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Tour du Finistère à la voile 2021, un parcours original et de nouvelles étapes

TOUR DU FINISTERE A LA VOILE

La 35ème édition du Tour du Finistère se déroulera du 25 juillet au 31 juillet. Elle est ouverte aux bateaux de 7 à 16 mètres sur un parcours de 190 milles au large des côtes du Finistère, de Morlaix à Port-La-Forêt. Piloté par Finistère 360° et le Comité départemental de voile, le comité d’organisation du Tour du Finistère à la voile 2021, a concocté un parcours original et riche de nouvelles étapes.

Lundi 26/07 Morlaix-Roscoff 20 milles environ
Mardi 27/07 Roscoff – l’Aber Wrac’h 35 milles environ
Mercredi 28/07 L’Aber Wrac’h- Camaret sur Mer 35 milles environ
Jeudi 29/07 Camaret sur Mer -Douarnenez soit 22 milles environ
Vendredi 30/07 Parcours construit en baie de Douarnenez puis départ étape de nuit Douarnenez→Port la Forêt soit 70 milles environ
Samedi 31/07Arrivée à Port la Forêt
Proclamation des résultats à 15h00

Cette année, le public pourra suivre la course au plus près, grâce à la cartographie en ligne. Les participants pourront télécharger une application pour être géolocalisés en temps réel et suivre leurs adversaires.

Afin de rendre accessible le Tourduf aux plaisanciers qui ne connaissent pas la régate, il sera possible de participer à 4 étapes de manière distincte.
Le parcours sera identique à celui des concurrents avec un classement de l’étape. Le tarif est de 40€ par bateau hors licence. Des facilités seront proposées aux plaisanciers qui souhaitent s’inscrire à l’une de ces étapes pour obtenir une licence temporaire (14 euros).

Disposer d’une connaissance fine des prévisions météo est sans nul doute l’un des points primordiaux au bon déroulement d’une régate. Chaque matin à 8h00, le commissaire de Course Gaël Le Cleac’h présentera un briefing météo pour préparer au mieux les skippers, à l’étape du jour.
A 18h00, « On refait la course », le debrief de la journée de mer retransmis via la page You Tube du Tourduf. Les participants pourront interagir avec le commissaire de course.

La bourse aux équipiers
En partenariat avec le site internet VogavecMoi, un service de bourse aux équipiers est proposé gratuitement pour les propriétaires de bateaux inscrits au Tour du Finistère afin qu’ils puissent rechercher des équipiers pour la régate, mais aussi pour les convoyages aller et/ou retour des bateaux.
Ce service sera gratuit à partir du 25 juin pour tous les équipiers qui recherchent un embarquement.

La restauration en « Click and collect »
4 repas seront inclus dans les frais d’inscription. Une attention particulière a été mise en place afin de mettre en valeur des produits locaux et de saison ainsi que spécialités locales terre et mer. Le retrait de ces repas se fera dans le respect des gestes barrière. Les repas seront réservés aux seuls participants de la régate. Aucun rassemblement ne sera possible pour les ports. Les concerts habituels ne pourront se tenir.
Une prestation de paniers-repas locaux et de saison viendra compléter l’offre.

La « Conciergerie Nautique »
Elle se présente comme un “guichet unique” destiné à satisfaire tous besoins exprimés à bord du bateau pendant la régate. Regroupant services aux navires et services aux personnes, la conciergerie se déclinera vers une offre très large de services via un canal de communication qui lui sera dédié.

De nombreuses démarches liées au développement durable
Suite à la signature de la charte régionale des manifestations sportives en juillet dernier, le Comité Olympique et Sportif de Bretagne (CROS), accompagne le Tourduf vers une démarche Qualité. Parmi les actions prioritaires figurentv la gestion des déchets et l’organisation du tri sélectif, la réduction des bouteilles plastiques, une proposition de transports mutualisés pour les participants : covoiturage, navette PLF/Morlaix à l’issue de la course, Breizh Go…
Parallèlement, l’objectif est de favoriser l’économie circulaire en faisant appel à l’atelier Océan Plus basé à Brest, qui emploie des personnes en insertion, pour la création et fabrication de sacs et pochettes, à partir d’anciennes bâches et banderoles du Tour du Finistère à la Voile. Elles seront commercialisées via la boutique en ligne du Tourduf.
Enfin, afin de de réduire l’impact environnemental de l’évènement, une navette est ouverte aux participants pour retourner à Morlaix, à l’issue de la dernière étape de Port la Forêt, le samedi 31 juillet.

Les classements
Le Tourduf récompensera plusieurs catégories :

  • « Voile entreprises » qui récompense les bateaux dont l’équipage est composé d’au moins 50% de membres d’une même entreprise, le vainqueur de ce classement gagne sa place au championnat de France entreprises
  • Le classements double
  • Les équipages Jeunes dont la moitié doivent avoir moins de de 26 ans
  • Les équipages mixtes et féminins.
    Les tarifs
    Les tarifs s’échelonnent de 460 euros (Double) à 850 euros pour les bateaux de plus de 14 mètres.
    Un tarif promotionnel est proposé aux écoles de croisière bretonne afin de renouveler les participants qui hésiteraient à se lancer seul sur une régate et développer la pratique auprès de nouveaux stagiaires

Les inscriptions
Elles se feront exclusivement en ligne. Les personnes intéressées par le Tourduf sont invitées à compléter sans tarder le module d’inscription suivant :
https://www.toutcommenceenfinistere.com/masterpage/tour-du-finistere-la-voile

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Normandy Channel Race. Une météo propice aux rebondissements

Les Class 40 de la CIC Normandy Channel Race 2021 au phare du Fastnet, le 2 juin 2021, Photo © Jean-Marie LIOT #CICNCR2021

La première moitié de la flotte de la CIC Normandy Channel Race a maintenant enroulé le phare du Fastnet et fait route retour cap sur les Îles Scilly puis la marque de parcours de Guernesey. Cette édition 2021 qui jusqu’à présent se déroulait à haute vitesse, frisant parfois les 20 nœuds, a connu aujourd’hui un bel arrêt buffet. La dépression orageuse positionnée sur l’ensemble de la Mer Celtique a considérablement fait baisser les moyennes de l’ensemble des Class40, descendant parfois non loin des 3 nœuds de vitesse. Plus regroupés que jamais, les leaders devraient être les premiers à retrouver un flux de sud-ouest plus conséquent de 15-20 nœuds en tout début de soirée. Une opportunité de plus pour le top 5 de s’échapper encore d’avantage sur leurs poursuivants.

Chacun, dans ces vents faibles, est à l’affut de la moindre risée et suit avec attention ses adversaires pour tenter de grappiller le moindre mille et ainsi toucher en premier les nouveaux vents qui les pousseront vers les Scilly, îles tant attendues à l’entrée de la Manche, synonyme de dernière ligne droite et retour à la maison. A ce petit jeu, Redman (161) qui avait enroulé le phare sud-ouest irlandais en tête, perd provisoirement sa position de leader à l’avantage de Project Rescue Ocean (162). Mais clairement rien n’est joué d’avance tant ces deux là et Crédit Mutuel (158) se tiennent dans un mouchoir de poche d’un petit mille nautique. Et que dire de Lamotte Module Création (153) et Banque du Léman (159) en embuscade juste derrière et respectivement à cinq et huit milles nautiques du trio de tête. Ian Lipinski à la vacation de ce midi a parfaitement résumé l’affaire : « Ce n’est pas le premier regroupement et ce n’est sans doute pas le dernier, la météo est propice aux rebondissements. La course va certainement se jouer dans la dernière ligne droite entre Guernesey et Ouistreham… ». Ce groupe de cinq est attendu ce soir vers 22h aux îles Scilly.

