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Mini-Transat. L’exploit de Melwin Fink, 19 ans, vainqueur en série après avoir bravé la tempête

Le jeune allemand Melwin Fink est arrivé ce jeudi a La Palma premier en bateau de Série. Le skipper du Pogo 3 n’a pas manqué d’audace en continuant sa course quand ses concurrents ont, eux, fait le choix de se mettre collectivement à l’abri pour éviter le passage d’un front actif au large de la Galice.

Dès lors, il a engrangé une avance plus que conséquente sur ses rivaux avant de réaliser une remarquable trajectoire sur sa fin de course. Le jeune navigateur allemand, âgé de seulement 19 ans, a assurément frappé un grand coup et pris un bel avantage avant l’acte 2 de l’épreuve.

Vous êtes à la fois le premier Allemand mais aussi le plus jeune skipper à remporter une étape de la Mini Transat. Que ressentez-vous ?
« Je ne sais pas encore vraiment. Je n’ai jamais osé espérer quelque-chose comme ça ! J’ai eu un peu de chance et sans doute que j’ai pris les bonnes décisions aussi. En tous les cas, ça a été dur. J’ai hésité à aller dans le front ou pas. Finalement, tout s’est bien passé car tout s’est déroulé exactement comme prévu. Les conditions que j’ai eues ont été totalement conformes à ce qu’annonçait le bulletin météo puisque j’ai eu 30 nœuds de vent moyen, avec des rafales à 40. Pour finir, le premier front qui a balayé la flotte dans le golfe de Gascogne a été plus violent que ce deuxième. »

Avez-vous su ou compris ce qui se passait au sein du reste de la flotte ?
« Après la réception de l’avis de BMS, j’ai entendu des échanges à la VHF mais je n’ai pas compris que certains pensent à s’abriter trente-six heures avant le passage de front. J’ai pensé que c’était très tôt pour décider de mettre sa course entre parenthèses. J’ai parlé avec Christian Kargl. Nous avons décidé ensemble de continuer de descendre le plus au sud possible et, le moment venu, de choisir de rejoindre un port ou non. A mesure que nous avons avancé, nous avons pu nous rendre compte que, comme ce qui avait été précisé dans le bulletin météo, les conditions au sud de la latitude de Porto étaient maniables et que, par conséquent, il n’y avait pas de raison de s’arrêter. »

Auriez-vous pu imaginer un tel scénario à ce moment-là ?
« A aucun moment. Ça va être un grand avantage pour la deuxième étape, c’est sûr. Ça a été une grosse décision mais je l’ai bien pesée. Je n’ai jamais eu le sentiment de prendre de gros risques. Avant l’arrivée de ce deuxième front, mon bateau était en parfait état, sans aucun dommage, même après le premier coup de vent dans le golfe de Gascogne. Trente nœuds avec des rafales à 40, c’est beaucoup mais nous avons des bateaux solides, la possibilité de réduire la toile de différentes manières et beaucoup d’options pour sécuriser le mât. Ma seule crainte était de le voir tomber car les vagues étaient assez grosses mais tout s’est bien passé. »

Vous avez fait preuve d’audace, mais vous avez également parfaitement navigué ensuite, portant notamment votre avance de 60 à 100 milles sur l’Autrichien Christian Kargl après le passage de Madère…
« Cent milles, vraiment ? Whaou ! Je ne pensais pas autant ! J’ai fait ma propre route, sans me poser de questions mais en faisant les choses telles que je les sentais, tout simplement. »

Vous semblez très intimidé !
« Je n’arrive pas à croire ce qui m’arrive ! Je rêvais d’un Top 10 avant de partir et là, je suis le premier bateau à arriver à La Palma avec une importance avance sur le deuxième ! C’est fou ! Ça me met un peu de pression pour la deuxième étape mais rien n’est joué. Il va y avoir beaucoup de conditions de portant. On va bien voir comment cela va se passer. »

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Voiles de Saint-Tropez. 44 Maxis sur le côtier

La deuxième semaine des Voiles a laissé les Maxis se déployer sous un ciel d’azur et sur un golfe baigné de soleil pour le parcours côtier du jour. Un flux d’Est teinté de Sud, allant forcissant pour atteindre une dizaine de noeuds, s’était associé au Comité de course pour concocter l’épreuve du jour, une belle boucle d’une trentaine de milles vers la bouée Nioulargue, sur une mer parfaitement ordonnée. Autre jour, autre configuration de course, vent moyen et mer plate, de quoi redonner de l’allant aux Mini Maxis moins à l’aise dans le très gros temps du début de semaine. A l’évidence, tous les équipages s’en sont donnés à coeur joie, en capacité de tirer la quintessence de leurs admirables montures, dans le sillage d’un Comanche décidément à l’aise dans toutes les configurations météos.

Rambler ou Magic Carpet Cubed ? Faites vos jeux!
Moins de pression dans les voiles, absence de clapot, et quelques variations dans la direction du vent, les conditions réunies pour cette deuxième manche des Voiles auront quelque peu bouleversé les tendances observées sur les premiers classements. Dans l’ombre insolemment dominatrice de Comanche, Rambler, Magic Carpet Cubed, Y3K ont fomenté dans l’ombre leur prise de pouvoir. Le Wally 100 Y3K parvenait à rester suffisamment au contact pour s’adjuger la manche. Rambler s’accrochait avec des performances au près assez comparables à celles de Comanche et se hissait sur la plus haute marche du podium général provisoire.
Damien Durchon est le boat Captain de Comanche depuis 2019. Il a préalablement officié sur Mari Cha III et IV. “C’est Mitch Booth qui skippe le bateau en régate. J’ai la responsabilité du bateau le reste du temps, et je me transforme en équipier dès le coup de canon. Nous avons vécu une nouvelle très belle journée, taillée pour nous car le parcours, avec la bascule du vent au Sud, offrait beaucoup de bords de reaching, l’allure préférée du bateau. Nous gagnons de nouveau en temps réel, mais nous savons que sauver notre rating est impossible. Notre défi est donc de remporter toutes les courses en temps réel. Il nous faut pour cela contenir nos deux plus rugueux adversaires, Magic Carped cubed et Rambler. Ils sont redoutables dans le tout petit temps. Je connais bien les Voiles et j’aime le nouveau format qui offre aux Maxis de belles régates, plus fluides car moins encombrées de bateaux de toutes sortes pas toujours très manoeuvrants…

