A noter que le cyclone DENNIS fait actuellement rage sur Cuba, des vents de 250 km/h et une houle immense balayent le littoral de l’île. Les conditions sur la fin du parcours étaient donc très musclées pour Thomas à l’approche des Bahamas. Il a passé la ligne avec 30 nœuds de vent, dans un dernier sprint à 24 nœuds.
Le Trimaran SOPEBO a parcouru 8300 kilomètres presque quasiment au portant sous gennaker (la plus grande voile). Une traversée ponctuée par de nombreux empannages à des vitesses de vent entre 18 à 25 nœuds. Autrement dit, le skipper de SODEBO aura réussi pendant plus de 10 jours à maintenir une cadence effrénée à l’allure la plus périlleuse qui soit à bord de ces machines. Dans la perspective de la Route du Rhum 2006,Thomas aura accompli ici un entraînement grandeur nature, sans commune mesure.
« Nous admirons les capacités de Thomas à aller très loin, à se fixer des objectifs tout en gérant les situations. Cette course est un exemple de courage dont on ne mesure pas l’intensité. Aujourd’hui, le monde a besoin de repères de cette nature, de ce genre d’exemple d’implication. » Patricia Brochard, coprésidente du Groupe SODEBO.
La flotte des Mumm 30 est arrivée dans le chenal de Saint-Malo sous spi, dans un vent faiblissant ne dépassant pas les 10 nœuds. Une fois n’est pas coutume, TOULON PROVENCE MEDITERRANEE COYCHYERES coupe la ligne d’arrivée en tête à 7h56. Depuis le lancement du Tour de France à la Voile 2005 à Dunkerque il y a moins d’une semaine, les Hyérois remportent leur quatrième manche. Le skipper Fabien Henry, revient sur cette domination : « c’est vrai qu’on est bien parti. A toutes les étapes, on parvient à être dans le coup et à se retrouver devant. C’est quand même la première année que cela se passe comme ça. L’arrivée de Seb Audigane y fait beaucoup, mais aussi l’expérience du Tour et l’ambiance à bord. On a vraiment la gniac ! »
Cette « gniac » ne manque pourtant pas à l’équipage de BOUYGUES TELECOM. S’ils finissent à une très belle deuxième place, les hommes de Pierre-Loïc Berthet reviennent de loin. «Sur la première partie du ralliement, nous étions au près dans des vents assez forts, mais nous étions dans le match. Nous sommes passés deuxième à Barfleur. Tout allait bien. Puis au niveau de Cherbourg, nous avons commencé à prendre le courant dans le nez. Il a donc fallu aller se protéger à la côte et c’est là qu’il nous est arrivé un sacré pépin, puisque le bateau a talonné vraiment méchamment sur un caillou le long des côtes au nord du Cotentin, avant le Raz Blanchard. Le bulbe de la quille est très abîmé et nous avons aussi deux varangues cassées. Nous allons être obligé de gruter ce soir pour réparer. Comme prévu, dans le règlement. Sortir le bateau de l’eau nous coûtera 10 points de pénalité ».
BOUYGUES TELECOM n’est pas le seul à souffrir d’une avarie. Quelques milles avant l’arrivée à Saint-Malo, van Uden TUDelft démâte au niveau du premier étage de barres de flèche. Aussitôt un élan de solidarité se manifeste chez les autres concurrents. COURRIER DUNKERQUE propose alors de prêter un mât aux étudiants néerlandais, et ALFA LAVAL met à leur disposition le reste du gréement (haubans, barres de flèche etc.).
