vendredi 21 novembre 2025
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Transat Jacques Vabre. Banque du Léman et Seafrigo complètent le podium en Class40

Les arrivées de Class40 se sont enchainée en baie de Fort-de-France. Valentin Gautier – Simon Koster sur Banque du Léman et Cédric Chateau – Jérémie Mion sur Seafrigo – Sogestran ont complété le podium des Class40 avec Redman.

Longtemps dans le top 3, Volvo termine finalement au pied du podium, devancé dans le sprint final par les Suisses de Banque du Léman et par les Normands de Seafrigo – Sogestran. Lamotte – Module Création, dans le sillage, termine à une très belle 5ème place.

Le top 10 des Class40 :

  1. Redman (Antoine Carpentier – Pablo Santurde del Arco)
  2. Banque du Léman (Valentin Gautier – Simon Koster)
  3. Seafrigo – Sogestran (Cédric Chateau – Jérémie Mion)
  4. Volvo (Jonas Gerckens – Benoit Hantzperg)
  5. Lamotte – Module Création (Luke Berry – Achille Nebout)
  6. La Manche #EvidenceNautique (Nicolas Jossier – Alexis Loison)
  7. Edenred (Emmanuel Le Roch – Pierre Quiroga)
  8. Legallais (Pierre Casenave-Péré – Kévin Bloch)
  9. La Boulangère Bio (Amélie Grassi – Marie Riou)
  10. Serenis Consulting (Jean Galfione – Eric Péron)

Valentin Gautier
“Redman ils ont été bons et surtout sur le premier tiers de course. Ils ont creusé un écart qu’ils ont ménagé jusqu’à la fin. Ils sont allés tôt dans l’ouest. C’est sûr que les places varient beaucoup derrière. Nous ne sommes pas déçus du tout du classement, nous aurions signé direct au départ pour ça ! Effectivement la flotte est dense, bien préparée et bien entrainée, nous sommes très contents. Nous avons eu une petite frayeur en début de nuit, avec une drisse de spi qui a cassé. Spi dans l’eau avec les mecs au vent qui marchaient à 15-16 noeuds, il fallait réagir vite. Nous avons réussi à tout ramener et au bout de 15 minutes, nous avons eu un spi en l’air à nouveau, c’était efficace !”

Simon Koster
“Sacrée bagarre, jusqu’à la dernière minute c’était tendu. Nous avons passé la nuit à se tirer la bourre. Grosse course ! La flotte était très groupée, c’est revenu complètement par derrière au Cap Vert. Nous étions surpris, nous nous attendions à finir la course avec 5-6 bateaux, mais nous étions 30 bateaux alignés. Dans une course uniquement (ou presque) disputée au portant dans des conditions entre médium et légères il y a très peu de chance pour les bateaux neufs. Nous le voyons bien, il y a des bateaux de génération précédente qui sont plus que dans le match. Nous avons une carène tendue qui marche vraiment bien dans ce temps-là. Nous on avait un bateau plus typé pour la parcours qui allait au Brésil à l’époque. Nous avons aussi cassé la canne à algues, donc nous avons fait une réparation avec ce que nous avions. Il y avait des phases pendant 2-3 heures où nous enlevions les algues dans le safran toutes les 2-3 minutes.”

Jonas Gerckens (Volvo) : “Peu de temps avant la Transat Jacques Vabre, je m’étais cassé une côte donc ce n’était pas gagné que je sois au départ. Quand nous avons su que nous pouvions y aller, nous visions un top 10. Nous savions que le plateau de Class40 était énorme, en termes de niveau, et ça s’est confirmé. C’était une bataille. Il y avait du changement presque à chaque classement.”

Benoit Hantzperg (Volvo) : “Entre nous ça s’est passé super bien. C’était une course très disputée. Nous avons fait au mieux pour défendre notre place, nous avons fait ce que nous avons pu, mais l’équipe Seafrigo – Sogestran était vraiment très rapide. Aucun regret, nous avons donné tout ce que nous pouvions.”

Luke Berry (Lamotte – Module Création) : “C’est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de vent et que notre bateau n’est pas de la toute dernière génération. Moins il y a de vent mieux nous nous portons. Ça n’était pas facile de se placer par rapport aux autres, ça revenait à chaque fois par derrière, ça passait au nord, ça passait au sud. Nous avions nos petits objectifs à atteindre.
Il y avait vraiment une super ambiance à bord, pas une enguelade, pas un mot plus haut que l’autre. Je ne sais pas si c’était pareil sur les autres bateaux. Tous les jours ça repartait.”

Achille Nebout (Lamotte – Module Création) : “C’était quand même une longue transat. Nous sommes très contents d’avoir passé cette ligne et nous sommes très contents du résultat ! Ça revenait dans tous les sens, nous n’arrivions pas trop à comprendre par rapport aux fichiers ce qu’il se passait. Il y avait des très très bons skippers derrière.”

En fin de matinée à Fort-de-France, ce sont ensuite La Manche #EvidenceNautique et Edenred, qui se sont largement illustrés aussi pendant la course, aux avant-postes, qui ont franchi la ligne d’arrivée, respectivement en 6ème et 7ème position.

Nicolas Jossier (La Manche #EvidenceNautique) : “Pour pouvoir sortir en tête c’était vraiment compliqué, nous avons joué toutes nos cartes avec notre bateau, mais bravo aux autres, ils ont très bien navigué. Je ne pense pas que seuls les bateux vont vite, il y a aussi les gens qui sont à bord. C’était une super régate, c’était difficile jusqu’au bout.”
Alexis Loison (La Manche #EvidenceNautique) : “Il y a eu du match tout le long et des rebondissements. Il y a eu un nouveau départ à partir du Cap Vert. Nous sommes venus chercher de la confrontation sur cette transat et nous en avons trouvé. C’était une belle course, nous allons garder de très bons souvenirs. A bord, nous nous sommes super bien entendus, nous avons fait parler de nous et avons animé le débat.”

Emmanuel Le Roch (Edenred) : “Nous sommes contents d’être arrivés. Les derniers jours ont été longs. Nous attendions le vent impatiemment. Ca nous a fait du bien de pouvoir bien attaquer la nuit dernière et d’arriver ici de jour. En Class40, il y avait 12 bateaux neufs, c’est énorme. Le match était beau et les arrivées se succèdent. Le niveau est très homogène. Super classe, super ambiance.”

Pierre Quiroga (Edenred) : “Belle et longue transat. Nous n’avons pas eu beaucoup d’occasions de tirer sur le bateau, hormis cette dernière nuit qui nous a permis de conforter cette septième place. Nous sommes descendus assez sud, nous avons vu le Pot-au-Noir de très proche. C’était chouette d’avoir autant de regroupements de flotte, au milieu de l’Atlantique, ça donnait quelque chose d’intéressant sur l’eau.”

Puis en tout début d’après-midi, le défilé s’est poursuivi au ponton d’honneur de Fort-de-France, avec les arrivées très serrées de Legallais et La Boulangère Bio, qui ont lutté jusqu’au bout pour la 8ème place, suivis de près par Serenis Consulting, auteur d’une incroyable remontée dans la dernière semaine.

Pierre Casenave-Péré (Legallais) : “Nous avons commencé à avoir des problèmes seulement cette nuit, nous avons éclaté notre grand spi. Donc au final, longueur parfaite, il n’aurait pas fallu que ça soit beaucoup plus long. Mais pas de problèmes de nourriture, pas de problèmes d’eau. Nous nous creusions la tête pour savoir ce qui allait pouvoir amuser un peu la galerie dans nos emails de la nuit. Ca n’était pas un exutoire non plus, mais un bon moyen de partager.”

Kévin Bloch (Legallais) : “Nous sommes contents d’être là. Nous ne réalisons pas trop que c’est la fin. Cette année nous avons eu un Atlantique tranquille, pas trop de grains voire pas du tout. Niveau météo, c’était assez facile. Nous avons chacun eu des hauts et de bas, mais nous nous sommes toujours bien marrés. C’est une très belle surprise de terminer 8èmes, mais nous avons été avantagés par les conditions assez légères.”