Lyra marque le coup !
L’affrontement entre les deux géants Topaz et Velsheda en IRC2 a encore monté en intensité aujourd’hui, les deux J Class affichant à toutes les allures proposées entre Nioulargue et Issambres, des performances similaires. Parti bien lancé sous le Portalet, Topaz se gratifiait d’emblée d’un léger avantage qu’il s’appliquait, bord après bord, à faire fructifier. Silvertip, le plan Dubois qui affiche clairement de hautes prétentions, se montrait à la hauteur de ses ambitions, mais c’est bien Topaz qui glissait le premier sous le Portalet avec une confortable avance au terme de près de trois heures d’intense régate. Il occupe ce soir une flatteuse première place au général provisoire devant Silvertip. On relève ce soir les dominations sans partage dans les autres groupes de Jethou en IRC3A, le joli groupe des 72 pieds. Le Wally 77.4 Lyra signe une nouvelle victoire de manche après celle acquise de haute lutte dans la brise de mardi. Son dauphin est ce soir le Marten 72 Aragon, déjà relégué à 5 points! Les IRC4, après l’annulation de la manche de mardi, ont validé leur première course et c’est French Kiss, premier en temps compensé comme en temps réel, qui prend la tête des débats. Les Wally ont donc leur classement propre, leur Trophée propre, indépendamment de leurs groupes et jauge. Lyra pointe sans surprise en tête ce soir après deux courses, devant Ryokan 2 et Magic Carpet

Andrew McIrvine, secretary general of the International Maxi Association ; aider les organisateurs à séduire encore plus de propriétaires…
« Je suis très heureux que les Voiles aient accepté notre participation, avec cette deuxième semaine dédié aux Maxis! Notre but, notre objectif, est d’aider les organisateurs à comprendre et à intégrer les besoins spécifiques aux Maxis yachts, et ce partout dans le monde. Nous avons commencé à travailler ainsi à Porto Cervo, et sommes désormais présents ici mais aussi aux Caraïbes, sur une base très amicale. Nous voulons pouvoir conseiller les propriétaires de notre Classe sur les événements véritablement taillés pour eux. L’idée est de les encourager à venir toujours plus nombreux. Ces propriétaires dépensent des sommes très élevées sur une semaine, pour leurs équipages, logistiques etc… et bien sûr ils veulent la certitude que les événement seront convenablement organisés. Mais ils adorent Saint-Tropez ! Saint-Tropez est tellement spéciale que l’on a pu réunir cette année notre plus belle flotte. Avoir le port pour nous tout seul est fantastique et devient un argument pour l’avenir. C’est toute la magie de Saint-Tropez, pouvoir arpenter les quais et admirer les J Class, Wally et tous ces Maxis! L’atmosphère cette année est vraiment celle du renouveau. Nous n’avons eu que quelques événements cette année, donc finir ici rend tout le monde heureux et enthousiaste. Le Comité de course a fait un super boulot pour gérer des courses avec des bateaux aux potentiels extrêmement différents, comme des Comanche ou Rambler, et des voiliers plus typés plaisance… Certains équipages sont très professionnels, mais l’ambiance est très joyeuse cette semaine encore. »

Le saviez vous?
L’un des trois 72 pieds engagés en IR3A, ces voiliers anciennement classés “Mini Maxis”, le plan Judel Vrolijk North Star n’est autre que Ran II, ex, Robertissima III, ex Socha… C’est l’ancien patron de Skype, Niklaas Zenstrom qui avait en 2009 lancé ce bateau.

A noter…
… et pour la bonne compréhension des épreuves, que la course N° 1 des IRC4 est annulée. Seul le Southern Wind 78 Elise Whisper avait fini la course de mardi. Le grand sloop Irlandais a depuis changé de catégorie et évolue au sein des IRC3. Les IRC4 ne disputeront donc que 3 courses cette semaine, dont aucune ne sera retirée pour le calcul final.

Yacht extraordinaire …
Silvertip, IR2
Le sloop Silvertip a été construit sur mesure par Yachting Developments en 2001 et remis à neuf en 2012. L’architecte Britannique Ed Dubois est responsable de l’exquise conception extérieure et de l’ingénierie de ce yacht haut de gamme. Précédemment connu sous le nom de Silvertip B, il a été construit en Nouvelle-Zélande par le chantier Yachting Developments à Aukland, remportant plusieurs prix pour son savoir-faire, ses intérieurs et ses performances. Silvertip mesure 33,80 mètres de long, avec un tirant d’eau maximum de 4,30 mètres et une largeur de 7,10 mètres. Il a un tonnage brut de 62 tonnes. Le pont est en teck. Particularité notable, le bateau était à Auckland pendant les régates de l’America’s Cup 2021 et a traversé la planète pour venir se confronter à ses confrères européens. L’acteur Français Michel Boujenah navigue à son bord aux Voiles de Saint-Tropez.

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Spi Ouest France. Conditions optimales pour la 43e édition

Les conditions s’annoncent optimales pour ce Spi Ouest et les 350 équipages: vent d’est pour 9 à 12 nœuds dans la Baie de Quiberon. Top départ ce vendredi à 11h !

Dernières inscriptions, embarquement des voiles et matériel divers, nettoyages des carènes, accolades, discussions, le Spi Ouest-France a bel et bien débuté ! Pour cette 43e édition, environ 350 équipages répartis sur 25 catégories sont parés à régater en baie de Quiberon. Une baie qui promet d’offrir un spectacle grandiose : 5 ronds (Breizh Cola, Banque Populaire Grand Ouest, Région Bretagne, Saint-James et Département du Morbihan) vont permettre à toutes les catégories de bateaux de batailler ferme durant trois jours.
Un village ouvert au public de 9h à 21h
Jusqu’à dimanche, le public pourra profiter du village du Spi et de ses animations. Le grand chapiteau est de retour pour accueillir notamment des concerts à 18 h vendredi et samedi soir. De vendredi à dimanche, des associations axées autour du développement durable (La Vigie, Les mains dans le sable, Dolmen des possibles, The Sea Cleaners ou encore Océan bien commun) proposeront des animations. Autre temps fort tous les après-midi : Virtual Regatta propose à chacun de participer au Spi en ligne sur téléphone et grand écran.

