Olivier de Kersauson a adressé ce carnet de bord à son PC terre.
«Calme la rotation du vent qui se fait attendre et attendre encore. Nous sommes dans cette zone de confusion qu´est la friction molle entre le système tropical et le courant d´ouest établi.
L´interprétation précise de cette rencontre est complexe. Yves fait le tour des sites météo ; tout le monde est dans l´erreur en l´occurrence cela n´est pas bien grave à part ce petit agacement né de l´habitude de pouvoir à peu près tout savoir avec précision en temps et en heure.
Il n´y a pas si longtemps on ne savait rien et nous attendions sereinement de voir venir, le regard tourné vers le ciel et la mer nous guettions l´indice : nébulosité, arrivée d´un train de houle, changement de température…
Le train de houle est bien là ça gronde dans le sud ; le ciel a perdu son incroyable bleu acrylique pour des douceurs de Bretagne, marbre de nuages plats et gris. La température a baissé d´un coup et les bouffées qui viennent de terre sont froides ; dans quelques heures ce sera l´hiver du sud qui va venir à notre rencontre. Il va sans doute falloir carguer vite la débauche de toile envoyée ; écoutes et poulies vont gémir sous l´effort, le speedomètre va bondir : à nous le sud.
Dans la même rafale, on sent sur le visage le mélange d´air chaud et froid. Progression pénible dans un clapot meurtrier, joli test pour la réparation du bras avant manoeuvres fréquentes.
La barre est difficile, Geronimo souffre dans la nuit noire. La progression, compte tenu des conditions, reste relativement rapide. Dehors cirés et harnais, dedans impossible de dormir dans ce shaker. Le vent est trente degr&e acute;s plus pointu que la prévision, hélas, près serré, près bon plein. Bref, rien de bien alléchant.
Les quarts redescendent blanchis de sel avec des bonnes gueules de fin de match réussi. Les repas sont sommaires, des pâtes faites avec la cocotte sanglée sur le réchaud, quelques barres vitaminées, de l´eau pour boire et se rincer les yeux brûlés de sel, en dépit des lunettes de protection, le tout suivi d´une tentative de sommeil loin d´être évidente.
mais a-t-on vraiment besoin de dormir quand on est heureux ? Magic Australia».
“Les prochaines 24 heures seront décisives, soit l´équipage arrive à maintenir une vitesse significative (20 noeuds) et Geronimo pourra attraper un front qui l´amènera jusqu´en Tasmanie. Soit les vents deviennent trop forts, ils seront alors obligés de se mettre à la cape à cause des conditions musclées et ils ratent le Front” Robert Stirlaing , Directeur de The Challenge.
Geromimo à 200 milles de Perth
ENORME : Joyon bat le record des 24 h !
« 538 milles ? Ah bon ! tu me l’apprends car ici c’est un peu l’enfer et je n’ai pas le temps de faire ma nav… » A bord du grand trimaran IDEC, l’heure n’est ni à l’euphorie, ni aux calculs d’apothicaire. Et pourtant, les chiffres parlent : IDEC vient de réduire de 138 milles en 22 heures son retard sur le tableau de marche du détenteur du record. Le trimaran rouge a couvert depuis jeudi matin 1 432 milles à 19 nœuds de moyenne. Il a atteint en début d’après-midi la mi-parcours après un peu plus de 3 jours d’une cavalcade effrénée. Car Francis Joyon a endossé le bleu de chauffe. A grands coups de changements radical de voiles, passant du petit au grand gennaker, puis au solent, il abreuve sa machine du puissant combustible vélique venu en force (25 nœuds) du Sud Ouest. Il faut régler, ajuster en permanence la tension des écoutes, choquer ici, reprendre là…« Le bateau progresse bien, je suis heureux » dit il, laconique. Dans le froid et la brume persistante, « J’espère voir le ciel ce soir, ce serait sympa… », Joyon marche à l’obsession, celle de la vitesse toujours et encore, indifférent aux chiffres et à sa fatigue qu’il sent pourtant insidieusement monter, après les grosses angoisses d’hier dont le souvenir rétroactif lui arrache cette vision dantesque de son grand voilier rouge fonçant toutes alarmes hurlantes au beau milieu d’une flottille de pêche noyée en plein brouillard. Et toujours cette candeur, « J’ai un peu outrepassé les recommandations du fabricant de voiles ce matin et mon petit gennaker a explosé ! » Quelques minutes à ramasser les lambeaux de kevlar et le sillage d’IDEC bouillonnait de plus belle. « Le flotteur sous le vent enfourne un peu mais il n’y a pas encore trop d’eau sur le pont. » Le train d’enfer continue. Francis attend un léger mollissement en soirée. Avec l’adonnante, il envisagera alors un premier empannage stratégique pour demeurer collé à la route directe vers le cap Lizard.
