- Publicité -
Accueil Blog Page 1910

Départ de la deuxième étape demain …

La solitaire 2006
DR

Cette étape se jouera en deux phases. D’abord un grand bord de 242 milles entre les côtes espagnoles et le phare des Birvideaux (à laisser à tribord) situé au sud de Groix, puis un côtier le long de la Bretagne sud et du Pays de Loire jusqu’à l’arrivée à St Gilles Croix de Vie où les premiers sont attendus dans la nuit de mardi à mercredi. Ce programme court n’en demeure pas moins compliqué. D’abord parce qu’il manque quelques scènes dans le scénario météo.
 
242 milles au près sur un bord ?
La première partie semble claire pour tous : dans un vent de nord-ouest 10 à 15 nœuds, les concurrents devraient rejoindre les Birvideaux au près, bâbord amure, peut-être sur un seul bord. Un schéma  bien lisse qui laisse présager une course de vitesse en ligne droite, mais qui n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. « Les petits chevaux de bois, ce n’est pas forcément plus facile » commentait ce matin Corentin Douguet (E.Leclerc – Bouygues Telecom). « Il y a toujours des petits placements qui peuvent permettre de gagner du terrain ». Et pour cause, selon la tendance générale de ce flux de nord-ouest, il sera judicieux d’être placé sous ou au-dessus de la flotte.
 
Un côtier pas coton…
Mais la grande inconnue reste à ce jour la météo prévue après le passage des Birvideaux, pour les 70 derniers milles de course. « On a du mal à donner une stratégie pour la deuxième partie de l’étape car les fichiers sont tellement divergents que la fiabilité n’est pas bonne. » commente Richard Silvani de Météo France.
Certains modèles donnent du nord-est, d’autres un flux de nord-ouest. Les concurrents seront bien sous spi, oui, mais de quel côté ? Iront-il chercher un vent favorable à terre ou en mer ? A ce dilemme, il faut ajouter les effets côtiers, la brise thermique, les courants, les cailloux, les pêcheurs, et les dangers isolés qui jalonnent cette route pavée de nombreuses îles (Belle Ile, Houat, Hoëdic, Yeu, Noirmoutier).
Comme d’habitude, sur le terrain de jeu instable de l’eau et de l’air, les coureurs devront faire face à des surprises de dernière minute. La seule certitude, comme le précise Gildas Morvan, est qu’il faudra arriver frais au phare des Birvideaux : « dès mardi matin, il faudra être au taquet. Il vaut mieux arriver reposé et les neurones bien en place car il y aura probablement des coups à jouer ».
 
Tout faire pour se refaire
Des coups à jouer, c’est bien ce qu’espère une grande partie de la flotte, laissée sur le carreau dans le sillage de Gérald Veniard, vainqueur à Santander. Le skipper de Scutum a déjà réussi à prendre une avance d’environ 25 minutes sur ses plus proches poursuivants Gildas Morvan (Cercle Vert), Charles Caudrelier (Bostik), Armel Le Cléac’h (Brit Air) et Yann Eliès (Groupe Generali assurances). Gildas Morvan n’a pourtant pas l’intention de se focaliser sur ses adversaires : « Je pars comme un mec qui est classé entre la première et la vingtième place. Jouer au régatier et contrôler mes adversaires, c’est fini. J’avais cette tendance avant, et ça m’a joué des tours. Je me concentre sur ma course et d’ailleurs je n’ai même pas le classement à bord. Regardez, vous pouvez fouiller mon sac, je n’ai pas le classement sur moi… »
Sixième au général provisoire, Jeanne Grégoire (Banque Populaire) accuse 54 minutes de retard, tandis que derrière elle, on passe le cap de l’heure. Quelques favoris, en retrait sur la première étape, vont certainement tout donner pour tenter de rattraper le temps perdu. Les de Pavant (Groupe Bel), D’Ali (Nanni Diesel), sans oublier Eric Drouglazet (PIXmania.com), relégué à 1h49’de la tête de flotte, ne peuvent plus se permettre une autre contre-performance.

Ils ont dit
Richard Silvani, Météo France : « des modèles pas fiables »
« La descente sur Saint Gilles risque de se compliquer. Les modèles ne sont pas d’accord. Autant pour la remontée les modèles météo sont bien calés, autant pour la deuxième partie il y a des divergences (entre les modèles américains, anglais, français et européens), donc on ne peut pas avoir confiance pour l’instant sur ce qui se passera dans cette dernière partie de course. Aux Birvideaux, un modèle donne de l’ouest et un autre donne de l’est… ça fait une sacrée différence ! »
 
Gildas Morvan (Cercle Vert) : « une étape pas si évidente »
« Pour l’instant c’est tellement aléatoire que je ne suis pas capable de dire avec précision ce qui va se passer côté météo. Mais à priori on part au près bâbord amures avec du nord-ouest. (…). Le doute c’est l’arrivée sur les Birvideaux, On est donc un peu dans l’expectative : il y a doute et qui dit doute dit du jeu sur l’eau… Celui qui trouvera la bonne trajectoire jusqu’aux Birvideaux sera dans le vrai, et pour peu qu’il passe avec le courant favorable et envoie le spi pendant que les autres remontent toujours au près avec le courant dans le nez, ça peut créer de gros écarts…
 