« Ce cyclone DENNIS est comme une personne, même plus, une présence supérieure, je crois en Dame Nature qui décide de tout et là c’est vraiment ça, si le cyclone se décale de 50 milles au Nord, je suis mal » explique le skipper après une nuit qui restera gravée dans sa mémoire « des séries d’orages avec de violents éclairs. Quand ça approche, tu sens le bateau vibrer différemment et d’un coup ça part, comme une hystérie, le bateau s’emballe et à toi de bien réagir car tu peux y laisser des plumes. » Thomas doit maintenant gérer la navigation dans le chapelet d’îles des Bahamas, un nouvel obstacle car « en plus de l’effet Venturi entre chaque île, c’est tout l’Atlantique qui butte contre une masse rocheuse, la mer monte et grossit d’un seul coup. »
Benjamin de Rothschild : “je trouvais séduisante l´idée des grands prix avec ces véritables Formule 1 de la mer. Ceci dit, sur le plan des courses, je ne pensais pas que ce serait si minable. L´Orma qui a la Formule 1 écologique entre les mains, pourrait en faire de vrais évènements sportifs et populaires et gagner de l´argent, mais son organisation est pathétique…. L´Orma n´arrive pas à créer un engouement et de fait, pour se financer est obligé de « racketter » les villes et les participants…. Nous mettons tous beaucoup d´argent et nous n´avons aucune retombée. Il n´y a pas d´animation dans les villes, les régates se passent loin de la côte et n´attirent pas le public, et le village est totalement confidentiel… A Marseille, il faut suivre un chemin de barrières de sécurité au milieu du village… A l´époque où j´ai commencé, le Championnat était très dynamique, avec des retransmissions vidéos, des simulations pour expliquer ce qui se passait en mer au public. Mais aujourd´hui, il n´y a plus rien de tout cela…. Cette année, la moitié du programme n´a été connue qu´en février-mars pour un démarrage en mai et pour le reste, il a fallu attendre quinze jours avant la course. C´est beaucoup trop court pour les équipages ainsi que pour les armateurs et les sponsors qui voudraient organiser des évènements autour des courses. En outre, cela ne permet pas d´avoir de couverture télévisuelle…. Des multicoques sont partis cette année participer à la Nokia-Oops Cup dans les pays nordiques. Nous avons hésité et choisi de rester encore dans le championnat Orma, mais cette année confirme la catastrophe que nous pressentions en 2004 et ce sera ma dernière participation si l´organisation ne change pas…. Pour relancer un tel championnat, il faudrait aussi internationaliser les épreuves, ce qui attirerait des sponsors étrangers, participer à des grandes courses comme le Fastnet, jouer la carte du public en régatant près des villes… Un circuit bien organisé doit pouvoir rassembler au moins une dizaine de bateaux, indispensable pour avoir une vraie compétition””.
(Source : Sport Finance & Marketing – 08 juillet 05).”
Black Rider navigue vite et bien :Le catamaran de vitesse de 40 pieds conçu par les associés du chantier Brest Rider navigue. A son bord, les acheteurs potentiels, clients de location d’un jour se succèdent. Plusieurs d’entre eux ont manifesté un grand intérêt pour le concept développé par ce bateau. Un voilier simple, rapide et parfaitement sûr pour rechercher le plein de sensations. Le chantier devrait commencer la construction du n°2 au début du mois de septembre après un été d’exploitation commerciale du prototype.Contact chantier : Stéphane Jézéquel 06 85 03 15 85Mail : contact@brestrider.comSereine sort du chantier du Guip :Encore une rénovation exemplaire à mettre à l’actif de l’équipe du chantier du Quai Malbert à Brest. Sereine, le cotre emblématique des Glénans a retrouvé l’élément liquide après cinq ans de rénovation. Entièrement désossé et refait à neuf, le bateau devrait connaître une nouvelle carrière aussi brillante que celle qui le mena de 1952 à la fin des années quatre-vingt dix sur toutes les mers européennes. Mais surtout, Yann Mauffret et son équipe ont su se pénétrer des spécificités de l’école des Glénans pour mener à bien une rénovation qui n’est pas seulement la sauvegarde d’un monument historique, mais aussi la remise en forme d’un outil pédagogique incomparable.Contact chantier : Yann Mauffret, 02 98 43 27 07Mail : guip29@aol.com
