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SailGP. Victoire des Américains à St-Tropez, les Français dans le coup

Jimmy Spithill, CEO & driver of USA SailGP Team, and his crew celebrate onboard their F50 catamaran after winning the Range Rover France Sail Grand Prix in Saint Tropez, France. 11th September 2022. Photo: Ricardo Pinto for SailGP. Handout image supplied by SailGP

L’équipe américaine a signé sa première victoire sur un Grand Prix du circuit SailGP ce week-end à St-Tropez avec à son bord la française Amélie Riou. Le spectacle était au rendez-vous avec du Mistral le samedi mais peu de vent le dimanche. L’équipe française termine 5e mais confirme qu’elle est capable de jouer en haut de tableau.

« Ça va être une autre ambiance », prévenait ce matin Manon Audinet au moment d’entrer en briefing de l’équipe française. « Le mot essentiel aujourd’hui, conclut Quentin Delapierre, c’est la fluidité. Il faut que le bateau navigue comme une plume ». C’est en effet un tout autre exercice auquel ont dû s’astreindre les neuf équipages de SailGP pour ce ‘super sunday’ dans le golfe de Saint-Tropez, largement suivi à terre et en mer par une foule de spectateurs et de fans. Dans un vent bien inférieur à 7 nœuds, les grandes ailes de 29m et les grands appendices ont refait leur apparition sans que les F50 ne parviennent à maintenir le vol bien longtemps. Cette dernière journée de régates sur la Côte d’Azur a été fortement perturbée par le manque d’air : une seule et unique manche de qualification a pu être validée (sur un parcours réduit) avant le lancement de la finale.

Dans cette unique régate, les grands catamarans, en équilibre sur une coque, ont eu du mal à se mouvoir. Les risées éparses ont distribué bons et mauvais points et il fallait garder son sang froid, à chaque sortie de manœuvre, pour ne pas s’arrêter complètement. Les Américains parviennent à maîtriser ce jeu de funambule tandis que les Kiwis sauvent les meubles après un mauvais départ. Les grands gagnants de cette course abracadabrantesque sont les Britanniques, 3e, qui parviennent in extremis à se qualifier en finale, au détriment des Australiens et des Français.

French Flair

La finale 100% anglo-saxonne se disputera elle aussi sur le fil du rasoir, dans un vent quasi nul. En tête dès la première marque, Spithill et son groupe concluent en beauté leur semaine tropézienne.

La Française Amélie Riou y est-elle pour quelque chose ? La stratégiste était radieuse, en tout cas, sur le podium de la remise des prix et James Spithill n’a pas manqué de la complimenter. Il y a peut-être un peu de French Flair dans cette équipe américaine coachée par Philippe Presti et gérée par une bayonnaise (voir encadré plus bas) !

Côté Français, en tout cas, malgré la petite déception d’avoir raté de peu la finale, le bilan est positif. Ce week-end, le groupe a vécu des moments forts et l’on sent, au sein de l’équipe, une dynamique positive. Les tricolores gagnent d’ailleurs une place au classement général de la saison (5e) après 5 Sail Grands Prix.

Les Anglais, de leur côté, renouent avec le podium provisoire (ils font un bond de deux places), derrière l’Australie et la Nouvelle Zélande qui commencent à creuser l’écart.

L’armada se retrouve dans deux semaines à peine à Cadix, pour le Spain Sail Grand Prix (24-25 septembre) qui marquera la mi-saison et la fin de la tournée européenne des F50.

ILS ONT DIT

Quentin Delapierre, pilote du F50 tricolore : « Un coup ça passe, un coup ça ne passe pas. Il faut accepter le jeu et gérer la frustration. Une part de moi est satisfaite de n’être qu’à un point de la finale derrière les Anglais. Et je me dis que le chemin parcouru est intéressant. Une autre partie de moi, ma part de compétiteur, se dit que cette finale était presque entre nos mains. J’ai une grosse analyse à faire sur mes départs pendant ce week-end de course. Je vais continuer à grandir et à progresser. Mais un des gros enseignements de ce week-end c’est que notre fond de jeu est là et qu’on est capable de remonter des places quand on est derrière. C’est bon signe pour la suite ! »

Amélie Riou, stratégiste à bord du F50 américain : « C’est dingue ! Je suis trop contente de la manière dont les choses se sont passées ce week-end. Comme je l’ai dit, les gars ont été cool avec moi, ils m’ont mis dans de bonnes dispositions. Ils m’ont permis de m’exprimer en tant qu’athlète. Je suis sur un petit nuage ! J’ai appris pas mal de choses. L’organisation à bord est un peu différente de celle des Français. Le fait de travailler en anglais, avec une équipe comme ça, et puis c’est James Spithill quand même ! »

James Spithill, pilote du F50 américain : « C’est fantastique. Cela faisait si longtemps qu’on attendait ça ! La saison dernière, nous avions fait une série de podiums et celui dont je me souviens, en l’occurrence, c’est celui-ci, à Saint-Tropez lorsque nous avions failli gagner. Tout cela est le résultat d’un effort incroyable de la part de toute l’équipe. Que ce soit les navigants, l’équipe technique ou le coaching de Philippe Presti. On a énormément bossé depuis le début de la saison. Le niveau général de la flotte est vraiment monté. J’avais un peu la pression pour être honnête, suite à notre début de saison. Mais ça a été un Sail Grand Prix incroyable ici et je suis heureux, surtout par rapport à la journée d’hier dans la brise. Et aujourd’hui, c’était très intense aussi. Le vent changeait tout le temps, il était très difficile de rester en tête. Rien n’était clair sur le plan d’eau… mais voilà, finalement, on est là. Quelle équipe ! »

Un champion NFL chez les Canadiens

Le champion de football américain canadien Laurent Duvernay Tardif, était de sortie aujourd’hui aux côtés de Phil Robertson et ses hommes, juste avant les manches du jour. Le sportif de 30 ans, actionnaire de l’équipe canadienne SailGP est un véritable héros national au Canada. Joueur professionnel pendant 7 ans avec Kansas City, il a remporté le Super Bowl en 2020. Mais c’est l’exemplarité de son parcours, parallèlement à sa carrière d’athlète, qui lui a valu d’être élu patriote de l’année 2021 chez lui. Il a en effet suivi des études de médecine et a été diplômé, il y a deux ans, en même temps qu’il décidait de mettre son sport entre parenthèses pour s’investir à l’hôpital en pleine crise Covid.

