Honneur aux Françaises qui signent une bonne journée : Sophie de Turckheim (YC Antibes) remporte la première régate chez les Laser Radial et ses places de 2ème et 3ème dans les manches suivantes l’installent en seconde position du classement général provisoire derrière la Suissesse Corinne Meyer. Solenne Brain (SR Brest), l’autre Française favorite, n’est pas loin. Elle finit sa journée 4ème du général grâce à une progression régulière : 5e, 3e, 2e. Le brillant duo Ingrid Petitjean (SN Marseille) / Nadège Douroux (SN Marseille) confirme son aisance en 470 et ses années de pratique en se plaçant 2ème de la première manche de la journée avant de remporter facilement la seconde et de prendre ainsi la tête du classement. Chez les hommes de cette série, les frères Bonnaud (SN Sablais) sont eux aussi en forme et leur régularité (2e, 3e, 2e) leur permet de conserver la tête du classement devant les Italiens Della Torre / Zandona.
En planche Mistral, si les Françaises tirent leur épingle du jeu des 3 manches courues avec une présence régulière dans les 10 premières places et notamment la 4ème position au général aujourd’hui de Charline Picon (CN La Tremblade), l’impressionnante Ukrainienne Olga Maslivets domine toujours en signant sa 3ème victoire de manche. Leurs homologues masculins brillent une fois encore avec la victoire de Nicolas Beudou (V Lacanau Guyenne). Fabrice Hassen fort de ses 2 victoires dimanche, reste en tête. Beau tir groupé français également en Tornado : 4 Français se placent dans les 10 premiers, et on salue les deux jolies places de 2ème et 3ème de Xavier Revil (SRV Annecy) et Christophe Espagnon (Equipe de France militaire), seconds du général ce soir, qui disputent là leur première SOF ensemble. Rude journée pour les multicoques où on compte 5 abandons. A noter que le double médaillé olympique Mitch Booth n’a pas perdu la main et qu’en duo avec son jeune fils de 17 ans, il flirte encore avec le podium, devant les Français Matthieu Souben (SN Vannes) et Gurwan Bontemps (SN Vannes), cinquièmes. En Finn, Guillaume Florent (YC Dunkerque), s’accroche au peloton avec une place de 9ème au général provisoire alors qu’Hervé Tournieux, en 2 .4, talonne les trois Britanniques du podium dans une flotte presque exclusivement française et anglaise. En Yngling, si l’équipage des derniers JO, Anne Le Helley (SR Rochelaises) / Marion Deplanque (SNO Nantes) / Catherine Lepesant (CV Paris) a été malmené par les conditions dans la première manche, il a montré que la brise pouvait aussi être son terrain de jeu en remportant la seconde et dernière course du jour.
Les 49er étaient aussi à la fête et les premiers Français terminent 7ème, il s’agit de Emmanuel Dyen (CNV Aix les bains) et Yann Rocherieux (SN Sciez), à égalité de points avec les Lorientais Guillou / Monteau (CN Lorient). Pierre Pennec, associé désormais à Stéphane Christidis, n’a pu profiter des conditions du jour : lors d’une embardée, le Rochelais a en effet été victime d’une entorse de la cheville. Très déçu, il n’est pas certain de pourvoir poursuivre la SOF.
Enfin, belles performances de Jérémie Steayert (CV Chatelaillon) et de Thomas Le Breton (SR de Brest), respectivement 4ème et 6ème de deux manches particulièrement physiques dont la dernière est remportée par Jérémie. Thomas était 4ème hier après trois manches disputées.
SOF : Toujours ventée !
IB Group Challenge, ouverture de la saison ORMA
Il va falloir être attentifs, concentrés, en pleine forme, bien coordonnés… pour les six équipages ; révisés, optimisés, fiabilisés, préparés… pour les six trimarans, sortis de leur chantier hivernal il n’y a qu’un mois environ, et pour certains avec encore du travail à finaliser pour espérer être au niveau. Car cette saison 2005 s’annonce chaude : Groupama 2 a mis la barre très haute en fin d’année dernière en imposant sa marque sur les plans d’eau méditerranéens. Tous les teams se sont donc remis en cause cet automne pour combler un déficit sinon abyssal, du moins suffisamment significatif pour que toutes les évolutions mises en place sur le trimaran de Franck Cammas soient adaptées aux autres multicoques : grands foils courbes, mât aile à corde maximale, dérive à trimmer, jeu de voiles neuf, recul des galhaubans, étai sur vérin hydraulique, réorganisation du plan de pont, avancée de l’équipage en navigation, suppression des enduits inutiles, allègement drastique des plates-formes, augmentation de la voilure au portant… La liste est longue et les chantiers ont été toniques pour arriver à participer aux entraînements du Pôle Finistère Course au Large de Port-la-Forêt dès la mi-mars et début avril.