Loin de favoriser le repos, ces petits airs demandent une vigilance de tous les instants. Les douze équipages encore situés au sud de l’Irlande et menés par Prisme (131), vont devoir composer avec ces conditions de navigation encore une bonne partie de la nuit, avant de retrouver des vitesses de vent et d’allure plus convenables et d’entamer à leur tour la traversée retour de la Mer Celtique.

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Ocean Race Europe. Victoire de Corum L’Epargne sur la première étape

The finish of Leg One of The Ocean Race Europe from Lorient, France to Cascais, Portugal.

L’IMOCA Corum L’Epargne skippé par Nicolas Troussel, Sébastien Josse, Marie Riou et Benjamin Schwartz s’est imposé dans la dernière ligne droite sur cette première étape Lorient Cascais après une belle remontée sur cette dernière journée de course. Il devance 11th Hour Racing Team. En VO65 The Austrian Ocean Race Project s’impose devant Ambersail.

C’est Corum à Nicolas Troussel qui est venu rafler la mise, au nez et à la barbe des deux grands animateurs de la régate, 11th hour Racing et LinkedOut. Un coup de mistoufle, comme appellent les marins des conditions illisibles sur l’eau, dans un faible souffle d’air irrégulier en force comme en direction, où le bon choix de plan d’eau relève d’un véritable coup de poker, aura décidé de la régate. A noter la collision entre AmberSail 2 et 11thHourTeam heureusement sans dégâts majeurs.

La première étape de The Ocean Race Europe s’est achevée sur un final haletant aujourd’hui à Cascais. Les vainqueurs des deux classes auront été décidés dans les derniers instants de cette étape de quatre jours, partie de Lorient samedi dernier.
Cette arrivée a vu The Austrian Ocean Race Project skippé par Gerwin Jansen (NED) s’imposer sur un remarquable retour, pour coiffer le bateau lituanien AmberSail 2 de 6 petites secondes sur la ligne.
« C’est dingue de gagner cette étape super intense, » lançait Gerwin Jansen depuis son poste de barre, après avoir franchi la ligne d’arrivée. « Vous avez vu ça ? Quatre bateaux d’un coup ! Quelle course ! Nous sommes vraiment heureux ! »
Plus tard sur le ponton, il confiait : « Nous sommes les bizuths, la plus jeune équipe, avec peu d’expérience… les derniers 30 milles ont été si intenses, c’était incroyable. Nous avons simplement continué de nous battre et voilà le résultat ! »
Seulement 15 secondes derrière les deux premiers, l’équipe néerlandaise Team Childhood I menée par Simeon Tienpont coupait à son tour la ligne d’arrivée. L’ensemble de la flotte des monotypes VO65 est arrivée en l’espace de 6 minutes.
Dans la classe IMOCA, le bateau CORUM L’Épargne mené par le français Nicolas Troussel s’est adjugé la victoire, juste devant les américains de 11th Hour Racing et le bateau LinkedOut, du français Thomas Ruyant.
“C’était une course très intense avec beaucoup d’écarts et de différences de vitesses entre les bateaux… on savait que c’était possible de revenir sur les premiers et cela s’est révélé être plus que possible parce qu’on l’a fait.. Tout pouvait se jouer ici, comme tout pourra se jouer à Alicante sur la prochaine étape et à Gênes sur la fin de course, » affirmait Nicolas Troussel sur le ponton. « En tout cas nous sommes très contents de cette victoire, nous nous sommes bagarrés jusqu’au bout et le final était magique pour nous. »
Depuis hier matin et le passage du waypoint, les équipages naviguaient à fond, au reaching, mais depuis ce matin, nous avons assisté à une compression de toute la flotte. Le retour s’est fait par-derrière et un positionnement stratégique était à trouver pour les IMOCA et les VO65, avant de contourner le DST qui bloquait une éventuelle route directe vers Cascais et la ligne d’arrivée.
En VO65, le bateau longtemps leader de la Mirpuri Foundation Racing Team était le seul à privilégier un passage au nord de ce DST, tandis que le reste de la flotte s’est précipité au sud, pour enrouler l’angle sud-ouest de cette zone interdite.

Les derniers 40 milles de l’étape ont vu les VO65 partis au sud prendre le contrôle du classement, avec de nombreux changements de leader dès que l’un d’entre eux touchait la moindre risée.
Les choses se sont encore compliquées dans les 15 derniers milles, puisque toute la flotte a été ralentie par un front froid le long de la côte portugaise.
Une séparation entre les six VO65 du sud a vu Sailing Poland, Team Childhood I et The Austrian Ocean Race Project naviguer plus haut qu’AkzoNobel Ocean Racing, Ambersail-2, et Viva Mexico, qui ont tous plongé un peu plus au sud pour tenter de trouver un angle plus favorable vers la ligne d’arrivée.
Au final, c’est la nouvelle et jeune équipe de The Austrian Ocean Race Project qui a coupé la ligne en tête, juste devant Ambersail-2 et Team Childhood I qui complètent le podium, en VO65.
La course entre les cinq IMOCA s’est également jouée sur le fil, avec chacune des équipes possiblement victorieuses à un moment de la journée.
Mention spéciale à l’équipe d’Offshore Team Germany sur son IMOCA équipé de dérives droites (les quatre autres ayant des foils), mené par l’expérimenté Robert Stanjek, qui a réussi à combler un déficit de plus de 100 milles, pour prendre la tête de la flotte peu avant l’arrivée. Ils terminent finalement en quatrième position, à l’issue de cette première étape.
La décision de contourner le DST par le nord ou le sud a été un facteur déterminant pour le classement final en catégorie IMOCA. Bureau Vallée, CORUM L’Épargne et 11th Hour Racing semblaient tous partis pour privilégier l’option nord, avant un changement de dernière minute, et un empannage placé par CORUM L’Épargne, suivi d’11th Hour Racing.
Initialement, cette décision a semblé plus coûteuse qu’autre chose pour les deux équipes, mais cela aura fini par payer, puisqu’elles ont réussi à contourner le DST tout en rattrapant les allemands d’Offshore Team Germany ainsi que le foiler LinkedOut qui avait opté pour la route sud plus tôt aujourd’hui.
Les équipes vont bénéficier d’un repos mérité jeudi et vendredi à Cascais, avant de prendre part à la régate côtière de samedi, le Mirpuri Foundation Sailing Trophy. Le départ de la seconde étape vers Alicante se tiendra dimanche.

Ci-dessous, les réactions des marins français :
Benjamin Dutreux – Offshore Team Germany : « La course s’est super bien passée et nous nous sommes bien battus avec nos armes. Le début de course au portant a été assez serré puisque les foilers n’avaient pas assez de vent pour pouvoir décoller, donc il y a eu un beau match. Après forcément on s’est fait décoller, mais on n’a rien lâché tout en apprenant à se connaître à bord, car nous sommes très différents dans notre manière de naviguer. Ce finish de folie est la cerise sur le gâteau, et on s’est vraiment éclaté. C’est quand même un peu dur face aux foilers… »
Pascal Bidégorry – 11th Hour Racing : « Je pense qu’on peut être super content, même si les arrivées ici sont toujours un peu particulières. Souvent, ce n’est pas bien d’être en tête. Ça a été confirmé avec CORUM L’Épargne qui arrive à gagner en nous doublant la politesse à 20 mètres de l’arrivée. Je suis content car on a vraiment bien navigué. En performance le bateau va bien, et au portant je me suis vraiment régalé. On a appuyé sur le champignon, un peu comme des brutes épaisses, et franchement, c’était super sympa. On a réussi à tenir des moyennes de multicoques avec le bateau sur plusieurs minutes, et je n’avais jamais fait ça jusqu’à maintenant. »
Thomas Ruyant – LinkedOut : « Belle première étape sur ce tour de l’Europe, avec une super équipe. On a tous pris énormément de plaisir. Je continue de découvrir encore mon bateau donc c’est super en prévision de la suite de la saison. Une belle étape avec plein de conditions différentes et un retournement de situation en fin de parcours comme on aime en IMOCA. Un peu déçue de l’arrivée, mais c’est le jeu et il reste 2 manches. Il y a eu un front compliqué à passer… nous avons été les premiers à arriver en butée donc ça a recoller par derrière. Après ça a été un nouveau départ avec un peu de mistoufle à la fin. »

