Alex Thomson ne participera pas au prochain Vendée Globe pour des raisons familiales. Il ne compte pas être absent pour autant. Il nous avait annoncé en septembre dernier lancer avec son équipe la construction d’un nouvel Imoca, et c’est un autre skipper qui prendra sa place. Le projet semble prendre forme et il recrute.
Alex Thomson recrute des compétences pour un projet. On peut imaginer qu’il s’agisse d’un nouvel IMOCA. Le sien ayant été vendu à Alan Roura.
” 5 West Ltd, l’équipe derrière Alex Thomson Racing, embauchent pour de nouveaux projets passionnants ! Nous sommes à la recherche de nouveaux membres de l’équipe pour nous rejoindre et continuer notre mission de fournir le meilleur pour nos partenaires et clients.
Avec 20 ans d’expérience, nous avons géré cinq campagnes consécutives de Vendée Globe, divers projets de courses océaniques à travers différentes classes de bateaux de course, des programmes de parrainage primés pour les grandes marques et des campagnes de marketing et de relations publiques obtient une couverture mondiale.
Chez 5 West Ltd, nous nous concentrons maintenant sur les campagnes de course et les projets privés et nous nous engageons à offrir de la valeur à nos clients et partenaires. Nous recherchons les bonnes personnes, dans les rôles suivants : – Manager de l’équipe de course, – Coordinateur logistique de l’équipe – Capitaine de bateau – Équipe de voile, avec des compétences spécialisées en gréement, électronique, ingénierie, fabrication de voile – Responsable marketing et évènements – Créateur de contenu / coordinateur des médias sociaux
Tous les candidats devront avoir les éléments suivants : Parlant couramment anglais Énergie, enthousiasme Pensée dynamique et avancée avec le souci du détail Volonté de voyager et de travailler à l’étranger pendant de longues périodes Permis de conduire Veuillez envoyer votre CV, le rôle qui vous intéresse, et un bref paragraphe sur vous et pourquoi nous devrions vous embaucher à info@alexthomsonracing. com Les candidats présélectionnés seront contactés d’ici fin avril 2022. Au plaisir d’avoir de vos nouvelles ! “
La saison 2022 du Pro Sailing Tour sera concentrée sur deux mois avec 8 bateaux sur la ligne de départ. Il se déroulera de la Corse à la Bretagne en passant par le sud de l’Angleterre, un programme déjà dévoilé par les équipes.
Le Pro Sailing Tour se déroule avec des courses inshore et offshore sur les Ocean Fifty, ex-Multi50. La saison 2021, qui a regroupé sept équipages remporté par Leyton mené par Sam Goodchild verra l’arrivée cette année d’Eric Péron à bord de Komilfo. Le circuit cette année se concentrera entre mai et juillet prochain avec une première manche à Bonifacio, une seconde à Brest puis en baie de Saint-Brieuc. La finale se déroulera quant à elle sur un format de course au large ralliant Roscoff en Finistère depuis Cowes sur l’île de Wight (Angleterre).
Les huit équipages de cette deuxième saison. Leyton, skippé par Sam Goodchild, remettra son titre en jeu et retrouvera son dauphin de l’an passé, Arkema (Quentin Vlamynck) qui arbore de nouvelles couleurs. Arrivé en cours de saison en 2021, Les P’tits Doudous (Armel Tripon) sera à nouveau au rendez-vous, tout comme Groupe GCA – 1001 Sourires (Gilles Lamiré), Primonial (Sébastien Rogues), Solidaires en Peloton-ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus) et Koesio (Erwan Le Roux). Ils pourront également compter sur un nouvel équipage, mené par Éric Peron, qui a refait à neuf l’ex-Prince de Bretagne devenu Komilfo.
Gilles Chiorri est reconduit comme directeur de course. Pas de partenaire titre annoncé encore pour le Pro Sailing Tour. Les équipes auront cette année en ligne de mire la Route du Rhum qui ne fait pas partie du circuit.
Regarder le parcours et programme 2022
ILS ONT DIT Gilles Chiorri, Directeur de Course : « Cette nouvelle saison s’annonce palpitante. Nous nous sommes affairés à constituer un parcours qui soit le plus complet possible. Il sera en effet idéal pour mettre les marins à l’épreuve, à la fois sur des tracés inshore et offshore et dans des conditions différentes. La grande nouveauté, au niveau international, ce sera cette étape à Cowes, le berceau de la voile en Angleterre, au cœur de la grande finale du circuit, et qui promet une sacrée course pour terminer la saison. » Sam Goodchild, tenant du titre : « Le souvenir de l’an dernier et de notre victoire est encore dans nos têtes. Désormais, nous nous tournons avec ambition vers la prochaine saison. En ajoutant un safran central et un nouveau mât lors du chantier d’hiver, nous avons tout fait afin d’être encore plus compétitif cette année. Par ailleurs, nous poursuivons notre programme avec The Magenta Project afin de favoriser la mixité dans la voile. C’est important d’avoir des profils variés à bord afin que l’on apprenne chacun les uns des autres et que cela contribue à constituer une belle équipe. »
LE CALENDRIER DES COURSES
Bonifacio : Jeudi 12 mai au dimanche 15 mai Brest : Jeudi 23 juin au dimanche 26 juin
Baie de Saint-Brieuc : Vendredi 1er juillet au mardi 5 juillet Cowes – Roscoff : Mercredi 6 juillet au dimanche 10 juillet
LES ÉQUIPAGES Solidaires en Peloton – ARSEP | Thibaut Vauchel-Camus [FRA] Groupe GCA – 1001 Sourires | Gilles Lamiré [FRA] Les P’tits Doudous | Armel Tripon [FRA] Primonial | Sébastien Rogues [FRA] Leyton | Sam Goodchild [GBR] Arkema | Quentin Vlamynck [FRA] Koesio | Erwan Le Roux [FRA] Komilfo | Éric Péron [FRA]
Le Marseillais Laurent Bourguès revient à la navigation au plus haut niveau après avoir travaillé avec Thomas Ruyant durant 7 ans. Il sera dès le mois prochain à la barre de son Figaro Bénéteau3 avant d’entamer dès 2024 une campagne autour de la construction d’un Ocean Fifty.
Préparateur d’Yvan Bourgnon, d’Yves Le Blévec, Tanguy de Lamotte, il était directeur technique pendant 7 ans au sein du projet LinkedOut. Il se lance cette année sur un programme solitaire de la Classe Figaro. « Mon expérience à bord du Figaro 2 lors d’une Transat AG2R m’avait laissé sur ma faim techniquement » avoue-t’il. « Le Figaro 3 gomme nombre d’insuffisances de son prédécesseur et j’y prends mes aises avec facilité. » Une facilité qui s’accompagne pourtant d’un apprentissage que Laurent aborde avec son sérieux habituel. « Je sais la classe très compétitive, y compris dans son actuel renouvellement. Je connais mes forces et mes lacunes, que je travaille d’arrache pied au sein de Lorient Grand Large depuis janvier dernier. Je navigue beaucoup, en m’appuyant sur le vécu de Figaristes expérimentés. J’ai, grâce à la Mini (Deux participations en 2007 et 2009 ndlr) la connaissance du grand large. Ce sont les joutes au plus près des cailloux que je redoute. » Une spécificité de la Solitaire du Figaro inscrite en exergue de son programme.
