dimanche 23 novembre 2025
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Course Au Large partenaire du Offshore Film Festival

Le magazine Course Au Large est partenaire pour la 4è fois du Offshore Film Festival. Après une année de pause contrainte en raison du contexte sanitaire, le Offshore Film Festival s’annonce comme un événement phare de cette rentrée. Pour sa 4e édition, le Festival poursuit sa volonté d’immerger le public dans les océans du monde, de faire découvrir des paysages époustouflants et des personnalités hors-normes. Evasion, rêve et sensations garanties pour ces soirées 100% océan.

Le Festival qui a rassemblé plus de 15 000 personnes lors de la dernière édition est devenu au fil du temps une référence dans le monde des sports nautiques. Itinérant, il permet de partager avec le plus grand nombre. Chaque projection vise à apporter l’océan en ville et est l’occasion d’échanges passionnants avec les différents protagonistes des documentaires présentés. Quatre films ont été sélectionnés cette année et seront diffusés dans 47 villes en France et à l’étranger. La programmation 2021 est exceptionnelle ! Voile, surf et apnée seront les disciplines représentées pour des moments de vie, de sport ou d’aventure uniques et des récits drôles, émouvants, parfois inattendus.

Bande annonce Offshore 2021 from Offshore Film Festival on Vimeo.

Intensité de plongées en apnée dans le Yucatan, émerveillement de la vie sous la surface de l’océan, enthousiasme d’une famille de surfeurs… L’Offshore Film Festival invite au voyage avec ces films fascinants. Le point d’orgue du Festival sera sans nul doute Maiden qui raconte l’incroyable projet de la première équipe 100% féminine à avoir participé à la Whitbread. Un film bouleversant et des images spectaculaires qui ne laisseront personne indifférent !

Les inscriptions pour cette 4e édition du Offshore Film Festival sont ouvertes.

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Solitaire. Xavier Macaire en symbiose avec son bateau

Photo Vincent Olivaud

Le skipper de Groupe Snef a fait la démonstration de sa vitesse en grappillant place après place en direction des côtes espagnoles après un départ en demi-teinte, passant de la 10ème place dimanche soir à la première au passage de La Corogne mardi matin. Puis il a démontré sa capacité à mener la flotte et contenir ses concurrents, ne lâchant plus la tête de course jusqu’à l’arrivée, malgré une remontée du golfe de Gascogne au près difficile et usante, entre mer formée et vent soutenu.


Avec une avance de 47 minutes sur Pierre Quiroga, deuxième, et de 1 heure 28 minutes sur Tom Laperche, troisième, et même si la route jusqu’à l’arrivée finale est encore longue, Xavier Macaire prend un ascendant psychologique sur ses adversaires au terme de cette première manche.

« Je suis très heureux ce matin ! Et j’ai le sentiment du travail bien fait. C’était une belle étape qui a tenu ses promesses. J’ai réussi à donner et à produire ce que je voulais, je suis content. Je n’ai pas pris un excellent départ mais j’ai réussi à faire une belle descente du golfe de Gascogne, j’étais en phase avec mon bateau, j’ai pu faire le break à partir de La Corogne.
J’ai un bon feeling sur les réglages depuis la Sardinha Cup et mon association avec Morgan Lagravière. Cette course a été un déclic sur certains points. Maintenant je me sens vraiment en symbiose avec le bateau, j’arrive à comprendre ce qu’il faut faire ou non. Bien sûr ce n’est pas toujours facile, je cherche, je me pose des questions mais je trouve les réponses plus rapidement. Je croise les doigts pour que cela continue comme ça parce que ça se passe vraiment bien.
Je suis vraiment content, c’est une belle manche, ma deuxième victoire d’étape en deux ans, et j’ai pris de l’avance au classement général. Mais il faut garder la tête froide, ce n’est que le début de la Solitaire du Figaro, il reste trois étapes, tout peut arriver.
»

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Solitaire du Figaro. Xavier Macaire s’impose à Lorient sur la 1ère étape

photo Alexis Courcoux

Xavier Macaire (Groupe Snef) est arrivé en tête ce jeudi matin à 8h27 à Lorient et remporte la première étape devant Pierre Quiroga.

Grand favori de l’épreuve Xavier Macaire a pris la tête de la course au passage de la bouée espagnole dans la nuit de lundi à mardi pour ne plus la quitter jusqu’à l’arrivée. Mieux, il est parvenu à augmenter son avance sur ce dernier tronçon de parcours où il a fallu tricoter toute la nuit le long de la zone interdite à la navigation (pour cause d’essais militaires par la Marine Nationale).

Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) a coupé la ligne d’arrivée de l’étape 1 de La Solitaire du Figaro en 2e position à 09:14:36. 

Tom Laperche (Bretagne – CMB Performance) a coupé la ligne d’arrivée de l’étape 1 de La Solitaire du Figaro en 3e position à 09:55:25. 

