vendredi 21 novembre 2025
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Mini-Transat. On s’amuse plus en Mini !

Les alizés soufflent sur l’ensemble de la zone de course de la 23e Mini Transat EuroChef. Les concurrents les plus au nord bénéficient donc à présent de conditions similaires à celles de leurs adversaires plus au sud.

Les écarts en vitesse sont, par voie de conséquence, nettement moins importants même si un léger avantage est donné aux skippers les plus en pointe. Et pour cause, à mesure qu’ils approchent des Antilles, le vent prend davantage de vigueur. Ce renforcement n’est assurément pas pour déplaire aux solitaires dont le but du jeu est maintenant d’être rapide tout en exploitant au mieux les nombreuses petites variations de ce fameux flux de nord-est, ainsi que les quelques grains qui commencent à l’accompagner.

La journée d’hier s’annonçait importante pour les partisans de la route la plus sud. Bénéficiant encore de davantage de pression que leurs adversaires plus au nord, ces derniers ont en profité pour engranger de précieux milles. Cela a eu naturellement pour effet de creuser (ou de créer) quelques écarts au sein de la flotte. Pour preuve, chez les Proto, les six premiers au pointage se tenaient en moins de 65 milles il y a deux jours. Aujourd’hui, près de 200 milles les séparent. Concrètement, si Fabio Muzzolini (945 – Tartine sans Beurre) s’est montré le plus rapide ces dernières 24 heures, se replaçant ainsi en deuxième position dans sa catégorie, Pierre Le Roy (1019 – TeamWork) a également bien tiré profit de son option. Les deux hommes mènent désormais la flotte avec respectivement 57 et 102 milles d’avance sur le troisième, Tanguy Bouroullec (969 – Tollec MP/Pogo). Des écarts qui commencent à compter, surtout lorsque l’on remet les choses en perspective. Rappelons, en effet, qu’au classement général établit après la première étape, le skipper du Pogo Foiler occupe la première place avec moins de 1h10 sur ses deux dauphins. Des dauphins en passe de prendre un bel ascendant. Petit bémol cependant pour eux : continuer de descendre aujourd’hui n’a plus que pour effet de rallonger leurs routes. Aussi, bien qu’ils profitent d’un meilleur angle de progression, ils sont moins à même d’exploiter les nombreuses petites bascules de vent.

Plein gaz sans trop se poser de questions

Même observation chez les bateaux de Série. Positionné le plus au sud de la flotte, l’Italien Alberto Riva (993 – EdiliziAcrobatica) est parvenu à se hisser en deuxième position ces dernières 24 heures. La plus grosse « remontada » reste cependant à mettre au crédit de Hugo Dhallenne (979 – YC Saint Lunaire). Le Bretillien, deuxième à l’issue du premier acte, réalise depuis quelques jours une fulgurante remontée. Encore pointé en 27e position à 70 milles du premier le week-end dernier, est aujourd’hui aux portes du Top 5, à moins de 20 milles du meneur de troupe, Loïc Blin (871 – Technique Voile – Les Entrepreneurs du Golfe). Fait notable : il a engrangé 236 milles entre le pointage de 12 heures hier et celui de la même heure aujourd’hui. Rien de moins que cinq milles de mieux que le Proto le plus rapide et en moyenne 50 milles de mieux que ces rivaux sur la même période ! « Sur la première étape, j’ai navigué pied au plancher sans trop ménager la monture, je l’avoue. Sur cette deuxième, le projet est un peu le même. Je compte naviguer à fond en espérant que la machine et le bonhomme tiennent jusqu’au bout », avait déclaré le navigateur le 29 octobre dernier, jour de départ de cette seconde manche. Force est de constater qu’il est en train de mettre son plan à exécution. Reste que nombreux sont ceux qui n’ont pas encore dit leur dernier mot. A 900 milles de l’arrivée, les quinze premiers se tiennent en moins de 50 milles et d’autres sont en embuscade. Le jeu est toujours grand ouvert !

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Transat Jacques Vabre. Enfin un peu d’air, speed test en Ultime

Le golfe de Gascogne aura été pénible en nous privant d’une belle bagarre dans toutes les classes. Seuls les Ultime ont pu enfin libérer les chevaux et dépasser le cap Finisterre. Les autres devraient suivre.

Cet après-midi les maxi-trimarans ont pu filer à plus de trente noeuds. Sodebo Ultim 3 et le Maxi Edmond de Rothschild se sont livrés un bon speed test suivi par SVR – Lazartigue et Actual Ultim 3. Légèrement décroché après une option à l’est le Maxi Banque Populaire est bien revenu. Et dans cette ambiance “tricot” aux abords des côtes espagnoles, Yves Le Blévec est ravi d’avoir à bord d’Actual Ultim 3 son coéquipier Anthony Marchand : “C’est une histoire de Solitaire de Figaro là, et lui est rompu à l’exercice. Dans ce genre de situations, il y a plein d’informations qui arrivent en même temps, il faut faire des choix et savoir prendre les bonnes décisions.”