Médiatis Région Aquitaine chavire, son skipper est sain et sauf
Le chavirage a eu lieu lors de la deuxième tentative du record de la distance parcourue sur 24 heures.
Joint sur le cargo, Yves Parlier est revenu sur les circonstances du chavirage : « le bateau s’est mis à accélérer en levant la coque. J’ai eu des difficultés pour choquer la grand voile pour ralentir…je suis sorti sur le pont et j’ai réussi à choquer… mais malgré cela, le bateau s’est progressivement retrouvé sur la tranche et je suis tombé vers la coque opposée… 15 minutes plus tard, le bateau était retourné … ».
Le catamaran, toujours localisé par sa balise, se situe dans l’ouest des Canaries. L’équipe technique de Médiatis Région Aquitaine, basée actuellement à Las Palmas de Gran Canaria assure l’opération de récupération du catamaran.
Source Médiatis Région Aquitaine
Shosholoza dans la course
La coque du bateau peinte aux couleurs de Shosholoza – dont le graphisme est inspiré d´un tissage de perles Zulu et Ndebele – a été officiellement dévoilée par Mrs Sandra Sarno, la femme de Salvatore Sarno, patron du syndicat sud-africain, lors d´une cérémonie au Royal Cape Yacht Club.
"Ce que vous voyez ici est la concrétisation de notre "rêve africain" pour le plus vieux et le plus prestigieux trophée sportif du monde" a déclaré Captain Sarno. "Notre campagne, ce n´est pas seulement de la voile, mais plutôt une superbe occasion de montrer la technologie sud-africaine, les compétences, le savoir-faire et les incroyables capacités d´initiatives qui règnent dans ce pays."
La carène du bateau est le résultat de plus de 15 000 heures de recherche et de travail architectural réalisés par une équipe menée par l´architecte naval Jason Ker. La construction a quant à elle demandé 25 000 heures de main d´oeuvre.
Le RSA 83 de Shosholoza quittera immédiatement Cape Town dans un porte- container en direction de Valencia (Espagne) et sera préparé pour la saison 2005 qui débute le 16 juin avec les Valencia Louis Vuitton Acts.
Source America´s Cup
Golding : et maintenant, la quille !
L’arrivée de la quille en Angleterre est une nouvelle preuve que la solidarité maritime n’est pas un vain mot. Le skipper canadien, Derek Hatfield, a généreusement accepté de vendre la quille de son propre bateau au skipper britannique, Mike Golding. Il a actuellement en construction un monocoque 60 pieds IMOCA dessiné par le cabinet d’architecte Owen Clarke pour participer à la prochaine course autour du monde en solitaire, 5 Oceans. Cette nouvelle quille a un voile en acier fraisé et un bulbe en plomb, contrairement au voile de quille en acier mécano-soudé qu’Ecover avait pendant le Vendée Globe. “Nous sommes extrêmement reconnaissants à Derek Hatfield de nous avoir permis d’acheter sa quille. Nous souhaitons prendre cette opportunité pour le remercier de sa générosité qui va nous permettre de faire courir Ecover cette saison sur le circuit IMOCA et de pouvoir briguer les championnats IMOCA et FICO. », nous dit Mike. Le planning reste serré mais l’équipe d’Ecover est à pied d’œuvre pour être prêt à temps pour la prochaine course du calendrier IMOCA, la Calais Round Britain Race qui doit partir de Calais le 22 Mai prochain. Merfyn Owen, l’architecte d’Ecover n’est pas certain à 100% de la cause de la défaillance de la quille bien que le nombre de scénarios se réduit. Son équipe d’expert continue d’explorer ce qui a bien pu se passer mais n’est pas parvenu à une conclusion définitive à ce jour. L’information sera transmise dès qu’un certain degré de certitude aura été atteint. Mike était en passe de terminer la cinquième édition du Vendée Globe 2004/05, quand, à environ 50 milles de la ligne d’arrivée, la quille d’Ecover s’est cassée et s’est désolidarisée du bateau. Prouvant une nouvelle fois l’immensité de son sens marin, Mike a réussi à garder son bateau à l’endroit et à terminer son tour du monde en solitaire, classé et sur la troisième marche du podium. Malgré ces déboires, il a parcouru la distance du Cap de Bonne Espérance à la ligne d’arrivée en une journée 19 heures et 29 minutes de moins que PRB, le bateau vainqueur.Source Ecover
