Franck Recoing a été élu Président du Cercle Nautique et Touristique du Lacydon (CNTL). Ses implications au sein de la cité phocéenne, notamment à la Chambre de Commerce et auprès des collectivités territoriales, lui valent d’être connu des Marseillais, mais ses liens avec le Club sont plus profonds : bien qu’il ne revendique aucun héritage, c’est son grand père, Maxime Tarrazi, qui persuadait le maire de Marseille en 1970 d’y fonder un tout nouveau club, le CNTL, dont il fut le premier président.
Déjà à l’œuvre avec un groupe de travail, Franck Recoing souhaite mettre en place une nouvelle gouvernance du CNTL. Les challenges ne manqueront pas pour cette équipe avec les activités portuaires, celles du Club et de l’école de voile, de la pêche ou du motonautisme, et avec un calendrier sportif voile à nouveau en pleine montée en puissance.
Fort de 50 ans d’existence et de plus de 500 membres, tête de file de la Délégation de Service Public 1 du Vieux-Port, le Cercle Nautique et Touristique du Lacydon – CNTL – aux cotés de la Métropole Aix Marseille Provence, est un acteur majeur de la vie et de l’animation nautique du Vieux Port et de la rade de Marseille.
Le Club a su relever les défis liés à une qualité de gestion irréprochable, assortie d’un réel engagement environnemental certifié par l’attribution du pavillon bleu.
Ces préoccupations s’accompagnent des exigences liées à un grand club : assurer l’animation sportive en organisant des épreuves en solitaire, en double ou en équipage au plus haut niveau, et porter l’image de champion de la Ville et de la Métropole grâce à ses régatiers.
Trois fois 1er Club Habitable de France, le CNTL a également décroché le titre de Champion de France des Clubs UNCL – IRC, des références majeures dans la perspective des épreuves de voile des JO 2024.
Belle première pour la Cap 45/11 qui vient de s’achever à La Trinité-sur-Mer. Partis de La Rochelle jeudi dernier, les premiers concurrents ont donc mis un peu moins de 6 jours à boucler ce parcours inédit de 750 milles théoriques. L’événement était organisé conjointement par l’UNCL, la SRR et la SNT et était ouvertes aux solos et duos tous candidats à la Cap-Martinique et Transquadra.
C’est la 11eme longitude qui a constitué la principale marque de parcours de cette Cap 45/11.
En effet, la principale marque de parcours de cette 45/11 était la 11e longitude, c’est à dire que les coureurs devaient atteindre une droite et non un point comme c’est le cas habituellement. Cette innovation a ouvert le champ des possibles avec une foule d’options déployée par les 21 concurrents. « C’est génial, il y a eu tout un tas de choix en matière de stratégies car il y a quand même eu 230 milles d’écart Nord Sud au moment de chercher la longitude. Le concept fait l’unanimité » se réjouissent Thibaut Derville et Jean-Philippe Cau.
En temps réel, ce sont David Alonso et Thomas Cunat Salisbury qui franchissent la ligne en premiers à bord d’un Sun Fast 3300 avec près de 1000 milles parcourus mais le grand vainqueur est Pierrick Penven qui s’impose en temps compensé sur son Sun Fast 3200. Le Brestois, habitué à naviguer en solo, est allé chercher le vent au plus près de la Corogne et cette option a payé. « C’était une super course, super intense » explique le skipper de Zephyrin qui a prévu de participer à la prochaine Transquadra. « C’est une excellente préparation, cela permet de valider pas mal de choses avant la transat. Le fait d’aller chercher une longitude a ouvert le jeu. On pouvait faire ce qu’on voulait, ce qui a demandé beaucoup de réflexion » explique-t-il.
La Cap 45/11 a démontré le bien-fondé de son concept et va vite trouver sa place dans le calendrier des courses IRC.
Le départ de la Cap 45/11 a été lancé en même temps que celui de la Gascogne 45/5, au parcours plus court. Au total, 85 bateaux étaient engagés sur ces deux compétitions.
