son chantier comme neuf. Un travail effectué en parfaite collaboration avec le vendeur : “La décision de Louis Burton et Bureau Vallée d’acquérir en février dernier cet IMOCA Innovant et précurseur que Black Pepper Yachts a construit selon les plans de Sam Manuard, a été pour le chantier une formidable nouvelle eu égard à la performance époustouflante de Louis au cours du dernier Vendée Globe ! Le retour à l’eau de cette fabuleuse machine vient ponctuer un travail d’orfèvre mené de concert entre les équipes de BE Racing et Black Pepper Yachts depuis le mois de mars . Ce fut aussi pour nous l’occasion de découvrir une équipe professionnelle et résiliente soucieuse d’apprendre et écouter et d’une bienveillante modestie ; bref des valeurs que nous partageons… Nous souhaitons tout ce qu’il est possible de souhaiter à Louis , Servane et leur équipe à Bord de Bureau Vallée (3ème du nom).” Michel de Franssu – Black Pepper Yachts.

Après un travail technique d’ensemble exemplaire, Louis Burton se prépare aujourd’hui à son premier grand défi : The Ocean Race Europe (Le Tour de l’Europe).

Un programme sportif placé sous les signes de la performance, de l’ambition et de l’humilité

Le nouveau programme sportif de Louis Burton est résolument placé sous le triple signe de la performance, de l’ambition et de l’humilité comme le rappelle la team manager du projet Servane Escoffier :
« On mesure tous les jours l’opportunité que nous a donné Bureau Vallée de poursuivre l’aventure. Toute l’équipe, à commencer par Louis va faire le maximum pour relever tous les défis jusqu’au prochain Vendée Globe en passant par les deux Transat Jacques Vabre (2021 – 2023) et la Route du Rhum en 2022. Mais nous sommes tous conscients que la course au large n’est pas une science exacte. On va s’accrocher comme nous l’avons toujours fait pour réussir le challenge. »

Après plus de 10 ans d’une collaboration sans faille avec son sponsor principal Bureau Vallée, ses co-sponsors et ses partenaires techniques, Louis aborde dans les meilleures conditions la saison 2021 à bord d’un foiler nouvelle génération qui promet un haut niveau de performance.

Le programme de Louis pour l’année 2021

DU 29 MAI 2021 AU 20 JUIN 2021 : TOUR DE L’EUROPE
DU 15 AU 19 SEPTEMBRE 2021 : DÉFI AZIMUT
7 NOVEMBRE 2021 : DÉPART DE LA TRANSAT JACQUES VABRE

Les élèves au cœur du projet

Au-delà du projet sportif et de la performance, plus que jamais, Louis Burton et l’ensemble de ses partenaires vont continuer à s’engager auprès des élèves et de la communauté enseignante. Son kit pédagogique « Je découvre le monde des océans avec Louis Burton » a rencontré pendant le Vendée Globe un très large succès (16 000 classes utilisatrices du kit, plus de 500 000 élèves utilisateurs et quelques 1,2 millions de personnes touchées). Une relation de proximité s’est installée entre Louis et les élèves, elle va être plus que jamais renforcée à l’occasion des prochaines courses, comme l’explique Louis Burton :
« Durant tout mon Vendée Globe, les élèves m’ont porté de façon incroyable. C’est une relation unique qui se poursuit aujourd’hui à travers des visios et je l’espère très vite via des rencontres physiques. Le kit pédagogique de la Transat Jacques Vabre sera optimisé pour permettre aux élèves et aux enseignants de partager toujours plus les aventures du projet dans un cadre pédagogique adapté. Cette initiative est au cœur de mes valeurs et de celle de tous mes partenaires. »

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Pierre Leboucher et Thomas Rouxel en tête à La Palma

La flotte reste encore bien groupée et passe ce mercredi le way point de La Palma. Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (GUYOT Environnement – Ruban Rose) ont pris la place de leader mais rien n’est joué sur cette transat.

Il s’agit d’une bataille constante, d’une lutte à n’en plus finir… Se relayer, gérer son quart, tenter de trouver le sommeil, se reposer un peu, barrer surtout et avancer, coûte que coûte et sans relâche. À l’approche des Canaries, où se situe un way point (un point de passage obligatoire), les 18 duos de la Transat en Double Concarneau – Saint-Barthélemy n’ont pas vraiment pris le temps de se ménager ces dernières heures. Certes, les conditions cette nuit étaient légèrement plus clémentes qu’annoncées avec un peu plus d’une vingtaine de nœuds. Mais surtout, il y avait un choix à faire.

