mercredi 19 novembre 2025
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Bermudes 1000 race. Isabelle Joschke : dans le match jusqu’à l’arrivée !

Isabelle Joschke a franchi la ligne d’arrivée de la Guyader Bermudes 1000 Race en 5ème position ce samedi 14 mai à 15h 03 minutes et 36 secondes, après 6 jours 23 minutes et 36 secondes de course. En plus d’effectuer une très belle entame de saison qui lui donne confiance pour la suite, Isabelle Joschke se qualifie pour la Route du Rhum dont le départ sera donné le 6 novembre prochain.

Comment s’est passé cette reprise ? Quelles sont tes premières impressions à l’arrivée de cette Guyader Bermudes 1000 Race ?
« Je suis super contente ! J’ai l’impression que la course s’est bien passée du début à la fin. Il y a eu des moments durs avec de gros enchaînements de manœuvres très physiques ou des fronts à passer, mais j’ai réussi à bien gérer la fatigue sur l’ensemble de la course. Je suis vraiment satisfaite car j’ai réussi à être dans le match un peu tout le temps ; même quand je n’étais pas avantagée en vitesse pure, ça ne s’est pas transformé en perte importante. D’ailleurs le finish c’est le petit clin d’œil : je voyais que Guyot Environnement allait vraiment vite -ce qui est normal, nous n’avons pas le même bateau, le sien va beaucoup plus vite dans certaines conditions-, mais j’ai réussi à rester devant jusqu’à la ligne d’arrivée, ça fait hyper plaisir ! »

Quelle a été ta plus grande satisfaction pendant ces 6 jours de course ?
« Sans aucun doute, le fait d’avoir été dans le match tout le temps, d’avoir su gérer, de m’être sentie bien. Je me suis fait plaisir, sans pression. J’ai retrouvé mon IMOCA MACSF, j’ai vu que tout allait bien à bord, l’équipe a fait un super boulot cet hiver.
Et puis, cette course était plutôt active avec beaucoup de manœuvres à effectuer ; or c’est toujours compliqué pour moi car j’ai un petit gabarit : quand je suis au coude à coude avec les autres, mes manœuvres sont toujours plus longues, plus fatigantes, je perds toujours du terrain. Là, ma plus grande fierté est d’avoir réussi à tenir la cadence et à ne pas perdre de terrain. J’ai vu que malgré mon gabarit, il y a moyen de jouer. »

On imagine que ça met en confiance pour la suite de la saison…
« Enfin une course où je suis dans le match jusqu’à l’arrivée ! J’ai été dans le coup à de nombreuses reprises ces derniers saisons mais ça ne s’est jamais forcément bien terminé… Là je suis vraiment contente de boucler une course qui se sera bien passée jusqu’au bout. Donc il y a de la confiance oui, parce que j’ai retrouvé mon bateau et mes repères avec mes habitudes et mon expérience. Mais j’ai aussi capitalisé pour l’avenir. Cette Guyader Bermudes 1000 Race pourrait devenir ma course référence de ce point de vue. Elle va me permettre d’avancer pour la suite. »

Elle avait pris le départ de la Guyader Bermudes 1000 Race dimanche 8 mai avec l’objectif de retrouver ses sensations en solitaire et de valider le chantier d’hiver effectué sur l’IMOCA MACSF en vue de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe…

Elle avait pris le départ de la Guyader Bermudes 1000 Race dimanche 8 mai avec l’objectif de retrouver ses sensations en solitaire et de valider le chantier d’hiver effectué sur l’IMOCA MACSF en vue de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe… Isabelle Joschke a fait beaucoup mieux !
Après un départ prudent au large de Brest, la skipper de l’IMOCA MACSF a su tirer le meilleur parti de son monocoque pour grappiller place après place et revenir dans le match. Elle pointe ainsi à la cinquième place dès le deuxième jour de course, laissant derrière elle des IMOCA dernière génération ! Dès lors, la navigatrice ne cessera d’imprimer son propre tempo pour négocier les différentes difficultés météo rencontrées sur le parcours et ne quittera plus la tête de course, se battant jusqu’au bout pour maintenir sa position.
Isabelle Joschke a franchi la ligne d’arrivée de la Guyader Bermudes 1000 Race en 5ème position ce samedi 14 mai à 15h 03 minutes et 36 secondes, après 6 jours 23 minutes et 36 secondes de course. En plus d’effectuer une très belle entame de saison qui lui donne confiance pour la suite, Isabelle Joschke se qualifie pour la Route du Rhum dont le départ sera donné le 6 novembre prochain.

Comment s’est passé cette reprise ? Quelles sont tes premières impressions à l’arrivée de cette Guyader Bermudes 1000 Race ?
« Je suis super contente ! J’ai l’impression que la course s’est bien passée du début à la fin. Il y a eu des moments durs avec de gros enchaînements de manœuvres très physiques ou des fronts à passer, mais j’ai réussi à bien gérer la fatigue sur l’ensemble de la course. Je suis vraiment satisfaite car j’ai réussi à être dans le match un peu tout le temps ; même quand je n’étais pas avantagée en vitesse pure, ça ne s’est pas transformé en perte importante. D’ailleurs le finish c’est le petit clin d’œil : je voyais que Guyot Environnement allait vraiment vite -ce qui est normal, nous n’avons pas le même bateau, le sien va beaucoup plus vite dans certaines conditions-, mais j’ai réussi à rester devant jusqu’à la ligne d’arrivée, ça fait hyper plaisir ! »

Quelle a été ta plus grande satisfaction pendant ces 6 jours de course ?
« Sans aucun doute, le fait d’avoir été dans le match tout le temps, d’avoir su gérer, de m’être sentie bien. Je me suis fait plaisir, sans pression. J’ai retrouvé mon IMOCA MACSF, j’ai vu que tout allait bien à bord, l’équipe a fait un super boulot cet hiver.
Et puis, cette course était plutôt active avec beaucoup de manœuvres à effectuer ; or c’est toujours compliqué pour moi car j’ai un petit gabarit : quand je suis au coude à coude avec les autres, mes manœuvres sont toujours plus longues, plus fatigantes, je perds toujours du terrain. Là, ma plus grande fierté est d’avoir réussi à tenir la cadence et à ne pas perdre de terrain. J’ai vu que malgré mon gabarit, il y a moyen de jouer. »

On imagine que ça met en confiance pour la suite de la saison…
« Enfin une course où je suis dans le match jusqu’à l’arrivée ! J’ai été dans le coup à de nombreuses reprises ces derniers saisons mais ça ne s’est jamais forcément bien terminé… Là je suis vraiment contente de boucler une course qui se sera bien passée jusqu’au bout. Donc il y a de la confiance oui, parce que j’ai retrouvé mon bateau et mes repères avec mes habitudes et mon expérience. Mais j’ai aussi capitalisé pour l’avenir. Cette Guyader Bermudes 1000 Race pourrait devenir ma course référence de ce point de vue. Elle va me permettre d’avancer pour la suite. »

a fait beaucoup mieux !
Après un départ prudent au large de Brest, la skipper de l’IMOCA MACSF a su tirer le meilleur parti de son monocoque pour grappiller place après place et revenir dans le match. Elle pointe ainsi à la cinquième place dès le deuxième jour de course, laissant derrière elle des IMOCA dernière génération ! Dès lors, la navigatrice ne cessera d’imprimer son propre tempo pour négocier les différentes difficultés météo rencontrées sur le parcours et ne quittera plus la tête de course, se battant jusqu’au bout pour maintenir sa position.
Isabelle Joschke a franchi la ligne d’arrivée de la Guyader Bermudes 1000 Race en 5ème position ce samedi 14 mai à 15h 03 minutes et 36 secondes, après 6 jours 23 minutes et 36 secondes de course. En plus d’effectuer une très belle entame de saison qui lui donne confiance pour la suite, Isabelle Joschke se qualifie pour la Route du Rhum dont le départ sera donné le 6 novembre prochain.

