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La cavalcade dans l’alizé

Carnet de bord
DR

Merci pilote
 « C’est fou ce que l’on parvient à faire avec ces pilotes ! » s’exclame un Le Cam tout à sa passion pour les machines à jouer avec le vent. Sous gennaker et grand voile haute, VM Matériaux est dans l’alizé de Nord Est un modèle d’équilibre et d’efficacité. « On a bien travaillé cet hiver » souffle Jean. Le bateau se joue des vagues et des oscillations du vent sans jamais sacrifier ni à la vitesse ni au cap électroniquement imposé par le pilote. De nuit, Le Cam se rive à sa barre. Dans son dixième jour de course, le marin de Port la Forêt semble chaque jour un peu plus en rythme avec les impératifs de l’impitoyable compétition que lui impose la cadence de ses adversaires ; « Il a fallu barrer toute la nuit » explique t’il, « afin de bien se placer aujourd’hui pour négocier de nouveaux angles de vent. Ca va refuser et on va accélérer encore en trouvant des appuis un peu plus confortable…. » Le gennaker va en effet laisser place au solent et c’est grand largue que VM Matériaux va désormais filer vers Pointe à Pitre. La vitesse est toujours au rendez-vous et Le Cam trouve un immense plaisir à cavaler ainsi dans l’alizé à bord d’un voilier qui semble lui rendre au centuple tous les efforts et la passion investis. « je suis très content du bateau et je vois plus que jamais très clairement les développement futurs pour que VM matériaux demeure compétitif…. » Chez Jean Le Cam, le technicien n’est jamais loin du compétiteur…

Un œil sur Téménos
 Si la menace Jean-Pierre Dick reléguée à 58 milles ce midi semble pour l’heure jugulée, Jean Le Cam ne perd pas de vue un certain Suisse du nom de Dominique Wavre dont la machine flambant neuve se révèle particulièrement efficace. Téménos est en effet revenu et se positionne ce midi devant Dick et s’accommode fort bien de son décalage dans l’est. Jean envisage un sérieux regroupement dans la pétole Guadeloupéenne. Roland Jourdain sera-t’il encore accessible à ce moment là ? Réponse vendredi.

www.jeanlecam.fr

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” Je suis très heureux… “

Carnet de Bord Brossard
DR

Alors enfin arrivé, quel sentiment prédomine ?
Je suis au bord de la piscine au Créole Beach, je vous jure que ça fait bizarre ! Je suis très heureux d’être là, j’ai eu un super accueil du Team et des partenaires présents. Et puis il y avait du vent et c’était de jour donc j’ai fait un peu le spectacle, c’était bien.

Apparemment tu avais un problème informatique et tu n’avais pas la carte de la Guadeloupe pour terminer ?
Oui effectivement, j’ai fait le tour de l’île sans carte, à vue ! Heureusement que je connaissais le coin…

Tu es au courant que ton ami suisse, Steve Ravussin (Orange Project) a chaviré et qu’il a été récupéré par un chimiquier russe ?
Oui je suis un peu choqué, c’est un pote. Il ne méritait pas ça, c’est la 3ème fois qu’il chavire, le sort s’acharne. Je suis de tout cœur avec lui.

Un mot pour les gens, les partenaires qui t’ont suivi ?
Je suis super satisfait de ma course, même si j’aurais aimé pouvoir offrir à tout le monde une meilleure place. Mais j’ai le sentiment d’avoir fait du mieux que je pouvais, et j’ai acquis une grosse expérience. J’ai vraiment apprécié tous les mails de soutien, ca m’a boosté.

Retrouvez le Team Ocean sur www.team-ocean.com

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La bonne option de Bilou

Roland Jourdain
DR

« Le scénario était bon ! »
« Les trois premiers bateaux ont empanné et font maintenant route directe vers la Guadeloupe. Ils sont tous les trois dans la même situation météo et avec sans doute pour aujourd’hui plus de vent pour Bilou » résume ce matin Jean-Luc Nélias, routeur de Roland Jourdain, alors que le 60 pieds Sill et Veolia n’est plus qu’à 750 milles de l’arrivée.  De son côté, Roland Jourdain, joint hier après-midi par téléphone apprenait qu’à 16h il avait conservé son avance sur les « nordistes ». Il réagissait avec le sourire : « c’est une bonne nouvelle, cela veut dire que le scénario était bon ! ». Ce scénario, c’est cette route Sud, proposée par Jean-Luc Nélias à Roland Jourdain la veille de la traversée des Açores. « Nous avons passé beaucoup de temps à peser le pour et le contre de cette stratégie, ça a été un gros coup de stress cette décision ! » se souvient le routeur. Cette option, aussi osée que réfléchie, vaut aujourd’hui à Roland Jourdain d’être idéalement placé à 48 heures de l’arrivée.