Les Ocean Fifty encore au contact des géants

“Ca n’était pas forcément prévu, mais après 48 heures on accroche encore les Ultime, on a navigué avec Banque Populaire toute la nuit dernière par exemple. C’était bien de les avoir avec nous, ça nous donnait des indications météo.” Erwan Le Roux, en tête de la flotte des 50 pieds sur Koesio, savoure. Mais ça risque de ne pas durer, confirme Gilles Lamiré, à la barre de Groupe GCA – 1001 Sourires : “Ca ne va peut-être pas durer, il ne faut pas rêver, la course ne fait que commencer !” C’est donc le bateau violet Koesio, qui a choisi un décalage plutôt dans l’ouest, pour tracer une route plus directe vers la pointe de l’Espagne et toucher un meilleur angle de vent, qui devance Solidaires en peloton – Arsep et Primonial, tous deux à l’est. Mais Erwan Le Roux reste prudent : “Je pense qu’on est sortis des méandres de l’anticyclone, mais il y a encore quelques petites molles devant nous”

Apivia confirme, LinkedOut s’avance, en Imoca

Dans la trace des Ocean Fifty, les Imoca, eux, sont dans la nasse. En fin d’après-midi ce jeudi, il faut s’estimer heureux quand on touche 5 noeuds de vent – et c’est le cas seulement pour l’avant de la flotte. Apivia conserve sa position en tête, mais voit revenir LinkedOut à moins de 10 milles. Morgan Lagravière, co-skipper de Thomas Ruyant, sourit : “Nous nous en sommes plutôt bien sortis par rapport à d’autres, ça fait plaisir, mais la route est longue”. Le duo a profité de l’après-midi pour prendre ses distances sur Charal et 11th Hour Racing Team Mālama, avec qui il était bord-à-bord encore ce matin. D’autres Imoca restent en embuscade : Arkea Paprec et 11th Hour Racing Team Alaka’i sur une route plus ouest, et Initiatives-Coeur à l’est.

Pour les Class40, le plus mou reste à venir

La galère se poursuit pour les plus petits monocoques, avec la bulle anticyclonique du golfe de Gascogne qui leur barre la route. Ce mardi soir, la flotte est toujours plus groupée… et à l’arrêt. Nicolas Jossier et Alexis Loison, sur La Manche #EvidenceNautique, mènent toujours la danse et devancent de peu un groupe d’une vingtaine de bateaux. Un peloton où se niche notamment Volvo, à bord duquel Jonas Gerckens a déjà le temps de se concentrer sur l’analyse météo du passage du cap Finisterre : “Nous passons pas mal de temps à la lecture des fichiers et sur le semblant de table à carte que nous avons. Les fichiers changent encore pas mal, c’est très aléatoire, ce qui veut dire des heures devant l’écran et les cartes météo pour choisir la meilleure trajectoire vers le Cap Vert.” Une route qui passera, peut-être, par les Açores ? C’est que le routage de Seafrigo – Sogestran, autre bateau du groupe en embuscade, indiquait en tout cas ce midi. “Cette route n’est pas très habituelle, racontait Jérémie Mion, ni Cédric Chateau ni moi ne la connaissons. J’ai hâte que ça déroule et qu’on puisse exprimer les capacités du bateau avec des allures portantes.”

Classement de 18h00 (heure française)

Ultime 
1. Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville – Thomas Rouxel) 
2. Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas – Charles Caudrelier) 
3. Actual Ultim 3 (Yves Le Blévec – Anthony Marchand)

Ocean Fifty
1. Koesio (Erwan Le Roux – Xavier Macaire) 
2. Primonial (Sébastien Rogues – Mathieu Souben) 
3. Solidaires en peloton – Arsep (Thibaut Vauchel-Camus – Frédéric Duthil)


Imoca
1. Apivia (Charlie Dalin – Paul Meilhat)
2. LinkedOut (Thomas Ruyant – Morgan Lagravière) 
3. Initiatives Coeur (Samantha Davies – Nicolas Lunven)


Class40
1. La Manche #EvidenceNautique (Nicolas Jossier – Alexis Loison) 
2. Tquila (Brian Thompson – Alister Richardson)
3. Lamotte Module Création (Luke Berry – Achille Nebout)

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Transat Jacques Vabre. Comme sur un lac !

NEXANS - ART & FENETRES - FABRICE AMEDEO / LOIS BERREHAR Voile - Course - Race - Duo - Sailing - onboard - skipper photographer

Si le départ a été magnifique pour tous les concurrents, c’est l’enfer depuis 24h avec les petits airs et les courants qui font s’arrêter, parfois reculer les bateaux obligeant les marins à régler en permanence.

C’est comme sur un lac” décrivait Jean-Marie Dauris sur Maitre CoQ. Ce mercredi matin, les Ultimes naviguent aux côtés des Ocean Fifty. En Imoca, Apivia se fait rattraper par la flotte qui se regroupe alors qu’en Class40, l’enjeu est de parvenir à dépasser la pointe de Bretagne. Il va falloir patienter encore quelques jours avant de voir des hautes vitesses.

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Transat Jacques Vabre. Louis Burton raconte son démâtage : “Le mât a explosé avec le bruit d’une explosion”

La nuit aura été éprouvante pour Louis Burton et Davy Beaudart. A 18-20 nds le mât est tombé. Il y a eu un premier bruit puis ensuite le mât a explosé avec le bruit d’une explosion.

Alors que Louis Burton et Davy Beaudart réalisaient un superbe début de course en deuxième position, 10 heures après le coup de canon de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre, leur IMOCA Bureau Vallée a démâté. Actuellement en route vers Saint-Malo qu’il devrait atteindre à la tombée de la nuit, le duo reprend ses esprits après une nuit éprouvante à sécuriser et récupérer voiles, câbles et pièces du mât. Louis Burton joint à la vacation de l’organisation de la course raconte…