Premier départ vendredi à 11h
La multitude des voiliers et le brassage de compétences sont bien l’esprit du Spi Ouest-France. 25 catégories de bateaux vont donc en découdre, avec pour la première fois les Figaro 3 (17 équipages inscrits) et à leur bord les meilleurs du circuit. A côté des IRC, Osiris, J/80, J/70 et les quillards Open 5,70, 5,50, Mach 6,50, les catamarans volants ETF 26 feront le show ! Le premier coup de canon du 43e Spi sera donné à 11h pétantes…

Ils ont dit :
Jérôme Piccard : « Ce sera mon 41e Spi ! J’en ai loupé deux à cause du service militaire. Pour moi c’est une habitude, où plutôt une obligation. J’aime me frotter aux copains, aux stars de la voile, et vivre trois jours plein dans une ambiance de régate conviviale. Pour moi, c’est immanquable ! »
Sam Prietz : « J’ai 41 ans, et je viens depuis que j’ai 15 ans. J’en ai raté seulement trois des Spi Ouest-France ! Je navigue sur un Contention 33 qui date de 1975, un ¾ tonner de 10 mètres. Nous venons de gagner le Grand Prix du Crouesty et on revient pour se bagarrer en toute convivialité. Aujourd’hui, c’est le jour des retrouvailles. C’est bien d’être là. Ça nous réchauffe le cœur avant de retourner au bureau tout l’hiver ! »
Amélie Jond : « Je navigue en First 31.7. C’est mon deuxième Spi Ouest-France. J’aime le brassage de jeunes, moins jeunes, de personnalités, de skippers pros. J’adore ce mélange de la voile, c’est très émouvant, très fort. On ne vient pas pour la gagne, mais c’est ultra motivant de régater avec autant de bateaux. »


Les 5 ronds de régates
Rond Breizh Cola (J/80, J/70, Open 5.70, Open 7,50, Mach 6,5)
Rond Région Bretagne (ETF 26 et Diam 24)
Rond Banque Populaire Grand Ouest (Figaro 3, Grand Surprise, First 31,7)
Rond Saint James (IRC A et B , Osiris 1-2-3-4) )
Rond Département du Morbihan (IRC Double, Multi 2000, Class40, Mini 6,50)

Le Programme
Jeudi 7 octobre
De 14h00 à 21h00 : QR Code et ravitaillement sous la tente secrétariat de course
Vendredi 8 octobre
11h00 : une ou plusieurs courses à suivre
À partir de 18h00 : programme à terre
Samedi 9 octobre
9h15 : parade de sortie du port puis départ commun
10h00 : une ou plusieurs courses à suivre
À partir de 18h00 : programme à terre

Dimanche 10 octobre
9h30 : une ou plusieurs courses à suivre
16h00 : remise des prix

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Vendée Globe. Tanguy Le Turquais veut boucler la boucle

Tanguy Le Turquais, 32 ans se lance un nouveau défi : celui de réaliser l’un de ses rêves d’enfant, être au départ du Vendée Globe 2024.

Tanguy a été élevé sur un bateau par un papa passionné et attiré par la course au large, semant très tôt une petite graine dans la tête de ce jeune marin en herbe. A 20 ans il accompagne alors la Mini Transat sur un bateau de l’organisation et décide à son tour d’y participer sur un Mini6.50, d’abord en 2013 puis en 2015 avec deux titres de champion de France à la clé. Ces projets et performances ont vu le jour grâce au soutien sans faille de sa compagne, Clarisse Crémer. « En posant le pieds à terre après ma première mini en 2013, j’ai eu un déclic : ok j’ai vraiment envie d’en faire mon métier. Avec Clarisse, on était jeunes, on n’avait pas un sous en poche et on a réussi à deux à réaliser cette Mini Transat. Si on a été capables de faire ça avec rien, on sera capables de tout ensuite. » raconte Tanguy, heureux de se replonger dans ces beaux souvenirs.

Du Mini6.50 au Figaro … du Figaro au Vendée Globe
Ses expériences réussies en Mini6.50 (6e en 2013 et 3e en 2015) rendent son rêve de Vendée Globe un peu plus réalisable mais à cette époque, la marche est encore trop haute. Tanguy va donc passer par la case Figaro, un excellent tremplin, l’école la plus réputée de la course au large en solitaire. C’est la classe idéale pour poursuivre son apprentissage, se professionnaliser, gérer des projets et des budgets ambitieux dans le but de se structurer. Ces cinq années, sous les couleurs de Nibelis, Everial ou dernièrement le Groupe Quéguiner, furent très enrichissantes et jalonnées de beaux résultats. La caisse à outils du marin est donc bien remplie pour prétendre à vouloir participer au Vendée Globe 2024.

En parallèle, Clarisse progresse dans le milieu à vitesse grand V et se retrouve au départ de ce tour du monde en 2020. Tanguy va donc vivre la course de l’intérieur boostant encore plus son désir de s’attaquer à ce monument de la course au large. « J’ai envie de me jeter dans l’aventure, d’y aller à bras le corps et de rendre fier le gamin qui rêvait de Vendée Globe au sens propre du terme. C’était quelque chose de tellement lointain, que je ne pensais vraiment pas réalisable, mais maintenant, en voyant où j’en suis et le chemin parcouru, je me dis que le rêve pourrait devenir une réalité. » déclare Tanguy.

« Je veux boucler la boucle ! » le message est clair, Tanguy ambitionne d’être au départ de ce fabuleux tour du monde, sans escales et sans assistance dans 3 ans. Pourquoi ? Pour le terrain de jeu unique, le support technologique passionnant qu’est l’IMOCA et l’exigence de la compétition. Pour cela, il y a encore du travail mais il est confiant et se donnera tous les moyens pour parvenir à ses fins. La priorité numéro une est de trouver les investisseurs pour acheter un bateau et chercher les partenaires qui accompagneront le projet. En parallèle, Tanguy et son équipe sont prêts, le schéma pour y arriver est précis « Aujourd’hui, nous avons conscience que l’on a un produit marketing fort et rentable à proposer : Le Vendée globe. L’engouement incroyable autour de l’édition 2020 confirme son intérêt. Nous sommes très confiants dans l’intérêt et la pertinence de ce projet et savons que nous serons au départ, nous cherchons juste le chanceux qui nous rejoindra ! » s’amuse-t-il à raconter.