Séances de bricolage imprévues
Si le skipper Sill et Veolia en est là aujourd’hui c’est aussi au prix d’efforts de tous les instants pour pousser son bateau toujours au maximum de son potentiel : « j’ai l’impression d’avoir la tête dans le guidon depuis Saint Malo ! Jamais je n’ai eu un rythme aussi dense sur une course en solitaire… il faut dire aussi que j’ai eu quelques séances de bricolage imprévues, qui m’ont pris pas mal de temps… » Roland Jourdain fait allusion à une avarie, survenue lors de son empannage pour traverser l’archipel des Açores : sa bôme s’est cassée. « J‘étais tellement en colère que ça m’a donné l’énergie suffisante pour réparer le plus vite possible ! » racontera Roland quelques jours plus tard. Pendant plusieurs heures, sous trois ris, le skipper Sill et Veolia a fixé des atèles (des lattes) sur sa bôme, puis résiné le tout avant que le soleil ne le prive de lumière. Ensuite, il a repris sa route. Le lendemain, « J’ai démonté tout ce que je pouvais trouver pour renforcer la réparation. J’y ai passé quasiment toute la journée de dimanche et une partie de la nuit avec, entre temps, toutes les manoeuvres et la navigation à assurer bien sûr. » Lundi, avant-hier, le skipper Sill et Veolia était enfin serein de ce côté-là : il pouvait se concentrer désormais à 100 % sur le délicat passage de front qui s’annonçait… on connaît la suite. Depuis hier après-midi seulement, après 10 jours de course, Roland Jourdain pouvait souffler un peu. Il en a profité pour envoyer une photo: « pour que vous me reconnaissiez ! »

Pour ce qui est de prendre du repos, le skipper finistérien n’en est pas encore là : la course n’est pas finie, et de toute façon, les tubes de sa bannette sont résinés à sa bôme !… L’arrivée de Sill et Veolia est toujours prévue pour vendredi matin, heure française, soit dans la nuit de jeudi à vendredi pour les Antilles

Source Sill & Veolia

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L’incroyable récit du sauvetage de Stève Ravussin

Stève Ravussin
DR

Un chavirage « au ralenti »
 Stève Ravussin, d’habitude si enjoué et débordant de joie de vivre est sous le double choc d’un chavirage puis d’un sauvetage qui ont failli lui coûté la vie. Son trimaran Orange project s’est retourné cette nuit, dans des conditions de vent fort, 35 nœuds, et sur une mer courte. Dégagé de tout impératif de résultat après son arrêt forcé aux Açores la semaine dernière, Stève naviguait selon ses dires avec le maximum de sécurité, deux ris dans la grand voile et solent, ballast rempli au maximum pour garder le bateau bien à plat. Alors qu’il s’employait à l’avant du bateau à fixer le gennaker aux filets, le pilote automatique a brusquement décroché et le bateau a commencé à lofer en grand, c’est à dire à serrer le vent, offrant un maximum de surface portative à la force du vent. Alors que Stève se précipitait depuis l’avant du bateau vers le poste de barre, le pilote a de nouveau fait des siennes en forçant le trimaran à abattre violemment. Le trimaran mû par une énorme inertie venue de l’arrière à ainsi enfourné très fort et la plateforme est montée à la verticale, tête de mât profondément enfoncée dans l’eau. « C’est l’arceau de protection installé par la volonté de Lalou Roucayrol (ex skipper de ce multicoque sous les couleurs de Banque Populaire) autour du poste de barre qui m’a sauvé la vie » explique Stève. « Car lorsque le bateau a basculé, j’y suis resté accroché, ne sachant pas de quel côté il allait retomber. Le mât a un long moment résist&ea  cute;, empêchant le chavirage complet, mais il s’est finalement enfoncé dans l’eau et le trimaran s’est complètement couché à l’envers » poursuit Stève. « Je me suis retrouvé sous les filières. J’étais en combinaison de survie, que j’avais enfilé pour me protéger la peau de l’agression de l’eau salée. Je ne suis pas un bon nageur et j’ai lutté pour garder la tête hors de l’eau. Une première fois, je me suis vu mourir. J’ai reçu le bras de liaison sur le dos et ce sont les mouvements de la houle qui, en soulevant le bateau, m’ont permis de respirer. » Stève a trouvé les ressources pour se hisser sur les filières d’Orange project retourné. Il a pu déclencher ses balises de détresse dont les signaux ont été récupérés par le Maritime Rescue Center Control de Norfolk aux Etats-Unis. Norfolk a prévenu la direction de la Route du Rhum et mis en alerte les cargos naviguant sur zone. C’est le pétrolier Okhta Bridge qui croisait le plus près qui s’est détourné. Ironie de l’histoire, ce pétrolier appartient à la compagnie Sovcomflot, sponsor de Stève l’été dernier durant la Oops Cup en Scandinavie.