LE TRIMARAN IDEC ALLONGE LA FOULEE …
« A quatre reprises cette nuit mon alarme m’a sorti de ma semi somnolence. Le bateau fonçait dans une brume si épaisse que ma lampe frontale me renvoyait un éclat éblouissant. J’étais au milieu des bateaux de pêche mais incapable de discerner ni leur distance ni leur direction… » A quelques heures du passage sous le Cap Race, à la pointe orientale de Terre Neuve, Francis Joyon vit des heures intenses. Son trimaran surfe sur un bon flux de sud et maintient à présent une vitesse de croisière élevée. Mais les Grands Bancs de Terre Neuve génère en cette période de l’année un froid brouillard qui rend la navigation dans ces eaux très fréquentées extrêmement périlleuse. Conscient du danger car familier des lieux depuis ses nombreuses courses en Atlantique Nord, Joyon passe le plus clair de son temps entre visite sur le pont et surveillance radar. Le pilote automatique se charge de donner à IDEC une trajectoire limpide, bien calée sur l’ortho. « J’ai atteint mon objectif de maintenir une moyenne de 460 milles par jour » explique Francis. « Laurent était parti très vite pour finir un peu plus faiblement. Je suis à priori dans une configuration inverse puisque c’est maintenant, à l’aube du troisième jour que je vais monter en puissance. » IDEC accompagne en effet l’avant d’un gros système dépressionnaire. Le multicoque géant progresse dans un flux de sud appelé à se renforcer dès ce soir, atteignant les 35 noeuds dans la nuit. Francis espère alors être sorti de cette zone à risque sous Terre Neuve, « Je n’ai pas vu le ciel depuis le départ…. Mais il ne semble pas qu’il y ait trop d’icebergs sur mon chemin.» Au stress de la vitesse en plein brouillard, s’ajoute aussi la lutte de l’homme avec sa machine. A chaque variation du vent en force ou en direction, Francis, homme de tous les défis, adapte obstinément la toile au temps, ne serait ce que pour quelques minutes. Il a ainsi cette nuit passé en revue ses principales voiles d’avant, du grand au petit gennaker, sans oublier le solent, soucieux de rester en permanence au maximum des possibilités de son multicoque. Des mètres carrés de toile rêches à enrouler, dérouler et affaler, à l’avant d’une machine lancée dans le froid et la brume à plus de vingt nœuds… Serein et posé malgré l’effort continu et le manque de sommeil qui s’installe, Francis laisse dans la difficulté transparaître son bonheur d’être en mer. Son bateau le ravit et les perspectives météo sont à la hauteur de ses attentes, fortes, puissantes, établies pour durer.
Berthet domine le prologue du Tour,… annulé !
Le Team Bouygues Telecom rassure ainsi les superstitieux, et fait surtout une belle entrée en matière sur le plan sportif et “symbolique””… en validant par la même occasion la préparation technique du bateau. Au ponton, Pierre Loïc Berthet avait le sourire. C´est essentiel pour demain, samedi, jour où la Grande Boucle démarre véritablement avec trois parcours tactiques au large de Dunkerque.
Une première sortie peu banale ! Le Team dominait juste avant l´annulation du prologue : bon ou mauvais signe ?
Pierre-Loïc Berthet. “”Pour nous, ce n´est pas vraiment un problème. C´est surtout positif car cela nous a permis de bien nous caler, de vérifier d´éventuels soucis sur le matériel et de valider notre nouveau jeu de voiles. C´est un contrat rempli, annulation ou pas, dans la mesure où on a vu ce qu´on avait à voir, et fait ce qu´on avait à faire.””
Une météo vigoureuse aujourd´hui. Ca commence fort ! Est-ce que chacun a trouvé sa place ?