RANGE ROVER FRANCE SAIL GRAND PRIX I SAINT-TROPEZ
CLASSEMENT

1- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 10 pts
2- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 9 pts
3- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 8 pts
4- FRANCE / Quentin Delapierre 7 pts
5- AUSTRALIE / Tom Slingsby 6 pts
6- DANEMARK / Nicolai Sehested 5 pts
7- ESPAGNE / Jordi Xammar 13 pts
8- SUISSE / Nathan Outteridge 15 pts
9- CANADA / Phil Robertson 12 pts

CLASSEMENT SAILGP SAISON 3 APRÈS 5 ACTES

1- AUSTRALIE / Tom Slingsby 42 pts
2- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 41 pts
3- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 34 pts
4- DANEMARK / Nicolai Sehested 33 pts
5- FRANCE / Quentin Delapierre 31 pts
6- CANADA / Phil Robertson 29 pts
7- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 25 pts
8- ESPAGNE / Jordi Xammar 15 pts
9- SUISSE / Nathan Outteridge 12 pts

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SailGP. Record de vitesse pour les Français !

La première journée du Grand Prix Range Rover de Saint-Tropez a tenue toute ses promesses avec un bon Mistral qui n’a pas facilité la tâche des équipes mais offert un magnifique spectacle. La plus belle pointe de vitesse de toute l’histoire de SailGP a été réalisée aujourd’hui par les Français (99,94 km/h, soit 53,96 nœuds) en baie de Saint-Tropez. Ce record est à l’image de cette journée disputée dans 25 nœuds de Mistral : complètement folle ! A l’attaque, au bord de la rupture – les Canadiens ont failli chavirer –, les neuf protagonistes du Range Rover France Sail Grand Prix I Saint-Tropez ont donné à leur public une prestation à couper le souffle. Trois régates au contact, pleine balle, dont on retiendra les bords de reaching d’anthologie.
Les Français terminent la journée à la 4e place après une belle 2de place dans la dernière manche. L’équipe confirme ses progrès depuis le début de saison.

RANGE ROVER FRANCE SAIL GRAND PRIX I SAINT-TROPEZ
CLASSEMENT JOUR 1/2 APRÈS 3 COURSES

1- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 27 pts
2- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 25 pts
3- AUSTRALIE / Tom Slingsby 20 pts
4- FRANCE / Quentin Delapierre 19 pts
5- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 18 pts
6- ESPAGNE / Jordi Xammar 15 pts
7- DANEMARK / Nicolai Sehested 13 pts
8- CANADA / Phil Robertson 12 pts
9- SUISSE / Nathan Outteridge 9 pts

COURSE 1
1- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 10 pts
2- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 9 pts
3- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 8 pts
4- ESPAGNE / Jordi Xammar 7 pts
5- AUSTRALIE / Tom Slingsby 6 pts
6- FRANCE / Quentin Delapierre 5 pts
7- SUISSE / Nathan Outteridge 4 pts
8- CANADA / Phil Robertson 3 pts
9- DANEMARK / Nicolai Sehested 2 pts

COURSE 2
1- AUSTRALIE / Tom Slingsby 10 pts
2- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 9 pts
3- DANEMARK / Nicolai Sehested 8 pts
4- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 7 pts
5- ESPAGNE / Jordi Xammar 6 pts
6- FRANCE / Quentin Delapierre 5 pts
7- CANADA / Phil Robertson 4 pts
8- SUISSE / Nathan Outteridge 3 pts
9- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 2 pts

COURSE 3
1- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 10 pts
2- FRANCE / Quentin Delapierre 9 pts
3- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 8 pts
4- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 7 pts
5- SUISSE / Nathan Outteridge 6 pts
6- CANADA / Phil Robertson 5 pts
7- AUSTRALIE / Tom Slingsby 4 pts
8- DANEMARK / Nicolai Sehested 3 pts
9- ESPAGNE / Jordi Xammar 2 pts

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Golden Globe Race. Conditions difficiles pour les concurrents, Damien Guillou est reparti

220426 - Lorient - Entrainement pour la Golden Globe Race 2022, skipper : Damien Guillou ©Yann Riou - polaRYSE / PRB

Le gros temps et une mer forte affectent les concurrents alors qu’un train de dépressions avance sur l’Europe. Damien Guillou, le skipper de PRB de retour aux Sables pour réparer a pu repartir ce samedi.

Alors que les quatre leaders convergent vers le Cap Finisterre du Nord et de l’Est, la stratégie de Tapio Lehtinen apparaît payante.
Plus de vents contraires la semaine prochaine le long des côtes portugaises, progression difficile vers Lanzarote.
La nouvelle date de départ en septembre pour la Golden globe Race n’a pas rendu le départ des Sables d’Olonne plus facile. C’est une période de transition météorologique sur le Golfe de Gascogne et la route vers Lanzarote est incertaine alors que la flotte subit un train de dépression se dirigeant vers l’Europe.
Cela signifie de forts vents contraires et une mer agitée à forte pour les participants qui tentent de sortir du Golfe de Gascogne. La flotte s’est divisée en deux groupes très tôt, avec une option ouest pour attraper la rotation d’aujourd’hui et faire une route directe vers le Cap Finisterre, et une option sud le long de la côte des Asturies et de la Galice dans des eaux abritées et des vents plus calmes. Arnaud Gaist qui faisait route vers le Nord a viré de bord dans l’après-midi et envoyé un message à l’organisation : « tout va bien à bord d’Hermès Phoning».

Le résultat sera connu demain vendredi lorsque Tapio Lehtinen, le seul navigateur à avoir persisté dans l’option ouest, convergera avec Pat Lawless, Simon Curwen et Abhilash Tomy qui mènent l’option sud vers le Cap Finisterre avant la descente le long des côtes du Portugal. Affaire à suivre alors qu’une nouvelle semaine s’annonce. Les participants partagent leur frustration avec le PC GGR dans la plupart de leurs communications.

Guy deBoer a eu le mal de mer et s’est entaillé la jambe, mais il poursuit sa route. Picture Credit: GGR2022 / Etienne Messikommer
Le favori Damien Guillou arrivé aux Sables d’Olonne vendredi pour réparer une embase de régulateur qui a pris du jeu dans le gros temps. est reparti. Après avoir passé la nuit de mardi à mercredi dans une mer démontée pour tenter de réparer, il n’a eu d’autre choix que de revenir aux Sables d’Olonne.