L’ambiance était tendue aujourd’hui à Honfleur. Dès le briefing skipper ce matin à 9h30, le Comité de Course annonce des vents assez forts d’ouest tournant nord-ouest et atteignant plus de 25 nœuds en rafales. Une seule manche est prévue. Il s’agit d’un parcours Olympique… Peu après midi, le départ est donné, suivi d’un rappel général. Le bateau Comité décide alors de déplacer les bouées du parcours et envoie le pavillon Y, qui impose le port du gilet de sauvetage à bord des Mumm 30. L’attente est longue et la pression monte. Le deuxième départ est finalement donné à 13h09, trente minutes avant l’annonce de la ville organisatrice des Jeux Olympiques 2012. Dans le Village du Tour de France à la Voile, les attachés de presse des différents équipages ont une oreille sur la VHF, qui communique l’ordre de passage des bateaux à chaque bouée, et l’autre tendue sur une radio qui départagera d’un moment à l’autre Paris et Londres, les deux dernières villes retenues pour les JO 2012. 13h38, Toulon Provence Méditerranée Coychyères est premier à la bouée au vent, suivi de Dieppe Seine-Maritime, et de REGION ILE DE France. 13h40, la nouvelle tombe : c’est finalement Londres qui aura l’honneur d’organiser les Jeux Olympiques en 2012. Le Comité de Course l’annonce par VHF à tous les concurrents. Déception générale sur la flotte. 13h50, Toulon Provence Méditerranée Coychyères est toujours devant, mais c’est maintenant Espoir Ile de France qui le talonne, suivi de leur mentor Jimmy Pahun sur REGION ILE DE France. Trente minutes plus tard, sur la ligne d’arrivée, Espoir Ile de France l’emporte finalement, suivi de Bouygues Télécom et de REGION ILE DE France. A croire que les franciliens voulaient prendre leur revanche sur le plan d’eau ! Le vainqueur de l’étape prend donc la tête du classement amateur et grimpe à la 8ème place du classement général. Le skipper, Jean-Pierre Nicol, ne cache pas sa joie, même si la déception de la nouvelle olympique vient un peu gâcher la fête : « on a fait une superbe manche. Ce n’était pas gagné d’avance. Il y avait quand même Toulon devant et Bouygues Telecom dans notre tableau arrière. Il y avait donc du match. On a entendu la décision du Comité International Olympique sur le bord de près. C’était un peu déprimant d’apprendre ça alors qu’on était en train de se battre pour gagner. Personnellement, je suis très déçu car j’y croyais beaucoup. Mais finalement, c’est comme en régate, rien n’est joué tant qu’on n’a pas franchi la ligne d’arrivée ! » Même son de cloche du côté de Jimmy Pahun sur Région Ile de France : « je crois bien que c’est la première fois sur le Tour de France à la Voile qu’une « équipe » place deux bateaux sur le podium d’une manche, déclare Jimmy Pahun à son retour à Honfleur. Sur le plan sportif, je suis à la fois content de voir mes jeunes gagner et je me dis qu’on a bien travaillé avec eux. Mais c’est quand même un bateau concurrent qui finit devant nous. Pour la ville organisatrice des JO 2012, on est très déçus parce que les Jeux ne repasseront pas avant au moins 2028 donc c’est vraiment dommage. Il faut peut-être se demander pourquoi on perd à chaque fois contre ce monde anglo-saxons ». Les équipages du Tour de France à la Voile auront peu de temps pour se remettre de cette journée riche en émotions. La nuit prochaine, à 3h00, ils devront quitter Honfleur pour prendre le départ de la troisième étape de ralliement vers Saint-Malo, dont le départ sera donné à 5h00. Initialement prévu à 21h00 ce soir, ce départ a été reporté par le Comité de Course en raison des conditions météos sur la zone. « Cette nuit, on attend des vents de 20 à 25 nœuds avec des rafales à 35, explique René Boulaire, Président du Comité. Cela n’est pas catastrophique, mais le problème, c’est la direction du vent. Il tourne au nord-ouest va contraindre la flotte à louvoyer pendant plus de 10 heures jusqu’à la pointe de Barfleur. En partant à 21 heures, les bateaux arriveraient donc entre Barfleur et le Cap de la Hague au moment où les courants, très forts dans cette zone, seront contraires. Un départ décalé de quelques heures sera donc plus favorable ».