PLB. “”On a eu droit à de bonnes conditions de vent et de mer. Il y a eu beaucoup de courant parce qu´on est en Manche : un contexte parfait pour cette sortie d´affûtage. Tout le monde se connaît sur le bateau, et chacun sait pourquoi il est là. Cela permet une bonne cohésion, qui se fait sans temps d´adaptation. On a une très belle équipe de début de Tour ! “”
“
Joyon accélère…
Avec 355 milles parcourus en 24 heures à 15 noeuds de moyenne, Francis Joyon accuse un léger retard sur le chrono réalisé en 1994 par Laurent Bourgnon. Le trimaran Primagaz avait, on s’en souvient, pris un départ ultra rapide dans 30 nœuds de vent, pulvérisant dès le deuxième jour le record de distance parcourue en 24 heures (540 milles), couvrant plus du tiers de la route en deux jours, soit 24 degrés de longitude. Le constat ne génère nulle alarme chez Francis parti hier en connaissance de cause. Passer d’une dépression à l’autre est un exercice de haute voltige à très haut risque. Mais un trimaran allégé et performant dans ce petit régime de vent d’une dizaine de nœuds, et un Francis Joyon plus grand que nature quand il s’agit de « brasser » de la toile et de donner vie à un multicoque de 27 mètres, ont les ressources pour réussir cette première gageure Atlantique. « La nuit a été un peu stressante » avoue Francis d’une voix toujours aussi posée, « Je suis resté une dizaine d’heures à me bagarrer dans des bouffes sporadiques, sur une mer plate comme un lac. J’ai beaucoup manœuvré à l’avant à alterner génois et gennaker. Le vent montait puis disparaissait totalement… des coups à se faire piéger sous gennaker… » Ambiance « Ostar » donc à bord d’IDEC ; brume compacte, « Je ne vois pas au-delà de trois longueurs du bateau… », veille radar permanente aux cargos et pêcheurs en surnombre sous Nantucket, et réglages permanents du bateau pour progresser sur la route dans les petits airs…
Ce matin, l’option tentée semble porter ses premiers bourgeons ; le vent est passé Sud et IDEC affiche une vitesse enfin stabilisée sous les 20 nœuds. « Je suis travers au vent » s’étonne Francis, « et le bateau marche plutôt bien à cette allure dans un vent qui n’est pas encore très soutenu. » Le renforcement est attendu pour ce soir. IDEC évoluera alors dans un flux d’une vingtaine de nœuds. Il déploiera sa grande foulée et devrait rapidement égaler le rythme des 450 milles quotidiens avalés il y a plus de 10 ans par Laurent Bourgnon et son Primagaz. « IDEC a les moyens de battre le record des 24 heures » reconnaît Francis, « mais je n’en fais pas une priorité. Il aurait fallu pour cela suivre une route plus proche de Terre-Neuve afin de bénéficier à plein de l’effet Gulf Stream… » Francis a bien calé son trimaran géant sur l’ortho. L’île Sable se présente devant ses étraves. Le vent adonne et commence à tourner sur l’arrière du bateau. Il chassera les brumes et propulsera IDEC à belle allure sous le cap Race et Terre Neuve…
Coville fonce dans les alizés
La suite semble parfaite avec des alizés bien établis. La nuit dernière appartient à ces moments que vont chercher tous les skippers de ces engins à trois pattes, soit une glisse magique : “J’avais trouvé une configuration de voiles qui donnait au bateau un équilibre parfait”” racontait Thomas à la vacation quotidienne de 11H00. Le skipper a désormais complétement décroché de la terre : “”Je suis déconnecté et c’est sans doute grâce à cela qu’on peut tenir des rythmes aussi fous””. Thomas confiait avoir dormi deux heures environ pendant les deux premières nuits et trois heures la nuit dernière soit 6 heures en 72 heures. Il reconnaît récuperer plus profondément allongé dans sa banette que vautré au fond du cockpit ou assis à la table à carte. Côté alimentation, le garçon se force “”en mangeant quand c’est possible. Au début, tu es toujours très contracté””. N’oublions pas que ces engins d’une puissance infernale exigent de leur pilote des qualités physiques et morales d’extra terrestres.”
Audemars Piguet : un chronographe pour Alinghi.