Comment s’est passé cette reprise ? Quelles sont tes premières impressions à l’arrivée de cette Guyader Bermudes 1000 Race ?
« Je suis super contente ! J’ai l’impression que la course s’est bien passée du début à la fin. Il y a eu des moments durs avec de gros enchaînements de manœuvres très physiques ou des fronts à passer, mais j’ai réussi à bien gérer la fatigue sur l’ensemble de la course. Je suis vraiment satisfaite car j’ai réussi à être dans le match un peu tout le temps ; même quand je n’étais pas avantagée en vitesse pure, ça ne s’est pas transformé en perte importante. D’ailleurs le finish c’est le petit clin d’œil : je voyais que Guyot Environnement allait vraiment vite -ce qui est normal, nous n’avons pas le même bateau, le sien va beaucoup plus vite dans certaines conditions-, mais j’ai réussi à rester devant jusqu’à la ligne d’arrivée, ça fait hyper plaisir ! »

Quelle a été ta plus grande satisfaction pendant ces 6 jours de course ?
« Sans aucun doute, le fait d’avoir été dans le match tout le temps, d’avoir su gérer, de m’être sentie bien. Je me suis fait plaisir, sans pression. J’ai retrouvé mon IMOCA MACSF, j’ai vu que tout allait bien à bord, l’équipe a fait un super boulot cet hiver.
Et puis, cette course était plutôt active avec beaucoup de manœuvres à effectuer ; or c’est toujours compliqué pour moi car j’ai un petit gabarit : quand je suis au coude à coude avec les autres, mes manœuvres sont toujours plus longues, plus fatigantes, je perds toujours du terrain. Là, ma plus grande fierté est d’avoir réussi à tenir la cadence et à ne pas perdre de terrain. J’ai vu que malgré mon gabarit, il y a moyen de jouer. »

On imagine que ça met en confiance pour la suite de la saison…
« Enfin une course où je suis dans le match jusqu’à l’arrivée ! J’ai été dans le coup à de nombreuses reprises ces derniers saisons mais ça ne s’est jamais forcément bien terminé… Là je suis vraiment contente de boucler une course qui se sera bien passée jusqu’au bout. Donc il y a de la confiance oui, parce que j’ai retrouvé mon bateau et mes repères avec mes habitudes et mon expérience. Mais j’ai aussi capitalisé pour l’avenir. Cette Guyader Bermudes 1000 Race pourrait devenir ma course référence de ce point de vue. Elle va me permettre d’avancer pour la suite. »

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Bermudes 1000 race. Un excellent feeling avec le bateau pour Benjamin Dutreux

Arrivée de la Guyader Bermudes 1000 race © Francois Van Malleghem

Benjamin Dutreux naviguait pour la première fois en course avec son nouveau foiler. 6ème position de la Guyader Bermudes 1000 Race à bord de GUYOT environnement – Water Family, il commence son apprentissage avec son nouveau bateau.

Avec seulement 4 navigations au compteur avant de prendre le départ de la Guyader Bermudes 1000 Race, Benjamin Dutreux n’avait eu que 2 jours de navigation en solitaire sur un bateau qu’il découvrait depuis 3 semaines seulement. Il faut dire que la flotte est bien apprivoisée après ces premiers jours de course, puisque Benjamin est arrivé à 15h12 ce samedi, et termine dans le top 6 ! Une joie immense pour le skipper à la barre du GUYOT environnement – Water Family, qui faisait face à des concurrents maîtrisant leurs navires sur le bout des doigts, avec lesquels ils ont déjà pu prendre part à un Vendée Globe. « Il y a encore plein de choses à apprendre, mais j’ai pu voir que le bateau va super vite. C’est bon signe pour la suite. » réagit Benjamin à son arrivée. C’est donc une case de cochée …

pour Benjamin Dutreux, qui a réussi à dompter la bête pour cette première course IMOCA de la saison, réalisée en 6 jours et 32 minutes.

Le résultat d’un travail d’équipe
La Guyader Bermudes 1000 Race est une course en solitaire certes, mais Benjamin Dutreux a pu ces dernières semaines compter sur une équipe soudée pour lui apporter tous les repères dont il a eu besoin. Ensemble, l’équipe a découvert un bateau à foils, la mise en main n’ayant pas été possible avec l’ancien propriétaire du bateau, 11th Hour. « Je me suis régalé, ça faisait un petit moment que je n’avais pas fait de solitaire. Je voudrais faire un petit clin d’œil à toute l’équipe, qui a préparé le bateau en dernière minute. » explique notre skipper. « On ne l’a mis à l’eau qu’il y a deux semaines, tout a été mis en ordre de marche pour qu’on puisse faire la course.» Il a donc fallu pour Benjamin tâtonner et découvrir les secrets de ce nouveau GUYOT environnement – Water Family, un bateau rendu fiable par toute l’équipe technique cherchant encore à peaufiner les réglages pour tirer le maximum de l’incroyable potentiel du navire. Solidarité, rigueur et travail collectif, toutes ces valeurs chères à GUYOT environnement et à la Water Family étaient réunies pour cette belle première course. Le plaisir inépuisable de la course au large. Du bout de la Bretagne au Fastnet sous l’Irlande, en passant par le Waypoint Gallimard et La Corogne, c’est un incroyable parcours que vient de réaliser Benjamin Dutreux. « Il y a eu beaucoup de rebondissements, le parcours était hyper complet. On a eu un passage de fastnet rapide, une dépression secondaire qui est probablement la chose la plus forte que j’ai prise en IMOCA jusqu’à présent. J’ai également pu faire une pointe à 36 nœuds. » Notre skipper a pu ces derniers jours retrouver les plaisirs de la course en mer. Ce samedi, c’est à Brest, point de départ de la nouvelle aventure de Benjamin en IMOCA et terre d’origine de GUYOT environnement, que ce nouveau navire boucle sa première course. Une arrivée symbolique pour cette flotte sur les eaux brestoises de son baptême quelques jours plus tôt, là où tout a commencé. « On est super fiers d’arriver ici à Brest, chez GUYOT environnement, notre partenaire qui nous accueille. Je suis super content d’être là. » avoue, ému, Benjamin. Pour GUYOT environnement – Water Family, la boucle est bouclée pour cette Guyader Bermudes 1000 Race. Mais avec Benjamin Dutreux, l’aventure ne fait que commencer !

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SailGP. Les Français font une belle entrée de saison

France SailGP Team, Great Britain SailGP Team, and USA SailGP Team in action on Race Day 1 of Bermuda SailGP presented by Hamilton Princess, Season 3, in Bermuda. 14th May 2022. Photo: Bob Martin for SailGP. Handout image supplied by SailGP

L’équipe française de SailGP remaniée par Bruno Dubois et son barrreur Quentin Delapierre a fait une belle première journée pour les premières courses de SailGP qui se déroulent aux Bermudes en signant deux belles 2e places. Si l’équipe a manqué sa première manche suite à un problème technique elle a su se hisser au meilleur niveau sans jamais faiblir dans les 2 manches suivantes. Il leur a manqué un tout petit peu d’expérience pour battre Ben Ainslie. Très rassurant et encourageant pour la suite ce dimanche.

9 équipes se sont retrouvés ce samedi sur le plan d’eau de Great Sound aux Bermudes pour la première journée de compétition de ce nouveau championnat SailGP, 3e saison. Au menu de cette journée disputée sur une mer plate et dans des conditions de vent instables d’une douzaine de nœuds, changements incessants de leaders et montagnes russes au niveau des classements, à l’image de l’équipage tricolore qui après un soucis technique a raté sa première manche mais a réagi très vite en se classant deuxième des deux suivantes. De bon augure pour la suite !

Quelle première journée de championnat ! Les grandes retrouvailles attendues n’ont pas déçu, même dans des conditions météorologiques modérées. Un peu plus de 12 nœuds de vent seulement sur les eaux turquoises du plan d’eau bermudien. Mais 12 nœuds, en F50, c’est largement suffisant pour offrir du spectacle. Avec leur aile de 24 mètres, leurs grands foils et leurs grands safrans, les équipages SailGP avaient largement de quoi voler ! Avec une flotte de 9 bateaux, la tension était à son comble sur la ligne de départ que les Anglais, emmenés par Sir Ben Ainslie, ont franchie de façon tonitruante sur la première manche, rappelant que s’ils avaient manqué de réussite sur la saison 2, ils restent de sérieux prétendants à la victoire finale. Côté français, après un départ un peu timide, Quentin Delapierre et ses coéquipiers ont raté leur premier empannage, la faute au foil sous le vent qui n’est pas resté bloqué et qui a stoppé net le vol du bateau tricolore. Ils ne s’en remettront pas et finiront derniers de cette première manche du championnat remportée par les Anglais devant les Canadiens et les Américains. Les Australiens, vainqueurs des deux premières saisons se classeront quatrièmes après une belle remontée.

Impressionnant come-back des Français

On aurait pu croire les Français atteints dans leur confiance, cette confiance chère à Quentin Delapierre qui ne cesse de répéter à quel point il est important de la travailler avec ses coéquipiers. Et bien il semble que cela paye puisque les tricolores se sont montrés très inspirés sur la deuxième manche. Partis un peu en retrait, ils sont parvenus à se glisser dans un trou de souris sur la ligne de départ qu’ils ont franchie bien lancés, derrière les Anglais, les Canadiens et les Espagnols. Les Français parviendront à se maintenir aux avant-postes tout au long de cette deuxième manche, malgré des variations dans l’orientation du vent qui ne tourneront pas à leur avantage. Ils termineront brillamment deuxièmes derrière les Canadiens, auteurs d’une première victoire dès leur entrée dans la ligue SailGP, et devant les Néo-Zélandais.

Deux fois deuxièmes !