Le trimaran IDEC est lui dans un moins bon état et ne devrait pas pouvoir être récupéré selon son skipper. Francis Joyon : “Le bateau est sur les rochers et je crains qu´il soit impossible de le sauver. Il est encastré les étraves dans les rochers et le cul en l´air. Le mat est tombé il y a une heure et le bateau est en train de se disloquer peu à peu. Nous tentons actuellement, avec une vedette de la SNSM de le dégager des rochers, mais je crains qu´il finisse en 1000 morceaux, à cause de la houle qui rend très difficile la manoeuvre de sauvetage””.Plus d´information dans la matinée…Rappel : Hier, mercredi 6 juillet à 14 heures 44, Francis Joyon a pulvérisé le record de la traversée de l’Atlantique Nord à la voile et en solitaire. Son temps de course : 6 jours, 04 heures, une minute et 37 secondes pour rallier le phare d’Ambrose, au large de New York, au cap Lizard (pointe occidentale de la Cornouaille anglaise)Soit une distance de 2 980 milles nautiques, à la moyenne de 19,75 noeuds. Il relègue à plus de 22 heures le précédent temps de référence réalisé en juillet 1994 par Laurent Bourgnon et son trimaran de 60 pieds Primagaz.”
Ce qui aurait dû n’être qu’un gentil convoyage routinier, au portant vers la maison, s’est mué en véritable cauchemar cette nuit… Au terme d’une exceptionnelle carrière, et moins de 24 heures après avoir inscrit un ultime record historique dans le grand livre d’histoire de la voile, le trimaran IDEC s’en est allé brutalement, « disloqué en quelques minutes après son échouage », selon les propres mots de son skipper, Francis Joyon, visiblement sous le coup de l’émotion. Lors d’une brève conférence de presse organisée à La Trinité-sur-Mer, le nouveau recordman de l’Atlantique et des 24 heures en solitaire est revenu sur ce funeste épisode. Malgré un évident déficit de sommeil, et en proie à des sentiments contradictoires – Francis évoquant tout à la fois les journées de « bonheur total » de sa traversée mais avouant également « n’avoir jamais eu aussi peur en bateau » que cette nuit – le solitaire le plus rapide de la planète a livré l’incroyable récit de son naufrage.« J’ai dû rester tétanisé pendant une heure »« Après le passage de la ligne au cap Lizard, j’ai fait route sur le chenal du Four, puis j’ai passé le Raz de Sein en soirée… Comme j’avais rendez-vous à La Trinité au matin, j’ai décidé de ralentir un peu le bateau en réduisant la toile, et en me mettant au vent arrière, cap franchement au large de Penmac’h – à peu près 30° à droite. Comme cela faisait longtemps que je n’avais pas dormi, mon sommeil a de suite été très profond… J’étais sous pilote, et je pense qu’il a dévié – comme il l’avait fait une ou deux fois pendant le record – mais je n’avais cette fois pas la vitesse suffisante pour que la variation m’alerte. Je me suis réveillé brutalement en entendant un gros crash, le bateau était posé dans les déferlantes, avec un rocher de 6 mètres de haut à gauche, et un rocher de 6 mètres de haut à droite, j’étais suspendu au milieu…J’avais filé droit sur les cailloux les plus agressifs que l’on puisse trouver vers la pointe de Penmac’h. Je pense qu’il devait être une heure du matin, et j’ai tout de suite lancé un Mayday car je croyais être sur des rochers isolés, un peu au large, je n’ai pas du tout imaginé que le bateau avait tourné au point d’être à la côte. Dans le noir total, j’ai donné ma position… et le Cross