Le second objectif est d’engranger des milles sur l’eau, d’une part pour prendre de l’expérience et d’autre part pour se qualifier parmi les nombreux marins souhaitant y participer. En effet, le Vendée Globe attire de plus en plus de skippers, les places sont limitées et précieuses et la liste d’attente se rallonge… Seuls les navigateurs et navigatrices les plus expérimenté(e)s en IMOCA obtiendront leurs tickets d’entrée. « J’ai la chance de faire la prochaine Transat Jacques Vabre avec Denis Van Weynbergh sur son monocoque de 60 pieds Laboratoires de Biarritz. Cela va me permettre d’acquérir une première expérience en course en IMOCA et de démarrer mon compteur de milles pour la qualification au Vendée Globe. Aujourd’hui, j’ai toute légitimité pour prétendre être au départ car j’aurai déjà fait cette transatlantique. Je ne suis pas en retard. » explique le skipper. Ensuite, il faudra être au départ de la Route du Rhum de façon à poursuivre cette dynamique.

"Pour un premier Vendée Globe, il est très clair que je ne pars pas pour le gagner, l'objectif est de finir premier des bateaux à dérives droites et pourquoi pas aller titiller les vieux foilers. Mais je pars avant tout pour boucler la boucle, raconter une histoire et partager des valeurs. Je crois que l’on a comme atout avec mon équipe de bien les raconter. Nous voulons y aller avec un budget raisonnable et maitrisé, cela rapportera beaucoup plus que cela ne coute. "
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Voiles de Saint-Tropez. 45 Maxis Yachts dans l’arène

45 Maxis Yachts sont entrés dans l’arène des Voiles avec un bon Mistral en lice pour la toute première épreuve de cette deuxième semaine des Voiles de Saint-Tropez 2021. Les plus beaux Maxis, J Class, et autres Wally ont élu domicile dans le golfe à l’invitation de la Société Nautique de Saint-Tropez et comptent y clore leur saison Méditerranéenne de la plus éblouissante des manières.

20 noeuds d’un vent tonique en sortie du Golfe avec une houle plus marquée au large, l’occasion rêvée pour la Direction de course, menée d’habile manière par Georges Korhel, (Principal Race Officer des Voiles), d’envoyer ces unités taillées pour la vitesse, du côté de la Fourmigue, ce caillou planté devant le Lavandou, pour le plus long des parcours côtiers de ces Voiles, une belle boucle de 40 milles. Du soleil, une mer resplendissante et une solide brise, tous les ingrédient étaient offerts à ces magnifiques destriers et à leurs équipages internationaux pour déployer un formidable spectacle et partager un grand moment de sport pur.


4 groupes, 4 départs, mais 5 classements
Avec une belle régularité, les 4 groupes de Maxis en lice se sont élancés peu après midi et à 10 minutes d’intervalle depuis le Portalet, à vue d’un nombreux public. Les “grands” voiliers du groupe IR1 ont ouvert la voie, vers le fond du golfe et une bouée de dégagement, et c’est sans grande surprise que les chasseurs de records Comanche, Rambler88 et Leopard 3 se sont jetés d’emblée dans la grande et amicale explication promise. A plus de 17 noeuds au près vers le Lavandou, alors que le vent montait dans les rafales et blanchissait la mer, les trois grands protos se sont affrontés de manière virile, dans l’écume et face au vent. Mais ils ont alors dû aussi compter sur d’autres protagonistes, eux aussi rompus à l’exercice de la régate de brise, à commencer par un grand habitué des podiums Tropéziens, Magic Carpet Cubed, mais aussi Deep Blue, le Botin 85 et Odin, le grand Swan 115 particulièrement à son affaire. Taillé pour le portant, Comanche s’est littéralement envolé passée la marque de la Fourmigue, dans un Mistral forcissant par moment à près de 30 noeuds. Avec des pointes de vitesse à plus de 26 noeuds, le plan VPLP/Verdier a pu faire le trou et distancer quelque peu un  Magic Carpet très à l’aise dans la brise et à toutes les allures. Rambler 88 est à créditer d’une belle course, longtemps au contact de Comanche mais lui aussi impuissant face à la spectaculaire envolée de la “luge” Comanche aux allures portatives… En tête à l’arrivée avec pourtant une belle avance, Comanche n’aura pu compenser son terrible rating. C’est Deep Blue qui s’octroie le gain de la manche, devant Magic Carpet Clubed et Rambler. A noter que plusieurs Trophées viendront récompenser la grande semaine lancée de si belle manière, mais 5 classements seront officialisés, les 72 pieds souhaitant en découdre entre eux! C’est en effet à la demande des propriétaires des voiliers de 72 pieds (21,90 m) que le groupe des IRC3 a donc été divisé en deux subdivisions, IRC A et IRC B ; on retrouvera donc aux classements quotidiens 4 voiliers, Ambersail, le VOR 65, et les trois 72 pieds North Star, Jethou et Vesper. Une lutte dans la lutte entre quatre voiliers aux ratings très proches, garants d’une lutte à couteau tiré tout au long de la semaine.


Saint-Tropez, théâtre du duel des géants Topaz-Velsheda
La rivalité entre les deux grands Class J toujours  actifs en Méditerranée, Velsheda et Topaz se poursuit toute la semaine dans le cadre des Voiles. Les deux géants concourent au sein du groupe des Super Maxis, IRC 2. L’équipage de Topaz, le J Class conçu par Frank C. Paine et lancé en 2015, cherche à prendre sa revanche après avoir été battu le mois dernier par  Velsheda lors de la Maxi Yacht Rolex Cup à Porto Cervo, en Sardaigne. La compétition pour les yachts de la classe J aux Voiles de Saint-Tropez se déroule sous handicap IRC dans un groupe de six bateaux IRC 2 qui présente des conceptions aussi diverses que le Swan 82 Kallima, le Wally Green Eyes de 32,9 m, Silvertip, long de 33,83 m et conçu par Dubois, et le Swan 80 Umiko.  Francesco d’Angelis navigue à nouveau sur Topaz en tant que tacticien. Jules Salter, le navigateur anglais, ancien vainqueur de la Volvo Ocean Race et champion du monde de TP52, est impatient de naviguer à nouveau sur Velsheda. Topaz arrive avec l’équipage vainqueur de Velsheda à Porto Cervo pratiquement inchangé, plusieurs Européens ayant été recrutés pour remplacer les Néo-Zélandais qui ne peuvent pas voyager. La régate du jour a tenu toutes ses promesses, avec un somptueux mano a mano qui a duré jusqu’à l’entrée du golfe où Velsheda se voyait contraint à l’abandon, voile déchirée, alors qu’il avait pris l’ascendant sur Topaz.
La Classe J a servi à définir les grands voiliers de course construits entre 1930 et 1937 selon la Jauge universelle, établie par Nathanael Herreshoff en 1903 et le New York Yacht Club dans le cadre de normalisation du sport nautique à toutes les tailles.20 grands J Class ont été dessinés entre 1930 et 1937. Dix ont été construits, Shamrock V, Endeavour, Velsheda, les originaux, Ranger, Hanuman, Lionheart , Rainbow, Topaz, Svea, constructions récentes sur plans d’époque.




