Ellen Mac Arthur : ça repart…
5h10 de bonus sur le tableau de marche de Francis Joyon hier après-midi. Moins de 4 heures, ce matin dès \”potron minet\”…. L´avance qu´avait accumulée capitaine Ellen sur son très rapide prédécesseur sur la route du record de vitesse planétaire s´est envolée en fumée dans les heures perdues au chevet du générateur principal bien mal en point. Mais après une bonne journée de mécanique, là n´est pas l´essentiel. Le skipper de Castorama a repris du poil de la bête. Castorama, soigné de tous ses maux, est donc prêt à poursuivre sa chevauchée infernale vers le prochain objectif : le Cap Bonne Espérance qui était situé à 1825 milles dans son Est, hier lundi en milieu d´après midi.
Le trimaran faisait alors cap au Sud Sud Est accompagné par des vents de Nord Nord Est. Pour aujourd´hui mardi, le Commanders Weather prévoit une rencontre entre la dépression qui est située au large de la côte Sud du Brésil et le front froid. Résultat : des vents de Nord – Nord Ouest vont être générés et leur intensité ira en augmentant pour souffler en tempête. Castorama va donc être propulsé vers la pointe Sud africaine à pleine vitesse…
Vincent Riou : et de deux caps en tête !
Premier à franchir la longitude du Cap de Bonne Espérance le premier décembre dernier, Vincent Riou s’est adjugé peu avant deux heures ce matin (heure française) le deuxième « sommet » mythique du Vendée Globe, le Cap Leeuwin, à la pointe occidentale de l’Australie. Il n’aura fallu « que » 36 jours, 11 heures et 48 minutes au Finistérien pour couvrir la distance depuis les Sables d’Olonne. Il efface des tablettes son illustre prédécesseur et ami Michel Desjoyeaux, passé à ce même point quatre ans plus tôt (et sur le même bateau) en 40 jours 23 heures et 49 minutes, soit un gain de… 4 jours et 12 heures, et une avance virtuelle point à point de 1 487 milles ! Riou le métronome impressionne. Et pourtant, derrière lui, personne n’a abdiqué. Surtout pas Jean Le Cam à bord de Bonduelle, à 60 milles derrière. Ni Roland Jourdain revenu à 225 milles du leader à la barre de son Sill et Véolia.
Ellen Mac Arthur : ça repart… 5h10 de bonus sur le tableau de marche de Francis Joyon hier après-midi. Moins de 4 heures, ce matin dès “potron minet””…. L´avance qu´avait accumulée capitaine Ellen sur son très rapide prédécesseur sur la route du record de vitesse planétaire s´est envolée en fumée dans les heures perdues au chevet du générateur principal bien mal en point. Mais après une bonne journée de mécanique, là n´est pas l´essentiel. Le skipper de Castorama a repris du poil de la bête. Castorama, soigné de tous ses maux, est donc prêt à poursuivre sa chevauchée infernale vers le prochain objectif : le Cap Bonne Espérance qui était situé à 1825 milles dans son Est, hier lundi en milieu d´après midi. Le trimaran faisait alors cap au Sud Sud Est accompagné par des vents de Nord Nord Est. Pour aujourd´hui mardi, le Commanders Weather prévoit une rencontre entre la dépression qui est située au large de la côte Sud du Brésil et le front froid. Résultat : des vents de Nord – Nord Ouest vont être générés et leur intensité ira en augmentant pour souffler en tempête. Castorama va donc être propulsé vers la pointe Sud africaine à pleine vitesse…
Vincent Riou : et de deux caps en tête ! Premier à franchir la longitude du Cap de Bonne Espérance le premier décembre dernier, Vincent Riou s’est adjugé peu avant deux heures ce matin (heure française) le deuxième « sommet » mythique du Vendée Globe, le Cap Leeuwin, à la pointe occidentale de l’Australie. Il n’aura fallu « que » 36 jours, 11 heures et 48 minutes au Finistérien pour couvrir la distance depuis les Sables d’Olonne. Il efface des tablettes son illustre prédécesseur et ami Michel Desjoyeaux, passé à ce même point quatre ans plus tôt (et sur le même bateau) en 40 jours 23 heures et 49 minutes, soit un gain de… 4 jours et 12 heures, et une avance virtuelle point à point de 1 487 milles ! Riou le métronome impressionne. Et pourtant, derrière lui, personne n’a abdiqué. Surtout pas Jean Le Cam à bord de Bonduelle, à 60 milles derrière. Ni Roland Jourdain revenu à 225 milles du leader à la barre de son Sill et Véolia.