Amélie Grassi (La Boulangère Bio) : “Je suis assez fière qu’avec Marie nous ayons mis du rythme jusqu’à la fin, même quand c’était dur. Nous sommes restées soudées et motivées. Nous avons bien travaillé nos positionnements, nous sommes classées là où nous le voulions à la fin de la course, grâce à un super retour ces dernières 48h. Ca fait plaisir d’arriver à Fort-de-France et de découvrir la baie.”

Marie Riou (La Boulangère Bio) : “C’était super, nous sommes vraiment contentes d’être dans les 10, avec un super final et une bagarre avec Legallais, que nous avons vu une bonne partie de la course. Nous ne nous connaissions pas avec Amélie, mais nous nous sommes régalées du début à la fin, c’était une super expérience et une course magnifique. Le bateau est plutôt en bon état, il peut repartir. Moi aussi je suis en pleine forme.”

Jean Galfione (Serenis Consulting) : “Ce que nous craignions au début de la course, c’était que nous ne connaissions pas assez notre bateau et c’est ce qui a pêché un peu pour nous. Nous avons appris beaucoup sur cette Transat. Le bateau a un gros potentiel, il est tout neuf et il marche déjà bien, il y a encore du travail dessus. Cette Transat est une grosse expérience pour moi et je suis content d’être arrivé.”

Eric Péron (Serenis Consultin) : “Ça peut être dangereux de partir avec un ami mais je savais qu’avec Jean ça n’allait pas être compliqué. Dès le début nous avons eu une relation très constructive. Je suis un peu déçu de ne pas avoir réussi à amener une performance à Jean. Effectivement nous étions dans un mouchoir de poche une grosse partie de la course et après ça nous a un petit peu déstabilisés, j’ai fait un mauvais choix de tactique.”

Et la journée de lundi s’est finalement terminée par trois autres arrivées au ponton d’honneur de la marina de Fort-de-France : Tquila 11ème, Project Rescue Ocean 12ème et Emile Henry – Happyvore 13ème.

Brian Thompson – Alister Richardson (Tquila) : “En quittant le ponton au Havre, nous nous disions quand même que ça serait vraiment bien de faire un top 15 donc nous sommes ravis de finir onzièmes avec ce bateau qui a déjà sept ans. La nuit dernière, le vent s’est levé et au reaching les nouveaux bateaux étaient très rapides donc nous avons eu peur de nous faire rattraper. Heureusement, nous avons maintenu notre place. Cette course était probablement la course la moins ventée et la plus au portant que j’ai fait. Nous n’avions fait aucun entraînement dans ces conditions, nous avions que navigué dans du près avant donc nous avons appris énormément de choses ! Nous pensions encore il y a deux jours nous hisser dans le top 10 car nous étions huitièmes, mais à la fin les nouveaux bateaux étaient très rapides. Cette course était pleine de match, c’était génial.”

Axel Tréhin (Project Rescue Ocean) : ” Les conditions que nous avons rencontrées entre le Cap Vert et la Martinique étaient les conditions que nous avions identifiées comme le point compliqué pour le bateau. Nous allons retourner sur l’eau le plus tôt possible, dès janvier, et nous nous donnons rendez-vous dans un an. Nous sommes privilégiés de pouvoir vivre des moments aussi dingues.”

Frédéric Denis (Project Rescue Ocean) : “Nous nous sentons vraiment bien, c’est toujours super sympa de passer autant de temps en mer. Forcément il y a un peu de frustration, mais au final nous sommes très contents de tout le chemin parcouru. Nous voulions prendre des options pour nous différencier, mais malheureusement ce n’était pas les bons côtés. Le duo fonctionne toujours, avoir navigué ensemble cette année nous a permis de nous rôder sur les manœuvres.”

Nicolas D’Estais (Emile Henry – Happyvore) : “Nous avons mis à l’eau ce bateau seulement un mois avant le départ de la course donc c’est super d’arriver ici à Fort-de-France aujourd’hui. Nous étions copains en mer et nous restons copains à l’arrivée ! Je n’avais jamais passé autant de temps en mer. C’était un super voyage. Nous avons vu plein de volcans : les Canaries, le Cap Vert, la Barbade, le parcours était top !”

Erwan Le Draoulec (Emile Henry – Happyvore) : “C’était un super défi technologique, nous avons découvert un beau bateau. Il y a eu l’escale à Tenerife, puis nous avons beaucoup bricolé. J’ai appris énormément de choses. Forcément, nous aurions aimé faire mieux, mais nous manquions d’entrainement, ça faisait longtemps que je n’étais pas parti en course aussi peu prêt.”

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Transat Jacques Vabre. Antoine Carpentier – Pablo Santurde Del Arco signent une belle victoire en Class40

Le duo Antoine Carpentier – Pablo Santurde Del Arco sur Redman a réalisé une très belle course et remporte cette Transat Jacques Vabre en Class40.

Antoine Carpentier “C’était incroyable. Nous étions bien partis après un bon départ, puis nous n’avons pas voulu prendre trop de risques la première nuit le long de Cherbourg, ça nous a coûté très cher. Nous avons cravaché pour revenir dans le match. Nous avons réussi le long du Portugal. Ensuite, nous n’avons fait que maîtriser le sujet au niveau du marquage sur les concurrents.

Pour une victoire, il faut un petit peu de réussite. Nous avons stressé jusqu’au Diamant car nous voyions les Suisses se rapprocher et le vent revenir par derrière. Il y a toujours un élément que nous ne maîtrisons pas, la météo, et c’est vrai que pour obtenir une victoire, il faut avoir un petit coup de pouce du destin, c’est-à-dire la météo qui va bien, ce que nous avons eu sur cette transat. Nous avons eu une météo pour nos bateaux, pour nos voiles, tout s’est bien enchaîné. J’ai envie de reprendre les mots de Gilles (Lamiré) d’il y a deux ans, “c’était comme dans un livre”. Je m’étais équipé du meilleur aussi, je suis très content d’avoir fait cela avec Pablo.

J’aime bien le double, mais je crois que j’ai une bonne étoile sur cette course. Il y avait vraiment de très bons marins sur cette course, une flotte assez homogène sur les dix premiers bateaux. Nous avons un super projet, amical, familial, humain. Je suis très chanceux.

Nous avons dû barrer 80% du temps. D’une part pour la performance quand la mer était hachée, mais aussi car nous n’avions pas beaucoup d’énergie à bord et le pilote automatique est très énergivore.”

Pablo Santurde Del Arco

“C’était génial de batailler comme cela, c’est ça que nous aimons. C’était difficile, mais c’est cela que nous venons chercher. Avec Antoine, nous nous connaissons depuis longtemps, mais nous avons toujours été concurrents sur l’eau. Quand il m’a appelé pour participer à la transat avec lui, j’étais ravi. Nous n’avions pas beaucoup de nourriture, c’était difficile pour les nerfs. Nous avons dû commencer à rationner deux jours avant le Cap Vert. Donc nous sentions que nous étions fatigués.”

Le résumé de la course de Redman :
Objectif rempli pour Antoine Carpentier et Pablo Santurde Del Arco. En effet, le 7 novembre dernier, le tandem Redman quittait le Havre avec la ferme intention d’aller chercher la victoire sur cette transatlantique en double. Pour cela, ils avaient mis toutes les chances de leur côté : un bateau neuf, de longues heures de fiabilisation et un très bon équipage à bord.

Les premiers jours de course n’ont pas été simples pour le duo franco-espagnol. Les deux marins ont du, dès les premières heures, batailler à coups de virements, dans des vents faibles pour s’extirper de la Manche, ralentissant alors fortement leur progression. Antoine et Pablo, situés dans le milieu de peloton, n’ont rien lâché et se sont accrochés en gardant toujours comme objectif de doubler les concurrents de devant et cela jusqu’au passage des îles Canaries où ils ont repris la tête du classement. Alors que le duo était encore aligné avec ses concurrents au moment d’entamer le passage des îles, il en est sorti avec une légère avance, résultat d’une option de passage près de Ténérife fructueuse.

La suite de leur course ne changera pas l’ordre des choses. Antoine et Pablo maintiennent leur place, résultat de nombreuses heures passées à la barre, pour suivre la cadence imposée par les Class40 non loin derrière eux. Aucun de leurs poursuivants n’a réussi à dépasser ce duo presque intouchable.