CLASSEMENT PROVISOIRE :

IMOCA

1 : CORUM L’Épargne
2 : 11th Hour Racing Team
3 : LinkedOut
4 : Offshore Team Germany
5 : Bureau Vallée

VO65
1 : The Austrian Ocean Race Project
2 : AMBERSAIL-2
3 : Team Childhood I
4 : Sailing Poland
5 : AkzoNobel Ocean Racing
6 : Viva México
7 : Mirpuri Foundation Racing Team

Thomas Ruyant :
« Il va falloir que la chance joue un peu en notre faveur. On a été devant tout le temps, et le final est donc quelque peu décevant. Mais on ne peut que se satisfaire de l’ensemble de l’épreuve que l’on a animé quasiment de bout en bout. Le bateau, l’équipage et notre stratégie générale sont autant de satisfactions. Les conditions, sauf sur les tout derniers milles, étaient sympas, et propices à la performance. On a tenu des moyennes de 26 à 27 noeuds pendant des heures, avec des pointes à 36 noeuds. La bagarre avec 11th hour, de nuit, quasiment bord à bord à plus de 26 noeuds a été épique. Notre stratégie de route sur la fin, depuis le way point, a été conditionnée par ce front qui n’avançait pas et dans lequel nous venions buter. Cela a favorisé le retour de nos adversaires par l’arrière. On a eu jusqu’à 66 milles d’avance sur Corum après le waypoint. Mais ils ont pu terminer sur un bord tandis que nous multiplions les empannages. La fin était imprévisible. Un peu la roulette russe. On retiendra l’énorme plaisir de naviguer, ensemble, dans une super ambiance, sur un bateau magnifique et performant. On sait que la victoire nous tend les bras et on ne lâchera rien. »

Classement IMOCA après une manche :

CORUM L’ Épargne : 5 points

11th Hour Racing Team : 4 pts

LinkedOut : 3 pts

Offshore Team Germany : 2 pts

Bureau Vallée : 1 pt

Classement VO65 :

1- The Austrian Ocean Race Project (13h47 et 41s)

2- Ambersail 2 (13h47 et 47)

3- Team Childhood (13h48 et 02s)

4- Sailing Poland (13h49 et 00s)

5- Akzonobel Ocean Racing (13h50 et 33s)

6- Viva Mexico (13h51 et 53s)

7- Mirpuri Foundation Racing Team (13h53et 52s)

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Au large de Saint-Tropez : bon départ pour la flotte des solos et des doubles

Photos : Société Nautique de Saint-Tropez

La course « Au Large de Saint-Tropez » est partie ce mercredi 2 juin 2021 avec un vent d’est de 6/8 nœuds, et trente-deux voiliers répartis en deux groupes.

En lice, beaucoup de navigateurs amateurs, des habitués de courses transatlantiques, des champions en IRC et quelques marins professionnels comme Kito de Pavant ou encore le jeune espoir Robin Follin… vont se mesurer sur un parcours de 400 Nautiques (Saint-Tropez-Tour de Corse par Bonifacio et retour).
Rien n’est joué d’avance dans une épreuve au large et au regard des conditions météorologiques de ces prochains jours qui annoncent un petit temps, chacun devra faire preuve de stratégie tant pour compenser son rating que pour optimiser sa navigation.
Après le report et l’annulation de plusieurs courses, cette première épreuve de l’année pour la Société Nautique de Saint-Tropez – la première de la région- permet enfin aux concurrents de retrouver leurs marques et de s’entrainer en compétition.
Pour ceux qui restent à quai, les balises embarquées à bord permettent de suivre la course en direct sur le lien suivant : http://yb.tl/les400_2021
Entrevues sur le ponton avant le départ au 2 juin 2021
Frédéric Ponsenard sur COCO (Dehler 30 OD)
4ème participation Pour plus de solos !
« Les raisons de ma participation c’est d’abord et avant tout de se retrouver tous ensemble à naviguer (bonheur décuplé par cette sortie de crise)Pour les projets, personnellement, c’est la transquadra en solo (cinquième participation) dont je prendrai le départ cette année de Lorient, par manque de concurrents en Méditerranée … Je participe avec un nouveau voilier que j’ai adapté au niveau de la voilure pour les alizés (il va participer à la prochaine Transquadra).
Même si mon bateau a un rating élevé, je le trouve beau et agréable à naviguer.
La course Au Large de Saint-Tropez est l’une des rares où l’on voit pas mal de solos ! ça fait plaisir. Habituellement la classe des solos est faible en Méditerranée, c’est dommage, il en faudrait plus qui participent aux courses !
La fragilité du navigateur en solitaire fait que les liens se resserrent entre nous. On se contacte pour évoquer nos expériences, se donner des infos …
Il y a une telle ambiance entre nous sur les pontons, c’est sympa, on se retrouve entre potes Humainement, c’est plus chaleureux. »

Kito de Pavant et Gwenaël Gbick sur HBF REFOREST ACTION (Tizh 40)
Petit déjeuner copieux ce matin avec Gwen avec les yeux rivés sur les derniers fichiers météo reçus . La zone de pluie s’éloigne dans l’est et nous laisse espérer un départ au sec…
Et avec un peu de vent ,5 /10 noeuds de Nord-Est, voir plus pour les plus optimistes…Une fois dégagés de la baie de St Tropez nous devrions accélérer en direction des bouches de Bonifacio où nous attend un flux d’Est soutenu.
Mais la 1ere nuit va être compliquée avec une zone de devent liée aux montagnes corses. Cette zone est plus ou moins étendue selon le timing et des écarts importants pourraient se créer dès cette 1ere difficulté.
Après le passage des bouches, il va falloir accrocher le wagon de vent de Sud qui pourrait nous amener rapidement au Cap Corse si les cheminots ne se mettent pas en grève.
Une fois le rocher de la Giraglia passé
On pourra compter du du vent de Nord est irrégulier jusqu’à St Tropez
Ça c’est la théorie…
On vous racontera la version officielle au fur et à mesure

Ludovic Gérard sur SOLENN FOR PURE OCEAN (JPK10.80)
Préserver les océans !
« Habitué de faire les courses en double, je me teste pour la première fois en solitaire. Je prépare la Transat Cap Martinique et ainsi cette épreuve me permettra de me qualifier et de voir si je peux la faire en solo… Depuis deux ans, je cours pour la Fondation Pure Océan pour promouvoir la préservation des océans. Nous sommes plusieurs coureurs à soutenir l’association et à en être les ambassadeurs. L’objectif étant bien entendu de lever des fonds et de trouver des mécènes pour cette cause.
Une campagne de distribution de sacs « la goutte bleue » est en cours tout le mois de juin. Ce sac permet de ramasser les déchets dans la nature, la plage et en mer.