Nicolas Troussel (Financo, 21e) : « essayer de gagner »
« J’ai un peu moins de deux heures de retard au classement général, mais la course est loin d’être finie. Je suis bien motivé, là, et je vais essayer de gagner cette étape. Pour autant, je ne vais pas me lancer dans des options extrêmes, suicidaires, qui n’ont pas vraiment lieu d’être d’ailleurs, au vu de la météo qui donne une traversée du golfe au près, sur un bord. Pour moi, il s’agit de rester dans le match, de ne surtout pas perdre de temps supplémentaire par rapport aux autres. La course ne sera pas finie non plus à Saint-Gilles. Mais il peut y avoir du jeu après les Birvideaux, en redescendant et sans doute un moyen de regagner du terrain. En tout cas, je suis motivé ! »
 
Franck Legal (Lenze) : « Il peut y avoir des écarts »
« Ce sera sans doute un bord rapprochant en bâbord amure, suivi peut-être d’un refus aux Birvideaux où il y a une incertitude sur la bascule du vent soit à l’ouest soit au nord est. Il faudra bien se placer sur le plan d’eau et comme souvent ne pas se rater sur le départ, car ça risque de partir toujours par devant. Si tu prends ne serait-ce qu’un demi-mille dans la vue sur le parcours côtier devant Santander, tu risques fort de passer ton temps à essayer de te dégager pour avoir du vent frais, mais pendant ce temps là les autres s’en vont… Cette étape est bien moins simple qu’elle ne paraît sur le papier. Moi je crois qu’elle peut générer des écarts… »

- Publicité -

Des conditions musclées sur le lac de Come

chavirage de Land of War
DR

Tivano et Breva, les deux brises régulières qui soufflent respectivement de nord/ouest entre 6 et 10 h du matin et de sud de 10 h à 6 h du soir sur le grand lac italien étaient les grandes absentes du quatrième rendez-vous des « 18 footers » européens. Les conditions orageuses qui les ont remplacées ont rendu tout pronostique météorologique très aléatoire. Le léger frémissement qui encourageait les organisateurs à lancer la première manche à 13 h 45 (soit avec 45 minutes de retard) était même sujet de plaisanterie sur la plage pour le solide équipage danois de GP Covers…qui envisageait de prendre le petit gréement.

Le temps de monter sur la ligne de départ et les 13 équipages étaient déjà ballottés par un clapot très serrés et une brise plus musclée. GP Covers, en tête du classement général (48 pts) avec une belle avance sur adversaire principal, l’équipage anglais de Barron & Smithers – (37 pts) tenant du titre…et absent de cette épreuve et de celle précédente (Grand Prix d’Allemagne disputé le mois dernier à Travemünde) -, très à l’aise dès que le vent monte, prenait la tête de la flotte avec la ferme intention de ne pas faire mentir la devise de leur éminent compatriote Paul Elvstrøm, quatre fois champion olympique de finn « Partir devant et accroître son avance ! ».

C’est ce qu’ils firent de belle manière pendant les premiers bords de près et de descente au portant. La deuxième montée s’avérait cependant nettement moins confortable, le vent montant encore d’un cran. Atteignant un bon 25 nœuds, il rendait l’usage du grand gréement pour le moins délicat et le passage pour la seconde fois de la marque la plus au vent entraînait un spectaculaire dessalage. L’abatée avait, vu l’impressionnant clapot et la soudaine forme d’Eole, quelque chose de suicidaire…Saluons donc l’engagement des Danois qui ont enroulé la bouée avec une belle générosité pendant que leurs adversaires retardaient un à un le moment d’empanner…et de chavirer.

Les deux équipages italiens, respectivement Elcotec et Flawless n’échappaient pas à l’inévitable. En quatrième position, l’équipage suisse d’Uti cassait même sa dérive sous la pression de la manoeuvre pendant que Flawless brisait son mât. Pas de blessés à déplorer heureusement à l’exception de Michele Monzini, skippeur du 18 pieds local RSG-SBM, qui s’est légèrement abîmé l’œil en dégréant son bateau à terre. A noter que chacun des équipages a dû ôter sa GV en mer pour rejoindre le rivage à la seule force de la voile d’avant.

Pour sa première venue au Lac de Come, le tour européen se souviendra d’un accueil musclé mais chaleureux comme savent en donner les organisateurs italiens.

- Publicité -

Repos, bobos et météo à Santander…

Santander
DR

Les dos en compote
« Hier, la salle de massage n’a pas désempli » confie Eric Lecerf, un des kinésithérapeutes du staff médical. Plus de trente coureurs se sont succédés sur les tables et ont confié leur corps aux mains expertes des soigneurs pour soulager des « raideurs articulaires et contractures musculaires, essentiellement au niveau des cervicales, des dorsaux et des lombaires. Parce qu’ils sont restés dans la même position pendant presque 400 milles » explique Eric Lecerf, grand habitué des sportifs qu’il voit défiler au centre de rééducation de Cap Breton. Etienne Svilarich (Sogeti), qui souffrait des côtes après une chute sur un winch, peut être rassuré. Les examens passés hier n’ont pas révélé de fracture. Son cas s’améliore de jour en jour malgré une douleur persistante. Mais pour lui aussi, La Solitaire continue.
 