Le circuit Ocean Fifty en ligne de mire
« C’est Yvan Bourgnon et son trimaran Orma qui m’ont véritablement mis le pied à l’étrier de la course au large voici près de 20 ans, lorsque je suis arrivé, fraichement émoulu de mes expériences Marseillaises en Laser et autres dériveurs » raconte Laurent. « J’ai pu ensuite enchainer avec de nombreux chantiers de préparation d’autres trimarans Orma (Gitana, Sodebo, Banque Populaire…).
Le multicoque est ainsi entré dans son ADN de coureurs au rythme des convoyages et navigations d’entrainement. « J’observe l’éclosion de la classe des Ocean Fifty avec appétit, et suite à ma saison en Figaro, j’inscris avec déterminisme une entrée rapide au sein de cette classe. J’ambitionne en effet de construire un trimaran de 50 pieds et de rejoindre ce circuit très attractif, très complet avec son mélange de régates inshore et de grandes classiques hauturières. »
La quarantaine rugissante
« Je me donne le temps de monter en puissance. Mon projet est ambitieux, car je me sais, à 40 ans révolus, à l’aube de mes meilleures années, fruit de décennies de travail au sein des teams les plus performants. Je sais oeuvrer en équipe, mettre les compétences au bon endroit dans le sens de l’intérêt général et du résultat sportif. Un bon classement chez les bizuts lors de la Solitaire serait un bon tremplin. J’ai toute une saison devant moi pour montrer ce que je sais faire sur l’eau et à terre. Je connais les ressorts du bon fonctionnement d’un team de haut niveau, avec son corollaire d’engagements auprès de partenaires motivés. L’heure est venue pour moi de me faire un nom et de partager et transmettre mon gout pour les défis et la course au large. »
La filière nautique française présente ses 20 propositions pour répondre aux enjeux clefs du nautisme et de la plaisance de demain Paris, le 30 mars 2022. Forts de retombées économiques estimées à 15 milliards d’euros, de 5500 entreprises, de 570 ports de plaisance et plus de 150 000 emplois, le nautisme et la plaisance en France rassemblent chaque année 15 millions de pratiquants sur nos littoraux et eaux intérieures et plus d’un million de licenciés de sports nautiques.
Réunis au sein de la Confédération du Nautisme et de la Plaisance (CNP), les acteurs du nautisme portent aujourd’hui un projet politique ambitieux auprès des candidats à l’élection présidentielle. “Cette plateforme présidentielle est d’abord l’expression d’une vision collective, celle de la participation du nautisme et de la plaisance au développement de l’économie bleue de nos territoires” a souligné Yves Lyon-Caen, Président de la CNP.
Si chaque famille de la filière nautique fait face à ses propres défis, elles souhaitent aujourd’hui porter auprès des candidats quatre grands enjeux communs, structurants pour leur avenir et déclinés en 20 propositions concrètes. “A l’instar des ports de plaisance, les enjeux de la transition écologique et énergétique de nos structures d’accueil sont immenses et nous aurons besoin de véritables plans stratégiques d’investissements pour relever collectivement ces défis” a précisé Mickaël Quernez, Président de la Fédération Française des Ports de Plaisance (FFPP)
“Nous devons également approfondir la transformation et l’attractivité des parcours professionnels de nos filières par la formation…Des progrès ont été faits mais il reste du chemin à parcourir pour décloisonner, mutualiser et surtout, simplifier les dispositifs…” a estimé Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile
Enfin, selon Jean Kiffer, Président de la Fédération Nationale de la Plaisance et des Pêches en mer, “il nous appartient collectivement d’accompagner les grandes mutations du secteur et des pratiques nautiques en rénovant et renforçant les chemins du dialogue et de la concertation entre les acteurs, dans le respect du milieu”.
La 40ème Massilia Cup se déroulera ce week-end, les 1-2-3 avril 2022. Une édition qui se veut écoresponsable. Plus d’une centaine de bateaux sont attendus.
A la 40ème Massilia Cup, tout le monde a été prié de retrousser les manches du ciré pour réduire au maximum la trace de son sillage, et au-delà de l’envie bien présente de régater après deux années perturbées par la pandémie, chacun est incité à faire sa part. Un appel au respect de l’environnement initié par l’équipe du CNTL-Marseille et ses bénévoles qui a montré l’exemple en sacralisant les meilleures pratiques, que ce soit par le choix du parrain, Sébastien Audigane, ambassadeur Entrepreneurs pour la Planète, à terre avec les formalités « zéro-papier » et les gourdes réutilisables, ou en mer avec la mise en œuvre des fameuses bouées géo positionnables autonomes. Ces balises 2.0 muent par des moteurs électriques, sans impacts sur les fonds marin, permettent notamment le positionnement au-dessus des récifs immergés en rade sud qui servent d’abri et de zone de ponte aux poissons. Autant d’actions auxquelles le président Franck Recoing a souhaité donner toute leur place, dans une édition qui fête à la fois les 40 ans de la course phare du Cercle Nautique et Touristique du Lacydon, et les 50 ans du Club, atteints en 2020 mais pas encore célébrés pour cause de situation sanitaire.
Les temps forts de la 40ème Massilia Cup
Une quarantième édition. La première Massilia Cup a été initiée en 1982, à l’époque au mois de mai, avec le souhait de lancer une « manifestation de voile importante, avec un vrai niveau sportif ». Le parcours Marseille-Saint-Raphaël, remis au programme avec l’arrivée de la Massilia Solo offshore en 2017, était déjà le terrain de jeu.
Le plaisir de courir pour un mélange de spécialistes de la régates et d’amateurs, ainsi que de solitaires et d’équipages dans toutes les rades et aux alentours de la cité phocéenne du vendredi 1er au dimanche 3 avril sont l’ADN de la Massilia Cup, placée cette année sous le thème de l’écoresponsabilité.
Cent bateaux participent à ce grand rendez-vous d’ouverture de saison inscrit aux Classements UNCL IRC équipage et solo Méditerranée, et également ouvert aux OSIRIS et aux Monotypes : Surprise, Grand Surprise, J70, SB20
La commémoration des 50 ans de la fondation du Cercle Nautique et Touristique du Lacydon, en 1970 ; les festivités envisagées à la date anniversaire n’ont pas pu être mises en œuvre pour raison de pandémie mondiale, et c’est cette année qu’elles sont programmées
Tous les Marseillais sont conviés à un extraordinaire spectacle dans la rade qui sera le théâtre des prochains Jeux Olympiques.