Classement de la 1ère étape Saint-Nazaire / Lorient (avant jury) :

1. Xavier Macaire – Groupe SNEF : 08h 27 minutes 21 secondes  
Temps de course. : 3j 14h 30min 21sec  
Distance parcourue : 721.87 nm

2. Pierre Quiroga – Skipper Macif 2019 : 09h 14 minutes 36 secondes  
Temps de course : 3j 15h 17min 36 sec à 0j 0h 47min 15 sec du premier
Distance parcourue : 722.29 nm

3. Tom Laperche – Bretagne – CMB Performance : 9h 55 minutes 25 secondes –
Temps de course : 3j 15h 58min 25sec à 0j 1h 28min 4 sec du premier
Distance parcourue : 725.63 nm

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Immersion à bord de l’IMOCA MACSF sur la Fastnet

Embarquez à bord de l’IMOCA MACSF pour 72h sur la Rolex Fastnet Race avec ce superbe film de Ronan Gladu. Vivez comme si vous y étiez le départ dans 30 nœuds de vent et le passage du mythique rocher. Une immersion avec le duo Isabelle Joschke et Fabien Delahaye en 12 minutes.

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Palermo-Montecarlo. 4e titre pour Guido Miani du Yacht Club de Monaco

Start

Organisée par le Circolo della Vela Sicilia, en collaboration avec le Yacht Club de Monaco et le Yacht Club Costa Smeralda, la 16e édition du Palermo-Montecarlo a pris le départ du Golfo di Mondello samedi à 12h00. Le parcours de 437 milles a emmené la flotte jusqu’à la porte du YCCS au large de Porto Cervo, puis continué jusqu’à l’arrivée de Montecarlo, soit en passant par le détroit de Bonifacio et en laissant la Corse à tribord, soit sur la route un peu plus longue – en remontant la côte est de la Corse puis en traversant le célèbre rocher de la Giraglia.

Palermo-Montecarlo est réputée pour être l’une des courses au large les plus difficiles tactiquement de la Méditerranée. À cet égard, elle a tenu toute ses promesses cette année, avec des conditions de vent variées, y compris des calmes plats jusqu’au Mistral fournissant des vents contraires de 30 nœuds alors qu’il traversait le détroit de Bonifacio.

C’est à 23h03 ce lundi 23 août et après 59 heures, 3 minutes et 8 secondes de navigation que Guido Miani du Yacht Club de Monaco et associé à Furio Benussi, a remporté la 16e Palermo-Montecarlo en temps réel à bord d’Arca SGR – maxi de 100 pieds e-Skandia. C’est aux côtés de son fils Daniel et de son neveu Francesco Vauban qu’il s’offre ainsi un quatrième titre sur cette classique de Méditerranée après trois précédentes victoires dont deux en temps compensé (en 2007 et 2008) et une en temps réel (en 2013).

Chez les poursuivants, le suspense est resté entier puisque Pendragon VI et Aragon ont tout donné jusque dans les derniers mètres pour décrocher la deuxième place, finalement obtenue par le Laurie Davidson 69 Pendragon VI. Organisée par le Circolo della Vela Sicilia, en collaboration avec le Yacht Club de Monaco et le Yacht Club Costa Smeralda, l’épreuve marque le calendrier depuis sa création en 2005.

Arca SGR, un bête de course
100 pieds, 28 tonnes dont 9,5 de quille, la monture est à l’image des ambitions de son équipage composé de 19 marins. Après une victoire en temps réel décrochée un peu plus tôt cet été lors de la 68e Rolex Giraglia, voici le 30 pieds Arca SGR de nouveau victorieux sur une autre grande épreuve. « Les conditions étaient difficiles mais cela s’est très bien passé. Nous avons eu du petit temps sur les trois-quarts de la remontée de la Sardaigne puis on a eu presque 30 nœuds arrivés dans les Bouches de Bonifacio avant de reprendre du petit temps par la suite. Cela nous a permis de bien tester les performances du bateau » note Guido Miani à son arrivée à Monaco. « La Rolex Giraglia était le premier objectif, la Palermo-Montecarlo était le deuxième et place maintenant au mondial qui se déroulera du 6 au 11 septembre à Porto Cervo et qui réunira pour la première fois, huit bateaux de 100 pieds, c’est historique « conclut le régatier.

De nombreux grands noms de la voile ont décidé de prendre part à ce rendez-vous de 480 milles nautiques dont Kito de Pavant et Gwen Gbick, qui, à bord du Class40 HBF – Reforest’Action, participent à leur dernière compétition officielle avant la Transat Jacques Vabre. A noter également la présence de Neil Cheston du Y.C.M (Eupraxia) qui a embarqué des membres de la section voile adulte du Y.C.M., l’occasion de leur offrir une première expérience exceptionnelle et inédite de la course au large. Les arrivées se poursuivent au Yacht Club de Monaco qui continue d’accueillir le reste de la flotte.

Record encore à battre
Le record reste détenu depuis 2015 par Esimit Europa 2 en 47 heures, 46 minutes et 48 secondes qui avait pu bénéficier de conditions météo optimales. Autre ambiance sur cette 16e édition qui a donné du fil à retordre à la flotte dès le départ donné samedi 21 août du Golfe de Mondello en Sicile. L’intégralité des équipages se retrouvera jeudi 26 août pour la remise des prix qui permettra de connaître le vainqueur de l’épreuve en temps compensé.