Les chiffres de la course de Redman :

  • Arrivée à 7 heures 30 secondes en Martinique (12 heures et 30 secondes, heure métropolitaine)
  • Transat Jacques Vabre bouclée en 21 jours 22 heures 33 minutes et 30 secondes
  • Redman a parcouru les 4600 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 8,70 nœuds.
  • Antoine Carpentier et Pablo Santurde del Arco auront en réalité parcouru sur l’eau 5 502,96 milles à la vitesse moyenne réelle de 10,45 nœuds.
  • Passage de l’île de Sal en première position, le 18 novembre à 17 heures 38 minutes UTC
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Transat Jacques Vabre. Les arrivées se succèdent en IMOCA

Les arrivées se sont succédés en IMOCA au ponton de Fort-de-France ce dimanche d’Arkea Paprec 4ème et Initiatives-Coeur 5ème jusqu’à Groupe Apicil.

Arkéa Paprec, 4ème Imoca
Ce dimanche 28 novembre, à 1 heure 35 minutes et 30 secondes en Martinique (6 heures 35 minutes et 30 secondes, heure métropolitaine), Arkéa Paprec a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en quatrième position de la catégorie Imoca. Le duo Sébastien Simon – Yann Eliès aura mis 20 jours 17 heures 8 minutes et 30 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,57 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 670.90 milles à 13.42 nœuds. Son écart au premier, LinkedOut, est de 2 jours 15 heures 47 minutes et 20 secondes.

Les premiers mots de Sébastien Simon et Yann Eliès (Arkéa Paprec)
Sébastien Simon
“Je pense que nous méritons cette 4ème place. Nous avons essayé de jouer avec le podium mais ils ont été trop rapides. Je trouve que nous avons bien progressé avec ce bateau, surtout avec Yann. Dès la première nuit nous avons perdu une voile, ce qui nous a un peu handicapés, mais ça ne nous a pas empêchés de jouer aux avant-postes de la flotte jusqu’au-bout. Les bateaux de dernière génération ont beaucoup progressé et nous, nous arrivons avec un bateau qui a été fiabilisé et c’est déjà une super progression par rapport à ce que nous avons vécu. Le podium a encore fait monter le niveau d’un cran. Ils arrivent à faire des vitesses moyennes de 26 nœuds, c’est énorme. Nous ne sommes pas encore là, bientôt j’espère.”

Yann Eliès
“Les trois premiers ont été au-dessus du lot, pas forcément qu’en vitesse, aussi en stratégie. Nous sommes contents d’avoir réussi à sauver la place car ça faisait plusieurs jours que nous sentions les concurrents revenir par derrière, que nous buttions dans une zone sans vent. Sam Davies et Nico Lunven méritaient autant que nous cette 4ème place. Cette course n’était pas particulièrement difficile car nous avons eu des conditions relativement clémentes. Le Pot-au-noir était assez facile, mais la chaleur nous a fait souffrir. Nous avions l’impression de vivre deux Pot-au-noir par jour avec en plus un tas d’empannages à faire.”

Initiatives-Coeur, 5ème Imoca
Ce dimanche 28 novembre, à 1 heure 57 minutes et 10 secondes en Martinique (6 heures 57 minutes et 10 secondes, heure métropolitaine), Initiatives-Cœur a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en cinquième position de la catégorie Imoca. Le duo Samantha Davies – Nicolas Lunven aura mis 20 jours 17 heures 30 minutes et 10 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,56 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 440.10 milles à 12.94 nœuds. Son écart au premier, LinkedOut, est de 2 jours 16 heures 9 minutes et 0 seconde.

Les premiers mots de Samantha Davies et Nicolas Lunven (Initiatives-Coeur)
Samantha Davies

“Je pense que si quelqu’un m’avait dit que nous allions jouer aux côtés des bateaux neufs pendant toute la course, je ne l’aurais pas cru. Nous sommes super fiers. C’était une course dure et longue. Ça s’est très bien passé à bord. D’un côté sur la performance et complémentarité et de l’autre sur la proximité. C’est vrai que nous passons trois semaines avec quelqu’un d’autre enfermés dans un bateau. Nous prenions chacun soin l’un de l’autre car c’est aussi important, si nous allons bien, nous naviguons mieux. La magie de la course au large, c’est que nous n’arrêtons jamais d’apprendre. C’était ma troisième Transat Jacques Vabre avec ce bateau et je ne m’ennuie jamais.”

Nicolas Lunven

“Des conditions très clémentes ce qui nous permet d’avoir tous des bateaux en bon état à l’arrivée. Nous n’avons eu aucune casse matériel. Nous pouvons être fiers de la copie que nous rendons. A partir du Cap Vert, les premiers ont eu des conditions plus propices. Ils ont pu s’envoler, puis bénéficier d’un passage du Pot-au-noir rapide. Il a été très bon pour nous aussi, mais il a été exceptionnel pour eux. Le bord de reaching après a fait ensuite la différence. Ils tenaient des vitesses très hautes, de 24 à 26 nœuds pendant que nous essayions péniblement d’atteindre les 18 nœuds.”

Prysmian Group, 6ème Imoca
Ce dimanche 28 novembre, à 3 heure 44 minutes et 54 secondes en Martinique (8 heures 44 minutes et 54 secondes, heure métropolitaine), Prysmian Group a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en sixième position de la catégorie Imoca. Le duo Giancarlo Pedote – Martin Le Pape aura mis 20 jours 19 heures 17 minutes et 54 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,52 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 464.13 milles à 12.95 nœuds. Son écart au premier, LinkedOut, est de 2 jours 17 heures 56 minutes et 44 secondes.

Les premiers mots de Giancarlo Pedote et Martin Le Pape (Prysmian Group)
Giancarlo Pedote

“Je le sentais bien avant le départ déjà et tout s’est bien déroulé. Nous nous sommes répartis les tâches à bord. Martin gérait la navigation tout au long de la course. Il était très méthodique, il a fait toutes les analyses. Puis nous faisions les choix ensemble. Je pense que c’est cette fluidité qui fait que nous sommes ici aujourd’hui. Nous avons eu beaucoup de moments de complicité. Nous ne nous connaissions pas beaucoup, mais nous avons passé de très beaux moments tout au long de la course. C’était un équipier de rêve, je suis ravi d’avoir partagé cette course avec lui. Nous n’aurions pas pu mieux faire.”

Martin Le Pape

“C’était magique. C’est assez rare que des duos fonctionnent aussi bien. Je suis super content d’être là avec Giancarlo. Nous avons fait une super course, nous ne nous attendions pas à ça. Parfois nous faisions quelque chose, ça fonctionnait tout de suite. Tout nous a souri. Nous avons beaucoup travaillé, nous n’avons rien lâché sur les trajectoires. Mais si quelqu’un nous avait dit que nous allions faire sixièmes de la Transat Jacques Vabre, nous ne l’aurions pas cru.”

Fortinet – Best Western, 7ème Imoca
Ce dimanche 28 novembre, à 4 heure 37 minutes et 10 secondes en Martinique (9 heures 37 minutes et 10 secondes, heure métropolitaine), Fortinet – Best Western a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en septième position de la catégorie Imoca. Le duo Romain Attanasio – Sebastien Marsset aura mis 20 jours 20 heures 10 minutes et 10 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,50 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 539.70 milles à 13.07 nœuds. Son écart au premier, LinkedOut, est de 2 jours 18 heures 49 minutes 0 seconde.

Les premiers mots de Romain Attanasio et Sébastien Marsset (Fortinet – Best Western)
Romain Attanasio
“Depuis 2015, j’ai toujours eu des projets plus aventure, et là je retrouve des sensations comme quand j’étais Figariste. Nous nous retrouvons à faire des courses de Figaro sur des Imoca. C’était une découverte. Nous avons navigué autant que nous pouvions, mais nous voyons qu’il nous manquait encore un peu de connaissance du bateau. C’était pénalisant au début, mais après nous avons appris beaucoup de choses. J’étais content que ça soit une année en double. Je voulais quelqu’un qui soit présent du début à la fin pour prendre le bateau en main avec moi, et Séb était là de la mise à l’eau à la fin de la course.”