« Nous sommes en train de reprendre nos esprits. Nous avons eu une nuit avec beaucoup de travail pour ramener le matériel à bord, les voiles, les morceaux de mâts, les câbles. On a eu une nuit éprouvante. En ce moment, nous sommes concentrés pour finir d’acheminer le bateau à Saint-Malo et ensuite, on va essayer de comprendre ce qu’il s’est passé. »
Un bruit comme une explosion une demi-heure avant le démâtage
« Nous venions de passer le raz Blanchard, nous étions en train d’arriver dans le nord de l’île de Guernesey. Ce qui est surprenant, c’est que malgré les forts coefficients de marée, la mer n’était pas mauvaise. Il y avait 15 nœuds de vent, ça allait vite mais sans forcer. Nous avons entendu un bruit assez impressionnant une demi-heure avant le démâtage. Nous nous sommes demandés si on n’avait pas tapé quelque chose. Nous avons tout vérifié ainsi que les capteurs de charge, mais rien n’avait bougé. On était sous grand-voile haute avec une voile de tête. Notre vitesse était de 18-19 nœuds quand ça a cassé. J’étais dans le cockpit aux réglages, Davy, lui, à la navigation. Le premier bruit a ressemblé à une explosion, le mât n’est pas tombé, il a comme implosé. Ensuite, il y a eu des craquements, puis nous avons entendu un choc sur le pont. Là, nous avons compris que le mât était tombé.
Hiverner, analyser, réparer… repartir
« Nous n’étions pas dans des conditions de mer et de vent violentes. Donc, soit on avait un capteur de charge qui ne nous donnait pas les bonnes infos, soit une pièce a cassé. Nous avons sauvé toutes les voiles que nous allons faire réparer. Puis, il va falloir analyser et essayer de sauver quelques pièces. L’idée est de voir si on peut trouver un autre mât relativement rapidement pour être prêts le plus vite possible et repartir naviguer. »
ILS ONT DIT
Servane Escoffier, team manager Bureau Vallée
« Louis Burton nous a contacté à 23h15, il nous a indiqué que Bureau Vallée avait démâté. Toute la cellule de la Transat Jacques Vabre et la direction de course ont été très réactives et d’ailleurs nous les remercions sincèrement. Louis et Davy se sont mis à pied d’œuvre pour tout de suite remonter tout ce qu’il était possible, sécuriser le bateau afin que les différentes pièces du mât ne cassent pas la coque.

Ils n’ont pas besoin d’assistance, ils devraient arriver dans la soirée ou le début de la nuit selon le courant, à Saint-Malo. Louis et Davy sont forcément déçus pour nos partenaires formidables qui nous soutiennent, pour les équipes et le grand public. Ils vont rebondir, cela fait partie de ce sport mécanique qu’est la course au large. Quand tu prends un départ de course tu sais que cela peut s’écourter. »

Adrien Peyroles, Directeur Général Bureau Vallée
« Passée la stupeur de la nouvelle du démâtage de notre IMOCA Bureau Vallée, nous avons été soulagés d’apprendre que nos skippers à bord, Louis Burton et Davy Beaudart, son sains et saufs. L’ensemble des équipes Bureau Vallée se joignent à moi pour leur adresser tout notre soutien. Nous sommes avec eux dans ce moment difficile que nous traverserons ensemble jusqu’à ce que cela soit un mauvais souvenir. »

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Décès. Jean-Pierre Champion, une vie dédiée à sa passion : la voile

Coupe du Monde Isaf de Hyères

C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que la Fédération Française de Voile a le regret d’annoncer le décès de Jean-Pierre Champion, Président de la FFVoile de 1996 à 2017, Vice-Président du Comité National Olympique et Sportif Français de 2005 à 2009 et Président du Yacht Club de Cannes entre 2019 et 2021. Jean-Pierre Champion s’est éteint hier soir suite à un cancer qui l’a foudroyé en quelques mois.

Jean-Pierre Champion : démocratiser la voile
Jean-Pierre Champion débute la voile assez tardivement pendant ses vacances à Cavalaire dans le Var, d’abord en Vaurien, puis sur le 420 que lui a offert son père. Bien que n’étant pas né dans une famille de « voileux », l’adolescent natif du Nord-Pas-de-Calais attrape très vite le virus, et vit avec passion l’essor du dériveur en ce début des années soixante. Il enchaîne les stages aux Glénans, à l’UCPA, puis à l’Ecole Nationale de Voile, passe ses diplômes de moniteur de voile, régate autant qu’il peut, jusqu’à intégrer l’équipe de France B en 470. Comme bon nombre de jeunes régatiers, il rêve de disputer un jour les Jeux Olympiques, mais avoue humblement qu’il n’a pas le niveau requis. Quand il n’est pas dans son bureau de courtier en assurances à Valenciennes, il arpente les plans d’eau et les clubs et milite pour que la voile s’ouvre à tous.
Déjà fin politicien, élu président de la ligue Nord-Pas-de-Calais à seulement 28 ans, Jean-Pierre Champion a non seulement de la suite dans les idées, mais n’hésite pas à monter au créneau, bousculant « l’establishement ». Il propose ainsi à la Fédération Française de Yachting à Voile, dont l’appelation lui semble trop élitiste, de changer de nom. Elle est désormais baptisée Fédération Française de Voile.

Lors des assemblées générales, il se fait remarquer par ses prises de paroles parfois engagées, ses idées réformatrices et surtout cette conviction d’un sport voile devant être accessible à tous.
Quelques années plus tard, Jean-Louis Monneron, président de la FFVoile, lui confie une mission : celle de se rapprocher de la fédération de la course au large, de plus en plus en vogue, et de briser le clivage « voile légère / voile habitable ».
Jean-Pierre Champion est autant attaché au Vendée Globe, à la Route du Rhum, à l’Admiral’s Cup, à la Coupe de l’America, aux Jeux Olympiques… qu’aux régates régionales et aux championnats de France. Convaincu que le développement de la voile passe par un enseignement de qualité, il soutient notamment le réseau des Ecoles Françaises de Voile créé par la fédération et toutes les formes de pratiques ludiques car, comme il aime à le répéter, la voile est autant une pratique sportive qu’une pratique loisir.
Avenue Kléber, siège de la Fédération, il devient rapidement incontournable. C’est un leader naturel, aussi charismatique qu’ambitieux. En 1996, il prend naturellement le relais de Jean-Louis Monneron qui se retire avant la fin de son mandat de président.
Bourreau de travail, il fait deux semaines en une, entre le Nord et Paris, mais décide au bout de quelques années de céder l’entreprise familiale d’assurance. Il pose alors ses valises à Paris, travaille pour la Mutuelle des Sportifs mais consacre son temps libre à faire rayonner la « FFVoile ».
Brillant orateur, il a la chaleur des gens du Nord mais également leur pudeur. Il est de toutes les conférences de presse, valorise les champions et les jeunes prometteurs et n’aime rien tant qu’enfiler un ciré pour suivre la Semaine Olympique Française à Hyères, les départs des grandes Courses au Large ou bien les Jeux olympiques.