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Récit. La Fastnet en A31 sur Laudato Si

Strong winds from the south west and a building sea state made for a dramatic opening few hours as yachts battle out of The Solent

Régis Vian a participé en double à la Fastnet à bord de son A31 en IRC 4 où il s’est classé 10e. Il partage sa course avec nous.

Cette édition de la Rolex Fastnet Race 2021 s’annonce particulière à plusieurs égards. La quarantaine imposée en Angleterre nous prive de l’ambiance unique qui règne à Cowes avant le départ de cette course mythique. L’arrivée à Cherbourg en lieu et place de Plymouth est une grande première. Enfin, la météo annonce depuis plusieurs jours un début de course musclé, voire très musclé. Il va y avoir du spectacle quand les 350 bateaux inscrits vont devoir tirer des bords dans le Solent, pour rejoindre la pleine mer.

C’est ainsi que nous nous retrouvons le 8 août, avec mon cousin Thierry, à bord de mon fidèle A31 Laudato Si, à attendre notre coup de canon dans 30 noeuds de vent établis, au milieu de ce qui est sans doute la plus belle flotte de bateaux qu’une course peut réunir. Nous courons en catégorie IRC4 et duo.

Les trimarans Ultimes, les IMOCA, les Class 40 et les maxi IRC (catégorie IRC 0) partiront avant nous. Le spectacle garanti est au rendez-vous. Nous en profiterons à peine car le vent prévu est aussi au rendez-vous. C’est chaud!

Nous prenons un très mauvais départ, et coupons la ligne avec 1 minute de retard, suite à un banal problème d’écoutes de génois qui s’emmêlent au mauvais moment. Mais dans ces conditions, il n’y a pas de problème banal. La sortie du Solent (le bras de mer entre la côte Anglaise et l’île de Wight) tient aussi toutes ses promesses. Le courant jusqu’à 5 noeuds qui s’oppose aux 30 à 35 noeuds de vent d’Ouest lève une mer dantesque, à la limite de ce que peut supporter notre A31, léger et bas sur l’eau.

Ces conditions vont se maintenir pendant plus de 24 heures. Nous sommes secoués et trempés en permanence, par la mer ou par la pluie. Eau douce ou eau salée, nous ne faisons plus la différence. Nous tirons péniblement des bords vers l’ouest et faisons le dos rond en attendant des conditions meilleures.

La stratégie du premier jour sera conservatrice : ne pas casser le bateau, ne pas (trop) nous fatiguer. La course est longue. C’est pourquoi nous préférons partir vers le large plutôt que de tenter de profiter des courants autour de la pointe de Portland Bill, lieu peu recommandable par vent fort. Nous ne devons y perdre en théorie que 20 minutes. Nous y perdrons sans doute plus, car le groupe de tête de notre catégorie IRC4, passé par là, aura déjà beaucoup d’avance. Serions-nous passés sans rien casser? Nous ne le saurons jamais. C’est dans ce contexte que nous apprenons l’abandon de nos amis de Tagan, Alain et Marc. Coup dur!

Le soir du deuxième jour, à l’approche du Cap Lizard, le vent s’est calmé (un peu trop?). Nous pointons autour de nous quelques concurrents directs de notre catégorie : Bigfoot, Aldebaran et Oromotco devant nous, et Cavok pas très loin derrière. La nuit est fraîche, étoilée, humide et studieuse. Nous jouons quelques coups gagnants avec les courants du Cap Lizard et de Land’s End et nous retrouvons devant Bigfoot et Aldebaran au passage des îles Scilly. Nous sommes bien dans la course, dans le tiers de tiers de tête de notre catégorie. Nous avons limité les dégâts, nous n’avons rien cassé et avons pu avaler notre premier repas chaud depuis le départ. Un semblant d’humanité s’installe à bord! Néanmoins, nous arrivons aux Scilly en début de flot, et nous devons naviguer six heures durant dans un courant contraire, là où les premiers sont passés sur un tapis roulant: premier passage à niveau, la barrière se ferme juste devant nous!

La traversée de la mer d’Irlande ressemble… à une traversée de mer d’Irlande. Vent de travers sud-ouest, beau temps le matin, pluie l’après-midi, grains et vagues pendant la nuit. Nous sommes de nouveaux mouillés et secoués. Nous prenons un front et sa rotation de vent au nord ouest comme prévu, 20 miles avant d’arriver au Fastnet. 20 miles à tirer des bords alors que ce nouveau vent est encore une fois favorable à ceux de devant: deuxième passage à niveau, nous sommes encore du mauvais côté de la barrière.

Nous virons le fameux rocher en milieu de journée, sous un ciel bleu sans nuage. Les côtes irlandaises en toile de fond s’ajoutent à la magie du lieu. C’est un moment intense, à la proportion des efforts qu’il a fallu produire pour arriver là. Pas le temps de rêver. Nous avons Oromocto à rattraper, et Bigfoot, Aldebaran et Cavok qui ne sont pas loin derrière.