Jean-Pierre Kelbert (Léon) au passage de la marque 45/5 (photo : Project Rescue Ocean)
Lever de soleil à bord de Project Rescue Océan (Alexandre Delemazure / Emmanuel Weil)
INTERVIEWS
Jean-Philippe Cau, organisateur : « Tout le monde est à bon port et tout le monde est très heureux de cette belle course. Le concept fait l’unanimité. C’est génial, il y a eu tout un tas de choix en matières de stratégies car il y a quand même eu 230 milles d’écart Nord Sud au moment de chercher la longitude. Pierrick, qui l’emporte est passé le plus proche de la Corogne. La 45/11 fait maintenant partie des vraies grandes courses. Ils ont eu six jours de course, c’est l’idéal pour préparer une transat comme la Cap-Martinique. »
Pierrick Penven : « C’était une super course, super intense avec beaucoup d’options. La météo nous a mis plusieurs dorsales sur la route, des grosses, des petites, … Il y a eu des choses très contrastées. Cette course est une excellente préparation avant d’attaquer une transat. Le fait de devoir aller chercher une longitude (et non une marque) change beaucoup de choses. Ça demande beaucoup de réflexion car on peut faire ce que l’on veut. »
Il faut remonter en 2019 pour se remémorer la dernière édition de la Mini Fastnet et la belle victoire d’Axel Tréhin et de son équipier Thomas Coville sur Tartine le 945.
Le bateau tenant du titre Tartine sera là avec Fabio Muzzolini, vainqueur 2020 du Trophée MAP. Mais cette année, c’est Tanguy Bouroullec le grandissime favori. Il risque bien d’atomiser la concurrence d’autant plus qu’il s’allie à Ambroggio Beccaria le vainqueur en série de 2019 au palmarès aussi impressionnant que sa faculté à s’adapter à n’importe quel bateau. Mais une course n’est jamais terminée tant que la ligne d’arrivée n’a pas été franchie !
Du coté des série, le match est ouvert et les prétendants ne manque pas, on peut citer : Léo Debiesse, le vainqueur du Trophée Marie-Agnès Péron, l’italien Alberto Riva, déjà vainqueur en 2019 au coté d’Ambroggio Beccaria, la paire Cloarec-Jézéquel qui risque de faire des étincelles et Hugo Dhallenne sur le 979.
Rendez vous samedi après-midi 12 juin pour la parade du prologue. Le départ de la course est prévu dimanche 13 juin à 10h.
Irina Gracheva s’impose au Trophée Marie-Agnès Péron
Après une belle bagarre c’est Irina Gracheva qui s’impose devant Sébastien Pebelier. Elle a su parfaitement bien négocier la dorsale au sud de la Chaussée de Sein et cela a été décisif. Pierre Le Roy complète le podium des prototypes. Léo Debiesse remporte le Trophée Marie Agnès Peron chez les séries au dépend d’Hugo Dhallenne deuxième et Romain Le Gall. Pour eux aussi la négociation de la dorsale de la Chaussée de Sein fut décisive.
Podium prototypes : 1 – Irina Gracheva Racing Mini-Transat 2021 (800) le 4 juin à 23h48’42 2 – Sebastien Pebelier Decosail 787 le 4 juin à 23h57’43 » 3 – Pierre Le Roy- Big Bounce 1019 le 5 juin à 1h10’31
Podium séries : 1 – Léo Debiesse 966 Les Alphas le 5 juin à 1h15’11” 2 – Hugo Dhallenne 979 YC Saint Lunaire le le 5 juin à 1h47’35” 3 – Romain Le Gall 987 les Optiministes Tribord le 5 juin 2h19’25
Stan Thuret, skipper du Class40 Everial, et son co-équipier Mathieu Crépel, snowboarder professionnel et marin en apprentissage, prendront ensemble le départ de la Transat Jacques Vabre le 7 novembre prochain.
L’un est champion du monde de snowboard, l’autre est coureur au large… Ils n’étaient pas vraiment fait pour s’élancer ensemble dans une course au large en double mais tous deux partagent le goût de l’aventure, du sport de compétition et s’accordent sur leur vision éco-responsable. Une rencontre unique qui a fait naître un projet plein de sens pour ces deux athlètes : participer à la Transat Jacques Vabre et apporter une visibilité aux actions de la Water Family dont Mathieu est co-fondateur et Stan ambassadeur. Avant, pendant et après la Transat, le duo diffusera au grand public les messages clés de l’association sur les réseaux et participera aux formations pédagogiques des enfants.
Stan THURET Avant de faire ses armes sur la Mini Transat 2017, c’est en tant que vidéaste et co-équipier que Stan réalise ses premières transat : la New-York Vendée 2016 en Imoca puis The Bridge 2017 en Ultim. Il ne s’arrête pas là et succède à Clarisse Crémer à la barre du Figaro 3 Everial en 2019. Aujourd’hui, Stan, co-fondateur de l’association La Vague, met le cap sur de nouveaux horizons nautique et écologique avec le Class40 Everial.