20 ans de présidence
Il enchaîne les mandats (cinq successifs), réelu chaque fois avec un score fleuve.Durant vingt ans, il gère la Fédération avec l’extrême rigueur du chef d’entreprise qu’il a toujours été, connaît ses dossiers sur le bout des doigts, consolide des partenariats fidèles (Le groupe Banque Populaire notamment), renforce le réseau des clubs et des territoires, accompagne l’émergence des nouvelles disciplines, vend le siège dans le XVIème arrondissement pour mettre le cap dans un quartier plus accessible, fait briller la voile tricolore lors de chaque début de salon nautique avec la « Soirée des champions et le marin de l’année » au théâtre Edouard VII, et s’implique fortement au sein du CNOSF en tant qu’administrateur puis Vice Président.
Très impliqué également au sein de World Sailing, la Fédération internationale où il est réputé pour son côté réformateur mais aussi pour ses coups de gueule, il est l’un des premiers à y militer pour l’intégration de la voile habitable aux Jeux Olympiques tout comme pour les nouvelles disciplines, plus spectaculaires, plus jeunes, tel que le Kiteboard, quitte à se mettre les conservateurs à dos.
Epicurien, amateur de politique et de littérature, il revient à ses premières amours en voile légère.Craque un temps pour le célèbre Dragon, aime tirer des bords pour le plaisir sur un Sunfish à Cannes où il réside et surtout régate autant que possible à la barre de son Finn. Après cinq mandats et vingt ans à la tête de la Fédération, il se retire de ses mandats nationaux et prend logiquement la présidence du célèbre Yacht Club de Cannes, son club, avant que la maladie ne le frappe, l’obligeant à démissionner. A 73 ans, il tire sa révérence et laisse derrière lui une empreinte indélébile dans la voile française.

« Jean-Pierre était un président engagé et passionné qui a su donner toute sa place à la Fédération Française de Voile dans le monde sportif. Il a largement contribué au développement de la pratique de la voile avec le formidable essor de la course au large que l’on connait, mais avec toujours un seul objectif, valoriser la pratique de toute la voile. Au nom de la Fédération Française de Voile, je souhaite adresser tout mon soutien à ses proches. », Jean-luc Denéchau, Président de la FFVoile

Jean Pierre Champion vient de rentrer son pavillon à la fin du dur combat qu’il a courageusement mené contre la camarde, les honneurs lui seront rendus dans l’intimité des proches cette semaine. Un hommage maritime avec la grande famille de la voile lui sera rendu, à une date ultérieure, à Cannes.

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Transat Jacques Vabre. Le vent revient par l’Ouest, Franck Cammas relate sa première nuit

Après des heures encalminés au large de Ouessant, les Ultimes progressent à nouveau au sud à 10-12 nds. Franck Cammas skipper du maxi Edmond de Rothschild relate sa nuit compliquée.

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Tollé sur la Middle Sea Race. Sunrise revendique la victoire sur Comanche

La 42e Rolex Middle Sea Race a été une nouvelle fois magnifique. Mais un violent coup de vent dans les derniers jours de la course a contraint le comité de course du Royal Malta Yacht Club (RMYC) a utiliser une ligne d’arrivée alternative pour les équipages qui n’avaient pas encore terminé la course redistribuant du coup le classement général. La victoire revenant au Maxi Comanche en temps compensé alors que le JPK Sunrise aurait du l’emporter suscitant un certain tollé. Son skipper Tom Kneen réclame la victoire.

Tout d’abord, au nom de l’ équipage de Sunrise , pouvons-nous adresser nos félicitations à tous les concurrents qui ont terminé la Rolex Middle Sea Race cette année. C’était certainement la course au large la plus difficile à laquelle nous ayons jamais participé, et nous avons un énorme respect pour tous ceux qui y ont participé. Félicitations à Comanche & Argo pour avoir remporté leurs honneurs de ligne respectifs et leurs records de course, les vainqueurs de classe et surtout à Jangada pour avoir remporté la classe en double. Cette course a été difficile en équipage complet, donc sortir vainqueur en double est une inspiration.

Deuxièmement, l’équipe de Sunrise tient à remercier tous ceux qui ont manifesté leur soutien à notre sort à la fois directement et via les réseaux sociaux – cela a vraiment été bouleversant. Nous sommes également conscients qu’il y a eu beaucoup de rumeurs et de ouï-dire autour de ce qui s’est passé, donc pour remettre les pendules à l’heure, voici notre déclaration officielle des événements et notre position.

On ne fait pas de voile pour gagner des montres et des trophées. Nous faisons de la voile parce que nous aimons le sport, l’aventure et la construction de souvenirs avec des personnes spéciales. La Rolex Middle Sea Race de cette année n’a certainement pas déçu lorsqu’il s’agissait de créer des souvenirs. Naviguer sur le bateau à 28 nœuds de Stromboli à Ustica est quelque chose que je n’oublierai jamais. Nous avons également remporté notre deuxième victoire de classe concluante en 2021 et noué de nouvelles amitiés avec les membres de l’ équipage de Dawn Treader avec qui nous avons couru la Rolex Middle Sea Race et partagerons certainement d’autres aventures à l’avenir.

