Le village départ de la Transat Jacques Vabre ouvre ses portes au Havre du vendredi 29 octobre au dimanche 7 novembre Pendant 10 jours, avant le grand départ, le bassin Paul Vatine va vivre au rythme de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Des animations ouvertes au grand public, des grands rendez-vous autour des valeurs de la course, des concerts tous les soirs, et évidemment 80 des plus beaux bateaux de course à quai… voilà le programme riche et intense du village départ de cette 15ème édition. Exceptionnellement cette année, le village ouvrira ses portes dès le vendredi martin. Cette première journée du 29 octobre sera marquée par un premier temps fort : le Rendez-vous des solutions océan et environnement, une conférence (sur invitation) à l’initiative du Havre Seine Métropole, pour échanger autour des meilleures pratiques qui transforment l’industrie de la mer. François Gabart et Marie Tabarly, parrain et marraine de cet événement, seront présents toute la journée. Et toutes ces discussions pourront aussi se poursuivre pendant 10 jours sur le Pavillon des initiatives positives, un espace dédié au développement durable et à la responsabilité environnementale, au sein du village, en partenariat avec 11th Hour Racing.
Le village sera officiellement inauguré le samedi 30 octobre, à 11 heures, en présence du maire du Havre Edouard Philippe et de tous les skippers. Dès lors, un premier week-end de festivités s’annonce sur le bassin Paul Vatine, avec notamment le “e-prologue” organisé par Virtual Regatta le samedi à partir de 15 heures 30, et la présentation des 80 concurrents le dimanche à partir de 11 heures.
Tout au long de la semaine, le public pourra aussi profiter de toutes les animations permanentes sur le village autour des thèmes chers à la Transat Jacques Vabre : Inspirer (des séances de dédicaces, des expositions), Rassembler (la visite du Belem ou d’un bateau de la Marine nationale, la tyrolienne Charal, des concerts tous les soirs à l’espace V&B, et un feu d’artifices le samedi 6 à 21h30), Engager (les régates virtuelles sur le stand de Virtual Regatta, ou encore l’espace kids avec l’escape game “Panique à la Transat Jacques Vabre”) et Transmettre (avec des baptêmes de voile organisés par la région Normandie). Sans oublier de nombreux baptêmes de bateaux tout au long de la semaine.
Autre temps fort à noter, organisé à l’occasion du village départ : le Challenge innovation océan & environnement, en partenariat avec la French Tech Le Havre Normandy et la French Tech Martinique, dont la finale se tiendra le mercredi 4 novembre à la Cité numérique, et qui récompensera deux projets innovants, l’un d’étudiants, l’autre d’une start-up, promouvant les énergies renouvelables, l’économie circulaire et la préservation de la biodiversité.
Comment venir sur la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre : Adresse : Bassin Paul Vatine au Havre, accès gratuit, accessible à tous (sur présentation du pass sanitaire) Bus ou Tram : Arrêt Carré des Docks – Lignes 3; 15 et 18 / Arrêt Gares – Lignes A,B,4, 8,9, 12,13,19,22: Train : La SNCF propose un tarif spécifique et des solutions routières (bus NOMAD pour Caen ; Fécamp ; Etretat ; Goderville ; Lillebonne ; Caudebec-en-Caux) et ferroviaires (Paris ; Rouen) avec le Pass Normandie Découverte : « Voyagez à 2 ou + en illimité à partir de 20€ pour découvrir la Normandie en semaine avec le Pass Normandie Découverte ». En vélo : Rack à disposition aux entrées du Village Horaires : Ouvert tous les jours de 10 heures à 20 heures. Trois “nocturnes” auront lieu les vendredi 29 octobre, samedi 30 octobre et samedi 6 novembre jusqu’à 22 heures.
Belle première journée sur le Championnat de France de Match-Racing Open 2021 à Antibes. Pour le lancement du Round Robin ce jeudi, pas moins de 11 Flights (soit 33 matchs) ont pu être validés sous le soleil et dans les eaux houleuses au pied de la Tour Grimaldi. Nous sommes déjà à mi-chemin de cette première phase et rien n’est encore joué même si Jean-Baptiste Bernaz (CN Ste-Maxime) est pour l’instant le seul barreur invaincu avec un joli 6/6 aujourd’hui. Derrière la bagarre fait rage et ce début de compétition a déjà offert de féroces duels.
Un “invité de marque” était au première loge de l’entame du Championnat de France Match-Racing Open 2021 : “Le Grand Bleu”, l’un des 20 plus grands Yachts de luxe du Monde s’est ajouté au magnifique décor planté au pied de la vieille ville d’Antibes. Les First Class 7.5 avaient des allures de petits dériveurs à coté de ce géant de 113 mètres de long mais ils ont assuré le spectacle ce jeudi pour l’entame de la compétition.
Le soleil et le vent ont bien fini par s’installer au large de la plage de la Salis mais avec quelques variations qui ont donné du fil à retordre aux équipages sur le plan tactique. Coté technique ce n’était pas simple non plus avec une houle longue particulièrement difficile à appréhender. A ce “jeu” là le meilleur équipage a été celui de Jean-Baptiste Bernaz (CN Ste Maxime), qui s’est fait plaisir dans ces conditions de mer “Enoshimesque” qui lui ont peut-être rappelé ses derniers Jeux Olympiques l’été dernier.
Un 100% pour le sudiste qui le place en tête du classement provisoire après 11 Flight, devant la surprise de ce début de compétition, Louis Liégey (APCC Nantes) auteur d’un 4/5 ce jeudi et très à l’aise avec les First Class 7.5 mis à disposition par l’organisation. Derrière tout le monde a au moins remporté un match et la bataille est rude pour aller accrocher les 7 premières places du classement, qui permettront d’accéder à la deuxième phase de la compétition. Demain, le vent devrait être léger en début de journée mais pourrait gagner en intensité au fil des heures. La fin du Round Robin va être passionnante !
Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à La Trinité-sur-Mer ( Morbihan ) . Seconde journée de régates le samedi 9 Octobre 2021 avec ce matin les 341 bateaux qui sortent du port sous voiles lors d'une parade avant de rejoindre les lignes de départs des régates . PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
A quelques jours de passer à l’heure d’hiver, le 43e Spi Ouest-France – Banque Populaire Grand Ouest a offert aux 1 646 concurrents un dernier week-end d’été. Des conditions de rêve ont balayé la baie de Quiberon durant trois jours permettant aux 341 équipages de régater jusqu’à plus soif et au public de profiter du village de la course sur les quais de La Trinité-sur-Mer. Le rendez-vous est déjà donné le week-end de Pâques 2021, du 14 au 18 avril… dans 6 mois !
Un dimanche venté pour finir en beauté 15 nœuds de vent de nord-est sur mer plate, de quoi envoyer un maximum de régates sur les 5 ronds répartis dans la baie : de grands parcours côtiers pour les Multi 2000 et les IRC, et des parcours banane bien rythmés pour les séries monotypes. Du sport, de la compétition de haute voltige, du grand Spi qui révéle un niveau de jeu de plus en plus élevé chaque année.
Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à La Trinité-sur-Mer ( Morbihan ) . Seconde journée de régates le samedi 9 Octobre 2021 avec ce matin les 341 bateaux qui sortent du port sous voiles lors d’une parade avant de rejoindre les lignes de départs des régates . PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à La Trinité-sur-Mer ( Morbihan ) . Première journée de courses le vendredi 8 Octobre 2021 . PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à La Trinité-sur-Mer ( Morbihan ) . Première journée de courses le vendredi 8 Octobre 2021 . PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à La Trinité-sur-Mer ( Morbihan ) . Première journée de courses le vendredi 8 Octobre 2021 . PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Catégorie IRC A. Troisième jour au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021.
