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Doutes sur la route

Charles à la table à cartes
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Charles Caudrelier (Bostik) est toujours en tête de la course devant Gildas Morvan (Cercle Vert) et Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) qui, au classement de ce lundi midi, avait chipé la troisième place à Yannick Bestaven (Aquarelle.com) pour… un demi-mille nautique. Soit 900 mètres alors qu’il reste l’équivalent de 5500 kilomètres de course. En tête, au nord de la flotte, ces quatre bateaux se tiennent en à peine 25 milles. Toute la flotte a désormais laissé l’archipel des Açores dans son sillage et s’attaque au gros morceau de cette première transat en solitaire à armes égales : la traversée de l’Atlantique. Et la longue route vers Cuba est d’ores et déjà passionnante à suivre. Les leaders auront-ils eu raison de rester près de la route directe ? Ou bien, au contraire, les sudistes Dominic Vittet (Atao Audio System) et Armel Tripon (Gedimat) tireront-ils bénéfice de leur lourd investissement ? Impossible à dire aujourd’hui. « Les prévisions météo et les champs de vent changent en permanence », soupire le leader Charles Caudrelier, « pas facile de se faire une opinion ». Mêmes doutes pour Gildas Morvan à bord de Cercle Vert : « je viens de faire une réunion et je me rends compte que nous sommes deux à bord :  il y a un Gildas qui veut aller au nord et un autre qui veut aller au sud. On n’arrive pas à trouver un accord entre nous !»

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A l´approche des açores

Solitaire 2004 : Bostik Findley - Charles Caudrelier
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“Ca bombarde””
L´expression est dans la bouche de tous les concurrents joints à la vacation de sécurité du matin. Poussés par un flux de sud – sud-est, variant de 20 à 30 nœuds selon les grains, les Figaro Bénéteau avancent vite sur les quatre dernières heures : 12 nœuds pour Bostik, 11,3 pour Skandia, 10,1 pour Crédit Maritime Zerotwo, 9,4 pour Cercle Vert. “”Et pourtant, ce ne sont pas les bateaux du Vendée Globe””, sourit Lionel Péan, le directeur de course. Ce matin, Charles Caudrelier a engrangé 20 milles d´avance au terme d´une longue nuit passée à la barre, pour cause de spi à gérer. Derrière, la plupart des concurrents ont rangé les spis. “”Il fait un peu frisquet, alors j´ai rien foutu: je suis resté à l´intérieur tout le temps””, avoue le nazairien David Raison, sur Coutot-Roehrig. Idem pour Yannick Bestaven – Aquerelle.com, tiré de la banette par la vacation du matin : “”j´étais en train de dormir, avec l´écoute à la main pour rattraper les départs au tas… je retourne me coucher!””

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Golden oldies Trophy

Umopro Jardin
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Ils ont écrit les pages les plus fantastiques de la course au large. La grâce, l´équilibre, les possibilités de vitesse de ces engins iconoclastes ont crée un lien mystérieux et durable avec le grand public.
“Ces bateaux ont déjà constitué leur patrimoine, forgé dans le courage et le génie humain, mais ces créations uniques sont fragiles et traversent l´histoire à pas de géant. Certains de ces survivants doivent être protégés, mis en valeur, car ils témoignent d´un savoir-faire exceptionnel dans le monde des arts et des métiers. La solution d´avenir pour ces oiseaux du large n´est pas un musée mais plutôt un esprit de conservatoire, ils doivent naviguer pour vivre et trouver assistance et compréhension dans les ports afin de ne pas accélérer un exode déjà massif””.”

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Caudrelier, Drouglazet, Morvan…

Charles Caudrelier - BOSTIK
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La flotte évolue ce samedi sous des grains et un flux d’est sud-est instable en force et en direction, comme raconte Samantha Davies de Skandia : « le vent passe du 80 au 140 et de 9 à 30 nœuds, ce n’est vraiment pas facile ». Des conditions idéales pour… déchirer son spi, comme Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) qui l’a aussitôt réparé mais se plaignait de ne pas pouvoir lâcher la barre. A batailler en tête avec Bostik, ces deux-là n’auraient-ils pas un peu présumé de leurs forces ? « Je suis limite dans le rouge» confiait ce matin un Charles Caudrelier toujours leader mais un tantinet moins serein que d’habitude : « c’est l’enfer, t’envoies le spi ça refuse, tu mets le génois ça adonne…ouh, c’est dur ! Enfin j’imagine que c’est pour tout le monde pareil» Beaucoup de concurrents optaient encore pour le nouveau spi asymétrique, « stable et qui va bien au bateau dans ces conditions-là », résume Gildas Morvan (Cercle Vert), troisième au général. Des soucis techniques sont à déplorer : Antonio Pedro da Cruz (Little Black Shark) cherche à résoudre un problème d’électronique qui rend difficile l’utilisation de son pilote. Yannig Livory (Entreprendre en Pays de Lorient) a du mal à recevoir ses fichiers électroniques. Yannick Bestaven n’a plus de gaz – le détendeur a dû se dévisser – et il devra manger froid jusqu’à la fin de la course… Les premiers soucis d’une grande course transatlantique.

