Quatre départs ont donc été donnés, un pour chaque classe, afin de garantir la sécurité des bateaux. Le premier coup de canon fut pour la classe des “Grand Prix””, suivi de celui pour les “”Performance Cruiser”” Class 2, puis 3, et pour finir, le départ fut donné aux quatre voiliers classiques. L’impressionnante surface de voile de Stad Amsterdam contrastait avec la vingtaine de mètres de Sumurun, Nordwind et Mariella. À 14h40, le dernier yacht franchissait la ligne de départ en direction de l’unique point de passage obligatoire, le point Alpha. Un point qui devrait permettre aux équipages d’éviter la dérive des glaces. À l’heure actuelle, Mari-Cha IV et Maximus font une route identique et se disputent la tête du Rolex Transatlantic Challenge. Dans une option plus au nord, Carrera semble tenir la distance et fait d’emblée preuve d’audace : un choix tactique afin de toucher, très certainement, un flux d’ouest plus soutenu.
A 18h30, Carrera prenait la tête de la course grâce à son option nord, tandis que les deux maxis, Mari-Cha IV et Maximus descendent au sud afin de toucher le plus vite possible un flux d’ouest soufflant à l’heure actuelle à 15 nœuds.
L’ensemble de la flotte, assez groupé, évolue dans un flux d’ouest de 5 nœuds et un vent qui ne favorise pas les déplacements lourds à l’image de Stad Amsterdam qui accuse déjà un certain retard.”
Belle bagarre sous les falaisesLes premières heures de la Calais Round Britain Race ont pris des allures de régate côtière. Après un départ fort disputé, remporté par l’équipage anglo-saxon d’Emma Richards (Pindar Alphagraphics), les concurrents ont entamé une partie de louvoyage au ras des falaises des Cap Blanc Nez et Gris Nez. Très vite, un groupe de cinq concurrents s’est détaché et les positions n’ont cessé de s’échanger au gré des virements de bord entre Sill et Veolia, Pindar Alphagraphics, Bonduelle, Cheminée Poujoulat et Ecover.Pour l’heure, c’est Roland Jourdain et ses hommes qui donnent la cadence à ce début de course. A 17h10, Sill et Veolia passait en tête la bouée de Boulogne qui marquait la fin du parcours côtier et ouvrait la voie aux premières options stratégiques. Il était suivi d’Ecover, revenu de loin après son départ anticipé et de Pindar Alphagraphics.
L’éventualité de changer le sens du parcours a été discutée samedi lors d’une réunion qui s’est tenue à 17h00 au PC Course, mais l’unanimité n’ayant pas été atteinte au sein des coureurs, le scénario rêvé d’une course disputée entièrement au portant est resté au stade de vœu pieu. Les équipages devront donc se préparer à se faire secouer en Manche et en Mer d’Irlande, et si les prévisions météo actuelles se confirment, cette situation est susceptible de perdurer pendant tout le parcours ! La Calais Round Britain Race 2005 pourrait donc prendre des airs de déjà vu (ceux de la première édition !) avec une variante de taille : du vent plus fort.
« J’ai vraiment hâte d’être au départ demain et de retrouver le large avec mon Virbac-Paprec. Mon équipe technique a fait un boulot extraordinaire pour que l’on coure la Round Britain Race. Le bateau est nickel. Sur le Vendée Globe, mes différentes avaries ne m’ont pas permis d’exploiter le formidable potentiel de mon plan Farr. Avec mes 4 équipiers de choc, cela va être le cas. D’autant que ces petits jeunes ont plutôt la réputation de ne rien lâcher. Cela va être très intéressant de naviguer avec eux. Habitués sur le circuit Figaro de la régate au contact et côtière, ils vont m’apporter leur façon de régater et d’appréhender la stratégie. Moi, en 60 pieds, je connais plus le large. Je vais naviguer à nouveau avec mon pote Nicolas Abiven, avec qui on a vécu de grands moments d’émotion. Cette course, c’est aussi le plaisir de retrouver l’ambiance et le stress d’un départ avec toute l’équipe et nos partenaires. Côté concurrence, il va falloir se méfier de nos amis anglais qui jouent à domicile. Mais aussi des deux sisterships que sont Bonduelle et Sill & Véolia. En particulier de Bilou (Roland Jourdain) qui a une petite revanche à prendre sur le Vendée Globe » précise Jean-Pierre Dick. A suivre…
Malgré les prévisions qui, jeudi soir encore, faisaient état d’un départ plutôt clément, la situation météo a évolué très rapidement, tant et si bien que la direction de course a pris la décision de reporter le départ du Rolex Transatlantic Challenge. Une dépression va en effet passer samedi sur la zone, et générer des vents pouvant dépasser les 45 nœuds. « De plus, précise-t-on du côté du comité, la mer risque d’être très mauvaise, les conditions ne seront pas appropriées pour un départ en toute sécurité. » L’évolution rapide de la situation en a surpris plus d’un, à commencer par Bill Biewenga, navigateur de Sariyah : « jusqu’à ce matin (jeudi, ndlr), nous pensions avoir des petits airs », notait-il voici 24 heures, alors que l’on venait de repérer la rapidité d’évolution du système, sans pour autant imaginer un changement de programme. La dépression, centrée à 200 milles au sud de Long Island, a rapidement pris le chemin du nord et devrait générer du NE de 45 à 50 nœuds à l’heure où le départ initial devait avoir lieu ! D’ici quelques heures, une réunion des skippers engagés va avoir lieu au très prestigieux Yacht Club de New York.