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Catégorie IRC A. Troisième jour au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021.
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Catégorie IRC A. Troisième jour au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021.
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Catégorie IRC A. Troisième jour au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021.
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Catégorie IRC A. Troisième jour au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021.
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Catégorie ETF. Troisième jour au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021.
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Deuxième jour des régates au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021. Parade des bateaux à la Trinité-sur-Mer ( Morbihan )
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Premier jour des régates au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à la Trinité-sur-Mer ( Morbihan )
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Catégorie J80.
Premier jour des régates au Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à la Trinité-sur-Mer ( Morbihan )
Photo YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à La Trinité-sur-Mer ( Morbihan ) . Première journée de courses le vendredi 8 Octobre 2021 . Régate de bateaux Figaro 3 . PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Spi Ouest-France Banque Populaire Grand Ouest 2021 à La Trinité-sur-Mer ( Morbihan ) . Troisième et dernière journée de régates le dimanche 10 Octobre 2021 . iIci sur la photo le départ de la régate de bateaux en IRC A . PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE
Rond Breizh Cola : ambiance collé-serré aux bouées J/80, J/70, Mach 6,50, Open 7,50 et Open 5,70, les monotypes présents sur ces parcours banane ont enchaîné les manches et les équipages ont mouillé le maillot ! En Open 7,50, la victoire sans partage revient à l’équipage de Mattieu Leys (Petton Energies). Chez les Open 5,70, qui couraient dans le même temps la dernière épreuve de leur Championnat de France, écrasante suprématie de Gras Nautique Paimpol mené par Titouan Giannantoni qui relègue son plus proche concurrent finistérien à près de 30 points ! Les Mach 6,50, au nombre de 7, ont connu des manches ultra serrées : victoire à l’arrachée des Dieppois sur Mach à Potes. Les Rennais sur Sage Engineering Sailing Team ont eu aussi fort à faire dans une flotte très homogène (17 concurrents) en J/70. Ils devancent de 4 petits points les Espagnols sur Noticia. Des Espagnols très accrocheurs en J/80 également qui finissent sur la deuxième marche du podium derrière Ecole Navale CG29 de Patrick Bot. Il y avait 52 équipages inscrits en J80 !
Rond Banque Populaire Grand Ouest : régates acharnées, équipages au taquet Pour la première fois et sûrement pas la dernière, le Spi accueillait les Figaro Bénéteau 3 en équipage. Le gratin de la course au large avait pour l’occasion embarqué copains, partenaires, amis pour régater. Et le match était serré ! Au final, l’équipage de Pierre Leboucher sur Guyot Environnement l’emporte grâce à deux victoires de manches sur Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) et ses équipiers de haute voltige. Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie) s’adjuge 3 courses mais commet une grosse erreur qui le relègue, au final, à la troisième place. Sur le même rond, les filles de MACSF ont brillé en Grand Surprise (32 inscrits) mais pas suffisamment pour bien se placer. Ce sont les Normands sur Rouen Port Maritime qui l’emportent, à un cheveu des Parisiens barrés par Benoît Morane. Enfin, dans la catégorie des 31.7, Philippe Delhumeau, grand amoureux du Spi, sur Bonne Nouvelle 2, prend la première place devant le très accrocheur Christian Laube sur Auto Performance, un autre grand habitué du rendez-vous annuel des amoureux de voile.
Rond Saint-James : des côtiers de toute beauté Sur ce rond, un mélange heureux de monocoques de toutes tailles et de tous âges. Les équipages ont à la fois réalisé de longs parcours dans toute la baie et des parcours construits. En IRC A, l’immense et magnifique Saga d’Alain Foulquier monte sur la première marche du podium devant le Frers 44 Amanjiwo et Pen Koent, le First 40.7 de Emmanuel Le Men. La régularité du JKP 10.10 de Dimitri Caudrelier a payé tout au long des trois jours de régate. Il devance de quelques points l’A35 Realax de Jean-Yves Le Goff. La multitude de petites flottes Osiris 1, 2, 3 et 4 a vu des pros, amateurs, et très jeunes régatiers s’en donner à cœur joie : Rémy Thuillier (Spirit of Salufred), Philippe Guennal (J In Motion), Samuel Prietz (Blue Moon) et Michel Van Koninckxloo (Axiome) remportent la palme !
Rond Département du Morbihan : runs endiablés en Multi 2000 et Class40, grandes manœuvres en IRC Double 15 Mini 6,50 de toute génération dont le plus ancien, le 198 (vainqueur de la Mini Transat 1997 et 1999), participaient à ce 43e Spi Ouest France Banque Populaire Grand Ouest. April Marine mené par Baptiste de Sutter et son co-skipper l’emportent devant Martin Revol sur Martin en Mini. Chez les Multi 2000, les équipages se sont léchés les babines ce dimanche dans des conditions météo ventées : des runs endiablés dans toute la baie et du plaisir, rien que du plaisir ! Au final, c’est le trimaran de Charlie Capelle (Acapella – La Chaine de l’Espoir) qui gagne. Un beau cadeau d’anniversaire : le trimaran fête cette année ses 40 ans ! Avec 39 inscrits dans la catégorie des IRC Double et du très beau monde aux manettes, Nicolas Groleau sur BT Blue fut indétrônable. 3 Class40 seulement, mais l’occasion d’admirer deux unités de dernière génération : Crosscall d’Aurélien Ducroz, premier, et Project Rescue Ocean d’Axel Trehin, deuxième !
Rond Région Bretagne : Tactique en plein vol ! Des petites flottes (5 Diam 24 et 6 ETF 26) mais du grand spectacle malgré les conditions légères des deux premiers jours. Au final, chez les trimarans du Tour Voile, Groupe Atlantic barré par Clément Cron devance Batistyl Habitat de Louis Legloahec. En ETF 26, l’équipage de Jean-Christophe Mourniac (Teampro) s’est montré intraitable en gagnant 8 courses sur 13 devant le médaillé olympique en 49er Kevin Fisher (ABC Arbitrage Entreprises du Morbihan).