Monotypes : La Massilia Cup est la régate support du Championnat Méditerranée de la classe Surprise. L’événement est également inscrit au Championnat de France Voile Entreprise.
En bref Le public au plus près des régates en bateau hybride ! Partager et expliquer le spectacle de la régate avec le plus grand nombre, telle est la vocation de l’Office de la Mer à travers l’opération « Régate-en-vue » qui permet à tous les publics – adultes et enfants – d’aller en mer au plus près de l’action sur un bateau spécialement affrété pour l’occasion. La grande nouveauté cette année, dans la suite logique de la démarche du CNTL-Marseille, c’est le choix pour la Massilia de l’Hélios, un navire à propulsion hybride, offrant une navigation complétement silencieuse à basse vitesse ! Hélios a été primé par la marque Esprit Parc National certifiant son engagement environnemental. Une rotation, avec commentaires, est prévue le samedi 2 avril à 14h, à partir du ponton Marseille Côté Mer. Les réservations et l’achat des places est géré directement via le site internet www.officedelamer.com, rubrique boutique.
40ème Massilia Cup, 1- 3 avril 2022 Le programme
Jeudi 31 mars – 10h à 22h, confirmation des inscriptions IRC, OSIRIS, Grand Surprise , J70, SB20, Surprise Contrôle de l’équipement et jauge
Vendredi 1er avril – 9h30 Briefing skippers (tous groupes quillards)
11h 1er Signal d‘avertissement* (tous groupes quillards)
Samedi 2 avril – 9h30 Briefing skippers (tous groupes quillards)
11h 1er Signal d‘avertissement* (tous groupes quillards)
14h Régate en vue (sortie en mer – Office de la Mer)
Dimanche 3 avril – 9h30 Briefing skippers (tous groupes quillards)
11h 1er Signal d‘avertissement* *(tous groupes quillards)
Aussitôt que possible après la fin des régates : Remise des prix de la 40éme Massilia Cup
AC37: 37th America’s Cup at the Generalitat of Barcelona, Spain.
Emirates Team New Zealand et le Royal New Zealand Yacht Squadron ont annoncé que Barcelone, dans la région de Catalogne, accueillera la 37e America’s Cup qui se tiendra en septembre et octobre 2024.
La date était attendue. Trois villes restaient en lice. C’est finalement Barcelone qui a été retenue. Elle deviendra le premier site au monde à accueillir à la fois des Jeux Olympiques et une Coupe de l’America. Pour la deuxième fois de son histoire la Coupe de l’America revient en Europe après Valencia en 2004-2007 lors de la 32e Edition. La France pourrait avoir une carte à jouer sur cette 37e édition. Stéphan Kandler qui avait monté le défi K-Challenge devenu par la suite Areva Challenge pourrait annoncer un possible défi Français.
Le PDG de l’America’s Cup Defender Emirates Team New Zealand, Grant Dalton, est ravi d’annoncer que Barcelone sera le site hôte après un long et compétitif processus de sélection des sites entre Djeddah et Malaga. Cork en Irlande s’étant retiré hier. “Barcelone est vraiment l’une des villes les plus reconnues au monde, donc avoir la possibilité d’accueillir l’événement de voile le plus reconnu au monde est extrêmement excitant. En tant que défenseur de l’America’s Cup, nous avons toujours ressenti la responsabilité de développer l’événement, le public et le sport de la voile à l’échelle mondiale et certainement que l’événement soit organisé dans une ville importante comme Barcelone nous permettra de propulser la croissance. trajectoire sur la scène sportive mondiale. En pensant à la 37e America’s Cup et aux courses de l’AC75 à quelques centaines de mètres de la plage de Barcelone, du front de mer et des zones d’engagement des fans du village de course, ce ne sera rien de moins que spectaculaire.“
AERIES PORT DE BARCELONA 2019
Barcelone est une ville leader en termes de durabilité et d’impact social avec l’ambition de devenir la capitale numérique et technologique de l’Europe. L’alignement avec la Coupe de l’America est donc clair. Ses installations existantes de classe mondiale pour les courses, les bases d’équipe, l’infrastructure technique, les superyachts et les zones du village événementiel de l’America’s Cup pour accueillir les fans, l’hospitalité et les médias, ainsi qu’une plage de vent moyenne de 9 à 15 nœuds pendant la course de septembre et octobre fenêtre, a rendu la ville parfaitement adaptée à sa fonction.
La candidature de Barcelone a vu une alliance sans précédent entre des entités publiques et privées travaillant ensemble pour attirer la Coupe de l’America à Barcelone, qui comprenait le gouvernement de Catalogne, la mairie de Barcelone, la mairie de Barcelone, le port de Barcelone, l’agence d’investissement de Barcelona Global et Barcelona & Partners, un initiative à but non lucratif composée de plus de 200 des principales institutions de la ville visant à faire de Barcelone l’une des meilleures villes du monde pour les talents et l’activité économique.
Le président de la Generalitat de Catalunya, Pere Aragonés, a expliqué que la célébration de la Coupe de l’America à Barcelone est une excellente nouvelle pour la ville et pour tout le pays, “C’est un événement sportif historique, qui a une grande projection dans le monde entier à un niveau international niveau, économiquement et pour le tourisme“. “La Coupe de l’America n’est pas seulement une activité sportive isolée et offre bien plus que cela au Site Hôte. C’est un événement qui générera un retour sur de nombreuses plateformes au fil des ans et laissera un très héritage important pour la Catalogne. Je suis très satisfaite car pour la première fois, l’America’s Cup comprendra également une régate spécifique Women’s America’s Cup à Barcelone.
La maire de la ville de Barcelone, Ada Colau, a célébré l’élection de Barcelone comme lieu de la 37e édition de l’America’s Cup, la plus ancienne course de voile : « C’est une excellente nouvelle pour Barcelone ! Cela devrait servir à promouvoir la ville auprès des monde après la pandémie, pour faire profiter la tradition barcelonaise de ce sport dans une ville au bord de la mer et, en plus, pour dynamiser le secteur émergent de l’innovation et de la technologie, lié aux activités nautiques.Je tiens à remercier toutes les institutions publiques et privées pour leur soutien et complicité dans ce projet ».
Damiá Calvet, président du Port de Barcelone, partie intégrante de la candidature réussie de Barcelone, a déclaré : « Nous avons mis le Port Vell à la disposition de la ville et du pays pour pouvoir célébrer une Coupe de l’America qui projette Barcelone dans le monde et qui a l’innovation et la durabilité comme fleuron. Nous tirerons le meilleur parti des infrastructures que nous avons déjà, nous stimulerons l’économie et l’emploi et enfin, nous laisserons un héritage durable”.
