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Le Cam conserve son avance…

Lever de soleil
Lever de soleil

Jean Le Cam (Bonduelle) contient les assauts de ses deux protagonistes, Vincent Riou (PRB) et Mike Golding (Ecover). A plus de 18 nœuds sur la route directe et à 175 milles de la seconde « porte » du Pacifique, il entretient son matelas de 150 milles et plus d’avance sur ses adversaires. Profitant du même flux de Sud-Sud Ouest que le leader, Riou cravache devant la menace Golding. Ces trois hommes affichent 380 milles parcourus ces dernières 24 heures et, à 2140 milles du Cap Horn, peuvent envisager un retour en Atlantique pour le 3 janvier.Patrice Carpentier à 40 milles des côtes de Tasmanie. Le skipper de VM Matériaux cherche un abri pour effectuer, si possible, une réparation sur sa bôme brisée. Il mettra à profit ce répit pour effectuer nombre d’interventions notamment au niveau du moteur. Cette parenthèse dans la course devrait coûter au doyen de l’épreuve sa jolie 10ème place au classement général, au bénéfice de l’américain Bruce Schwab. Autre coureur en quête d’un second souffle, Marc Thiercelin (Pro Form) est ce matin à 220 milles de l’île du Sud de la Nouvelle Zélande. Ses soucis techniques sont innombrables et Marc s’interroge sur sa capacité à les résoudre sans assistance. Sous la grande île néo-zélandaise, entre l’île Stewart dans son nord et l’île d’Aukland dans son sud, croise l’Australien Nick Moloney (Skandia). Nick incurve sa route au sud et s’apprête à négocier une zone de vents faibles.Icebergs – Suite.Par 52 degrés de latitude sud, Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec) est passé hier soir très près de deux icebergs qu’il a immédiatement signalés à la direction de course. A l’instar de Dominique Wavre (Temenos), Jean Pierre tente de gérer au mieux de petites bulles anticycloniques qui ont considérablement ralenti les deux hommes depuis hier.Conrad « Pac Man » Humphreys. Après avoir grignoté hier le Roxy d’Anne Liardet au classement général, l’insatiable britannique Conrad Humphreys (Hellomoto) a maintenant jeté son dévolu sur le Max Havelaar/Best Western de Benoît Parnaudeau. 150 milles séparent les deux hommes, mais l’anglais marche 3 à 4 nœuds plus vite que le français.Karen carbure au courage. On connaissait les soucis techniques qui pénalisent la progression de Benefic depuis son entrée dans l’Océan Indien. On prend aujourd’hui la mesure des souffrances physiques qu’endure Karen Leibovici depuis de nombreuses journées. A ses problèmes de dos récurrents, la jeune femme déplore de vives douleurs aux côtes consécutives à sa montée dans le mât. Vous avez dit « courage » ?Classement de 04h00 TU (05h00 heure française) :1. Jean Le Cam (Bonduelle)2. Vincent Riou (PRB) à 154,3 milles du leader 3. Mike Golding (Ecover) à 212,8 millesSource : Vendée Globe 2004

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MacArthur accroit son avance et s´approche du Cap Leeuwin

Castorama
Castorama

A bord de Castorama, Noël a à peine été mentionné et encore moins célébré. La raison : des vents de nord-ouest compris entre 35 à 40 nœuds avec des rafales à 50 le 24 et le 25 décembre. La mer très agitée n´a pas offert à Ellen la chance de sortir son sac de cadeaux rangé à l´intérieur. L´objectif pendant ces deux jours était purement et simplement de préserver le bateau et le marin… Le plus gros de la dépression est passé le soir de noël, après quoi le vent est tombé autour de 20-25 nœuds. Mais cela n´a fait qu´ajouter un peu plus de stress à Ellen qui cherche à faire progresser le trimaran le plus vite possible vers l´est. Résultat : 12 changements de voile pendant la nuit ! Elle a pu ensuite retraverser la dépression ralentie devant elle. Le vent est revenu à 30-35 nœuds avec de rafales à 40 et il a fallu à nouveau changer la configuration des voiles. On comprend pourquoi les marins appelle ces latitudes les “Quarantièmes Rugissants !””