Ils ont dit Gaël Desgrées du Loû, responsable du Spi Ouest-France – Banque Populaire Grand Ouest : « Ce fut une édition 2021 magnifique avec plus de 340 équipages, entre 1 600 et 1 800 régatiers, un ballet mémorable sous un soleil estival, une légère brise, durant trois jours. Le spectacle en mer fut incroyable et à terre, le village a vécu au rythme des animations et des concerts. C’était une édition pourtant particulière après deux ans de crise sanitaire, mais tout le monde a répondu présent. Plus que jamais le Spi est la première épreuve de voile habitable en France. » Didier Visbecq, président de la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer : « C’était une édition de rêve, avec une météo de rêve, des compétiteurs heureux d’être là, des bénévoles heureux de revenir sur cette régate qu’ils aiment. La Trinité-sur-Mer est heureuse d’avoir été ce week-end le phare de cette Bretagne qui revit. Les Belges, Anglais, Espagnols sont toujours heureux de revenir et en plus, ils donnent du fil à retordre aux Français dans certaines séries. C’est bonheur ! » Gaston Morvan, Bretagne – Crédit Mutuel Espoir, Figaro Bénéteau 3 : « C’était super sympa de changer de mode de régate après La Solitaire, de passer sur des petits parcours, de dormir dans un vrai lit ! C’était sympa de faire des manœuvres à plusieurs, c’est un exercice très différent du solitaire. Il y avait une belle flotte de 18 bateaux, je pense que l’on sera encore plus l’année prochaine. Il y avait beaucoup d’intensité sur les régates, avec des cadors, notamment l’équipe de Banque Populaire. Ça jouait fort ! » Hugues Moulin, Tchouk Tchouk Nougat, IRC B : « On était ravi de se retrouver et de passer un bon moment sur l’eau. Nous sommes une bande de copains, on se connaît bien. Nous n’avons pas le résultat espéré mais ce n’est pas grave. Vivement l’an prochain, on sera là sans faute. C’est une super ambiance sur l’eau à chaque fois » Louis Veillon, Georgia pour à chacun son Everest, IRC Double : « Le temps était incroyable. Ça a été très disputé, et globalement nous sommes contents. Je découvrais l’IRC double, j’ai énormément appris. C’était mon cinquième Spi, et j’ai envie de revenir. Ce qui me plaît dans le Spi, c’est l’ambiance entre les pros et les amateurs. On échange, on apprend énormément et sur l’eau ça se bagarre sérieusement. » Jacques Vapillon, Irvi, Multi 2000 : « Ce fut un Spi plutôt festif à bord, vraiment sympa. Aujourd’hui, c’était important pour nous car la météo nous était plus favorable que les jours précédents. Quand il y a du vent régulier, nous avons plus de chances de nous en sortir. Fleury Michon est l’ancien bateau de Philippe Poupon lancé en 1987, et nous avons monté une association pour le restaurer. En 2017, nous avons participé à notre premier Spi Ouest France car la course s’ouvrait aux multicoques cette année-là. Notre équipage est fait de rencontres et de gens motivés pour naviguer. » Philippe Girardin, Hey Jude, IRC Double : « On n’a jamais mis le ciré, c’est exceptionnel sur le Spi ! Le week-end de Pâques fin septembre-début octobre, c’est pas mal ! Cela s’est bien passé, nous n’avons rien pu faire face au bateau de Nicolas Groleau, mais on a battu nos camarades habituels. C’est magnifique ! J’ai fait mon premier Spi en 1978 avec Gilles Gahinet, et je prends toujours autant de plaisir. Maintenant, il faut demander au Pape qu’il déplace le week-end de Pâques en octobre, parce qu’en avril, ça caille !»
Après une première journée dans du vent léger, c’est un vent soutenu le deuxième jour qui a fait chavirer Les Britanniques en finale et les Espagnols juste avant le début des courses. Les Australiens de Tom Slingsby remportent leur 3e victoire de la saison et se hissent au sommet du classement général. Les Français avec Quentin Delapierre à la barre terminent derniers.
Changement de régime et de décor pour clôturer ce Spain Sail Grand Prix. Après les petits airs de samedi, c’est dans une belle brise de 20/25 nœuds que les F50, surpuissants, ont régaté… à 7. Vainqueurs d’une manche hier, les Espagnols sont les premières victimes de cet environnement tonique. Quelques minutes avant le lancement de la compétition, leur F50 rouge et jaune chavire. Pas de blessés mais le haut de l’aile déchirée. Phil Roberston et ses hommes sont malheureusement forfaits à la maison, devant un public espagnol extrêmement nombreux à terre et sur l’eau.
Eviter les sorties de route
En dehors de quelques entraînements, cela faisait très longtemps que l’on n’avait plus vu les F50 dans du vent soutenu. Aujourd’hui, les équipages ont renoué avec les hautes vitesses – on a frôlé les 50 nœuds dans le bord de reaching -, les embruns qui claquent les visages, les enfournements aux abattées. Il fallait donc naviguer proprement en évitant les sorties de route, sans toutefois négliger les départs et la stratégie car les écarts en vitesse ont parfois été importants dans ce vent de terre qui soufflait en rafale.
La première régate du jour est remportée haut la main par les Néo-zélandais, tandis que la suivante, longtemps menée par les Japonais, voit le retour fulgurant des Australiens dans les ultimes longueurs, pour un passage final magnifique, à trois, sur la ligne d’arrivée. A l’issue de ces deux courses pleines de rebondissement où l’on a vu les Japonais victimes de petits soucis techniques, Australiens, Américains et Britanniques, réguliers dans le top 4, se présentent à 17h30 sur la ligne de départ d’une finale 100% anglo-saxonne, dans un vent d’Est de plus en plus rafaleux.
Les Britanniques chavirent
Les Anglais de Ben Ainslie prennent un départ magnifique et foncent à plus de 45 nœuds dans le bord de reaching qui mène à la première marque. Mais à l’abattée, une survente fait basculer leur F50 cul par-dessus tête. Les Américains qui déboulent quelques mètres derrière doivent abattre en urgence pour éviter le bateau retourné. Ils plantent l’étrave et voilà les Australiens partis seuls en tête vers la victoire. Avec ce 3e sacre (sur 6 Grand Prix) dans la saison 2, Tom Slingsby et ses hommes prennent la tête du classement général provisoire, au détriment des Japonais de Nathan Outteridge qui rétrogradent en 3e position avec seulement un point de retard. Entre les deux, les Américains, 2e, n’ont eux aussi qu’un point de débours avec les leaders. L’avant-dernier Grand Prix de la saison, dans deux mois à Sydney, promet d’être très très chaud !
Les Français, eux, repartent de Cadix dans un état d’esprit très positif, avec le sentiment d’avoir rempli les objectifs qu’ils s’étaient fixés pour l’arrivée de leur nouveau barreur. Aujourd’hui, dans la brise, pour sa première sans ces conditions sur ce bateau après seulement 4 jours d’expérience, Quentin a assuré et montré qu’il apprenait vite. En témoigne son attitude et celle de l’équipage dans la manche 5, où, après un très joli départ, ils se maintiennent dans le top 3 pendant la moitié du parcours, avant de terminer à la 4e place.
Ils ont dit :
Quentin Delapierre : « Ce matin, alors que le vent soufflait, j’ai essayé de détendre tout le monde avec des vannes pour leur faire comprendre que je n’étais ni paralysé, ni en mode kamikaze ! Notre plan était de ramener le bateau en une seule pièce, de faire attention aux hommes et de bien manœuvrer. A la sortie du port, à la première abattée, on s’est retrouvés à 50 nœuds, et ça m’a tout de suite calmé ! (Les Espagnols ont chaviré à ce moment-là). Sur la première manche, nous avons fait ce que nous pouvions dans ce vent fort et surtout très irrégulier. Sur la seconde, on s’est senti plus en confiance et on a réussi à tirer notre épingle du jeu après un bon départ. On peut dire que j’ai bien été bizuté ici dans des conditions extrêmes ! L’objectif N°1 pour nous est de construire un état d’esprit autour de mon arrivée et de créer une nouvelle dynamique. Et je pense qu’on a coché cette case, tout comme celle de la communication à bord. J’ai aussi appris qu’il fallait rester humble dans ce circuit. Il faudra travailler fort pour jouer devant, mais ça, je le savais avant. Je voulais d’abord me sentir bien à bord et ne pas être fébrile avec le bateau entre les mains. Maintenant, il va falloir viser des résultats à partir de là. C’est le but à Sydney, avec l’ambition de jouer en milieu de tableau, au contact des petits camarades ».