Damien a quitté le ponton des Sables d’Olonne à 14h45 aujourd’hui. Serein, reposé, tout sourire, le skipper de PRB affichait la même détermination que celle qui l’animait dimanche dernier lors du départ avec tous les concurrents de la Golden Globe Race. Il repart donc en course puisque la condition pour pouvoir poursuivre son tour du monde sans GPS, en solitaire, sans escale et sans assistance était de refranchir la ligne de départ avant demain, dimanche 16 heures. « C’est tout bon ! Je repars ! C’est réparé et renforcé donc aucune inquiétude à avoir. Les conditions de vent vont être assez faibles au départ avec quelques transitions à gérer. Mais globalement, je vais pouvoir progresser au portant jusqu’au Cap Finisterre. C’est tout à fait l’inverse des conditions que nous avons eues pour le départ »

Cela rappellera sans doute des souvenirs aux habitants des Sables d’Olonne qui ont vu Michel Desjoyeaux revenir en 2008 après 200 milles pour réparation, avant de remporter son deuxième Vendée Globe. Le temps nous le dira, et les bateaux des deux événements n’ont pas grand-chose en commun, mais les vents contraires qui attendent la flotte la semaine prochaine pourrait bien être l’occasion d’une belle remontada!

Les forts vents contraires et la mer mettent à mal les bateaux et les marins. Fuites, courts-circuits, problèmes de radio et de WeatherFax ont été mentionnés à plusieurs reprises. Guy deBoer a eu le mal de mer et s’est entaillé la jambe, mais il poursuit sa route. Ertan Beskardes frappé par une vague est tombé dans le cockpit, inconscient, se blessant au bras. Il a contacté les médecins MSOS 24 de la GGR. Aujourd’hui, il a envoyé un message d’encouragement : “Tout va bien à bord, nous progressons lentement, le temps est bon, la nourriture est superbe“. Edward Walentynowicz, qui fait par ailleurs une bonne course en milieu de flotte, a informé le PC GGR aujourd’hui qu’il songeait à abandonner et appellera femme et cheffe d’équipe Magda pour discuter de ses options avant de prendre sa décision. Il reste dans la GGR et recevra une pénalité de 18 heures.

Alors que les bateaux de tête se dirigent vers la sortie du Golfe de Gascogne, la flotte reçoit encore des prévisions régulières par HF, radio VHF et fax météo pour travailler sur leur route et leur stratégie, y compris les choix de passage du Dispositif de Séparation du Trafic (DST) du Cap Finisterre, avant de se diriger vers plus de vents contraires le long des côtes du Portugal ce week-end, alors qu’une dépression se forme sur les Açores. Cette semaine est difficile, et les prochains jours seront certainement intéressants, alors que les marins quitteront le Golfe de Gascogne en direction de Lanzarote. Accrochez-vous !

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Mini Duo Concarneau. Victoires du duo Pozzoli – Biston en Proto et du tandem David – Lemunier en Série

Photo : Eliza Chohadzhieva

La 4e édition de la Duo Concarneau – Challenge BFR Marée Haute promettait d’être à la fois complexe et complète. Elle a tenu toutes ses promesses avec une première moitié de parcours très engagée, au portant dans des conditions pour le moins toniques, un jeu très ouvert sur le plan tactique au près, des derniers milles lors desquels une dorsale a rebattu les cartes et un ultime rebondissement à quelques encablures de la ligne d’arrivée avec une petite erreur de parcours commise par le binôme William Ollivier et Thomas de Dinechin (979 – Kasinos Bretagne) alors qu’il avait course gagnée dans sa catégorie. Les tiercés gagnants au final ? Chez les Protos : Robinson Pozzoli – Arno Biston (1026 – Uoum), Romain Van Enis – Arno Machado (630 – James Caird) et Thaïs Le Cam – Julien Letissier (1068 – Frérots Sailing). Chez les Série : Ulysse David – Bruno Lemunier (1025 – L’Aventure d’Ulysse), Thomas André – Philippe André (929 – Frankiz) et Jean Marre – Brieuc Le Bec (991 – Sport dans la Ville – Time for the Planet).

Partis jeudi en début d’après-midi, les (premiers) tandems de la Duo Concarneau – Challenge Marée Haute ont bouclé les 285 milles du parcours de cette 4e édition entre Concarneau, Les Sables d’Olonne, le plateau de Rochebonne, les Birvideaux et les Glénan ce samedi. « Ça n’a pas été facile mais ça a été une sacrée course ! Notre leitmotiv, c’était de prendre un maximum de plaisir et dès le départ, on s’est retrouvé en symbiose totale. La descente au portant dans le vent fort s’est bien passée. On voulait vraiment tester le bateau et voir ce qu’il avait dans le ventre même si on avait déjà essayé pas mal de choses lors des premières courses de la saison. Etant en mode course, on a naturellement pris quelques risques mais on a parfois été un peu bridés car il y a encore des manettes à trouver sur le bateau pour qu’il aille encore plus vite. Reste qu’on est évidemment super contents », ont commenté Robinson Pozzoli et Arno Biston, auteurs d’une course pleine de panache. Une course remportée avec plus de trois heures d’avance sur leurs plus proches poursuivants, peu après 10 heures ce matin. « L’écart ne représente pas l’intensité de la régate car il a vraiment fallu se battre », ont détaillé les deux co-skippers d’Uoum qui ont fait un premier break sur le bord de près entre Les Sables d’Olonne et Rochebonne avant d’enfoncer le clou sur le dernier tiers du tracé. « On a plutôt été bien inspirés une fois passée Petite Barge. Dès les deux premiers bords on a réussi à revenir aux avant-postes. Ensuite, on a fait le trou. On a globalement été assez impressionnés par les capacités d’accélération du bateau », a ajouté Robinson qui signe son cinquième podium cette saison à bord de son plan Finot Conq, mais sa première victoire sur le circuit.