Bientôt le Cap Leeuwin

Castorama se trouve ce matin à 715 milles dans le SSW du Cap Leeuwin (pointe sud-ouest de l´Australie). Francis Joyon avait passé la latitude de ce cap par 39S, une tempête l´empêchant de descendre plus sud sur une route plus courte. Le trimaran Castorama est donc actuellement à 370 milles dans le sud de la route de Joyon et il devrait garder cette distance jusqu´au sud de la Nouvelle Zélande où la route des deux bateaux pourrait converger à nouveau. Francis Joyon avait décroché un nouveau temps de référence de 30 jours, 7 heures et 29 minutes entre le départ et le cap Leeuwin. Pour le battre, Ellen devra donc franchir la longitude de ce cap, à environ 275 milles dans son est, avant 15h39 demain (28 décembre). Si elle garde la même vitesse (19,7 nœuds ces dernières 24 heures, soit 473 milles parcourus), elle pourrait l´atteindre en fin de soirée aujourd´hui.

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Le retour de Mike Golding

Mike Golding à la barre - Ecover
Mike Golding à la barre - Ecover

602 milles de retard ce matin pour Sébastien Josse (VMI) qui, comme prévu, s’est laissé attraper par l’anticyclone pour réparer son problème de parallélisme de safrans. Tout était prêt à bord hier midi pour attaquer la réparation. 4,2 nœuds de vitesse moyenne sur 4 heures, le benjamin de ce Vendée Globe savait qu’il devait tourner le dos à la course et trouver une zone avec moins de pression pour réparer ce petit jeu latéral dans son safran dans les meilleures conditions. Et Sébastien va bien évidemment perdre de plus en plus de milles dans les heures qui viennent, le trio de tête navigant toujours dans un vent de sud-ouest généré par la dépression qui progresse avec eux vers le Cap Horn. Un système météo s’est d’ores et déjà intercalé entre Sébastien et la tête de la course qui est maintenant composée clairement de trois bateaux.Dans ce groupe, c’est une fois de plus Mike Golding (Ecover) qui signe la meilleure performance sur 24 heures avec 378 milles parcourus, à 15,8 nœuds de vitesse moyenne. L’anglais a repris depuis hier soir 20 heures 7 petits milles sur Vincent Riou (PRB). Un Vincent Riou et un Mike Golding qui sont l’un et l’autre à l’attaque et qui affichent les meilleures vitesses instantanées avec 18,3 nœuds et 18,9 nœuds ! Mais Jean Le Cam (Bonduelle), imperturbable, reste solidement en tête et maintient son tapis d’avance de 150 milles sur ce duo de poursuivants.Journée de réparation programmée pour Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) également. Le niçois met toujours un peu de nord dans sa route pour passer au-dessus de la zone repérée d’icebergs. Confronté également à une zone de hautes pressions, il comptait réparer « définitivement » son problème de barre. A suivre… Enfin, pas d’iceberg signalé par Dominique Wavre sur Temenos qui se trouve actuellement en plein milieu de la zone de glaces. Tant mieux…« C’est vrai que les conditions sont éprouvantes. Tu passes de 50 nœuds la nuit à la pétole le lendemain. Et maintenant, c’est du près avec une mer très formée de nord et puis sud, c’est une vraie marmite et ça tape fort… ». Le message de Raphaël Dinelli (Akena Vérandas) résume bien la situation et les conditions rencontrées par le duo en queue de flotte. Lui et Karen Leibovici (Benefic) pointent respectivement à 450 milles et 680 milles du Cap Leeuwin, deuxième marque de parcours symbolique à laisser à gauche dans ce tour du monde.Source : Vendée Globe 2004

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60è Sydney – Hobart : c´est parti !

Skandia
Skandia

Superbe départ en baie de Sydney… sous le regard avisé et impressionné d’une foule de spectateurs, qui n’aurait raté l’envol, à terre comme sur l’eau, de cette édition anniversaire pour rien au monde. Au coup de canon, à droite de la ligne, Skandia et Konica Minolta ont repris leurs bonnes veilles habitudes et laissent libre cours à leur rivalité légendaire. L’occasion rêvée pour le tout nouveau Nicorette, qui fait là son baptême du feu sur l’eau sur sa toute première course, d’en profiter pour prendre le meilleur départ. Well done !
Mais l’Australien Skandia, survolté et prêt ne cède rien. Non seulement, il s’offre le grand plaisir de prendre les devants à son éternel rival néo-zed, mais qui plus est prend les commandes de la flotte. “Beau temps, belle mer. Nous progressons dans 20 nœuds de nord-est. Si seulement, ça pouvait durer », confiait alors le navigateur du bateau leader, Will Oxley. A noter que l’un des favoris pour les honneurs de la ligne, Targé de Steven David, skippé pour l’occasion par Iain Murray, régatier affûté et spécialiste de la Coupe de l’America, a rebroussé chemin. Il a dû renoncer suite à des problèmes électroniques persistants, qui affectaient la bonne poursuite de la course à bord de ce plan Reichel/Pugh de 60 pieds. Un autre concurrent, un fidèle du « Fastnet des antipodes » connaissait les affres d’un départ manqué, alors que le moteur faisait des siennes. Retour à la case départ, le temps de réparer. Deux heures plus tard, Wild Oats pouvait repartir en chasse de la flotte de cette 60è Rolex Sydney-Hobart…