« Yann m´en avait parlé au Salon Nautique, le fait de partir ensuite sur Orange II pour le tour du monde nous a permis de voir si nous nous entendions bien » explique Bernard. « C´est intéressant pour tous les deux de naviguer ensemble, il a des choses à m´apprendre et je peux moi aussi lui apporter mon expérience. C´est un bon échange de compétences et d´expériences. Yann est un régatier de haut niveau, moi plutôt un coureur au large, mais ce qui nous réunit avant tout c´est l´envie de gagner. Yann a la niaque. Evidemment il y a l´aspect humain et de ce côté-là, ça le fait plutôt bien ».
Même son de cloche du côté du costarmoricain. « Comme je souhaite faire le prochain Vendée Globe, je cherchais un embarquement pour la transat Jacques Vabre. J´ai contacté Bernard et nous avons convenu de prendre la décision après le Jules Verne. Évidemment pour moi c´était OK. Bernard est un homme attachant et intelligent. Par contre il y a une chose dont je n´avais pas pris conscience auparavant, c´est l´âme de ce bateau. Je viens de participer, un tout petit peu à sa « résurrection » comme dit Bernard et j´en suis heureux. Je connaissais l´histoire bien sûr, mais entrer dedans et y écrire quelques lignes, c´est formidable ». Pour l´heure, les deux marins préparent ce rendez vous en participant au tour des îles britanniques. Outre Bernard et Yann, trois équipiers complètent le team Cheminées Poujoulat : Nicolas de Castro, Gwenaël Riou et Christophe Cudennec.
Le Capitaine Salvatore Sarno, fondateur et responsable de l’équipe, se tenait aux côtés de Madame le Maire lorsqu’elle cassa la traditionnelle bouteille de champagne sur la proue du nouveau bateau. Pour lui, c’est une étape clé dans l’aventure de l’America’s Cup. Une odyssée insolite qui a gagné le cœur des amateurs de voile autour du monde, à tel point que son équipe est aujourd’hui qualifiée « d’âme de la voile ».
Une fois la cérémonie officielle terminée, le capitaine Salvatore Sarno qui se tenait à côté du bateau flambant neuf, parlait de l’affection qu’il porte à son équipe. « Ma plus grande joie, c’est que mes marins sont venus vers moi après mon discours pour me remercier et m’affirmer que je peux compter sur eux jusqu’au bout. C’est tout ce que je souhaite. Evidemment, j’ai envie de gagner l’America’s Cup, mais tout ceci constitue déjà un immense bonheur. » Derrière lui, le nouveau Class A semblait particulièrement étroit. Mais Jason Ker, designer principal, ne s’attend pas à ce qu’il soit bien différent des bateaux qu’il affrontera. En fait, Ker avoue s’être inspiré de plusieurs de ses adversaires. « Il est semblable en de nombreux points aux meilleurs bateaux de la dernière édition. Il y a des touches similaires à Team New Zealand, d’autres qui proviennent d’Oracle ou d’Alinghi. Nous nous sommes intéressés de très près à ces trois-là en particulier. Nous n’avons pas essayé de réinventer la roue. »
Pour Ker également, Designer pour la première fois dans le cadre de l’America’s Cup, la cérémonie était un moment particulier. « En ta nt que Designer, voir son premier Class A dans l’eau est plutôt spécial. Il faudra probablement que je me pince quelques fois dans les jours à venir. Les derniers neufs mois ont vraiment constitué un énorme travail, et nous le voyons prendre forme pour la première fois. » Si la quille a été descendue dans l’eau pour la cérémonie, RSA 83 ne naviguera pas avant le milieu de la semaine prochaine, ne laissant ainsi à l’équipe qu’une petite quinzaine de jours pour être au top. Geoff Meek, le skipper, confirme ainsi qu’il y a encore beaucoup de finitions à apporter mais se réjouit d’être plus compétitif cette année, avec un bateau plus rapide. « C’est un moment fantastique pour nous. A présent nous avons un bateau qui, s’il ne sera pas encore parfait en juin – vu le peu de temps disponible -, devrait être vraiment rapide lors des régates en Suède. Je crois que cela va nous aider dans le sens où les meilleures équipes devront être plus agressives avec nous dès le départ , et c’est comme cela que nous allons apprendre. »
Team Shosholoza a participé aux trois Louis Vuitton Acts 2004. Naviguant dans un bateau plus ancien que l’ensemble de ses adversaires, novice dans la compétition, l’équipe a du batailler ferme pour se faire une place. A présent, avec RSA 83, elle se présente comme l’unique équipe engagée avec un Class 5 et peut revoir ses ambitions à la hausse. Shosholoza RSA 83 disputera sa première régate le 16 juin, lors de l’ouverture de la saison 2005 de l’America’s Cup à Valence.