Sébastien Marsset
“C’était top. Le bateau est génial. Je pense que c’est le meilleur bateau sur lequel j’ai régaté. J’ai pris beaucoup de plaisir. C’était important, pour avancer, d’avoir un avis différent sur les façons d’utiliser le bateau, trouver les bons réglages. La descente du Pot-au-noir à Fernando de Noronha était incroyable et propice aux foilers.”

Corum L’Epargne, 8ème Imoca
Ce dimanche 28 novembre, à 5 heure 42 minutes et 49 secondes en Martinique (10 heures 42 minutes et 49 secondes, heure métropolitaine), Corum L’Epargne a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en huitième position de la catégorie Imoca. Le duo Nicolas Troussel – Sébastien Josse​ aura mis 20 jours 21 heures 15 minutes et 49 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,47 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 635.25 milles à 13.24 nœuds. Son écart au premier, LinkedOut, est de 2 jours 19 heures 54 minutes 39 secondes.

Les premiers mots de Nicolas Troussel et Sébastien Josse (Corum L’Epargne)
Nicolas Troussel
“Ca s’est très bien passé avec Sébastien. C’est une course un peu spéciale, avec des rebondissements, des conditions météo pas habituelles. C’était sympa à vivre, avec aussi une partie du parcours qu’on ne connaissait pas bien, donc pas mal de découvertes. Nous sommes contents d’être arrivés ici, c’est la première transat de ce bateau, première fois qu’il passe autant de temps en mer. Nous sommes forcément un peu déçus du résultat, mais c’était agréable, nous avons passé de bons moments, sur l’eau nous nous sommes éclatés.”

Sébastien Josse
“Nous ne nous attendions pas à ce début de course, il fallait être dans le match tout de suite, ne pas raté le bon wagon, et nous l’avons raté. Il y avait des petits coups à faire au Pot-au-noir, mais il n’y pas eu de rassemblement comme nous aurions pu espérer. Mais c’est toujours intéressant de faire autant de milles sur un bateau, ils valent cher. Nous sommes rassurés sur le fait que le bateau a le comportement d’un Imoca moderne, d’un foiler. Dès que nous serrons un petit peu le vent, ça déboite. Il faut apprendre à se servir de tout ça.”

Maître Coq IV, 9ème Imoca
Ce dimanche 28 novembre, à 8 heure 49 minutes et 53 secondes en Martinique (13 heures 49 minutes et 53 secondes, heure métropolitaine), Maître CoQ IV a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en neuvième position de la catégorie Imoca. Le duo Yannick Bestaven – Jean-Marie Dauris aura mis 21 jours 22 minutes et 53 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,40 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 527.63 milles à 12,94 nœuds. Son écart au premier, LinkedOut, est de 2 jours 23 heures 1 minute et 43 secondes.

Les premiers mots de Yannick Bestaven et Jean-Marie Dauris (Maître Coq IV)
Yannick Bestaven
“Qui a eu l’idée du parcours ? Nous avons crevé de chaud ! C’était difficile car nous avons souffert du manque de vent, c’était une course très longue, nous avons pas mal bataillé avec nos amis Prysmian Group et Fortinet – Best Western, des bateaux équivalents. Ca se joue à un nuage près, c’était jeudi je crois, ils sont partis. C’est ça le charme de la course à la voile. Nous sommes à la place où nous devions être. Je crois qu’il n’y a plus de débat sur les grands foils, on l’a vu à Etretat, ils sont partis. Jean-Marie connait le bateau par coeur, et il avait aussi envie de naviguer dessus. C’était ma dernière course à bord de ce beau bateau, ce matin il y avait un petit pincement au coeur. Le parcours était un peu atypique on va dire. Le bateau est nickel, nous n’avons rien cassé, il est prêt à repartir. Nous allons commencer à regarder la suite, avec un nouveau bateau qui va arriver dans pa longtemps.”

Jean-Marie Dauris
“C’était la salle de sport tous les jours, avec tous ces empannages. Il y a eu beaucoup de manoeuvres, ça c’est sûr, un peu à l’image de l’arrivée. Mais c’était bien, c’était très sympa. C’est bien, dans le cadre d’une préparation de Vendée Globe, de comprendre le fonctionnement en interne, en étant à bord. Ce n’est pas le même ressenti qu’en échangeant au téléphone, c’est intéressant.

Nexans – Art & Fenêtres, 10ème Imoca
Ce dimanche 28 novembre, à 12 heure 11 minutes et 22 secondes en Martinique (17 heures 11 minutes et 22 secondes, heure métropolitaine), Nexans – Art et Fenêtres a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en dixième position de la catégorie Imoca. Le duo Fabrice Amedeo / Lois Berrehar​​ aura mis 21 jours 3 heures 44 minutes et 22 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,33 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 419.36 milles à 12.64 nœuds. Son écart au premier, LinkedOut, est de 3 jours 2 heures 23 minutes et 12 secondes.

Les premiers mots de Fabrice Amedeo et Loïs Berrehar (Nexans – Art & Fenêtres)
Fabrice Amedeo
“Nous sommes très contents d’arriver, un peu d’émotion, beaucoup de joie. Être sur la ligne de départ, c’était une première victoire. Être 10ème sur la ligne d’arrivée, c’est extraordinaire, je suis super content. Un grand merci à Loïs d’avoir été un super compagnon de route ! Nous nous sommes super bien entendus, nous avons trouvé nos marques chemin faisant, et j’ai fait une super Transat avec lui. Le parcours était original. Il y a bien sûr une belle compétition, mais c’est aussi un voyage que je trouve génial, j’ai adoré ce parcours, même si ce n’était pas facile. Moi c’est ma première fois, je suis un bizuth de la Martinique, la baie est magnifique, j’ai hâte de découvrir ça. C’est beau, ça fait plaisir d’être là.”

Loïs Berrehar
“Pour moi c’était que du positif, super expérience, première Transat Jacques Vabre en Imoca, top 10. Nous avons été bien dans le tempo, nous sommes contents du résultat. Nous avons galéré dans les grains ces derniers jours, jusqu’au bout, à la fin, à la pointe des Anses d’Arlet, mais c’était quand même magnifique. Moi ça n’est pas la première fois que je viens en Martinique, mais c’est sympa d’arriver dans le cadre d’une course, sur un bateau à voile. Le Rocher du Diamant, magnifique, on a eu beaucoup de bateaux pour nous accueillir.”

Groupe Apicil, 11ème Imoca
Ce dimanche 28 novembre, à 16 heures 8 minutes et 21 secondes en Martinique (21 heures 8 minutes et 21 secondes, heure métropolitaine), Groupe Apicil a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en onzième position de la catégorie Imoca. Le duo Damien Seguin – Benjamin Dutreux aura mis 21 jours 7 heures 41 minutes et 21 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,24 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 482.49 milles à 12,67 nœuds. Son écart au premier, LinkedOut, est de 3 jours 6 heures 20 minutes et 11 secondes.

Les premiers mots de Damien Seguin et Benjamin Dutreux (Groupe Apicil)
Damien Seguin
“Terminer premier des Imoca sans foils, c’était l’objectif que nous nous étions fixés, et c’est toujours bien de réaliser ses objectifs. Après, le chemin était long et compliqué pour arriver jusque-là, les choses se sont bien enchainées sur la fin. Le spi aurait changé beaucoup de choses c’est sûr, mais nous nous sommes bien débrouillés avec le gennaker. Il y a le côté sportif et compétition, et il y a le côté vie à bord, auquel j’attache beaucoup d’importance. Nous avions peu de doutes sur l’association, mais ça c’est bien passé pendant 21 jours de mer. Quand on prend le départ d’une course, c’est pour voir l’arrivée, en plus c’est une première en Martinique. J’ai eu une petite émotion au moment de passer la ligne, c’était ma dernière avec ce bateau-là, j’ai fait toutes les mers du globe avec.”

Benjamin Dutreux
“Ca n’était pas simple, nous n’avons pas pris un ris dans la grand-voile de toute la course, c’est assez partculier quand tu traverses l’Atlantique. Nous avons bien régaté, il y a eu un beau match. La perte du spi nous a obligés à prendre des options stratégiques assez tranchées dès le début de la course. On apprend toujours quand on rencontre des gens, j’ai beaucoup appris sportivement avec Damien, et c’était une belle aventure humaine aussi. Les cases sont bien cochées. Ca concrétise tout le travail fait depuis plusieurs mois, c’est une tranche de vie qui est passée. C’est vrai que c’est intense d’avoir passé 21 jours sur un bateau à deux. C’est beau d’arriver ici en Martinique.”