Mathieu CRÉPEL Véritable waterman, Mathieu est à l’aise sur toutes les formes de l’eau ! Dès l’âge de 18 ans, il atteint des sommets : champion de France puis du monde de snowboard, il participa à deux reprises aux Jeux Olympiques. Puis, il se passionne pour le surf et va même jusqu’à affronter Jaws. Une incroyable aventure retracée dans son film à succès “SHAKA”. La voile n’est pas encore à son palmarès… mais plus pour longtemps !
Morgane Ursault Poupon participera à la Transat Jacques Vabre avec Julia Virat, guide de haute montagne à Chamonix à bord du Class40 UP Sailing.
Ces deux jeunes femmes partagent la même passion pour la nature et les environnements sauvages. Ce sont deux aventurières passionnées et déterminées. Morgane a le CV d’une grande navigatrice et décide aujourd’hui d’associer à son challenge sportif la dimension humaine : elle a proposé à Julia de l’accompagner sur cette grande course afin de lui transmettre ses compétences en matière de course au large, tout en faisant vivre ensemble leurs grandes valeurs communes.
Morgane Ursault Poupon Engagée depuis 2018 dans la course au large, Morgane a déjà terminé la Route du Rhum en solitaire en 2018 et la Transat Jacques Vabre en double en 2019 à bord de son Class40 n° 30. Ce bateau de 2007 a déjà une dizaine de courses transatlantiques à son actif, aux mains de Tanguy de Lamotte, de Manuel Cousin puis de Morgane. Après un chantier de grande envergure réalisé cet hiver par son boat captain Rémi Lhotellier, le bateau sera bientôt prêt pour une nouvelle saison de courses avec de nouveaux éléments plus performants, des innovations écologiques et plus de sécurité et de confort pour l’équipage.
Ce que Julia dit de Morgane : « Morgane m’épate. Au-delà de ses immenses talents de navigatrice et de son expérience, elle fait preuve de qualités humaines rares. Je mesure ma chance de pouvoir apprendre à ses côtés, d’autant plus que nous aurons la chance d’être un des très rares équipages féminins en course cette année. »
Julia Virat Julia est habituée des milieux extrêmes puisqu’elle travaille comme guide de haute montagne à Chamonix, un métier où elles ne sont que 30 femmes pour 1 800 hommes. Elle a réalisé de grandes ascensions aux quatre coins du monde, avec notamment de grandes escalades en solitaire sur les parois du Yosemite (États-Unis). Elle trouve en mer le même engagement et le même plaisir des grands espaces que dans son milieu habituel. Elle commence la course au large aux côtés de Morgane.
Ce que Morgane dit de Julia : « Julia est une femme de l’extrême. Sa rapidité d’apprentissage, sa capacité d’adaptation ainsi que sa résistance physique feront d’elle une équipière fiable et efficace. Je serai très heureuse de lui transmettre mes connaissances et ma passion. »
Le programme 2021 Le bateau sera mis à l’eau fin juin puis Morgane et Julia débuteront les entraînements début juillet. Elles participeront à la Rolex Fastnet durant la première quinzaine d’août puis à la 40 Malouine à Saint-Malo en septembre. Elles seront présentes durant tout le village de course de la Transat Jacques Vabre du 27 octobre au 7 novembre, date à laquelle elles s’élanceront dans la plus mythique des courses transatlantiques en double. L’arrivée est prévue fin novembre en Martinique.
Les partenaires Les partenaires de Morgane et de l’équipe UP Sailing restent présents à leurs côtés depuis la Route du Rhum 2018. On peut citer principalement Belgian Owl et Spiktri Street Art Universe. De nouveaux partenaires engagés dans les causes environnementales s’apprêtent à rejoindre l’aventure. Il reste de la place pour des partenaires qui souhaiteraient vivre cette aventure aux côtés de Morgane et Julia, ainsi que pour accompagner Morgane en 2022 pour la prochaine édition de la Route du Rhum en solitaire.
The finish of Leg Two of The Ocean Race Europe, from Cascais, Portugal, to Alicante, Spain.
Thomas Ruyant et son équipage ont dominé en IMOCA cette deuxième étape de Cascais à Alicante du début à la fin. Trois équipes IMOCA sont désormais à égalité au classement.