Eric Merlier sur TELEMAQUE 3 (JPK 10.30)
A participé à toutes les éditions en solo depuis 2016Vainqueur de l’édition 2018 en solo
« Enfin on va re naviguer ! courir avec les copains, se faire plaisir. C’est la plus belle course, la plus sympa et en même temps la plus dure ! Le parcours Saint-Tropez- Tour de Corse- Saint-Tropez est à la fois magique et compliqué mais on vient pour ça : se faire plaisir et se faire mal. Cette année, le report de la course de trois mois va changer la donne. La course devrait être plus facile car les journées sont rallongées et il fait beaucoup moins froid par rapport au mois de mars. Déjà qu’habituellement, la course n’est jamais la même chaque année mais cette année, ce sera encore différents avec les conditions.
Il y a un niveau de folie à cette épreuve, une course à rebondissement où tout le monde est potentiellement un adversaire dangereux »

Facebook de l’épreuve : https://www.facebook.com/AuLargedeSaintTropez
Lien du tracking de la course : http://yb.tl/les400_2021

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Un nouveau bateau pour Maxime Sorel

LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 30 JANVIER: Skipper Maxime Sorel, VandB - Mayenne, est photographié au ponton lors de son arrivée du Vendee Globe, le 30 Janvier 2021. (Photo Vincent Curutchet/Alea)

Maxime Sorel a d’ores et déjà relancé un nouveau projet qui le conduira sur la ligne de départ du Vendée Globe 2024 – 2025. Un projet une nouvelle fois guidé par le goût du défi et de l’aventure, mais désormais aussi par celui de la performance. Toujours fort du soutien de V and B et du département de la Mayenne, Maxime est désormais accompagné par un nouveau partenaire mayennais, la chocolaterie Monbana, une entreprise familiale qui propose aujourd’hui une collection de plus de 250 spécialités*.

Ce nouveau partenaire confirme l’extraordinaire dynamisme de l’écosystème économique Mayennais et permet au skipper de lancer la construction d’un nouveau bateau, sistership du 60 pieds IMOCA Apivia de Charlie Dalin – premier sur la ligne d’arrivée et deuxième du dernier Vendée Globe.

La construction a démarré au chantier Multiplast avec comme maître d’œuvre l’écurie de course au large MerConcept, dont le gérant est François Gabart. La mise à l’eau de V and B – Monbana – Mayenne est prévue en juin 2022 et portera toujours la cause de l’association Vaincre la Mucoviscidose.

Le blason V and B – Monbana – Mayenne

Maxime, historiquement accompagné par V and B puis par le département de la Mayenne, c’est aujourd’hui au tour de Monbana de s’associer à ton projet. Est-ce une volonté de mettre en valeur l’écosystème économique Mayennais ?

Maxime Sorel : « Cette alliance entre V and B, la Mayenne et Monbana, c’est l’accord parfait. Les entreprises Mayennaises sont en force dans ce projet et je ne peux que m’en réjouir. L’arrivée de la chocolaterie à nos côtés s’est faite très naturellement et dans un timing idéal qui nous permet de lancer ce nouveau bateau. Comme avec V and B et le département, nous partageons des valeurs communes avec ce nouveau partenaire. Notre relation est basée avant tout sur l’humain, la proximité, la confiance et l’entrepreneuriat. C’est pourquoi partager un bateau est une réelle force dans notre projet. Cela promet la réalisation de grands défis et l’écriture de jolies aventures humaines et sportives. Nous nous unissons tous ensemble pour revendiquer haut et fort les couleurs de la Mayenne et de l’association Vaincre la Mucoviscidose. »

Aujourd’hui, tu lances la construction d’un nouveau bateau. Pourquoi avoir choisi de construire un sistership d’Apivia ?

« Après avoir réussi à terminer mon premier Vendée Globe, je souhaitais donner une nouvelle envergure à mon projet. Pas simplement repartir avec l’idée de boucler la boucle, mais bel et bien de rempiler avec un projet plus performant sur le plan sportif. Nous avons réfléchi avec nos partenaires à plusieurs scénarios. Au départ, nous avions plutôt envisagé le rachat d’un des bateaux dernière génération du dernier Vendée Globe, comme Charal ou L’Occitane en Provence. Mais cela n’a pas abouti, car nous n’avons pas trouvé d’offres adaptées à notre projet… Il a donc fallu penser à d’autres possibilités. Partir entièrement d’une feuille blanche me semblait compliqué. En IMOCA, les différents aspects techniques sont complexes et j’estimais ne pas encore avoir assez de recul pour assumer le développement d’un bateau neuf, sans parler de l’aspect financier, forcément plus important. La solution qui s’est donc avérée la meilleure a été de construire un sistership, celui d’Apivia avec MerConcept comme maître d’œuvre. En plus d’engager une réflexion pour réduire notre impact carbone, nous allons non seulement maîtriser les coûts, mais aussi bénéficier des deux années d’expérience du team de Charlie Dalin et de l’écurie de François Gabart. Pour moi, c’est l’assurance d’avoir un bateau prêt à naviguer dès sa mise à l’eau, mais aussi une opportunité d’apprendre énormément dans un laps de temps accéléré. J’ai eu la chance de construire un nouveau Class40 en 2015 et je sais ce que cela implique en gestion de projet… Mais c’est tout ce que j’aime ! »

Quatre mois se sont écoulés depuis la fin de ton premier tour du monde. Comment se passe l’après Vendée Globe ?

« Je n’ai pas vraiment eu le temps de me poser ou de me reposer. Déjà pendant la course, je pensais à « l’après ». Je n’avais pas encore posé le pied à terre que je voulais déjà y retourner ! Repartir sur un nouveau projet de quatre ans avec de nouveaux défis sportifs était important pour moi. L’histoire ne pouvait pas s’arrêter là, ni pour moi, ni pour mon équipe. On savait que l’on pouvait compter de nouveau sur les soutiens de V and B et du département de la Mayenne, mais il a fallu travailler pour leur proposer rapidement un projet cohérent. Ce projet Vendée Globe 2024-2025 va nous permettre à tous de vivre de nouvelles émotions à bord d’un bateau plus performant. Après une 10e place lors de la dernière édition, je vise cette fois un Top 5. ”

Quelles sont les prochaines échéances pour V and B – Monbana – Mayenne ?

“La construction du nouveau bateau a déjà commencé. Le moule de pont a été envoyé chez Multiplast, à Vannes, tandis que le moule de coque se trouve chez SMM Technologies, à Lorient, où il va être légèrement modifié au niveau de l’étrave. Fin juin, le drapage commencera pour les deux pièces et à la fin du mois d’octobre, elles seront livrées chez MerConcept qui gérera alors la structure et l’assemblage. La mise à l’eau, elle, est prévue en juin 2022. Nous serons ainsi au départ de la Vendée – Arctique – Les Sables dès juillet 2022, puis ensuite de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en novembre 2022 et de la Transat Jacques Vabre en novembre 2023. En 2024 on clôturera bien sûr par le Vendée Globe 2024 – 2025.”

Ils ont dit :

Jean-Pierre Derouet, Co-fondateur de V and B :
“Notre engagement dans la voile auprès de Maxime Sorel est le reflet de notre projet d’entreprise autour de valeurs fortes comme l’audace, la détermination et l’envie d’entreprendre. Maxime a parfaitement su démontrer lors de son tour du monde la pertinence de ces valeurs et sa persévérance pour atteindre ses objectifs. C’est l’esprit que nous insufflons depuis 20 ans chez V and B et ce projet en est en quelque sorte le symbole : le souffle d’entreprendre.”

