« Probablement l´un des plus beaux matchs de tous les temps sur l’Atlantique ». L’expression du directeur de course, Lionel Péan ne pouvait trouver meilleure illustration pour ce podium princier. Des seigneurs. Des piliers de la classe Figaro Bénéteau. Les deux premiers partagent l’insigne honneur d’avoir déjà inscrit leur nom au palmarès de la mythique Solitaire du Figaro (Eric Drouglazet en 2001, Charles Caudrelier l’été dernier). Le troisième, Gildas Morvan a gagné le Trophée BPE en double Saint-Nazaire-Dakar en 2001 avec pour équipier un certain Charles Caudrelier. Ces trois marins-là ont été aux avant-postes pendant toute la course. Tous en ont un moment assumé le leadership, résistant le plus possible aux attaques venues de toutes parts : celles de Samantha Davies (Skandia, qui termine finalement 6e), celle de Dominic Vittet (Atao Audio System), revenu dont on ne sait où par le sud, pour finalement décrocher la 4e place. Celle d’un Marc Emig (Total), passé en quelques jours de la 10e à la 5e place.
Il fallait un vainqueur, ce fut Eric Drouglazet et ses « 15 à 17 heures de barre par jour », sa traversée victorieuse de la ligne « après la course la plus dure de toute ma carrière », émaillée de moments « si difficiles que je les garderai pour moi ».
La consécration d’un navigateur au faîte de son art est survenue hier jeudi 28 avril à 19h18 heure française, quand Eric Drouglazet est devenu le premier marin à gagner une transatlantique en solitaire sur monotypes. Tout en expliquant qu’il était « encore dans la course et dans les classements » et donc qu’il « réaliserait sans doute plus tard », Eric Drouglazet assurait, quasi solennel : « J’ai appris énormément sur moi, énormément. J’ai appris qu’on pouvait aller très, très loin dans le dépassement de soi ». Il ne voudra pas en dire plus et rassurera tout de même le public interloqué : « Ce n’est pas le bagne non plus. J’exerce ma passion d’aller sur l’eau et, en plus, le résultat est là ».
Joli podium à Cuba…
Orange II en guest star à Cannes
Peyron en dragon ce week-end à Douarnenez
Afin de garder le contact avec la regate pure , Bruno Peyron a décidé de multiplier les experiences en dehors de la “G Class””. On l´a vu souvent en F16 sur deux coques, en mini 6,50 m ou en maxi sur le circuit mediterranéen, il naviguera prochainement en trimaran de 60´ sur le circuit baltique.
Mais la nouvelle aventure du tenant du tour du monde le plus rapide de tous les temps n´est autre que le dragon. Et cela tombe bien, car ils seront plus de 100 ce week-end, sur la ligne de depart du grand rendez vous européen a Douarnenez, avec 19 nationalités et quelques champions olympiques habitués de la classe. Réaction de l´intéressé : “”Je suis ravi. Ce sera ma premiere experience dans cette classe et j´espère apprendre le plus rapidement possible la finesse de barre de ce joli bateau, bien compliqué semble-t-il. Je sais que ce sera tres difficile mais j´ai la chance de naviguer sur un bon bateau, celui de Louis Urvois et surtout avec 2 bons professeurs : Gwenn Chapalain et Seb Audigane.
Pourvu que je sois un bon élève !!””
Rendez-vous dès demain à Douarnenez.”
China Team pour la 32ème America’s Cup
L’America’s Cup représente une formidable opportunité de se confronter aux meilleures équipes du monde. Le challenge est énorme. Avec l’expérience du DEFI, nous allons créer une nouvelle équipe. Grâce au soutien de la Fédération Chinoise de Voile, le CHINA TEAM va amener un maximum de jeunes talents chinois au plus haut niveau international, sur terre comme sur mer.Avec la participation de la Chine, l’America’s Cup n’a jamais été un événement aussi international et universel. Nous sommes très heureux d’y apporter notre enthousiasme et notre motivation.Nous sommes conscients de l’importance de la tâche qui nous attend. L’équipe du China Team sera présentée à la fin du mois de mai. Les prochains Louis Vuitton Acts de 2005 constituent une phase de préparation, sur les plans sportif, technique et organisationnel. »
Marlow poursuit son engagement auprès de la FFV.