Tir groupé devant Cuba
Au chant des centaines de coqs cubains ce matin, la baie de Cienfuegos offre un spectacle incroyable. Dans un clin d’œil sublime d’une rive à l’autre, le soleil a rendez-vous avec la lune pleine. Et y’a de la joie à contempler un instant deux sternes en route pour le paradis couper ce rai de lumière astrale, cet axe sidéral et sidérant qui sera aussi dans quelque jours le sublime trait final de cette transatlantique hors normes. Quelque 400 milles à l’est, une autre ligne magique s’est tracée comme par enchantement entre la pointe de Cuba et celle d’Haïti… et celle-ci ressemble à s’y méprendre à une nouvelle ligne de départ ! « Le spectacle est extraordinaire ce matin », s’enthousiasme le marseillais Marc Emig, «on est deux, trois, quatre bateaux sur la même ligne. On vient de faire 4000 milles, de traverser un océan et on recommence. C’est incroyable ! »Voilà. L’impensable scénario est en place. Regroupement général. Bataille rangée à vue. La guerre de Troie aura bien lieu. Il n’y a plus que 36 milles d’écart entre le premier et le dixième. Moins de 10 milles séparent le cinquième bateau (Atao Audio System) du dixième (Coutot Roehrig). Dix bateaux sur douze peuvent prétendre à la victoire. Rupture de stock sur les points d’exclamation !
Première rencontre Fra 60 et Fra 57
En effet, FRA 60 (ex-NZL 60 vainqueur de l´America´s Cup en 2000) est aujourd´hui en conformité avec la version 5 de la règle de jauge, et a effectué ses premiers bords pour le plus grand plaisir de tous les équipiers qui ont énormément travaillé ces derniers mois sur la base d´entraînement de Gandia pour le préparer.
FRA 60 sera le bateau de compétition de K-Challenge – Equipe de France pour la 32e America´s Cup, pour les Louis Vuitton Acts 2005.
Cameron Appleton (équipier de la cellule arrière et ancien membre de Team New Zealand) était à la barre aujourd´hui pour valider les paramètres du bateau lors de sa première sortie : “ça été un moment très excitant pour toute l´équipe après plusieurs mois de travail afin que le bateau soit prêt. Nous avons déjà validé beaucoup de choses aujourd´hui, et il y en aura encore quelques autres à vérifier dans les prochains jours, puis nous rentrerons vraiment dans le programme d´entraînement et de tests à deux bateaux. C´est une vraie nouvelle étape de franchie pour l´équipe, car tout le monde est prêt à passer à la prochaine maintenant !””
L´équipe de Yannick Le Morvan (America´s Cup en 2003 avec Alinghi), shore boss, a fait un travail fantastique à terre, et toute l´équipe est d´ailleurs sortie sur l´eau aujourd´hui pour accompagner le nouveau venu.
Dawn Riley (General Manager) et Thierry Peponnet (Skipper), qui étaient à bord de FRA 57 pour continuer en même temps le programme de tests, déclarent d´une même voix : “”nous étions ravis de voir FRA 60 se joindre à nous pour la navigation, nous allons vraiment pouvoir travailler à deux bateaux maintenant, nous attendions cela avec impatience””.
Dimitri Nicolopoulos (Coordinateur du Design Team) précise également : “”FRA 60 a un potentiel très important, nous attendions vraiment de commencer à travailler en navigation pour l´optimiser au maximum en vue des prochains Acts; nous y sommes !””
FRA 60 sera baptisé le 29 avril prochain sur la base de Gandia, l´événement promet d´être un grand moment, notamment grâce à l´étoile de son futur parrain qui fera de cette soirée une étape inoubliable.
(Source K.Challenge)”
SOF qui peut !