La course a également été inoubliable pour de mauvaises raisons et la chaîne d’événements qui s’est déroulée après la fin de la course a été extrêmement bouleversante. Je ne suis généralement pas fan de partager mes réflexions dans le domaine public, mais à cette occasion, le temps ne s’avère pas être un guérisseur et je suis de plus en plus troublé par ce qui s’est passé. Compte tenu du niveau de soutien incroyable que nous avons reçu de la part de la communauté de la voile au sens large et de l’impact potentiel que les événements à Malte pourraient avoir sur un sport dont je suis passionné, je pense qu’il est important de faire une déclaration formelle au nom de l’ équipe Sunrise. . Je crois que ce que le jeune équipage de Sunrisea accompli cette année est tout simplement étonnant. Gagner la Rolex Fastnet Race et la Rolex Middle Sea Race au cours de la même saison est vraiment l’exploit d’une vie et je pense qu’on nous l’enlève de la manière dont c’était totalement inacceptable et fondamentalement faux. Par conséquent, je tiens à préciser que nous souhaitons que le Comité de Course et le Jury International du RMYC rouvrent notre audience et donnent réparation à tous les bateaux de la flotte dont les résultats ont été compromis sans que ce soit notre faute, mais par le décisions prises par le comité de course. Il n’est pas trop tard pour réparer ce tort et j’implore le Commodore, du Royal Malta Yacht Club et du comité de course et du jury international de la Rolex Middle Sea Race pour rectifier l’erreur commise et rectifier le tir. Je ne demande pas cela au profit deSunrise , mais du RMYC et de la Rolex Middle Sea Race mais surtout au profit du sport de la voile que cet incident a certainement nui. Si vous agissez maintenant, vous recevrez le respect de toute la communauté de la voile et vous sauverez la réputation de votre club et de l’une des plus grandes courses au large au monde. L’inaction laissera un nuage sur l’événement qui menacera sans aucun doute son avenir.

L’histoire jusqu’ici…

À 13:23:12 heure locale le 26 octobre 2021, Sunrise a franchi la ligne d’arrivée de la Rolex Middle Sea Race dans le port de Marsamxett, à Malte, battant le temps corrigé IRC établi par Comanche , un Maxi de 100 pieds de 16 minutes. Après notre arrivée, a commencé une période de tension désormais familière pour voir si certains des plus petits bateaux encore en course pouvaient battre notre temps corrigé en IRC. Nous étions particulièrement inquiets pour Foggy Dew et Jangada, qui, dans les bonnes conditions, aurait pu se terminer avec des temps corrigés plus rapides. Mais il est devenu de plus en plus évident que notre temps ne pouvait pas être battu. Le soir du 26 octobre, nous avons discuté avec un membre du comité de course de la date à laquelle nous allions recevoir le drapeau du vainqueur général et qui de notre équipage accepterait notre trophée des vainqueurs lors de la remise des prix. À ce stade, nous ne pouvions pas être battus au temps corrigé, nous étions incontestablement le vainqueur général de la Rolex Middle Sea Race.

Puis à 16h00 le 27 octobre 2021, près de 27 heures après la fin de Sunrise, un avis a été envoyé à tous les concurrents que le comité de course avait décidé d’utiliser une ligne d’arrivée alternative. Cela ne nous a causé aucune inquiétude car nous attendrions toujours du comité de course qu’il agisse dans l’intérêt de la sécurité. Cependant, l’avis nous a également informés que la course serait désormais mesurée sur les 593 milles jusqu’à Comino plutôt que sur les 606 milles complets jusqu’à Marsamxett Harbour. La décision d’utiliser la ligne d’arrivée alternative a dû être prise bien avant que cette annonce ne soit faite aux concurrents car à 13 h 19, le 27 octobre, j’ai reçu un SMS de Georges Bonello DuPuis, un membre du comité RMYC disant« Après-midi Thomas. Rien à craindre, mais nous ne faisons que recalculer les résultats en utilisant la ligne d’arrivée alternative » . Mais ensuite, lorsque les nouveaux résultats ont été publiés plus tard, six des bateaux dans les 10 premières positions avaient changé. De manière plus significative et incroyable, Sunrise était désormais classé 2e au total plutôt que 1er au total. Georges et d’autres membres du comité de course ont essayé de nous rassurer et ont dit à plusieurs reprises de suivre le processus et ils feraient les choses correctement.

Nous pensons que ce sera la première fois dans un événement majeur de voile au large où les actions du comité de course auront un impact aussi monumental sur les résultats, surtout lorsqu’elles sont appliquées rétrospectivement après que 75% de la flotte ait terminé. Nous apprécions que les instructions de course pour cette course incluent une description de la façon dont cette finition alternative peut être utilisée en cas de mauvais temps empêchant les bateaux d’entrer dans le port de Marsamxett. Cependant, jamais dans les courses de yachts, un parcours n’est raccourci après que les concurrents ont déjà terminé, certainement pas plus d’un jour plus tard.

Nulle part dans les SI de la Rolex Middle Sea Race, il n’est dit que si l’arrivée alternative était utilisée, la course serait notée sur un parcours raccourci, ni à quel moment elle peut être mise en œuvre – certainement pas après une ou même la majorité des la flotte est finie ? Il est à noter qu’au cours de la période où le comité de course RMSR a modifié la ligne d’arrivée, le port de Marsamxett n’a jamais été officiellement fermé au trafic maritime. En effet, après que la ligne d’arrivée a été changée pour le canal Comino, tous les bateaux sauf un ont encore navigué avec succès dans le port de Marsamxett.

Il est impossible de reprocher au comité RC de prendre une décision dans l’intérêt de la sécurité de ses concurrents. Cependant, le comité a pris un certain nombre d’autres décisions qui ont eu un impact dévastateur sur la course.