Du très gros match
Même chose pour Ulysse David et son acolyte Bruno Lemunier chez les bateaux de Série. « On rêvait de gagner et de gagner à la maison. On l’a fait ! », ont commenté les deux pensionnaires du Pôle Mini 6.50 de Concarneau qui ont parfaitement déjoué les pièges du parcours mais qui ont toutefois, il faut bien l’avouer, profité de la « boulette » du binôme William Ollivier – Thomas de Dinechin. En effet, alors que ce dernier filait tout droit vers la victoire avec une marge de 4 milles d’avance sur ses plus proches rivaux, il a omis de franchir la Voleuse, l’une des toutes dernières marques de parcours. « Ça a fait notre bonheur, c’est sûr. Cette fois encore, on était encore une dizaine à se tirer la bourre pour la victoire. Ça changeait régulièrement de leader. On pouvait être premier à un moment puis 10e l’instant d’après tellement s’est serré », ont expliqué les deux marins qui n’ont jamais rien lâché malgré des problèmes d’aérien mais aussi de bout dehors. « On est un peu revenus de loin et évidemment on est super ravis. Les derniers milles ont été bien stressants. Il n’y a eu aucun moment où on a pu lever le pied », a assuré le duo de L’aventure d’Ulysse. Et pour cause, dans leur catégorie des Série, le match est resté dense jusque dans les dernières longueurs, en témoignent les écarts infimes à l’arrivée : moins de quinze minutes entre les quatre premiers.

Une erreur qui coûte cher
« Ça a vraiment été très intense. La hiérarchie n’a jamais arrêté d’être chamboulée », a confirmé Jean Marre qui après avoir un temps mené les débats lors de la descente plein gaz au portant avec jusqu’à 30-35 nœuds de vent, s’est finalement octroyé la 4e place cet après-midi, peu après 15 heures. « Avec Brieuc, on s’est un peu fait avoir sur le bord de près entre Petite Barge et Rochebonne. Il faisait nuit et il y avait énormément de grains. Ce n’était pas facile et on a mal calculé les courants. On s’est battu pour remonter ensuite puis une dorsale a rebattu les cartes à la fin, avec des trous d’airs. Il y a vraiment eu de la grosse bagarre et c’était chouette. On remercie Will et Thomas qui nous ont offert ce podium », a ajouté le skipper de Sport dans la Ville – Time for the Planet. « C’est sûr que c’est frustrant pour nous d’avoir oublié la marque de La Voleuse alors qu’on était en tête. Il y a eu un petit quiproquo sur son emplacement mais on a malgré tout choisi d’arriver avec le sourire en gardant en tête le fait qu’on a vraiment fait une belle course », a raconté Thomas de Dinechin, 14e de la dernière Mini Transat, qui a, de fait, toujours joué aux avant-postes avant de devoir se « contenter » de la 5e place au classement général. « C’est une erreur qu’on ne fera plus, c’est sûr ! On veut retenir seulement le bon et ça a vraiment été une très belle course. Une course très engagée et très enrichissante à tous les niveaux ».

Ils ont dit :

Romain Van Enis Belge et Arno Machado (630 – James Caird), 2e en Proto : « On ne s’attendait pas à un résultat comme celui-là, surtout face à tant de bateaux dernière génération. On a bien poussé la machine au portant dans le vent fort. Tellement qu’on a eu une petite perte d’énergie sur la fin car c’était vraiment très engagé. Le bateau était sous l’eau en permanence. C’était complètement nouveau de naviguer dans ce type de conditions sur un bord aussi long mais ça s’est avéré hyper instructif pour la suite. Les derniers milles dans la pétole ? Cette saison, on a été bien habitué à ça. On a toujours eu des fins de courses compliquées ! On est contents car on a creusé un peu l’écart sur ceux de derrière en ayant bien préparé l’arrivée sur les Glénan. On a bien anticipé les manœuvres et nos choix de voiles ce qui nous a permis d’attaquer tout de suite contrairement à certains qui ont sans doute un peu plus hésité. On est super contents ».

Thaïs Le Cam et Julien Letissier (1068 – Frérots Sailing), 3e en Proto : « Première course du bateau et premier podium : forcément on est contents. On a pourtant commencé en pétant notre bout dehors au large de Trévignon, peu après le départ. On a fait tout le portant sous solent mais on ne s’en est vraiment pas mal sortis même si c’est vrai que c’était un peu frustrant de ne pas pouvoir envoyer plus de toile. On a malgré tout bien avoiné et on est bien remontés. On est content de ce qu’on a pu voir. Les conditions n’ont vraiment pas été faciles. Entre Petite Barge et Rochebonne, on a vu parfois de sacrés talus se lever devant nous ! Après, on est restés tanqués au près comme tout le monde et on en a profité pour faire une réparation de fortune de notre bout dehors avec un pare-battage ce qui nous a éviter de nous faire gratter à la fin. On n’a vraiment jamais rien lâché ! »

Thomas et Philippe André (929 – Frankiz), 2e en Série : « Avec mon père, on avait déjà participé à la course en 2018. On avait alors terminé 3e en ayant eu un petit coup de chance à la fin. En revenant cette année, on espérait faire mieux évidemment, mais on savait que ce ne serait pas évident avec une grosse meute de Maxi 6.50 fin prêts à en découdre dans des conditions musclées. Je dois avouer qu’on n’y croyait d’ailleurs pas trop ! On a eu un peu de réussite dans la pétole et en plus on a profité du fait de Kasinos Bretagne oublie une bouée. C’est ça aussi le jeu de la régate ! »

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Solitaire. Le sacre de Tom Laperche et la célébration du podium

Le podium des skippers de la 53è édition de La Solitaire du Figaro a été célébré ce samedi à St-Nazaire. Tom Laperche, le skipper de la Région Bretagne – CMB Performance grand vainqueur de cette édition a été fêté comme il se doit.

Arrivé 9è de la première étape Nantes / Port-La-Forêt, Tom s’est battu pour combler son retard, un déficit au classement d’1 heure et 48 minutes. Troisième de l’étape courue entre Port-La-Forêt et Royan, le Trinitain s’impose, enfin, sur l’ultime confrontation ralliant Royan à Saint-Nazaire, une manche remportée avec panache. On notera la belle régularité du skipper qui, sur chaque étape, s’est hissé dans le trio tête sur les sprints intermédiaires s’adjugeant un total de 11 précieuses minutes de bonification de temps.

Guillaume Pirouelle (Région Normandie) monte sur la deuxième marche du podium. Pour sa première participation, Le normand signe une très belle victoire d’étape entre Port-La-Forêt et Royan et réalise un temps de course de 10 jours 21 heures 26 minutes 16 secondes. Avec cette deuxième place au général, Guillaume Pirouelle remporte brillamment le Classement Bénéteau des bizuths devant Basile Bourgnon (Edenred) 14è et Davy Beaudart (Nauty’Mor) 22è.