Une approche fondamentale que non seulement Barcelone, mais tous les sites présélectionnés, ont apportée à la table était l’ambition claire de s’associer à l’America’s Cup Event pour offrir la meilleure America’s Cup jamais réalisée dans tous les aspects de la Coupe ; infrastructures, une véritable approche partenariale, une organisation et des installations de classe mondiale. Combiné avec leur dynamisme vers un avenir plus durable et innovant grâce à la technologie marine de l’hydrogène, Barcelone est l’endroit idéal pour organiser la toute première Women’s America’s Cup et la Youth America’s Cup.
En tant que détenteur actuel et administrateur de l’America’s Cup, le Royal New Zealand Yacht Squadron se réjouit du succès continu de la voile néo-zélandaise et de la croissance de l’America’s Cup et se félicite de l’annonce de Barcelone comme lieu du 37e match de l’America’s Cup. “Barcelone occupe une place très spéciale dans l’histoire de la voile néo-zélandaise et nous nous souvenons avec fierté du succès de notre équipe de voile aux Jeux olympiques de 1992 et de ses quatre médailles”, a déclaré le commodore du Royal New Zealand Yacht Squadron Aaron Young. “Barcelone sera un lieu magnifique pour les courses de l’America’s Cup et les régates féminines et juniors, et nous sommes impatients d’y défendre l’America’s Cup en 2024 alors que nous travaillons à promouvoir et à développer le sport de la voile dans le monde entier. Il existe également des opportunités importantes pour notre industrie maritime, notre commerce et nos marins néo-zélandais. Nos membres bénéficieront d’avantages exclusifs et d’options de voyage à Barcelone, et nous prévoyons une importante délégation de membres du Club voyageant pour soutenir notre équipe en 2024 ».
Partie intégrante de l’organisation de la 37e America’s Cup, le Challenger of Record INEOS Britannia et le Royal Yacht Squadron Ltd ont joué un rôle important dans la mise en place de la prochaine édition du plus ancien trophée du sport international. Sir Ben Ainslie, directeur de l’équipe INEOS Britannia, a déclaré : « Nous sommes ravis que la ville emblématique de Barcelone ait été choisie pour accueillir la 37e America’s Cup. Les données météorologiques historiques de Barcelone montrent à quel point ce sera un lieu de navigation fantastique. Le développement de la marina et la zone de course de Barcelone offriront d’excellentes installations à terre pour les équipes en compétition, ainsi qu’un grand village d’événements pour les amateurs de sport, le plus ancien trophée international, pour profiter de cet événement sportif emblématique.
Dans le processus de collaboration avec les villes hôtes potentielles du monde entier, Emirates Team New Zealand et Origin Sports Group ont été submergés par la réponse et l’ambition des sites en vue de la Coupe de l’America. “Je dois reconnaître l’engagement absolu des autres villes hôtes finales, Cork en Irlande, Djeddah au Royaume d’Arabie saoudite et Malaga en Espagne, ainsi que toutes les personnes phénoménales qui étaient à l’origine des candidatures et qui ont déployé tant d’efforts pour illustrer le passionnant vision pour leurs villes et pour la Coupe de l’America. Mais à la fin, une décision difficile a dû être prise pour n’en sélectionner qu’un. dit Grant Dalton.
De plus amples détails sur le lieu et la 37e America’s Cup seront annoncés en temps voulu. “De toute évidence, toutes ces nouvelles sont annoncées dans l’ombre de la guerre insondable en Ukraine à laquelle nous assistons en ce moment, ce qui met clairement tout en perspective pour nous“, a déclaré Dalton. “Nous espérons sincèrement qu’il y aura une amélioration rapide de la situation, et nous voudrions envoyer notre message fort de soutien au peuple ukrainien pendant cette période. Nous sommes impatients de travailler en partenariat avec notre site hôte de Barcelone et d’annoncer plus de détails en temps voulu.
Loïc Escoffier, le frère de Kevin Escoffier et fils de Franck-Yves a mis à l’eau son nouveau bateau construit chez Marsaudon à Lorient sous les couleurs de son partenaire LODI GROUP. Le Malouin, , qui avait mis entre parenthèses la course au large afin de reprendre l’armement de pêche fondé par son père, renoue avec ses premières amours et la compétition… pour son plus grand plaisir !
C’est la rencontre entre deux hommes entrepreneurs et passionnés qui a scellé cette aventure voile. Alexis Lockman, PDG de LODI GROUP et Loïc Escoffier armateur de bateaux de pêche se sont rencontrés lors d’un match de rugby France – Nouvelle-Zélande il y a une quinzaine d’années. Depuis liés par des valeurs partagées, ils décident de se lancer l’an passé dans ce nouveau défi avec la construction d’un catamaran aux couleurs de LODI GROUP. Un défi qui sera avant tout collectif puisqu’à travers ce projet, l’entreprise souhaite embarquer et rassembler ses équipes internes, mais également mobiliser ses clients et partenaires.
« Nous nous connaissons depuis environ quinze ans avec Loïc. Au détour d’une conversa-tion un jour, je lui ai demandé s’il serait capable de reprendre le chemin de la compéti-tion. Il m’a répondu oui, à condition d’avoir un projet solide. L’idée a alors germé de le soutenir. Nous sommes allés tester des bateaux ensemble, puis nous avons décidé de lancer la construction de ce nouveau catamaran. Loïc est quelqu’un de simple et convi-vial, passionné et engagé dans tout ce qu’il entreprend. LODI GROUP se retrouve pleine-ment dans ces valeurs et je suis certain que Loïc saura fédérer l’ensemble de nos collabo-rateurs dans cette aventure voile qui nous réserve de beaux moments de partage en perspective ! » Alexis Lockman, PDG de LODI GROUP
Retour à la compétition pour Loïc Escoffier…
Après avoir fait ses gammes et trusté de nombreux podiums en catamaran Hobie Cat 16 et Formule 18 avec son équipier Victorien Erussard, Loïc se tourne ensuite vers le Multi50. En 2006, alors âgé de 25 ans, il prend le départ de la Route du Rhum à bord de « Gamin », le trimaran avec lequel son père Franck-Yves a remporté cette même course huit ans plus tôt dans la catégorie des multicoques classe 2. Pour sa première participation à la mythique transatlantique, Loïc termine au pied du podium. Si l’expérience est inoubliable pour le Malouin, elle ne lui fait pas oublier son rêve premier qui est de devenir marin-pêcheur. Il décide alors de s’engager pleinement au sein de l’armement familial. Loïc se lance à corps perdu dans l’activité initiée par ses parents, tout en s’offrant régulièrement la possibilité d’embarquer sur des bateaux de course au large, notamment en multicoque de 50 pieds. En 2016, il rachète l’entreprise avec l’ambition de la développer. Désormais difficile de conjuguer voile professionnelle et voile passion, il met alors de côté la course au large. En quelques années d’un travail intense, il passe de deux à quatre unités de pêche et double l’effectif. Il gère aujourd’hui une trentaine de personnes. Mais la passion de la compétition n’est pas totalement assouvie. Alors quand l’opportunité d’y revenir se présente avec LODI GROUP, Loïc n’hésite pas un seul instant et se lance avec l’engagement et l’énergie qui le caractérisent dans ce nouveau projet.