Corsen m’a informé du fait que des sauveteurs venaient à ma rencontre, car le bateau était accessible à pied ! Ils m’ont aidé à débarquer, et m’ont guidé à travers les cailloux, par la terre… J’ai dû rester tétanisé pendant une heure, car je me suis complètement laissé prendre en charge, ce qui ne me ressemble pas du tout. Comme les sauveteurs m’ont trouvé très choqué, pas tout à fait net, ils ont demandé mon hospitalisation – j’ai eu droit à 3 heures d’examens à Pont L’Abbé. Mon frère est arrivé vers 4 heures du matin, et nous sommes retournés au bateau pour essayer de le déséchouer avec l’aide de la SNSM : un pompier – plongeur s’est mis à l’eau, je suis monté sur le pont pour l’aider à amarrer le trimaran, mais pendant ce temps-là, il a pivoté, et en quelques minutes les déferlantes l’ont complètement broyé, ont fait tomber le mât… Malgré l’extraordinaire courage et la bonne volonté des gars de la SNSM, à l’heure actuelle il ne reste que des miettes . C’est incroyable qu’en si peu de temps un bateau puisse être disloqué de cette façon. »« Ces six jours en mer à bord d’IDEC n’auront été que du bonheur, et forcément, lorsque l’on connaît ce genre de succès avec un bateau, on s’y attache… Je ne suis pas loin de penser que ces morceaux de fibre peuvent réellement avoir une âme (…) J’ai vraiment l’impression que le bateau avait fait du meilleur boulot que moi, qu’il était allé chercher ces deux records : je commençais à échafauder d’autres défis, je m’étais d’ailleurs fixé d’atteindre avec lui les 600 milles en solitaire ! (…) Mais au bout du compte, en mer, on est seul responsable et il faut assumer les erreurs tout comme parfois on est amené à récolter des lauriers… »Patrice Lafargue, PDG d’IDEC : « Voir ce bateau détruit, c’est bien sûr beaucoup d’émotion, nous y étions attachés. Mais c’est Francis qui nous l’a fait aimer, et ce que nous aimons avant tout, c’est Francis – aujourd’hui il est là, c’est l’essentiel, et s’il veut encore de nous, on continuera à la suivre, à faire d’autres grandes choses. »
Le skipper a envoyé à ce sujet un bref message à ses routeurs ce matin: ” Je suis pris dans d’énormes orages et peu de vent pour l’instant mais je m’attends au pire. C’est très très impressionnant, il y a de grosssssses droites a+ tom””. Au dernier pointage, le vent était retombé à 15 noeuds et le bateau n’avançait plus qu’à 9 noeuds en attendant de renvoyer un peu de toile, une fois les orages passés. Etant dans les temps du record de Francis Joyon, il n’est pas question pour Thomas de prendre des risques maintenant. Le fin de parcours sera difficile à gérer. Il faut éviter de passer dans les Iles Turks and Caicos, gérer les orages et prochainement le trafic maritime à l’approche des iles. Pas facile pour un solitaire.Source Sodebo”
Et parmi ces 72 partants, il y aura cinq femmes de trois nationalités différentes, trois Françaises dont une Franco-Allemande, une Anglaise et une Singapourienne. Côté hexagonal, on trouvera Alexia Barrier (Roxy Life), Isabelle Joschke (Parole) et Marine Chombart de Lauwe (DCF). Côté Anglais, c’est Clemency Williams (Mini Skirt soit mini jupe dans la langue de Shakespeare !) qui représentera l’Union Jack et notre Singapourienne de la course est Elaine Chua (Feng). La solitude ? Même pas peur… Cinq filles qui n’ont pas froid aux yeux et que la solitude n’effraie pas. Rampe de lancement pour toutes dans l’histoire de