La belle empoignade des 72 pieds
Journée exigeante pour les équipages et pour le matériel soumis à rude épreuve dans des rafales à près de 30 noeuds. La Direction de course choisissait de réduire le parcours des plus petits Maxis regroupés en IRC 3 et 4. Beaucoup préféraient rentrer au port plutôt que compromettre la suite de la belle semaine en cours. Les 72 pieds ont régné en maitre au sein de ces Groupes IRC 3 et 4. Jethou arrive ainsi dans le tableau arrière des super Maxis, devançant de quelques minutes seulement Vesper et North Star. A l’évidence, la semaine des 72 pieds s’annonce particulièrement disputée.

Le saviez vous?
Fourmigue, ou Foumique.
Située en pleine mer, l’île de la Fourmigue est un minuscule rocher perdu dans la baie du Lavandou à 3 km environ de la côte. Elle est surmontée d’un phare. C’est une marque de passage prisée des parcours des Voiles vers l’Ouest.

Topaz, dessiné en 1935, construit en 2015
Le Class J Topaz (J8)  est un projet de 1935 de Frank C Paine A non construit. Frank Paine avait déjà conçu le yacht “Yankee”, qui a été construit par Lawleys en 1930. J8 a fait l’objet de recherches par le bureau de Hoek et s’est avéré être un bon bateau polyvalent. Il s’agit de la plus longue ligne de flottaison de la classe J, avec le rapport d’aspect de la quille le plus élevé, combiné à la surface mouillée la plus faible. Frank Paine avait déjà calculé dans les années 1930 qu’il était préférable de prendre une pénalité sur une longueur de ligne de flottaison accrue dans un compromis entre la surface de voile et le déplacement.


Ils ont dit :
Danny Galichan, Boat Captain Magic Carpet Cubed
Nous sommes un peu déçus du résultat final (2ème en temps compensé. ndlr), car nous étions  au contact des meilleurs, Comanche et Rambler , jusqu’à Cap Camarat. Un petit souci nous a arrêté et nous perdons beaucoup de temps. Ce fut une superbe régate, avec des conditions de mer un peu difficiles en approchant du Lavandou, mais du vent et des belles vitesses. Tout le monde à bord est globalement très satisfait ce soir…


Yacht extraordinaire …
Wally 107 Green Eyes
Le yacht de 32.83m (ex. Kauris III) a été construit par Wally à Monaco dans leur chantier naval de Fano. Son intérieur a été conçu par la maison de design Studio Castellini et il a été achevé en 2002. Le design extérieur de ce navire de luxe est l’œuvre de German Frers et il a été rénové pour la dernière fois en 2017. Il navigue à Saint -Tropez avec les Grands Maxis en  IRC 2 face notamment aux deux J Class.


Programme 2021
Semaine 2 : Les Voiles de Saint-Tropez, Maxi Yachts
Lundi 4 octobre : accueil des grandes unités modernes au-delà de 18,29 m
Wally, IRCA, Maxi yachts
Mardi 5, mercredi 6, jeudi 7, vendredi 8, samedi 9 : régates
Samedi 9 octobre : remise des prix (semaine 2)

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Mini-Transat. Episode 4/4, les femmes dans le vent

Mini-Transat 4/4. Cécile Andrieu, Marine Legendre et Djemila Tassin

Pour ce 4e numéro Mini podcast Mini Transat, Edwige Richard s’est s’intéressée à 3 des 14 femmes qui ont pris le départ de cette Mini Transat: Cécile Andrieu, Marine Legendre et Djemila Tassin.

Présenté par Edwige Richard.
Au cœur de la Mini transat Eurochef, Edwige Richard arpente les pontons du Vendée globe aux Sables d’Olonne avec les 90 bateaux amarrés. Un record. A l’occasion de cette Mini Transat 2021, le podcast du magazine Course Au Large “Les voix du large” vous propose un magazine composé de mini numéros, avec des mini interviews mais avec de grands skippers.

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Figaro. Sélection Skipper Macif 2022, les 5 candidats retenus

Skipper Figaro Macif
Skipper Figaro Macif Crédit : Y. Riou-Polaryse / disobey. / Macif

C’est l’une des places les plus convoités en Figaro. Loïs Berrehar, Robin Follin, Estelle Greck, Lucas Rual et Alexis Thomas sont les 5 candidats retenus pour la sélection Skipper Macif 2022.

Ils passeront à partir du lundi 25 octobre devant le Jury Skipper Macif composé de Bertrand Delignon (Président du Jury Skipper Macif), Jean-Philippe Dogneton (Directeur Général de la Macif), Hans Roger (Directeur des Activités Mer de la Macif), Alban Gonord (Président du directoire de SAS Skipper Macif 2), Guillaume Chiellino (Directeur Technique National de la Fédération Française de Voile), Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020), Jeanne Gregoire (Directrice du Pôle Finistère Course au Large) et Erwan Tabarly (Adjoint du Pôle Finistère Course au Large).

Au programme : la sélection skipper Macif intègrera des entretiens individuels, tests physiques, météo et stratégie, navigations en solitaire et présentation des projets sportifs des marins.