Réveil musculaire
Transpirer, se vider les neurones, éliminer les toxines et aborder la prochaine étape en forme… certains ont abordé la matinée sous le signe du sport. A 10h00, Fred Duthil (Brossard) avait déjà couru, nagé, et s’apprêtait à aller goûter aux belles vagues de Santander sur sa planche de surf. Jeanne Grégoire (Banque Populaire) revenait de son footing et Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec) avait enchaîné natation, vélo et salle de gym avant d’inviter Yann Eliès (Groupe Générali assurance) et Gérald Veniard (Scutum) à déjeuner pour les remercier de leur aide en mer. Ces deux là devaient ensuite sortir en dériveur, pour une petite séance de navigation en Laser (encore du solitaire !) dans la baie.
Quant à Jean Paul Mouren (MarseillEntreprises), il était plutôt tenté par les pelouses verdoyantes d’un golf et cherchait un partenaire de jeu pour aller taper la balle. Même envie de vert chez Charles Caudrelier (Bostik) qui projetait une promenade dans les collines environnantes.
 
Un œil distrait sur la météo
Difficile néanmoins de couper totalement le cordon de la course. Par acquis de conscience, on allume les ordinateurs, on consulte les fichiers de vent, on réajuste sa navigation pour le passage délicat le long des côtes de la Bretagne sud jusqu’à l’arrivée à Saint Gilles Croix de Vie. Mais sans entrer dans les détails. « J’ai regardé la météo ce matin, ça a l’air assez compliqué donc, je ne vais pas me prendre la tête tout de suite. Il faudra certainement être en tête aux Birvideaux (phare situé au sud de l’Ile de Groix), je laisse mes grenouilles Jean Luc Nélias et Christian Le Pape réfléchir à la question » explique Eliès. « Je ne regarde jamais la météo trop tôt à l’avance. Avec la fatigue, il m’est souvent arrivé de m’embrouiller avec des trucs que j’avais vus deux jours avant le départ et ce n’est pas bon. » confirme Charles Caudrelier.
 
Le mot d’ordre : repos
Je vais « rester tranquille », « me laisser vivre et profiter de l’instant », « rester dans la phase de récup’», « essayer de dormir », l’heure est au repos avant d’entrer dans l’urgence.
Demain samedi, la pression va monter d’un cran. Il sera grand temps pour les skippers d’envisager les scénarios possibles tout au long des 314 milles de course entre Santander et Saint Gilles Croix de Vie.

- Publicité -

Météo difficile autour des îles Britanniques…

Solune dans le Tour des îles Britanniques
DR

Le seul multicoque de l’épreuve, Team Eberspacher, a dû abandonner la course et rentrer au port de Falmouth mercredi après-midi avec un étai endommagé tandis qu’au cours de la nuit suivante, c’était le monocoque Needasponsor.co.uk de Phil Sharp, qui a subi le même sort, mais a pu continuer après une escale à Cork. Les dix filles à bord de Global Yacht Racing EH01 ont également dû rallier le port de Crosshaven pour réparer un hauban cassé après avoir tenté en vain d’effectuer des réparations en mer. Deux autres bateaux ont souffert des dégâts sur cette mer hachée les obligeant à abandonner l’épreuve – le Night Owl d’Ed Hall avec une ralingue de voile déchirée, et l’Aquis Granus de Robert Rohde avec plusieurs déchirures dans la GV.

Ce matin (vendredi) Artemis est en train de passer pas loin des îles Hébrides bâbord amures avec une avance sur Solune, qui atteint désormais une soixantaine de kilomètres. En temps compensé, c’est le bateau actuellement en troisième place le Kingspan-Chieftain de l’irlandais Ger O’Rourke, qui est en tête du classement général en IRC.

- Publicité -

C´est l´heure des comptes à Santander…

arrivée du leader Scutum à Santander
DR

« En Figaro, à partir de 30 minutes de retard sur un concurrent sérieux, tu peux commencer à te poser des questions. Je peux te trouver cent scénarios différents pour revenir, mais l’expérience me dit qu’à partir de la demi-heure, tu sais déjà qu’il faudra cravacher pour tenter de revenir ». Le mot est signé d’un skipper qui a appris la chanson en dix participations à l’épreuve : c’est Yann Elies, arrivé 5e hier soir à Santander, à 26 minutes du grand vainqueur, l’outsider rochelais Gérald Veniard sur son Scutum. A croire le skipper de Groupe Generali Assurances, il est donc le dernier des bateaux de tête à ne pas avoir trop de ‘questions à se poser’ avant les trois prochaines étapes qu’on entame par la remontée vers Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dimanche. De fait, devant il n’y a des écarts insignifiants (3 minutes et 48 secondes au total) qu’entre le 2e Gildas Morvan (Cercle Vert) et Yann Elies. C’est dans ce faible espace-temps, à une vingtaine de minutes du vainqueur, qu’on trouve deux autres grands favoris : Charles Caudrelier (Bostik, 3e) et Armel Le Cléac’h (Brit Air, 4e). La sixième, Jeanne Grégoire (Banque Populaire) est déjà à près d’une heure. Et si elle estime n’avoir «jamais aussi bien navigué », elle sait aussi parfaitement que La Solitaire se joue au temps et explique : « il y a deux ans j’étais à une heure du premier et j’étais 33e. Ici, je suis encore à une heure du premier, mais je suis 6e ».
Si l’on s’en réfère aux précédentes éditions en effet, la Manche et le golfe de Gascogne se sont cette fois entendus pour saler considérablement l’addition au terme de l’étape d’entame. En 2004, les 10 premiers tenaient en neuf minutes contre 1h20 cette année. L’an passé à Bilbao, les écarts étaient si faibles que Michel Desjoyeaux avait décrété pour rire que La Solitaire commençait à la deuxième étape. Rien de tel encore cette année à Santander où le 7e (Thierry Chabagny/Littoral) est déjà à plus d’une heure et que Liz Wardley (Sojasun, 22e) est la dernière sur la liste à accuser moins de deux heures de retard. L’an dernier à Bilbao, les 7 premiers tenaient en 10 minutes, les 27 premiers en une heure. Ce n’est pas tout à fait la même musique.
 