Avant le départ de la troisième étape vers Gênes Dimanche – il n’y aura pas de parcours côtier à Alicante – LinkedOut se place premier au classement, devant Offshore Team Germany et 11th Hour Racing Team grâce à son meilleur classement sur cette étape. CORUM L’Épargne se trouve désormais à la quatrème place, devant Bureau Vallée 3.
Thomas Ruyant était ravi d’enfin monter sur la plus haute marche du podium, après sa sixième place sur le Vendée Globe et sa troisième à la première étape de cette course entre Lorient et Cascais. “C’est la première fois que je franchis la ligne d’arrivée en premier sur le circuit IMOCA », a-t-il déclaré sur le ponton d’Alicante. “C’est génial. Je suis vraiment fier et cela récompense le travail de toute l’équipe derrière ce projet. Dès le départ, nous étions en tête et nous n’avons rien lâché jusqu’à l’arrivée.»
Le skipper savoure le défi que représente la course en équipage sur un IMOCA et n’a pas caché son désir de gagner The Ocean Race Europe, première épreuve du nouveau championnat IMOCA Globe Series. ” C’est un petit bout de victoire car c’est une course avec plusieurs étapes et ce n’est pas encore fini, » a-t-il déclaré. “Nous allons essayer de garder la bonne énergie que nous avons eue sur l’eau pour le reste de la compétition. Nous faisons tout cela pour avoir ces moments de victoire », a-t-il ajouté. “Je navigue sur ce bateau depuis deux ans et c’est un bateau conçu pour gagner. Je le sais, mais nous n’avions pas encore réussi. »
LinkedOut a été rapide au portant au début de l’étape, puis a mené la flotte dans le détroit, se heurtant à des vents contraires soufflant en rafales à 35 nœuds. Ruyant et son équipage, qui comprend en partie Morgan Lagravière et Clarisse Crémer, se sont ensuite frayés un chemin dans les vents légers en longeant la côte espagnole vers Alicante.
Une fois de plus les IMOCA ont terminé à quelques minutes d’intervalles, les quatre premiers franchissant la ligne en un peu plus d’une heure, après trois jours de mer. Lors de la dernière nuit, l’équipe de LinkedOut surveillait de près CORUM L’Epargne, qui a pris la décision d’aller chercher plus de vent en s’éloignant du DST (dispositif de séparation du trafic) au large de Carthagène. Malheureusemet, la manœuvre n’a pas porté ses fruits, faisant passer Nicolas Troussel et son équipage de la deuxième à la dernière place.
“Quand CORUM L’Épargne est passé à l’intérieur de nous, nous étions un peu inquiets parce qu’à ce moment-là, les prévisions météo n’étaient pas en accord avec la réalité. », se souvient Crémer. “Nous avions peur que le schéma de la première étape se répète. Finalement, c’était assez tendu et très serré avec Offshore Team Germany et 11th Hour Racing Team – ils auraient pu revenir, donc nous avions un peu la pression à bord. », a-t-elle ajouté.
Mis à part le retour de 11th Hour Racing Team, l’autre performance remarquable de cette étape fut celle de l’équipage de Robert Stanjek sur Offshore Team Germany. Ils ont réussi à tirer le meilleur parti des conditions pour s’emparer de la deuxième place et peu de gens auraient pu prédire qu’ils seraient maintenant à égalité avec deux autres équipes en tête du classement de The Ocean Race Europe.
L’équipage à bien navigué dès le début de la course et menaçait LinkedOut lorsque la flotte à la sortie du détroit de Gibraltar. Mais il est ensuite tombé dans une bulle sans vent, à quelques centaines de mètres seulement des bateaux aux alentours qui ont, eux, pu continuer à avancer. « Après avoir traversé le détroit, nous avons dû beaucoup travailler pour avancer dans le petit temps, et nous nous en sommes bien sortis », explique Annie Lush, de l’équipe Offshore Team Germany.