Après le record de plus grand nombre de milles parcourus en 24 h (706,20 milles à 29,42 nœuds de moyenne) en août dernier, puis un temps de référence en Méditerranée (17 h 56´ 33´´ à 25,53 nœuds), le maxi-catamaran “Orange 2″” s´apprête à repartir autour du monde. Bruno Peyron et ses hommes, qui, en août dernier, avaient raté d´un rien (31 minutes) le record de l´Atlantique, vont tenter de s´emparer une nouvelle fois du Trophée Jules Verne détenu depuis avril 2004 par l´équipage du trimaran “”Geronimo”” d´Olivier de Kersauson (63 jours, 13 h, 59´ 46´´), mais également de battre le record absolu autour du monde sur multicoque du catamaran “”Cheyenne”” de Steve Fossett (58 jours, 9 h 32´ 45´´).
Pour l´heure, le géant à deux coques est toujours à sec dans sa base lorientaise. Le remâtage et la mise à l´eau devraient avoir lieu le week-end prochain. Au cours des deux derniers mois, l´ensemble du bateau (coque-gréement) a été entièrement checké. Des pièces du gréement dormant, en provenance des USA, ont quelque peu retardé les préparatifs. Dans la foulée de sa mise à l´eau, “”Orange 2″” ira effectuer quelques derniers tests en mer pendant une semaine. L´équipage devrait ensuite se mettre en stand-by entre Noël et le jour de l´an.
Dans ces contrées hostiles, en plein coeur des 40èmes, mieux vaut naviguer sur des oeufs pour ne pas tenter le diable de l´avarie. Jean-Pierre Dick en sait quelque chose. Contraint à un régime drastique pour ne pas consommer trop d´énergie, son ardent plan Farr, sous pilote en mode “léger””, n´a pu tenir bon la barre quand le vent a pris du coffre. Il s´est emballé, il est parti à l´abattée dans une jolie figure de style au portant. “”J´ai cassé pour la deuxième fois mon vit de mulet suite à cette acrobatie. Rebelote et re-galère. Désormais c´est réparé, mais je dois avouer que j´ai dû faire la manoeuvre la plus longue et la difficile de ma vie, dans 35 noeuds de vent et des creux de 4-5 mètres pour le remplacer.””, confie le skipper de Virbac-Paprec, à la motivation inébranlable… Même dans les pires tempêtes ! “”On vit une sacrée aventure. C´est vrai que depuis l´Afrique du Sud, on n´a pas été épargnés et le vent n´est jamais tombé en tombé à moins de 25 noeuds.””
“”C´est la guerre”” Un peu plus en arrière, Marc Thiercelin, longtemps exilé plus au nord, a enfin échappé au piège de l’anticyclone… Pour tomber dans l’enfer des 40e Rugissants. Transition brutale en quelques heures et deux degrés de latitude plus bas. Dimanche, en effet, Captain Marck s’inquiétait de se voir rattraper par les calmes de l’anticyclone qui lui collait aux fesses et de voir ainsi ruiner ses deux derniers jours d’efforts. Il passait des heures à la barre et sur le pont à changer les voiles dont il dispose encore, depuis la terrible casse de son bout dehors voilà un peu plus de deux semaines. Il guerroyait contre le petit temps, les vents évanescents à tenter de descendre vers les 40e qu’il ne parvenait pas à atteindre, là où ses collègues de flotte menaçaient de filer à l´indienne dans le train des dépressions. Et puis, en moins d’une demi journée et une descente enfin réussie du 38e au 41e, changement de décor. Le soleil a laissé place à un ciel bas et gris. La mer calme s’est muée en océan virulent et surtout le doux zéphyr qui poussait ProForm à une dizaine de noeuds est devenu violent, brutal et sournois… Joint ce matin par son équipe, Marc résumait la situation ainsi : « c’est la guerre ! » avant de raccrocher précipitamment. Marc a tout juste eu le temps de décrire, dans un bruit infernal, « des vents à 40 nœuds. » ProForm a, de fait, sérieusement accéléré l’allure. Les pointages le montrent entre 15 et 17 nœuds en dépit d’ailes coupées puisque Marc ne peut plus se servir que de son solent, de sa trinquette et bien entendu de sa grand voile. Malgré ces conditions difficiles, son monocoque a avalé 65 milles en quatre heures, tout en continuant sa plongée vers le sud, puisqu’il est encore le plus nord de toute la flotte. Cependant comme il l’a dit : « Cela ne sert à rien de descendre trop bas et de chercher la baston, puisque mon ProForm n’a guère besoin de grand vent pour avancer vite.»