Kito et Pietro, les grands déçus…

Sur le banc des grands favoris déçus par cette première manche, on trouve les deux chouchous des bookmakers de Cherbourg-Octeville : Kito de Pavant (Groupe Bel, 11e à 1h20) et son ami Pietro D’Ali (Nanni Diesel, 18e à 1h40). Les deux sont de surcroît mécontents de leur vitesse sous spi, ce qui était forcement handicapant dans cette étape où la grande voile d’avant a servi pendant… 400 milles, de Wolf Rock à Santander. Erwan Tabarly (Iceberg Finance) est à 1h20’ lui aussi. L’ex-vainqueur Eric Drouglazet (Pixmania.com), 20e à 1h49 ou encore Nicolas Troussel (Financo, 21e à 1h54) et Laurent Pellecuer (Cliptol Sport, 30e à 2h57) sont de ces déçus de l’Espagne qui devront « cravacher ferme pour tenter de revenir ». Quant au malheureux Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), handicapé par des soucis de pilote, il termine 37e à 5 heures du leader et témoigne bien malgré lui de la difficulté de cette série Figaro Bénéteau, où un cursus de héros du Vendée Globe et double lauréat de la Transat Jacques Vabre ne met pas à l’abri de la déconvenue. « La course au large de longue distance c’est ainsi », commente Pietro D’Ali, « avec l’excellence du niveau, la moindre erreur se paie très cher. J’en ai fait une seule, en Angleterre, et je n’ai jamais pu revenir».
 
Du côté des outsiders, il y a forcément un peu moins de dégât puisqu’on n’osait venir pour le podium. Certains méritaient mieux au vu de la régularité de leur course avant que le vent ne mollisse hier après-midi. Fred Duthil (Brossard, 8e à 1h14), Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs, 9e), Etienne Svilarich (17e à 1h33) ont été de grands animateurs de l’étape. Ils peuvent être fiers de leurs courses respectives et restent en phase avec leurs ambitions. C’est le cas aussi d’Oliver Krauss (Axa Plaisance, 13e à 1h22), d’Armel Tripon (Gedimat, 14e), voire d’un Jean-Paul Mouren (M@rseillEntreprises) qui a tenu à terminer dans les 20 premiers (19e) pour sa … vingtième participation.
 
Duel énorme chez les bizuths

Chez les bizuths, la lutte est, a été et va être « énorme » comme dit le leader de ce classement des débutants entre les deux vraies surprises de cette première étape : Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) et Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom). Il n’y a que dix minutes d’écart entre ces deux là. Surtout, ils émargent respectivement à d’excellentes 10e (Mahé) et 15e (Douguet) places au général. Ils vont vite, naviguent bien et sont salués pour cela par de nombreux glorieux aînés. L’affaire vaut une boutade échangée après s’être claqué les pognes hier soir au ponton de Santander :  « Hey Gildas, sur la prochaine on fait premier et deuxième de l’étape et puis après on invite un vieux sur la troisième marche?» ricane Douguet.  « Bonne idée, je vote pour, on n’aura qu’à prendre Chabagny avec nous ! » répond Mahé dans un éclat de rire, alors que Chabagny passe justement dans le coin en rigolant qu’il a eu « de la chance comme jamais sur la fin d’étape ». Cette jeunesse qui ne respecte plus rien rit aux éclats de sa bonne aventure. Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole 24e à 2h07), Erwan Israël (Delta Dore, 27e à 2h12), Eric Peron (Cigo, 27e à 2h18) ou encore Ronan Treussart (Groupe Céléos, 29e à 2h52) et Thomas Rouxel (Défi Santé Nutrition, 31e à 3h06) ne sont sûrement pas d’accord pour laisser Mahé et Douguet se disputer le trophée tout seul. Ils ont parfaitement raison. Comme tous les autres dont le classement ne répond pas aux espérances du départ.
Il reste trois étapes et 1300 milles de mer pour se refaire une santé et pourquoi pas s’inviter au bal de la rigolade. Quand les marins ont pris une « veste », ou « bâche » ou « caramel » (pris du retard, en français), ils se remotivent souvent par une phrase rituelle :  « ça repart de là ! » On oublie tout et on remet du charbon. On s’accroche. Pas question de lâcher le morceau. Ça repart de Santander, dimanche.

- Publicité -

Fermeture de la ligne d’arrivée aux Açores

Arrivée Brossard Les Açores
DR

Lady Jim était encore jeudi midi 148 milles de l’arrivée à Horta et progressait à plus de six nœuds vers le but dans une jolie brise de Nord Est qui devrait tenir jusqu’à l’île de Faïal. La navigatrice sera désormais la seule encore en mer puisque l’Américain Clay Burkhalter (Acadia) qui a démâté depuis six jours au large de l’Espagne, devrait arriver ce jeudi soir dans le port de Horta sous gréement de fortune. Marie Christine de Brugière (Lady Jim) ne devra pas traîner en route pour pouvoir être classée sur cette première étape.
Quant à l’Américain Andy Abel (Zonda), une équipe d’assistance est revenue sur la zone d’échouage sur l’île de Pico, pour extraire le bateau des rochers : à 15h30 TU, le voilier était sorti des cailloux et remorqué vers la marina de Faïal.
Cinquante sept solitaires sont déjà dans le port de Horta et commencent à penser au retour vers les Sables d’Olonne le 15 août. Les prévisions météorologiques à long terme laissent entendre que le près sera principalement au programme pour la remontée vers le golfe de Gascogne…
 