Enfin, la troisième place de ce podium revient à Achille Nebout (Amarris – Primeo Energie). Pour sa quatrième et dernière participation à La Solitaire du Figaro, Achille réalise ici sa plus belle performance avec un temps de course de 10 jours 22 heures 00 minutes 19 secondes.

Le Vivi Trophy revient au Suisse Nils Palmieri (Teamwork) 6è au général, qui devance pour ce classement du meilleur étranger, l’irlandais Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) de 29 minutes et 55 secondes qui entrent tous les deux dans le Top 10 de ce classement général. Le britannique, Alan Roberts (SEACAT SERVICES), 22è au classement général, complète le podium de ce Vivi Trophy.

On notera également dans le TOP 10, l’entrée de deux femmes: Elodie Bonafous (Quéguiner – La Vie en Rose) 8è et Violette Dorange (DEVENIR) 10è, au classement général.

Passage de témoin
Lui a remporté La Solitaire du Figaro, ici même à Saint-Nazaire, l’an passé. Pierre Quiroga a suivi cette nouvelle édition avec beaucoup d’attention s’est empressé, mercredi soir, d’envoyer un texto de félicitations à celui qui lui succède au palmarès de cette course de légende:

“Je transmets ce trophée de vainqueur de La Solitaire du Figaro avec beaucoup de plaisir ; il a respecté son rang, je suis très heureux pour lui ; je suis très heureux, aussi, de le voir entrer dans la liste des vainqueurs de La Solitaire du Figaro et content d’être si bien entouré, sur ce prestigieux trophée, d’Armel Le Cléac’h et de Tom Laperche.”

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SailGP. Début des courses à St-Tropez, les Français attendus

Denmark SailGP Team presented by ROCKWOOL, Canada SailGP Team, France SailGP Team and Spain SailGP Team in action during a practice session ahead of the Range Rover France Sail Grand Prix in Saint Tropez, France. 9th September 2022. Photo: Ricardo Pinto for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Saint-Tropez accueille pour la deuxième fois le circuit SailGP où l’équipe française emmenée par Quentin Delapierre qui barre désormais le bateau français entend bien poursuivre dans la bonne dynamique des précédents grands prix.

Ce vendredi, les F50 ont enflammé le plan d’eau ce vendredi pendant les manches d’entraînement, poussés par un puissant carburant typiquement méditerranéen : le Mistral. Dans ce tour de chauffe à haute teneur en adrénaline, les équipages ont tous franchi la barre des 50 nœuds. Et il faut s’attendre au même type de spectacle demain samedi pour le lancement des trois premières courses du Range Rover France Sail Grand Prix – Saint Tropez.

« Je crois que c’est la plus belle navigation de ma vie ! » lance la stratégiste Manon Audinet, dans un sourire qui en dit long sur les sensations ressenties cet après-midi. « C’était dingo ! Un peu stressant au début avant d’y aller quand on voyait la mer moutonner. Mais ensuite, c’était génial. Tout le monde était au taquet sur le parcours, c’était dingue. »

Petite aile, petit foc, petits safrans, petits foils… Depuis l’acte des Bermudes, mi-mai, les équipes n’avaient plus navigué dans cette configuration, signe en général que le vent est soutenu. Dans 18/25 nœuds de Mistral, les appendices ont sifflé, les wincheurs craché leurs poumons, et les pilotes retenu leur souffle pendant les bords de reaching impressionnants où les grands catamarans ont tous atteint de très hautes vitesses.

Tout le jeu consistait à trouver le bon équilibre entre offensive et préservation du bateau comme des hommes. C’est exactement ce que les Français ont fait : après avoir remporté la première manche, ils choisissent de rentrer à la base suite à une petite sortie de route dans la seconde. « On est content d’avoir ramené le bateau en un seul morceau, confirme Kévin Peponnet, le régleur d’aile. On a eu un petit souci sur un élévateur, mais rien de bien méchant. En tout cas c’était sport ! C’est la première fois qu’on passe une bonne partie de la course à plus de 80 km/h ».

Le quart d’heure américain d’Amélie Riou

Le F50 à la bannière étoilée remporte finalement cette répétition générale ventée avec, à leur côté, une invitée spéciale. Blessée hier à la cheville, leur stratégiste titulaire a dû déclarer forfait. Et c’est Amélie Riou qui a été appelée pour la remplacer – sans mauvais jeu de mots – au pied levé. À Saint-Tropez, la Française murmurera donc à l’oreille de James Spithill !

Demain, samedi, les choses sérieuses commencent dès 14h30 entre les neuf équipes internationales. Réunis ce matin en conférence de presse, tous les skippers se sont accordés sur un point : l’homogénéité du niveau général de la flotte qui rend incertain tout pronostic sur les bords de la Riviera.

Quels que soient les gagnants et les perdants de demain, le show devrait être grandiose devant la cité corsaire.

Cédric Heymans, ancien international de rugby et consultant Canal+ était à bord du bateau français aujourd’hui : « La première chose que je me suis dite, c’est que j’avais eu raison de descendre à Saint-Tropez pour vivre une expérience pareille ! Être à 100km/h avec d’autres bateaux autour, c’est assez incroyable. J’ai même eu un moment d’émotion, j’ai regardé autour de moi et j’ai réalisé la chance que j’avais d’être là ! Quentin Delapierre a assuré en maestro. Et il y a aussi ce travail collectif qui est propre à tout sport co’. Le pilote est autant au service des autres que les autres au service du pilote. Quand ça fonctionne, on appelle cela une équipe. Et j’ai l’impression que c’est fluide chez eux, qu’ils sont sur cette voie. »

Les Anglais endeuillés

Ce vendredi matin, les 4 équipes du Commonwealth ont observé 3 minutes de silence et, lors de la conférence de presse des skippers, Ben Ainslie, brassard noir sur la manche, a rendu hommage à Sa Majesté la Reine Elisabeth II.
Victime d’une avarie sur le pod (la partie sur laquelle repose d’aile du bateau) suite aux navigations de jeudi, les Britanniques n’ont pu participer aux régates d’entraînement. L’équipage a néanmoins eu la possibilité de tirer quelques bords auparavant à bord du F50 américain.