Nous parvenons à charger un classement. Nous sommes 18èmes. C’est une bonne surprise pour nous. Nous avons honorablement limité les dégâts des premières 24 heures. Nous sommes aussi impressionnés par la course de nos amis Ludovic et David sur Raphael (#Adeosys – course au large), 1er en IRC4, et 2ème duo. Ils font une course incroyable!

La lecture des fichiers météo du jour est implacable: une dosable anticyclonique va ralentir fortement les bateaux de tête. Troisième passage à niveau, cette fois-ci en notre faveur! L’occasion est trop belle de revenir sur les bateaux de tête, nous ne calculons plus trop nos efforts. Entre le Fastnet et les Scilly, nous sommes sous spi asymétrique. Le vent d’ouest-sud-ouest va refuser de quinze degrés. L’angle de vent est serré, et va se resserrer encore . Nous prenons une route sud qui nous permettra d’accompagner la rotation du vent et tenir le spi le plus longtemps possible. Nous nous relayons à la barre toutes les heures, jusqu’au cœur de la nuit que nous terminons finalement sous génois. Nous tenons bien notre place, mais nous sentons que Cavok pousse fort derrière.

Changement de cap après les Scilly, direction Cherbourg! Le spi léger est sorti. Nous nous décalons un peu au nord de la route alors que nos camarades de jeu choisissent la route directe. C’est dur de maintenir les écarts, leur angle de vent est meilleur. Mais nous nos rattrapons bien lorsque nous remontons vers le DST des Casquets (dispositif de séparation de trafic pour les cargos). Finalement l’opération aura été bonne. Nous y avons néanmoins laissé quelques heures de sommeil! Cavok et Bigfoot toujours derrière, et Oromocto encore dans le viseur. Nous le dépasserons au sud d’Aurigny, à la faveur d’un petit décalage vers le sud, et nous sommes au coude à coude pour traverser le fameux raz Blanchard à la pointe du Cotentin. Il est fidèle à sa réputation. Sous l’effet des forts courants de marée, la mer est une vraie marmite.

Oromocto nous a mis la pression jusqu’au bout! Nous profiterons du paysage une autre fois. Nous coupons finalement la ligne d’arrivée moins de deux minutes avant lui, et quarante minutes avant Cavok. Bigfoot est plus loin derrière.

Quelle course! Elle n’est pas mythique par hasard ! Le parcours est extraordinaire, la météo toujours exigeante, des rebondissements et des concurrents qui ne lâchent rien: cocktail parfait!

Nos classements sont au-delà de nos objectifs:

– Classement IRC4: 10eme sur 70 partants (19 abandons)

– Duo: 7eme sur 57 partants (21 abandons)

– Overall (toutes classes IRC): 30eme sur 250 partants (70 abandons)

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Solitaire du Figaro. Xavier Macaire en tête à La Corogne

Photo Vincent Olivaud

Les 34 skippers passent ce matin la marque des îles Farallones aux abords de La Corogne. Xavier Macaire (Groupe Snef) a viré en tête avec une petite avance devant Pierre Leboucher et Gildas Mahe. Une longue et éprouvante ascension de 290 milles pour rallier Lorient au près commence.

La flotte est descendue sous spi vers la Corogne dans des conditions idéales. Tom Laperche du Team Bretagne-CMB emmenait les 33 autres skippers à sa suite avec Pierre Leboucher et Fabien Delahaye. Au jeu du meilleur placement du dernier empannage, c’est Xavier Macaire qui a choisi la meilleure option en se décalant plus à l’ouest pour profiter d’un léger avantage en vitesse tout comme Gildas Mahe. On retrouve dans le Top 10 Martin Le Pape, Corentin Horeau et les deux autres skippers Bretagne-CMB ELoidie Bonafous et Gaston Morvan premier bizuth.

Pierre Leboucher (Guyot Environnement – Ruban rose), Fabien Delahaye (Groupe Gilbert), Gildas Mahé (Breizh Cola) et Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie) complètent dans l’ordre ce quinté de tête réuni en moins de quatre milles. Dans les conditions plus soutenues et sportives, de premiers écarts se dessinent au sein de la flotte de cette 52e Solitaire du Figaro qui avait pourtant entamé sa descente du golfe de Gascogne en mode navigation synchronisée au rythme des empannages que les uns et les autres, qui s’épiaient d’un bord à l’autre, déclenchaient presque comme un seul homme. La flotte progresse désormais tel un essaim, avec une trentaine de milles entre le chef de fil et le bizuth britannique David Paul (Just a drop), le plus en arrière.