« Je pense que nous étions probablement les premiers sur le tracker à ce moment-là, mais nous sommes restés coincés sous la flotte – nous devions être à 100 mètres du vent que tout le monde avait, et nous nous sommes retrouvés dans un trou énorme. C’était assez fou parce que nous étions à côté de beaucoup d’autres bateaux – je suppose que nous nous sommes retrouvés coincés entre deux brises. »
L’arrêt a vu Offshore Team Germany passer de la tête à la dernière place et la probabilité de rattraper la tête de flotte semblait s’éloigner. Le parti pris de se rapprocher de Cabo de Gata a été fructueux car cela les a à nouveau propulsés dans la course. « C’était une très grande victoire pour nous”, a expliqué Lush. « C’était incroyable – nous avons choisi de faire en nous disant que c’était le coup de la dernière chance, et nous nous sommes à nouveau retrouvés dans le match. »
L’IMOCA allemand s’en est bien sorti malgré la perte des données de ses instruments de mesure du vent pendant la traversée du détroit, ce qui a empêché l’équipage d’utiliser le pilote automatique, forçant les marins à barrer constamment jusqu’à l’arrivée. Pour Annie, cette course a été bien plus éprouvante qu’elle ne l’aurait imaginé. « C’était une étape tellement longue, il y avait tellement de choses à faire. Je ne peux même pas me souvenir de tout. Nous sommes très heureux de pouvoir régater avec les autres. Forcément ils décollent à certains moments, mais nous avons aussi parfois l’avantage, donc c’est cool. »
Les performances des foilers auront donné à tous les membres de la Classe IMOCA de nouvelles pistes de réflexion sur la navigation au près et dans le petit temps. Pour Clarisse Crémer, cette course est surtout un entrainement rêvé, « Chaque fois que vous naviguez, vous apprenez de nouvelles choses, vous avez de nouvelles conclusions et vous essayez d’aller de l’avant. Cette course va peut-être nous aider, en tant que marins IMOCA, à faire évoluer nos bateaux. Naviguer comme ça est le meilleur entraînement dont on puisse rêver, c’est pourquoi nous sommes ici. »
Yoann Richomme et son équipage du VO65 Racing For The Planet ont remporté la deuxième étape en arrivant les premiers à Alicante. Une petite revanche sur la première étape.
L’étape entre Cascais et Alicante aura vu la flotte naviguer dans des conditions variées : au près dans des vents soutenus lors du passage du détroit de Gibraltar, avant de rencontrer les petits airs de la Méditerranée. Au matin du deuxième jour, un morceau de plastique de 30 mètres s’est pris dans la quille, ralentissant l’équipage, qui a ensuite dû se battre avec la tête de la flotte, avant de reprendre la première place, qu’ils ont conservée jusqu’à Alicante.
La victoire d’étape d’aujourd’hui remet la victoire de The Ocean Race Europe sur la table, après une première étape décevante, lors de laquelle l’équipe avait mené avant de tout perdre sur les derniers milles du parcours. Le week-end dernier, les marins entamaient leur comeback en remportant la régate côtière du Mirpuri Foundation Sailing Trophy comptant au classement général.
Yoann Richomme, le skipper de Mirpuri Foundation déclare : « C’est une belle victoire pour toute l’équipe et une belle revanche après la première étape qui avait malheureusement mal tourné alors que nous étions en tête. On a commencé à montrer que nous avions une bonne forme, un équipage avec pas mal de capacités et ce matin nous avons confirmé. On a très bien commencé la manche puisque sous spi nous allons très vite. Au sud du Portugal nous avions une bonne avance de 7-8 milles. Hélas, nous avons tout perdu avant le passage du détroit de Gibraltar. Il y a eu une grosse détermination de l’équipage qui s’est battu pendant presque 3 jours pour remonter petit à petit le déficit et réussir à passer AkzoNobel hier après-midi. C’est une très belle victoire et je suis très fier de l’équipage de la Mirpuri Foundation Racing Team. C’est pas mal pour la suite…»
Paulo Mirpuri, le Fondateur de la Mirpuri Foundation ajoute : « Je suis très fier de toute l’équipe et de cette victoire aujourd’hui. Depuis le départ de The Ocean Race Europe, nous avons montré notre potentiel, et que nous sommes en mesure de mener la flotte. Le résultat d’aujourd’hui et notre position au classement le montrent, ce qui est un vrai boost pour l’équipe, avant le départ de la dernière étape dimanche prochain. Pour le moment, nous allons profiter de la journée et de cette victoire. »
L’équipage, mené par Charles Dorange, avec Solune Robert et Thibault Julien, a remporté le Raid Quiberon disputé le weekend du 5 et 6 juin 2021. Alors que les ETF26 sont des bateaux imaginés et conçus pour voler au-dessus de l’eau, c’est l’absence de vent qui aura marqué le weekend ensoleillé en baie de Quiberon. En effet, seul le raid du samedi a été disputé après l’annulation de celui de dimanche. Un raid autour de l’île de Houat que Youth Foiling Team a solidement dominé en prenant de bonnes options stratégiques. Ils terminent devant Bourgnon’s Foily et ABC Arbitrage – Entreprises du Morbihan.