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Baird, roi des petits airs

Ed Baird et le Team Musto
Ed Baird et le Team Musto

On ne change pas une équipe qui gagne. Notamment sur le Swedish Match Tour, le circuit très disputé sur lequel se mesure à coups de duels sur l’eau les meilleurs régatiers du monde entier. Cette année 2004 restera celle d’Ed Baird et de ses équipiers Andy Horton, Piet Van Nieuwenhuyzen etJon Ziskind, qui n’ont jamais manqué d’air – au propre comme au figuré – pour trnsformer du retard en victoire. On a pu encore le vérifier le mois dernier lors de la Nippon Cup. Bien mal en point, presque déclarés morts, Ed Baird et les siens sont revenus pour s’imposer 3-0 en finale. Même scénario ou presque sur la grande classique qu’est la Congressional Cup : la victoire, pourtant loin d’être acquise ne leur échappe pas dans des vents erratique. Enfin, difficile d’oublier qu’Ed Baird l’a emporté, à l’occasion de la Portugal Match Cup en juillet dernier, face à un certain Russell Coutts de retour sur le Swedish Match Tour. Idem, les petits airs étaient majoritaires !

Résultat des courses, sur les quatre dernières épreuves qu’il a disputées, Ed Baird termine sur de victoire et une place de trois. A mi-tour (après 4 épreuves sur 8), il occupe la tête du classement général provisoire fort de 65 points accumulés sur les 100 possibles. Il tient également les deux deuxièmes ex æquo, le Néo-Zed Russell Coutts et le Danois Jes Gram-Hansen à une distance respectable de 20 points d’écart. L’ancien leader et champion de match racing, l’Australien Peter Gilmour se classe 4è, le Finlandais Staffan Lindberg, 5è. Reste une question en suspend : Ed Baird, tout juste recruté comme barreur par Alinghi pourra-t-il continuer sur sa lancée avec le Team Musto, ou devra-t-il poursuivre sous les couleurs du Defender de la Coupe.

Voici les statistiques établies sur les résultats combinés de la seconde moitié de la saison 2003-04 et de la première moitié de la saison 2004-05 :
Le nombre de victoires et de défaites
1. Peter Gilmour 106-46
2. Ed Baird, 67-26
3. Gavin Brady, 62-31

Le nombre de points accumulés sur le circuit
1. Peter Gilmour, 139 points (9 départs)
2. Ed Baird, 106 points (6 départs)
3. Russell Coutts, 95 points (4 départs)

Le pourcentage de victoire
1. Russell Coutts, 73.9 % (51-18)
2. Ed Baird, 72.0 % (67-26)
3. Peter Gilmour 69.7 % (106-46)

Les« prize money » gagnés
1. Russell Coutts, $127,343
2. Ed Baird, $91,235
3. Peter Gilmour, $84,758


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Ellen MacArthur en survie pour Noël…

Tour du monde en Solitaire
Tour du monde en Solitaire

Noël dans des conditions extrêmes…”La tempête va nous rattraper, on ne va pas pouvoir y échapper”” confiait Ellen il y a deux jours. Des vents très forts compris entre 35 et 45 nœuds (Force 8) avec des rafales à 50 (Force 9) vont s´abattre sur le trimaran en levant une mer très agitée et plaçant Ellen en conditions de survie. Le problème, c´est que le vent va tourner de secteur Nord et créer une nouvelle houle qui va rencontrer les vagues d´ouest actuellement présentes sur zone. Castorama devra donc progresser sur cette mer croisée et dangereuse. En plus de cela, le vent de nord empêchera Ellen de naviguer au portant. Cette allure aurait permis de réduire le vent apparent et de surfer plus facilement sur la houle de nord. Au lieu de cela, le trimaran va devoir progresser sur une allure de travers (90°), qui augmente les charges sur les voiles et le risque d´enfournement””… (lorsque les étraves plantent dans les vagues)

Entre 35 et 45 nœuds avec des rafales à 50 nœuds de secteur nord-ouest dès ce soir. Ellen va tenter de rester à l´avant de la dépression le plus longtemps possible, mais d´après la météo, le front froid va quand même la rattraper le soir de noël : “”si on se fait rattraper par ce front, on aura plus de 50 nœuds de vent, puis des vents très faibles à l´arrière, le tout sur une mer très forte. Ca peut difficilement être pire !””(Source Ellen MacArthur)”

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« Baston » dans Bass !