« C’est beaucoup d’émotions de voir ce bateau à l’eau. J’avoue que je n’ai pas trop de mots aujourd’hui. J’ai surtout hâte d’aller naviguer cette fin de semaine. La première course arrive bientôt, il va falloir s’y préparer vite, travailler sur la fiabilité, les différentes mises au point. Je me rends compte que je suis déjà en train de regarder où je peux gagner du poids, ce que je vais pouvoir améliorer pour être performant. Je retrouve vite mes réflexes de compétiteur finalement ! Mes parents et mes frères sont venus pour l’occasion, c’est génial de partager ce moment avec eux aussi. Ça fait du bien car on a suivi papa sur toutes ses courses, le circuit Figaro, les Transat Jacques Vabre, les Route du Rhum… là on inverse les rôles (rires) ! » Loïc Escoffier, skipper de LODIGROUP
… à la barre d’un ORC 50 optimisé et compétitif
Construit chez Marsaudon Composites à Lorient, l’ORC 50 LODIGROUP est un catamaran de croisière rapide qui allie à la fois confort de navigation et performance sportive. Plate-forme idéale pour embarquer des invités et leur faire découvrir les sensations d’une navigation au large, le multicoque LODIGROUP sera aussi un support compétitif pour Loïc à bord duquel le Malouin espère jouer les premières places ! « La base de ce catamaran est un bateau de croisière rapide qui affiche 12/13 nœuds de vitesse moyenne et des pointes pouvant aller jusqu’à 30 nœuds. Nous l’avons vidé intégralement et nous avons aussi optimisé au maximum les voiles, la taille du mât et ajouté du carbone aux endroits où il faillait en mettre. Tout cela pour gagner en poids et donc en performance. Comme la plateforme est plus légère, cela implique aussi moins d’efforts physiques pour le marin, c’est un critère qui pourra faire la différence face à mes concurrents. »
C’est désormais un programme chargé qui attend Loïc. Dans un peu plus de deux semaines il participera à sa première course en équipage, le Spi Ouest France qui se déroulera du 14 au 18 avril à la Trinité-sur-Mer. Le catamaran LODIGROUP sera ensuite au départ du Tour de Belle-Île et de l’Armen Race en mai et de la Cowes-Dinard en juillet. Sans oublier la Route du Rhum – Destination Guadeloupe qui s’élancera de Saint-Malo le 6 novembre prochain et pour laquelle Loïc Escoffier devra se qualifier.
LE PROGRAMME PRÉVISIONNEL 2022
▫️ Spi Ouest France : du 14 au 18 avril ▫️ Tour de Belle-Île : les 7 et 8 mai ▫️ Armen Race : du 26 au 29 mai ▫️ Cowes – Dinard : départ le 8 juillet ▫️ Route du Rhum : départ le 6 novembre
L'Ocean Fifty Solidaires En Peloton - ARSEP a été mis à l'eau hier, 28 mars, à Saint-Malo . Pierrick Contin
Thibaut Vauchel – Camus fête les 10 ans de son Défi Voile Solidaires En Peloton et annonce un équipage de haut vol avec Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004-2005, et Hugo Dhallenne, vainqueur de la dernière Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série. Interview…
L’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP a été remis à l’eau ce 28 mars à Saint-Malo.
1) Quels sont tes objectifs sportifs en 2022 ?
Ils sont élevés. Nous voulons gagner en rigueur et être moins pris par le temps comme nous l’avons été lors de notre précédent chantier hivernal avec une préparation ambitieuse qui s’est déroulée dans un contexte de crise sanitaire. Après les grosses modifications de 2021 (gagner en légèreté, nouveau mât, nouvelles voiles, nouveau moteur, nouveaux systèmes…), notre Ocean Fifty est parfaitement optimisé pour de belles performances. C’était donc essentiellement un chantier de révision et d’entretien cet hiver. Je crois pouvoir dire que nous serons totalement prêts pour la première épreuve du Pro Sailing Tour. Dans ce sens, nous ne participerons pas au 1000 Milles des Sables afin de nous concentrer sur la mise en route du bateau et attaquer sereinement cette nouvelle saison.
2) Quel sera ton équipage en 2022 sur le Pro Sailing Tour ?
J’embarque Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe. Vincent connaît nos trimarans puisqu’il a effectué la Transat Jacques Vabre 2017 avec Erwan Le Roux. Il a une grande expérience du large et c’est un « performer ». Absent en Corse, il sera remplacé par un ami, Julien Pulvé, que j’ai connu en catamaran de sport et qui est un régatier-marin de haut vol. Antoine Joubert, avec qui je navigue depuis quelques saisons, sera de la partie ainsi que deux valeurs ajoutées que sont Hugo Dhallenne, vainqueur de la dernière Mini Transat en série et spécialiste de l’électronique embarqué et Aloïs Kerduel, spécialiste de l’accastillage. Il travaille notamment chez Karver et il est un bon équipier.
3) Tu vas participer à ta troisième Route du Rhum cette année après une deuxième place en Class40 (2014) et une troisième à bord de ton actuel Ocean Fifty (2018), que représente cette compétition pour toi ?
C’est une course sur mesure pour moi car je suis cancalais et guadeloupéen ! C’est l’événement qui a initié ma culture de la voile quand j’étais en Guadeloupe. C’est également un sacré sprint atlantique sans aucune marque de parcours entre le Cap Fréhel et la Guadeloupe.
4) Peux-tu nous décrire les courses du Pro Sailing Tour 2022 ?
Du 11 au 15 mai, nous allons débuter la deuxième édition du Pro Sailing Tour à Bonifacio, en Corse. Comme pour toutes les étapes du Pro sailing Tour, on commencera l’épreuve avec deux jours de parcours « inshore » puis on ira au large avec le Défi 24H. C’est une destination vélique qui fait rêver. Le spot est idéal pour la pratique de notre sport. J’ai déjà réalisé deux Tour de Corse en catamaran de sport. C’est un très bon souvenir. Météorologiquement, cela va être intéressant avec des reliefs.