Olivier Richefou, Président du Conseil départemental de la Mayenne :
“La Mayenne est un département, authentique, patrimonial, qui brille par son dynamisme économique et son esprit entrepreneur. C’est aussi un territoire de valeurs fortes que nous partageons avec l’ensemble des partenaires réunis autour de Maxime. À l’occasion du Vendée Globe et de la venue du bateau à Laval, les mayennais ont vraiment démontré leur attachement à ce projet fédérateur qui fait rayonner la Mayenne par delà les océans. Nous sommes particulièrement fiers de pouvoir poursuivre ce partenariat autour de Maxime, dans un projet sportivement ambitieux, mais qui conserve son enracinement et tout son attachement aux valeurs de la Mayenne.”

Christian Buton, Président du Groupe Buton :
“C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous rejoignons cette formidable aventure aux côtés de V and B et du département de la Mayenne et bien sûr de Maxime Sorel. Outre les valeurs fortes qui nous réunissent et notre attachement historique à la Mayenne, ce projet à l’instar de V and B s’inscrit parfaitement dans notre projet d’entreprise et l’esprit d’entreprendre qui nous caractérise. C’est une fierté pour l’ensemble de nos collaborateurs et l’opportunité pour la marque Monbana de démontrer l’esprit qui l’anime : savoir-faire, générosité, joie de vivre, gourmandise et créativité”

Pierre Foucaud – Président de l’association Vaincre la Mucoviscidose :
« Nous sommes très heureux que Maxime nous embarque avec lui dans ses nouvelles aventures. Autour de son Vendée Globe, Maxime a inspiré de nombreux patients et généré plus de 145 000 euros qui seront attribués à nos 4 missions prioritaires : guérir, soigner, vivre mieux et sensibiliser. Nous espérons annoncer prochainement la mise en service d’un nouveau médicament qui transformerait la qualité de vie des malades. Ce médicament est une véritable révolution pour nous mais reste extrêmement onéreux. Nous devons encore largement investir dans la recherche.”

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Normandy Channel Race. Beau duel entre Crédit Mutuel et Redman

Les conditions de ce début de course avantageuses aux nouvelles carènes, accouchent d’un beau duel en tête de flotte entre Crédit Mutuel (158), leader depuis la marque de parcours de Saint-Marcouf et Redman (161). L’équipage franco-espagnol, Antoine Carpentier et Pablo Santurde del Arco a marqué à la culotte le duo lorientais Ian Lipinski – Gwenolé Gahinet toute la journée. Une véritable bataille d’empannages au sud de l’Angleterre. Même combat quelques milles derrière entre le dernier né de la Class40 Project Rescue Ocean (162) et ses poursuivants Lamotte Module Création (153), Banque du Léman (159) et La Manche #EvidenceNautique (154). 

Malgré de larges sourires affichés par les skippers après le départ, heureux de retrouver la compétition (voir la vidéo Story du large – jour 1), l’affaiblissement du vent d’Est le long des côtes sud-anglaises (8-10 nœuds) n’est pas sans déplaire aux compétiteurs. Un peu de répit qui va permettre de soulager les skippers de la 12ème CIC Normandy Channel Race après un début de course au rythme effréné comme en témoigne Axel Trehin dans la vacation du jour : « Il y a du match avec pas mal de manœuvres et des coups à faire en terme de trajectoire. Il faut composer avec les vents particulièrement aléatoires de la côte sud-anglaise en alternant les quarts de barre et les quarts de repos pour essayer de reprendre des forces après ce qu’on a mis dans la bataille cette nuit où toute la garde-robe y est passé ». En queue de peloton, le duo père-fils du Class40 Eärwen s’est finalement dégagé du banc de sable des Shingles en tout début d’après-midi et sans dégâts apparents. 

Première échappée à Land’s end ?

Les leaders de cette édition 2021 sont attendus à Land’s End vers 22h ce soir. Crédit Mutuel (158) et Redman (161) devraient passer la pointe ouest de la Cornouaille à l’heure de l’étale de basse mer et ainsi éviter la renverse de courant. Un scénario qui permettrait au deux duos de creuser encore plus l’écart avec leurs poursuivants qui à contrario vont eux subir le courant contraire de la marée montante. Alors que les premiers passages à niveau de Barfleur et du Solent s’étaient pour l’instant déroulés dans des timings plutôt favorables, celui du passage de Wolf Rock peut s’avérer décisif quant à l’issue de l’épreuve. Le vent de secteur sud-est modéré présent actuellement sur zone va se maintenir dans la soirée et ainsi permettre aux marins d’enrouler la pointe ouest de l’Angleterre sous spi et de continuer à porter cette toile toute la nuit. Une rotation de vent forcissant de Sud-Est vers Est est attendue demain pour la remontée de la Mer Celtique. Les Class40 devraient alors naviguer au reaching  leur permettant d’afficher de belles vitesses pour atteindre Tuskar Rock en fin de journée. Si ce scénario s’avérait vrai, le phare de la pointe sud-est irlandaise serait alors atteint en un temps record de 48h. Du jamais vu sur l’épreuve…

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The Ocean Race Europe : à mi-chemin de l’étape 1 Lorient-Cascais

The Ocean Race Europe. Leg 1 from Lorient, France, to Cascais, Portugal. On Board Offshore Team Germany. © Félix Diemer

Après deux jours de mer, la flotte fait maintenant route vers le large, en direction d’une marque de parcours virtuelle, située environ 480 milles à l’ouest du Cap Finisterre. Cette nuit et jusqu’à la mi-journée, les bateaux ont accéléré à la faveur d’une brise fraîche de nord et progressaient vite, entre la côte espagnole et ce « waypoint ».

Deux équipages se bataillent la tête de flotte depuis près de 24 heures : celui de Thomas Ruyant (LinkedOut) et celui de Charlie Enright (11th Hour Racing), qui se passent la main, au gré des conditions de vent et de mer. Moins d’un mille les sépare et ils se disputent la moindre longueur de bateau alors qu’il reste 700 milles à parcourir avant l’arrivée de l’étape à Cascais au Portugal (mercredi).

Dans leurs sillages, le nouveau Bureau Vallée 3 (+13 milles) – ex-L’Occitane en Provence – , skippé par Louis Burton est, lui, engagé dans une seconde bataille, toute aussi passionnante, avec l’équipe de Nicolas Troussel à bord de CORUM L’Épargne (+10 milles).

En queue de peloton des IMOCA, nous retrouvons enfin Offshore Team Germany, skippé par Robert Stanjek. Le seul IMOCA de la flotte sans foils a néanmoins impressionné par sa vitesse dans les vents légers et, à mesure que la flotte se dirige vers une nouvelle zone de haute pression, il pourrait bien réduire son retard qui est actuellement de 35 milles sur LinkedOut.

© Félix Diemer

En effet, les équipages ont entamé l’étape samedi par du petit temps au départ de Lorient, puis une brise portante s’est formée au fur et à mesure qu’ils se dirigeaient vers le sud-sud-ouest et le cap Finisterre. Dans la nuit de dimanche à lundi, les bateaux ont accéléré dans un vent fort, tribord amure, atteignant des vitesses jusqu’à 30 nœuds pour les foilers.

La comparaison entre les prototypes du Vendée Globe, menés en équipage, et les monotypes VO65 s’est avérée très intéressante. Et aujourd’hui, tous les IMOCA, sauf un, devancent les VO65 avec un écart entre LinkedOut et Mirpuri Foundation Racing – leader des VO65 – d’une trentaine de milles.

Tout reste donc très ouvert alors que LinkedOut et 11th Hour Racing Team se battent pour la victoire pendant que débute cette nouvelle phase de vent léger précédant plusieurs transitions météorologiques que les marins vont devoir gérer, entre la marque de parcours virtuelle et l’arrivée.