Nicorette (ancien
Nicorette (ancien

« Pas question de reculer le départ », indique pourtant Tim Cox, président du Comité de Course. Car c’est plutôt dans des conditions légères et favorables que la flotte rutilante va s’élancer dimanche 26 décembre et prendre ses marques en baie de Sydney. Peter Dunda du Bureau of Meteorology, en charge d’éplucher les cartes et modèles pour le Crusing Yacht Club of Australia, l’organisateur du célèbre « Fastnet des antipodes », ne fait pas de mystère de ce qui attend les 117 équipages affûtés au tournant de cette édition anniversaire. RAS pour le départ, qui va être donné dans des conditions idéales : du sud-est tournant progressivement au nord-est de 10-15 nœuds. C’est ensuite que la situation se dégrade avec l’arrivée d’un flux de nord, nord-ouest de 25 nœuds qui va prendre progressivement – et sûrement – du coffre.
Mardi, la situation se détériore franchement et c’est bien au son et au tempo d’une vraie tempête que la flotte va progresser. Au menu : 30-40 nœuds, 50 nœuds dans les rafales : le détroit de Bass, dans tous ses états va bien se montrer sous son plus mauvais visage. Pour ne rien gâcher, températures vont chuter nettement et rapidement… Brrr !

Maxi bataille navale

Dans tout ça, les pronostics vont bon train quant à la super bataille navale qu’ont promis de jouer les superbes maxis sur les rangs. Nicorette, Skandia, Konica Minolta… du haut de leur plus de 90 pieds jurent à tout va – tempête ou pas – de jouer les « honneurs de la ligne ». Tous visent la victoire en temps réel sur les 628 milles du parcours entre Sydney et Hobart. Alors qui de ces géants de carbone peut l’emporter dans ces conditions ? « Je mise sur Skandia de Grant Wharington, vainqueur l’an passé », précise Iain Murray, le fin barreur de Targé sur cette Rolex Sydney-Hobart qui vient tout droit de la Coupe de l’America. Des propos que confirment aussitôt l’intéressé, l’Australien Wharington : « Je pense que dans ces conditions, nous allons battre Konica Minolta. Tout compte fait, le vent va monter graduellement et la situation météo, même plus corsée, sera finalement très similaire à celle que nous avons rencontrée l’an passé. Et puis nous avons des milles dans notre sillage ! »
Quant à Ludde Ingvall, le skipper du flambant neuf Nicorette, le 90 pieds construit en 90 jours tout juste mis à l’eau, il se déclare aussi très confiant quant aux performances de son nouveau bébé géant : « Nicorette a touché l’eau il y a deux semaines, mais nous avons fait des essais et vraiment, il est prêt et je peux vous assurer qu’il va plus plus vite que notre ancien Nicorette ! »

Qui donc de ces maxis remportera cette compétition sur fond de « baston » ? Faites vos jeux, rien ne va plus ! A suivre et à ne pas manquer à partir de dimanche, 13h10, heure de Sydney…

LF

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Sébastien Josse continue la course…

Sébastien Josse / VMI
Sébastien Josse / VMI

Jeudi soir, vers 23h00, Sébastien Josse (VMI), toujours 4e, a repris sa route après avoir fait un crochet par le nord-ouest pour non seulement éviter la zone des glaces, mais aussi faire le point sur les dégâts subis par son bateau suite à la rencontre avec un growler quelques heures plus tôt (16h00). Passer de 13 nœuds à 0 nœuds en moins d’une seconde est aussi violent pour le bateau que pour le skipper qui, heureusement, n’a pas été blessé. Sûrement choqué par cet accident, Sébastien Josse a préféré temporiser pendant quelques heures, le temps d’étudier avec son équipe à terre les dommages subis par son voilier, et les réparations nécessaires pour continuer. En dehors du bout-dehors et du balcon avant, l’un cassé, l’autre plié, le monocoque ne semble pas atteint structurellement. Un problème de jeu dans un safran, également heurté par un petit growler, inquiétait plus le benjamin de la course pour poursuivre sa route. Finalement, tout semble rentrer dans l’ordre puisque Sébastien était crédité ce matin 5h00 de la plus grande vitesse de toute la flotte avec 14,1 nœuds. Cet incident lui aura coûté un bout-dehors et 85 milles sur son adversaire direct, Mike Golding (Ecover). Désormais, Sébastien ne peut plus utiliser ses grandes voiles d’avant pour les vents médium et faibles. Un handicap qui sera surtout gênant lors de la remontée de l’Atlantique.