Forts de ce beau résultat, qui correspond à leurs ambitions sur cette troisième saison, les Français avaient à cœur de transformer l’essai sur la troisième et dernière manche du jour. Et pour bien figurer sur le championnat SailGP, il est devenu aujourd’hui impératif de prendre de bons départs, tant le niveau général s’est resserré. C’est ce qu’a brillamment réussi l’équipage tricolore sur cette dernière manche, en partant bien lancé une fois de plus sur le côté gauche de la ligne, sur la route la plus courte pour rejoindre la première marque du parcours qu’ils ont passée en première position, devant les Espagnols et les Anglais. Tout au long de la course, ils sont parvenus à se maintenir aux avant-postes, malgré un léger déficit de vitesse par rapport aux Anglais, compensé par une meilleure lecture du plan d’eau, notamment sur le cinquième bord beaucoup plus favorable pour les Français. Pourtant solides, Quentin Delapierre et ses coéquipiers ne parviendront pas à contenir les assauts des Anglais, décidément trop rapides. Les Australiens finiront troisièmes malgré un début de manche moyen, prouvant une fois de plus une impressionnante capacité à remonter.

Une synergie pleine de promesses

S’il est encore trop tôt pour tirer des enseignements de cette première journée remportée par les Canadiens – qui entrent à peine sur le circuit ! -, le bilan est largement positif pour les Français qui se rapprochent objectivement de leurs ambitions sportives. Ils sont ce soir quatrièmes du classement provisoire derrière les Canadiens donc, les Anglais et les Australiens. Si Quentin Delapierre ne cachait pas sa joie à son retour à terre, il attribuait les performances de cette journée inaugurale de la saison 3 de SailGP à la synergie qui grandit au sein de l’équipe tricolore.

« Cette journée très positive met en lumière le travail que nous effectuons au sein de notre team pour faire croître la confiance que nous avons les uns envers les autres. Je pense que l’arrivée de Kevin Peponnet participe à cette dynamique vertueuse. Je le connais par cœur. Il me connaît par cœur. Cela facilite beaucoup les choses et cela ruisselle sur l’ensemble de l’équipe qui peut pleinement s’exprimer. Je suis très heureux que nous ayons réussi à performer aujourd’hui, car nous avons eu avant cette nouvelle saison un discours ambitieux et il fallait que les résultats s’en ressentent. Là, j’ai l’impression que nous sommes dans un bon rythme », expliquait le skipper. Il reste encore deux manches pour espérer accéder à la super finale demain. Ce soir, ils ne sont qu’à un point des Australiens, troisièmes du classement provisoire…

CLASSEMENTS BERMUDA SAIL GRAND PRIX

GÉNÉRAL APRÈS 3 COURSES
1- CANADA / Phil Robertson / 25 pts
2- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie / 23 pts
3- AUSTRALIE/ Tom Slingsby / 21 pts
4- FRANCE / Quentin Delapierre / 20 pts
5- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill / 16 pts
6- DANEMARK / Nicolai Sehested / 15 pts
7- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling / 15 pts
8- ESPAGNE / Jordi Xammar / 14 pts
9- SUISSE / Sébastien Schneiter / 13 pts

COURSE 1
1- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 10 pts
2- CANADA / Phil Robertson 9 pts
3- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 8 pts
4- AUSTRALIE/ Tom Slingsby 7 pts
5- DANEMARK / Nicolai Sehested 6 pts
6- ESPAGNE / Jordi Xammar 5 pts
7- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 4 pts
8- SUISSE / Sébastien Schneiter 3 pts
9- FRANCE / Quentin Delapierre 2 pts

COURSE 2
1- CANADA / Phil Robertson / 10 pts
2- FRANCE / Quentin Delapierre / 9 pts
3- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling / 8 pts
4- ESPAGNE / Jordi Xammar / 7 pts
5- AUSTRALIE/ Tom Slingsby / 6 pts
6- SUISSE / Sébastien Schneiter / 5 pts
7- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill / 4 pts
8- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie / 3 pts
9- DANEMARK / Nicolai Sehested / 2 pts

COURSE 3
1- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie / 10 pts
2- FRANCE / Quentin Delapierre / 9 pts
3- AUSTRALIE/ Tom Slingsby / 8 pts
4- DANEMARK / Nicolai Sehested / 7 pts
5- CANADA / Phil Robertson / 6 pts
6- SUISSE / Sébastien Schneiter / 5 pts
7- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill / 4 pts
8- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling / 3 pts
9- ESPAGNE / Jordi Xammar / 2 pts

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Pro Sailing Tour. Collisions entre les trimarans de Sébastien Rogues et Gilles Lamiré

La première étape du Pro Sailing a commencé à Bonifacio avec sept Ocean Fifty qui ont fait le show durant 4 manches dont un parcours côtier de 18 milles proche des îles Lavezzi.

Le vent d’Ouest pour une bonne dizaine de nœuds n’est rentré qu’à 11h30. Peu importe, dès l’appareillage du quai d’honneur de la cité médiévale, les équipages et les 3 invités sur chacun des bords ont pu profiter d’un cadre exceptionnel avant que ne tonne le premier coup de canon. Le comité de course du Pro Sailing Tour, envoyait les trimarans sur un parcours côtier entre le cap Feno et le cap Pertusato. Sur ce plan d’eau très tactique bardé d’effets de site, il fallait aller chercher le vent au large avant de contourner les bouées proches des falaises. Les parcours construits envoyés dans la foulée ont demandé de la technicité, de la coordination et un peu de flair aux cadors embarqués sur chacun des multicoques. Car sur ce premier épisode du Pro Sailing Tour 2022, tous les grands noms de la course au large sont présents aux côtés des skippers, à l’image d’Alex Pella (Arkema), Pierre Pennec et Devan Lebihan (Leyton), Clément Giraud et Thomas Le Breton (Komilfo), Pierre Quiroga (Primonial) ou encore Julien Pulvé et Luc Berry (Solidaires En Peloton-ARSEP). Manœuvres aux petits oignons, placements parfaits, passages de bouées dynamiques et spectaculaires, cette première journée a vu du grand, du très grand jeu de la régate. Leyton s’octroie les 1ère et 4ème manches, Primonial la 4ème et Arkema la 3ème.

Sur la ligne de départ de la quatrième et dernière manche du jour, alors que le vent d’ouest était monté à 15 nœuds, une collision a eu lieu entre les deux Ocean Fifty.
Explications des skippers :
Sébastien Rogues (skipper Primonial) : « Nous sommes tribord amures sous le vent de Koesio, bien placés pour prendre un bon départ GROUPE GCA-1001 SOURIRES arrive sans aucune priorité, j’imagine qu’il ne nous voit pas, et il arrive à une vitesse entre 15 et 16 nœuds. La percussion est inévitable. Il y a un choc. On est dans le moins pire de ce qui aurait pu arriver. Nous sommes très déçus car nous avons fait 1er et 2ème et l’alchimie est bonne dans l’équipage. Les conditions étaient incroyables et notre équipe est forte et soudée. »
Gilles Lamiré (skipper GROUPE GCA 1001-SOURIRES) : « C’était sur la ligne. Nous glissons sous la flotte pour se positionner. On s’est encastré dans le flotteur de Primonial. Il y avait 15 nœuds, cela commençait à envoyer, ça a tapé fort. On a mis du temps à ce désencastrer, nous n’étions plus manœuvrables. Je suis désolé pour Seb, son équipe et son sponsor. Nous sommes déçus, nous nous faisions une joie d’être ici. Nous allons aider Seb à réparer et nous mobiliser sur notre flotteur endommagé afin que nous puissions repartir en compétition. »

Elles sont au nombre de deux sur ce premier épisode, mais l’envie de mixité est bien là sur le Pro Sailing Tour 2022. Erwan Le Roux, président de la classe Ocean Fifty le souligne : « Il est important d’encourager les filles à choisir et à exercer la discipline de leur choix, de faire de la pratique sportive un moment de coopération entre femmes et hommes, permettant à toutes et tous d’exprimer leurs talents, qu’il s’agisse d’engagement physique, d’agilité, de tactique, de leadership ou d’esprit d’équipe. L’Ocean Fifty est un support qui s’y prête parfaitement car il impose de faire davantage avec sa tête qu’avec ses muscles ». A bord de Koesio, Mathilde Geron (médaillée d’or au JO de Méditerranée 2013 en 470, 4ème au JO de 2012 en 470) participe à l’épisode méditerranéen. Sur Leyton, Sam Goodchild porte le « Magenta Project » qui embarque une fille sur chaque épisode. La Portugaise Mariana Lobato (championne du monde de match-racing) est la numéro 1 du bord : « J’adore travailler en équipe, que tout le monde vise la performance, que ça aille vite et bien ! » soulignait-elle à la fin de la première manche du jour remportée par son équipage. Le plaisir n’est-il pas le premier gage de réussite ?