La partie technique…

Les règles en vertu desquelles notre sport est régi sont très claires sur la façon dont les instructions de course doivent être écrites et comment elles doivent être utilisées en parallèle avec les règles de course à la voile (RRS). La RCV 86 autorise des modifications à la règle régissant le raccourcissement d’une course – RCV 32. Cependant, l’annexe J, RCV J2 stipule qu’un tel changement DOIT (traduit par DOIT) être inclus dans la documentation de la course. En d’autres termes, les instructions de course peuvent modifier les règles, mais cela doit être fait de manière très précise.

La documentation du Rolex Middle Sea Race Committee N’A PAS changé la RRS 32 et Sunrise croit fermement qu’elle est donc toujours en vigueur. Cela signifie que si les organisateurs de la course voulaient utiliser le parcours le plus court, ils le pouvaient, à condition de le raccourcir avant l’arrivée du premier bateau.

Bien que Sunrise comprenne et apprécie que le comité de course ait agi dans l’intérêt de la sécurité des petits bateaux, nous pensons que les mesures prises ont enfreint les RCV. Malheureusement, il semble que le comité de course se soit retrouvé entre le marteau et l’enclume sans aucun moyen pour eux d’agir dans l’intérêt de la sécurité tout en restant conforme aux RCV.

Lorsque Sunrise a pris connaissance de l’avis des organisateurs de la course, ils ont approché les officiers de course qui ont été surpris que le changement de parcours ait affecté les résultats. Ils ont suggéré que Sunrise dépose une demande de réparation et que le jury international nommé résolve le problème. Les organisateurs de la course avaient déjà signalé aux médias à ce stade que Sunrise remportait la course IRC au classement général. Ces messages ont maintenant été supprimés de leur site Web et de leurs réseaux sociaux.

Dans une tournure étrange des événements qui a étonné la communauté du yachting et les médias du monde entier, le jury international a statué dans la nôtre, et plusieurs autres demandes de réparation, que le comité de course avait utilisé une ligne d’arrivée alternative, qui n’est pas en conflit avec, et est indépendant de, RRS 32” .

Peu de temps après la publication de la décision de cette audience, l’ équipe de course Sunrise a été inondée de messages de la communauté du yachting, y compris des arbitres et des juges au sommet de notre sport et des experts des règles des organes directeurs nationaux. Ils ont exhorté Sunrisepour souligner que s’il s’agissait d’une « ligne d’arrivée alternative » (un terme utilisé nulle part dans les règles de notre sport), alors pourquoi la marque finale du parcours, un marqueur de fairway à l’entrée du port, a-t-elle été omise du parcours ? Si c’est le cas, alors personne n’a navigué sur la bonne route, car ils auraient encore dû contourner cette marque finale et ensuite naviguer vers l’arrivée alternative. La plupart des gens ont convenu que ce n’était clairement pas l’intention de l’avis et que le jury international avait fait une erreur. Pour souligner cela, Sunrise a déposé une autre demande de réparation au motif qu’elle n’avait pas été en mesure de parcourir le bon parcours et une protestation distincte contre le nouveau vainqueur pour la même raison. Tom Cheney, le navigateur deSunrise s’est entretenu au téléphone avec Mitch Booth, skipper de Comanche , pour préciser que Sunrise n’essayait pas d’insinuer un acte répréhensible de la part de Comanche .

Dans une autre décision surprenante du Jury. Ils ont conclu que le comité de course avait raccourci le parcours et utilisé le terme « nouveau parcours plus court » à deux reprises (voir Décision 6 , Conclusion 3), mais ils ont continué à refuser notre demande de réparation.

Bien que cela ait été porté à l’attention du jury international, présidé par le juge international et ancien directeur de course de RYA, Gordon Stredwick, deux demandes de réouverture de la demande de réparation initiale ont été refusées. Ils ont déclaré que Sunrise n’avait pas fourni de preuve d’erreur significative de la part du jury. Les autres membres du jury international étaient David Pelling (CAN), Jim Capron (USA), Mufti Kling (GER) et Zoran Grubisa (CRO).

Le directeur de course du RMYC, Peter Demech, a ensuite approché le jury avec une suggestion sur la façon de restaurer les scores des 69 bateaux qui ont terminé le parcours complet et d’accorder réparation aux 19 bateaux qui ont terminé à Camino. Le jury n’a pas donné suite à cette demande.

Que s’est-il passé ensuite…

Peu de temps après que notre deuxième demande de réouverture de notre demande de réparation ait été rejetée par le jury international, le RMYC a annoncé que Comanche était le grand vainqueur de l’IRC sur le parcours raccourci de 593 milles. Comanche et Argo ont également remporté des records de course sur le parcours de 606 milles. Le tollé de la communauté internationale de la voile à cette décision, étant donné que le parcours avait été raccourci dans notre cas mais apparemment pas dans le leur, était très public. En fait, le support pour Sunrise a été sans égal. Lors de la remise des prix du RMSR, l’ équipage de Sunrise a reçu une ovation debout de trois minutes de la part des concurrents, ce qui était écrasant.

En réponse à la réaction de la communauté de la voile au sens large, RMYC a publié une déclaration le 2 novembre 2022 déclarant :

“Le RMYC est sympathique aux concurrents et aux adeptes de la course qui se sentent lésés par le résultat final. Il reconnaît que, dans ce cas, la rédaction d’une instruction de voile liée à la sécurité a eu par inadvertance, mais sérieusement, un impact sur les résultats de la course. Le RMYC prendre des mesures pour éviter qu’une situation similaire ne se reproduise. Il fera tout son possible pour s’assurer que les règles et règlements entourant les futures éditions de la course sont adaptés. À cet égard, le Royal Malta Yacht Club a déjà demandé conseil des autorités compétentes au sein du sport.