« On est super content d’avoir repris la compétition » déclare Charles Dorange. « On n’était pas venu avec l’objectif de gagner donc c’est une belle surprise. Je suis très content de notre cohésion d’équipe à bord, il y avait une bonne communication à bord et chacun savait parfaitement ce qu’il devait faire. C’est top de naviguer avec Solune et Thibault ! »
Dans le petit temps, les choix tactiques pèsent encore plus dans la balance car la moindre erreur peut se payer lourdement. Aucun équipage n’avait de réel avantage du terrain sur les autres car il y avait toujours au moins une personne à bord qui connaissait parfaitement le plan d’eau. « On a fait un gros travail de préparation de navigation » explique Charles. « Il fallait être sûr de ses options ». Yvan Bourgnon et les siens ont été les premiers à arriver sur Houat, mais Youth Foiling Team a su prendre la tête de la flotte avant de basculer au sud de l’île. Une position qu’ils réussirent à maintenir jusqu’à la ligne d’arrivée, suivi de Bourgnon’s Foily puis d’ABC Arbitrage – Entreprises du Morbihan. « Le parcours était vraiment super. Il y avait plein de passages intéressants » raconte Charles Dorange. « On a rasé une balise sur la pointe nord, c’était assez chaud… En tout cas on a de la chance de naviguer autour de Houat, avec les plages de sable blanc et l’eau turquoise, c’était vraiment magnifique ». La prochaine régate aura lieu dans un peu moins d’un mois en Italie : la mythique Garda Foiling Week sur le lac de Garde. Le temple du vent et du foil en Europe sera l’occasion pour les deux équipages basés au Royaume-Uni de se joindre aux bateaux français. Ça sera la première apparition sur le circuit de Mark Rijkse sur Toroa Racing Team, alors que Thorkild Juncker sur Cool Runnings Racing Team fera lui son grand retour à la compétition près d’un an et demi après sa dernière course. Les deux équipages auraient dû participer au circuit l’année dernière mais n’ont pas pu venir en France à cause de la situation sanitaire.
Classement du Raid Quiberon 2021 :
Youth Foiling Team, Charles Dorange
Bourgnon’s Foily, Yvan Bourgnon
ABC Arbitrage – Entreprises du Morbihan, Moana Vaireaux
La Fabrique ne repartira pas pour de nouvelles aventures au large avec Alan Roura. La marque du groupe Cornu, maître boulanger vaudois, s’était engagée auprès du navigateur en 2016, afin de lui permettre de réaliser son plus grand rêve, avant de doubler la mise jusqu’en 2021. Retour sur une collaboration qui aura permis au jeune Suisse de se révéler au public et de marquer l’histoire du sport helvétique.
Le contrat qui liait La Fabrique à Alan Roura courait jusqu’à la fin du Vendée Globe 2020-2021, apogée de quatre années de sponsoring qui faisaient suite à un premier « coup d’essai » en 2016. Après la rencontre providentielle du Genevois, 23 ans à l’époque, avec Cyril Cornu, directeur de la marque, et l’incroyable premier Vendée Globe qui avait suivi, skipper et sponsor titre décidaient en effet de repartir pour un tour en 2020. Avec cette fois, quatre pleines saisons de préparation et des ambitions à la hausse. Si la pandémie de Covid-19 aura quelque peu gâché la fête, la saison 2020 n’ayant pu tenir ses promesses d’année-apothéose, que l’aventure fut belle malgré tout !