La SOF est « le » rendez-vous annuel de la voile olympique. Pas moins de 503 équipages, représentant 47 pays, naviguent entre Hyères et Porquerolles. C’est dans cette ambiance bien particulière, alliant le sport de haut niveau et les festivités, que M. Andrew Bathe, Directeur de la division cordage de Marlow, et Jean-Pierre Champion, Président de la Fédération Française de Voile ont signé, jeudi 28 avril, un nouvel accord de partenariat.Cet engagement à pour but de promouvoir les cordages Marlow tout en accompagnant l’équipe de France de voile jusqu’aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Pour faire « goûter » aux coureurs de haut niveau son cordage Dyneema « D12 », Marlow a remis une mini-bobine à chaque équipage lors des inscriptions. La fibre Dyneema est désormais un standard sur le marché de la voile sportive, et ce cadeau fut fort apprécié des coureurs. Marlow collabore étroitement avec DSM, le fabricant du Dyneema, et la gamme « Excel » tire le meilleur parti de ce matériau.La Marlow CupEn plus de son soutien à la semaine Olympique Française et à la FFVoile, Marlow fut présent, pour la troisième année consécutive auprès des dériveurs à travers la Marlow Cup. C’est en 420 que s’est disputé cette année cet événement récompensant le meilleur équipage français de la série à l’occasion de la Cima, régate internationale regroupant prés de140 bateaux du 20 au 24 avril. Lors de la remise des prix le 24 avril, à Mauguio-Carnon (34), l’équipage gagnant s’est vu offrir la dotation complète de son bateau en cordage : « Ce prix est l’opportunité pour nous d’optimiser le bateau et de naviguer une saison entière avec les bouts de qualité dans lesquels on peut avoir une totale confiance , confient Antoine Guillou et Vincent Guillerm, vainqueur de la Marlow Cup.
Dame Ellen MacArthur de retour sur l´eau
Castorama de retour sur l´eau pour de nouveaux tests
Depuis son retour à Lorient début mars, le trimaran a été mis en chantier pendant sept semaines pour une vérification et une remise en état complètes. Les six hommes de l’équipe technique, dirigée par le Project Manager Oli Allard, ont travaillé d’arrache-pied pour remettre Castorama en configuration de navigation pour quelques tests sous voiles. « La remise en état s’est très bien passée – il n’y a pas eu de trop mauvaises surprises. Les réparations et améliorations se sont déroulées comme prévu. Ellen va rapidement pouvoir naviguer à nouveau, » a déclaré hier Oli. Le chantier s’est concentré autour de zones clés de la structure du bateau, le mât et le gréement, les voiles, l’accastillage et l’électronique ainsi que sur de nombreux points de détails inhérents à ce type de chantier. « La structure générale du bateau est bonne lorsqu’on considère qu’il a déjà parcouru 48 000 milles depuis sa mise à l’eau il y a 15 mois en janvier 2004. Nous avons dû travailler sur l’arrière du bateau suite aux mouvements du boîtier de safran tribord. Nous les avons supprimés en renforçant les charnières, » a expliqué Oli. « L’accastillage était dans un état prévisible après autant de milles parcourus. Tout a été remplacé ou réparé. Le plus gros du travail concernait le mât et notamment la boule de pied de mât, petite pièce de 80mm qui supporte l’ensemble du gréement ( jusqu’à 60 tonnes). Nous avons découvert une fissure de 4 mm dans la partie de mât qui repose sur cette boule. Sur le conseil de nos ingénieurs d’HDS, nous avons remplacé cette pièce ainsi que la boule elle-même. » L’ensemble du jeu de voiles a été inspecté et réparé chez North Sails, à Vannes, tandis que Future Fibres a remplacé 99% du gréement courant. « Nous avons tiré nos premiers bords avant-hier par 15 nœuds de vent médium, des conditions idéales pour ce que nous souhaitions réaliser. Nous avons terminé le réglage du mât et attendons maintenant le retour d’Ellen à Lorient à la fin de la semaine afin de compléter notre programme de tests, » conclut Oli.