ILS ONT DIT
Sam Goodchild (Leyton) : « Il y a pire comme cadre ! Quel plaisir d’être ici. L’équipage a pas mal changé depuis l’année dernière donc nous nous sommes pas mal entraînés ce début de semaine ici à Bonifacio. Les 10-15 nœuds de vent de l’après-midi ont donné des parcours tendus car il évident que tout le monde a envie de gagner. Les bateaux sont au contact, les passages de bouées sont chauds ! »
Quentin Vlaminck (Arkema) : « Depuis dimanche, nous avons préparé le bateau et navigué trois bons jours. C’était idéal pour bien pour s’entraîner. La spécificité du plan d’eau est que la zone de départ est très proche de la côte donc il y a peu de vent au niveau du départ, mais beaucoup d’effets de site à la côte qui peuvent être intéressants. Il faut être tout le temps sur les réglages, et bien ouvrir les yeux. Les parcours bananes à deux tours demeurent très intenses et on peut vite perdre des places, mais également vite en reprendre ! »

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Bermudes 1000 race. Belle victoire de Charlie Dalin

harlie Dalin (Apivia) vainqueur de la Guyader Bermudes 1000 Race © F.Van Malleghem - Guyader Bermudes 1000 Race

Il aura mené la course de bout en bout ne laissant rien à ses adversaires directs. Seuls Jérémie Beyou sur Charal et Thomas Ruyant sur LinkedOut ont bien tenté de suivre son rythme mais sans jamais recoller à sa hauteur. Le skipper d’Apivia renoue avec la victoire et assume son rôle de favori en IMOCA. Il a franchi la ligne ce vendredi à 1 heure 27 minutes à l’issue de 4 jours, 10 heures, 47 minutes et 30 secondes de course.

« La dernière fois en course, c’était en franchissant la ligne d’arrivée du Vendée Globe », confiait-il alors. Les mots étaient simples – « Je suis content de revenir cette saison en solitaire » – mais la détermination déjà palpable. « Je savais qu’il était important d’avoir de l’air frais pour s’échapper devant ». Il y a des logiques implacables à mener la charge quand on file vers le large. « Une fois qu’on a attrapé le nouveau vent, ça partait vraiment par devant et nous avons commencé à creuser l’écart ».

Si Charlie dit « nous », c’est qu’il mène la charge en trio. Au ‘way point’ Trophée Département Finistère, il compte moins de 5 milles d’avance sur Jérémie Beyou (Charal) et Thomas Ruyant (LinkedOut). À celui du Fastnet, 20 milles les séparent.. Le skipper Apivia s’en amuse : « Nous régatons au contact depuis la Vendée Arctique 2020 ! Pareil sur la Transat Jacques Vabre 2021 et rebelote cette année ». Une bataille à trois « logique » puisque chacun « allie la performance de nos bateaux à nos expériences ».

« Push Charlie, push »

Il sait, aussi, que les vérités d’un moment, au large, peuvent valser à chaque instant. Vers le Fastnet, les 35 nœuds de vent ont obligé à être vigilant en permanence. « C’était assez sport avec pas mal de manœuvres, de réduction de voilure, de changements de voile d’avant… » Il reconnait, aussi, « avoir mis le confort de côté ». Mais ça paie et l’écart se creuse, encore un peu plus, au moment d’aborder le ‘way point’ Gallimard. Il compte alors 4 heures d’avance sur Jérémie Beyou et plus de 7 heures sur Louis Burton (Bureau Vallée), qui a chipé la 3e place à Thomas Ruyant, victime d’un problème de système de barre.

La remontée vers Brest n’a rien d’une marche triomphale. « Le dernier tronçon est plus difficile qu’il n’y parait », confie-t-il, car « la dorsale pousse très rapidement derrière ». Le marin se transforme en fin tacticien – « Je passe pas mal de temps devant l’ordinateur devant les fichiers » – et assure qu’il ne lâchera rien. « Push Charlie, push », lâche-t-il en référence aux pilotes de F1.

Le plaisir n’en est que plus grand

Alors qu’une zone de molle se forme et joue avec les nerfs de tous ses poursuivants, lui parvient à conserver une route plus rectiligne. Son rythme est moindre – 10 à 11 nœuds dans la nuit de mercredi à jeudi – mais plus conséquent que ses camarades. À la latitude de Ouessant, il retouche un peu d’air et peut sereinement boucler cette Guyader Bermudes 1000 Race ce jeudi dans la nuit.

La joie de Charlie Dalin est d’autant plus forte que le sort semblait s’acharner. Il y a forcément les souvenirs du Vendée Globe. Un tour du monde mené près de la moitié du parcours (48%), terminé 1er sur la ligne d’arrivée avant d’être reclassé 2e. Puis la Transat Jacques Vabre à l’automne dernier avec Paul Meilhat et la 2e place, encore. Il confiait, à l’arrivée en Martinique avoir manqué « de quelques petits ingrédients » et « d’un soupçon de réussite ». Charlie a parfois les mots d’un attaquant qui peine à cacher sa frustration quand les buts ne sont pas au rendez-vous. Mais le plaisir n’en est que plus grand lorsque la réussite est récompensée. Et c’est ce qu’il a ressenti ce jeudi à Brest, une de ses soirées qui aura à coup sûr une place de choix dans sa boite à souvenirs.

Interview de Charlie Dalin : « L’impression d’être en état de grâce »

Qu’as-tu ressenti en franchissant la ligne ?
Je me sens heureux, heureux d’avoir gagné cette course. C’était vraiment intense ! Dès le début, ça s’est bien passé pour moi. J’ai réussi à prendre la tête tout de suite avant une belle bagarre avec Thomas (Ruyant) et Jérémie (Beyou). J’ai fait une nuit blanche la première nuit pour récupérer du vent de sud-ouest. Ensuite, le vent est rentré et j’ai attaqué, tiré fort sur le bateau pour aller le plus vite possible. Lors de la deuxième nuit, entre le Fastnet et le way-point Gallimard, j’ai pu dormir un peu et enchaîner les nuits parce que je savais que la nuit suivante, c’était celle du front. Et la troisième nuit, avec les changements de voile et les manœuvres, je n’ai pas dormi. Après, il y a eu la remontée avec cette dorsale qui m’a bien aidé et a fermé la porte derrière.

« L’année ne pouvait pas mieux commencer »

Comment décris-tu cette course et tes sensations ?
Cette Guyader Bermudes 1000 Race s’est extrêmement bien passée. J’ai eu l’impression d’être en état de grâce pendant toute la course. C’était comme si tous les éléments étaient réunis. J’avais un bateau fiable et performant que je connais sur le bout des ongles. En météo, je me suis plutôt bien débrouillé et j’ai toujours eu un peu de réussite quand il fallait. C’est ma première victoire en solitaire en Imoca de ma carrière, la quatrième du programme depuis 2019. L’année ne pouvait pas mieux commencer !

Avez-vous la sensation d’avoir changé depuis le dernier Vendée Globe ?
Je sens une vraie différence depuis que j’ai franchi la ligne aux Sables-d’Olonne. J’avais énormément appris et je me sens désormais extrêmement à l’aise avec la gestion du bateau et les manœuvres. Je sais tout de suite ce qu’il faut changer comme réglages pour aller plus vite. Dans ma gestion du sommeil aussi, ça n’a rien à voir. J’ai l’impression de ne plus être le même marin et je sens que j’ai beaucoup plus d’expérience. Il ne faut pas oublier que la dernière fois que j’étais tout seul sur ce bateau, c’était à l’arrivée du Vendée Globe. Sur la Guyader Bermudes 1000 Race, quand l’équipe a quitté le bateau au départ, je me suis retrouvé à nouveau tout seul. Et le solitaire, le fait de gérer ses manœuvres, son rythme tout seul, c’est ce qui me fait le plus vibrer. J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette Guyader Bermudes 1000 Race.

« Ce bateau me surprend encore »

On sent beaucoup d’émotion chez vous…
Oui, parce que c’est une victoire, parce que c’est la raison de notre travail, parce que c’est ce qui explique que l’équipe se bat tous les jours pour faire progresser le bateau. Ils se donnent sans compter tous autour de moi afin qu’on aille plus vite, qu’on détermine les bons réglages et qu’on trouve les solutions pour avancer. Le travail a payé et cette victoire, je la dois à une super équipe qui me permet d’avoir un bateau aussi fiable et performant.

Quelles ont été les moments de plaisir pendant cette course ?
Il y en a eu plein ! Je citerais le départ puisque ça m’arrive parfois de les rater. Je pense aussi au passage du Fastnet : il y avait des gens sur le phare et je les ai salués. Hier soir, j’étais sous Code 0, le bateau partait en surf et il arrivait à maintenir une vitesse très élevée… Ce bateau, même si c’est la quatrième année que je navigue dessus, me surprend encore. Il y avait une dizaine de nœuds de vent et il arrive à rester trente secondes à 17 nœuds ! Je me faisais la réflexion : ce bateau est dingue ! »

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Ultime. Le Groupe Kresk va en justice pour que le Trimaran SVR-Lazartigue puisse espérer prendre le départ de la Route du Rhum

21_19761 ©Thierry Martinez. 7 Septembre 2021. Au large de Belle Ile Trimaran Ultim SVR-LAZARTIGUE ( François Gabart skipper et Tom Laperche (FRA) . Entrainement en vue de la Transat Jacques Vabre 2021.