la course au large, Elaine a déjà traversé l’Atlantique en course lors du dernier Global Challenge. Curieuse, elle s’était jurée en 2003 d’être présente cette année. C’est chose faite… De son côté, Isabelle multiplie les convoyages entre la France et les Etats-Unis et sait ce que grand large veut dire. Et pour y arriver, Isabelle est prête à tout, même à dormir dans sa camionnette pour économiser toujours plus. Pour Clemency, le bateau est dans la peau : elle est montée sur un bateau dès qu’elle a su marcher. Les Anglaises Ellen MacArthur et Samantha Davies sont passées par la Transat 6,50, il fallait qu’elle y soit ! Pour Marine, c’est l’appel des embruns qui est le plus fort. Licence de philosophie en poche, monitorat de voile, rédactrice dans un mensuel spécialisé, Marine croque cette Transat 6,50 comme une pomme savoureuse soit sans arrière-pensée mais avec une grande faim. Enfin pour Alexia, c’est un projet rondement mené avec une équipe autour d’elle, digne des plus grands défis. Et si cette traversée sera une grande première, elle a envie de montrer ce dont elle est capable. Qui sont-elles ?Isabelle Joschke (France – Parole) : 28 ans, habite à Douarnenez. « J´habite en Bretagne dans ma camionnette comme cela je n´ai pas trop de frais. J´ai beaucoup apprécié la navigation en solitaire. Je n´ai aucune appréhension avant d´aborder cette Transat. Je sais qu´on ne s´y ennuie jamais. Je vais traverser des moments difficiles, de gros coups de fatigue, mais j´attends de savoir ce dont je suis capable. Je ne vais pas gagner mais je dois réussir la meilleure course possible et ainsi, peut-être, attirer d´éventuels sponsors pour plus tard ». Alexia Barrier (France – Roxy Life) : 25 ans, habite à Nice. « La Transat 6,50 ? Il conviendra de l’aborder tranquillement. Elle est longue, difficile, or il faudra arriver au Brésil. Si je ne connais pas de galère, le bateau a le potentiel pour terminer entre la 5e et la 10e place. Je n’ai pas la force physique de certains, il me faudra anticiper ». Elaine Chua (Singapour – Feng) : 27 ans, habite entre l’Espagne et Singapour. Actuellement, elle habite sur son bateau avant le départ de la course. « La solitude va me permettre de mieux me connaître et de savoir où se situent mes limites. Je sais que mentalement et physiquement je vais progresser. Mon but est en priorité d´aller au Brésil. Si on regarde d´où je viens, terminer cette transat serait déjà une belle réussite. Et si je pouvais terminer dans la première moitié de ma classe, je mettrai « the icing on the cake » (la cerise sur le gâteau, ndlr). Marine Chombart de Lauwe (France – DCF) : 24 ans, habite à La Rochelle. « Je trouvais fabuleux l´idée de traverser l´Atlantique sur un bateau qui semblait tout juste à ma taille. Cette Transat est avant tout un premier pas dans le milieu. J´y vais pour voir. Qui sait ce qui pourra bien se passer ensuite ? ». Clemency Williams (Grande-Bretagne – Mini Skirt) : 26 ans, habite à Hamble (Grande-Bretagne) « Pour moi, il fallait être fou pour oser traverser l’Atlantique sur des bateaux aussi petits. La solitude ne me dérange pas. Je suis bien en solo, loin de ce monde fou. La météo ? J’adore. C’est mon hobby. Options tactiques et autres m’ont toujours branchée. Je vais beaucoup apprendre pendant cette traversée. Une façon de me dépasser jusqu’au Brésil. Je vais me battre et tenter d’entrer dans les 10 premiers. » Source GPO