© The Ocean Race Europe

Sébastien Josse – l’un des quatre membres de l’équipage de CORUM L’Épargne, avec Nicolas Troussel, Marie Riou et Benjamin Schwartz – expliquait ce midi à la Classe IMOCA que son équipe avait concédé quelques milles dans le Golfe de Gascogne lors de la transition entre les vents légers et les vents plus forts. « Puis la nuit dernière a été rapide – vraiment rapide », explique-t-il depuis le cockpit du 60 pieds avec, en fond sonore, le bruit des écoutes en train d’être réglées. « Nous allions à plus de 30 nœuds, » poursuit-il, « mais maintenant, le vent commence à tomber un peu… Nous avons donc pu nous reposer, manger quelque chose et ranger aussi un peu le bateau. »

Le marin qui cumule à la fois de l’expérience sur le Vendée Globe et sur l’ex-Volvo Ocean Race, explique que la capacité d’adaptation de l’équipage dans les conditions changeantes est la clé de la performance sur cette première des trois étapes autour de l’Europe. « Nous devons bien gérer les transitions. Le vent va mollir puis prendre de la gauche. Nous devrions pouvoir utiliser une plus grande voile d’avant, » explique-t-il, « mais les transitions seront très marquées, on va passer de 5 à 25-30 nœuds et ça va être vraiment rapide. »

Sébastien Josse et l’équipage de CORUM L’Épargne se régalent de la bataille avec l’équipe de Bureau Vallée 3, « Pour nous, c’est la première course et la première fois que nous régatons avec un bateau à côté de nous, c’est donc vraiment intéressant de voir nos points forts et les points où nous devons encore travailler. C’est serré et c’est une super course avec Bureau Vallée ! »

L’ambiance à bord de CORUM L’Épargne est très bonne, les marins savourent leur première chance de régater en équipage contre d’autres IMOCA. « C’est aussi la première fois que nous courons ensemble avec Marie et Ben, » rappelle Sébastien, « mais ce sont des marins top niveau et c’est donc vraiment facile de naviguer avec eux parce que nous sommes tous sur la même longueur d’onde et tout le monde prend soin les uns des autres. Nous sommes en pleine forme ! »

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IRC. 32 inscrits aux 400 milles de la course Au large de Saint-Tropez

A deux jours du départ de la course au Large de Saint-Tropez 2021, l’heure est aux derniers préparatifs pour les trente-deux voiliers engagés. 32 voiliers sont inscrits à cette belle épreuve au large qui cette année se court en double ou en solitaire sur un parcours de 400 nautiques sans escale (Saint-Tropez, tour de corse et retour).


Sous la houlette de Georges Korhel, le comité de course ne ménage pas ses efforts pour que l’épreuve se déroule dans les meilleures conditions et dans le respect des consignes sanitaires ! Ainsi, les confirmations d’inscription sont dématérialisée et se feront uniquement par e-mail. Il n’y aura pas d’accueil à la SNST (à l’exception du briefing en deux groupes (les duos puis les duos) le 1er juin 2021).Les concurrents qui s’amarrent dès ce 31 mai 2021 au Port de Saint-Tropez, doivent respecter les règles de distanciation physique, port du masque, gel hydro alcoolique et ne pas faire de rassemblement.
Après l’annulation de plusieurs épreuves ces derniers mois, tous les marins, amateurs et professionnels, ont hâte de retrouver la mer, la compétition, impatients de prendre le départ de la course au Large de Saint-Tropez, le 2 juin vers midi…

Du côté des concurrents, l’engouement est au rendez-vous !
Premières entrevues :

Kito de Pavant et Gwenaël Gbick sur HBF REFOREST ACTION (Tizh 40)
Port Camargue – Première participation
Kito (habitué des : « il y avait au moins une course au large que je n’avais pas faite (Au large de Saint-Tropez) … et voilà c’est fait !C’est notre première course de l’année avant de participer à la Rolex Giraglia et la Corsica Med, Palerme Monaco. Puis ce sera au tour de la Transat Jacques Vabre en Normandie.
Nous avons besoin de s’entrainer, d’être en compétition, de subir les conditions météo… On est là pour ça !!!
Sur cette épreuve, on est un peu le vilain canard car notre bateau est plus gros mais avec un rating épouvantable. Mais c’est le jeu : sauver le rating ! et si les conditions sont bonnes, on peut y arriver, ça devient intéressant et c’est sympa de gagner (à la quadra solo, nous avions réussi à gagner quatre manches…).
En lice, il y a de bons bateaux avec de bons ratings, on va jouer avec ça et nous espérons qu’on ne va pas se faire claquer par la pétole…
Pour cette épreuve Au large de St-Tropez, j’aimerais bien un jour voir plusieurs Class 40 en lice. Cette course pourrait faire partie d’un circuit de la Classe. »
Gwenaël Gbick « ce qui est intéressant en Méditerranée c’est qu’il y a toujours du suspens avec les conditions météo… »

Antoine et Julien Lacombe sur BIDIBULLE POWERED BY COR2ED (JPK 10.10)Première participation
Nous sommes en pleine préparation pour la Transquadra qui partira le 13 Août prochain de Marseille. Notre participation aux 400 miles de Saint Tropez en plus d’être la parfaite course de préparation est aussi qualificative pour la TSQ. C’est notre première participation et nous ferons tout notre possible pour être à la hauteur de la réputation grandissante de cette belle course. »
Damien Despierres BLUEONE (First 31,7)
Première participation – Port Camargue
« Je viens à cette épreuve pour m’amuser et me confronter aux copains.
J’ai participé à la Quadrasolo (Marseille-Porquerolles) en 2020 que j’ai remporté avec ce bateau.
Mon objectif est de faire un bon classement pour le Championnat IRC de Méditerranée Solo.
Nous n’avons quasiment pas navigué ces derniers mois donc c’est un peu plus compliqué d’autant que ce sera ma première longue course en solo… »

Frédéric Ponsenard sur COCO (Dehler 30 OD)
4ème participation
« Les raisons de ma participation c’est d’abord et avant tout de se retrouver tous ensemble à naviguer (bonheur décuplé par cette sortie de crise)
Pour les projets, personnellement, c’est la transquadra en solo (cinquième participation) dont je prendrai le départ cette année de Lorient, par manque de concurrents en Méditerranée … »

Jean Rameil Christophe Olgiati SUR EPSILON (Sun Fast 3200)
Première participation pour l’équipage en double
Après presque un an sans régater en IRC (Epsilon a participer à la Quadrasolo 2020), la Société Nautique de Saint-Tropez lance la saison. C’est une formidable épreuve en Duo tant sur le plan sportif qu’humain sur un plan d’eau remarquable. Christophe et moi avons hâte de prendre le départ puis Epsilon va enchaîner avec la Giraglia et la Quadrasolo. Merci d’avance à la SNST !