Les relations ne s’arrangent pas dans la classe Ultim qui n’a pas donné son certificat de jauge au trimaran de François Gabart. Son sponsor le Groupe Kresk a porté l’affaire en justice. Espérons qu’une issue soit trouvée entre tous les armateurs pour avoir une compétition sportive passionnante. La Route du Rhum sans François Gabart serait désolante pour la Classe et ce d’autant que ce qui lui est reprochée sur son bateau n’est pas d’une portée saisissante pour lui donner un avantage certain. Enfin dans l’esprit de la Route du Rhum, il y a toujours eu une Classe Ultim qui n’était pas régie par une jauge. L’erreur finalement a été de la mettre dans l’avis de course pour cette édition et de déléguer ce pouvoir à la Classe qui n’est pas capable de s’entendre.

Le communiqué du Groupe Kresk :
Malgré les expertises concluant à la conformité du Trimaran SVR-Lazartigue, la Classe Ultim n’a toujours pas validé la participation du Trimaran à la Route du Rhum 2022. François Gabart, fondateur de MerConcept et skipper du Trimaran SVR-Lazartigue, et Didier Tabary, PDG du Groupe Kresk et propriétaire du bateau, sont déterminés à faire respecter leurs droits pour participer à la course. Une action en justice vient d’être introduite devant le Tribunal judiciaire de Paris.
Alors que les inscriptions de la Route du Rhum sont effectuées, le Trimaran SVR-Lazartigue, récent 2nd de la Transat Jacques Vabre, n’a toujours pas obtenu son autorisation pour courir dans la Classe Ultim. Pourtant, toutes les démarches et vérifications nécessaires à la conformité du Trimaran ont été entreprises et à plusieurs reprises, experts et jaugeur de la Classe ont statué sur sa conformité. Les membres de la Classe, concurrents directs du Trimaran, au mépris de leurs engagements écrits, essaient désormais d’instrumentaliser l’institution de la voile qu’est World Sailing dans le but d’écarter le Trimaran SVR-Lazartigue de la Route du Rhum 2022 et des courses futures ouvertes aux Ultims.
François Gabart, skipper du trimaran et Didier Tabary, propriétaire du bateau, ont depuis plus de six mois fait valoir leur volonté de dialogue en restant fidèles aux valeurs sportives de la Voile. Aujourd’hui, le refus discrétionnaire de la Classe d’honorer ses engagements nuit sciemment à la préparation du Trimaran et de son skipper et va à l’encontre de toute équité sportive puisque la préparation de la Route du rhum est déjà largement entamée. Le préjudice qui en résulte est considérable.
L’échéance de la compétition approchant, et après six mois de négociations infructueuses, Kresk n’a d’autre choix que de saisir le Tribunal judiciaire de Paris, lequel a accepté une procédure rapide, pour assurer le respect de ses droits, permettre au Trimaran SVR-Lazartigue de prendre le départ de la course conformément aux engagements pris par la Classe et demander réparation du préjudice subi.

« Le seul blocage auquel nous faisons face aujourd’hui est celui des armateurs concurrents réunis au sein de la Classe Ultim. Je regrette leur position incompréhensible et ne désespère pas de voir la Classe revenir à la raison pour que les millions de passionnés, dont je fais partie, puissent suivre la Route du Rhum avec des bateaux et des performances sportives qui nous ont toujours fait rêver.», témoigne Didier Tabary, PDG du Groupe Kresk et propriétaire du bateau.
« Nous avons fait preuve de beaucoup de transparence dès les premières étapes de la construction du bateau. Notre bateau a été certifié à plusieurs reprises comme conforme par des instances compétentes et impartiales. J’espère prendre part à la Route du Rhum parmi la centaine de bateaux attendus, dans le meilleur esprit de la course. » commente François Gabart, skipper du Trimaran SVR-Lazartigue.

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Cap Martinique. Les leaders de la Cap-Martinique sont à moins de 2 000 milles de l’arrivée

En seulement 10 jours de course, les leaders de la Cap-Martinique sont à moins de 2 000 milles de l’arrivée et leurs temps de passage sont comparables à ceux de la Transat AG2R La Mondiale, pourtant réservée aux pros. A mi-parcours, ces skippers amateurs se révèlent à la hauteur d’une météo exigeante avec des rafales à plus de 40 nœuds et une mer chaotique. Dans les mails envoyés du bord, la plupart parlent de surfs sans fin et de « départs au tas ». Ces figures acrobatiques sont le quotidien des skippers pros mais les amateurs poussent rarement leurs machines aussi loin. “Ils ont un niveau qui leur permet de gérer la course et de rester au contact les uns des autres” observe Jean-Philippe Cau, co-organisateur de la Cap-Martinique.

L’énorme performance vient des skippers solos qui sont en tête de la flotte depuis le départ. Stéphane Bodin (Des gâteaux solidaires) domine en temps réel mais également en temps compensé même s’il n’a, selon ce calcul, que 25 minutes d’avance sur Alexandre Ozon (Trophée Estuaire Rose). En duo, ce sont les équipages embarqués sur des Figaro 2 – parfaitement adaptés à ces conditions – qui dominent. Les équipages Delemazure / Weil (Project Rescue Ocean) et les frères Froment (Le Rocher – Oasis des Cités) sont en tête sur le plan d’eau mais leur monture est lourdement pénalisée par son rating. En temps compensé – hors pénalité – ce sont Burgaud et Pontu (Contre Vents et Cancers) qui occupent la première place avec une petite heure d’avance sur Gérard / Brossay. Plusieurs concurrents ont profité du passage près de Madère pour s’arrêter et remettre leur bateau en état.

Dans les prochains jours, cette folle cavalcade va se calmer car les alizés sont situés au sud de la route directe. Cette nouvelle phase de course pourrait rebattre les cartes avant l’arrivée à Fort-de-France, prévue le 21 mai.

La flotte est maintenant à moins de 2000 milles de la Martinique

MOTS DU BORD

-Victor Derville (Energie Jeunes)
Ici le vaisseau spacial Energie Jeunes. Après 3 jours de surf a plus de 15 noeuds dont nous nous souviendrons longtemps, nous pouvons vous affirmer que la barre porte bien l’empreinte de nos mains respectives tant nous nous y sommes accrochés pendant le passage du cap Finistere ! Ce fut géant !

Mercredi matin, nous avons fait la rencontre de BÉA, une baleine de 6 mètres qui est venue nous faire un petit coucou à seulement un mètre du bateau. Trop concentrés par notre réparation de Grand Voile en cours, nous n’avons pas réalisé tout de suite l’incroyable rencontre que nous venions de faire. BÉA a même eu le temps d’avoir un petit “eye contact” avec Gauthier avant de replonger nous offrant un superbe claqué de queue pour nous souhaiter bonne route. Ce matin, nous avons profité de l’exposition pleine ouest de notre terrasse pour prendre une douche a coup de seaux d’eau dans la figure, un bonheur !

Autre anecdote, au petit matin, alors afferés a prendre notre café en terrasse entre deux surfs, c’est avec stupéfaction qu’en se retournant nous tombons nez a nez avec un gros cargo. C’etait un peu tard pour deguerpir, alors le brave capitaine adverse a derouté son rafiot puis entonné un joli coup de klaxoon comme pour nous souhaiter bon vent ! C’etait peut etre pas pour nous souhaiter bon vent …

-Alexandre Delemazure (Project Rescue Ocean)
J’ai mis quelques jours à vraiment entrer dans la course, disons jusqu’au Cap Finisterre qui m’a mis un bon coup de pied aux fesses. Avant ça c’était la nostalgie de quitter les siens et la sortie d’une période de préparation qui semblait infinie.
Se retrouver en mer à régater n’a pas été pour moi une évidence, alors qu’on s’y retrouve reparé. Emmanuel de son côté avait déjà le couteau entre les dents. J’ai serré les miennes et c’est passé.Finisterre donc, la nuit de mardi à mercredi, celle qui restera dans nos mémoires a jamais. On le savait, ça allait rentrer fort. GV 1 ris et spi lourd. À la barre, dans une nuit sans lune, je commence à perdre mes repères. Ça va trop vite pour moi, mon cerveau ne compte plus. Départ aux tas dans une claque à 40kts, je choque, ça repart. Manu sort et je lui dit que je n’y arrive plus. Il prend la barre, je m’accroche dans le balcon arrière et c’est parti pour 2h d’une cavalcade folle dans laquelle le speedo bloqué à 19.9kts de vitesse, dans laquelle les vagues d’étrave sont au niveau des haubans et projettent des gerbes d’eau 2m au dessus du pont. D’un commun accord avec nous même on se dit que c’est chaud et décidons d’affaler. Ça se passe bien et nous continuons sous GV + J3. Notre angle de descente n’est pas fou mais ça fait le job pour la nuit. Ensuite l’objectif est d’atteindre Madere. La bonne nouvelle est que nous sommes derniers du paquet de tête, donc toujours un peu dans le coup. On ne se sent pas de la jouer à la côte et on fait le grand tour. Stratégie payante au prix d’une journée de samedi assez dingue dans une mer courte et 28/30kts de vent. Samedi et dimanche seront un week-end consacré à l’attaque pour nous, bien servis par notre monture. Ali est un Figaro 2 qui connaît le route, qui a gagné la transat AG2R et qui nous murmure à l’oreille “allez y les gars, n’ayez par peur”. Le FB2 aime la brise forte au portant. Il est rassurant et maniable. Il décolle rapidement, part en survitesse et nous enchaînons les moyennes les plus rapides de la tête de flotte, au point de rattraper le puissant Solenn et dire bonjour aux cadors du solo. Inespéré pour notre première transat en course. Maintenant il reste de la route et nous conservons une bonne dose d’humilité en réserve. Néanmoins nous savons que nous pouvons. C’est Ali qui nous l’a dit, comptez sur nous.
Amitiés du large.
Alex