Le Cam et Riou inséparables

Après 46 jours de course, Jean Le Cam (Bonduelle) et Vincent Riou (PRB) se livrent une régate aussi acharnée qu’au premier jour. Revenu à moins de 10 milles du premier hier soir, Vincent Riou ne concédait que 14,5 milles ce matin. Un cheveu à l’échelle du Vendée Globe ! Décalé à 140 milles dans le nord du leader, Vincent Riou a préféré jouer la sécurité au moment de traverser la zone de glace au sud-est de la Nouvelle-Zélande. Les deux premiers ne sont plus qu’à 400 milles de la prochaine porte, et à 3400 milles du Cap Horn.

Macquarie, zone sismique

Juste au moment où le malheureux Sébastien Josse heurtait un growler, hier vers 16h00, s’est produit une secousse sismique de 8,2 sur l’échelle de Richter, à 500 milles dans l’ouest du skipper. Vers 6h00 ce matin, Dominique Wavre (Temenos) passait à moins de 2 milles au sud de l’île Macquarie, tout près de l’épicentre du séisme d’hier, qui a eu lieu entre 3000 et 4000 mètres de fond. D’après Michel Cara, Directeur du Bureau Central Sismologique Français, une telle secousse, aussi violente soit-elle, n’a que peu d’incidence sur la mer à partir du moment où elle se produit par de très grandes profondeurs. Les fameux Tsunamis, ces vagues géantes liées à un tremblement de terre, ne se produisent qu’à l’approche des côtes, et non en pleine mer. La dorsale de Macquarie, dans le prolongement des montagnes et volcans néo-zélandais, est un véritable mur qui barre le fond des Océans du Sud. Les fonds sous-marins remontent de 5000 mètres en moins de 20 milles, créant souvent une mer agitée par la remontée des courants.

Le reste de la course

Comme à son habitude depuis plusieurs jours, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), 6e, est une nouvelle fois le plus rapide de toute la flotte et le seul à dépasser les 300 milles parcourus en 24 heures (322,7 milles exactement). Le moins rapide est son poursuivant direct, Nick Moloney (Skandia), 7e, qui, à force de tirer des grands bords de largue pour éviter une zone de calme sous la Tasmanie, n’a parcouru que 131 milles sur la route directe. 1000 milles plus loin, l’Américain Bruce Schwab (Ocean Planet) est le 11e concurrent du Vendée Globe à franchir la longitude du Cap Leeuwin, au sud-ouest de l’Australie. Cinq concurrents n’ont pas encore franchi ce deuxième grand cap du tour du monde, après le Cap de Bonne-Espérance, et avant le Cap Horn. Pour comparaison, Vincent Riou avait franchi le Cap Leeuwin il y a 10 jours, le mardi 14 décembre !Classement de 4h00 TU (5h00 heure française)
– 1. Jean Le Cam (Bonduelle) à 10532,9 milles de l’arrivée
– 2. Vincent Riou (PRB) à 14,5 milles du leader
– 3. Mike Golding (Ecover) à 233,8 milles

(Source : Vendée Globe)

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VMI heurte un growler !

Sébastien Josse / VMI
Sébastien Josse / VMI

Le jour se lève aux antipodes. Sébastien Josse (VMI) n’a pas repéré d’icebergs sur son radar. Pourtant, il en a vu un premier à l’œil nu de 50 mètres de long et 3 mètres de haut, de forme arrondie et visiblement en train de fondre. Il a ensuite touché un petit growler (ou petit iceberg) sous l’eau qui aurait relevé le safran juste avant l’impact violent dans un autre growler de 15 mètres de long et 1,5 mètres de hauteur. Heurté à 12-13 nœuds, le growler n’a pas bougé, ce qui fait penser à Sébastien qu’il doit peser entre 20 et 30 tonnes. Heureusement, le jeune skipper n’a pas été blessé au moment du choc. Le benjamin de la course a aussitôt affalé sa grand-voile et pris des photos pour étudier les dégâts avec son équipe à terre, eux-mêmes en contact immédiat avec Pascal Conq, l’architecte du bateau, et Hubert Desjoyeaux, responsable du chantier où VMI a été optimisé ces dernières années.