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The Ocean race. Sébastien Simon rejoint Benjamin Dutreux et l’équipe GUYOT environnement – Team Europe

Benjamin DUTREUX et Sébastien SIMON © Charles DRAPEAU - ILP VISION

Le skipper vendéen Benjamin Dutreux s’entraine actuellement en équipage en vue du défi Azimut et de ses grandes échéances à venir : la Route du Rhum et The Ocean Race où il entend bien performer et jouer les premières places.

Disposant désormais d’un foiler performant, le skipper de l’IMOCA GUYOT environnement – Water Family vise The Ocean Race avec l’équipage allemand composé de Robert Stanjek (GER), Phillip Kasüske (GER), Annie Lush (GBR) mais aussi de Sébastien Simon qui rejoint le team en tant que navigateur et performer plus le média man Charles Drapeau. Il passera ensuite en mode solitaire pour préparer la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, dont il prendra le départ le 6 novembre prochain à Saint-Malo, avant de switcher à nouveau en mode équipage pour The Ocean Race.

De l’équipage avant le Défi Azimut – Lorient Agglomération 2022…
Benjamin Dutreux et son équipe n’ont pas chômé depuis l’arrivée de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne (VALS) en juin dernier. « On a travaillé sur le bateau en juillet et début août car il y a eu pas mal de petites casses sur la VALS, notamment une cloison du puits de quille. On a fait aussi un refit de l’électronique. On a mis les bouchées doubles pour que toute l’équipe puisse faire un vrai break et bien se reposer en août avant de remettre le bateau à l’eau le 30 août dernier et l’arrivée de l’équipe de The Ocean Race », raconte le skipper du 60 pieds GUYOT environnement – Water Family. « On a prévu un programme d’entraînement de trois semaines en équipage. On navigue tous les jours. L’objectif était de réunir tout le monde et de passer du temps ensemble sur l’eau pour voir si ça fonctionne bien. Le Défi Azimut sera notre seul galop d’essai avant The Ocean Race », poursuit-il. Sur le Défi Azimut – Lorient Agglomération 2022, l’équipage pour la grande course des 48H sera composé de Benjamin Dutreux, Robert Stanjek, Annie Lush, Phillip Kasüske et Charles Drapeau. Sébastien Simon sera à bord sur les Runs et le Tour de Groix. Même son de cloche pour Robert Stanjek qui a déjà hâte d’être au départ du Défi Azimut, épreuve préparatoire du tour du monde en équipage. « The Ocean Race est une course mythique et nous avons déjà hâte d’être au départ à Alicante sous les couleurs de GUYOT environnement Team Europe. ».

puis du solitaire avant la Route du Rhum – Destination Guadeloupe
Début octobre, Benjamin Dutreux passera en mode solitaire afin de préparer la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, à laquelle il participera pour la première fois. « Ça va être assez intense avec un programme de navigation en équipage et un en solitaire, mais c’est chouette. En quelques jours, on a déjà bien fait progresser le bateau. Naviguer en équipage m’aide dans ma préparation pour le Rhum et m’apporte beaucoup en termes de méthodologie d’entraînement. Je vais passer beaucoup de temps tout seul en mer ensuite », indique-t-il.

Sébastien Simon, navigateur de GUYOT environnement – Team Europe sur The Ocean Race
Le skipper vendéen pourra également s’appuyer sur l’expérience de Sébastien Simon, qui rejoint le GUYOT environnement – Team Europe pour The Ocean Race en tant que navigateur. Benjamin et Sébastien étaient colocataires lors de leur DUT à Nantes. C’est donc un choix basé sur la confiance et la complicité qui permettra d’apporter beaucoup en termes de performance. « On cherchait quelqu’un qui ait une grosse expérience en IMOCA sur qui s’appuyer. Notre choix s’est porté sur Sébastien Simon, qui est l’un des meilleurs navigateurs du moment. Et qui a beaucoup plus d’expérience que nous sur les bateaux à foils », explique-t-il. Vainqueur de La Solitaire du Figaro en 2018 et champion de France Elite de Course au Large la même année, cet ingénieur en structure et composites de formation compte une campagne sur le Vendée Globe à bord d’un IMOCA flambant neuf à son actif. « On pourra s’appuyer sur lui pour la gestion de la performance du bateau, analyser des données, trouver des idées pour faire progresser le bateau… », complète Benjamin.

Avec l’arrivée de Sébastien Simon et Charles Drapeau en tant que média man (Charles travaille avec l’équipe depuis 2019), l’équipage de GUYOT environnement – Team Europe compte désormais six membres issus d’horizons divers aux compétences complémentaires. « Annie, qui a fait deux Volvo Ocean Race en tant que régleuse et a participé aux Jeux Olympiques de Londres 2012 dans la classe Elliott 6 m (Match Racing), est une grande habituée de l’équipage. De son côté, Robert compte parmi les marins allemands les plus titrés. Sixième en Star à Londres 2012, il a beaucoup navigué en IRC et possède un beau palmarès en équipage à très haut niveau. Enfin, Phillip Kasüske, gros gabarit qui a fait une préparation olympique en Finn, est très carré sur les manœuvres. Ce trio, qui fonctionne depuis un moment ensemble sur d’autres bateaux en équipage et avec qui on a gagné The Ocean Race Europe l’an dernier, est bien rôdé », avance Benjamin. « Sébastien et moi, on apporte notre expérience du large à l’équipe, nos connaissances de l’IMOCA et compétences en matière de préparation météo, électronique et routage »

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La Solitaire. Tom Laperche remporte la dernière étape et la Solitaire

Tom Laperche a remporté ce mercredi 7 septembre la 3e et dernière étape de la Solitaire du Figaro 2022 à Saint-Nazaire devant Gaston Morvan et Élodie Bonafous, tous de la filière d’excellence Bretagne-CMB. Tom Laperche, favori au départ, aura imposé son rythme sur toute cette Solitaire qu’il méritait de gagner. Une belle consécration à 25 ans et pour sa quatrième participation. « C’est extraordinaire, je n’arrive pas à le croire ! ». Guillaume Pirouelle, aura été également l’autre talent révélé par cette édition en remportant la deuxième étape.