-Stephane Bodin (Des gâteaux solidaires)
Bonjour,
Tout va bien, la nuit a été plutôt tranquille.
En me réveillant j’ai vu deux choses normales mais nouvelles. Un grain noir qui en fait est passé devant et la première sargasse certes isolée mais si on commence à en voir ici ça va être sérieux en martinique.
Bonne journée.
-Quentin & Vianney Froment (Rocher Oasis des Cités)
Bonjour à tous,
Voilà 3 jours que nous avons passé Madère et il est temps de faire un second point d’étape.
En premier lieu, il faut avouer que l’on a l’impression de naviguer en Méditerranée ! Dans le Golfe du Lion, entre Port Camargue et les Baléares… du côté du cap Creus : mêmes vagues courtes, croisées, désordonnées qui ballottent le bateau dans tous les sens rendant la vie à bord pas simple et humide. Même vent 22-28 nœuds en continu depuis 48h qui siffle aux oreilles !
Mais non ! Nous sommes bien au milieu de l’Atlantique avec aucune terre d’ici la Martinique à plus de 2 000 Miles… Alors on a décidé de calmer le jeu. On a décidé de grandir, de mûrir et de prendre de grandes et sages décisions : fini les surfs à presque 20 nœuds dans l’accélération de l’est de Madère où nous étions GV haute et grand spi dans 35 nœuds ! Quelles sensations de glissade… Mais on va être raisonnable !
Par contre, pas simple de trouver le bon niveau de « raisonnabilité » : on l’a peut être été un peu trop au début, perdant rapidement 20 miles sur les autres la première nuit.
Même s’il faut relativiser : 20 miles, à nos vitesses actuelles, cela correspond à 2h. Et c’est le temps que nous mettent régulièrement Laurent Pellecuer ou Mike Cohen ( deux figuristes de la baie d’Aigues-morte) lors de parcours côtiers du dimanche…
Mais bon, c’est pas une raison ! Du coup, depuis 24h on a affiné les réglages et avons trouvé un bon compromis : GV 1 ris, spi lourd et Solent. Dans du vent entre 20 et 30 nœuds ça nous semble un bon niveau de raisonnabilité !
Maintenant : Cap Martinique : il reste encore un bon morceau d’océan à parcourir et cela promet encore plein de choses à vous raconter.
Pour finir, petite anecdote du jour : ce matin, j’ai lancé un défi au pilote automatique : qui de lui ou moi ferait le moins claquer le spi sur 1 heure…
Résultats : pilote auto : 1 seul claquage de spi / moi : je me suis arrêté de compter au 10eme claquage… C’est décidé, je reprends des cours de barre dès mon retour !
Bonne journée et bonne semaine à chacun.
Sail fast / Stay cool
Vianney
Shaka’s brothers

Olivier Burgaud et Sylvain Pontu (Gustave Roussy)
Ce matin je me suis réveillé de bonne humeur
J’ai pris mon quart de 8hTU et olivier qui venait de télécharger les classements en plein calcul de distance au but et de gain ou de perte, me dit, on avance comme des balles c’est génial on est les plus rapides de la flotte ce matin avec 10,3 nds et on a rattraper pas mal de milles. Je lui dis tu es trop fort Olivier bravo, mais la saint sylvain c’était le 04 mai 🙂
Après un petit déj sympa boisson protéinée et petits pain au lait miel et compote, me voici d’attaque pour prendre la barre et passer une bonne journée.
Je n’ai pas vu que ma chérie m’avait envoyé un email hier soir et je vais en prendre connaissance dès que possible, cela va me donner encore plus d’énergie pour démarrer la journée.
La barre est douce, le vent c’est calmé mais le bateau part au surf, toujours aussi bien, quel bonheur ce SF3300 dans ces conditions.
Dès que possible je vais à la table à carte car j’ai un peu de boulot météo à faire pendant qu’olivier fait sa sieste (bien mérité). En fait c’est souvent moi qui m’occupe de télécharger les gribs de différentes sources, de les analyser, comparer, retravailler si besoin puis je lance des routages avec ou sans pivot, je prends note des solutions proposées, je les compare de nouveau puis je commence à me projeter sur la meilleure stratégie. Après je propose une solution à Olivier et on en discute. Pas simple car les modèles ne sont pas d’accord et certains modèles me donnent des solutions radicalement différentes du jour au lendemain. Je vous dis tout ça alors que le bateau est en plein surf à 16nds. Au début ça fait drôle d’être à l’intérieur et sentir le bolide prendre des tours comme une fusée, on a l’impression qu’on va tout exploser puis on s’habitue.
Ce matin j’ai évité de peu un tronc d’arbre d’une dizaine de mètres. Il doit être dans l’eau depuis un moment car une colonie de coquillages était fixée dessus. On commence à voir quelques sargasses isolées et ça c’est moins drôle.
Sinon on voit plein de petites algues roses qui se laissent dériver avec un petit voile, je ne sais plus comment cela s’appelle, mais c’est trop mignon. Pas encore de poisson volant mais cela ne devrait pas tarder.
Côté repas, on est vraiment gâté, Anna qui est notre nutritionniste (et aussi ma compagne) nous a préparé cela à merveille (comme pour l’équipage de sherkan et Samsara). Le midi on se fait de belles tartines de pain bio longue conservation avec des rillettes de poissons ou de porc, et ce midi c’était concombre chèvre de la Chiko avec filet mignon fumé, un délice. Petit mont blanc en dessert. Ce soir ce sera un Lyophal pate pesto dans lesquelles on mettra un peu de parmesan. Hier soir, on a mangé un bon plat appertisé réchauffé dans la petite cocotte Lagostina, un poulet au citron et légume délicieux. On se fait plaisir un peu tout de même et ça motive les guerriers.
On a aussi pris nos repères avec olivier, chacun sa cabine lui c’est tribord et moi bâbord, bon c’est vrai des fois je vais aussi dormir dans la tribord car il faut équilibrer le bateau et je prend la bannette chaude comme on dit, c’est plus agréable. En plus sur tribord il y a la pile à combustible qui ronronne et nous réchauffe un peu.
On dort encore dans nos duvets la nuit car il fait encore un peu frais et quand on se repose la température du corps chute très vite.
Nous avons passé Madère il y a 2 jours mais les températures sont fraîches et nous ne sommes pas encore en short ou maillot de bain.Cette après-midi nous avons appris que nous étions 1er au classement en temps compensé, c’est incroyable alors qu’il y a encore 4 jours on avait pris un retard important après nos déboires du début de course mauvaises options et problèmes techniques. On s’en sort vraiment bien sur ce coup là. On ne lâche rien en tout cas. On est sur une route un peu plus nord que les autres mais l’objectif du jour avec Olivier était d’essayer de descendre au max en VMG pour diminuer un peu l’écart latéral avec nos compagnons. Ça fonctionne et nous ne perdons pas trop de vitesse en fin de compte.
Voilà superbe journée pour l’équipage Gustave Roussy qui est à l’honneur et qui vous remercie tous encore une fois pour votre soutien et vos encouragements. Nous allons poursuivre notre route et essayer d’être forts jusqu’au bout.
On vous embrasse.
Olivier et Sylvain

-Nicolas Brossay et Ludovic Gérard (Pure Ocean)
Encore une nuit sous spi et il parait que ce n’est pas fini ! Mais ciel couvert cette fois, sans étoiles ni lune donc. Il a même plus quelques gouttes, c’est tout dire !
La stratégie à suivre pour la suite alimente bien les conversations à bord et nous avons même une passagère, Barbarama, qui est sortie de son mutisme pour venir mettre son grain de sel aux réflexions nocturnes devant l’ordinateur :-).
Etape importante de franchie ce matin à 7h57 : la distance symbolique des 2000Nm au waypoint d’atterrissage en Martinique ! tout cela nous rapproche de nos proches et de la fête à l’arrivée ! Yeaaahhhhh !
Contents de voir que les bateaux qui avaient fait escale à Madère ont pu tous repartir, y compris les Parrains Marins, bon vent à tous et RDV à fort de France !
Ludovic, Nicolas et Barbarama