Classement de la première étape à Horta (prototypes) :
1-Adrien Hardy (Brossard) en 7 jours 21 heures 41 minutes 40 secondes, à 6,69 nœuds de moyenne
2-Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) en 7j 23h 05’ 15’’, à 01h 23’ 35’’ du vainqueur
3-Fabien Despres (Soitec) en 7j 23h 42’ 35’’, à 02h 00’ 55’’ du vainqueur
4-David Sineau (Bretagne Lapins) en 8j 00h 17’ 42’’, à 2h 36’ 02’’ du vainqueur
5-Isabelle Joschke (Degrémont) en 8j 01h 04’ 45’’, à 3h 23’ 05’’ du vainqueur
6-François Salabert (Aréas Assurances) en 8j 01h 31’ 16’’, à 3h 49’ 36’’ du vainqueur
7-Kristian Hajnsek (Adria Mobil) en 8j 02h 39’ 25’’, soit à 4h 57’ 45’’ du vainqueur
8-Nicholas Brennan (Rafiki) en 8j 03h 22’ 02’’, à 5h 40’ 22’’ du vainqueur
9-Andrew Wood (Domosofa.com) en 8j 04h 45’ 30’’, à 7h 03’ 50’’ du vainqueur
10-Olivier Cusin (NégaWatt) en 8j 05h 00’ 07’’, à 07h 18’ 27’’ du vainqueur
11-Jean Marie Vidal (Jason) en 8j 05h 38’ 13’’, à 07h 56’ 33’’ du vainqueur
12-Jérôme Koch (Meteor) en 8j 08h 50’15’’, à 11h 08’ 35’’ du vainqueur
13-Peter Laureyssens (Ecover) en 8j 12h 07’ 10’’, à 14h 25’ 30’’ du vainqueur
14-Ronan Deshayes (PCO Technologies) en 8j 12h 54’ 25’’, à 15h 12’ 45’’ du vainqueur
15-Yannick Allain (Night Fever) en 8j 13h 15’ 00’’, à 15h 33’ 20’’ du vainqueur
16-Yoann Vadeleau (Owl) en 8j 14h 45’ 45’’, à 17h 04’ 05’’ du vainqueur
17-Mark Bloom (Mini 352) en 8j 15h 39’ 50’’, à 17h 58’ 10’’ du vainqueur
18-Thomas Ryant (Faber France) en 8j 18h 51’ 48’’, à 21h 10’ 08’’ du vainqueur
19-Xavier Haize (Carven Composites) en 8j 18h 58’ 38’’, à 21h 16’ 58’’ du vainqueur
20-Karen Leibovici (Tam Tam) en 8j 21h 53’ 45’’, à 1j 00h 12’ 05’’ du vainqueur
21-Jaro Kaczorowski (Allianz.pl) en 8j 22h 26’ 54’’, à 1j 00h 45’ 14’’vainqueur
22-Sébastien Picault (Groupe Royer) en 8j 22h 31’ 43’’, à 1j 00h 50’ 03’’ du vainqueur
23-Fabrice Lucat (Hakuna Matata) en 9j 01h 27’ 15’’, à 1j 03h 45’ 35’’ du vainqueur
24-David Rawlinson (Spot) en 9j 07h 51’ 48’’, à 1j 10h 10’ 08’’ du vainqueur
25-Bertrand Delesne (Napadelis) en 9j 17h 58’ 52’’, à 1j 20h 17’ 12’’ du vainqueur
26-Henrik Masekowitz (Merlin Soft) en 9j 20h 57’ 10’’, à 1j 23h 15’ 30’’ du vainqueur
27-Rémi Daudin (Déolen) en 9j 21h 47’ 39’’, à 2j 00h 05’ 59’’ du vainqueur
28-Raoul Cospen (1000bateaux.com) en 10j 00h 20’ 38’’, à 2j 02h 38’ 58’’ du vainqueur
29-Stéphan Bonvin (Marcel for Ever) en 10j 04h 59’ 22’’, à 2j 07h 17’ 42’’ du vainqueur
30-Nacho Orti (Intrepid Project Valencia) en 10j 08h 47’ 57’’, à 2j 11h 06’ 17’’ du vainqueur
 