“Le talent n’attend pas le nombre des années”, cette réplique du Cid de Corneille lui va à merveille. Lui, c’est Tom Laperche, celui qui vient de remporter la troisième étape de La Solitaire du Figaro ici à Saint-Nazaire (classement provisoire avant jury).
A 25 ans, le jeune navigateur cumule un nombre impressionnant de milles à son compteur. Biberonné à la voile dans le giron de son père, qui a lui-même participé à la course, Tom fourbit ses armes en baie de Quiberon, notamment en Open Bic, avec un titre de Champion du monde, puis en open 5.70. Il poursuit son apprentissage avec, excusez du peu, des grands noms comme Laurent Bourgnon, Steve Ravussin, Erwan Le Roux ou encore Thomas Coville. Son entrée sur La Solitaire du Figaro coïncide avec l’arrivée du Figaro Beneteau 3 et son intégration à l’écurie Région Bretagne – CMB Performance lui laisse tout loisir de s’épanouir sur ce nouveau support.

Serein, sérieux, le jeune ingénieur n’a pas de temps à perdre. Très vite, il enchaîne les podiums : deuxième de la première étape en 2019, troisième du général des éditions 2020 et 2021 de l’épreuve.
Cette année, Tom rafle le titre sur toutes les courses d’avant saison en solitaire et s’impose naturellement comme LE favori de l’épreuve pour tous les spécialistes. Seulement, voilà, sur La Solitaire du Figaro, on le sait la concurrence est rude. Souvent premier, meneur de flotte, Tom n’est pas récompensé à sa juste mesure de ses efforts sur les deux premières étapes. Capable d’aller vite, à toutes les allures, Tom Laperche a su cette fois-ci déjouer tous les pièges pour s’imposer ici à Saint-Nazaire au terme d’une étape particulièrement technique. C’est sans nul doute la plus belle des manières de terminer sur le circuit Figaro pour le marin.

Ses premières impressions:

”Cette troisième étape s’est super bien passée pour moi et je pense que je gagne le général (ndlr. Classement provisoire avant jury) car je dois avoir plus d’un quart d’heure d’avance sur Guillaume (Pirouelle) normalement, à moins qu’il navigue à 50 nœuds pour arriver -rires- !
La remontée s’est bien passée finalement dans un vent plus faible que prévu. Je n’ai pas fait beaucoup de vrac, mais j’y ai laissé énormément d’énergie pour aller vite !
Ça n’avait pas payé sur les premières étapes alors que j’avais mené la flotte, et là j’ai eu de l’avance et je suis devant sur l’étape aussi. Je n’en reviens pas vu les noms qui ont gagné cette course-là, c’est assez incroyable. J’ai fait deux fois troisième (ndlr. en 2020 et 2021) , j’y ai laissé beaucoup d’énergie et c’est ma plus belle course de Figaro.”

Réactions à venir des skippers

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Golden Globe Race. L’émotion du grand départ pour les 16 skippers

Startline, seconds before the Go!

Les Sables d’Olonne ont vécu ce dimanche à l’unisson des 16 skippers au départ de la deuxième édition de la Golden Globe Race, la course en solitaire sans escale sur des voiliers anciens de 10 à 11 mètres sans technologie et sans assistance. 9 mois d’isolement total attendent les skippers qui sont beaucoup mieux préparés que lors de la première édition.

Les Sablais ont répondu présent pour saluer les concurrents de la GGR au cours des deux semaines du village de la course présentant quelques animations et une belle exposition de maquettes – qui a accueilli 5000 visiteurs par jour. Des milliers de personnes le long du mythique chenal des sables d’Olonne ont salué les yachts classiques et historiques, les concurrents de la Golden Globe Race, les Olonnois traditionnels et les plaisanciers qui défilaient vers la ligne de départ.

Sur les pontons on pouvait croiser tout à la fois les familles et amis que quelques skippers du Vendée Globe comme Vincent Riou ou Kevin Escoffier venus saluer le départ de Damien Guillou skipper de PRB. VDH vainqueur de la dernière édition ne pouvait pas manquer le départ et encourageait chaque concurrents aux côtés de Sir Robin Knox-Johnson, Don Mac Intyre et Yannicl Moreau Maire des Sables.
Depuis 2 semaines, aux Sables d’Olonne, le Village de la Golden Globe Race est une grande fête populaire. Aujourd’hui, nous étions des milliers réunis sur les quais pour encourager les skippers et leur communiquer la force de l’esprit sablais et vendéen. Quelle émotion de voir ces aventuriers remonter notre mythique chenal ; une nouveau chapitre de l’Histoire de la course au large s’est ouvert aux Sables d’Olonne.”

” Voir les navigateurs au départ de la marina était un mélange d’excitation, d’humilité et d’électricité. Nous avons tous été pris dans un tourbillon d’émotions. Imaginer les joies et les peines que ces marins et rêveurs vont vivre dans les mois à venir était difficile.” a dit Don McIntyre, Président et Fondateur de la course.

Les skippers étaient fin prêts après des années de préparation, il était temps de partir! La ligne de départ mouillée entre le Swan 55 Galiana et l’Esprit d’équipe du skipper Sablais Lionel Régnier, participants à l’Ocean Globe Race. Sur le bâtiment Guépard, bateau école de la marine nationale dont la ville des Sables d’Olonne est la marraine, le départ a été donné par Sir Robin Knox-Johnston, accompagné du Maire Yannick Moreau et du fondateur de la GGR Don McIntyre,

C’est le Britannique Simon Curwen qui a passé la ligne en première position, suivi peu après par le Français Damien Guillou sur PRB, rejoints par Kirsten Neuschäfer. Le trio qui avait mené le Prologue de Gijón ont rapidement pris la tête de la flotte en direction du Cap Finisterre, à 350 milles au Sud-Ouest des Sables d’Olonne qu’ils devraient passer d’ici 3 à 4 jours.

Le ministe Bitannique Simon Curwen (Royaume-Uni) à bord de son Biscay 36 “Clara”,a pris le meilleur départ du jour !

L’ancien ministe, l’ancien figariste et la navigatrice au long-cours qui avaient tous trois dominé le Prologue de Gijón mi-Août auront à cœur d’imprimer un rythme soutenu au reste de la flotte dans les premières heures de la course pour mettre en œuvre leur stratégies respectives qui devraient les amener à chercher la dépression à l’ouest avant de descendre jusqu’au DST du Cap Finisterre. De forts vents contraires, l’évitement du trafic côtier et de possibles interactions avec les orques le long des côtes galiciennes font partie des challenges à venir.