-Jean-Pierre Kelbert (SNSM Morbihan)
Hello la terre,
Je ne sais pas si Leon me fait payer un truc mais cette nuit il m’a bien puni.
C’est vrai j’ai eu 2 jours hypra cool et je voyais bien qu’il me regardait en coin l’air de dire, l’autre il s’emmerde pas avec son thé, ses gâteaux, son bouquin et sa crème solaire et en plus il chante à tue tête ! Il va payer. En tous cas j’ai pris cher cette nuit.
Je vous ai quitté hier début de soirée juste après un Chinese jib (pourquoi cette expression je ne sais pas mais ça ressemble à 1 supplice !) dont je me serai bien passé car on y laisse toujours des plumes.
Pour la nuit je décide de jouer prudent car le ciel est chargé de grains et je ne serai pas serein. Spi max arrisé on attaque la nuit et je me requinque . Vers 2/3h le vent dépasse rarement les 22 nds et je décide de remettre la grosse bulle mais je me galère avec mes drisses de tête ou de capelage que je n’arrive pas à voir jusqu’en tête du mât. Je m’en veux car je suis d’ordinaire maniaque là dessus car les conséquences peuvent être lourdes.
Bref ça ne rate pas la drisse ne monte pas plus haut que le capelage, c’est la merde. Je réaffale puis 2ème essai, même topo.
J’y laisse du jus et c’est chaud sur la plage avant car le bateau sans spi roule un max.
Je commence à fatiguer et décide de lâcher l’affaire. Je vais naviguer avec le spi pas très bien réglé et attendre le lever du jour pour tout remettre au clair. 4 h je suis dans le cockpit aux réglages quand médusé je vois mon spi orange se déchirer en 2 dans le tiers haut ! Je n’y crois pas car pas de claques, rien de spécial mais j’imagine qu’étant peu étarqué il s’est accroché quelque part.
Affalage en catastrophe avec pour ramener le tiers haut du spi les 2 seuls galons bâbord/tribord, rien de plus le spi est vraiment en 2. Si ça pète ça peut vouloir dire grimper au mât. Tout sauf ça, je l’ai promis à Sophie.
Au final tout redescend malgré le meli melo dans les drisses . J’accuse le coup mais je ne me vois pas attendre le jour pour remettre un spi après avoir démêlé les drisses.
Le lourd est en l’air et je reprends mes esprits . 7h TU il fait jour, j’affale défais les noeuds dans les drisses et renvoi la “grosse Bertha “.
Je suis ratiboisé mais la course continue et aujourd’hui repos c’est Leon qui va bosser tout seul, le vent est un cran plus faible .
Moi je suis trop bien sur mon pouf et je vais enfin pouvoir dormir.
Bonne journée
JP

-Eric D’Aboville et Sébastien De Larminat (Enfants du Mékong)
Deux à prendre le départ.
Deux à endurer les conditions du Cap Finisterre.
Deux à apporter chacun ses talents pour réparer.
Deux à profiter des joies de la navigation dans les conditions idéales du sud de l’Espagne et du Nord Magreb.
Deux à profiter de la beauté des paysages.
Deux à déguster (mais parfois challenger) la qualité de la nourriture en sauce étoilée.
Deux à attendre fébrilement les messages des nombreux nouveaux parrains.
Deux copains.
Deux à prendre le temps de rendre grâce, ensemble ou séparément.
Deux parrains Marins.
Deux doigts de la main.

Mais parfois quand il s’agit de prendre des décisions de course dans l’urgence que nécessite une situation, ça rague parfois un peu dans le bastingage…

Toujours deux doigts mais pas nécessairement de la même main.
A deux doigts de gagner la course !

-Marc Behagel et Guillaume Pinta (Aura France)

Bonjour à tous,
La journée d’hier fut belle mais un peu grise au niveau du ciel.
Le vent restant présent nous sommes plutôt contents de notre vitesse qui se maintient à deux chiffres.
Mais les fichiers météo recherchés plusieurs fois par jour nous laissent pleins de perplexité sur ce qu’il adviendra à partir de jeudi et le passage à trouver pour éviter un arrêt buffet.
On y va chacun avec nos outils habituels, on compare nos différentes propositions, on scrute toutes les quatre heures les trajectoires des concurrents : ça fume plus présentement à l’intérieur que sur le pont.
Sur le pont on surveille les points d’usure immanquables dus à l’accumulation des miles ; et un changement de spi mais pas d’empannage.
Bises de Shere Khan

-Ludovic Menahes et David Le Goff (Karrgreen)
Bonjour à tous,
Enfin une nuit agréable. Une mer rangée, un grand spot gratuit qui éclaire le plan d’eau. Et comme le bateau n’est pas en surpuissance, il n’y a pas d’eau à rentrer par les mèches de safran.
Que du plaisir… Il manque encore un peu de chaleur la nuit mais cela va venir.
David & Ludo
-Alexandre Ozon (Trophée Estuaire Rose)
Ayayaye… ça fait 2 journée où il n’y pas beaucoup de vent dans la journée entre 9 et 13kts et en plus adonnant par rapport aux fichiers. Hier mes petits camarades ne l’ont pas eu. Alors la nuit ça rentre et, de ce fait, c’est la fête, il faut envoyer les watts. Assez fatigué des 2 dernières nuits épuisantes avec très peu de sommeil.
Mais clairement cette nuit c’était chaud avec 23kts établis et claque à 27 à 140° du vent ou je commençais à avoir des hallucinations.
J’ai enfin discuté avec Lili à propos de ses ronflements… et alors là sa réponse texto : “c’est uniquement quand je mange du chocolat !”
Lili tu rigoles j’espère… Benh non, pourquoi ???
En fait tu lui passes tout à Lili avec son air innocent… m’enfin…
Mais quand même le chocolat !!!
Sinon, la mer est sympa sauf quand le vent est trop faible, c’est un peu ambiance essorage, genre en ce moment…
Voilà, la route est encore très longue et c’est un sacré champ de mine et atlantique pour trouver sa voie.
J’essaye de me positionner pour gérer mes camarades mais attention car à ce petit jeu là c’est pas tjs gagnant surtout avec les loustics en face.
Question nourriture, je mange bien et bois assez mais clairement j’aurais du rab à l’arrivée et pas qu’un peu sauf si la traversée dure 1 mois…
Je vais essayer une ptite sieste ou faire marcher au mieux l’engin plutôt car le spi ne porte pas….
A bientôt de Sapristi

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Irina Gracheva, naviguer sous bannière neutre

La FFVoile a interdit les athlètes russes ou biélorusses sur les compétitions françaises depuis le 3 mars dernier. Irina Gracheva, 4e de la dernière Mini Transat 2022 en proto et championne de course en large en Mini 6.50 en 2020 en fait les frais. Elle est interdite de compétition. Une situation compliquée alors qu’elle dénonce la guerre sur ses réseaux sociaux et appelle à la paix. Elle espère pouvoir naviguer sous bannière neutre. En attendant, elle cumule les petits boulots, participe à l’organisation de différentes courses Mini.

Selon les recommandations du CNOSF et du CIO suivi par World Sailing le 1er mars dernier puis la Fédération Française de Voile le 3 mars qu’il a été décidé de ne pas autoriser la participation d’athlètes et d’officiels russes ou biélorusses aux compétitions sur le territoire français.

« La Fédération Française de Voile, indignée et extrêmement choquée, condamne l’agression de l’Ukraine et soutient pleinement les recommandations et demande unanimes tant de la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) que du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et de World Sailing, et décide de ne pas autoriser la participation d’athlètes et d’officiels russes ou biélorusses aux compétitions. Cette décision s’applique à tous les organisateurs de compétition de voile sur l’ensemble du territoire français. La Fédération Française de Voile exprime son soutien et sa solidarité envers la Fédération Ukrainienne de Voile et la communauté sportive d’Ukraine ».

Le 1er mars World Sailing s’est joint au Comité international olympique (CIO) et aux organisations sportives mondiales pour prendre la décision de suspendre la participation des athlètes et officiels russes et biélorusses aux compétitions et événements détenus et sanctionnés par World Sailing jusqu’à nouvel ordre. En mettant en œuvre ces mesures, World Sailing soutient une approche unie et coordonnée au sein du mouvement sportif mondial. Cette décision est conforme à la recommandation de la commission exécutive du CIO , visant à préserver l’intégrité des compétitions et à assurer la sécurité de tous les participants, et a été approuvée à l’unanimité par la commission exécutive de World Sailing. Nous exhortons maintenant vivement nos autorités nationales membres, nos associations de classe, nos organismes affiliés et tous les organisateurs d’événements à mettre en œuvre la mesure de suspension de la participation des athlètes et officiels russes ou biélorusses à leurs événements et compétitions respectifs.

Lorsque cela n’est pas possible, en raison de délais courts, pour des raisons organisationnelles ou juridiques, World Sailing, conformément à la recommandation de la commission exécutive du CIO, conseille aux organisateurs d’événements de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour s’assurer que les athlètes russes ou biélorusses (qu’il s’agisse en tant qu’individus ou équipes), et les officiels participent de manière neutre, sans symboles, couleurs, drapeaux ou hymnes nationaux. Sur et hors de l’eau, notre sport est uni par les valeurs d’égalité, d’inclusion, de respect et d’équité. Nous demandons maintenant à notre famille de la voile de se rassembler en tant que force sportive pour le bien en travaillant avec nous en cette période incroyablement difficile.