Xavier Macaire (Groupe SNEF) en approche de la marque de Los Farallones : « Il y a de l’eau sur le pont du bateau, du bruit parce que la quille vibre. Je me prends aussi des paquets de flotte sur la mer bien formée. Le jour se lève et cest sympa de démarrer une belle journée avec le passage de cette petite bouée. Cette nuit, on a eu un empannage à faire pour descendre sur lEspagne. On a empanné presque tous en même temps. Puis le vent est rentré et des écarts se sont un peu créés assez rapidement. On a eu 25 nœuds de vent toute la nuit avec des rafales à 30 nœuds. Dans ces conditions, le bateau va vite. J’ai trouvé des bons réglages, et j’ai mis un peu de distance aux poursuivants. »

Ordre et temps de passage :

1 / Xavier Macaire (Groupe SNEF) à 8h20

2 / Pierre Leboucher (GUYOT Environnement – Ruban rose) à 8h30

3 / Gildas Mahé (Breizh Cola) à 8h37

4 / Fabien Delahaye (Groupe Gilbert) à 8h38

5 / Tom Laperche (Bretagne – CMB Performance) à 8h40

6 / Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie) à 8h45

7 / Martin Le Pape (Gardons la vue) à 8h45

8 / Elodie Bonafous (Bretagne – CMB Oceane) à 8h53

9 / Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) à 8h53

10 / Gaston Morvan (Bretagne – CMB Espoir) à 8h54

11 / Achille Nebout (Primeo Energie – Amarris) à 9h07

12 / Eric Peron (French Touch) à 9h09

13 / Benoît Mariette (Génération Sénioriales) à 9h10

14 / Erwan La Draoulec (Skipper Macif 2020) à 9h12

15 / Alexis Loison (Région Normandie) à 9h13

16 / Nils Palmieri (TeamWork) à 9h14

17 / Tom Dolan (Smurfit Kappa – kingspan) à 9h15

18 / Alexis Thomas (La Charente Maritime) à 9h16

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Transquadra. Arrivées à Funchal, le duo Bruno Maerten / Olivier Guillerot premiers en Figaro 2

Bruno Maerten et Olivier Guillerot sont arrivés les premiers à Funchal sur leur Figaro 2 Shamrock V hier à 18h 15min 45s (heure française) avec 10h à 13h d’avance sur leur concurrents directs. Cette énorme avance leur permet de l’emporter en temps compensé !

Depuis 7h ce lundi matin à Funchal, les arrivées s’enchainent, tandis qu’au large des côtes portugaises la flotte Atlantique a mis le turbo, notamment Alex Ozon (Sun Fast 3300 – Sapristi) qui affiche une vitesse moyenne de 2 nœuds supérieure à ses concurrents directs ! Il a pris la tête de la flotte. En double, c’est la paire du Sun Fast 3200 « Champagne » Philippe Claude / Frédéric Gautier qui mène la danse…

« On est hyper contents ! D’abord d’arriver et d’arriver en tête ! On est très heureux ! On n’imaginait pas du tout ce scenario-là ! Ça fait deux jours qu’on fait les calculs pour le temps compensé… Nos trois objectifs c’était d’abord d’arriver : ça, c’est fait. En deuxième, se faire plaisir : des moments de bonheur, on en a eu plein ! Et faire une belle place si possible ! », sourient Bruno Maerten et Olivier Guillerot (Figaro 2 – Shamrock V).

Ce qui compte, c’est le plaisir de batailler au contact
Forts de leurs 10h à 13h d’avance sur leurs concurrents directs, le duo de Shamrock V l’emporte en temps compensé. Les frères Lacombe à la barre de leur JPK 10.10 Bidibulle sont 2e (à 1h seulement) et la paire Jean-Christophe Petit / Grégoire Comby (Sun Fast 3200 – Gilolo) grimpe sur la 3e marche du podium.
Mais, comme le dit très bien Jean-Christophe Petit : « le résultat est effectivement le truc que l’on retiendra, mais ce qui compte vraiment, c’est le plaisir de batailler au contact ! »

Un speed test de 500 milles
Cette flotte Méditerranéenne a en effet (hormis l’échappée belle de Shamrock V après Gibraltar) bataillé au coude à coude pendant 10 jours. « On a fait un speed test de 500 milles avec Gilolo ! On a bien géré le stress et la fatigue, on a été fatigués, mais jamais tous les deux en même temps, c’était l’une de nos règles ! Il y a juste Gilolo qui ne nous a pas laissé dormir, ils ne sont vraiment pas sympas ! On a fait des changements de voiles il y a encore 2h ! », racontent Antoine et Julien Lacombe (Bidibulle).
« On a joué à fond avec un petit groupe de 5 bateaux, dès le début de course, et on ne s’est pas quittés », confirme Grégoire Comby (Gilolo).

En sortie de Gibraltar, c’est là qu’on a fait le trou
Gibraltar a bien sûr été un temps fort de cette étape, franchi dans une brume à couper au couteau, sans vent, du courant et bien sûr des cargos… Mais le plus gros piège était la bulle sans vent qui attendait les concurrents à leur entrée en Atlantique : « En sortie de Gibraltar, c’est là qu’on a fait le trou. On a eu un gros coup de chance parce qu’on devait avoir une petite bulle sans vent, ce qui aurait permis aux autres de nous rattraper, mais on est passé juste avant qu’elle ne se forme. Nous avons pu tracer tout de suite vers l’ouest alors que les copains, eux, sont tombés dedans… Ils sont restés des heures et des heures plantés, pendant qu’on avançait à 9 nœuds ! On a eu de la chance : il en faut ! »

Le classement ? « On verra bien… »
Mais, comme toujours, une fois au ponton, ils refont tous la course avec bonheur ! Le classement ? « On verra bien… »
Tous ont beaucoup appris en vue de leur 2e étape, celle du grand saut dans l’Atlantique.