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Transat Jacques Vabre. Charal, 3e en IMOCA heureux d’être sur le podium

CHARAL a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en troisième position en IMOCA. Le duo Jérémie Beyou – Christopher Pratt aura mis 19 jours 14 heures 59 minutes. Dans cette course marquée par des conditions météo très particulières, Charal a toujours été aux avant-postes, à la bagarre dans le trio de tête.

Quel sentiment prédomine depuis que vous avez franchi la ligne d’arrivée ?
Jérémie Beyou : « On est heureux d’être sur le podium ! Ça reste l’objectif. On a été à la bagarre tout le temps. On a été leaders, deuxièmes, troisièmes. On a montré qu’on était là, engagés, qu’on naviguait bien, qu’on assumait nos choix tactiques. L’écart à l’arrivée ne traduit pas forcément l’intensité. Cela se joue sur des petits riens. On a eu des déficits de vitesse à certains moments et cela nous a coûté face à une équipe – LinkedOut – qui a fait très peu d’erreurs. On a rapidement compris qu’ils allaient être dangereux et que celle-là allait être pour eux. C’est un super beau vainqueur ! Nous, on n’a pas démérité. On a fait du bon boulot. Et ça fait du bien après une avant-saison pas simple avec de la casse. Ce résultat, on le doit aussi à l’équipe technique qui travaille dans l’ombre ».

Christopher Pratt : « On a fait le job. On n’a pas à rougir de ce qu’on a produit comme perf sur l’eau ni de ce que l’équipe a produit comme travail sur le bateau. La job list est inexistante, le bateau est nickel. Tout le monde a bien bossé. Il y a forcément un peu de déception parce que nous étions encore au contact il y a 4 jours. Mais jusque-là, c’est resté ouvert, on était dans le match. On avait réussi à compenser des déficits de vitesse par des placements stratégiques (comme le long de la Mauritanie). On s’est creusé les méninges pendant trois semaines pour essayer de trouver des trajectoires, des décalages. Nous étions dans cette positon de chasseur où il fallait tenter des choses pour pouvoir espérer passer devant. Le jeu s’est fait à 4 jours de l’arrivée. Nous étions dans l’axe du Pot-au-noir avec des nuages partout qui gonflent d’un coup. Difficile de se placer, de savoir comment ça allait tourner ».

Comment décririez-vous cette transat ?

Jérémie : « Ce n’était pas une transat classique : on n’a pas pris un ris de toute la course ! On est sortis grand-voile haute du Havre… et là, elle est toujours en l’air. C’est assez dingue. C’est une transat pas très engagée en termes de conditions. Mais dès le début, ça a été tactiquement hyper complexe : la sortie de Manche, les forts courants, c’était à s’arracher les cheveux. Ça a été comme ça tout le temps avec des phénomènes aléatoires, il fallait être dessus et ne jamais faire d’erreurs malgré tout ».

Christopher : « A la fois hyper dure parce que longue, épuisante pour les nerfs en termes de stratégie, mais aussi beaucoup de plaisir à naviguer. D’habitude, on est enfermés dans le cockpit. Là, on a passé de nombreuses journées à l’extérieur, sur le pont, à barrer. En contact avec les éléments. On s’est retrouvés à refaire du bateau à voile. On a eu des moments assez dingues, comme ce lever de soleil le long de la Mauritanie, des moments de contemplation qu’on n’a pas trop l’habitude d’avoir sur ces bateaux-là. Il y a deux ans, on n’était pas sortis du cockpit ! ».

De quoi avez-vous envie, là, à l’instant ?

Christopher : « L’équipe technique est montée à bord avec des victuailles. De quoi manger, boire, reprendre quelques bonnes habitudes. Et j’ai surtout du gel douche ! Je vais pouvoir me laver d’ici demain et sentir bon en arrivant à terre ! »

Jérémie : « J’aimerai retrouver le reste de l’équipe, à terre, mais les circonstances font que nous devons patienter sur l’eau… et puis je pense aux fêtes de Noël. Cela fait très longtemps que je n’ai pas passé un Noël « normal », tranquille, à terre, en famille ».

C’est une belle troisième place que le duo de l’Imoca Charal empoche pour la troisième fois sur trois participations ensemble à la Transat Jacques Vabre. En effet, les deux marins terminent troisièmes en 2013, idem en 2019 et réitère en 2021.

Tout du long du parcours, Charal se sera amusé au jeu de la régate avec leur concurrent Apivia. En effet, les deux 60 pieds ont avalé les milles, parfois à vue, permettant alors de faire monter le challenge à bord. Jérémie Beyou et Christopher Pratt n’ont rien lâché et c’est seulement à quelques 1200 milles de l’arrivée, dans la bataille d’empannages que les équipages menaient le long des côtés bord brésiliennes, que la distance entre les deux duos s’est agrandie, laissant l’avantage à Charlie Dalin et Paul Meilhat. Le tandem Jérémie – Christopher signe cependant une très belle course, rythmée par de belles stratégies, une dynamique à bord exemplaire grâce à une connaissance parfaite entre les deux coéquipiers.

Les chiffres de la course de Charal :

  • Arrivée à 23 heures 26 minutes et 36 secondes en Martinique (samedi 27, 4 heures 26 minutes et 36 secondes, heure métropolitaine)
  • Charal a parcouru les 5800 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 12,21 nœuds.
  • Jérémie Beyou et Christopher Pratt auront en réalité parcouru sur l’eau 6574,22 milles à la vitesse moyenne réelle de 13,96 nœuds.
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Transat Jacques Vabre. Arrivée de Sodebo Ultim 3

Thomas Coville et Thomas Rouxel sur Sodebo Ultim 3 ont franchi la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre dans la nuit de vendredi à samedi. Ils terminent 5e en Ultime après une casse de foil.

Ils n’auront pas ménagé leur peine ! Depuis qu’ils ont franchi l’archipel brésilien de Sao Pedro et Sao Paulo dimanche dernier, Thomas Coville et Thomas Rouxel auront eu droit à des conditions météo très particulières qui, jamais, ne leur auront permis de faire route directe dans des conditions stables vers la Martinique, terme de la 15e édition de la Route du Café. Résultat : ils auront empanné une vingtaine de fois en cinq jours, adaptant sans cesse la trajectoire de Sodebo Ultim 3 aux caprices d’un alizé soit évanescent, soit aux abonnés absents.

Ce vendredi 26 novembre, à 22 heures 59 minutes et 41 secondes en Martinique (Samedi 27, 2 heures 59 minutes et 41 secondes, heure métropolitaine), Sodebo Ultim 3 a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en cinquième position de la catégorie Ultime. Le duo Thomas Coville – Thomas Rouxel aura mis 19 jours 14 heures 32 minutes et 41 secondes pour parcourir les 7900 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 16,81 nœuds, mais il a réellement parcouru 9 573.33 milles à 20,35 nœuds.

Les chiffres de la course de Sodebo Ultim 3 :

  • Arrivée à 22 heures 59 minutes et 41 secondes en Martinique (Samedi 27, 2 heures 59 minutes et 41 secondes, heure métropolitaine)
  • Transat Jacques Vabre bouclée en 19 jours 14 heures 32 minutes et 41 secondes
  • Sodebo Ultim 3 a parcouru les 7900 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 16,81 nœuds.
  • Thomas Coville et Thomas Rouxel en réalité parcouru sur l’eau 9 573.33 milles à la vitesse moyenne réelle de 20,35 nœuds.

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Transat Jacques Vabre. Apivia, deuxième en IMOCA, Charlie Dalin : ” Une course intense”

Jean-Louis Carli / Alea

Apivia a franchi la ligne d’arrivée en deuxième position de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre 20 heures 12 minutes et 21 secondes après LInkedOut.