Une décision à l’unisson

Face à la décision de passer le plus au Nord-Ouest de l’île de La Palma ou de tenter le passage entre les îles de La Palma et Tenerife, le groupe de tête s’est donc décidé. Il a choisi, à l’unisson, la première option. Au sein de la direction de course, Yann Château décrypte : « il y avait sans doute une appréhension à traverser le canal entre Palma et Tenerife. Cela obligeait à davantage de manœuvres sans avoir la garantie d’un gain important ».

Ainsi donc, chacun a fait preuve de prudence avec toutefois un léger avantage pour le duo Pierre Leboucher – Thomas Rouxel (GUYOT Environnement – Ruban Rose) dont l’option plus Sud leur a permis de prendre les commandes de la course. « Dans le groupe de tête, ils ont tous navigué pour rester au contact, poursuit Francis Le Goff, directeur de course. Certes, il n’y a pas d’écart conséquent – les 14 duos se tiennent en près de 40 milles – et personne n’a gagné. Mais personne n’a perdu non plus et le suspense est toujours au rendez-vous. »

Le « super état d’esprit » des Livory et les calamars de RLC Sailing

À plus de 260 milles des leaders, les frères Livory, Yannig et Erwan (Interaction) ont passé la latitude de Madère cette nuit à 9 nœuds de moyenne. Et les deux hommes savouraient. « Nous sommes dans un super état d’esprit », écrivent-ils malgré « une entame bien tonique à gérer ». Désormais, ils se doivent de réfléchir « à la manière de positionner le curseur de l’engagement ».

Et puis on ne peut qu’avoir le sourire, ce matin, en regardant la vidéo envoyée par Laurent Givry et Estelle Greck à bord de RLC Sailing. C’est Laurent qui filme, qui montre l’intérieur de leur Figaro Beneteau 3, l’ordre qui règne dans ce petit monde. Le ton est jovial et la caméra se tourne vers l’extérieur. « On fait des surfs endiablés en direction des Canaries », s’amuse Estelle Greck qui est à la barre. Il y a trois petits calamars qui se sont échoués sur le pont dans la nuit, un enthousiasme débordant et un ciel bleu parsemé de nuages. À l’heure où, à terre, chacun va guetter la couleur du ciel pour espérer sortir au grand air et retrouver ses habitudes aux cafés, les skippers de la Transat en double – Concarneau – Saint-Barthélemy, eux, ne se lassent pas de profiter de leurs terrasses avec vue sur le large.


Les messages du bord reçus cette nuit :

Pierre Leboucher, Thomas Rouxel (GUYOT Environnement – Ruban Rose)

« Nous avons pris l’option Est qui privilégie la force du vent au détriment de la direction… En gros, on va plus vite mais on fait plus de distance. C’est un arbitrage qui est toujours délicat à faire, mais on a considéré que ça pouvait être une stratégie payante. On s’est dit que dans le cadre du partenariat entre GUYOT Environnement et Ruban Rose, dans lequel GUYOT reverse 2 euros pour chaque kilomètre parcouru, c’était l’occasion d’apporter notre pierre à l’édifice ! C’est toujours sympa de voir des îles quand on est en mer. Mais c’est un endroit dangereux avec de fortes accélérations du vent entre les îles et des gros dévents derrière. On a décidé de ne pas prendre de risque et on devrait passer au Nord, entre le WPT virtuel et Las Palmas. C’est cohérent avec la suite du programme qui nous fera plonger tout de suite dans le sud. »

Yannig et Erwan Livory (Interaction) :

« Nous sommes dans un super état d’esprit. On analyse, on réfléchit et on agit en conséquence. Nous avons eu une entame bien tonique à gérer. La moindre défaillance technique ou humaine se paie cash, on n’a pas le droit à l’erreur et ça se voit sur le classement. Actuellement, nous réfléchissons à cette deuxième partie de descente vers la Palma et à l’endroit où nous devons positionner le curseur de l’engagement en tenant compte des heures déjà accumulées et de la fatigue ressentie. »

Estelle Greck et Laurent Givry (RLC Sailing) :

« La douche se fait désirer et sa perspective est de plus en plus loin. Le taux d’humidité à bord avoisine les 1000% ! Mais la lune a fait son grand retour, quel bonheur de pouvoir distinguer le ciel de la mer. Les étoiles nous font honneur et il y a deux jours, nous avons vu plusieurs météorites traverser le ciel. Les dernières heures à bord ont été assez intenses et on a hâte de passer les Canaries ! On essaie aussi de se préserver autant que possible dans les conditions que l’on a. »

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Erwan Le Roux reprend Planet Warriors

Mise à l’eau de l’Ocean Fifty Planet Warrior, skipper : Erwan Le Roux, Sain t-Philibert le 14 mai 2021, Photo © Jean-Marie Liot

Erwan Le Roux, Président de la Classe Ocean Fifty (ex Multi50) revient sur le circuit en rachetant avec Thierry Bouchard le dernier né de la flotte, le bateau “Planet Warriors” de Fabrice Cahierc.