Nous enchaînerons avec un épisode à Brest du 22 au 26 juin. Une étape un peu plus classique pour nous mais particulièrement complexe avec des parcours très techniques…
À partir du 29 juin, direction Saint-Quay-Portrieux (Baie de Saint-Brieuc). Comme pour Brest, nous sommes ravis de naviguer dans des villes qui ont toujours été fidèles à la classe Ocean Fifty. Deux jours d’inshore sont organisés sur place. On partira ensuite pour 24 heures de mer en direction de Cowes. Enfin, on enchaînera directement sur le Final Rush, au coefficient 3, entre Cowes et Roscoff, sur un parcours de 4 jours au large, bénéfique dans notre préparation à la Route du Rhum.
Le plateau de la saison sera très fourni avec 8 équipages. Notre classe est en train de prendre de l’ampleur et devient clairement attractive. Nos Ocean Fifty, très polyvalents, attirent de plus en plus de marins et de projets.
5) Tu remets enfin ton titre en jeu sur la DRHeam Cup ?
Je suis double tenant du titre de la DRHeam Cup et c’est un véritable plaisir de participer à cette compétition. Elle se déroulera en solo du 12 au 20 juillet et je compte bien garder mon titre ! J’ajoute dans notre calendrier 2022 notre présence à Nice le 30 mai pour la journée mondiale de la Sclérose En Plaques et de nombreuses navigations avec les patients au fil de l’année.
*Côté partenaires, les Transports Delanchy et la Foncière Magellan renforcent leur soutien auprès du Défi Voile Solidaires En Peloton, Hippocampes Caraïbes est de retour et rejoint le rang des partenaires officiels aux côtés de la SFEE et d’un tout nouveau mécène : Daphni, gestionnaire de fonds investissant dans des start-ups tech.
Les skippers et les armateurs de la Classe Ultime ont voulu montrer un front uni, très agacés devant la polémique mise sur la place publique par François Gabart et son partenaire.
Ils étaient injoignables depuis lors. Ils ont décidés de montrer un front uni et seuls deux médias (Le Figaro et Ouest France) ont été choisis et conviés à une conférence de presse ce matin pour interroger les skippers Thomas Coville, Armel le Cleac’h et Charles Caudrelier. Ceux-ci se sont montrés assez agacés par la polémique et ont fait valoir leurs arguments repris en partie par le communiqué de la classe mais un peu édulcorés comme pour atténuer les propos des uns et des autres.
Thomas Coville dans Ouest France : « on s’est empêché d’aller aussi loin que François car les règles OSR nous l’interdisaient. Là, on parle du règlement 3.11 qui concerne la sécurité, par la visibilité notamment. Ce type de cockpit protège le skipper, certes, mais pas les autres bateaux. Et moi qui aie percuté un cargo sur la Route du Rhum, je suis bien placé pour le dire. »
Armel Le Cléac’h ne veut pas courir contre François s’il ne se met pas en conformité : « On veut une équité sportive au départ des courses. On demande que le cas SVR soit traité par World Sailing, que François puisse se défendre et qu’il applique la décision prise. On est prêt à discuter des modifications avec lui (des modifications structurelles importantes qui pourraient prendre deux mois de chantier). Et si le jury dit qu’il peut courir comme ça, ce sera très bien. Je le féliciterai s’il me bat sur la Route du rhum. En revanche s’il n’a pas le certificat de conformité, je n’ai pas envie de courir contre lui».
Charles Caudrelier dans le Figaro a lui insisté sur le gain que représente le fait d’avoir un plan de pont sans cockpit. « La plus grosse traînée aérodynamique, c’est le cockpit. Et celui de François est un gros gain en la matière et permet aussi de faire baisser le centre de gravité. Mais il faut être au-dessus du pont pour voir devant. François n’a pas la même interprétation que nous de cette règle de sécurité qui s’applique à tous les bateaux.” et de renchérir sur France Info : ” “Évidemment qu’on a envie que François soit là et cette Route du Rhum n’aura pas la même saveur s’il est absent, développe Charles Caudrelier. Mais elle pourrait avoir un goût très désagréable aussi si François gagnait et qu’on avait la conviction qu’il n’a pas joué le même jeu que nous. Je n’ai pas envie que les dés soient faussés. S’il finit devant moi, j’aurais plus de mal à lui serrer la main. C’est ce qui me gêne le plus aujourd’hui.”
“En aucun cas, nous souhaitons l’exclure de la classe, tempère Patricia Brochard, présidente de la classe à Jérôme Val de France Info. Ce serait se couper un bras et je ne vois pas quel serait notre intérêt. Il y a des efforts de la classe pour qu’il puisse faire partie du programme des années à venir. Il n’y a pas de doute là-dessus.”
Il est clair que cela n’est dans l’intérêt de personne de voir cette polémique enfler mais on ne peut pas imaginer une Route du Rhum sans François Gabart. Des deux camps, chacun a plus ou moins raison en un sens. Le problème vient essentiellement de l’interprétation que l‘on peut faire de cette fameuse règle RSO ( (en l’occurrence la Offshore Spécial Regulations 3.11 sur la position des winches) et pour laquelle les experts n’arrivent pas à se mettre d’accord comme le reconnaît la Classe elle-même.
Le Groupe Kresk, partenaire de François Gabart a envoyé une lettre d’avocat à la Classe qui elle-même a dû en prendre un pour se défendre. Espérons que l’esprit sportif et la raison l’emporteront. Rien n’est bon pour la classe dans cette histoire. Emmanuel Bachellerie qui a repris l’ancien Actual et peine à lui trouver un partenaire pour la prochaine Route du Rhum s’en serait bien passé. Il devrait annoncer également prochainement une nouvelle course en Ultime après l’annulation d’une deuxième édition de la Brest Atlantiques.
Enfin si les tensions existent, Quelle que soit son issue, cet imbroglio va laisser des traces. “Ma relation avec François est plus compliquée que par le passé, regrette Armel le Cléac’h. J’ai du mal à comprendre sa position de jusqu’au boutiste depuis plusieurs mois. C’est important qu’on s’entende bien mais là, on n’est pas d’accord.” Et Thomas Coville de conclure : “J’ai une admiration incroyable pour ce mec, il a gagné tellement de choses qu’on ne peut pas nier que c’est l’un des meilleurs coureurs qu’on ait jamais eus. Et il n’a pas besoin de ne pas respecter les règles pour gagner. Je ne comprends pas bien son attitude qui entache son image.“
La Classe Ultime répond à François Gabart et à son armateur en voulant se montrer unis pour défendre l’aspect de sécurité de la jauge. Ils demandent à ce que le bateau soit mis en conformité.