Classement de la première étape à Horta (voiliers de série) :
1-Francisco Lobato (BPI) en 8j 03h 34’ 25’’, à 6,49 nœuds de moyenne
2-Jean François Quélen (Galanz) en 8j 03h 43’ 46’’, à 9’ 21’’ du vainqueur
3-Antoine Debled (ADD Modules) en 8j 03h 50’ 05’’, à 15’ 40’’ du vainqueur
4-Gerard Marin (Escar l’escala-CN Llanca) en 8j 04h 55’ 36’’, à 01h 21’ 11’’ du vainqueur
5-Thomas Bonnier (architecture élémentaire) en 8j 06h 23’ 32’’, à 02h 49’ 07’’ du vainqueur
6-Vincent Barnaud (STGS.fr) en 8j 06h 39’ 29’’, à 03h 05’ 04’’ du vainqueur
7-Fabien Sellier (Surfrider Foundation) en 8j 10h 26’ 06’’, à 06h 51’ 41’’ du vainqueur
8-Hervé Piveteau (Jules) en 8j 10h 41’ 28’’, à 07h 07’ 03’’ du vainqueur
9-Elodie Riou (KPMG) en 8j 10h 49’ 48’’, à 07h15’ 23’’ du vainqueur
10-Thibault Reinhart (Les blouses roses-Colas) en 8j 13h 38’ 34’’, à 10h 04’ 09’’ du vainqueur
11-Isabelle Magois (Voilerie Quantum) en 8j 15h 29’ 50’’, à 11h 55’ 25’’ du vainqueur
12-Lucas Schröder (Netherlands One) en 8j 16h 36’ 37’’, à 13h 02’ 12’’ du vainqueur
13-Bertrand Castelnérac (Alan France) en 8j 17h 42’ 24’’, à 14h 07’ 59’’ du vainqueur
14-David Krizek (Atlantik FT) en 8j 20h 57’ 31’’, à 17h 23’ 06’’ du vainqueur
15-Alexis Hupin (Manu Poki) en 8j 21h 11’ 12’’, à 17h 23’ 06’’ du vainqueur
16-Dominique Barthel (Yamm) en 8j 22h 54’ 14’’, à 19h 19’ 49’’ du vainqueur
17-Mathieu Girolet (Le roi du matelas) en 9j 02h 15’ 52’’, à 22h 41’ 27’’ du vainqueur
18-Sébastien Marsset (Raisonances) en 9j 04h 10’ 11’, à 1j 00h 35’ 46’’ du vainqueur
19-Adrien Monsempes (SAS) en 9j 04h 54’ 27’’, à 1j 01h 20’ 02’’ du vainqueur
20-Michel Viu (Ange) en 9j 06h 27’ 25’’, à 0j 02h 53’ 00’’ du vainqueur
21-Dominik Zurrer (Ubik 245) en 9j 14h 17’ 57’’, à 1j 10h 43’ 32’’ du vainqueur
22-Romain Vidal (Bingo) en 9j 17h 27’ 47’’, à 1j 13h 53’ 22’’ du vainqueur
23-Hugo Ramon (Emotion Sailing Team-Aspanob) en 9j 17h 48’ 26’’, à 1j 14h 14’ 01’’ du vainqueur
24-Grégory Magne (20 minutes) en 9j 23h 50’ 56’’, à 1j 20h 16’ 31’’ du vainqueur
25-Elaine Chua (Pearl Energy Feng) en 10j 01h 46’ 40, à 1j 22h 12’ 15’’ du vainqueur
26-Jelmer Bouw (Sailcenter.nl) en 10j 07h 32’ 20’’, à 2j 03h 57’ 55’’ du vainqueur
27-Pierre Brasseur (Peintures Ripolin) en 11j 00h 17’ 35’’, à 2j 20h 43’ 10’’ du vainqueur

- Publicité -

Tous à bon port !

Photo départ de Cherbourg
DR

Gildas Morvan (Cercle Vert), 2e : « Une belle bagarre du début à la fin »
« Je suis content de finir l’étape en deuxième position. La victoire n’est pas là. J’aurais bien aimé la gagner comme l’année dernière mais Gérald a été meilleur sur la fin, il a été plus rapide que moi sous spi. Je me suis bagarré pour rester deuxième. Je suis à 20 minutes du 1er donc ça va. C’est vrai que dès qu’on va dormir 10 à 20 minutes on perd en vitesse c’est un peu rageant, en même temps il faut savoir récupérer sinon on ne peut pas tenir la cadence et on fait de grosses bêtises. Il faut aller se reposer pour rester frais et lucide. Au début ça m’a fait un peu peur de prendre un départ comme ça. Je n’aime pas ça. Mais ce n’est jamais fini, j’ai bien navigué, je suis revenu après les Shambles sur le paquet de tête et après j’ai decidé de faire ma route pour aller chercher la bascule de nord-ouest, j’étais à 80 % sûr de ma décision. Je suis parti en bâbord et ça a payé. Maintenant le jeu c’est de rester placé et de tenir sur les trois étapes. Il faut toujours être régulier et pas faire de grosse bêtise. Gérald, on sait que c’est un bon garçon, un mec qui va bien donc tôt ou tard, ça lui pendait au nez de gagner une étape. On est content pour lui. Les nouveaux bateaux sont très proches en vitesse. Ca se joue à pas grand chose. On s’est échangé la tête régulièrement .C’était une belle bagarre du début jusqu’à la fin. »
 
Charles Caudrelier (Bostik), 3e : « Je perd la course sur un petit manque de lucidité »
« C’était un peu raide, on est tous fatigué. Mais comme on était au contact, ça nous a motivé. Le vent était tellement instable à la fin qu’on ne pouvait pas laisser les bateaux sous pilote. Gérald est passé en vitesse. Mais je suis content de ce que j’ai fait. Il y a eu très peu de moments de répit, en tout cas, à chaque fois, on le payait. Je me suis mis dans un état de fatigue que je n’avais pas atteint depuis longtemps.  A un moment, au réveil, j’ai mis un 1/4 d’heure à 20 minutes à réaliser où j’étais, ce que je devais faire, je ne comprenais plus le but du jeu. J’ai été en tête. Et en fait, je perd la course sur un petit manque de lucidité. Je me suis énervé sur mon spi, les ballasts, alors qu’il suffisait que je mette la tête dans l’eau pour voir que j’avais un sac plastique. »
 