Le bon goût du pain blanc
Après avoir subi pétole et fronts dépressionnaires, la flotte Atlantique déguste avec un plaisir non dissimulé son pain blanc ! Au portant, sur la route directe, les spis ont fleuri et les speedos ont pris des couleurs depuis la nuit dernière : 9 – 10 voire 11 à 12 nœuds pour Alex Ozon (Sun Fast 3300 – Sapristi), près de 2 nœuds plus rapide que ses concurrents ces dernières heures.

Il est talonné par le Corse Arnaud Vuillemin (JPK 10.10 Jubilations), Stéphane Bodin (A40 Architectes) et une meute aux vitesses et trajectoires similaires : le top ten des solitaires se tient en 50 milles. Ça va jouer serré à l’arrivée et les calculs de ratings vont chauffer !

En double, même schéma : là aussi 10 bateaux glissent dans un périmètre de 50 milles. Ils tracent sur la route directe à 9 – 10 nœuds. Philippe Claude et Frédéric Gautier (Sun Fast 3200 – Champagne) mènent de 3,4 petits milles à la mi-journée devant David Alonso/Ramon Junemann (Blue Oscar) et Noël Racine/Ludovic Sénéchal (Foggy Dew) à 9 milles…

Les concurrents de la flotte Atlantique sont attendus à partir de 22h (heure française) mardi et pendant toute la nuit à suivre…

Flotte Méditerranée – Étape 1 – Classement provisoire en temps compensé avant jury
1er Bruno Maerten / Olivier Guillerot (Figaro 2 Shamrock V) en 9j 15h 35min 38s
2e Antoine et Julien Lacombe (JPK 10.10 Bidibulle) en 9j 16h 32min 58s
3e Jean-Christophe Petit/Grégoire Comby (Sun Fast 3200 – Gilolo) en 9j 16h 45min 4s
4e David Benoit/Guillaume Barbet (Sun Fast 3200 – Marcher sur l’eau) en 9j 17h 21min 29s
5e Paul et Patrick Gaver (JPK 10.10 – Hathor V) en 9j 19h 46min 32s
6e Tolga Pamir/Sinan Sumer (Sun Fast 3300 – Omm Alize Ocean Racing) en 9j 22h 44min 43s
7e Isidoro Santececca/Roberto Rovito (Sun Fast 3300 – Alquimia) en 10j 3h 24min 48s

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Solitaire du Figaro. Départ de la 1ère étape sur un parcours raccourci

photo : Christophe Breschi - La Solitaire du Figaro 2021

La 52e Solitaire du Figaro a débuté ce dimanche avec le départ de St Nazaire de la première étape. Après un rappel général, les 34 marins ont enfin lâché les chevaux dans un vent d’ouest d’une douzaine de nœuds et sur une mer plate. Le vent irrégulier attendu cette nuit devrait créer les premiers écarts.

Enfin ! Ils étaient nombreux les skippers à manifester ce matin leur envie de larguer les amarres, de quitter le paysage paisible de l’estuaire de la Loire pour en découdre et s’attaquer à cette montagne qu’est la Solitaire du Figaro, particulièrement lorsqu’elle se compose de 4 longues étapes qui cumulent près de 2 500 milles. Engagement, combativité, intensité, exigence…La course reine du Championnat de France Elite de Course au Large sera le théâtre pour le mois à venir d’une confrontation qui révèle depuis 1970 les plus grands marins. Si aucun participant cette année ne peut se targuer d’avoir accroché à son palmarès cette course légendaire, on trouve dans ce plateau inédit 5 anciens vainqueurs d’étapes. Les plus expérimentés tels qu’Alexis Loison (Région Normandie), qui cumule le plus grand nombre de participations (15) ou Xavier Macaire (Groupe SNEF) et Gildas Mahé (Breizh Cola) qui se sont déjà alignés 10 fois au départ, pourront s’appuyer sur leur expérience pendant que les nouveaux venus découvriront le difficile équilibre qu’impose la préservation physique et matérielle d’une épreuve aussi longue.

Le pain blanc…Avant les pistes rouges

En guise d’encouragement, ils auront eu les applaudissements du public nazairien venu en nombre les saluer lors de leur passage du sas sud, la grande écluse qui fait la particularité de la deuxième ville de Loire-Atlantique, également quatrième port français. Les 34 skippers ont raison d’en profiter, car si l’entame de cette première étape va se faire en douceur, les choses vont progressivement se compliquer pour l’ensemble de la flotte. « J’ai hâte d’être ce soir, au coucher de soleil, sous spi, et de rentrer dans la course aux côtés de mes camarades de jeu. Cette étape va débuter comme une piste verte au portant, puis en approche de l’Espagne, près de La Corogne, elle va passer au rouge… On aura alors mangé notre pain blanc, puisqu’après, il faut s’attendre à rejoindre une piste de bosses, le temps d’un long bord au près dans 25 nœuds. Tout ce qu’on aime ! Mais quand j’arriverai à Lorient, je serai fier de l’avoir fait et je n’aurai qu’une envie, c’est d’y retourner ! », déclarait à quelques heures du départ Damien Cloarec (Saferail), dont c’est la cinquième participation.