Sébastien Josse navigue actuellement à 7 nœuds, cap au 50°, avec 20 nœuds de vent et 3-4 mètres de houle. Il n’a pas encore vérifié les dégâts au niveau de la crash-box, mais a pu vérifier que la structure et la coque du bateau n’avait pas été endommagée.

Le skipper se trouve à environ 500 milles dans le sud-est de la Nouvelle-Zélande.

Source : Vendée Globe 2004

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COLLISION POUR CASTORAMA, MAIS PAS DE DEGATS…

Ellen MacArthur / Castorama
Ellen MacArthur / Castorama

Collision sans gravité avec un objet non identifié cette nuit … Moment de frayeur pour Ellen et Castorama dont la vitesse a brutalement chuté de 26 à 14 nœuds dans une collision avec un objet non identifié. D’après elle, cet “objet”” pourrait être un animal, compte tenu de l’aspect un peu “”mou”” du choc. Aucun dégât n’a été repéré pour l’instant…Peu de sommeil pour Ellen qui a passé 8 heures à réparer son dessalinisateur … Ce matin, elle a également consacré plusieurs heures à évacuer l’eau d’un des compartiments du flotteur tribord repérée il y a quelques jours. Ellen ne sait pas d’où vient cette eau mais la quantité accumulée ne l’inquiète pas car même une petite fuite au niveau de la cadène du gréement pourrait entraîner une telle quantité d’eau en quelques jours ou quelques semaines10 000 milles au compteur … A 7h10 GMT ce matin, après 24 jours de mer, Castorama a déjà parcouru 10084 milles (Ellen est en avance sur le record de Francis Joyon depuis le 7e jour) à la vitesse moyenne de 16,8 nœuds. Il s’agit cependant de la distance parcourue sur l’eau et non de la distance par rapport à l’arrivée Ellen empanne tribord amures … Après la bascule de vent au sud-ouest hier soir, Ellen a empanné sur tribord pour remettre le cap au sud-est après avoir passé 24 heures sur un bord défavorable vers le nord. Ce matin, son avance sur le record avait chuté à 16 heures et Castorama progresse désormais à 14 nœuds dans un vent d’WNW plus faible (18 nœuds).Objectif aujourd’hui : Empanner à nouveau sur Cap ENE… D’après les prévisions météo de Commanders Weather, le vent devrait souffler entre 15 et 23 nœuds. Ellen devra ré-empanner vers le nord pour se tenir à distance des conditions très fortes plus au sud. Le vent de NW généré par la dépression qui arrive de l’ouest devrait se renforcer ce soir pour atteindre 35 à 45 nœuds demain soir et le jour de Noël avec de possibles rafales à 50 nœuds (Force 10). Castorama devra donc rester au nord de 44-45 degrés S pour éviter le plus gros de la tempête. Mais si le vent tourne encore plus au nord, le trimaran aura à progresser de travers dans une mer très formée. Dans cette situation dangereuse pour un multicoque, il pourrait donc être contraint de faire route au sud…Castorama a passé les îles Kerguelen ce matin … à environ 270 milles dans leur nord. Cet archipel situé par 49 20S et 70 20E à mi chemin entre l’Afrique, l’Antarctique et l’Australie est un territoire français, habité uniquement par des scientifiques. Il est composé d’une île principale et de 300 petits îlots rocheux.Prévisions météos : Ellen garde une progression stable. Le vent d’WSW va basculer WNW pendant la journée et l’objectif sera de faire route ENE. Le vent sera également plus faible qu’hier, entre 15 et 23 nœuds.Un important système dépressionnaire installé au sud, va se déplacer vers l’est. La combinaison de cette tempête et de l’anticyclone au nord et nord-est va commencer à générer des vents plus forts de secteur NW en fin de journée jeudi et vendredi. Ces vents de NW tourneront NNW puis N à l’avant du front et toucheront le trimaran le 24 au soir et le jour de Noël, avec des vents de 35 à 45 nœuds et peut être des rafales à 50 nœuds vendredi soir et samedi matin. Les vents les plus forts seront au sud de 44-45S. Il faudra donc rester au nord pour négocier au mieux les vents forts et la mer très agitée qui accompagnent la dépression.(Source Team Ellen)”

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