Drouglazet l´emporte à Cuba
Ne quittant jamais les premiers rôles depuis le départ de Saint-Nazaire le 3 avril dernier, Eric Drouglazet était passé en tête le 16 avril à 5 h. Il était privé de liaison satellite et ne pouvait donc plus communiquer avec la terre depuis douze jours. De plus, Eric Drouglazet ne disposait que d’informations météo extrêmement limitées pour le finish palpitant qui s’est dessiné au large de la base américaine de Guantanamo, quand toute la flotte s’est resserrée pour le sprint final.
C’est la première fois que l’arrivée d’une course transatlantique est fêtée à Cuba. A Cienfuegos, ville de 100 000 habitants surnommée « la perle du sud », l’accueil des autorités et de la population locale est à la hauteur de l’exploit d’Eric Drouglazet : formidable. Visiblement fatigué et très ému, le navigateur satisfait en ce moment même aux exigences d’une première conférence de presse. Ses suivants immédiats, Gildas Morvan (Cercle Vert) et Charles Caudrelier (Bostik) sont attendus sur la ligne dans les deux heures qui viennent. Et la lutte pour le podium est acharnée dans la baie de Cienfuegos où un incroyable regroupement général a eu lieu, alors que pendant la traversé de l’Atlantique, les écarts entre les bateaux ont été parfois jusqu’à 450 milles, soit plus de 830 kilomètres.
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Télégramme Tresco Trophée
Sacré Yvon ! L´an passé, il n´avait pas caché son désir de passer la barre et de participer au Tresco non plus en tant qu´organisateur, mais sur son nouveau X 43. “Ça me démange de retrouver la régate, dit-il. Ce n´est pas pour cette année, mais c´est promis, ce sera pour 2006″”. Dont acte. Une fois encore, Yvon Quillec, entourée d´une équipe ô combien efficace, sera le maître d´œuvre de cette 22e édition du Tresco Trophée. A plus d´une semaine du coup de canon, plus de 110 inscriptions fermes étaient arrivées sur le bureau du YC Morlaix. Un chiffre qui satisfait largement les organisateurs qui ne peuvent aller au-delà de 120 bateaux, la capacité du port étant limitée.
Du niveau en Figaro
De plus, cette année, l´Obélix Trophy et le Tresco Trophée ne sont séparés que de trois jours : malgré ce court délai, plusieurs concurrents vont s´empresser de convoyer les bateaux, de Bénodet à Morlaix, dès dimanche soir.
Comme d´habitude, les concurrents seront répartis en cinq groupes : “”côtiers””, “”course””, “”grande course””, “”course au large””, et “”régate””.
Dans ce dernier groupe, avec les Figaro 1 (6 engagés) et 2 (5 engagés également), le niveau sera relevé avec la présence de Bruno Jourdren (“”D´Aucy””), de Benoît Petit (“”Défi Santé Voile””) et d´Oliver Krauss (“”Espoir Crédit Agricole””). Le Brestois Nicolas Audigane sera également présent à la barre de son redoutable Bongo 9.60. En “”Grande Course””, Philippe Delaporte et son J 109 “”Pen Azen”” auront du fil à retordre avec le X 43 de Philippe Quillec.