Charlie Dalin : “Les dernières heures ont été un peu à l’image de toute la course, des conditions anormales, atypiques, très peu de vent, sans alizés. Il a fallu s’adapter avec des fichiers météo un peu faux, un peu décalés. Nous sommes heureux d’être là, c’est toujours symbolique une transat, on part de l’hiver en France et on arrive au chaud de l’autre côté de l’Atlantique. C’est vrai que nous partions pour tenter un doublé, il a manqué peut-être deux ou trois ingrédients, un soupçon de réussite, un soupçon de vitesse dans certaines conditions. Mais nous sommes très heureux de cette deuxième place. Il s’est avéré que sur la fin de parcours c’était impossible de revenir. C’était vraiment très intense cette régate à trois bateaux. Une régate au contact avec des bateaux aussi performants et technologiques, c’est génial.

Paul Meilhat ” La course a été très intéressante, hyper intense, beaucoup de manœuvres, beaucoup de contact avec LinkedOut et Charal. Apivia est un bateau très polyvalent, et nous étions dans des conditions très typées. C’était difficile mais nous sommes assez contents de nous. A bord c’était super, nous nous sommes bien entendus, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes tout le temps. Thomas et Morgan étaient inspirés, ils ont bien navigué, ils avaient peut-être un bateau plus typé pour ces conditions-là. J’ai l’impression qu’ils étaient en réussite, tout ce qu’ils faisaient marchait. Chacun son tour. Ils méritent leur première place.

Le résumé de la course d’Apivia :
Ils étaient les plus attendus de cette course automnale et ils ont su jouer aux avant-postes tout du long du parcours de la Transat Jacques Vabre. Le duo, fort de deux victoires sur le début de saison Imoca, n’aura pu atteindre la première place du podium cette fois-ci face à une concurrence toujours plus rude. Cependant, ils ont bataillé tout au long des 5800 milles théoriques, montrant à nouveau le potentiel du bateau Apivia, pour se glisser à la deuxième place.

Dès les premières minutes de course, l’Imoca Apivia s’est emparé de la première place du classement. Les premiers jours sont, comme pour tous, synonymes de bataille dans les petits airs. Aussi, le duo Charlie Dalin – Paul Meilhat a tenté de s’extirper, mais a perdu du terrain face à LinkedOut sur un décalage plus à l’ouest que son concurrent. Toute la course, les deux marins ont continué à se battre, sur les talons de Thomas Ruyant et Morgan Lagravière, pour reprendre leur place de leaders qu’ils étaient venus chercher. Charle Dalin et Paul Meilhat auront su tenir la chandelle à leurs concurrents et su, grâce à leur grande compétence de régatiers, animer la course, face à un autre concurrent redoutable, Charal, attendu troisième.

C’est au petit jour martiniquais, à 6h du matin (11h 0mn 31sec, heure métropolitaine), que Charlie Dalin et Paul Meilhat ont coupé la ligne d’arrivée de la 15è édition de la Transat Jacques Vabre. A bord d’APIVIA, ils terminent deuxièmes dans la catégorie IMOCA. Ce résultat porte l’éclat de la régate au meilleur niveau de performance livrée par les deux complices au coude-à-coude avec les tandems de LinkedOut et de Charal, qui les ont poussés à donner le meilleur d’eux-mêmes tout au long de presque 19 jours de course (18j 21h 33mn et 31 sec). Au bout du compte, après 6 642 milles parcourus entre Le Havre et Fort-de-France, le plaisir l’emporte d’avoir disputé cette bataille d’une intensité rare, à 14,64 nœuds de moyenne dans des conditions de petit temps sur pratiquement l’ensemble du parcours, à l’image de celles rencontrées sur la fin de course. La satisfaction est là aussi avec cette deuxième place qui s’accompagne d’une jolie victoire, celle sur le championnat IMOCA 2021 sous le signe du double, marqué par les deux succès consécutifs sur la Rolex Fastnet Race et le Défi Azimut. Bravo aux deux champions d’APIVIA, toujours présents aux avant-postes et sur les podiums ! Leurs impressions et réactions juste après leur arrivée.

Impressions et sentiments à l’arrivée

Charlie : « Nous sommes contents d’être là, c’est toujours symbolique une transat, on part de l’hiver en France et on arrive au chaud de l’autre côté de l’Atlantique. C’est vrai que nous partions pour tenter un doublé (après la première victoire d’APIVIA en 2019, ndlr). Mais une victoire reste quelque chose d’exceptionnel qui demande que tout soit réuni, que les planètes soient alignées. Il nous a manqué quelques ingrédients de cette recette : un soupçon de réussite, un soupçon de vitesse aussi dans certaines conditions. Mais nous sommes très heureux de cette deuxième place. Sur la fin de parcours, c’est parti par devant. LinkedOut s’est bien échappé, comme on a pu le faire avec Charal au même moment. Il s’est avéré que c’était impossible de revenir avant l’arrivée. Mais on reste très contents de cette course. On n’a eu très peu de soucis techniques, on n’a presque jamais sorti la caisse à outils. Le bateau est vraiment très fiable, je suis vraiment très satisfait de cette régularité. »

La bataille pour le podium

Charlie : « C’est vrai qu’une course au contact avec des bateaux aussi performants et technologiques, c’est génial. On a eu une très belle bagarre. On s’est retrouvé bord à bord un paquet de fois, le plus souvent à portée d’AIS (Automatic Identification System), avec une actualisation toutes les trois minutes nous permettant de sans cesse comparer nos vitesses et d’ajuster les réglages. On a fait un peu le break à un moment donné avec le reste de la flotte… C’est parti par devant assez vite et on s’est bien accroché pour rester dans le match. Une transat se joue souvent dès la Manche ou le golfe de Gascogne. Sur cette édition, on n’a vraiment pas eu de tour de chauffe, il fallait être en forme dès le début pour partir dans le bon paquet. »

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Transat Jacques Vabre. Yves Le Blévec – Anthony Marchand 4e en ultime

Yves Le Blévec – Anthony Marchand sont arrivés en Martinique contents de boucler leur première course transatlantique à la barre de leur nouvel Ultim “volant”, Actual Ultim 3 ; une première synonyme de satisfactions sur un bateau qui tient toutes ses promesses. Ils terminent 4e après une première partie de course au contact avec Banque Populaire et SVR-Lazartigue.

Yves Le Blévec : “Le premier objectif est de finir la course. Nos machines sont extraordinaires, mais toujours avec un potentiel de panne donc après autant de milles en course, c’est un succès que nous soyons tous à l’arrivée. Nous sommes sur des bateaux exceptionnels en termes de performances. Nous affrontons le mauvais temps de manière plus agréable. Mais ce sont des bateaux extrêmement rapides et la vitesse est un facteur de tension très haute donc 18 jours de course à bord d’un Ultime engendre une charge mentale importante. Il faut veiller à toujours garder un coup d’avance sur la machine.

Anthony Marchand : “Après la sortie du Pot-au-Noir, c’est parti toujours par devant et derrière, nous avancions dans des conditions plus compliquées. Nous n’avons quand même rien lâché et avons tout faire pour faire marcher notre bateau le plus vite possible car sans une course il peut toujours se passer des choses. Nous savions que Sodebo Ultim 3 allait prendre la route opposée à la nôtre après São Paulo e São Pedro. Nous avons préféré le sud. Nous avons eu un petit coup de stress quand nous avons vu qu’ils passaient devant au classement, mais nous avons bien travaillé notre trajectoire et ça a fini par payer. Nous sommes vraiment contents des trajectoires que nous avons fait. Nous faisons tous des erreurs et le premier est toujours celui qui en fait le moins. Nous avons fait une belle course, de belles manœuvres, nous n’avons eu aucun souci à bord.”

8 JOURS DE COURSE TRES TACTIQUE

Après une belle première semaine de course et deux jours au contact avec Banque Populaire, Actual Ultim 3 est rentré dans le pot au noir avec lui et en est ressorti avec SVR Lazartigue. Anthony Marchand : ” Mais c’est parti par devant. Derrière, c’était orageux et plus compliqué. On subissait un peu la situation mais nous n’avons rien lâché. Nous avons fait une belle route, une belle course, de belles manœuvres.” S’en suivent quatre jours difficiles sur une longue boucle le long des côtes brésiliennes, Actual Ultim 3 est distancé par les trois premiers concurrents, mais maintient toutefois une distance avec son poursuivant Sodebo Ultim 3 .