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A fond dans la nuit noire…

Jeanne Grégoire - Banque Populaire
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Ainsi, à l’inverse d’un Charles Caudrelier (Bostik) à la voix particulièrement sereine à la vacation de sécurité de ce matin – «je suis sous pilote, j’ai bien dormi, c’est nickel… » – Jeanne Grégoire (Banque Populaire) raconte : « je n’avais plus de repères dans la nuit noire, j’étais très fatiguée… pas dormi depuis la nuit d’avant, je ne savais plus qui j’étais et je suis partie au tas grave, j’ai bien mis deux heures à tout ranger dans le bateau, ça a été une alarme violente il faut faire attention. Pour moi la course redémarre maintenant ». Péripétie similaire pour Dominic Vittet sur Atao Audio System : « j’étais à l’intérieur et le bateau est parti en vrac, je n’ai pas eu le temps de dire ouf. J’ai été projeté sur le banc de veille et je suis allé m’écraser les côtes sur le banc de veille. J’ai eu le souffle coupé et je ressens une bonne douleur. J’ai appelé le bon docteur Chauve qui m’a rassuré, je ne pense pas que ce soit cassé. » Et Dominic ajoute en riant « mais à part ça tout va bien, ça bombarde ! ». Ça va vite effectivement, et il faut faire attention car la fatigue commence à faire son travail de sape. « Cette nuit j’ai fait un reset en me réveillant », plaisantait David Raison (Coutot Roehrig) « je me demandais ce que je foutais là. En début de nuit je faisais vrac sur vrac, je crois que ces conditions-là c’est plus le terrain de jeu des Finistériens !» Le Rochelais Yannick Bestaven (Aquarelle.com) a pourtant mis le turbo lui aussi « je suis toujours à fond dans 28-30 nœuds, ça part au tas assez souvent, il y a des grains avec des rafales assez fortes. Vivement qu’on sèche un peu ! ».

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Vittet lance l´attaque au sud

Dominic Vittet - Atao Audio System
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La nuit de jeudi à vendredi a été dantesque, sous spi dans 20-25 nœuds de vent avec des rafales à 30. Et donc de jolis départs au lof, des « vracs », comme ils disent. Du stress. De la vitesse. « C’était une nuit noire comme dans une vache, on dit chez moi en Angleterre» s’amuse Samantha Davies (Skandia), flashée cette nuit par un flux argos dans un surf à 22,9 nœuds ! « Je pense que c’est exact, car moi-même j’ai vu mon speedo monter à 19 nœuds. C’était excellent, mais j’ai eu peur de casser quelque chose quand même ! » En une nuit, les douze solitaires ont battu tous leurs records de vitesse depuis le départ. En tête de meute, Charles Caudrelier (Bostik) et Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) se sont livrés une guerre acharnée, mètre à mètre… et peut être un peu trop exigeante pour une course transatlantique.
Autre révélateur : la nuit dernière, onze des douze solitaires enregistraient des moyennes de vitesse supérieures à 10 nœuds sur quatre heures et pour quatre d’entre eux elles étaient supérieures à 11 nœuds ! En outre, le Top Chrono AG2R Prévoyance, remporté pour la deuxième fois par Eric Drouglazet, était limpide lui aussi : 240,8 milles nautiques en 24 heures. Plus de dix nœuds de moyenne avalés sur une vilaine mer croisée, sur un voilier de dix mètres…
Alors, à l’image d’un Gildas Morvan (Cercle Vert) qui a préféré « calmer le jeu en affalant le spi pour dormir un peu parce qu’il faut durer et que je sentais bien que j’étais à la limite, prêt à faire des bêtises» – technique imitée pour quelques précieuses minutes par Armel Tripon (Gedimat) – tous aspiraient à un repos qu’ils auraient bien mérité. Machines et organismes ont subi l’épreuve du feu océanique et auraient bien eu besoin d’un peu de répit ce matin. Les premières failles physiques et mentales sont là. Il fallait entendre par exemple David Raison raconter ses hallucinations nocturnes : « J’étais tellement fatigué… Je voyais du monde dans le cockpit, des jaugeurs ! » Il fallait aussi – et c’est inédit – écouter Eric Drouglazet mettre à mal sa réputation de « sanglier » infatigable et dur au mal : « pas eu le temps de manger, ni de dormir… et là je vois bien que je fais des conneries, je n’ai pas d’équilibre sur le bateau, je sens des petits signes qui ne trompent pas… ».

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Etoile Marine Atlantic ouvre à Lorient.