Pour tous les navigateurs…Performance oblige, Audemars Piguet a choisi la collection Royal Oak Offshore, version ultra sportive de la mythique Royal Oak, pour créer le chronographe Royal Oak Offshore Alinghi Polaris. Un nom qui s’inspire de l’étoile polaire, connue depuis la nuit des temps pour indiquer le nord aux voyageurs.L’objectif: proposer un garde-temps qui corresponde exactement aux attentes des navigateurs et de leurs supporters. Les maîtres horlogers du Brassus ont imaginé une nouvelle complication: un chronographe «flyback» doté d’un dispositif de compte à rebours spécifiquement conçu pour les départs de régates.Le départ d’une régate de la Coupe de l’America suit des règles précises. Un premier coup de canon indique le début de la procédure. Un deuxième coup de canon intervient une minute après, et signifie que les concurrents disposent désormais de dix minutes pour se préparer et porter leur bateau sur la ligne de départ. C’est sur cette ligne, et elle seule, que le signal de départ de la régate sera donné au troisième coup de canon. La difficulté pour les concurrents consiste donc, à l’issue des dix minutes, à se trouver le plus près possible de la ligne de départ, sans jamais la franchir, sous peine de recevoir une pénalité.
Transat Jacques Vabre : Escoffier père et fils qualifiés
Partis lundi 27 juin à 16h30 du port des Bas Sablons à Saint-Malo et arrivés ce matin à Port La Forêt, il aura fallu soixante heures aux malouins et à leur fusée rouge pour se qualifier. Crêpes Whaou ! file bien et vite : « On a mis 17 heures pour parcourir les 330 milles entre Saint-Malo et le Fastnet à quasiment 20 noeuds de moyenne, avec des pointes à 27 nœuds. » indiquait Kévin dans un mail. « Cette vitesse ne nous a pas empêché de profiter pleinement de l’environnement, même si c’était sous la pluie et dans la brume avec bien sûr le trafic maritime à gérer comme c’est souvent le cas à la pointe Sud de l’Angleterre ! » Après le célèbre Fastnet, il a fallu mettre cap au Sud Ouest sur 250 milles ce qui a conduit Crêpes Whaou ! à 350 milles dans l’Ouest de Brest. Les Escoffier n’en ayant pas assez, ont décidé de poursuivre plus Sud encore sur 80 milles, avant de faire route sur Port La Forêt.
Deux mois après sa mise à l’eau et quelques milles sous la coque, le skipper de Crêpes Whaou !, Franck-Yves Escoffier, est ravi de son poulain « Je suis vraiment satisfait. Ce nouveau Crêpes Whaou ! a du volume. Il démarre au quart de tour et monte vite à 25-26 nœuds ! Son comportement est sain à toutes les allures. A part quelques soucis mineurs, tout va dans le bon sens ! »
Soucis ? « Oui mais rien d’important ! » nous rassure Kévin, « Le hook de ris a lâché, certaines écoutes sont trop longues, le matrau du radar est à revoir… Il faut une mise au point, mais ce sont des choses complètement normales pour un nouveau-né ! »
Le bilan de cette qualification est donc très positif tant côté bateau que côté humain : le père et le fils sont heureux de se retrouver ensemble sur l’eau. « Nous prenons toujours autant de plaisir à naviguer ensemble ! Vivement la Transat ! ».
Une grande première pour le père et le fils réunis en duo pour la première fois, tous les deux novices sur le parcours entre le Havre et Salvador de Bahia et, qui plus est, sur un bateau dont ce sera la première traversée… Une transat qui s’annonce donc riche en émotions !
Source Crêpes Whaou !