Bertrand Delignon, Président du Jury Skipper Macif : « Depuis 2008, le programme Skipper Macif a déjà fait ses preuves en accompagnant 10 marins talentueux qui ont marqué et marquent encore la course au large. Les 11 candidatures reçues sont dans la même veine, avec pour point commun l’envie de porter les couleurs de la MACIF durant ces deux prochaines années, aux côtés d’Erwan Le Draoulec. Avec nos partenaires que sont la Fédération Française de Voile et le Pôle Finistère Course au Large, nous avons retenu 5 marins aux parcours et personnalités très variés. Nous les percevons comme des futurs marins d’exception, il leur revient désormais de le confirmer dès la fin du mois d’octobre à Port-La-Forêt. Au-delà de leurs performances sportives, nous serons attentifs à leurs motivations, à leurs sensibilités aux enjeux environnementaux, à leur sens du travail en équipe et à la pertinence de leur projet pour les années à venir. Un beau challenge qui s’offre à eux pour devenir le 11ème skipper MACIF, millésime 2022. »

Le programme Skipper Macif

Skipper Macif est un projet d’accompagnement de sportifs de haut niveau dans le domaine de la course au large. Ce projet est géré en partenariat avec la Fédération Française de Voile via le Pôle France de Port-La-Forêt. Le programme représente pour chaque marin l’opportunité d’intégrer un Pôle France agréé par le Ministère des Sports et de bénéficier d’un soutien au plan sportif basé sur un programme d’entraînement structuré axé sur la préparation physique, technique, à terre et sur l’eau avec comme objectif l’amélioration de la performance et la recherche de résultats en course au large.

Ils sont aujourd’hui 10 skippers à avoir bénéficié du soutien de la Macif : Gérald Véniard (2008), Eric Péron (2009), François Gabart (2010), Paul Meilhat (2011), Fabien Delahaye (2012), Yoann Richomme (2014), Charlie Dalin (2015), Martin Le Pape (2017) et Pierre Quiroga (2019) et Erwan Le Draoulec (2020).

Présentation des 5 candidats retenus pour la sélection Skipper Macif 2022 :

Loïs BERREHAR (27 ans)

Né en 1993 à Tours dans une famille au pied marin, Loïs Berrehar est plongé dès le plus jeune âge dans l’univers de la voile. À 8 ans, il commence les régates en Optimist et se tourne progressivement vers le catamaran, support sur lequel il attendra le plus haut niveau. Cependant, alors qu’il rêve de Jeux Olympiques en Tornado, le support est retiré par la Fédération Internationale. Loïs Berrehar ne se laisse pas abattre : il est déjà très attiré par la course au large. Il se fait repérer par Thomas Coville et intègre l’écurie Sodebo. Mais le jeune navigateur sait que pour accéder à l’élite, il n’y a pas meilleure école que celle du Figaro Bénéteau. En 2018, Loïs s’attaque donc à ce nouveau support et rejoint l’équipe Crédit Mutuelle Bretagne. C’est maintenant aux côtés du programme Skipper Macif qu’il souhaite poursuivre son apprentissage et atteindre l’excellence.

Robin FOLLIN (26 ans)

Véritable touche à tout, Robin Follin a toujours cherché à naviguer le plus possible, peu importe le support. Dériveur, quillard en flotte, Tour de France, match racing : autant de temps passé sur l’eau que d’expérience engendrée. À 26 ans, Robin affiche déjà 7 titres de champion du monde en SB20. Barreur de haut vol, le Niçois fédère autour de lui. Repéré par Team France Jeunes et Franck Cammas, il a, en 2017, barré le premier bateau français engagé dans la Youth America’s Cup. Navigant en Figaro depuis 2020, Robin espère maintenant poursuivre sa professionnalisation sous les couleurs de la Macif.

Estelle GRECK (31 ans)

Titulaire du Capitaine 200 Voile, Estelle Greck n’a pas moins de 5 transatlantiques à son actif ! Après le Mini 6.50, le Class40 et l’Ultim, c’est maintenant en Figaro que la navigatrice continue son aventure en course au large depuis 2021. C’est avec toute la persévérance, la ténacité, l’optimisme et la force tranquille qui la caractérise si bien, qu’Estelle parvient à terminer 1ère bizuth du championnat de France Elite de Course au Large et 24ème au classement général. Ambitieuse, elle souhaite maintenant continuer à structurer son projet au sein d’une équipe professionnelle.

Lucas RUAL (26 ans)

Lucas Rual, aussi originaire de l’école olympique, propose un projet inédit ! Tout juste de retour des Jeux Olympiques de Tokyo en 49er, le jeune sportif n’a pas une minute à perdre. Il souhaite renouer avec le large en poursuivant un double cursus : Skipper Macif et Jeux Olympiques 2024. Ses ressources lui ont déjà permis de créer un projet de haut niveau en utilisant différents leviers de performance pour essayer d’atteindre l’élite mondiale. Le Pogo 850 familial lui a donné le goût du large et à 17 ans, Lucas intègre le pôle Team Vendée Formation pour 2 ans de Figaro. Compétiteur mais pas que… Lucas a un diplôme d’ingénieur de l’INSA en électronique et réseau de communication. Persuadé de la complémentarité des deux programmes, il est certainement le profil de toutes les surprises.

Alexis THOMAS (25 ans)

Le jeune Rochelais est, lui aussi, tombé dans la marmite voile dès l’enfance. Depuis ses premières compétitions à l’âge de 6 ans, il a n’a plus jamais quitté son ciré optant un cursus 100% sport / études. Un choix assumé et stratégique qui lui a permis d’allier pratique et théorie avec à la clé un diplôme en construction navale. Fort de 18 années de préparations olympiques, il met le cap sur la course au large en 2019. En 2021, il réussit à séduire la Charente Maritime qui l’accompagne sur sa première saison de Figaro 3. Sous ses airs de jeune surfeur, Alexis se classe deuxième bizuth de la Solitaire du Figaro 2021, et prouve que l’appel du large est décidément un choix qui lui convient.

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Rolex Middle Sea Race. Plus de 125 bateaux engagés

IRC Class 5 start 2018 Rolex Middle Sea Race, Valletta, Malta

A trois semaines du départ de la Rolex Middle Sea Race 2021, la liste des engagés ne cesse d’augmenter pour ce grand rendez-vous de la Méditerranée. 125 voiliers sont actuellement engagés, pas loin du record de 130 bateaux établi en 2018.

Le départ de Grand Harbour, La Valette, le samedi 23 octobre promet d’être encore spectaculaire. Le port historique débordant de bateaux partant par séries aux tirs de canon retentissant autour des fortifications du XVIe siècle. Le plus grand bateau enregistré est le 140 pieds Skorpios battant pavillon monégasque, le plus petit est le Hanse 311, de 9,45 m/31 pieds, le bateau italien Catina 4 de Gabriele Spaggiari.