Une nouvelle marque de biscuits, un nouveau bateau, une nouvelle paire de foils, une superbe Route du Rhum 2018, un magnifique record de l’Atlantique Nord en 2019 et un second tour du monde en solitaire : cinq ans après ce qui ne devait être qu’un « one shot », le bilan est indiscutablement positif. « Une magnifique aventure humaine et sportive s’est achevée à l’instant où Alan a franchi la ligne d’arrivée de ce Vendée Globe 2020-2021, résume Cyril Cornu. Et même si le résultat sportif n’est pas à la hauteur de ce qui était espéré, un projet comme celui-ci ne se résume pas à un classement. Les marins d’un Vendée Globe sont perçus de trois manières différentes : On respecte ceux qui prennent le départ, qui ont le courage d’affronter leurs peurs et qui acceptent de se retrouver seuls face aux éléments. On admire ceux qui le terminent, pour leur capacité à avoir su se faire accepter des océans, pour leur abnégation et leur talent indéniable. On se souvient de ceux qui le gagnent, simplement parce qu’ils entrent dans l’Histoire de la voile et du sport en général. Alan a déjà gagné notre respect et notre admiration par deux fois. À 27 ans. J’en suis convaincu, un jour, il entrera lui aussi dans l’Histoire. C’est un honneur et une fierté de faire partie de la sienne. » Honneur et fierté partagés par le jeune skipper, profondément marqué par cette belle rencontre : « Je remercie La Fabrique et l’ensemble de mes partenaires pour la confiance qu’ils ont su accorder à ce petit jeune de 23 ans qui rêvait de faire le tour du monde. Je ne peux que leur être infiniment reconnaissant, avec un sacré pincement au coeur de ne pouvoir continuer l’aventure avec des personnes aussi formidables. Ils ont cru en moi quand personne d’autre ne l’a fait et m’ont permis de prouver qu’il fallait compter sur moi. J’ai été le sportif le plus chanceux au monde de croiser leur route, j’espère qu’il continueront à être fiers de moi. »
En recherche de nouveaux partenaires Si des projets communs entre Alan et La Fabrique sont encore possibles, la société ne pourra continuer de financer les ambitions grandissantes de celui qui souhaite, un jour, gagner le Vendée Globe : « Nous avons annoncé à Alan dès la fin d’année 2019 que ça devenait trop gros pour nous. L’aspect financier est certes important pour une PME comme la nôtre, mais il faut aussi savoir être pragmatique. Nous sommes un magasin de fabrique à Champagne et une petite marque de produits boulangers. Nous n’avons pas la possibilité de profiter de cette visibilité autant que nous le devrions et il est temps de laisser la place à une marque qui pourra capitaliser dessus, bien plus que nous ne le pourrons jamais ». La place est donc à prendre, sur le prochain bateau du navigateur comme dans le coeur de ses nombreux supporters. Et le compte à rebours est lancé si Alan Roura souhaite participer, de façon compétitive, à la saison 2022. « Je suis dans une bonne dynamique, assure le Genevois. Je suis confiant dans ma capacité à convaincre d’anciens et nouveaux sponsors d’embarquer avec moi, d’autant que le Vendée Globe et la course au large ont marqué des points cet hiver, s’imposant même comme le sport disposant d’un des meilleurs rapports prix-visibilité actuellement. J’espère simplement avoir la chance de trouver des partenaires aussi fabuleux que ceux de ces dernières années… Et que le timing sera le bon pour me permettre d’exprimer pleinement mon potentiel ! » À toute entreprise désireuse de voguer autour du monde, en véhiculant des valeurs positives et en adéquation avec leur philosophie, Cyril Cornu n’a qu’un mot à adresser : « Foncez ! »
Ils ont dit… 💬
Cyril Cornu, directeur de La Fabrique : « Une magnifique aventure humaine et sportive s’est achevée à l’instant où Alan a franchi la ligne d’arrivée de ce Vendée Globe 2020-2021. Et même si le résultat sportif n’est pas à la hauteur de ce qui était espéré, un projet comme celui-ci ne se résume pas à un classement. Les marins d’un Vendée Globe sont perçus de trois manières différentes : On respecte ceux qui prennent le départ, qui ont le courage d’affronter leurs peurs et qui acceptent de se retrouver seuls face aux éléments. On admire ceux qui le terminent, pour leur capacité à avoir su se faire accepter des océans, pour leur abnégation et leur talent indéniable. On se souvient de ceux qui le gagnent, simplement parce qu’ils entrent dans l’histoire de la voile et du sport en général. Alan a déjà gagné notre respect et notre admiration par deux fois. À 27 ans. J’en suis convaincu, un jour, il entrera lui aussi dans l’Histoire. C’est un honneur et une fierté de faire partie de la sienne. Nous avons annoncé à Alan dès la fin d’année 2019 que ça devenait trop gros pour nous. L’aspect financier est certes important pour une PME comme la nôtre, mais il faut aussi savoir être pragmatique. Nous sommes un magasin de fabrique à Champagne et une petite marque de produits boulangers. Nous n’avons pas la possibilité de profiter de cette visibilité autant que nous le devrions et il est temps de laisser la place à une marque qui pourra capitaliser dessus, bien plus que nous ne le pourrons jamais. Foncez ! »