Un sauvetage dantesque
 Voir arriver sur soi la masse d’un pétrolier est à n’en pas douter une expérience effrayante. Le gros navire russe s’est présenté ce matin par le travers d’Orange project. « Le bateau s’est approché à 5 mètres de moi. J’étais empêtré dans une masse de bouts, ficelles et cordages et je ne comprenais pas comment l ‘équipage souhaitait effectuer sa manœuvre. Ils ont à plusieurs reprises tenté de m’envoyer des filins depuis l’avant du bateau. J’étais sous la voûte de l’étrave qui culmine à plus de 20 mètres ! Je me suis confectionné une espèce de baudrier et j’ai réussi à attraper leur filin. Celui-ci était relié à un enrouleur automatique et dès que l’équipage a cru que j’é  ;tais arrimé, ils ont tiré violemment et je me suis vu propulsé le long de la coque. J’avais gardé sur moi des ciseaux avec lesquels j’ai coupé comme j’ai pu tous les câbles qui m’enserraient et me retenaient au trimaran…J’ai hurlé comme jamais, croyant ma dernière heure arrivée… »
 Stève est ainsi depuis en sécurité aux bons soins de l’équipage Russe. « Ils sont formidables de gentillesse et d’attention. Physiquement je vais bien. Moralement, j’ai l’impression d’avoir « crâmé » toutes mes cartouches… »

Une Route du Rhum cauchemardesque
 Le bateau dérive à présent loin de toutes côtes habitées. Une balise continue d’émettre et de donner sa position aux autorités maritimes. Il n’est pas pour l’heure question de récupérer ce qui ne sera plus bientôt qu’une épave. « Je voulais cette Route du Rhum. Je m’y étais préparé, ainsi que toute mon équipe. Elle a tourné au cauchemar… » conclut Stève.

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Le plein d’émotions

Pascal Bidégorry
DR

Après un peu plus de 9 jours de course, six grands multicoques sont déjà arrivés à Pointe-à-Pitre, (Desjoyeaux 4e, Cammas 5e, Bourgnon 6e) où l’on attend désormais le Foncia d’Alain Gautier, dans la nuit. Autre illustration des conditions exceptionnelles de cette édition, Foncia aussi arrivera dans un temps inférieur à l’ancien record de Laurent Bourgnon, établi en 1998. Les quatre derniers multicoques de 60 pieds en course, eux, ont encore plusieurs jours de mer devant leurs étraves. Claude Thellier (Région Guadeloupe Terre de Passions) est pour l’instant le plus proche du but après Foncia, à environ 800 milles de Pointe-à-Pitre. Chez les monocoques, le suspense continue même si la tête de course est désormais à moins de 1000 milles de l’arrivée. Roland Jourdain (Sill & Veolia) a néanmoins pris un sérieux avantage, puisqu’il possède un matelas de plus de 110 milles d’avance sur ses plus dangereux adversaires passés par une route plus nord : Jean le Cam (VM Matériaux) et Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec). Tout peut encore arriver bien sûr mais "Bilou", avec une avance supérieure à 10% de la route restant à courir, a pris une sérieuse option d’autant que les quatre bateaux de tête vont naviguer de nouveau dans le même système météo. Chez les multis 50, le Crêpes Whaou! de Franc-Yves Escoffier est à moins de 950milles de l’arrivée et possède désormais… plus de 350 milles d’avance sur le Trilogic d’Eric Bruneel. En multis de classe 2 en revanche, le duel est toujours indécis entre l’Ideal Stelrad de l’Anglais Ross Hobson et l’Imagine de Pierre Antoine, relativement proches l’un de l’autre (25 milles). En monocoques de classe 1, 2 et 3, les leaderships sont plus affirmés à l’avantage de Jeunes Dirigeants en classe 1, d’Artforms en classe 2 et de Roaring Forty en classe 3. Du côté des Classe 40 enfin, on assiste à une bagarre stratégique extraordinaire avec un écart latéral énorme entre les bateaux (400 milles). A 1600 milles de l’arrivée Le leader britannique Phil Sharp récolte les fruits d’une option nord très osée et très payante pour le moment. Phil Sharp se retrouve avec un capital de 107 milles d’avance sur son dauphin Gildas Morvan (Oyster Funds), un peu moins au nord, et plus de 210 milles sur le troisième Dominic Vittet (Atao Audio System) qui a réussi à s’extirper des calmes du sud après une nuit difficile où nordistes et centristes ont engrangé, à l’inverse des sudistes.
 