Dans les bonnes conditions, le record de la course de 47 heures, 55 minutes et 3 secondes sera sérieusement menacé avec des Skorpios, le 30,48 m/100ft Comanche (CAY), le 27m/88ft Rambler (USA) sur la ligne, sans oublier les multicoques, dont le propre record est près de 9 heures plus lent que le temps course/monocoque. Maserati Multi70 (ITA), les deux MOD 70 : Mana (ITA) et Argo (USA), et le 24m/80ft Ultim’Emotion (FRA) doivent tous avoir de l’ambition, si les circonstances se prêtent à une course rapide. Le temps de référence actuel est établi depuis 2007, soit depuis 13 éditions.

Tous les yeux, cependant, seront rivés sur le prix principal: la victoire en IRC et le magnifique Rolex Middle Sea Race Trophy commandé en 1968 par le Royal Malta Yacht Club et la Malta Tourism Authority (alors, le Malta Government Tourist Board) et créé par le célèbre artiste local Emanuel Vincent “Emvin” Cremona.

Le pays hôte, Malte, a connu le plus de succès ces dernières années, remportant le trophée à quatre reprises depuis 2010. Au cours des deux dernières éditions, la famille Podesta, pilotant le First 45 Elusive 2, a remporté le prix ultime. Aaron, Christoph et Maya avec leur équipe d’amis sont sur un triplé de victoires pour 2021, un exploit réalisé pour la dernière fois il y a plus de 40 ans par Nita IV de 1978 à 1980.

Lee Satariano a soulevé le trophée à deux reprises, en 2011 et 2014, sur son précédent bateau. Son dernier, le carbone HH42 Artie III, court cette année avec l’impulsion supplémentaire de plusieurs vainqueurs de course, Christian Ripard et Timmy Camilleri à bord.

Pendant ce temps, Jonathan Gambin avec son Dufour 44 Ton Ton Laferla, troisième au général l’an dernier, a acquis une belle expérience en ayant couru dans toutes les courses depuis 2008. Deux nouveaux bateaux participeront à la course seront sous la direction de skippers et d’équipages maltais qui connaissent également bien le parcours. Aaron Gatt Floridia est entré avec son tout nouveau ICE52 Otra Vez, conçu par Umberto Felci. Sebastian Ripard, le petit-fils de John Ripard Sr, vainqueur de la toute première course, sera le skipper d’un équipage entièrement maltais sur le tout nouveau J/99 Calypso. L’équipage comprend son père John Jr et son frère Tom. Comme Sebastian, ils ont tous les deux déjà remporté la course.

En 2018, le Courrier Recommandé de Géry Trenteseaux est devenu le troisième lauréat français. Cette année, au moins trois équipes françaises pourraient figurer parmi les prétendants. La NMD43 Albator, menée par Benoit Briand, a terminé troisième au classement général en 2018. Noel Racine a participé pour la dernière fois à la Rolex Middle Sea Race en 2016, terminant quatrième au classement général avec un JPK 1010. Cette année, Racine pilotera son nouveau JPK 1030, également nommé Foggy.

La course a vu une augmentation des inscriptions de la Fédération de Russie au cours des dernières années et cette édition ne fait pas exception avec sept équipes en compétition. Parmi ceux-ci, citons le JPK 1080 d’Igor Rytov, Bogatyr, qui a remporté la victoire en 2016, le premier yacht russe à remporter l’une des classiques au large de 600 milles ; ainsi que Alexey Moskvin J/122 Buran, troisième au classement général en 2020, et le JPK 1180 Rossko de Timofey Zhbankov, cinquième en 2020.

Quelque 19 équipes italiennes sont attendues et avec 14 victoires au classement général sur 41, l’Italie a le plus de victoires dans l’histoire de la course. Les bateaux à surveiller incluent le Comet 45 Libertine de Marco Paolucci et le J/109 Chestress de Leonardo Petti.

De manière peut-être surprenante, les prétendants du Royaume-Uni n’ont remporté le classement général qu’à deux reprises, le Nokia de Charles Dunstone en 2003 et l’Alegre d’Andres Soriano en 2009. 13 équipes britanniques sont actuellement inscrites. Certains étaient en pleine forme lors de la Rolex Fastnet Race 2021 et trois de ces équipages feront leurs débuts ici : le commodore du RORC James Neville avec son HH42 Ino XXX a terminé deuxième au classement général de la Rolex Fastnet, le Lombard 46 Pata Negra d’Andrew Hall a terminé troisième et le SailPlane Mat12 de Rob Bottomley a terminé cinquième. Il serait imprudent d’exclure Mark Emerson et l’A13 Phosphorus II, qui ont terminé sixième et ont couru ce parcours dans un bateau précédent en 2015.

L’Allemagne a remporté deux victoires et deux inscriptions sont probablement en lice cette fois-ci. Carl-Peter Forster pilotera le TP52 Freccia Rossa, qui, dans différentes mains, a terminé septième au classement général en 2020. Les TP52 ont remporté un grand succès dans la course en remportant trois fois au cours des 10 dernières éditions. Maximilian Klink participe à sa cinquième course avec un tout nouveau Botin 52, Caro, hautement optimisé pour l’IRC.

La Hongrie, la Suède et la Suisse n’ont jamais remporté la Rolex Middle Sea Race. Les concurrents réguliers Marton Jozsa et Reichel Pugh 60 Wild Joe (HUN) et Franco Niggeler avec le Cookson 50 Kuka 3 (SUI) espèrent mener leur nation respective à une première. Wild Joe et Kuka 3 ont tous deux montré la forme dans les éditions précédentes. En provenance de Suède, l’Elliott 44 Matador de Jonas Grander arrive après une quatrième place à la Rolex Fastnet Race 2021.

Enfin, les yachts monocoques Maxi ont la capacité non seulement de remporter les honneurs de ligne et de battre des records, mais aussi de gagner au classement général après correction du temps IRC. La preuve en est que le Rambler de 27,5 m/90 pieds de George David a réalisé le triplé en 2007, précédé par Zephyrus IV en 2000. Des doubles vainqueurs jonchent l’histoire de la course, avec Atalanta II en 2005 et Benbow en 1977 étant deux des notables.

Au total, la 42e Rolex Middle Sea Race peut s’affirmer comme un succès quel qu’en soit le résultat.

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470. Camille Lecointre et Jérémie Mion ensemble pour viser Paris 2024 !

C’est un duo de choc qui visera l’or pour Paris2024 en 470. Camille Lecointre et Jérémie Mion vont se préparer pour les prochains JO.