Les vainqueurs reviennent
Preuve de l´attachement des skippers à cette épreuve à nulle autre pareille -“”avec le Tour du Finistère, c´est la seule course à proposer une étape de nuit””, note le président-, les vainqueurs reviennent régulièrement remettre leur titre en jeu. Absent en 2004 pour cause de gros travaux sur son Armagnac MK2, Ti´ Claude Tanniou (“”Weldom””) va tenter de réussir la passe de quatre en “”côtiers”” après ses succès en 2000, 2001 et 2002. En Figaro 2, le vainqueur 2004, toutes classes confondues, Oliver Krauss espère monter de nouveau sur la plus haute marche du podium. A la barre de “”Scillonia””, Philippe Quillec avait triomphé en 1993, tandis que le Roscovite Jacques Hamon (1er en 1995 à la barre de “”Avel Ben II””) aimerait bien démontrer une fois encore que même un “”vieux”” bateau, à savoir une Folie Douce, peut vaincre des unités plus récentes. Enfin, Patrick Thomas, lauréat en 2003 avec son First 36.7 “”Roch´Hélou””, sera sur la ligne, cette fois à la barre du redoutable JPK. Plus loin encore dans le palmarès, on trouve trace d´un certain Laurent Clech, vainqueur du Tresco en First Class 8 en… 1986. Le licencié du YC de Morlaix revient cette année. Marée oblige, cette année, le premier départ sera donné mercredi à 16 h 30 pour les “”côtiers””, les “”Grande Course”” partant environ une heure plus tard.
P.E
– Pour tout renseignement : Yacht Club de Morlaix. Tél : 02. 98. 88. 38. 00. Fax : 02. 98. 88. 44. 83. Adresse e-mail : ycmorlaix@wanadoo.fr
Site internet : www.yc-morlaix.com”
Sortie aujourd´hui du livre officiel sur le Vendée Globe 2004-2005
Après un départ en fanfare, la course a vite tourné à la régate planétaire, laissant place à des duels inédits et s’achevant dans un final en apothéose.
Bravant leur peur et les multiples dangers que recèle le tour de la planète mer, ces vingt skippers en quête d’absolu ont été suivi depuis la terre par quatre journalistes spécialisés qui chaque jour, à l’autre bout du monde, ont partagé leurs joies et leurs peines, leurs réussites et leurs échecs, leurs moments de bonheur et leurs angoisses passagères.
Ce livre est le récit de ce que fut le quotidien de cette course exceptionnelle et de ces 20 marins hors norme…
• Auteurs : Pierrick Garenne, Loic Le Bras, Nicolas Raynaud, Denis Van den Brink
• Editeur : Mer & Média
• Beau livre, grand format (230 X 230 cm)
• 240 pages – 500 photos, cartes et illustrations
• Prix public TTC : 39,90 €
Vous pouvez le commander directement dans la rubrique boutique de notre site
C’est la lutte royale
Pas un bookmaker n’aurait parié un peso sur tel scénario. Un final à couper le souffle – mais, on l’espère, pas celui d’Eole – se met en place à vingt ou trente heures d’une arrivée à Cienfuegos qui s’annonce sublime. « Vous noterez que le quatuor de tête est composé de trois vainqueurs de la Solitaire plus le gagnant du Trophée BPE 2001, ce qui est somme toute révélateur de l’exigence de cette course…» Une fois de plus Lionel Péan voit juste. La lutte finale est engagée. Elle est royale. Demain, on saura qui sera le premier capitaine triomphant au ponton de Cienfuegos. Et tout peut encore se jouer au cœur même de la baie, dans d’ultimes bords « au couteau », comme ont coutume d’imager nos douze pirates des Caraïbes. Avantage, pour l’instant, à Eric Drouglazet. En profitant le premier d’un flux d’est soutenu revenu la nuit dernière (« 18-20 nœuds établis, j’ai vu jusqu’à 28 dans une rafale », assure Gildas Morvan), le skipper de Crédit Maritime Zerotwo a plus que doublé son avance par rapport à hier : il dispose désormais d’un capital de 29,4 milles sur le Cercle Vert de Gildas Morvan et à peine plus sur le Bostik de Charles Caudrelier, puisque ces deux-là, à l’image des magnifiques boxeurs cubains, naviguent au contact. Se rendent coup pour coup. Pour faire bonne mesure, Dominic Vittet vient se mêler lui aussi à l’ultime bataille. Il a chipé cette nuit la 4e place à Samantha Davies (Skandia), ajoutant ainsi un lauréat de la mythique Solitaire au dernier carré. Son Atao Audio System n’est plus qu’à 35 milles d’Eric Drouglazet.