17h57… Bon – 2e- départ !

Signe du mors au dent qui anime l’ensemble de la flotte, le départ initialement prévu à 17 h 45 a été légèrement différé pour cause de rappel général, trop de concurrents ayant prématurément franchi la ligne. La deuxième tentative a finalement été la bonne. Dans des conditions idéales, au large de l’imposant pont de Saint-Nazaire, Gildas Mahé (Breizh Cola) s’est élancé en tête. Le plus vieux skipper de la flotte (46 ans) devançait alors le bizuth américain Jesse Fielding (Opportunity – States Street marathon sailing), preuve si l’en était besoin que skippers expérimentés et nouveaux venus ont tous l’envie et les moyens de défendre leurs chances. Quelques minutes plus tard, c’est finalement Benoit Mariette (Génération Senioriales) qui passait la bouée N°7 en tête (première marque de parcours), devant Elodie Bonafous (Bretagne – CMB Océane) et Tom Laperche (Bretagne – CMB Performance). Dans leur sillage, l’ensemble de la flotte établissait progressivement le grand spi. Au passage de la deuxième et dernière bouée du parcours côtier (Solitaire du Figaro), Tom Laperche faisait parler sa vitesse et prenait provisoirement les commandes de la course. Benoit Mariette restait deuxième devant Elodie Bonafous. Alexis Thomas (La Charente Maritime), Martin Lepape (Gardons la vue), Gildas Mahé (Breizh Cola), Pierre Quiroga (skipper Macif 2019), Damien Cloarec (Saferail), Gaston Morvan (Bretagne CMB – Espoir) et Pierre Leboucher (GUYOT Environnement – Ruban Rose). Il reste désormais un peu moins de 620 milles à l’ensemble de la flotte pour en découdre !

Ils ont dit

Gaston Morvan : « Il y a vraiment un mélange d’émotions autour de cette première Solitaire. Je suis rentré dans une phase de concentration extrême depuis ce matin. Ce sont les derniers préparatifs et l’on sent que tout le monde est assez tendu, cherche à ne rien oublier, vérifie les derniers détails sur le bateau. Cette tension se mélange à l’impatience d’être enfin sur le départ et de se lancer pour lâcher les chevaux ! Il faudra ensuite être bien vigilant à prendre les bonnes décisions sur les grandes options. Au début, il ne s’agira sans doute que de quelques petits décalages entre les bateaux, où il s’agira de se retrouver dans le bon paquet. Il ne faudra pas se louper. Les zones d’interdiction à la navigation mises en place depuis vendredi pour cause de tirs de la Marine Nationale risquent quant à elles de générer de grands écarts latéraux sur le retour vers Lorient…Cela va vraiment être une phase cruciale de la course »

Xavier Macaire : « Cette phase de tumulte avant le départ n’est pas la phase la plus agréable de la course. Le stress monte. On a toujours peur de passer à côté de quelque chose d’important en vue de cette première étape. Mais bon, ça va. Nous allons démarrer avec de bonnes conditions. Il y a du monde sur le village, mes partenaires sont là, nous avons fait du super boulot sur le bateau…Je n’ai pas de raison de me plaindre au contraire. Je suis vraiment content de partir, même si ces étapes vont être longues. Il va falloir bien gérer les phases de repos, celles où il va falloir attaquer un peu plus, rester lucide tout le temps, gérer le bateau, ne pas détruire les voiles sur la première étape, se préserver physiquement pour tenir toute la durée de la course…Il va falloir trouver le bon point d’équilibre ».

Tom Laperche : « Je suis vraiment très content d’être au départ de ma troisième Solitaire du Figaro. C’est extraordinaire de pouvoir vivre ça. Cette première étape va se courir avec du vent, dans notre descente sous spi vers l’Espagne et lors de notre remontée qui se fera au près. Il y aura de la stratégie…Tout ce qui fait le sel d’une épreuve comme la Solitaire du Figaro. Il va falloir par contre bien gérer le compromis fatigue / résultat et ne pas se griller pour des gains faibles. L’objectif sur cette première étape est avant tout de ne pas commettre d’erreur qui ferait perdre la course prématurément. Il faut rester dans le coup. C’est une course qui se fait au temps ».

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Solitaire du Figaro. Achille Nebout bien armé pour sa 3e participation

Photo Robin Christol.

Achille Nebout, skipper du Figaro Bénéteau 3 Primeo Energie – Amarris, s’alignera aux côtés de 33 sérieux concurrents sur le départ de la première étape de la Solitaire du Figaro 2021 prêt et dispose de bonnes armes pour sa troisième participation.

La confiance règne à bord du Figaro Primeo Energie – Amarris ! Et cela s’explique par le très joli palmarès de cette année 2021. En terminant 8e de la Solo Maître CoQ, 5e de la Sardinha Cup et 3e du Tour de Bretagne à la Voile (avec, de plus, une 2e place sur la Normandy Channel Race en Class40 avec Luke Berry), le skipper doit profiter d’une belle dynamique. Il a gagné en expérience et cela lui permet de s’engager sur une course telle que la Solitaire plus sereinement. « Je vais l’aborder avec confiance et sérieux, tout en étant le plus décontracté possible. C’est ma troisième Solitaire du Figaro, je sais maintenant à quel point cette course est dure, imprévisible et cruelle par moments. Il y a eu peu d’occasion pendant l’année de s’entrainer en format Solitaire, c’est-à-dire 4 nuits d’affilées en mer en solo. Pour progresser, il faut y participer. Je vais naviguer avec envie et jouer ma carte à fond, en donnant mon maximum jusqu’au passage de la dernière ligne d’arrivée et faire les comptes à la fin. » explique Achille.