En fin de semaine dernière, l’équipe du trimaran SVR-Lazartigue, par les voix de son armateur, Didier Tabary – PDG du Groupe Kresk -, et de son skipper, François Gabart, a souhaité porter à la connaissance de tous, les tensions qui l’opposent depuis de longues semaines aux acteurs de la Classe Ultim 32 / 23. Le différend portant sur la non-conformité du trimaran depuis sa conception et sa sortie du chantier MerConcept en juillet 2021. La Classe Ultim 32/23 et ses skippers contestent les déclarations qui ont été faites dans la presse et réaffirment leur souhait de trouver une issue à ce différend qui permette à tous de courir la prochaine Route du Rhum ainsi que toutes les courses à suivre reconnues par la classe.La Classe Ultim 32/23 classe est composée de bateaux innovants fruits d’une histoire riche en progrès technologiques, armés par des sponsors anciens et reconnus et parfois historiques de la voile océanique. Elle accueille des skippers parmi les plus titrés qui comme leurs sponsors ont toujours défendu les valeurs du sport et celle de la voile. Aux vues des investissements financiers et humains pour parvenir à mettre au point de telles machines au plus haut niveau, le souhait de tous, est naturellement de se mesurer les uns aux autres et de réunir le plateau le plus important possible. C’est dans le respect de cet état d’esprit que le sport révèle toute sa quintessence.
D’une seule voix Armateurs et skippers parlent ici collégialement pour défendre deux grands principes fondateurs et cardinaux de leurs engagements : • le respects des règles telles que établies par les autorités de tutelle de la voile française et internationale, et tout particulièrement celles qui ont pour objet de renforcer la sécurité des marins et des passionnés qui les entourent. • l’équité sportive, qui passe en premier lieu par le respect de règles communes à tous, et les propos tenus par François Gabart et son équipe, au prétexte que sa plateforme serait si performante qu’elle effraierait la concurrence, sont pour le moins surprenants et regrettables car ils laissent planer un climat très éloigné de l’esprit de la course au large. C’est bien la qualité du plateau humain et l’attrait technologique et innovant de ces grands bateaux qui rendent la Classe Ultim 32 / 23 unique et passionnante. Mais l’innovation et le respect des règles sont deux sujets bien différents et distincts pour lesquels l’amalgame ou l’approximation sont impossibles.
Une dérogation avant des travaux et une mise en conformité Dernier-né des trimarans Ultim, le trimaran SVR-Lazartigue a été mis à l’eau en juillet 2021. Pour participer à sa première course quelques mois plus tard, la Transat Jacques Vabre, Francois Gabart et son équipe ont dû obtenir une dérogation de la Fédération Française de Voile, leur bateau ne remplissant pas toutes les conditions d’obtention du certificat de jauge. Pour rappel, cette demande a dû être formulée auprès de la FFVoile; le trimaran SVR-Lazartigue n’étant, d’une part, pas adhérent de la Classe Ultim 32 /23 et, d’autre part, puisque la Transat Jacques Vabre se courrait en catégorie et non en classe. Compte tenu des délais très courts, qui n’autorisaient pas de pouvoir procéder à la mise en conformité, mais surtout dans un esprit sportif, constructif et de collégialité, aucun armateur ne s’est alors opposé à cette demande. Cependant il avait clairement été énoncé à MerConcept, dès le mois d’Octobre dernier, qu’il devrait procéder aux travaux nécessaires le temps de leur chantier d’hiver post-course pour rejoindre la Classe et s’inscrire ainsi aux régates des calendriers 2022 puis 2023.
Un refus de réaliser des modifications À date, et malgré de nombreux échanges et réunions de travail qui ont rassemblé toutes les parties, le trimaran SVR-Lazartigue ne réunit toujours pas les conditions requises. En effet, la conformité du trimaran à certaines règles, notamment la règle 3.11 des OSR (Offshore Special Regulations de World Sailing), n’est pas établie et a été réfutée par les instances du World Sailing en date du 23 février 2022. Par conséquent, la Classe ne peut l’admettre et lui délivrer son certificat de jauge nécessaire pour son inscription à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.
Pour un dialogue nourri mais exigeant La Classe Ultim 32/23, ses armateurs, ses skippers et l’ensemble des membres des maxi-trimarans regrettent cette situation, préjudiciable pour tous, et au-delà, tout en étant fortement éloignée de leurs valeurs. Les échanges demeurent néanmoins ouverts, avec la volonté affichée de trouver une solution rapide, garante de la sécurité et sportivement équitable, pour autant que François Gabart soit prêt à se conformer aux règles que tous les acteurs respectent à ce jour.
POUR APPRONFONDIR La jauge de la Classe Ultim 32 / 23 À la création de la Classe, fin 2013, le sujet de la jauge a été débattu entre les teams doublés d’architectes, de jaugeurs, d’autres navigants et de la FFVoile pendant 17 mois. Les choix possibles vont de la contrainte la plus importante à une forme de liberté totale mis à part, évidemment, le respect, à minima, des règles internationales (OSR / World Sailing), pour ne pas être interdit de naviguer dans les courses à grande majorité régies par les OSR. François Gabart, tout comme l’ensemble des membres fondateurs de la Classe, ont co-écrit la jauge en vigueur aujourd’hui. Par ses choix, la Classe voulait des règles : • ouvertes, pour permettre et encourager l’innovation • évolutives, tous les 4 ans, pour éviter une obsolescence trop rapide des bateaux, maintenir une compétition intéressante et permettre un certain maintien de leurs valeurs • optimisant, le plus possible, les paramètres de sécurité des marins
Du comité d’experts au World Sailing, chronologie des faits À l’issue de la Transat Jacques Vabre, courue sous dérogation pour SVR, les acteurs de la classe ont fait valoir la demande de conformité du trimaran. Fin décembre 2021, et face à l’impasse des négociations pour tenter de résoudre les divergences, un comité d’experts a été mandaté par la Classe Ultim 32 / 23 sur proposition de la FFVoile. L’interprétation des experts ne menant toujours pas à un consensus auprès des armateurs d’Ultims, une dernière alternative a été proposée et validée par tous le 16 février 2022 lors d’une réunion rassemblant l’ensemble des armateurs Ultims sous la médiation de la FFVoile : faire appel à l’arbitrage international des OSR pour trancher. Didier Tabary naturellement présent lors de cette réunion avait donné son accord pour suivre le jugement des OSR pour autant qu’il soit rendu avant le 4 mars afin de permettre aux équipes de MerConcept de réaliser des modifications avant la remise à l’eau de leur trimaran. Le 23 février, le World Sailing a rendu un avis négatif arguant que SVR-Lazartigue ne remplissait pas les critères de conformité requis pour faire valoir l’obtention de son certificat de jauge par la Classe. Face à ce jugement défavorable, MerConcept et le Groupe Kresk ont finalement choisi de ne pas tenir les engagements pris le 16 février, compromettant ainsi leur entrée dans la classe et leur participation à la Route du Rhum.