Alan Roura, navigateur : « Je remercie La Fabrique et l’ensemble de mes partenaires pour la confiance qu’ils ont accordé à ce petit jeune de 23 ans qui rêvait de faire le tour du monde. Je ne peux que les remercier du fond du coeur, avec un grand pincement au coeur de ne pouvoir continuer l’aventure avec des personnes aussi formidables. Ils ont cru en moi quand personne d’autre ne l’a fait et m’ont permis de prouver qu’il fallait compter sur moi. Je suis dans une bonne dynamique, je suis confiant dans ma capacité à convaincre d’anciens et nouveaux sponsors d’embarquer avec moi, d’autant que le Vendée Globe et la course au large ont marqué des points cet hiver, s’imposant même comme le sport disposant d’un des meilleurs rapports prix-visibilité actuellement. J’espère simplement avoir la chance de trouver des partenaires aussi fabuleux que ceux de ces dernières années… Et que le timing sera le bon pour me permettre d’exprimer pleinement mon potentiel ! »
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
L’ancien “freerider” et son nouveau pur-sang Class 40 Crosscall. Il a accompli son rêve : Après six années de voile de compétition, Aurélien Ducroz champion du monde de freeride a mis à l’eau ce lundi 7 juin 2021 son nouveau bateau Class 40. Aux nouvelles couleurs de Crosscall son partenaire depuis 2015 qui l’avait notamment accompagné lors de sa superbe 5e place lors de la transat Jacques-Vabres 2019. Retour sur cette journée mémorable pour un prétendant affirmé à la victoire de la route du Rhum 2022.
Le projet technique
Conçue par Marc Lombard, la carène de type « scow » est la deuxième version du cabinet d’architecte dite Lift V2 de ces classs40 à étrave aplatie après celle conçue pour Louis Duc (Carac). L’objectif est d’éviter l’enfournement et de rentrer le mieux possible dans l’eau notamment à la gite. La sortie d’eau à l’arrière a été également travaillée pour garder une assiette cabrée lorsque le bateau accélère sans pénalité de trainée avec un tableau arrière très peu immergé. Un sistership qui serait destiné à Corentin Douguet est d’ores et déjà en construction avec les mêmes moules. Entre les études et la sortie du chantier un gain de poids significatif a pu être réalisé et l’équipe ne cachait pas sa satisfaction après la pesée réalisée pendant le grutage du bateau. Enfin, coté électronique et software, le bateau intègre les tablettes et smartphones Crosscall dernière génération et une technologie de pilotage automatique intelligent déjà éprouvée par Gitana en Ultim et certains IMOCA. Après la mise à l’eau, au vu de la surface mouillée, Aurélien Ducroz affichait des espérances très fortes en termes de performance.
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
Class40 Crosscall. Aurélien Ducroz. Photo C. Nivelet
Une nouvelle identité visuelle pour Crosscall :
Le class40 Crosscall, avec son design agressif bouscule les codes de sa catégorie au niveau esthétique. Cet effet est souligné par ses couleurs inédites issues de la nouvelle charte Crosscall que la marque a dévoilé pour la première fois ce jour avec la mise à l’eau du bateau. L’entreprise française qui conçoit des smartphones et tablettes durables depuis 2009 fait ainsi évoluer son image pour refléter au mieux son positionnement et son évolution stratégique. Ainsi Le logo Crosscall se scinde en deux pour évoquer un cercle vertueux et sa nouvelle signature « This is how we live » affirme la volonté de la marque de cibler des utilisateurs qui ont un style de vie différent.
Le mot du skipper :
Course au large : Tu étais très ému au moment de ta prise de parole. Quel est ton état d’esprit ?
Aurélien Ducroz : « C’est une aventure incroyable, c’est tellement fou, ultra prenant. Ce projet prend beaucoup de temps et d’un seul coup, le bateau est à l’eau ! Cela ouvre le chapitre de la course, je regarde cela encore avec des yeux d’enfant. Être au départ de la prochaine route du Rhum me semble encore inimaginable »
Course au large : Quel est ton modèle économique ?
Aurélien Ducroz : « Je suis propriétaire du bateau qui coûte, moule compris, environ 840000 euros. Crosscall qui est mon partenaire titre apporte la majeure partie du budget de fonctionnement de 400000 euros pour lequel il me manque encore 20% aujourd’hui pour être au top. Je suis donc à la recherche d’un autre partenaire pour le finaliser. Enfin, au-delà de l’aspect financier, Crosscall est très impliqué et m’apporte un support humain très important. «