Thierry Douillard, entraîneur du France SailGP Team : « Le bilan est très positif. L’objectif de cette semaine était d’aider Quentin à découvrir le support et d’être capable de régater autour du parcours en navigant propre. Nous n’avions pas d’objectif de performance. Nous voulons construire quelque chose, commencer une nouvelle histoire. Très vite, je me suis rendu compte qu’on allait être en avance sur les objectifs car Quentin a vite pris la mesure de son rôle et de sa mission. Il a pris ses responsabilités. Il était prêt dans sa tête. Hier, on s’est retrouvé dans des conditions très difficiles, dans le petit temps. Aujourd’hui, on a bien préparé la journée psychologiquement. Être capable de faire ce qu’on a fait dans ces conditions, réussir à pousser le curseur pour faire 4e, c’était exceptionnel. D’ici Sydney, nous avons des bilans à faire, des données à analyser… Nous avons une très bonne base de travail et une bonne base d’échange entre nous pour construire la suite. »
CLASSEMENT SPAIN SAIL GRAND PRIX
1- AUSTRALIA / Tom Slingsby / 32 points 2- GREAT BRITAIN / Ben Ainslie / 29 points 3- UNITED STATES / Jimmy Spithill / 27 points 4- JAPAN / Nathan Outteridge / 22 points 5- NEW ZEALAND / Peter Burling / 22 points 6- DENMARK / Nicolai Sehested / 21 points 7- SPAIN / Phil Robertson / 14 points 8- FRANCE / Quentin Delapierre / 11 points
CLASSEMENT GÉNÉRAL PROVISOIRE APRÈS 6 ACTES
1- AUSTRALIA / Tom Slingsby / 45 points 2- UNITED STATES / Jimmy Spithill / 44 points 3- JAPAN / Nathan Outteridge /44 points 4- GREAT BRITAIN / Ben Ainslie / 40 points 5- NEW ZEALAND / Peter Burling / 36 points 6- SPAIN / Phil Robertson / 35 points 7- DENMARK / Nicolai Sehested / 33 points 8- FRANCE / Quentin Delapierre / 31 points
07/10/2021, Saint-Tropez (FRA,83), Voiles de Saint-Tropez 2021, Maxi series, Race Day 3
Le nouveau format des Voiles sur deux semaines aura été un beau succès avec une météo exceptionnelle. La Société Nautique de Saint-Tropez aura célébrer de belle manière les 40 ans de la course d’origine, la Nioulargue, avec tous les départ et les arrivée devant le port de Saint-Tropez.
Une première semaine à couper le souffle! Comme souligné par Georges Korhel, Principal Race officer des Voiles, la première semaine de fête et de régates – du 25 septembre au 2 octobre – a remporté tous les suffrages ; tous les registres de vent ont permis aux comités de course, autant Modernes que Classiques, d’envoyer chaque jour de belles épreuves toujours aussi disputées. Les Voiles 23èmes du nom ont sacré de formidables vainqueurs, à commencer par le très célèbre patron d’industrie Patrizio Bertelli, le lauréat du Trophée Rolex, à bord du plan Herreshoff Scud et son équipage de haute volée, venue à bout des somptueux P Class. Parmi tous les vainqueurs dans les 10 catégories de voiliers de tradition en course, les Voiles couronnent des bateaux d’exception, à la signature des plus grands architectes navals. Pretexte (Nacira 47), pour le Trophée North Sails (IRCB), et Nanoq, skippé par le Prince du Danemark pour le trophée BMW (IRCC) ont vaincu dans des groupes pourtant particulièrement compétitifs. C’est Olympian, le P Class de 1913 et sa coque vert profond qui remporte le Trophée des Centenaires du Yacht Club de Gstaad, à l’issue d’un final ébouriffant, façon match race entre Bruno Troublé qui le barrait, et Peter Isler, figure de la Coupe de l’America, aux commandes de Spartan.
Le plus grand rassemblement mondial de Maxis Yachts, du 3 au 9 octobre. Avec 45 unités de 60 à 107 pieds, réunis également à l’invitation de la Société Nautique de Saint-Tropez, la deuxième semaine des Voiles basculaient dans le gigantisme et accumulait tous les superlatifs. Wally, J Class, purs racers envahissaient le golfe pour des régates spectaculaires à souhait, dans des régimes de vent favorisant toutes les expressions. Du sport, au plus haut niveau, mais aussi des démonstration au plus haut niveau de voiliers d’exception, aux profils futuristes dessinés pour la performance pure. Comanche, Rambler 88, Leopard3, tout comme les Mini Maxis 72, enchantaient le public quand, toutes voiles déployées, ils déboulaient sous le Portalet en quête des prestigieux trophées de Voiles. Magic Carpet Cubed, le Wally Cento de Sir Lindsay Owen Jones bataillait jusqu’au dernier bord pour l’emporter en IRC1 confirmer son récent titre de Champion du Monde, tandis que le joli Wally 77 Lyra trouvait à Saint Tropez récompenses à ses nombreux mérites. On se souviendra longtemps des formidables mano a mambo entre les deux J Class, Topaz et Velsheda dont la rivalité aura finalement tourné à l’avantage du premier.
IRC1 ; Magic Carpet Cubed au bout du suspens! Vent d’Est, 10 nœuds, forcissant légèrement sur une belle houle de plus d’un mètre en bordure du golfe… idéal pour lancer dès le début d’après-midi les quatre groupes de Maxis en lice pour leur dernière journée de régate à Saint-Tropez. Une boucle d’une vingtaine de milles entre bouée du large et les Issambres offraient aux tacticiens et navigateurs matière à cogiter, d’autant qu’en ce dernier jour de course, nombre « d’amicaux contentieux » étaient à régler. Ainsi le supersonique Comanche tenait-il, faute d’un rating avantageux, à remporter en temps réel sa troisième manche d’affilée. Dans son sillage, Rambler 88 et Magic Carpet Cubed, à égalité parfaite au moment du coup de canon, se devait de performer pour espérer remporter le Trophée North Sail, décerné au vainqueur de ce groupe des IRC1. Rambler parvenait à se détacher et accroissait irrémédiablement son avance sur Magic Carpet, dans le sillage d’un Comanche moins dominateur qu’à l’accoutumée en début de course, mais qui trouvait suffisamment de ressources, alors que le vent forcissait légèrement tout en prenant du Sud, pour remporter la manche en temps réel. Rambler franchissait la ligne 6 minutes devant le grand Wally Cento. Insuffisant pour refaire son handicap et c’est Magic Carpet Cubed, détenteur du titre de champion du monde, qui empochait le gain de cette si décisive manche, synonyme de victoire au général. Un dernier déboulé sous gennaker de toute beauté, comme un adieu aux armes, et les Maxis saluaient Saint-Tropez de la plus expressive des manières. C’est Deep Blue, le Botin 85 qui complète le podium.
Un Class J au firmament des IRC2 : Topaz Le J Class Topaz a, d’admirable manière, contrôlé son meilleur ennemi Velsheda tout au long des 25 milles du parcours. Il termine premier en temps réel des IRC2, avec moins de deux minutes d’avance sur le J Class de 1933. Il rajoute ainsi une troisième victoire à sa belle semaine, et vient naturellement s’octroyer le trophée Besserat de Bellefon qui couronne le meilleur IRC2.
Jethou chez les IRC3A Jethou, Vesper ,North Star, c’est le tiercé gagnant qu’il fallait jour en IRC3A, Trophée SNSM, le groupe des Maxis 72. Jethou, le plan Judel-Vrolijk de Sir Peter Ogden aura été intouchable tout au long des trois manches validées. North Star termine sur une belle note avec une deuxième place de manche. Insuffisant pour détrôner Vesper de la place de dauphin au général.