Surfing Bilou… D’autant que “”la bafougne””, Thiercelin comme tous les autres dorénavant est en plein dedans. Ses confrères, situés aux alentours du 47èmes se battent contre des vents de 45 nœuds et plus… « Et dans ces conditions, tu ne fais pas le malin » a fort justement commenté Jean Le Cam, qui a connu “”un vrac d´anthologie””. “”Il faisait nuit noire. Je dormais dans la couchette, sans le ciré, raconte-t-il alors. Il y avait 40 nœuds dehors et je portais très peu de toile quand le safran au vent s’est relevé. Plus tard, le bateau est parti à l’abattée et a empanné. J’ai eu l’impression que quelqu’un me réveillait en retournant mon lit (rires !). Je me suis alors retrouvé dehors, en chaussettes et petite polaire par 45 nœuds de vent avec le bateau à l’horizontale ! Une fois l’affaire finie, je me suis dit qu’on ne s’ennuyait vraiment pas sur Bonduelle ! (rires) » Dans tout ça, on comprend mieux que le Roi Jean ait “”levé un peu le pied.”” “”Ce n´était plus raisonnable, estime-t-il. Tu peux facilement tenir des moyennes de 19-20 noeuds, ce n´est pas le problème. Et puis chacun voit midi à la porte de son cockpit !”” Devant, à un peu moins de 70 milles de l´étrave jaune de Bonduelle, Vincent Riou navigue toujours au zénith et brille toujours au soleil du classement. Le skipper de PRB n´est pas mécontent d´avoir profité de “”vraies conditions pour aller vite””. “”Dans 25 noeuds de vent, le bateau a volé au-dessus de l´eau sur une mer un peu mieux rangée. Un vrai bonheur. Mes poursuivants ont même dû s´amuser plus encore, profitant d´un flux plus soutenu.”” Les chiffres sont là et confirment les propos du leader : près de 438 milles parcourus du côté de Monsieur Jourdain à la moyenne tout juste réglementaire de 18,3 neouds ! Le capitaine de Sill et Véolia, toujours solide 3ème, est bien revenu à moins de 250 milles du sillage du premier. Sûr en tout cas que Bilou s´accroche au même système de météo. Il ne compte pas descendre de ce train… qui ne sifflera pas plusieurs fois !
Lors d’un appel,dimanche midi, Ellen s’exprimait le problème d’énergie qu’elle rencontre : « Nous avons eu de nombreux soucis techniques depuis le départ pour ce record mais le plus sérieux provient du générateur. A la fin de la semaine dernière, je me suis aperçue que le générateur principal consommait une grande quantité d’huile et que la quantité d’huile embarquée n’était pas inépuisable…En d’autres mots, je n’avais pas assez d’huile pour finir le Tour du Monde avec ce générateur ! Nous avons donc tenté différentes choses pour trouver la solution. On a décidé de passer sur le petit générateur qui nous pose lui aussi des tas de soucis comme l’aération du bateau. La température à l’intérieur est intenable ; elle est montée jusqu’à 48° la première fois que j’ai mis ce générateur en marche ! Le petit générateur refroidit avec l’air et non avec l’eau froide ce qui signifie qu’il, fait très chaud dans le bateau et extrêmement bruyant. Il génère simplement 55 ampères alors que l’autre en générait 200 ! Autrement dit il faut le laisser tourner pendant une longue période…Ca me stresse terriblement ! Nous n’avons pas encore suffisamment éprouvé cette solution pour savoir si oui ou non je peux faire mon travail ! » “Il faut espérer que tout continue de fonctionner comme maintenant et pendant encore quelques semaines ! D’un côté, je trouve ça un peu démoralisant ! A chaque fois que tu solutionne un problème, il y a autre chose qui arrête de fonctionner ! Les deux premières de navigation ont vraiment été épuisantes. Je n’entre pas dans les mers du Sud dans les meilleures conditions physiques et mentales. Mais d’un autre côté, nous sommes parvenus déjà à faire face à de nombreuses choses. Il faut juste que l’on analyse bien comment on va pouvoir faire dans les mers du Sud… »