Après avoir tout gagné ou presque en Multi50 entre 2010 et 2018, puis étoffé ses compétences avec une formation d’accompagnateur de performance ainsi que son expérience en naviguant en Ultime puis en IMOCA ces deux dernières années, Erwan Le Roux fait son retour sur le circuit des Ocean Fifty.
Le Trinitain participera, en effet, à l’ensemble des épreuves du Pro Sailing Tour 2021 et 2022, ainsi qu’aux prochaines éditions de la Transat Jacques Vabre et de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. S’il signe son « come-back » avec beaucoup d’humilité, bien conscient que le circuit est en pleine mutation, le navigateur compte néanmoins jouer aux avant-postes. Pour cela, il dispose d’une machine performante, l’ex Planet Warriors de Fabrice Cahierc, le tout dernier né de la classe, qu’il va néanmoins devoir apprivoiser, même si son expérience demeurera assurément un atout de taille.

Ces quinze dernières années, Erwan Le Roux s’est forgé l’un des palmarès les plus solides de la voile française. Vainqueur de la mythique Route du Rhum en 2014 et de la Transat Québec Saint-Malo 2012, le navigateur a aussi réalisé de remarquables triplés sur le Tour de France à la Voile (2008, 2009 et 2015) puis sur la fameuse Transat Jacques Vabre (2009, 2013 et 2015). Si le Morbihannais a toujours choisi d’alterner les expériences, certain que cela permet de multiplier les perspectives, il est aujourd’hui particulièrement stimulé par le tout nouveau Pro Sailing Tour en Ocean Fifty. « Pour avoir travaillé, investi à la fois de l’énergie et du temps dans le montage de l’évènement avec l’ensemble des skippers, de leurs partenaires et des adhérents de la classe, j’ai pu voir l’enthousiasme que cela générait. Ce qui est sur pieds aujourd’hui, directement inspiré de ce qui se faisait à l’époque de l’ORMA, est tout simplement génial. Je ne pouvais absolument pas manquer ça ! », détaille Erwan.

A la barre du dernier né de la classe

Après deux ans d’absence sur le circuit Ocean Fifty durant lesquels il a fourbi ses armes en Ultime puis en IMOCA au sein de l’écurie Banque Populaire où il a accompagné Clarisse Crémer dans sa préparation au Vendée Globe en termes de performance, le skipper s’apprête donc à faire son grand retour sur le support qu’il affectionne tant. Un support sur lequel il a littéralement tout gagné entre 2010 et 2018, que ce soit en solitaire, en double, en équipage, en Inshore ou en Offshore. Autant dire que s’il revient, ce n’est pas pour faire de la simple figuration. Reste que s’il est efficace et déterminé, Erwan Le Roux est aussi modeste et peu enclin à « mettre la charrue avant les bœufs ». « J’arrive sur le Pro Sailing Tour avec beaucoup d’humilité. Pour nous, c’est en quelque sorte l’année zéro », note le Trinitain qui débarque à la barre d’un bateau tout neuf, en l’occurrence un plan VPLP, construit en Italie et mis à l’eau en septembre 2020 pour Fabrice Cahierc. « Nous avons eu un temps le projet qui n’a finalement pas abouti de construire le sistership de ce bateau. Ce dernier a été conçu par les architectes à partir de très nombreuses données enregistrées à bord de mon dernier trimaran. Il se trouve que l’opportunité de le récupérer s’est présentée », explique Erwan, toutefois déçu pour le skipper Malouin.