Le triomphe de Lyra (IRC3B) Le Wally 77 Lyra de Terry Hui triomphe cette semaine à Saint-Tropez. Il a dominé la concurrence en IRC3B, groupe d’une incroyable richesse avec pas moins de 15 voiliers de 65 à 80 pieds. Le plan Frers de 24 mètres lancé en 2000 a parfaitement joué de son rating pour l’emporter à 2 reprises cette semaine. Il a lâché quelques points aujourd’hui face au plan Reichel Pugh 80 Capricorno et face à l’autre Wally Ryokan2. Il s’impose malgré tout au général, et devient naturellement le Wally le mieux classés des 6 voiliers chers à Luca Bassani engagés aux Voiles, s’arrogeant le Trophée Wally devant Ryokan2 et Magic Carpet Cubed.
Prime à la régularité pour Bambo (IRC4) Gros bouleversement en IRC4, le groupe des Maxis de 60 pieds qui regroupait pas moins de 12 unités cette semaine. La course du jour a rebattu les cartes et vu les perdants d’hier triompher aujourd’hui à l’image du vénérable French Kiss de Yan Cornic venu l’emporter aujourd’hui. Bambo, Le Schipman 63, plus régulier s’impose finalement, devant Aloha, le CNB 77 et Ila1 le Bordeaux 60.
Ils ont dit : Pierre Roinson, Président de la Société Nautique de Saint-Tropez : « Nous avons été énormément complimentés sur la première semaine des Voiles. C’est très important car cela veut dire que l’on a renoué avec l’histoire, les Modernes navigant en même temps que les Classiques. Cela s’est merveilleusement passé, avec une formidable météo. Tout en respectant scrupuleusement les mesures sanitaires, nous avons renoué avec l’ambiance des Voiles et cela fait énormément plaisir. J’ai rencontré les propriétaires de Maxis, qui sont absolument ravis de venir naviguer ici. Notre deuxième semaine a constitué le plus grand rassemblement de Maxis au monde avec 45 unités présentes. Les Maxis ont ainsi pu bénéficier de départ et d’arrivée devant le port de Saint-Tropez. Cette deuxième semaine a été très professionnelle, avec des équipages de très haut niveau. Le public a beaucoup apprécié aussi, de pouvoir découvrir ces bateaux rares que sont les Maxis de très près. Je remercie tous nos permanents et nos bénévoles qui viennent d’enchainer Sail GP, Voiles et qui vont travailler sur les Swan la semaine prochaine. »
Georges Korhel, Principal Race Officer « Ce fut une belle réussite. La première semaine a été bénie de Dieux, avec des conditions de vent variées qui ont permis de courir tous les jours. La seconde semaine a été plus complexe, mais on a couru dans des conditions très différentes et on a sacré de beaux vainqueurs. Les Maxis sont ravis, ils sont dans le port, ils naviguent devant Saint-Tropez… c’est ce qu’ils voulaient. La première semaine, sur 240 bateaux, on a su en mettre 200 dans le port. Les concurrents sont heureux et c’est ce qui importe. Les Voiles ont été un grand rendez-vous pour les Maxis. 45 bateaux cette année, tous de grande qualité, Rambler, Leopard, Topaz… des bateaux rares que nous sommes heureux de partager avec le grand public.»
Ils étaient aux Voiles : Plus de 800 marins venus du monde entier ont animé le plan d’eau de la deuxième semaine des Voiles, 2 400 la première. Certains Maxis nécessitent en effet beaucoup de bras et de poids au rappel. Ainsi, Comanche embarquait-il chaque jours 28 hommes et femmes d’équipage, Magic Carpet Cubed ou Velsheda près de 30, et 37 pour Topaz. On a pu notamment croiser sur les pontons Jean-Baptiste Bernaz, Ernesto Bertarelli, Patrizio Bertelli, Arnaud Boissières, Michel Boujenah, Brad Butterworth, Dee Caffari, Pierre Casiraghi, Julien Cressant, Le Prince Frederik du Danemark, Simon Daubney, Francesco De Angelis, Bertrand de Broc, Patrice de Colmont, Kevin Escoffier, Shannon Falcone, Robin Follin, Thierry Fouchier, German Frers, Sidney Gavignet, Clément Giraud, Torben Grael, Peter Isler, Xavier Macaire, Corinne Migraine, Philippe Monnet, Marc Pajot, Lionel Péan, Loïck Peyron, Christopher Pratt, Jochen Schuemann, Giles Scott, Tom Slingsby, Bruno Troublé, Le Prince Maurits Van Oranje, Marcel Van Triest, Gerald Veniard, Tom Whidden.
Les chiffres : 132 voiliers Modernes, 82 Classiques, en première semaine, suivis de 45 Maxis, soit au total 3 200 marins, 20 nationalités.
Ce vendredi 8 octobre restera ancré dans les mémoires du skipper Nicolas d’Estais, de son ami et co-équipier Erwan Le Draoulec ainsi que de leurs partenaires. La raison : la mise à l’eau du tout nouveau Class40 Emile Henry x HappyVore à pile un mois de la Transat Jacques Vabre. Cela marque la fin de 10 mois de construction au chantier Multiplast à Vannes conçu et imaginé par le réputé cabinet d’architecture navale, VPLP. Le compte à rebours est lancé, place aux navigations et à la dernière ligne droite avant le départ de cette mythique transatlantique, le 7 novembre prochain.
Voilà maintenant presque une année que les discussions entre Nicolas d’Estais et le cabinet d’architecture navale VPLP ont démarré, l’objectif du marin était de construire le bateau qui l’emmènerait sur les courses les plus prestigieuses au sein de la Class40. « C’est une chance d’avoir pu suivre une construction de A à Z. J’ai appris énormément de choses. Orchestrer et gérer les différentes parties prenantes du chantier a été passionnant. C’est selon moi le plus beau bateau sur lequel on va traverser l’Atlantique, j’ai très hâte ! » se réjouit Nicolas. Il a fallu travailler avec sérieux pour être dans les temps et Nicolas a su s’entourer d’une équipe compétente et passionnée pour arriver à ses fins.
La Transat Jacques Vabre, transatlantique de renom et pleines d’histoires se dispute en double et pour l’occasion, Nicolas a choisi d’embarquer le talentueux bourguignon Erwan Le Draoulec. Les deux régatiers se sont connus sur le circuit Mini 6.50 et se sont très vite liés d’amitié. Après avoir bouclé d’une belle manière leurs Mini Transat respectives, course phare du circuit (Erwan remporte l’édition 2017 sous les couleurs d’Emile Henry et Nicolas termine 9e en 2015 et 2e en 2019), l’un, Nicolas, est parti à la découverte du milieu des Class40 tandis que l’autre, Erwan s’est attaqué au réputé circuit Figaro et vient d’ailleurs de terminer 10ede sa deuxième Solitaire du Figaro. Pour Nicolas, partir avec son ami Erwan a très vite été une évidence. De plus, ce dernier a rapidement montré son intérêt dans la construction du bateau, il a pu apporter son expertise et donner quelques conseils de figaristes. « Erwan est un marin très accompli avec un palmarès de dingue. Il a prouvé qu’il était super en forme cette année en faisant une belle saison en Figaro. Ça va être top d’avoir quelqu’un de compétant pour me prêter main forte sur le bateau. » raconte Nicolas. Un duo sympathique, performant et sérieux.