“conditions atroces””.. Ce ne sont pas les conditions de navigation rencontrées ces dernières heures qui vont remonter le moral des troupes !! La nuit passée (samedi à dimanche) fut difficile. Castorama progresse dans le front froid avec des vents de 30 à 40 nœuds au près. Le jeune skipper du trimaran 75’ avouait ce midi « Les conditions de mer sont atroces et j’espère que c’est la première et dernière fois que je vois ça sur ce Tour du Monde ! Castorama et moi sommes dans le front froid dans l’Atlantique du Sud. Notre plus gros ennemi maintenant c’est la mer car les vagues sont gigantesques et viennent taper dans le bateau. On navigue au près. Le bruit est incroyable et je suis souvent projetée de part et d’autre à l’intérieur de Castorama. C’est vraiment très très inconfortable ! C’est très dur de faire la moindre chose, même de bouger à l’intérieur… Ca n’est pas très fun ! Le bateau souffre aussi !» Les vents de face assez forts d´Est Sud Est à Est vont l´obliger à mettre le cap au sud au cours des prochaines 24 heures et ainsi accrocher la dépression qui va arriver par le Sud Est demain lundi. Cette dernière poussera Castorama vers le Cap de Bonne Espérance.
Position du trimaran Castorama le 12/12 à 14h10 GMT Latitude / Longitude : 29°08 S / 18°47 W Distance parcourue : 5613 milles Meilleure distance en 24h : 446,1 milles ( record = 540 milles ) 17h 32 d’avance sur le record de Françis Joyon
La mer gronde, le vent siffle, mais les deux leaders continuent leur bras de fer. Tous deux ont changé d’armure (empanner) avant quatre heures ce matin, pour redescendre vers le sud. Soit la manœuvre de loin la plus difficile par vent fort. Ils vont chercher des vents encore plus soutenus et puis aussi un chemin plus court. Plus on navigue vers le nord, plus la route est longue. Ce jeu du juste compromis avait été annoncé hier par Vincent Riou (PRB). « Nous allons être obligés de faire des zigzags »
Selon les prévisions météo, les cinq premiers sont actuellement en train de naviguer avec 30 à 35 nœuds de secteur ouest. La porte n°3, passage fictif situé sur la latitude 47°S, n’est plus qu’à 510 milles. Vincent Riou (PRB) et Jean Le Cam (Bonduelle) devraient naviguer non loin de cet axe lors des deux prochains jours, soit jusqu’à dimanche prochain.
Le concurrent actuellement le plus au sud est Roland Jourdain (Sill et Veolia) qui navigue à la limite des 50ème hurlants. Il a repris 25 milles au leader en 24 heures de temps. Sans aucun doute, le radar doit tourner à plein régime à bord puisque la présence d’icebergs a déjà été signalée à une latitude légèrement plus nord (49°30 S).
Le classement n’a connu aucun changement. Les différents duos disséminés au sein de la flotte sont toujours aussi soudés. Ainsi, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) a parcouru 5 milles de mieux que son adversaire direct Dominique Wavre (Temenos) lors des dernières 24 heures. Tous deux ont navigué à 14 nœuds de moyenne, soit 336 milles. Mais le plus beau couple actuellement sur piste est incontestablement composé par Karen Leibovici (Benefic) et Raphaël Dinelli (Akena Verandas). Raphaël a seulement effectué un mille de plus que Karen, avec 189 milles parcourus dans la journée.
Michel Desjoyeaux à bord de Géant à son arrivée à l´issue de la Route du Rhum 2002
A la sortie de la Transat Jacques Vabre à Salvador de Bahia au Brésil fin novembre 2005, les multicoques 60’ open mettront le cap sur la Martinique pour des régates en équipage, amenées à entrer dans le calendrier du Championnat Orma des Multicoques.
Cinq régates sportives et festives au départ de la Martinique seront organisées du 12 au 17 décembre 2005. Ces régates, en équipage de 6 et un journaliste invité, se dérouleront dans un environnement sportif et festif, représentatif des couleurs martiniquaises. Une prime d’engagement sera offerte à chaque multicoque partant et à l’issue des cinq jours de régates, une prime sera allouée au vainqueur. Chaque régate aura sa remise des prix autour de festivités locales : les « Chanté Nowel » et autres saveurs antillaises… Tout un programme !