C’est encourageant pour les courses futures mais à mon avis, cela ne va pas assez loin pour corriger l’injustice que j’estime que nous avons subie.

Remettre les choses en place…

Nous ne reprocherons jamais à un comité de course de prendre une décision dans l’intérêt de la sécurité. Cependant, faire ce qu’il faut ne veut pas dire que le comité n’a pas agi de façon inappropriée. La conséquence de l’utilisation de la ligne d’arrivée alternative était de créer un parcours plus court et d’avoir un impact négatif sur les résultats de plusieurs bateaux sans qu’il y ait de faute de leur part.

Étant donné que le jury est un jury international, il n’existe aucun processus au sein de la gouvernance de notre sport pour faire appel de cette décision. Cependant, un jury a le droit de rouvrir une instruction à tout moment et nous sommes déterminés à ne pas renoncer à obtenir ce que nous pensons être le bon résultat. Nous sommes en contact avec le Tribunal arbitral du sport, World Sailing et la RYA pour obtenir leur soutien afin d’annuler cette décision injuste et mal conçue de marquer la course à Comino. Notre proposition est simplement que les résultats des 69 bateaux qui ont terminé la course dans le port de Marsamxett soient rétablis et que les 19 bateaux qui ont terminé la course dans le canal de Comino reçoivent une réparation pour les 13 derniers milles du parcours.

Nous implorons donc le RMYC de nommer un conseil d’arbitrage d’experts pour vérifier si les règles de notre sport ont été correctement appliquées dans ce cas. Cela évitera d’avoir à porter cette affaire devant le TAS et commencera à réparer les dommages à la réputation subis par toutes les parties impliquées. Si le conseil d’arbitrage conclut que le jury international et le comité de course ont statué correctement, qu’il en soit ainsi. Cependant, si ce groupe détermine que notre proposition est une résolution plus raisonnable, ou même propose une solution différente, le comité de course pourrait prendre le contrôle de sa course et arranger les choses.

Enfin, nous espérons que le Royal Malta Yacht Club et le Royal Ocean Racing Club agiront pour garantir que les futures éditions de cette grande course se dérouleront équitablement et pour empêcher que des incidents massivement dommageables comme celui-ci ne se reproduisent. Nous aimerions beaucoup revenir en 2022.

Tom Kneen

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Le pilote Madintec en force sur la Transat Jacques Vabre

Jean Marie Liot

Avec plus d’un tiers de la flotte équipée par Madintec toutes classes confondues, le pilote de Madintec s’impose de plus en plus. En Imoca, l’année 2021 a débuté par la belle victoire de Yannick Bestaven (Maître Coq) sur le Vendée Globe. Une très belle saison également pour Charlie Dalin (Apivia) qui remporte le Fastnet ainsi que l’Azimut. Ils seront donc sept Imoca sous les couleurs de Madintec (voir la liste ci-dessous).
7 nouveaux class40 dernière génération sont équipés par Madintec. En 2019, Ian Lipinski (Crédit Mutuel) avait gagné cette même transat et battu le record des 24h, 100% du temps sous pilote MADBrain. Cette année, il a partagé ces performances avec deux nouveaux concurrents Madintec : Axel Tréhin et Fred Denis (Project Rescue Ocean) qui gagnent la Normandie Channel en
mai, puis Antoine Carpentier et Mikaël Mergui (Redman) qui remporte les Sables-Horta en juin.

En multicoques, la classe Ocean Fifty est majoritairement équipée avec 5 bateaux sur 7 (voir la liste ci-dessous). Ils monopolisent les victoires. Gilles Lamiré (GCA) défendra son titre accompagné d’Yvan Bourgnon. Ils devront batailler avec Sam Goodchild (Leyton) et Quentin Vlamynck(Arkema) qui se sont partagés les victoires sur le Pro Sailing tour.
Sur la classe Ultims Thomas Coville (Sodebo) défendra son titre et aura face à lui Yves Le Blevec (Actual, ex Macif100) ainsi que le tout dernier Ultim de François Gabart (SVR-Lazartigue) qui embarque plusieurs innovations réalisées en collaboration avec Madintec.

MADBrain : une solution résiliente aux pannes.
L’avantage de la solution MADBrain est sa gestion innovant des incidents qui permet d’assurer un service de pilotage sans danger quels que soient les incidents. Ses algorithmes évolués sont capables de traiter des sources de données multiples, de vérifier leur intégrité et de rejeter celles qui sont erronées. C’est la solution robuste, tolérante aux pannes sans compromis sur la performance. Par exemple, une sélection intelligente est appliquée sur les compas pour détecter les éventuelles fautes des capteurs et garantir la meilleure valeur de cap en toutes circonstances.

Liste des concurrents Madintec

Les Imoca
Charlie Dalin et Paul Meilhat, APIVIA
Sébastien Simon et Yann Eliès, ARKEA PAPREC
Sam Davies et Nicolas Lunven, INITIATIVES-COEUR
Thomas Ruyant et Morgan Lagravière, LINKEDOUT,
Isabelle Joschke et Fabien Delahaye, MACSF
Yannick Bestaven et Jean-Marie Dauris, MAÎTRE COQ IV
Giancarlo Pedote et Martin Le Pape, PRYSMIAN GROUP

Les class40
Ian Lipinski et Julien Pulvé, CRÉDIT MUTUEL
Emmanuel Le Roch et Pierre Quiroga, EDENRED
Amélie Grassi et Marie Riou, LA BOULANGÈRE BIO
Axel Trehin et Frédéric Denis, PROJET RESCUE OCEAN
Antoine Carpentier et Pablo Santurde Del Arco, REDMAN
Cédric Château et Jérémie Mion, SEAFRIGO – SOGESTRAN
Jean Galfione et Eric Péron, SERENIS CONSULTING