Ils seront 20 à s’élancer demain en direction du cap Lizard, pour commémorer le centenaire du record établi par Charlie Barr sur Atlantic. Véritables purs-sangs, maxi yachts ou encore navires traditionnels : tous les équipages sont formels, quelque soit la monture, l’esprit de compétition est bien présent. Tous ont en ligne de mire les 12 jours, 4 heures, 1 minute et 19 secondes du record originel. Tous ? A vrai dire peut-être pas… Certains comptent bien faire beaucoup mieux ! Leopard of London, le magnifique Reichel / Pugh 98’ de Mike Slade, Carrera (ex-Shockwave, R/P 81’), Seleni (Swan 80)… Sans parler bien sûr de Maximus (100’ dessiné par Greg Elliott), ou encore de Mari Cha IV ! Le géant (141’) de Bob Miller, détenteur du record en catégorie monocoque (6 jours et 17 heures), qui est naturellement pressenti pour la victoire en temps réel.
Des équipiers de haut volComme en 2003, les bateaux de la Calais Round Britain Race seront menés par cinq équipiers. Pour constituer leur équipage, les skippers se sont attachés les services de quelques marins de haut vol. Figaristes, tour-du-mondistes, recordmen de vitesse, spécialistes de la course au large ou ancien de l’America’s Cup se disputeront la vedette à bord des 60 pieds open, sans oublier les indispensables techniciens recrutés non seulement pour leurs qualités de marins mais aussi pour leur expertise en cas d’avarie. Du côté des figaristes, Nicolas Béranger, Erwan Tabarly (sur “Virbac Paprec””), Kito de Pavant (“”Bonduelle””) et le co-détenteur du Trophée Jules Vernes Yann Eliès (“”Cheminées Poujoulat””), seront de la partie. D’autres équipiers du maxi catamaran “”Orange”” seront au départ de Calais : Ronan Le Goff (sur “”Sill&Veolia””) et Nicolas de Castro (“”Cheminées Poujoulat””). L’équipage d’Emma Richards est pour l’heure le plus international de tous puisque trois nationalités s’y côtoient (Français, Anglais et Australiens). C’est aussi le plus jeune avec une moyenne d’âge de 28 ans, et probablement le plus “” bigarré “” en terme d’expérience. Emma a embarqué à ses côtés Sébastien Josse, 5e du Vendée Globe et futur skipper de la Volvo Ocean Race, de même que l’Anglais Simon Fisher (ancien de la Coupe sur GBR Challenge, mais aussi équipier sur “”Playstation”” et “”Maiden II””), ou encore le jeune Australien Nick Bice (America’s Cup, Volvo Ocean Race). Citons enfin Jean Luc Nélias qui a animé le circuit des multicoques 60’ pendant des années, et qui naviguera cette fois en compagnie de Roland Jourdain.Programme Demain : régate d’exhibition devant la plageSamedi 21 : régate d’exhibition devant la plage le matin. Spectacle pyrotechnique le soir. Dimanche 22 : sortie des bateaux du port entre 13h00 et 13h30. Départ à 14h30. Premières arrivées prévues vers le 29 mai.”
Il améliore de 4 jours – 4 heures le précédent record détenu depuis 2004 par le Belge Michel Kleinjans sur Roaring Forty en 11j 12h 26mn 48s. Les conditions météo du parcours ont été très favorables, parfois un peu rudes notamment aux Iles Shetland. Un seul petit accros météo, hier soir, devant le Pas de Calais, où Jean-Luc a du attendre quelques heures une bascule Sud.L’escale prévue à Cherbourg en fin de d’après-midi aujourd’hui est annulée. Jean-Luc veut en effet profiter du courrant favorable pour gagner la pointe de Bretagne et arriver aux Sables le plus vite possible, une dépression sur la Manche étant annoncée pour ce WE. « Je suis très heureux de finir ces navigations en solitaire avec Adrien sur un nouveau record. Si au départ de Ventnor j’avais un petit pincement au cœur, j’ai le sentiment, après ce dernier succès en solitaire de pouvoir maintenant passer à autre chose. Ce record du Tour des Iles Britanniques est une belle façon de remercier tous mes partenaires qui me soutiennent avec fidélité depuis 5 ans et tout particulièrement le Groupe Adrien qui m’accompagne depuis le Vendée Globe 1992 ».
Sur ce troisième succès, Jean-Luc va refermer en effet le chapitre de ses records en solitaire pour partir à l’assaut d’autres victoires, en équipage cette fois. Prochaine étape : le record SNSM en équipage en juin.