Tous à bon port !

Photo départ de Cherbourg
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Gildas Morvan (Cercle Vert), 2e : « Une belle bagarre du début à la fin »
« Je suis content de finir l’étape en deuxième position. La victoire n’est pas là. J’aurais bien aimé la gagner comme l’année dernière mais Gérald a été meilleur sur la fin, il a été plus rapide que moi sous spi. Je me suis bagarré pour rester deuxième. Je suis à 20 minutes du 1er donc ça va. C’est vrai que dès qu’on va dormir 10 à 20 minutes on perd en vitesse c’est un peu rageant, en même temps il faut savoir récupérer sinon on ne peut pas tenir la cadence et on fait de grosses bêtises. Il faut aller se reposer pour rester frais et lucide. Au début ça m’a fait un peu peur de prendre un départ comme ça. Je n’aime pas ça. Mais ce n’est jamais fini, j’ai bien navigué, je suis revenu après les Shambles sur le paquet de tête et après j’ai decidé de faire ma route pour aller chercher la bascule de nord-ouest, j’étais à 80 % sûr de ma décision. Je suis parti en bâbord et ça a payé. Maintenant le jeu c’est de rester placé et de tenir sur les trois étapes. Il faut toujours être régulier et pas faire de grosse bêtise. Gérald, on sait que c’est un bon garçon, un mec qui va bien donc tôt ou tard, ça lui pendait au nez de gagner une étape. On est content pour lui. Les nouveaux bateaux sont très proches en vitesse. Ca se joue à pas grand chose. On s’est échangé la tête régulièrement .C’était une belle bagarre du début jusqu’à la fin. »
 
Charles Caudrelier (Bostik), 3e : « Je perd la course sur un petit manque de lucidité »
« C’était un peu raide, on est tous fatigué. Mais comme on était au contact, ça nous a motivé. Le vent était tellement instable à la fin qu’on ne pouvait pas laisser les bateaux sous pilote. Gérald est passé en vitesse. Mais je suis content de ce que j’ai fait. Il y a eu très peu de moments de répit, en tout cas, à chaque fois, on le payait. Je me suis mis dans un état de fatigue que je n’avais pas atteint depuis longtemps.  A un moment, au réveil, j’ai mis un 1/4 d’heure à 20 minutes à réaliser où j’étais, ce que je devais faire, je ne comprenais plus le but du jeu. J’ai été en tête. Et en fait, je perd la course sur un petit manque de lucidité. Je me suis énervé sur mon spi, les ballasts, alors qu’il suffisait que je mette la tête dans l’eau pour voir que j’avais un sac plastique. »
 
Armel Le Cléac’h (Brit Air), 4e  : « se battre jusqu’au bout »
« Il faut toujours se battre jusqu’au bout dans cette course. J’ai longtemps été cinquième puis j’ai réussi à passer Yann Eliès avant l’arrivée. Je suis plutôt content car ça n’a pas été facile. Mais j’ai été dans le match. Ca prouve que le bateau va bien et moi aussi. 25 minutes d’écart avec Gérald, c’est rien du tout, il reste encore 3 étapes. »
 
Yann Eliès (Groupe Generali assurances), 5e : « Je me suis arraché »
« Je me suis arraché. J’avais pas envie de traîner derrière. J’ai envie de la gagner celle là comme jamais ! Donc je n’ai pas lâché. C’était une belle étape avec 400 milles de portant. Mais c’était dur car il n’y a eu qu’une ou deux occasions de passer aux avant-postes et il ne fallait pas se rater. Dès que j’ai passé Wolf Rock, je me suis arraché pour ne pas être largué.
Je me suis vraiment donné. Je commençais à perdre l’équilibre sur le bateau, il y avait quelques signes de grosse fatigue. Gérald, depuis qu’il est arrivé, il a fait une progression fulgurante. Sur l’eau, il était beau à voir ! »
 
Jeanne Grégoire (Banque Populaire), 6e : « Je n’ai jamais aussi bien navigué »
« C’est la 1ère fois que je fais vraiment ma route sans regarder personne en me disant ‘tu fais ce que tu as envie de faire et après on verra bien’. Et vraiment j’ai fait un coup.. j’ai quand même laissé sur place Kito, Pietro…Tu sais, les débutants de la classe Figaro Bénéteau… vous savez les gars je viens de vous mettre 8 milles en 12 heures. C’est excellent. C’est une super sensation. Le bateau va très bien. Je me suis bien régalée. Il y en a plein qui n’ont pas dormi et moi je n’ai fait que ça. Je pourrais aller en boîte ! Je suis en plein en forme. J’ai fait des siestes de 40 minutes plusieurs fois ! Les conditions étaient clémentes. Je me suis surprise moi même. Je suis contente que ce soit Gérald qui gagne. Par contre, il me met 1 heure et c’est beaucoup. Il  y a 2 ans j’ai fait 33e à une heure du premier. Là je fais 6e à une heure du premier. Je suis super contente c’est ma meilleure place sur un Figaro. »
 
Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) premier bizuth : « c’est parfait ! »
« J’étais dernier bizuth au départ et premier bizuth à l’arrivée ! Je suis super content, c’est énorme, énorme… Arriver ici comme ça en étant 10e au général, c’est inespéré avec le ‘caramel’ que j’avais à Wolf Rock… Je me souviens m’être dit là haut qu’il restait 400 milles de portant, qu’il pouvait se passer un tas de choses. Et puis il y a eu sur la fin cette belle bagarre avec Corentin (Douguet) même si je n’y ai pensé que sur l’arrivée à ce classement des Bénéteau bizuths. Car quand tu es en course, ton objectif c’est avant tout de reprendre ceux de devant. C’est vrai qu’on a eu des conditions idéales pour s’adapter, tout au portant. J’ai pris beaucoup de plaisir, aucun souci sur le bateau et je ne me sens pas si fatigué que ça. En plus, voir que je naviguais sans perdre de terrain aux côtés de Pietro D’Ali et Kito de Pavant c’était très motivant. Franchement, je l’ai super bien vécue cette première étape. C’est parfait !»
 
Eliès le plus rapide sur 24h00
Le Record Hublot de la plus grande distance parcourue en 24h sur l’étape 1 Cherbourg-Octeville/Santander a été remporté par Yann Eliès (Groupe Generali assurances). Entre le 7 août et le 8 août, il a parcouru 225 milles à la vitesse moyenne de 9,37 nœuds.
Les montres Hublot, chronométreur officiel de l’événement pour la seconde année, dotent, sur chacune des étapes, le « Record Hublot » qui récompense le skipper ayant parcouru le plus grand nombre de milles en 24h00. Un modèle de la prestigieuse marque horlogère sera également offert à chaque vainqueur du « Record Hublot ».
 
Meilleure progression pour Morvan
Le classement Argos de la meilleure progression sur l’étape entre la bouée Radio France et l’arrivée a été remporté par Gildas Morvan (Cercle Vert)
Classement à la première bouée : 34
Classement à l’arrivée : 2
Progression : 32 places

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