Armel Le Cléac’h (Brit Air), 4e  : « se battre jusqu’au bout »
« Il faut toujours se battre jusqu’au bout dans cette course. J’ai longtemps été cinquième puis j’ai réussi à passer Yann Eliès avant l’arrivée. Je suis plutôt content car ça n’a pas été facile. Mais j’ai été dans le match. Ca prouve que le bateau va bien et moi aussi. 25 minutes d’écart avec Gérald, c’est rien du tout, il reste encore 3 étapes. »
 
Yann Eliès (Groupe Generali assurances), 5e : « Je me suis arraché »
« Je me suis arraché. J’avais pas envie de traîner derrière. J’ai envie de la gagner celle là comme jamais ! Donc je n’ai pas lâché. C’était une belle étape avec 400 milles de portant. Mais c’était dur car il n’y a eu qu’une ou deux occasions de passer aux avant-postes et il ne fallait pas se rater. Dès que j’ai passé Wolf Rock, je me suis arraché pour ne pas être largué.
Je me suis vraiment donné. Je commençais à perdre l’équilibre sur le bateau, il y avait quelques signes de grosse fatigue. Gérald, depuis qu’il est arrivé, il a fait une progression fulgurante. Sur l’eau, il était beau à voir ! »
 
Jeanne Grégoire (Banque Populaire), 6e : « Je n’ai jamais aussi bien navigué »
« C’est la 1ère fois que je fais vraiment ma route sans regarder personne en me disant ‘tu fais ce que tu as envie de faire et après on verra bien’. Et vraiment j’ai fait un coup.. j’ai quand même laissé sur place Kito, Pietro…Tu sais, les débutants de la classe Figaro Bénéteau… vous savez les gars je viens de vous mettre 8 milles en 12 heures. C’est excellent. C’est une super sensation. Le bateau va très bien. Je me suis bien régalée. Il y en a plein qui n’ont pas dormi et moi je n’ai fait que ça. Je pourrais aller en boîte ! Je suis en plein en forme. J’ai fait des siestes de 40 minutes plusieurs fois ! Les conditions étaient clémentes. Je me suis surprise moi même. Je suis contente que ce soit Gérald qui gagne. Par contre, il me met 1 heure et c’est beaucoup. Il  y a 2 ans j’ai fait 33e à une heure du premier. Là je fais 6e à une heure du premier. Je suis super contente c’est ma meilleure place sur un Figaro. »
 
Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) premier bizuth : « c’est parfait ! »
« J’étais dernier bizuth au départ et premier bizuth à l’arrivée ! Je suis super content, c’est énorme, énorme… Arriver ici comme ça en étant 10e au général, c’est inespéré avec le ‘caramel’ que j’avais à Wolf Rock… Je me souviens m’être dit là haut qu’il restait 400 milles de portant, qu’il pouvait se passer un tas de choses. Et puis il y a eu sur la fin cette belle bagarre avec Corentin (Douguet) même si je n’y ai pensé que sur l’arrivée à ce classement des Bénéteau bizuths. Car quand tu es en course, ton objectif c’est avant tout de reprendre ceux de devant. C’est vrai qu’on a eu des conditions idéales pour s’adapter, tout au portant. J’ai pris beaucoup de plaisir, aucun souci sur le bateau et je ne me sens pas si fatigué que ça. En plus, voir que je naviguais sans perdre de terrain aux côtés de Pietro D’Ali et Kito de Pavant c’était très motivant. Franchement, je l’ai super bien vécue cette première étape. C’est parfait !»
 
Eliès le plus rapide sur 24h00
Le Record Hublot de la plus grande distance parcourue en 24h sur l’étape 1 Cherbourg-Octeville/Santander a été remporté par Yann Eliès (Groupe Generali assurances). Entre le 7 août et le 8 août, il a parcouru 225 milles à la vitesse moyenne de 9,37 nœuds.
Les montres Hublot, chronométreur officiel de l’événement pour la seconde année, dotent, sur chacune des étapes, le « Record Hublot » qui récompense le skipper ayant parcouru le plus grand nombre de milles en 24h00. Un modèle de la prestigieuse marque horlogère sera également offert à chaque vainqueur du « Record Hublot ».
 
Meilleure progression pour Morvan
Le classement Argos de la meilleure progression sur l’étape entre la bouée Radio France et l’arrivée a été remporté par Gildas Morvan (Cercle Vert)
Classement à la première bouée : 34
Classement à l’arrivée : 2
Progression : 32 places

- Publicité -

Gérald Veniard remporte la première étape à Santander

Scutum
DR

Gérald Veniard figurait bien dans la liste des prétendants mais plutôt du côté des outsiders. Ce matheux de formation, élevé au sel de la régate en monotype, participe en effet à sa troisième Solitaire et signe ici sa première victoire d’étape. A l’issue d’un parcours superbe. Pointé 18e après 24 heures de course, Gérald opte pour une stratégie originale le long des côtes anglaises en se décalant au nord de la plupart de ses concurrents. Un choix qui finit par payer après de nombreuses heures de patience et de doute.  Le 7 août dans la journée, le Rochelais fait un bon dans le classement et s’empare de la troisième place derrière Gildas Morvan (Cercle Vert) et Charles Caudrelier (Bostik) au moment de contourner Wolf Rock. Ce trio sera bientôt rejoint par un quatrième larron, Yann Eliès (Groupe Generali assurances) pour une descente sous spi au contact jusqu’à Santander. Le 9 août à 01h00 du matin, Scutum, particulièrement rapide au vent arrière, prend les commandes de la flotte pour ne plus jamais les quitter.