Guy Claeys sur EXPRESSO (JPK 10.30)
Membre de la Société Nautique de Saint-Tropez, Guy est un sérieux adversaire puisqu’il a déjà remporté plusieurs courses de Méditerranée en solo et duo (3 fois vainqueur en double du championnat IRC de Méditerranée et une fois en solo.
« Voilà la réouverture de la saison voile régates 2021 qui démarre avec les 400 nautiques de mon club SNST, j’ai hâte de prendre le départ.
Il y a pas mal de bons concurrents à cette belle épreuve qui tourne autour de la corse avec plein de variations. Ensuite, je prendrai part à la Rolex Giraglia en double avec mon équipière Sandrine et à la Corsica Med qui part de Marseille fin du mois de juin en direction de Macinaggio, avec un retour en solo.
Bref que de la belle voile avec mon spi aux couleurs de la Société Nautique de Saint-Tropez, ça promet ! »

Romain et Jean-Marie Vidal et sur JASON (J99)
La Grande Motte – Première participation
Après la frustration, nous sommes heureux de pouvoir à nouveau naviguer en compétition. Nous avons acheté un bateau pour refaire la Transquadra (participation en 2014-2015) mais la course a été reportée. Ce sera notre première épreuve avec ce voilier que je trouve élégant et maniable même si le rating est moins bon que les JPK par exemple. Le but est de se faire plaisir et de participer à une course qui n’est pas des plus faciles car le Tour de Corse peut être difficile surtout pas petit temps…

Laurent Camprubi SUR JEANNE (JPK 10.30)
« Troisième participation, 2 fois deuxième (battu en 2016 de 15 secondes, en 2019 de 3 secondes…c’est peut-être pour cette année)
Ce sera ma seule régate avec mon JPK 10.30 pour 2021 car j’ai la chance d’avoir intégré le Team Full Save de Jean-Pierre Balmes pour participer à la prochaine Transat Jacques Vabre en Class 40.
Le bateau actuellement en chantier à La Ciotat sera mis à l’eau vendredi prochain, et je consacrerai donc les prochaines semaines à la préparation de ce beau projet !
Full Save, Class 40 Tizh 40 #148 (sister ship du 142 de Kito)

Arnaud Vuillemin sur JUBILATIONS (JPK10.10)
5ème participation –
« IMPATIENT, c’est le mot pour reprendre les régates, enfin ! Les 400 nautiques, ce sera la reprise pour moi et mon bateau « Jubilations ». Cette régate est le dernier gros rendez-vous avant le départ du bateau pour Lorient et la Transquadra que je fais en solo cette fois-ci. Mes dernières régates en solo en IRC datent de 2019 avec de beaux podiums sur le championnat IRC solo et une place de 2ème du championnat. Mais ces résultats datent un peu maintenant, j’ai un peu le trac de la reprise… »

Emmanuel et Sophie Santelli sur MANUREVA CALVI (JPK 10.10)
première participation
« Cela fait plusieurs années que nous souhaitions faire la course et là, c’est bien tombé !
Nous sommes naviguons en couple (mariés). Nous avons gagné les Voiles sur King of Blue en 2020, le Championnat IRC en équipage avec Guy Claeys en 2017, le championnat du monde de J70 en 2017 et nous faisions partie de l’équipage sur le TP52 Alizee de Laurent Camprubi qui a aussi remporté le championnat IRC de Méditerranée en 2018.
C’est notre première course avec ce bateau donc on va voir le résultats de notre hiver… »

Caroline Petit et Emmanuelle Blivet sur MOOGLI (Dufour 36)
Première participation – Saint-Tropez
Membre de la société nautique depuis plus de 20 ans, Caroline Petit a d’abord navigué avec son père, Jacques, avant de reprendre les rênes toute seule.
Elle a désormais son bateau, basé à Saint-Tropez, un Dufour 36 performance dénommé Moogli.
« Avec ma Co-équipière, Emmanuelle Blivet, nous avons le projet de participer en double à la TRANSQUADRA, course transatlantique qui aura lieu en Aout 2021 et février 2022 en 2 étapes. Marseille Madère puis Madère Martinique. Ces 400 Milles font office de Prologue et d’entrainement. Nous formons le seul équipage féminin sur ces courses. »

Jean-Luc Hamon et Patrick Rouvier sur RAGING BEE (JPK 10.10)
Première participation à cette course.
« Nous avons hâte de régater car notre dernière course date de 2020 ou nous avons participé à la Middle Sea Race (3ème en IRC 6). Nous devrions poursuivre ensuite en équipage à la Rolex Giraglia et les épreuves du Championnat IRC. Nous avions remporté le championnat IRC de Méditerranée en équipage en 2019 et c’est la première fois qu’on naviguera en duo. »

Nicolas Mourard sur WASABII (Figaro 2)
Première participation
J’ai participé à d’autres courses au large comme la QuadraSolo, la DuoMax mais c’est la première avec ce bateau, un Figaro 2 que j’ai trouvé à l’abandon en Martinique et retapé entièrement depuis un an. Nous allons lui donner une 2ème vie !
Cette course me permet de qualifier ma personne et le voilier en vue de la course Transatlantique Cap Martinique qui se déroulera en mai 2022.
Je suis heureux d’être là, de retrouver mes copains de régate. De belles conditions sont annoncées pour mon bateau…

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IRC. Cap 45/11 – 21 bateaux au départ le 3 juin

La Cap 45/11 qui s’élance le 3 juin de La Rochelle vers La Trinité innove avec un format de course inédit. Les organisateurs de la Cap-Martinique, reportée cette année, ont en effet voulu proposer aux coureurs une vraie course de substitution avec des conditions proches de celles d’une transatlantique.

Les 21 bateaux engagés en IRC mettent en effet le cap à l’ouest, non pas vers une bouée, réelle ou virtuelle, mais vers la longitude 11° ouest, une ligne imaginaire reliant le Maroc à l’Irlande. Sur cette droite, les concurrents ont une infinité de possibilités pour choisir le meilleur « point d’impact » avant de faire demi-tour en direction de La Trinité sur Mer. « Cela change beaucoup de choses car les équipages vont privilégier les allures rapides, quitte à rallonger un peu la route » explique Jean-Philippe Cau, l’organisateur a l’origine de cette innovation. Les concurrents écriront sans doute chacun un parcours différent avec des choix stratégiques cruciaux car les logiciels classiques de routage ne sont pas configurés pour ce genre d’aventure. Christian Dumard, routeur, apprécie l’exercice : « Il n’y a pas de règle. Cela demande plus d’initiatives et d’autonomie de la part des skippers. Le point de passage va dépendre de la situation ultérieure, lors de la fin de la course. Je trouve ça passionnant ! »

Du côté des coureurs, on se réjouit d’avoir un vrai galop d’essai XXL avant de s’engager sur la prochaine édition de la Cap-Martinique. Alexandre Delemazure, qui prépare sa première transat en course explique : « J’adore le concept. Il va falloir passer du temps à la table à carte, aller chercher des fichiers météo. On va quand même passer 5 ou 6 jours sans voir la terre, c’est ce qu’il y a de plus proche d’une transat. »

La Cap-Martinique, dédiée aux amateurs, était prévue au printemps mais a été reportée en raison de la situation sanitaire. La première édition s’élancera donc de La Trinité-sur-Mer au printemps 2022. La course est réservée aux équipages réduits, soit en double, soit en solo.

La Cap 45/11 est organisée conjointement par la SRR, la SNT et l’UNCL et part en même temps que la Gascogne 45/5, au parcours plus court. Au total, 85 bateaux sont engagés sur ces deux compétitions.