C’est après la remontée de cette grande boucle qu’Yves Le Blevec et Anthony Marchand font la différence : “On voyait Sodebo revenir derrière nous, à 160 milles. Au moment de passer la marque Saint-Pierre et Saint-Paul, on était partis pour aller plutôt au nord et finalement les critères de décision que nous nous étions mis, nous ont amenés à faire du sud. Ça a remis du match, de l’enjeu, de l’intérêt. C’était bien de retrouver de la régate sur la fin de parcours !”

ACTUAL ULTIM 3 – Septembre 2021 ©Th.Martinez : ACTUAL ULTIM 3 – Septembre 2021 ©Th.Martinez © Th.MartinezUNE DÉCOUVERTE DU BATEAU SI ENRICHISSANTE !

La satisfaction d’Yves est à la hauteur des performances de son bateau, sur lequel il navigue depuis le mois d’avril : ” On est sur des bateaux exceptionnels en matière de performance. Ce sont des bateaux assez agréables, on affronte le mauvais temps plus facilement parce que ls vagues sont proportionnellement plus petites. Mais à la fois ce sont des bateaux extrêmement rapides. La vitesse du bateau génère une tension permanente à bord qui est très élevée, tout le temps. 18 jours de navigation à bord d’un Ultim, c’est très sportif, physiquement on est en forme, mais la charge mentale associée à la navigation du bateau est vraiment importante. Il va y avoir une belle décompression dans quelques jours… Notre objectif était de ne pas faire de bêtises. Dès qu’on perd le coup d’avance, dans la manœuvre par exemple, on s’expose et c’est irrécupérable. Dans le meilleur des cas tu casses du matériel, on a toujours veillé à ne pas se laisser dépasser par la machine. Sur la job liste, plein de choses sont à faire, on n’arrête pas de progresser, heureusement. Dans des conditions stables, nous étions à 100%”.

UN DUO EN TOTALE HARMONIE

Eux qui se connaissaient peu, ont admirablement fonctionné ensemble. Anthony : “En double on se croise pas mal. On a parlé beaucoup régate, impossible de parler de la vie de tous les jours quand on file à 40 nœuds avec des grains ! En tout cas, j’ai envie d’y retourner en solitaire, en double, en équipage ! Nous n’avions fait que des petites navigations ensemble. Cette transat nous a permis de nous découvrir. Je m’attendais à une bonne entente comme nous l’avons eue !”
Yves : ” Chacun s’est emparé des dossiers qu’il maitrise bien de façon naturelle. Antho dans la gestion des trajectoires, de la météo, il a d’ailleurs découvert la navigation avec un routeur extérieur, et a pris en charge les échanges stratégiques et météo avec Christian Dumard. Pour ma part, j’ai plutôt géré la partie plus technique du bateau.”

TOUT POUR LA ROUTE DU RHUM

Dans un an, Yves Le Blevec prendra le départ de la transat, en solitaire. Et le travail d’optimisation de son Ultim a déjà été entamé avec tout le Team Actual : « On a fait une réunion avec les ingénieurs et les architectes du bateau avant de partir, pour se dire « sur ce bateau là que peut-on faire pour aller plus vite ? » Ensuite, il faut bien sûr identifier ce que ça coûte, le temps que ça prend, est-ce que c’est intéressant ? Le plus important sera la capacité pour l’équipage à exploiter le potentiel. Il y a des choses qui ne servent à rien si tu ne sais pas les exploiter. Le bateau est en parfait état, pas une usure. L’équipe de François Gabart, Mer Concept, a fait un super boulot et chez nous toute l’équipe du Team Actual a super bien bossé. Si nous n’avons rien cassé à bord c’est aussi grâce à tout ce travail d’équipe depuis un an. C’est un vrai travail de fourmi. »

En guise de conclusion, Yves Le Blevec affiche une grande satisfaction, celle de voir arriver la totalité de la flotte des Ultims : “On a des bateaux qui sont des machines extraordinaires, très technologiques, avec un potentiel de pannes important, sur plus de 7000 milles de course. Nous devrions être 5 sur 5 à l’arrivée, c’est un succès ! (Sodebo étant attendu dans quelques heures, ndlr.)

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Transat Jacques Vabre. Thomas Ruyant et Morgan Lagravière vainqueurs en IMOCA

Le premier IMOCA est enfin arrivé ! LinkedOut à coupé la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre en baie de Fort-de-France. Thomas Ruyant et Morgan Lagravière signent une première belle victoire en course à l’issue d’un parcours superbement mené.

Ce jeudi 25 novembre, à 9 heures 48 minutes et 10 secondes en Martinique (14 heures 48 minutes et 10 secondes, heure métropolitaine), LinkedOut a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en première position de la catégorie Imoca. Le duo Thomas Ruyant – Morgan Lagravière aura mis 18 jours 1 heure 21 minutes et 10 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 13,27 nœuds, mais il a réellement parcouru 6691,30 milles à 15,44 nœuds.

Thomas Ruyant : “Beaucoup de bonheur partagé, nous avons pris beaucoup de plaisir sur l’eau avec Morgan. C’est une sacrée expérience sportive, ce sont des moments rares. Cette victoire s’est jouée depuis plusieurs mois, depuis plusieurs années, grâce à l’équipe géniale qui travaille sur ce projet. Il y a beaucoup de choses qui se sont faites avant le départ. Nous avons eu la chance d’avoir un bateau qui était ultra prêt, en lequel nous avions confiance, sur lequel nous avons pu tirer, que nous n’avons pas ménagé. Nous non plus d’ailleurs, même sur les derniers jours où nous avions un peu d’avance, nous n’avons pas lâché un mètre, nous avons mis de l’énergie du départ jusqu’au bout. Nous sommes bien cuits, la dernière session entre Fernando et l’arrivée a été longue. C’est la première fois que nous régatons sur une Transat et que nous restons aussi longtemps dans des endroits où il fait chaud, où c’est éprouvant de manoeuvrer.”

Morgan Lagravière
“C’est un bon moment, gagner une course forcément ça fait toujours plaisir. Ce sont des moments de bonheur, il faut être capable d’en profiter, de savourer. Ce n’est pas seulement le résultat sportif, c’est aussi les valeurs et la dimension humaine. Nous avons bien l’intention de capitaliser sur tout ça et d’en profiter dans les prochains jours. Nous étions vraiment soudés, bienveillants l’un envers l’autre, avec une motivation commune, une grosse complémentarité, nous avons tout donné. Nous avons eu des super conditions en passant le Rocher du Diamant, c’était vraiment idéal, pour se faire plaisir, pour faire plaisir à ceux qui étaient là. De voir la terre, de voir les îles, de récupérer nos fruits, nos noix de coco, ça fait plaisir.”

Le résumé de la course de LinkedOut :
Thomas Ruyant et Morgan Lagravière étaient attendus sur cette Transat Jacques Vabre. Cités parmi les favoris de la course automnale de l’année, les deux marins avaient toutes les cartes en main pour atteindre leur objectif. A bord de leur plan Verdier dernière génération, les deux marins ont pris une première fois la tête de la course dans les premières minutes de la course, début d’une bataille enragée avec leurs concurrents aux bateaux et palmarès tout aussi impressionnants. Et c’est après une descente du golfe de Gascogne en formation groupée, avec un classement oscillant à chaque pointage, que la lutte à trois avec Apivia et Charal a commencé. LinkedOut ne lâcha rien et parvint à prendre, de manière durable, la tête de la flotte le 16 novembre, alors que l’équipage dépassait le Cap Vert. Ses deux concurrents sur ses talons, l’Imoca bleu et orange ne quitta plus sa première place et a même réussi à assurer une avance, parfois confortable, sur eux. Sur cette Transat, le tandem LinkedOut aura su montrer une superbe maîtrise de son foiler, fort d’un premier Vendée Globe et mis au point depuis trois années. Leur talent de régatiers, couplé à une parfaite entente entre les deux skippers à bord, aura permis de pousser leur Imoca à la victoire.