Dans à peine 3 ans, 33 mois exactement, débuteront les épreuves de voile Olympique sur le plan d’eau de Marseille. Et c’est dès maintenant que se prépare cette prochaine Olympiade. Parce que les compétitions sur le support 470 deviennent mixtes, les duos formés pour Tokyo deviennent invalides. Dorénavant, chaque duo devra être composé d’une femme et d’un homme. Presque comme une évidence, Camille Lecointre, double médaillée de bronze, et Jérémie Mion, qui a déjà deux olympiades à son actif, formeront un duo de choc. Ils se connaissent bien et s’apprécient, pour avoir débuté la voile ensemble au Havre et pour avoir été partenaires d’entrainements.

Pour Camille et Jérémie, se choisir était évident. Selon Camille, « Jérémie c’était l’évidence si je décidais de repartir. Il commence à avoir de la bouteille sur le 470, il a fait deux fois les JO, au niveau technique et expérience, je ne pouvais pas rêver mieux. Et puis c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup et je sais qu’humainement ça va être chouette. ». Pour Jérémie, « ça coule de source. Il n’y a pas meilleure barreuse que Camille en France. Pour ne rien gâcher, je la connais depuis longtemps, on s’apprécie, on vient tous les deux du Havre, on a eu beaucoup d’entraîneurs en commun, l’aventure peut-être super belle ! Et puis j’ai vu l’énergie que Camille dégage, c’est une lionne qui ne lâc he jamais rien, même médaillée de bronze à Tokyo elle était déçue et prête à repartir ! ».
Camille et Jérémie reprendront les entraînements ensemble en 2022 avec l’objectif d’être présents et bien prêts pour le championnat du monde qui se déroulera dans un an en Israël. Pour le moment, ils vont chacun prendre le temps de naviguer sur d’autres supports, de faire une pause d’Olympisme et de 470, mais pas de navigations. « Ça fait longtemps qu’on fait du 470, on connaît le bateau par cœur, et on s’est préparés pendant 5 ans pour les JO de Tokyo, on a à cœur de prendre du temps pour nous avant de nous replonger dans tout ça », expliquent-ils. Camille prend donc le temps de multiplier les navigations sur des supports différents (SailGP, Star Sailor League, etc) tandis que Jérémie courra la prochaine Transat Jacques Vabre avec Cédric Château en Class 40. De quoi enrichir leur expertise.


Palmarès Camille Lecointre
3 participations aux Jeux Olympiques (4è en 2012, 3è en 2016 et 2020)
Championne du monde (2016)
Triple championne d’Europe (2013, 2019, 2021)
Palmarès Jérémie Mion
2 participations aux Jeux Olympiques (7è en 2016, 11è en 2020)
Champion du monde (2018)
Triple champion d’Europe (2013, 2016, 2021)

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Mini-Transat. Tanguy Bouroullec : « Ça promet une belle deuxième étape ! »

Arrivée première étape Mini Transat 2021

Vainqueur en proto de la première étape, Tanguy Bouroullec revient sur sa course et cette étape compliquée.

Vous remportez cette première étape. Quel est votre ressenti ?
« Quand on arrive d’une étape de Mini Transat, on ne sait pas bien ce qui s’est passé en mer. A terre, vous en savez toujours beaucoup plus que nous ! Pour moi, ça a clairement été la surprise de voir apparaître Fabio (Muzzolini) ce matin à l’AIS. J’ai même pensé que mon système déconnait car la veille, j’avais 40 milles d’avance sur lui. On a discuté un peu à la VHF. J’ai compris qu’il avait accéléré toute la nuit dernière grâce à un meilleur angle de descente que moi. J’avais peur que Pierre Le Roy soit avec lui mais j’ai appris en franchissant la ligne d’arrivée que j’étais premier donc c’est cool. »

C’est votre deuxième podium sur une étape de Mini Transat (3e lors de l’acte 1 en 2019), mais votre première victoire. Cela vous permet de conserver votre objectif de l’emporter lors de cette 23e édition…

« Oui. Je suis super content, surtout que ça a été une étape assez compliquée. On est que quatre à être passés au cap Finisterre. J’ai su qu’une large majorité de la flotte s’était abritée en raison des conditions météo. Ça m’a fait bizarre d’apprendre ce genre de nouvelle. J’ai sorti mes cartes pour voir où les uns et les autres s’étaient arrêtés. Ca a, de fait, été une étape compliquée sur le plan météo. J’ai hâte de voir la cartographie pour comprendre tout ce qui s’est passé. Je ne sais pas du tout d’où est sorti Fabio ! On a eu des conditions complexes, avec des doubles dorsales, un front au milieu… c’était dur de savoir où on était par rapport à tout ça. »

Vous semblez arriver tout frais…
« Tout frais ? Non, ça c’est parce qu’il y a eu un grain juste avant l’arrivée qui m’a réveillé ! (Rires) En vrai, ça va quand même. Le bateau va bien. Je n’ai rien cassé. C’est nickel, il est prêt pour la deuxième étape. Comme je l’ai déjà dit, ce premier acte a été compliqué sur le plan météo, mais il y a quand même eu du plaisir, notamment lors des derniers jours. Juste avant Madère, on a eu une mer assez plate. Ça allait vraiment vite, ça glissait sur les foils. Ça a été des moments sympas et ils ont fait du bien car ça a quand même été un peu sport comme étape. La sortie du golfe de Gascogne, en particulier, a été copieuse. »

La sortie du golfe, justement, a été, comme annoncée, un passage clé de la course…
« C’est peu de le dire ! Elle a été complexe ! Dans le petit front, lors de la deuxième nuit, j’ai quand même pris 36 nœuds en rafales ! En Mini, autant de vent, au près, ce n’est pas très marrant. Après, je me suis un peu raté dans la dorsale. Le « dégolfage » n’a vraiment pas été simple. On savait que ce serait un passage déterminant mais on ne s’attendait pas à ce que la porte se ferme à ce point juste derrière nous. On a eu de la chance pour ça. C’est sûr que pour le classement général en Proto, ça a fait un trou. »

Un trou sur le reste de la flotte, certes, mais le match reste très serré pour le podium…
« Ça promet une belle deuxième étape ! Le match reste ouvert. Une heure, à l’échelle d’une transat, ce n’est rien et Irina (Gracheva) n’est pas très loin non plus ! »

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