Classement des 12 premiers arrivés :
1 – Gérald Véniard  (Scutum)
2 – Gildas Morvan (Cercle Vert)
3 – Charles Caudrelier (Bostik)
4 – Armel Le Cléac’h (Brit’air)
5 – Yann Eliès (Groupe Generali Assurance)
6 – Jeanne Grégoire (Banque Populaire)
7 – Thierry Chabagny (LITTORAL)
8 – Fredéric Duthil (Brossard)
9 – Nicolas Bérenger (Koné)
10 – Gildas Mahé (Comptoir Immobilier)
11 – Kito de Pavant (Groupe Bel)
12 – Erwan Tabarly (Iceberg)

- Publicité -

Alain Gautier qualifié pour la Route du Rhum

Armel Le Cl´each - Foncia
DR

Cette qualification était pour vous à la fois un retour en mer et aux affaires en solitaire ?
Alain Gautier : « Il y a un peu de ça en effet ! En quelque sorte, j’ai redécouvert la course au large, puisque depuis la Québec-Saint Malo 2004 je n’avais pas passé une nuit en mer. Le long de ce parcours en triangle, j’ai rencontré pas mal de pétole (peu ou pas de vent, ndlr). Mais j’ai aussi débuté dans du vent de nord-est plutôt soutenu et j’ai démarré assez fort pendant quelques heures à 28-30 nœuds. J’ai connu aussi quelques petits soucis de recharge de batteries de pilote et du coup j’ai barré pendant 30 heures avant de pouvoir réparer dans une accalmie. Je suis très content de m’être qualifié ainsi pour la Route du Rhum. C’est très positif d’autant que j’ai surtout aussi redécouvert FONCIA qui s’est révélé particulièrement agréable. J’ai vraiment eu du plaisir sur un joli bateau qui me correspond mieux. J’ai même essayé de faire durer un peu les choses en attendant la flotte de la Solitaire du Figaro. Mais quand j’ai aperçu les premiers, le brouillard est tombé d’un coup. Finalement, je ne les ai pas vus !  »
 
Qu’est-ce qui a changé à bord de Foncia ?
A.G : « Fonci    a a profondément été modifié depuis 2004. Il est d’abord plus léger, il peut rester sous-toilé sans perdre de vitesse. C’est une évolution majeure pour un trimaran de 60 pieds préparé et optimisé pour le solitaire. Sur ces bateaux, la moindre risée change vite la donne. Il est donc plus souple à manier et à manœuvrer. Au-delà, il est aussi plus haut sur l’eau, il passe mieux dans la mer : il est plus aérien. »
 
Quelle est la suite de votre programme ?
A.G. : « C’est vrai que cette année, je me focalise sur un événement, la Route du Rhum. Je n’avais plus envie de poursuivre la course au large dans le cadre de grosses écuries. Nous continuons donc en mode équipe réduite. Il n’empêche que le programme de l’été est aussi chargé que varié entre les régates en Décision 35 sur le lac Léman et les navigations prévues à bord du trimaran. J’alterne la compétition dans une série très disputée et au niveau très relevé, avec les entraînements de fond en trimaran. Je pars aujourd’hui pour la 7ème manche du Championnat Julius Baer en Suisse où nous espérons continuer sur notre lancée. Nous avons terminé second la dernière fois. Dans les semaines qui suivent, Damian Foxall rejoint le team Foncia à Lorient. Il connaît très bien le trimaran, nous allons naviguer en double en vue de l’optimiser encore pour le solitaire… »

- Publicité -

Scutum en tête à quelques heures de l´arrivée

Scotum
DR

Explication de Gérald Véniard…
« Ce qui se passe c’est que je suis en tête de la première étape et c’est un grand bonheur, je ne m’y attendais pas trop ! J’ai trouvé apparemment une bonne carburation au portant et j’ai littéralement transpercé mes adversaires pour me positionner en pointe devant Riri, Fifi et Loulou, c’est vraiment super. Ce sont des petits détails de vitesse, mais sur une grande distance comme ça… On s’est réglé à deux bateaux avec Yann Elies, alors qu’on avait du retard sur Charles et Gildas et la nuit dernière on a fait du super boulot tous les deux » ,expliquait Gérald ce matin à la vacation de 4h30. Avant le départ, à Cherbourg, il avait effectivement laissé entendre que les conditions météo annoncées allaient lui permettre de tester de nouveaux réglages au portant… Est-ce cette botte secrète que Gérald a su sortir au bon moment cette nuit, ou le fruit d’un travail de tous les instants à chercher le meilleur réglage ? Sûrement un peu des deux…

Orages, ô désespoirs… ou pas ?
Cependant rien n’est encore fait pour cette première étape de la Solitaire Afflelou Le Figaro 2006. Les quatre leaders sont bel et bien au coude à coude et personne ne peut prédire qui de ces quatre là ou de leurs poursuivants franchira la ligne le premier. Juste derrière eux, en effet, une meute de poursuivants cravache et menace de fondre sur le quatuor. Et pour ajouter encore un peu de piment à cette arrivée palpitante, la menace de vents évanescents et irréguliers générés par des systèmes orageux à l’approche de Santander reste bien réelle.

Arrivée à suivre en fin d’après-midi…

- Publicité -
- Publicité -