LES RÉACTIONS
Patricia Brochard – Présidente de la Classe Ultime 32/23 « En tant que Classe, nous avons, entre autres, la responsabilité de maximiser les conditions de sécurité des marins et des bateaux et d’assurer l’équité sportive. Ce sont ces deux raisons, majeures, qui nous ont conduit, dès 2014, à produire un cadre architectural, puis une jauge, en s’appuyant, notamment, sur des règles internationales (World Sailing) ; règles applicables à tous les marins, du plaisancier à la marine marchande. L’équité sportive permet d’assurer l’intérêt des confrontations, comme dans tout sport et ne réduit, en aucun cas, la capacité d’innovation. Aujourd’hui, il y a un différend qui remonte à la construction du trimaran SVR-Lazartigue sur le non-respect de règles dont une en particulier. Malgré des discussions engagées avec MerConcept pour la mise en conformité de leur bateau ; clause essentielle pour rentrer dans la classe, les échanges sont toujours en cours mais non aboutis. Nous ne pouvons que regretter, que pour faire pression, le Groupe Kresk et François Gabart aient souhaité utiliser le débat public avec tous les préjudices qu’il peut engendrer. »
Samuel Tual – Président Actual Leader group « Nos Ultims volants sont de véritables concentrés de technologie qui nous permettent d’atteindre des vitesses jamais égalées. Pour autant cette recherche de performance et d’innovation s’est toujours inscrite dans un cadre très strict de sécurité, nécessaire pour préserver nos marins et l’environnement sur lequel ils évoluent. Ces règles de sécurité, affirmées et acceptées par tous à la création de la classe s’appuient notamment sur les règles internationales (OSR / World Sailing). Dernier-né des trimarans Ultim, le trimaran SVR-Lazartigue ne garantit pas à ce stade les conditions de sécurité requises pour le marin et son environnement. Cela a été confirmé par un avis très clair du world Sailing le 23 février dernier. Nous attendons désormais une nouvelle proposition du Groupe Kresk et de François Gabart pour s’y conformer en souhaitant ardemment que cette situation puisse se résoudre en bonne intelligence dans l’intérêt de notre sport et de tous les passionnés de course au large. »
Armel Le Cléac’h – Skipper du Maxi Banque Populaire XI « Dans les régates, il y a des règles qui existent qui sont les mêmes pour tous, celui qui l’emporte, il a toute la joie de gagner car il a aussi respecté les règles. L’équité sportive, je l’ai connue à travers différents supports, j’ai fait du dériveur, je me suis ensuite dirigé vers la course en large avec le FIGARO où là nous courrons tous à armes égales, les bateaux sont identiques et les règles sont précises. C’est la même chose en IMOCA, il y a aussi un règlement qui est prédéfini avec des modifications possibles tous les 4 ans après chaque Vendée Globe. Avec la Classe Ultim 32/23, c’est aussi ce que nous avons voulu faire en écrivant – tous ensemble y compris François Gabart – une jauge qui est assez simple mais où il y a quand même un cadre à respecter. Nous avons voulu justement avec la Classe Ultim 32/23, créer cette jauge pour éviter des débordements. Aujourd’hui, le trimaran SVR-Lazartigue ne la respecte pas et ne respecte donc pas l’équité sportive. C’est dommage, nous avons tous envie de courir contre François (Gabart), d’avoir de nombreux bateaux sur la ligne de départ. Mais la priorité, avant tout, c’est de respecter les règles du jeu pour qu’ensuite le meilleur gagne sur l’eau avec son bateau, sa stratégie et sa préparation. C’est ça l’esprit sportif. »
Thomas Coville – Skipper de Sodebo Ultim 3 « Nos bateaux sont fabuleux et j’ai envie de courir contre François Gabart, là n’est pas le problème. La classe l’a d’ailleurs laissé courir la Jacques Vabre avec une dérogation, ce qui témoigne de l’état d’esprit constructif dans lequel nous nous inscrivons. Mais c’est aussi la preuve qu’une ou plusieurs règles étaient alors enfreintes par SVR-Lazartigue. Et nous lui avions signifié à l’époque que pour rentrer dans la Classe Ultim, il devrait se mettre en conformité. Il y a des règles qui encadrent notre Classe et que nous avons co-construites ensemble depuis l’origine. François était présent et a signé comme nous. En tant qu’athlète, je suis attaché aux valeurs d’équité et je trouve normal de vouloir que tout le monde applique la règle. S’il y a un désaccord sur une interprétation, on en réfère à l’arbitre qui régule et est habilité à nous mettre d’accord. L’arbitre a toujours raison et je m’en remettrai à son avis et c’est donc à François Gabart de s’accorder avec le World Sailing. En moins planétaire, évidemment, mais cela me fait penser à la posture de ce grand joueur de tennis, Novak Djokovic, qui se positionne en victime alors que, tout simplement, il ne respecte pas les règles. »
Charles Caudrelier – Skipper du Maxi Edmond de Rothschild « Il y a une règle fondamentale dans la marine que tout marin doit respecter : tu dois être en capacité d’assurer une veille visuelle depuis la passerelle ou nous concernant le pont de travail. C’est une règle de base qui vaut aussi bien dans la Marine Marchande – que je connais bien car de formation je suis officier de Marine Marchande – dans la pêche et naturellement dans la course au large. Le concept architectural choisi par François et SVR pose problème quant à cette règle fondamentale de sécurité qui est occultée dans un but de performance aérodynamique. Quand François est à l’intérieur de son bateau il ne voit rien. François n’a une vision directe de son pont que lorsqu’il est à la barre. Seulement nous le savons tous, en solitaire, nous sommes 90 % du temps sous pilote automatique, assis dans le cockpit près des winchs et donc pas à la barre. Dans ce cas, le marin se réfère uniquement à des caméras et à des systèmes, que nous avons tous, mais nous savons aussi d’expérience que rien ne vaut l’œil humain. À titre d’exemple, depuis que je suis skipper du Maxi Edmond de Rothschild (2019, ndlr) nous avons failli avoir quatre collisions dangereuses. Systématiquement c’est le regard humain et non les systèmes, qui sont une assistance, qui nous a permis d’éviter la collision. Nous parlons bien ici de sécurité et non de performance. L’innovation et le respect des règles sont tout à fait compatibles, Gitana 17 en est la preuve ! Le Gitana Team a été le premier à penser et à mettre au point un bateau volant de course au large en 2017. La révolution est venue d’ici ! Pour cela, l’équipe et ses architectes ont dû faire preuve d’une incroyable innovation mais en respectant un cadre et des règles qui sont les mêmes pour tous. Si on compare aux sports automobiles, les ingénieurs des écuries savent tous comment faire une voiture plus performante en théorie mais encore faut-il que les contraintes de design imposées à tous soient respectées pour y parvenir . »