Etoile Filante
Etoile Filante

Petite sœur d´Etoile Marine Croisières, la société de Bob Escoffier basée à Saint-Malo, Etoile Marine Atlantic démarre son activité avec un premier bateau, Etoile Filante. Ce catamaran de 60 pieds a été dessiné par les architectes Joubert et Nivelt et a couru la Route du Rhum 98® aux mains de Bob Escoffier. Avec une longueur de 18,28m pour 9,50m de large, Etoile Filante a depuis été réaménagé pour le charter professionnel et armé en NUC (Navire à Usage Collectif). Assagit avec le temps, ce navire n´en demeure pas moins un bateau rapide, sûr, marin et remarqué à bord duquel deux membres d´équipage diplômés accueillent 18 personnes à la journée et 10 en croisière.

Les autres Etoiles de la flotte sont également commercialisées :Molène, Polaire, Magique, Horizon et bien sûr le navire amiral, Le Marité, de retour de Méditerranée après sa tournée du littoral français pour l´émission Thalassa. Signe des temps, le site www.etoile-marine.com a fait peau neuve et devient le point d´entrée commun sur Internet aux deux sociétés.

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Foncia est de retour…

Grand Prix de la Trinité sur Mer 2004
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Dès cette semaine, Armel va commencer les entraînements avec une nouvelle équipe sportive extrêmement motivée. Le Team FONCIA naviguera dès la semaine prochaine à Port la Forêt avec les autres trimarans du championnat Orma avant d´entamer une saison chargée, ponctuée par la Transat Jacques Vabre qu´Armel courra avec l´Irlandais Damian Foxall. Revue de détails du chantier par Alain Gautier, responsable du Team FONCIA, qui gère désormais le projet et notamment la partie technique.

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Mieux que Mari Cha IV !

VO70 MoviStar
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« Pedro, on vient de battre le record du monde ! » Un simple coup de fil, et c’est le bonheur chez MoviStar (qui rappelons-le est un opérateur télécom…). Bouwe Bekking, skipper du VO70 de l’équipe, s’est empressé d’appeler Pedro Campos, directeur du syndicat espagnol, pour lui annoncer la bonne nouvelle. Quatre jours après son départ de Wellington, en route pour le cap Horn, MoviStar a confirmé de façon brillante que les attentes en termes de performance étaient bien fondées : les VO70 seront à n’en pas douter de formidables machines à rétrécir la planète. « Nous ne nous attendions pas à de si bonnes nouvelles si tôt », a pour sa part commenté Pedro Campos. « La première chose que je souhaite faire est naturellement féliciter l’équipage, et toute l’équipe, qui donnent aujourd’hui ce fantastique record à l’Espagne. Cette performance illustre l’excellent boulot fait jusqu’ici, et nous donne une grande confiance pour l’avenir ».

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IDEC A NEW-YORK

Trimaran Idec
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« J’ai beau ne pas être d’ordinaire très sensible à la beauté urbaine, j’avoue que là, il y a de quoi être impressionné », explique Francis Joyon joint par téléphone. Entre la statue de la Liberté et Ground Zero, à peine à 200 mètres de ses étraves, le trimaran IDEC se repose au sein de la North Cove Marina, et profite de sa toute première escale new-yorkaise. « Je suis arrivé mardi à midi heure locale, et les autorités m’ont bien aidé à entrer dans le port et à accoster. Quelqu’un est venu à bord pour me donner un coup de main, et le gros semi-rigide du club a assisté la manœuvre : heureusement, car tout seul, j’aurais eu un peu de mal. » En effet, Francis a finalement convoyé son trimaran géant en solo entre Saint Martin et la mégapole américaine. « Je suis parti avec un vent raisonnable au portant, et ensuite j’ai pas mal tapé au près dans un flux de 30 nœuds… ce qui va me faire faire un peu de bricolage d’ailleurs, car ce genre de conditions occasionnent toujours une ou deux petites casses – mais rien de bien méchant. » Pour l’heure, le skipper remet en peu d’ordre à bord, tandis que sur les quais, on se presse pour saluer le grand trimaran rouge. « Je suis surpris, continue Francis, beaucoup de gens viennent me voir et manifestement, ils connaissent le bateau. Je n’aurais jamais imaginé ça, et c’est plutôt sympathique. En fait, pour l’heure, je passe surtout pas mal de temps à discuter avec des promeneurs curieux. » La période de stand-by officielle débutera comme prévu le 10 avril, mais pour l’heure – et après concertation avec le routeur Jean-Yves Bernot – il semblerait qu’aucune fenêtre ne se dessine dans l’immédiat.

Record Atlantique : les chiffres à retenir
• Parcours New York – Cap Lizard (distance théorique calculée par le WSSRC) : 2925 milles
(5 417 km)
• Record en solitaire : Laurent Bourgnon, Primagaz, 7 jours 2 heures 34 minutes 42 secondes
(Juin 1994)
• Record des 24 heures en solitaire : Laurent Bourgnon, Primagaz, 540 milles (Juin 1994)

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