Le Class40 n°167 Emile Henry x HappyVore sera le dernier de sa catégorie à être mis à l’eau. Les prochaines semaines s’annoncent studieuses car le temps est compté pour arriver fin prêts sur la ligne du départ de la Transat Jacques Vabre au Havre le 7 novembre prochain. « Il nous reste deux semaines et demie pour mettre au point le bateau. Chaque minute est comptée ! Il va falloir l’éprouver au maximum de façon à ne pas avoir de mauvaises surprises pendant la course. » annonce le skipper.
C’est un défi de taille mais que les deux marins sont prêts à relever tant leur motivation est débordante. « Ce défi technologique me branchait bien ainsi que mon partenaire de longue date, Emile Henry qui avait suivi la construction de mon Mini à l’époque. J’ai pris beaucoup de plaisir à aider Nicolas sur la partie performance du bateau et à apporter mon expérience du Figaro entouré de l’équipe Macif qui m’accompagne depuis deux années. » se plait à raconter Erwan. Conscients de l’énorme potentiel du bateau, il va falloir dans un premier temps le fiabiliser, se qualifier et tenter de rallier la Martinique dans les plus brefs délais sans soucis majeurs. Mais connaissant les marins, s’il y a une opportunité de performer parmi ces 45 Class40, dont une quinzaine de bateaux de dernière génération, ils la saisiront !
Emile Henry x HappyVore
Nicolas et Erwan ont également embarqué à leurs côtés deux partenaires titres sans qui l’aventure sportive n’aurait pas lieu : Emile Henry et HappyVore. Emile Henry est une entreprise française, originaire de Bourgogne et spécialisée dans la fabrication de céramiques culinaires conçues à partir de matières premières naturelles. Elle a déjà mis un pied dans la course au large en 2017 puisqu’elle accompagnait Erwan dans ses débuts, tout d’abord lors de sa victoire en Mini6.50 puis en Figaro avant qu’il n’intègre la filière Macif. « C’est important pour moi de garder un lien avec ma terre natale. Je veux continuer cette histoire que j’ai créée à mes débuts du Mini 6.50 qui était de partager avec des entreprises qui sont loin du monde marin des aventures intenses. » raconte Erwan. Le partenaire avait déjà, à l’époque, montré son interêt pour la course au large et s’était reconnu dans les valeurs véhiculées par cette discipline. Sport sain et proche de la nature, goût pour le défi technologique et le dépassement de soi, aventure qui demande un esprit d’ouverture, sont en effet des notions très en phase avec les valeurs d’Emile Henry. C’est donc une relation de confiance et qui perdure entre Erwan et la famille Henry.
« La course à la voile est un sport sain, respectueux de l’environnement, qui incarne le goût du challenge et le dépassement de soi. Cette aventure en binôme demande un esprit d’ouverture pour affronter les difficultés en mer et arriver à bon port tout en assurant sa place. Ces notions et les valeurs d’Emile Henry convergent largement. Nous avions à cœur de co-construire une visibilité/un projet qui nous ressemble. » précise Jean-Baptiste Henry, PDG de l’entreprise familiale.
« Pour continuer dans l’idée de faire des projets « Made In Bourgogne », le deuxième partenaire de mon Figaro avant que j’intègre la filière Macif était RAVE. Spécialiste de la gestion de services transports et logistique. Ils sont également dans l’aventure Class40 et je suis très content de les embarquer. » rajoute Erwan.
Place aux entraînements pour le duo qui va devoir multiplier les navigations afin de fiabiliser le bateau au mieux et valider sa qualification. Tanguy Leglatin, leur entraîneur, sera présent pour les aider au mieux dans cette phase importante. Et rendez-vous au Havre, le 7 novembre pour encourager les skippers et les soutenir au départ de cette mythique course, direction la Martinique !
Hugo Dhallenne, skipper du Mini YC Saint Lunaire, 3eme serie sur la ligne d arrivee de la 1ere etape de la Mini Transat Eurochef 2021 - La Palma le 04/10/2021
Si les trois premiers Proto sont arrivés en moins de 1 heure et 10 minutes à l’issue des 1 350 milles de la première étape de la 23e Mini Transat EuroChef entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma, les trois premiers Série sont arrivés, eux, avec des écarts importants. Pour preuve, Melwin Fink (920 – SignForCom) a franchi la ligne avec une avance de 19h12 sur Christian Kargl (980 – All Hands on Deck) puis de 25h52 sur Hugo Dhallenne (979 – YC Saint Lunaire), respectivement deuxième et troisième de ce premier acte au scénario des plus improbables. Un scénario dans lequel le leader a continué sa course quand son dauphin a marqué une escale technique au Portugal et que l’ensemble de ses concurrents ont collectivement décidé de se mettre à l’abri pour éviter le passage d’un front au large du cap Finisterre. Si les dés sont naturellement loin d’être jetés avant le deuxième round, pour le skipper allemand, ce qui est pris ne sera toutefois plus à prendre !
« Je rêvais d’un Top 10 avant de partir et là, je suis le premier bateau à arriver à La Palma avec une importante avance sur le deuxième ! Je n’arrive pas à croire ce qui m’arrive. C’est fou ! », a commenté Melwin Fink à son arrivée aux Canaries. Le navigateur, âgé de seulement 19 ans, a frappé un grand coup lors de cette première manche de la Mini Transat EuroChef, devenant le plus skipper et le deuxième navigateur de nationalité allemande (après Isabelle Joschke en 2007) de l’histoire de la course à remporter (avant jury) une étape. Hold-up ou coup d’éclat ? Les avis sont partagés. Dans tous les cas, le skipper de SignForCom a clairement fait le break lors du quatrième jour de course, peu après le cap Finisterre qu’il avait débordé en 17e position, à 16,3 milles du leader du moment, Gaël Ledoux (886 – Haltoflame – Ilots.site). « Après la réception de l’avis de BMS, j’ai entendu des échanges à la VHF mais je n’ai pas compris que certains pensent à s’abriter 36 heures avant le passage de front. J’ai pensé que c’était très tôt pour décider de mettre sa course entre parenthèses. J’ai parlé avec Christian Kargl. Nous avons décidé ensemble de continuer de descendre le plus au sud possible et, le moment venu, de choisir de rejoindre un port ou non. A mesure que nous avons avancé, nous avons pu nous rendre compte que, comme ce qui avait été précisé dans le bulletin météo, les conditions au sud de la latitude de Porto étaient maniables et que, par conséquent, il n’y avait pas de raison de s’arrêter », a déclaré Melwin.
La bonne surprise pour Kargl Un récit corroboré par Christian Kargl. « Après le cap Finisterre et l’émission du BMS, tout le monde était assez nerveux et il y a eu de nombreuses discussions à la VHF à propos des mauvaises conditions à venir. J’ai essayé de trouver une place dans une marina mais je n’ai pas eu de confirmation. J’ai donc attendu un peu puis j’ai échangé avec Melwin (Fink) qui m’a indiqué que la météo serait plus maniable plus au sud. L’un comme l’autre, nous avons décidé de continuer notre route puis d’aviser en fonction du bulletin météo suivant. Dès lors, nous avons eu la confirmation que plus on continuerait de descendre, moins on aurait de vent. Du coup on s’est dit « Let’s go ! », a détaillé le skipper de All Hands on Deck. Privé de BLU dès le deuxième jour après que sa radio a pris l’eau, l’Autrichien n’a pas caché son étonnement de finir deuxième dans ce premier round. Et pour cause, après avoir effectué une escale technique de 15 heures dans le port portugais de Viana do Castelo afin de régler un problème de black-out électronique, puis d’attendre la fin du passage de front, le solitaire pensait retrouver ses camarades de jeu en reprenant la mer. « C’est génial de finir deuxième, et plus encore avec autant d’avance sur le 3e et sur le reste de la flotte », a souligné Christian qui, après une 31e place décrochée lors de l’édition 2005 de la Mini Transat, vise cette année une place dans le Top 10. Sa performance aux Canaries lui permet aujourd’hui de rêver de mieux encore, mais la deuxième étape demeure un gros morceau avec ses 2 700 milles, et les dés sont loin d’être jetés.