Bon départ pour Francis Joyon
Le vent est au Sud Sud Ouest, pour environ 16 noeuds, comme annoncé par Jean Yves Bernot, conseiller météo de Francis Joyon. Le trimaran IDEC s’est élancé ce matin et a rapidement trouvé son rythme, glissant plaisamment à 20 nœuds de vitesse. S’il avoue volontiers ressentir un peu d’inquiétude en ces premières heures de course dans l’attente de la confirmation du régime de vent attendu, Joyon se déclare aussi totalement libéré après ces longues semaines d’attente et d’incertitude. Il a quitté seul hier soir la marina de North Cove au pied de Manhattan, avec un brin de précipitation devant la menace déclaré d’un gros orage au dessus de New-York. « Je me suis vite retrouvé seul sur l’Hudson » raconte Francis, « sous les trombes d’eau, avec 35 nœuds de vent au niveau du pont de Verrezano, au milieu des cargos et par une visibilité nulle. » Arrivé au pied du phare d’Ambrose, Francis a consacré de longues minutes à discuter avec Jean Yves Bernot de l’heure du top départ, l’orage n’ayant laissé sur zone qu’un gros clapot et un petit 5 nœuds de vent. « Je ne voulais pas revivre l’expérience du mois de mai dernier où nous sommes partis au devant d’un vent qui n’est jamais venu » explique le skipper Morbihanais. C’est donc avec l’aurore (heure locale) que Francis a choisi de border ses voiles et de mettre cap à l’Est vers le vieux continent. « Je marche à présent entre 20 et 26 nœuds et je prends beaucoup de plaisir à retrouver mon bateau. » Joyon a particulièrement préparé son affaire. Il a considérablement allégé son trimaran, n’hésitant pas à débarquer tout le matériel non vital à New-York. « Le bateau glisse bien et je commence à sentir de petites accélérations au fur et à mesure que je m’éloigne de Long Island. »Francis vit ainsi des heures contrastées, entre plaisir d’être de nouveau dans son élément, seul sur son trimaran géant face à l’immensité Atlantique. « Mes voiles sont à poste et je suis prêt à réagir aux moindres variations d’angle de vent. Le jeu est simple ; il faut adapter le bateau aux configurations qui me sont proposées pour être constamment au maximum de mon potentiel. » Point de calculs d’apothicaire chez Francis. Il sait que ce record est le plus difficile à faire tomber en solitaire. Ce ne sont pas moins de 440 milles qui devront être parcourus quotidiennement pour accrocher le « chrono » de Laurent Bourgnon.
Tandem Bidégorry – Lemonchois sur la Jacques Vabre
Depuis la mise à l´eau de leur nouveau trimaran en mars dernier, le Team Banque Populaire ne chôme pas. Toujours en tête du Championnat du Monde 2005 des Multicoques 60´ Open (Classe ORMA), Pascal Bidégorry et ses équipiers enchaînent entraînements et courses. Après avoir remporté l´IB Group Challenge en mai, ils sont montés sur la troisième marche du podium du Grand Prix de Calvi il y a 15 jours, pris la quatrième place de la Giraglia il y a une semaine et celle du Grand Prix de Marseille Métropole ce week-end. L´équipe technique est également « au taquet », toujours prompte à remplacer ou réparer les pièces endommagées. Le convoyage entre La Ciotat et Vigo en Espagne cette semaine permettra au duo Bidégorry et Lemonchois de prendre leurs marques. L´expérience de Lionel est établie. Les faits parlent d´eux-mêmes, c´est un grand monsieur de la course au large. Le choix de Pascal ne s´est pas fait par hasard. Tout comme pour la composition de son équipage lors des autres courses de l´année, il sait parfaitement s´entourer afin de pouvoir mener au mieux le bateau.
Interview de Pascal Bidégorry :
Pourquoi avoir choisi Lionel Lemonchois comme complice pour cette Transat ?
Cela fait longtemps que je le vois naviguer. Son parcours et sa personnalité me plaisent. Son expérience de course au large, sa maturité et sa dextérité avérée en font un grand marin. Depuis que nous naviguons ensemble cette année, je l´observe et cela ne fait que confirmer mon choix.
Que vous apporte cette épreuve de qualification ?
Depuis le début de la saison, nous avons eu à gérer plusieurs courses, régler tous les problèmes techniques inhérents à la mise à l´eau d´un nouveau bateau. Nous allons enfin pouvoir naviguer ensemble sans aucune contrainte de résultats, de temps ou matériel. On va se faire plaisir et apprendre à nous connaître sur le plan humain.
Allez-vous en profiter pour tester du matériel nouveau ?
Oui, on va surtout tester tout ce qui concerne l´électronique et qui demande du temps et de la patience comme le GPS ou le pilote.
Sur la Transat, la place de chacun est elle dors et déjà attribuée ?
Nos postes seront bien évidemment interchangeables. Il n´y a pas de chef à bord, seulement deux personnes qui naviguent ensemble sur un même bateau. Je m´occuperai peut-être un peu plus la météo et ferai le relais avec les personnes à terre. Lionel, quant à lui suivra plus particulièrement les éventuels problèmes techniques du bateau. Nous partagerons tout le reste.
Quels sont vos objectifs ?
Le niveau de la flotte est réellement très élevé. Nous allons surtout nous concentrer sur notre course et veiller à bien naviguer, à choisir les bonnes options et à ne pas aller trop vite afin de rien casser et d´arriver à Bahia sans encombre. Il faut savoir rester humble sur ce genre d´épreuve. La moindre erreur peut être lourde de conséquence. Nous devons respecter le bateau, nos adversaires et la tâche qui nous incombe.