Jean-Philippe Cau :
« La Cap 45/11 et la 45/5 sont les premières grandes courses autorisées dans le monde amateur, en plus avec des navigations de nuit, c’est marquant. Après le report de la Cap-Martinique, c’était important pour nous de proposer un événement aux équipages. La Cap 45/11 est très bonne course d’entrainement car elle permet de s’approcher des conditions du Transat. C’est du vrai large, ce que l’on ne peut pas trouver sur des courses de 48h00. En plus, c’est un format novateur car les concurrents doivent couper la longitude 11° ouest. Il ne s’agit pas d’une bouée ou d’un waypoint à virer comme c’est le cas d’habitude. Cela change beaucoup de choses car les équipages choisissent le point où ils vont franchir cette ligne. Ils vont donc privilégier les allures rapides, quitte à rallonger un peu la route. C’est très stimulant car aucun système de routage ne permet de proposer la route optimale. Il faut faire beaucoup tourner les routages et ça dépendra beaucoup du feeling de l’équipage. Ça ouvre tout un tas de possibilités et ça ajoute une dimension d’aventure. »

Christian Dumard, routeur météo :
« C’est un parcours que chacun peut définir à sa guise, je trouve ça passionnant. Ils vont avoir un timing différent en fonction de leur vitesse et le point de passage peut être différent. Il n’y a pas de règle et ça n’est pas si simple. Cela demande plus d’initiatives et d’autonomie de la part des skippers. Le point de passage va dépendre de la situation ultérieure, lors de la fin de la course. On sait que le point optimal, pour la route la plus courte, se situe autour de 46 Nord mais, en fonction de la météo, il peut être beaucoup plus haut ou beaucoup plus bas. »

Alexandre Delemazure, concurrent :
« Notre préparation a été très perturbée en raison du COVID. Nous étions en manque d’entraînements et cette course nous convient bien pour partir au large. J’adore ce concept que je trouve novateur et intéressant. Nous avons un bateau qui n’est pas le plus performant au près, nous allons donc aller chercher du reaching ou du portant pour exploiter au mieux son potentiel. Il va falloir passer du temps à la table à carte, aller chercher des fichiers météo. On va quand même passer 5 ou 6 jours sans voir la terre, croiser des cargos, c’est ce qu’il y a de plus proche d’une transat. »

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Nils Palmieri et Julien Villion vainqueurs de la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy

Nils Palmieri et Julien Villion se sont imposés ce lundi 31 mai à 00h08 (heure de métropole) sur cette 15e Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy. Le binôme de TeamWork a terminé cette première transatlantique en Figaro Bénéteau 3 en un temps record : 18 jours 05 heures 08 minutes et 03 secondes. Ils ont été accueillis dans une ambiance de folie en approche de la ligne d’arrivée puis sur le port de Gustavia, devant un public très nombreux, enthousiaste et heureux de partager ce beau moment festif, au soleil couchant.

C’est finalement l’option nord qui a été gagnante. Combatifs, tenaces et inspirés stratégiquement, Nils Palmieri et Julien Villion ont réalisé un coup de maître pour leur première participation à la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy, devançant une multitude d’autres duos de grande qualité. Tous deux âgés de 33 ans, les marins décrochent une grande et belle victoire dans une épreuve très relevée. Après Pietro d’Ali en 2006, Nils Palmieri devient le deuxième skipper étranger à remporter l’épreuve. À Gustavia, ils ont reçu un accueil à la hauteur de leur performance et de leur investissement. Avant de fêter dignement leur sacre, ils ont livré leurs premières réactions, forcément très attendues. Morceaux choisis.

Nils Palmieri : « C’est un truc de malade, on n’en revient toujours pas ! »

« Gagner une transat, ça a énormément de valeur. Je suis hyper content pour Julien et pour moi. Julien le méritait vraiment car c’est un super bon gars, il est hyper fort. C’est un truc de malade, on n’en revient toujours pas ! En plus, on a eu trois ou quatre dernières journées horribles avec beaucoup de sargasses et des grains. Depuis que j’ai su que je naviguais avec Julien, je me suis dit qu’elle était pour nous cette Transat en Double. J’ai senti qu’on avait vraiment quelque chose à jouer.

Le bateau est super bien préparé, Julien est hyper talentueux. Je commence à bien connaître le Figaro et dès le début, j’ai compris que nous n’avions rien laissé au hasard. Nous avions vraiment une super belle carte à jouer. On était tout le temps dessus, on faisait des quarts très, très courts. On allait tout le temps au charbon pour libérer la quille des sargasses et pour prendre les bonnes risées. Julien et moi, nous sommes assez touche-à-tout, assez polyvalents. Il y a plein de moments dans la Transat où on s’est retrouvé à dire : « on pourrait régler le bateau comme ça ou comme ça ». Il n’y a jamais eu de désaccord, il y a toujours eu des compromis car on vient de la même école.

Julien c’est un grand météorologue. Tout ce qu’il disait, je le comprenais et inversement. Cette victoire est vraiment magnifique car il y a tout et notamment la compétition. On en a bavé tous les deux, ensemble. C’était une grande émotion. Cette arrivée fait chaud au cœur. Nous sommes contents avec Julien de donner de la bonne énergie sur cette arrivée, c’est fabuleux ! »

Julien Villion : « Elle est ouverte cette transat, elle est dure, elle est belle »

« Le Figaro Bénéteau 3, ce n’est pas du tout le même engagement que le précédent. Je crois que je ne me suis jamais autant donné que depuis 48-72 heures. J’ai cru qu’on n’allait pas y arriver. C’est une transat longue et nous n’avions pas d’information météo sur cette partie de l’Atlantique, sur la fin, jusqu’à quelques jours avant de prendre la décision de la route nord. On avait préservé notre chance de pouvoir jouer différents trucs.

On a eu un long apéro un soir au moment de la sortie des fichiers météo et j’ai présenté mon idée à Nils. Je lui ai dit, voilà l’état des lieux, je le sens comme ça et il faut y aller. C’était le bon choix. J’ai passé un paquet de temps à penser à Jean-Yves Bernot (ndr : météorologue avec lequel Julien Villion a travaillé) sur l’eau. J’ai hâte de l’appeler ! Je m’étais promis que je ne voulais pas être dans la case des routeurs et je voulais montrer que je pouvais aussi gagner sur l‘eau. C’est fait et c’est très bien ! Nous étions confiants dans nos chances, confiants dans notre duo.

Elle est ouverte cette transat, elle est dure, elle est belle. En tout cas, on oublie tout d’un coup, car quelle arrivée ! Je me souviendrai toute ma vie de cette arrivée à Saint-Barth, ça nous a pété à la figure. Deux heures avant de voir le premier bateau, on était sous un grain, on pensait que tout s’arrêtait. Ça décuple le moment de l’arrivée. On a senti que c’était la fin du tunnel… On a vu un bateau, puis deux… Jamais je n’aurais imaginé autant de monde ! »

Les chiffres :

Heure d’arrivée : 00:08:03 (heure de métropole)
Temps de course : 18j 05h 08min 03s
Nombre de milles parcourus : 4239,41 nm
Vitesse moyenne : 9,70 noeud

Le Classement

  1. TeamWork (Nils Palmieri / Julien Villion) en 18j 05h 08min 03s
  2. Quéguiner – Innovéo (Tanguy Le Turquais / Corentin Douguet) à 01h 41min 58s
  3. Bretagne – CMB Performance (Tom Laperche / Loïs Berrehar) à 02h 03min 03s 
  4. GUYOT Environnement – Ruban Rose (Pierre Leboucher / Thomas Rouxel) à 02h 23min 09s
  5. Région Normandie (Alexis Loison / Guillaume Pirouelle) à 02h 26min 13s
  6. (L’Égoïste) – Cantina St Barth (Eric Péron / Miguel Danet) à 02h 42min 30s
  7. Bretagne – CMB Océane (Elodie Bonafous / Corentin Horeau) à 02h 50min 52s
  8. Breizh Cola (Gildas Mahé / Tom Dolan) à 03h 10min 43s
  9. DEVENIR (Violette dorange / Alan Roberts) à 03h 50min 23s
  10. Gardons la vue (Martin Le Pape / Yann Eliès) à 04h 27min 17s
  11. Skipper Macif (Pierre Quiroga / Erwan Le Draoulec) à 04h 28min 14s
  12. MonAtoutEnergie.fr (Arthur HUBERT / Clément Commagnac) à 04h 49min 04s
  13. CYBELE VACANCES TEAM PLAY TO B (Pep Costa / Will Harris) à 06h 16min 33s
  14. Groupe Gilbert (Fabien Delahaye / Anthony Marchand) à 07h 02min 09s 
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