25-30 nœuds, une mer très agitée : il n’en fallait pas plus pour que les Yngling, Tornado, 49er, Laser Radial (féminin) et 2.4 restent à terre. Ceux qui sont allés en mer, c’est-à-dire les planches à voile, 470 et Laser Standard ont souffert, causant plusieurs abandons. Si les Mistral s’en sont plutôt bien tirés – ils ne sont que six chez les hommes (sur 59 inscrits) à n’avoir pu terminer leurs deux manches et huit chez les femmes (sur 28) – les dériveurs ont été soumis à rude épreuve avec plusieurs dessalages spectaculaires.470 : 15 abandons sur 27 engagéesDans ces conditions, les féminines n’ont pas été à la fête comme en témoignent les 15 abandons (sur 27 équipages engagés) en 470 femmes. Hier à Hyères, il fallait donc être à la fois costauds et bons techniciens pour tirer le meilleur parti des conditions. A ce petit jeu, le Marseillais Fabrice Hassen (YC Pointe Rouge), déjà vainqueur de la SOF 2004, a été brillant en alignant deux victoires en planche. Chez les femmes c’est également la lauréate de la SOF 2005, l’Ukrainienne Olga Maslivets qui remporte la manche du jour dans laquelle la meilleure française, Marine Behagel (Crocos Elorn Brest) se classe 6e. En 470, les tricolores ont tiré leur épingle de ce jeu musclé : Ingrid Petitjean et Nadège Douroux (SN Marseille) terminent 2es derrière les Israéliennes Buskila – Kornitzki et le nouveau duo français Blandine Rouille (CNV Aix-les-Bains) – Manon Borsi (COYCH Hyérois) qui signe une méritoire 9e place. Chez les hommes, où la flotte est répartie en deux groupes, les frères Bonnaud (SN Sablais), également vainqueurs à Hyères en 2004, sont 2es derrière les Ukrainiens Braslavets-Matvienko. Dans le même groupe, Nicolas Charbonnier (YVC Antibes) et Olivier Bausset (CN Sainte Maxime) terminent 7es. L’autre groupe a été dominé par les Italiens Zandona et Della Torre.
Lentement mais sûrement
Pas de vent. Rien. Telle est la situation météo que subit actuellement la tête de la flotte. Déjà privé de son téléphone satellite, le leader Eric Drouglazet est, en plus, sevré de l’éolienne énergie motrice : il était pointé dimanche matin à 0,5 nœud de vitesse instantanée et sa moyenne sur 24 h était inférieure à 4 nœuds. Traduite en version terrienne, “Crédit Maritime-Zerotwo”” “”avançait”” à 0,9 km/h alors qu’il lui reste 800 km à parcourir. Sa moyenne quotidienne n’était guère plus reluisante : 7 km/h… Arrivée jeudi soir ?Son premier dauphin Charles Caudrelier n’est pas mieux loti. “”Collé… pas de vent du tout, la mer est toute plate comme j’ai rarement vu au large. Il y a si peu d’air que les fichiers de vent sont inutilisables. C’est très statique, limite ennuyeux””.Ce qui n’est pas ennuyeux, c’est de se dire que la course va probablement se jouer dans les 24 ou 48 h. “”Et plus rien n’est certain, poursuit le skipper de “”Bostik””. Certes avec Eric et Gildas, nous avons un peu d’avance, mais même un Dominic Vittet peut encore gagner””. Gildas Morvan ne dément pas. “”A peine 5 nœuds de vent en moyenne, dans tous les sens, du nord-ouest au sud-est. Il faut être collé à la barre, régler en permanence””, illustre le skipper de “”Cercle Vert”” qui se voit toujours arriver “”jeudi soir””.”
Coup de frein général
Terre ? Pas encore. A l’entrée dans l’arc Antillais, Mouchoir Passage n’a jamais aussi bien porté son nom. A 580 milles de l’arrivée à Cienfuegos de Cuba, il n’y a guère plus de 70 milles d’écart entre le premier et le neuvième… La bagarre au couteau aura bien lieu. La lutte finale est déjà terrible, dans de tous petits airs. Tôt ce matin – eux étaient donc en pleine nuit – Gildas Morvan (Cercle Vert) faisait état d’un vent de l’ordre de 10 nœuds de sud-est alors que le flux général était plutôt orienté nord-est. « Le vent faible tourne un peu dans tous les sens », explique Lionel Péan. Et c’est compliqué à gérer. Armel Tripon (Gedimat, 7e) pestait par exemple : « je suis scotché dans une bulle sans vent, les autres sont en train de me prendre du terrain…»Les moyennes ont considérablement chuté, aux environs de 5,5 à 6,5 nœuds. Révélateur : il y a de fortes chances pour qu’à l’arrière, Antonio Pedro da Cruz (Little Black Shark, 12e) remporte le Top Chrono AG2R prévoyance du plus rapide sur 24 heures pour la deuxième fois consécutive : à 5 heures ce matin, il est le seul à conserver cet indicateur au-dessus de 190 milles, alors que, par exemple, Eric Drouglazet en est à 132… A cet instant T, le dernier a parcouru 30% de distance en plus que le premier sur une journée.