Dhallenne revenu comme une balle Hugo Dhallenne le sait d’ailleurs bien, et c’est bien pour cette raison qu’il n’a jamais rien lâché sur la portion entre Baiona et Santa Cruz de La Palma. « Après le petit stop en Espagne que la quasi-totalité de la flotte a décidé de faire pour laisser passer le front froid au large du cap Finisterre, il a fallu recravacher pour arriver ici le plus vite possible et laisser aux deux premiers le moins d’avance possible avant la suite. Pour ma part, j’ai vraiment chargé, je n’ai pas beaucoup dormi et je n’ai pas trop bien géré la machine », a commenté le skipper du Maxi 6.50 aux couleurs de l’YC Saint Lunaire qui n’a ménagé ni ses efforts ni sa monture pour revenir au score, mais qui a indiscutablement fait forte impression, confirmant largement son statut d’homme fort du circuit. En naviguant pied au plancher, parfaitement en phase avec les nombreuses oscillations du vent, et en tenant ainsi des moyennes nettement supérieures à celles de ses rivaux, il est parvenu à rattraper chaque jour une trentaine de milles sur les deux leaders et à creuser d’autant l’écart sur ses poursuivants. S’il regrette d’avoir mis un temps sa course entre parenthèses ? « Je pense qu’on a bien fait de s’arrêter, de laisser le font passer et de repartir derrière. Comme ça, il n’y a pas eu d’hélico, il n’y a pas eu de problème et c’est le principal », assure le Bretillien qui a profité de son escale pour solutionner des problèmes de structure, d’aérien puis de commande de pilote automatique survenus lors du passage du premier front, dans le golfe de Gascogne. « Est-ce-que j’aurais continué sans ça ? C’est sûr que dans le deuxième front, avec le fond de mon bateau qui se décollait, ça aurait sans doute été un peu tendu », a avoué Hugo. En voilà un, en tous les cas, qui n’a assurément pas encore dit son dernier mot !
Une météo de rêve accompagnait les 341 équipages répartis en 5 ronds : 10-12 nœuds de vent d’est, une mer légèrement clapoteuse, un soleil plus que généreux. Les régates se sont enchaînées toute la journée offrant des joutes nautiques de toute beauté et extrêmement tactiques, fort courant oblige (coefficient de 108). Le Spi Ouest-France – Banque Populaire Grand Ouest démarre sur les chapeaux de roue !
Des conditions « champagne » à la Trinité-sur-Mer Il fallait avoir le nez creux, observer le plan d’eau à la loupe et garder un œil sur les concurrents tant le plan d’eau ce vendredi regorgeait de chausse-trappes : un très fort courant de marée descendante (jusqu’à 2,5 nœuds), une renverse à gérer en milieu de journée (13h), de belles risées qui pouvaient changer la donne et renverser une situation en un rien de temps sans compter les quelques rondins de bois flottants à éviter. Tactique et manœuvres fines au programme pour les 1 646 marins, heureux d’en découdre dans ces conditions « champagne ».
Un maximum de départs donnés entre parcours banane et côtier « Tout ce qui est pris, n’est plus à prendre », Christophe Gaumont, le directeur de course du Spi Ouest-France donnait le ton ce matin : 3 courses au moins par catégorie en ce premier jour du Spi. L’impressionnante flotte des J/80 (plus de 50 bateaux) enquillait donc les parcours bananes, croisant les J/70, Mach 6,50, Open 5.70 et 7.50, très à l’aise dans ce vent plus soutenu que prévu dans la matinée.
La grande première des Figaro 3 au Spi ! Sur le rond Banque Populaire Grand Ouest, les 17 Figaro Bénéteau 3, présents pour la première fois sur la grand-messe annuelle et courant leur National en équipage, se bagarraient comme des chiffonniers : passages de bouées sous haute tension, envois de spi à la volée… Les équipages de Corentin Horeau et de Gildas Mahé ont, dès la première manche, survolé un plateau diablement relevé. Sur le même parcours, la flotte des 32 Grand Surprise composée d’amateurs, d’équipages mixtes et féminins est restée considérablement groupée, offrant des arrivées ultra serrées à la fin de chaque parcours banane.
Les volants de retour sur le Spi ! Chez les ETF 26 qui courent au Spi la dernière manche de leur championnat de France, 4 parcours construits et un côtier ont été lancés. Team Pro skippé par Jean-Christophe Mourniac s’est montré impérial en remportant 4 courses sur cinq dans un vent s’essoufflant au fur et à mesure de l’après-midi.
Grande parade, grand soleil et village en fête : rendez-vous demain ! Sous ciel bleu et une mer verte colorée d’une forêt de spi et de voiles blanches, la première journée du 43e Spi Ouest-France – Banque Populaire Grand Ouest a tenu toutes ses promesses : du beau jeu autour des bouées et cardinales, des sourires et de la convivialité. Demain samedi, appareillage à 9h15 pour la grande parade de sortie du port et les grandes courses à suivre.
Yannick Livory, Figaro 3 Interaction : « L’idée c’est de se faire plaisir sur la dernière course de la saison, on a fait un équipage mixte avec deux filles et deux gars sur le bateau. L’idée, c’est de faire découvrir le Figaro Bénéteau 3 et la voile en générale. Notre équipage est « à la bonne franquette ». Cela nous change car nous avons l’habitude de naviguer entre figaristes, et là c’est sympa de naviguer entre différentes séries. Aujourd’hui, les conditions sont idéales ! On ne peut pas rêver mieux. »
Alexis Thomas, Figaro 3, La Charente Maritime : « Le but était de faire tourner les équipages. On a des équipiers spécialistes de la voile légère en 470 et en 49er. L’objectif, c’est de se faire plaisir, c’est la seule course de l’année où on navigue en équipage et le but c’est de ramener des copains dans la classe qui rêvent de faire du large. C’est mon deuxième Spi Ouest-France. J’aime le format de course et la Trinité-sur-Mer est un super plan d’eau, riche en effets de site ».
Benoit Catry, Open 7,50, Open Beer : « Je suis l’aîné à bord, je navigue avec des très jeunes. Nous venons de Belgique, de Newport plus précisément. Le plan d’eau est magnifique, l’ambiance est incroyable. Nous ne sommes malheureusement que 5 bateaux dans la catégorie, mais la régate sera d’autant plus intense. Pour moi, c’est la régate mythique ! »
Christian Kargl, le skipper de All Hands On Deck est arrivé ce matin à la Palma et découvert qu’il était 2e. Il aura mis 10 jours 19 heures 48 minutes et 30 secondes pour boucler les 1 350 milles du parcours entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma à la vitesse moyenne de 5,14 nœuds.