Le populaire marin local Arnaud Gaist a passé la ligne une minute trop tôt et a failli à repasser la ligne comme demandé par le comité. Il y aura des implications ultérieures mais qui ne devraient pas changer la face de la course pour le plus petit voilier de la course.

Christian Dumard, le météorologue de courses mythiques comme le Vendée Globe, la Volvo Ocean Race ou la Mini Transat, partage son analyse :

Les conditions pour les premiers jours de course vont être musclées. Après un départ dans de belles conditions, la dépression qui se situe à l’Ouest de la mer Celtique va amener des vents soutenus de Sud-Ouest . Elle sera suivie en fin de semaine prochaine des restes du cyclone Danielle qui s’est formé au milieu de l’Atlantique. C’est donc dans un flux de Sud-Ouest à Ouest dominants que les concurrents vont naviguer jusqu’au Cap Finisterre, puis probablement jusqu’à la latitude de Lisbonne. La mer sera formée avec des vagues pouvant atteindre les 4 mètres. Ils pourront alors espérer toucher l’alizé portugais, ces fameux vents de Nord qui leur permettront de filer au portant vers les Îles Canaries et l’Archipel du cap Vert. Deux options se dessinent donc dans l’immédiat : vers l’Ouest dans le front et le gros temps pour les skippers qui souhaitent imprimer un rythme fort au reste de la flotte dans les premières 24 heures, et une route privilégiant une météo plus clémente mais plus incertaine le long des côtes d’Asturies et de Galice. Ce choix, tôt dans la course, pourrait bien mener au premier morcellement de la flotte en 2 groupes.

L’Espagnol Aleix Selles, toujours en attente de son mât à choisi d’accompagner la flotte tout en effectuant son test de gréement de fortune sur son Rustler 36 Onsoro. Il a selon l’avis de course, encore une semaine pour passer la ligne de départ au sud de Nouch, et bénéficier de bonnes conditions météo. Il est déterminé et pourrait bien ajouter un rebondissement supplémentaire à cette édition 2022.

Prochain rendez-vous avec la flotte, Lanzarote !

2022 GGR entrants to date:
1. Abhilash Tomy (43)  / India / Rustler 36
2. Arnaud Gaist (50) /  France / BARBICAN 33 MKII  (long keel version)
3. Damien Guillou (39) /  France / Rustler 36
4. Edward Walentynowicz (68) / Canada / Rustler 36
5. Elliott Smith (27) / USA /  Gale Force 34
6. Ertan Beskardes (60)   / UK /  Rustler 36
7. Guy deBoer (66)  / USA /  Tashiba 36
8. Guy Waites (54)  / UK / Tradewind 35
9. Ian Herbert Jones (52) / UK / Tradewind 35
10. Jeremy Bagshaw (59) / South Africa / OE32   
11. Kirsten Neuschäfer (39) / South Africa / Cape George 36  
12. Mark Sinclair (63) / Australia / Lello 34
13. Michael Guggenberger (44) /  Austria  / Biscay 36  
14. Pat Lawless (66) / Ireland / Saga 36
15. Simon Curwen (63) / UK /  Biscay 36  
16. Tapio Lehtinen (64) / Finland / Gaia 36 Masthead sloop

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La Solitaire. Départ de la dernière étape, Fred Duthill abandonne

La flotte composée de 32 Figaros est bien partie ce dimanche pour la 3e et dernière étape de cette Solitaire qui reste encore très ouverte. Fred Duthill qui s’est encore illustré sur cette édition a décidé d’abandonner pour des problèmes de dos.

Le départ de cette 3e étape donné à 12h ce dimanche, dans des conditions idéales au large de Royan promet un dernier round éprouvant pour les solitaires qui va commencer par une lente descente – éprouvante pour les nerfs, – en direction des îles Los Farallones, au nord de l’Espagne.

Les 32 solitaires sont attendus, mardi dans la soirée, à ce point de passage où la course promet de changer radicalement de visage, avec l’arrivée d’un puissant système dépressionnaire. Mais d’ici là, il leur faut en découdre avec des vents plutôt légers, comme ceux générés ce dimanche après-midi au passage d’une zone de transition sur la route qui les mène à Arcachon, où sera jugé dans la soirée le Sprint Intermédiaire de cette troisième et ultime étape. Pour le moment, le vent a tourné il y’a bien deux bonnes heures et les spis sont de sortie : route au sud !

Un, deux, trois… régatez !

« N’oubliez pas de régater sur la descente avant d’agir en bons marins sur la remontée, » soufflait d’ailleurs ce matin, à l’oreille de ses poulains, Jeanne Grégoire, la directrice du Pôle Finistère Course au Large présente sur le ponton de Royan. « Il y a une régate énorme jusqu’à la marque française, et elle est pleine de pièges. La grosse erreur serait de se focaliser sur le dernier bord de portant pour remonter à Saint-Nazaire, » alertait-elle encore alors que les skippers larguaient les amarres, l’esprit forcément préoccupé par le final qui promet de se dérouler sur une toute autre partition, qui pourrait favoriser les plus aguerris.

Mais place donc pour commencer à une première bataille en rangs serrés. Cet après-midi, les solitaires tricotent leur trajectoire dans un vent de sud-ouest mollissants de 5-6 nœuds. Sur l’eau, le long des plages sauvages du littoral girondin baigné de soleil, ils rentrent à toute petite cadence dans le dernier morceau de bravoure de cette Solitaire 2022. À 19h, les 15 premiers progressent dans un mouchoir et s’échangent les places dans les classements, tandis que 30 bateaux s’étalent en deux milles. Cette flotte compacte progresse à une trentaine de milles de la première marque matérialisée non loin de la dune du Pilat, que les premiers devraient doubler aux alentours de 23 heures ce soir.

Aux avant-postes, on retrouve Pep Costa (TERRAVIA – Team Play To Be), bien décidé à jouer dans le paquet de tête vers les côtes espagnoles, ainsi que Guillaume Pirouelle (Région Normandie) et Tom Laperche (Région Bretagne – CMB Performance, les deux leaders au classement général. À noter aussi, le joli début de course de Charlotte Yven (Team Vendée Formation – Botte Fondation), bien dans le coup dans ces premiers milles rythmés par le tempo langoureux d’une grande houle Atlantique.

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