Les Ocean Fifty
Quentin Vlamynck et Lalou Roucayrol, ARKEMA 4
Gilles Lamiré et Yvan Bourgnon, GROUPE GCA – 1001 SOURIRES
Erwan Le Roux et Xavier Macaire, KOESIO
Armel Tripon et Benoit Marie, LES P’TITS DOUDOUS
Sam Goodchild et Aymeric Chappellier, LEYTON

Les Ultims
Yves Le Blevec et Anthony Marchand, ACTUAL ULTIM 3
Thomas Coville et Thomas Rouxel, SODEBO ULTIM 3
François Gabart et Tom Laperche, SVR-LAZARTIGUE

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Transat Jacques Vabre. Démâtage de Bureau Vallée 3, la flotte à l’arrêt

Jean Marie Liot

Bureau Vallée 3 a démâté après 10h de course. L’IMOCA skippé par Louis Burton et Davy Beaudart était 2e de la course. L’équipage est sain et sauf et devrait se diriger vers St-Malo son port d’attache. Le reste de la flotte est à l’arrêt et se regroupe, englué dans peu de vent et un fort courant de Ouessant à Cherbourg.

Depuis le milieu de nuit, tous les bateaux tamponnent dans une cellule anticyclonique et ne touchent donc plus de vent. En plus de cela, ils doivent faire face à de forts courants de face qui les forcent même à faire marche arrière. Deux stratégies sont en train de se dessiner. D’un côté, Banque Populaire XI, qui essaye de passer à l’intérieur de la mer d’Iroise, au plus près de la pointe Finistère, tandis que les quatre autres optionnent vers le Nord. Joint ce matin à la vacation, Franck Cammas (Maxi Edmond de Rothschild), nous racontait la situation. “Depuis le milieu de la nuit, nous sommes arrêtés face au courant, nous avons même commencé à reculer donc nous avons décidé de faire marche arrière. Nous allons tenter de passer par le nord de Ouessant, mais pour l’instant nous n’arrivons pas à progresser.” La situation devrait s’améliorer dans les prochaines heures ce qui leur permettra de se dégager de cette zone. 

Côté Ocean Fifty aussi arrivent sur cette pointe Bretagne au ralenti. Sébastien Rogues et Matthieu Souben ont pris les devants, mais ne comptent que un petit mille d’avance sur leurs premiers concurrents. Les sept multicoques de cinquante pieds sont bien groupés et aucun jeu n’est encore joué sur ce passage stratégique puisque les fichiers météo restent encore incertain. “Une petite heure qu’on tourne en rond et depuis on a attrapé du vent. On ne sait pas si on va pouvoir s’en extirper rapidement, les fichiers météo sont incertains et on est encore en pleine hésitation.” Expliquait Quentin Vlamynck à la vacation ce matin. Il va falloir être dessus ! 

Encore un bon coup de l’Imoca Apivia. Parti du Havre avec l’étiquette de favoris, le monocoque a réussi à s’extirper de ses chasseurs au passage du Cotentin et compte désormais une avance de 13 milles. Derrière Charlie (Dalin) et Paul (Meilhat), la bataille est rude : 11th Hour Racing Team – Mālama, LinkedOut, Charal, Corum L’Epargne et 11th Hour Racing Team – Alaka’i tricotent bord à bord dans moins de 4 milles, avec leur autres concurrents à leurs troussent. Chacun peine à avancer dans dans cette zone sans vent critique. Une fois le courant inversé, ils devraient tous retrouver de belles vitesses de progression.

La flotte de Class40 s’est dispersée entre les îles Anglo-Normandes au gré des options stratégiques choisies. Amélie Grassi (Le Boulangère Bio) racontait la nuit dernière. “Pour l’instant ce n’est pas très course au large. Nous tricotons dans les cailloux et voyons toutes les lumières des mâts de nos concurrents . Je peux vous dire qu’ici personne ne doit beaucoup dormir car nous voyons les frontales sur les ponts des bateaux en permanence !” Les prochaines heures seront difficiles pour les Class40 qui toucheront à leur tour très peu de vent et des courants forts. L’heure est donc au repos pour garder des forces pour la bataille annoncée en baie de Morlaix ! 

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Transat Jacques Vabre. Un départ canon !

Jean Marie Liot

Les 158 marins de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre ont pris ce dimanche un magnifique départ. En Ultim le Maxi Edmond de Rothschild a pris la tête, en Ocean Fifty, la bataille s’annonce intense, en Imoca Apivia s’envole, en Class40 tout reste ouvert.

C’est bien à 13h27 que les 79 équipages de la Transat Jacques Vabre ont franchi la ligne de départ dans des conditions de vents idéales pour faire voler les machines. Les Ultimes ont pu faire parler la poudre et ont passé la bouée Région Normandie peu de temps après le coup d’envoi, le Maxi Edmond de Rothschild ouvrant la marche devant Banque Populaire et SVR-Lazartigue. Sodebo en retrait, prenait un départ prudent ou jouant la stratégie derrière ses concurrents. Actual tentait de suivre. Le match s’annonce magnifique.

Côté Ocean Fifty, la flotte reste très groupée ce dimanche soir. Primonial en retrait au départ est revenu devant.
Sur leurs talons en Imoca, Apivia a très vite accélérer pour passer en tête à Etretat, mais on retiendra la vitesse de Bureau Vallée 3 avec Louis Burton qui compte bien jouer la gagne. Charal, LinkOut ont fait un départ prudent.

En Class40 Antoine Carpentier et Pablo Santurde Del Arco (Redman) ont passé Étretat en tête mais la flotte moins rapide doit gérer un fort courant à l’approche de Cherbourg. Beaucoup de paramètres rentreront donc en compte dans la réussite de cette première partie de la course.

Jean Marie Liot
Jean Marie Liot
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