Les chiffres de la course de LinkedOut :

  • Arrivée à 9 heures 48 minutes et 10 secondes en Martinique (14 heures 48 minutes et 10 secondes, heure métropolitaine)
  • Transat Jacques Vabre bouclée en 18 jours 1 heure 21 minutes et 10 secondes
  • LinkedOut a parcouru les 5800 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 13,27 nœuds.
  • Thomas Ruyant et Morgan Lagravière auront en réalité parcouru sur l’eau 6691,30 milles à la vitesse moyenne réelle de 15,44 nœuds.
  • Passage de Fernando de Noronha en première position, le 19 novembre à 22 heures 20 minutes UTC
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Election du Marin de l’Année. Et les nommés sont…

Après une année 2020 particulière n’ayant pas permis la révélation d’un marin de l’année, mais celle d’un marin de la décennie (Franck Cammas), la Fédération Française de Voile met de nouveau à l’honneur les meilleurs athlètes de l’année. Qui succèdera à Camille Lecointre et Aloïse Retornaz, récompensées en 2019 ? C’est le lundi 6 décembre lors de la « Révélation du Marin de l’Année », qui se déroulera cette année à l’Olympia à Paris, que seront annoncés les lauréats.
L’année 2021 a été marquée par de magnifiques performances françaises tant sur les épreuves olympiques que lors des courses au large ou sur les régates côtières. En France ou à l’international, les athlètes français ont su porter haut les couleurs du drapeau tricolore et sont régulièrement montés sur la plus haute marche du podium.

Guirec Soudée, Président du Jury
Comme chaque année, depuis 20 ans, la Fédération Française de Voile réunira un jury composé de médias, sportifs et acteurs de la pratique sportive pour élire le Marin de l’Année. Le public, dont le vote en ligne débute aujourd’hui et jusqu’au 05 décembre, (https://www.ffvoile.fr/ffv/web/communaute/Marin_annee_2021/vote/index.asp) aura aussi son mot à dire. En effet, son choix comptera pour 2 voix lors du jury final.

C’est Guirec Soudée qui présidera ce jury. Ce navigateur, aventurier français est notamment connu pour son périple autour du monde à la voile, du pôle nord au pôle sud. 45 000 milles nautiques parcourus en solitaire avec pour seule compagnie, sa poule Monique. Depuis Guirec a réalisé une double transatlantique à la rame en solitaire. D’Est en Ouest puis d’Ouest en Est en 2021. Il envisage désormais sa participation à la Route du Rhum 2022 puis au Vendée Globe 2024.

Les 12 nommés pour le titre du Marin de l’Année 2021 :
• Charline Picon : Médaille d’argent aux Jeux Olympiques en RS:X – championne d’Europe et 3ème au championnat du Monde
• Camille Lecointre et Aloïse Retornaz : Médaille de bronze aux Jeux Olympique en 470 et championnes d’Europe.
• Thomas Goyard : Médaille d’argent aux Jeux Olympiques en RS:X
• Yannick Bestaven : Vainqueur du Vendée Globe
• Nicolas Goyard : Champion du Monde et d’Europe en iQFOiL, également Champion du Monde PWA
• Hélène Noesmen : Championne du Monde et d’Europe en iQFOiL
• Théo de Ramecourt : Champion du Monde et d’Europe (décembre 2020) en Kitefoil
• Axel Mazella : Champion d’Europe et vice-champion du Monde Kitefoil
• Arthur Guillebert : Champion du Monde Kite Freestyle
• Pauline Courtois et son équipage : Championne du Monde de Match-Racing
• Franck Cammas et Charles Caudrelier, vainqueur en Ultime de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre
• Thomas Ruyant et Morgan Lagravière vainqueur en IMOCA de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre

La cérémonie de « Révélation du Marin de l’Année » sera également l’occasion de revivre les plus grands moments de l’année 2021 et de récompenser les meilleures performances de la saison en présence des grands Champions de la voile Française.

Jean Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile
« Le Conseil d’Administration de la Fédération Française de Voile a souhaité donner un nouveau souffle à la Révélation du Marin de l’Année. Depuis 4 ans, l’événement avait été réduit à sa plus simple expression à savoir la nomination du Marin de l’Année et celle de l’Espoir de l’Année.
Notre volonté est de valoriser de nouveau l’ensemble de la voile Française. Nous connaissons la pluralité de notre sport et il est important de mettre en avant tous ces sportifs qui défendent nos couleurs. Ce sera le cas le 6 décembre prochain à l’Olympia.
Les performances Françaises ont été nombreuses cette année et c’est une très bonne nouvelle. La liste des nommés est donc conséquente et le jury, présidé par Guirec Soudée, va avoir une tâche bien compliquée. »

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Trophée Jules Verne. Départ réporté pour Sails of Change

Pierre Bouras / Sails of Change

Après avoir analysé les fichiers météorologiques, le team Spindrift a décidé de reporter son départ pour une quatrième tentative sur le Trophée Jules Verne. En effet, les conditions météorologiques dans l’Atlantique Sud s’annoncent moins intéressantes ce jeudi matin que celles analysées mercredi soir.

« C’est le propre des records et le Trophée Jules Verne est devenu très difficile à battre ! Surtout que les fichiers météorologiques américains et européens convergent : il faudrait faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène, éviter les glaces qui sont proches de la Géorgie du Sud et finalement atteindre la longitude de Bonne-Espérance en treize jours… Sails of Change pourrait franchir l’équateur en moins de quatre jours et demi, mais si la configuration dans l’Atlantique Sud était encore favorable hier, elle ne l’est plus aujourd’hui. Surtout que les dépressions dans les mers du Sud ont en sus une trajectoire très basse au lieu d’aller vers l’Est : la traversée de l’océan Indien s’annonçait laborieuse. » précisait Yann Guichard jeudi matin après avoir consulté les derniers fichiers météorologiques avec son routeur à terre (Jean-Yves Bernot) et son navigateur à bord (Benjamin Schwartz).

Le rendez-vous est pris pour une nouvelle tentative ces prochains jours …

Yann Guichard – Skipper
Dona Bertarelli – Reporter embarquée
Benjamin Schwartz – Navigateur
Jacques Guichard – Chef de quart
Xavier Revil – Chef de quart
Duncan Späth – Barreur / Régleur
Gregory Gendron – Barreur / Régleur
Julien Villion – Barreur / Régleur
Thierry Chabagny – Barreur / Régleur
Jackson Bouttell – Chef de quart, numéro 1
Yann Jauvin – Navigant, numéro 1

Jean-Yves Bernot – Routeur à terre

LE TROPHÉE JULES VERNE EN BREF : 

Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
Tour du monde du monde en équipage par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
Distance la plus courte à parcourir : 21 600 milles (environ 40 000 kilomètres)
Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
Temps actuel à battre : 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes
Vitesse moyenne : 21,96 nœuds
Date du dernier record : Janvier 2017
Détenteur : IDEC Sport, Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage

RÉFÉRENCES DES TEMPS INTERMÉDIAIRES EN ÉQUIPAGE :

Ouessant-équateur : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Équateur-Cap des Aiguilles : 6j 08h 55’ (Banque Populaire V en 2012)
Cap des Aiguilles-Cap Leeuwin : 4j 09h 32’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Leuuwin-Cap Horn : 9j 08h 46’ (IDEC Sport en 2017)
Cap Horn-Équateur : 7j 04h 27’ (Banque Populaire V en 2012)
Équateur-Ouessant : 5j 19h 21’ (IDEC Sport en 2017)

RECORDS WSSRC EN ÉQUIPAGE :

Traversée de l’Atlantique Nord (Ouessant-équateur) : 4j 20h 07’ (Spindrift 2 en 2019)
Traversée de l’océan Indien (Cap des Aiguilles-Sud Tasmanie) : 5j 21h 07’ 45’’ (IDEC Sport en 2017)
Traversée de l’océan Pacifique (Sud Tasmanie-cap Horn) : 7j 21h 13’ 31’’ (IDEC Sport en 2017)
Équateur-Équateur : 29j 09h 10’ 55’’ (IDEC Sport en 2017)
Tour du monde (Trophée Jules Verne) : 40j 23h 30’ 30’’ (IDEC Sport en 2017)

Retrouvez des photos, vidéos et visuels du projet en cliquant sur le lien ci-dessous ou en contactant Sara Alonso ou Grégoire Chéron : https://spindriftracing.tandemvault.com/login

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