Pour cette troisième participation sur la Solitaire du Figaro, l’objectif du marin sera le même que celui qu’il s’est fixé tout au long de l’avant-saison : intégrer le top 10 de l’épreuve. « Cela fait trois ans que je me suis lancé en course au large, je suis vraiment satisfait de mes résultats et de mon évolution depuis 2019, que j’ai envie de concrétiser en 2021. J’arrive dans de meilleures conditions, avec des partenaires très engagés à mes côtés et une motivation décuplée ! Aujourd’hui, de nombreuses personnes gravitent autour du projet, sponsors, partenaires, proches et artistes, et c’est une grande satisfaction de les embarquer tous à mes côtés ! » constate Achille.

La Solitaire du Figaro, une course qui s’anticipe et se prépare

Entre la gestion du projet, les entrainements à Lorient Grand Large avec Bertrand Pacé, les courses d’avant-saison, les chantiers sur le bateau, les séances de kiné et de préparation mentale, les rendez-vous avec les médias et partenaires, tout est question d’organisation et d’anticipation. Achille s’est donc bien préparé et entouré d’une équipe de qualité toute l’année, profitant de l’enrichissement apporté par ses co-skippers lors des courses d’avant-saison, pour prendre part à cette course de légende dans les meilleures dispositions possibles.
« La Solitaire du Figaro, c’est l’objectif de la saison. C’est pour cela que l’on s’entraine tout l’hiver et intensément pour moi depuis 3 ans. Les courses d’avant-saison sont très importantes et permettent d’arriver avec des certitudes pour la Solitaire : certitudes techniques sur les choix et réglages de mât et voiles, aisance et fluidité dans les manœuvres, approfondissement des systèmes météos et navigations répétées dans les lieux où courants et vents ajoutent une grande complexité aux décisions. Pendant cette course, la charge émotionnelle est forte, il s’agit donc d’anticiper pour arriver sur la ligne de départ le 22 août en maitrisant le maximum de paramètres, car une fois en course, tout est beaucoup plus compliqué. » explique Achille.

Le parcours le plus long de l’histoire de la Solitaire du Figaro

Le parcours de cette mythique course réservera évidemment cette année bien des surprises. Au programme, quatre longues étapes d’environ 600 milles nautiques (Saint-Nazaire – Lorient / Lorient – Fécamp / Fécamp – Roscoff / Roscoff – Saint – Nazaire), avec quelques nouveautés pour Achille « On revient à un parcours assez classique pour une Solitaire, avec cette étape qui descend jusqu’en Espagne, qui sera pour moi une première traversée en solitaire du Golfe de Gascogne. C’est un terrain de jeu différent des parcours en Bretagne ou en Manche, où l’on reste généralement proche des côtes. Là, avec un bord de 300 milles pour aller à la bouée devant La Corogne, le jeu sera très ouvert en options ! » et puis quelques redoutables pièges vont venir pimenter les trajectoires des concurrents « Les trois autres étapes sont aussi très techniques, avec le contournement de la pointe bretonne, des passages en Manche, le long des îles anglo-normandes et de l’Angleterre, le contournement du Fastnet, avec à chaque fois des cailloux, du courant et des algues : le trio infernal de ces coins-là ! » complète le figariste.

Le rythme s’annonce effréné et c’est ce qu’il va bien falloir gérer tout au long de ce mois de course, à l’intensité folle qui fait sa réputation. Entre chaque étape, le marin n’aura que quelques jours pour rattraper le déficit de sommeil accumulé et préparer la prochaine navigation. « Cela s’annonce costaud, nous allons passer 3-4 jours en mer à chaque fois, cela veut dire peu de sommeil et peu de récupération. Il va falloir bien gérer tout ça dès le début, ne pas se mettre dans le rouge dès la première étape pour arriver sur la dernière, avec ce retour du Fastnet, le plus frais possible. » annonce le skipper Primeo Energie – Amarris.

Achille attaque donc cette dernière ligne droite avec beaucoup d’ambition et de détermination. Il va tenter de naviguer l’esprit libre, en donnant son maximum sur l’eau tout en poursuivant son apprentissage. Le beau Figaro Primeo Energie – Amarris devrait partir en convoyage en fin de nuit prochaine pour arriver dans le bassin de Saint-Nazaire en milieu de journée, où il restera jusqu’au départ de l’étape 1. D’ici là, le marin va continuer à recharger les batteries, répondre aux sollicitations médiatiques et de l’organisation, assister aux briefings et finir de préparer les moindres détails !
Rendez-vous dimanche 22 août à 17h45, date et heure du départ tant attendu de la 1ère étape !

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