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Vendée Globe. Com’Over assurera l’organisation et la gestion de la stratégie d’influence et de relations presse

A la suite d’un appel d’offres, Com’Over s’est vu confier l’organisation et la gestion de la stratégie d’influence et de relations presse de la SAEM Vendée, jusqu’au prochain Vendée Globe 2024.

Com’Over pilotera cette stratégie sur les trois prochaines années, avec notamment trois temps forts à venir : La Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne (juin 2022), la New York Vendée – Les Sables d’Olonne (juin/juillet 2024) et bien entendu le Vendée Globe en novembre 2024 !
Caroline Concetti (CCCommunication) et Matthieu Honoré (Sillages Communication), experts voile et sport, se joignent à la Team Com’Over pour ce prestigieux projet et apportent l’expertise complémentaire et indispensable à celle de l’agence pour un tél événement.
Les missions concernent à la fois les relations médias et l’influence, avec une portée nationale mais aussi internationale pour faire rayonner les événements de la SAEM Vendée au-delà des frontières.

Cette victoire intervient quelques jours après l’annonce de près d’une quinzaine de nouveaux clients sport par Com’Over, notamment la Fédération Française de Handball, la Fédération Française d’Equitation, Lidl dans le handball, Oppo dans le tennis…

« C’est un véritable honneur pour notre agence et notre équipe d’avoir su convaincre la SAEM Vendée de nous faire confiance pour les accompagner sur ce nouveau cycle. Nous sommes ravis de collaborer avec Caroline et Matthieu, et nous aurons à cœur de capitaliser sur les acquis du Vendée Globe, tout en apportant un regard neuf, davantage sport, entertainment et lifestyle et d’ouvrir de nouvelles perspectives autour de ces courses mythiques. Arriver à remporter cette compétition pour l’un des plus grands événements au monde vient amplifier nos récents succès, nous en sommes très heureux et comptons bien continuer dans ce sens ».
Edouard Menu – Directeur Associé de Com’Over

A propos de Com’Over
Com’Over est un hub d’activations global, qui capitalise sur les passions & engagements des acteurs pour ancrer leur positionnement & les connecter efficacement à leurs cibles via des contenus protéiformes et construits sur-mesure.
Parmi les territoires sur lesquels intervient l’agence : sport, Esport, lifestyle, entertainement, sociétal, musique, mode, art de vivre, food & beverage, inclusion / diversité, tech…
Constituée d’experts, notre équipe de près de quarante personnes accompagne ses clients (annonceurs, détenteurs de droits, médias, talents, collectivités), investis dans ces univers, sur l’ensemble des leviers de communication, au service de leur plateforme de marque.
Nos métiers : Conseil / Stratégie, Brand Content, RP & Influence, Event, Digital & Social, Endorsement, Partenariats Médias / Opérations Spéciales (OPS).
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SAILGP. Montée en puissance du championnat SailGP qui débute sa saison 3 ce week-end aux Bermudes

France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre leads New Zealand SailGP Team, Spain SailGP Team, Australia SailGP Team and Denmark SailGP Team presented by ROCKWOOL during a practice session ahead of Bermuda SailGP presented by Hamilton Princess, Season 3, in Bermuda. 10th May 2022. Photo: Thomas Lovelock for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Plus d’équipes, plus d’évènements, plus de femmes, plus d’audience, plus d’innovations technologiques, moins d’empreinte carbone… Les promesses de la troisième saison du circuit SailGP sont hautes en couleurs, à l’image des F50, ces catamarans volants monotypes ultra rapides menés tambour battant par les meilleurs régatiers du monde. Il est temps de les voir à nouveau flirter avec les 100 km/h, faire monter l’adrénaline au cœur des plus belles arènes nautiques de la planète. Côté français, l’objectif est clair : commencer à jouer les trouble-fête dans cet univers élitiste très anglo-saxon, dès les 14 et 15 mai prochains. Les eaux turquoises du plan d’eau de Great Sound aux Bermudes seront le théâtre du premier Sail Grand Prix de cette saison 3.0.

C’est le grand retour de l’élite mondiale de la voile ! Mieux, deux nouvelles équipes, la Suisse (menée par Sébastien Schneiter) et le Canada (mené par Phil Robertson), font leur entrée dans l’arène SailGP, faisant monter à 10 le nombre de nations venues s’affronter sur un nouveau circuit qui voit le nombre de ses événements lui aussi augmenter. Aux destinations déjà connues (Bermudes, Plymouth, Saint-Tropez, Cadix et San Francisco) s’ajoutent désormais Chicago, Copenhague, Dubaï, Singapour et la Nouvelle-Zélande. Un dernier Sail Grand Prix devrait être annoncé dans les semaines à venir, portant à 11 le nombre d’étapes de cette nouvelle saison 2022-23.

Seuls les Japonais manqueront à l’appel en ce début de championnat. Après de nombreuses délibérations arbitrées par des considérations logistiques et commerciales, le skipper de l’équipe japonaise Nathan Outteridge laissera son F50 aux Canadiens pour leur permettre de rejoindre la Ligue SailGP dès le début de cette troisième saison. Les Nippons devraient pouvoir rejoindre le circuit à Copenhague, pour le 4e Sail Grand Prix, dès que le 10e bateau sera prêt à naviguer.

Women’s Pathway Program : 3 athlètes féminines dans chaque équipe, 4 chez les Français !

Pour cette nouvelle saison, chaque équipe devra compter au minimum trois équipières qui pourront se relayer à bord des F50, à l’image de Manon Audinet, qui vient de participer à son premier entraînement aux Bermudes. « C’était un peu stressant car il y avait pas mal de vent et je découvrais le bateau. Mais j’ai vite été mise dans le bain et l’équipe a bien géré donc je n’ai pas eu peur. C’est plus impressionnant de l’extérieur que de l’intérieur. Il y avait d’autres bateaux autour de nous, cela m’a permis d’anticiper un peu le rôle d’observatrice que je vais avoir pendant les courses pour prévenir le skipper des croisements un peu chauds », explique la jeune recrue. Une quatrième équipière, Camille Lecointre, rejoindra les Français en deuxième partie de saison.

Quentin Delapierre : « J’ai faim de performance et c’est une sensation hyper plaisante ! »

Aux Bermudes, le jeune pilote tricolore Quentin Delapierre est pressé d’en découdre et très enthousiaste à l’idée de naviguer sur le plan d’eau mythique de Great Sound « qui a été le théâtre de très grandes compétitions de voile ». Il ajoute. « Le plan d’eau est parfait pour ces bateaux volants. L’eau est turquoise. La mer est plate. Il y a du vent. C’est vraiment splendide. La grande nouveauté pour moi est l’arrivée de mon compère de longue date Kevin Peponnet au réglage de l’aile. Nous mettons tout en place pour qu’il puisse naviguer au niveau qu’on lui connaît rapidement. Il a fait un super premier entraînement. Je sens l’énergie de l’équipe qui ne cesse de grandir. J’ai faim de performance et c’est une sensation hyper plaisante ! », assure le skipper.

Des F50 encore plus rapides pour la saison 3

Côté objectifs sur ce premier Grand Prix, Quentin Delapierre explique : « Avant toute ambition de résultat, notre priorité va être que chacun soit le plus performant possible à son poste. Si tout s’articule bien, nous aurons une chance de bien figurer ». Reste que la météo s’annonce stable, avec des vents légers mais réguliers qui devraient obliger les équipages à privilégier les réglages agressifs, favoriser la nervosité et la relance des bateaux.

Les nouvelles équipes vont devoir rapidement s’adapter à des F50 qui ont encore été optimisés depuis la fin de la deuxième saison et qui se montreront encore plus rapides sur les stades nautiques, notamment grâce à l’amélioration des foils et des safrans en T dont le support du plan porteur sera en titanium pour améliorer sa finesse et gagner encore en vitesse… Pour se rapprocher des 100 km/h avec lesquels les meilleurs bateaux ont flirté l’année dernière (98,3 km/h soit 53 nœuds établis par les Anglais au Denmark Sail Grand Prix à Aarhus).

Deux podiums : l’un sportif, l’autre pour la planète

Mais la quête de performance ne se limitera pas au terrain sportif. Si les équipes vont s’affronter pour accéder à la Grande Finale à un million de dollars, elles se disputeront également une place sur le très novateur podium pour la planète de SailGP : l’Impact League, avec un prix plus élevé de 500 000 $ (100 000 $ pour la saison 2). L’Impact League recense et note les actions de chaque équipe pour réduire son impact carbone et accélérer l’inclusion dans le domaine de la voile (remportée l’année dernière par les Néo-Zélandais). Cette initiative, qui s’intègre dans la stratégie Better Sport / Better Planet de SailGP, a notamment contribué à réduire de 47% les émissions carbone liées à la flotte sur l’eau, l’utilisation des hélicoptères et l’électricité lors des événements SailGP de la saison 2.

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