Le programme
1ère Régate prévue le 12 Décembre : Grand Prix Baie de Fort de France 2ème Régate le 13 Décembre : départ de Fort de France passage de bouée à Pointe à Pitre – Guadeloupe – retour Fort de France 3ème Régate le 14 Décembre : Journée « Run de Vitesse » 4ème Régate le 16 Décembre : Régate Marin/Ste Lucie/Marin 5ème Régate le 17 Décembre : Tour de l’île de la Martinique le matin et l’après-midi rencontre avec Les Yoles Rondes La rencontre entre les Yoles Rondes : « la Tradition Martiniquaise » avec les « Formule 1 des Mers » : les multicoques de 60’, permet un échange culturel et sportif des Hommes de la Mer. Arrivée à Fort de France – Remise des Prix le 17 Décembre au soir.
Le plateau potentiel
BANQUE POPULAIRE – Pascal Bidégorry FONCIA – Armel Le Cléac’h GEANT – Michel Desjoyeaux GITANA X – Thierry Duprey GITANA XI – Fred Lepeutrec GROUPAMA – Frank Cammas MEDIATIS REGION AQUITAINE – Yves Parlier SODEBO – Thomas Coville SOPRA GROUP – Philippe Monnet TIM – Giovanni Soldini Stève Ravussin Karine Fauconnier Lalou Roucayrol Marc Guillemot
Trophée Clairefontaine - Franck Proffit à la manoeuvre
Michel Desjoyeaux épaulé par Jean François Cuzon et Franck Citeau avait survolé la quinzième édition du Trophée Clairefontaine. C´était la troisième fois que le marin de la Forêt Fouesnant s´adjugeait ce Trophée. Après avoir été récompensé jeudi soir par Jean Marie Nusse Président des Papeteries Clairefontaine, il a tenu à remettre certaines pendules à l´heure. ” D´aucuns pensent que ce Trophée est une compétition de seconde zone sans valeur sportive. Je les invite à voir l´état physique des équipiers quand ils terminent les runs. Le rythme de cette épreuve est très soutenu. Ce n´est pas un simple show. “” Michel Desjoyeaux invité à défendre son titre sera avec plaisir au rendez – vous en Septembre prochain. L´opposition s´annonce redoutable pour le vainqueur de la Route du Rhum 2002 et de la transat anglaise 2004.
Faustine, Ellen et les garçons
Yvan Griboval, l´organisateur de ceTrophée Clairefontaine se soucie toujours d´innover. Cette fois, il y aura de l´inédit avec pour la première fois une planchiste à la barre d´un des catamarans monotypes de 7, 65m. Faustine Merret, médaillée d´or aux JO d´Athènes (Barcelone 1992) a accepté l´invitation. Pour son entrée en scène dans l´arène trinitaine, la brestoise sera bien entourée. Franck David autre planchiste médaillé d´or (Barcelone en 1992) et Yves Loday grand spécialiste du catamaran et médaillé d´or en Tornado (aux JO de Barcelone également) seront à ses cotés. Un trio en or massif !
Faustine ne sera pas la seule femme à la barre. Ellen Mac Arthur actuellement à la poursuite du record du Tour du monde avec son trimaran Castorama viendra régater avec plaisir entre trois bouées. Ce sera encore le cas de Franck Cammas le cannibale de la victoire, champion ORMA en 2004. Les autres invitations sont destinées à un autre médaillé d´or à de récentes olympiades, un spécialiste de l´America´s Cup un autre coureur océanique. Enfin le vainqueur du prochain Vendée Globe a son ticket réservé. Le plateau d´huîtres de la baie de Quiberon qui accompagnait cette traditionnelle remise des prix était bien iodé. Le plateau de ce 16 ème Trophée qui réunit huit équipages à armes égales s´annonce somptueux. Alors rendez-vous du Ier au 4 Septembre 2005 à La Trinité.
“Surprise, la météo aujourd´hui est meilleure que celle d´hier ! On peut avancer plus qu´on ne le pensait ! Le passage entre la dépression et l´anticyclone va être moins douloureux que prévu ! J´en profite pour engranger un maximum de sommeil avant le Sud””, confie le capitaine de Castorama lors de sa vacation quotidienne. Tous les indicateurs du bord (moral, vitesse, progression…) sont à la hausse.