« Dès le deuxième jour de course, je me suis retrouvé privé de BLU car elle a pris l’eau. En arrivant, je ne savais donc pas du tout que j’étais deuxième et c’est une belle surprise ! Ça n’a pas été une course facile. Après le cap Finisterre et l’émission du BMS, tout le monde était assez nerveux et il y a eu de nombreuses discussions à la VHF à propos des mauvaises conditions à venir. J’ai essayé de trouver une place dans une marina mais je n’ai pas eu de confirmation. J’ai attendu donc un peu puis j’ai échangé avec Melwin (Fink) qui m’a indiqué que la météo serait plus maniable au sud de Porto. L’un comme l’autre, nous avons décidé de continuer notre route puis d’aviser en fonction du bulletin météo suivant. Dès lors, nous avons eu la confirmation que plus on continuerait de descendre, moins on aurait de vent. Du coup on s’est dit « Let’s go ! ». Ensuite, j’ai eu un black-out électronique. Je ne suis retrouvé sans lumière, sans sondeur, sans rien… J’ai, par conséquent, décidé de m’arrêter à Viana do Castelo, au Portugal. C’était plus « safe » pour moi. J’ai fait un stop de 15 heures. J’ai laissé le gros du front passer et je suis reparti au plus vite. C’est génial de finir deuxième, et plus encore avec autant d’avance sur le 3e et sur le reste de la flotte. Je ne sais pas ce que ça va donner sur la deuxième étape mais ce qui est sûr c’est qu’en attendant j’ai pas mal de choses à réparer sur mon bateau ! »
C’est ce week-end que se déroule l’étape de Cadix en Andalousie. Côté français, Quentin Delapierre fera ses débuts à la barre du F50 de l’équipe SailGP France en remplacement de Billy Besson débarqué après Saint-Tropez.
Sixième des huit actes de la saison 2 – il ne restera que l’Australie mi-décembre et San Francisco fin mars 2022 -, le Spain Sail Grand Prix permettra-t-il à un des teams de porter l’estocade finale ? Rien n’est certain. Jusqu’ici, aucune d’elle n’a réussi d’échappée spectaculaire. A l’exception des Néo-zélandais et des Danois, toutes sont parvenues à se qualifier en finale. Record détenu par les Australiens de Tom Slingsby, quatre fois finalistes, devant les Japonais et les Américains (3) suivis des Français, des Espagnols et des Britanniques (2). Deux équipes se partagent ex-aequo le plus grand nombre de victoires : les Japonais, en tête au général et les Australiens qui pointent pourtant à la 3e place. Tous les équipages ont également connu des contre performances, d’où un classement qui reste aussi fragile qu’un vol de F50 dans les petits airs. Mathématiquement, tout le monde peut encore rêver d’intégrer le brelan d’as, celui qui s’affrontera à San Francisco pour la grande finale. Nouveau départ pour les Français
Du côté du France SailGP Team, le nouveau pilote Quentin Delapierre prend ses marques dans la baie de Cadix. En attendant de voir ses premiers bords en confrontation vendredi (courses d’entraînement), samedi et dimanche, le spécialiste du Nacra17, 8e aux derniers JO de Tokyo (avec Manon Audinet) a commencé à s’acclimater à son nouvel univers.
Il y a deux semaines, direction l’Irlande en compagnie de Leigh McMillan et de François Morvan pour une journée et demie de simulateur. « Ces séances ont été très précieuses pour me familiariser avec les commandes du bateau, parce qu’il y a vraiment des boutons partout, mais aussi pour comprendre les timings de chaque manœuvre et travailler sur la communication avec le régleur d’aile et le contrôleur de vol, mon but étant de ne rien changer à leur fonctionnement habituel et de m’adapter », raconte Quentin. Présent à Cadix depuis jeudi dernier, le jeune barreur a fait la connaissance de l’équipe technique et participé au montage du F50. Mais c’est hier, lundi, que Quentin s‘est retrouvé dans le grand bain, à l’occasion d’une première navigation dans 15 nœuds de vent et un gros clapot mal rangé. « Je pense que cette première nav’ restera à vie dans ma tête ! » confie t-il, enthousiaste. « Ce bateau, c’est de la folie, tu vas à une vitesse dingue, tu te demandes comment tous les systèmes fonctionnent, c’était hallucinant ! Au début, on a fait des choses simples, de la ligne droite, puis on a envoyé quelques manœuvres pour que j’intègre bien les séquences. J’ai essayé de m’appliquer dans la communication, dans les ‘call’ (consignes, prises de décision) pour qu’ils aient confiance en moi et qu’ils arrivent à me suivre sur chaque rotation, chaque mouvement du bateau. A la fin, on a fait quelques départs. J’ai voulu rapidement qu’on mette de l’intensité autour d’un parcours pour me rendre compte de ce que c’est, et ne pas être cueilli à froid quand les régates commenceront. Au final, je crois que ça s’est bien passé ! »
Les navigations vont se poursuivre toute la semaine. Vendredi, ce sera répétition générale avec les traditionnelles manches d’entraînement, avant le lancement de la compétition samedi à 16h30.
S’il est encore trop tôt pour parler météo, il est probable que le temps perturbé de l’automne qui sévit en Europe ces derniers jours perdure et pimente le jeu en baie de Cadix…
Le 6e homme est une 6e femme Il y a du nouveau dans ce 6e Grand Prix. SailGP vient de franchir un pas supplémentaire en faveur de la mixité. Après l’obligation faite aux équipes d’intégrer des navigatrices, ces dernières auront désormais leur place à bord en tant que 6e équipier. Chez les Français, c’est Amélie Riou qui inaugurera cette nouvelle disposition : elle participera activement à l’ensemble des entraînements et des régates de Cadix.
La sauvegarde de la nature au premier plan SailGP poursuit également sa mission en faveur de l’environnement via son programme Race for the Future. Cadix, ville maritime et portuaire, agit déjà largement en ce sens. SailGP s’associe à Life Blue Natura, un projet émanant d’un programme européen pour la lutte contre le changement climatique, qui milite en faveur du « carbone bleu ». Avec l’Université de Cadix, Life Blue Natura sera l’opérateur de plusieurs actions de sensibilisation sur l’importance des écosystèmes marins (herbiers, algues, mangroves) auprès des équipes de SailGP et de 120 écoliers de Cadix. Pendant les régates, une campagne d’observation des mammifères marins sera également organisée. BONUS
Cadix est connue en France comme point de départ du record de la Route de la Découverte, à destination de San Salvador, dans les Caraïbes (l’île où a atterri Christophe Colomb en 1492). En équipage, ce record est détenu par deux des membres de France SailGP Team : Thierry Douillard et François Morvan (avec Spindrift en 2013). Cadix est aussi un des hauts lieux de la voile olympique, où sont organisés de nombreux championnats internationaux. Un des derniers en date, le championnat du monde de RS:X, avait offert un podium à la planchiste française Charline Picon, peu avant sa performance aux Jeux Olympiques de Tokyo (médaillée d’argent). Comment suivre le Spain Sail Grand Prix ?
Samedi et dimanche, de 16h30 à 18h00, les régates seront commentées en direct sur Canal+ Sport par Hélène Cougoule et son consultant Frédéric Le Peutrec, grand spécialiste du multicoque. CLASSEMENT GÉNÉRAL PROVISOIRE APRÈS 5 ACTES
1- JAPAN / Nathan Outteridge / 37 points 2- UNITED STATES / Jimmy Spithill / 35 points 3- AUSTRALIA / Tom Slingsby / 35 points 4- GREAT BRITAIN / Ben Ainslie / 32 points 5- SPAIN / Phil Robertson / 31 points 6- NEW ZEALAND / Peter Burling / 30 points 7- DENMARK / Nicolai Sehested / 28 points 8- FRANCE / Quentin Delapierre / 28 points