(Re)Prendre ses marques et élever progressivement son niveau de jeu

« J’aurais évidemment aimé que Fabrice aille au bout de son projet et je veux vraiment lui dire merci et bravo car il a indiscutablement été l’une des chevilles ouvrières du Pro Sailing Tour, et c’est aussi grâce à lui que l’on peut se réjouir de l’arrivée d’un tout nouveau bateau dans la classe », souligne Erwan. Cette machine, il va toutefois falloir apprendre à l’apprivoiser puis à en tirer le meilleur. « Cette saison, notre but est de la fiabiliser, d’apprendre à s’en servir et à déterminer le potentiel pour pouvoir l’exploiter au maximum ensuite. Être présents sur le circuit aujourd’hui est déjà une victoire. L’an prochain, nous afficherons clairement des objectifs plus élevés », relate le marin qui participera donc aux cinq épisodes du Pro Sailing Tour 2021, le premier étant programmé dès ce mercredi 19 mai, à Brest. Le skipper et son équipage porteront alors les couleurs de Ciela Village, l’un des partenaires associés du projet. Un projet pour lequel des partenaires complémentaires sont néanmoins recherchés pour le Pro Sailing Tour 2021, tandis que des discussions sont bien avancées avec un partenaire titre pour ce qui concerne la Transat Jacques Vabre, le Pro Sailing Tour 2022 puis la prochaine Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

Il a dit :

Thierry Bouchard, Président de Ciela Village, partenaire associé d’Erwan Le Roux : « Je suis convaincu que la course au large est un excellent vecteur de communication pour gagner en notoriété et être visible du grand public. Pour avoir été un temps son concurrent en Multi50, je sais aussi qu’Erwan est un excellent marin. C’est donc tout naturellement que nous avons choisi de l’accompagner sur ce tout nouveau Pro Sailing Tour, un programme qu’en tant qu’adhérent de la classe, je suis très content de voir émerger et aboutir. C’est le développement de quelque chose qui n’existait pas. C’est un virage intéressant pour les Ocean Fifty, et plus généralement pour la course au large. Je souhaite donc bonne chance à Erwan pour cette nouvelle aventure que nous nous réjouissons de vivre à ses côtés, jusqu’à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, au moins. »

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Imoca. Remise à l’eau de Corum L’Epargne

Imoca @Photo Vincent Curutchet

L’IMOCA CORUM L’Épargne a été mis à l’eau le 18 mai à Lorient, son port d’attache. Nicolas Troussel, son skipper, et ses équipiers Sébastien Josse, Marie Riou et Benjamin Schwartz, vont effectuer dans les prochains jours les premières navigations afin de prendre en main le bateau, et se familiariser avec les nouvelles optimisations en vue des prochaines courses.

Après plus de quatre mois de chantier, l’équipe CORUM Sailing s’est retrouvée le 18 mai pour procéder à la mise à l’eau de l’IMOCA CORUM L’Épargne, un moment attendu par tous, navigants et équipe technique, impatients de voir à nouveau le bateau naviguer après le démâtage survenu au large du Cap-Vert lors du Vendée Globe 2020.

Commencés en février, les travaux entrepris par l’équipe ont permis de mener à bien les optimisations nécessaires en vue des courses de l’année : adaptation à la navigation en équipage (un poste de barre, un poste de veille, une zone de repos adaptée à deux personnes, du matériel embarqué adapté à des étapes de quelques jours et non plus à un tour du monde en solitaire, …), renforcement du fond de coque, optimisation de l’électronique, renforcement de la sécurité grâce à de nouveaux capteurs, installation d’un dispositif d’éloignement des cétacés, installation du nouveau mât et du gréement.

Après les tests de jauge et une pesée qui permettront de valider la conformité du bateau aux règles IMOCA, les quatre navigants disposeront d’une dizaine de jours pour se familiariser avec l’IMOCA CORUM L’Épargne, apprendre à naviguer ensemble et valider les évolutions effectuées pendant le chantier. Ils prendront ensuite le départ de The Ocean Race Europe le 29 mai prochain, qui se disputera en trois étapes entre l’Océan Atlantique et la Mer Méditerranée.

Cette course constitue le premier rendez-vous d’un programme de navigation 2021 très riche. Nicolas Troussel participera ensuite aux côtés de Sébastien Josse à la Rolex Fastnet Race au départ de l’île de Wight (au sud de l’Angleterre) le 8 août. Ils rentreront ensuite à Lorient où ils participeront au Défi Azimut mi-septembre, avant le départ de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre prévue le 7 novembre. 

Le skipper Nicolas Troussel se réjouit : « Toute l’équipe CORUM Sailing s’est investie durant l’hiver pour faire progresser l’IMOCA CORUM L’Épargne. Il nous tarde à tous de pouvoir naviguer à nouveau sur ce magnifique bateau. Les prochains jours vont nous permettre de valider tout le travail effectué lors des dernières semaines et de prendre le départ de The Ocean Race Europe dans de bonnes conditions et avec un bateau performant. Cette confrontation en équipage sera assurément riche d’enseignements. »

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