Actuellement, Castorama continue de bien progresser bâbord amure et gagne même un peu de temps sur Françis Joyon : 15h25 à 14h10 GMT ce jour, les routes d’Idec et de Castorama étant similaires. Les routeurs américains annoncent pourtant des vitesses en baisse dès la journée de demain. Un mur météo barrant la route d’Ellen et de son Castorama, ils seront contraints de changer de cap pour faire route au Sud Ouest. Selon la force du vent en fin de journée, le moment de l’empannage peut évoluer : si Eole passe sous les 10 nœuds, il faudra empanner. S’il dépasse 12 nœuds, Castorama pourra rester bâbord amure jusqu’à l’arrivée du front froid, puis mettre le cap au Sud Sud Ouest pour accrocher la dépression qui va se former à l’Est du Brésil et qui conduira Ellen directement au Cap de Bonne Espérance. Mais avant de toucher les bénéfices de cette dépression, il y aura une zone très instable où rafales et bulles de pétole se succéderont…
Ellen et Castorama ont encore une semaine de navigation pour parvenir au Cap de Bonne Espérance qui marque l’entrée dans les mers du Sud. Aussi, dans l’immédiat, Ellen engrange tous les bons moments pour faire le plein d’énergie avant d’affronter cette zone difficile et éprouvante qui la retiendra un peu moins de 30 jours.
Position du trimaran Castorama le 10 décembre à 14h10 GMT Latitude / Longitude : 22°49 S / 28°10 W Distance parcourue : 4877 milles Meilleure distance en 24h : 446,1 milles (record = 540 milles) 15h25 d’avance sur le record de Françis Joyon. “
« La vraie date, ce n’est pas le 17 décembre. C’est le 29 avril 2005. » Pierre Mas, directeur sportif du Défi, ne voit pas pourquoi son équipe devrait se sentir pressée par le temps. Elle s’inscrira à la session de rattrapage. Le Défi, officiellement basé à Lorient, a participé aux pré-régates d’automne à Marseille et Valence. « Les Acts ont été un vrai tournant dans nos affaires, poursuit le Sétois. Les chefs d’entreprise voient la réalité de l’organisation d’America’s Cup Management et la réalité de notre travail. On est sur la bonne voie. Soit. Mais encore aucun nom de sponsor potentiel ne circule. Ni au Défi, ni chez K-Challenge. Du côté de Legris Industries, partenaire de Marc Pajot en 1992 et 1995 puis du Défi en 2000 et 2003, aucun budget Coupe de l’America n’a encore été voté.
K-Challenge en avance
K-Challenge a quand même une longueur d’avance. Cette équipe internationale, battant pavillon français, a payé ses droits d’inscription en septembre. Deux partenaires se sont engagés à ses côtés, un équipementier et la ville espagnole de Gandia qui les accueille. « Dans un premier temps, on avait trois challengers, commente le président de la Fédération française de voile, Jean-Pierre Champion. On a beaucoup dit que ça pouvait nuire pour trouver un budget, je n’en suis pas convaincu. » Il y a juste un an, la FFV avait apporté sa pleine caution au projet de Loïck Peyron et Bertrand Pacé resté en rade. « On fera le projet en fonction du budget, explique de son côté Pierre Mas pour Le Défi, sachant qu’il y a un seuil de 20 millions d’euros pour pouvoir construire au moins un bateau neuf et être performant. C’est possible car nous avons déjà deux bateaux pour le développement. » Cet hiver, le Défi devra choisir lequel de ses deux bateaux il adapte à la nouvelle jauge des Class America, FRA 69 ou FRA 79. Il faudra être prêt en mai pour s’aligner aux régates de Valence de juin 2005. Quant à l’inscription le 29 avril 2005, elle en coûtera 200.000 euros de plus que si elle avait été déposée le 17 décembre. « On a pris des risques par le passé, poursuit Pierre Mas, on ne s’inscrira que si on a le budget. On veut raisonner sur du solide. » La possibilité d’avoir deux challengers français ne semble pas le déranger outre mesure. « La question n’est pas de savoir combien de défis la France peut financer. La Coupe de l’America est un événement rentable pour les entreprises et on peut les rassurer sur leur retour sur investissement. » La Coupe de l’America, avant d’être du sport, est une affaire d’argent. De beaucoup d’argent.