Multicoques 60′ Orma : Alain Gautier attendu dans la nuit pour la 7e place
Ce mardi soir, six grands multicoques Orma sont déjà arrivés à Pointe-à-Pitre ou on a déjà fêté vainqueur et podium. Dans l’ordre, Lionel Lemonchois (Gitana 11, vainqueur), Pascal Bidégorry (Banque Populaire, 2e), Thomas Coville (Sodeb’O, 3e), puis  Michel Desjoyeaux (Géant, 4e) Franck Cammas (Groupama, 5e) et Yvan Bourgnon (Brossard, 6e). Tous pulvérisent l’ancien record de l’épreuve : il n’y a jamais qu’un peu plus de 9 jours qu’on a quitté Saint-Malo… Le prochain attendu sur la ligne est le Foncia d’Alain Gautier, pointé à moins de 190 milles de l’arrivée à 16h. Sans réels adversaires sur l’eau désormais, Alain annonce une "arrivée cette nuit". Alors qu’Orange Project a chaviré et que Stève Ravussin a été récupéré par un cargo russe, outre Foncia, quatre grands multis restent en course. Si Gilles Lamiré (Madinina) ferme toujours la marche, c’est Claude Thellier (Région Guadeloupe-Terres de Passions) qui est le plus proche du but ce soir, à environ 810 milles de l’arrivée. Claude n’a pu être joint à la vacation du jour, à l’inverse des deux jeunes skippers qui tentent de boucler leur première transat en multicoque en solitaire : Thierry Duprey (Gitana 12) et Antoine Koch (Sopra Group). Relativement proche de Claude Thellier au sud de la route directe, Thierry Duprey bataille avec son bateau meurtri dans un choc avec une baleine et pestait ce midi contre "10 heures dans la pétole dont je ressors à peine". Son étrave endommagée l’empêche de porter la voile du temps et Thierry avoue que son ambition première est de ramener le bateau proprement à bon port et de continuer à beaucoup apprendre, "entre autres sur la gestion du sommeil". Même sagesse chez Antoine Koch, beaucoup plus au nord, lui aussi handicapé par un flotteur qui prend l’eau et un rail arraché qui l’empêche d’envoyer sa grand voile au-delà du deuxième ris. Pour lui aussi, participer et arriver seront deux belles victoires. Gitana 12 pointe ce soir à 719 milles de Foncia, soit environ 900 milles de l’arrivée, Sopra Group est 70 milles derrière et il reste encore 1900 milles à Madinina pour boucler sa belle aventure.

Monocoques Imoca : Roland Jourdain maintient la cadence
Stressantes. Epuisantes. Ces dernières 48 heures n’ont pas laissé les solitaires beaucoup se reposer. La traversée d’un front dépressionnaire a imposé un grand nombre de manœuvres et engendré un stress important. Zones de pétole. Vents instables en force et direction. Le tout sous des trombes d’eau. Entre dimanche 16h et mardi à la même heure, l’écart entre Roland Jourdain (Sill et Veolia), solide leader, et le deuxième, Jean Le Cam (VM Matériaux), est passé de 50 milles dimanche à 160 milles lundi pour retomber à 115 milles aujourd’hui mardi. L’accordéon des écarts engendre systématiquement un stress important, soit de voir son adversaire revenir à fond soit qu’il s’échappe à jamais. A moins de 1000 milles de l’arrivée, Jean Le Cam semble s’être fait une raison. « 100 milles de retard (à midi, ndlr), cela ne va pas être facile à reprendre maintenant » déclarait Jean à la vacation de la mi-journée. D’autant que Bilou, décalé dans le sud, navigue maintenant dans le même système météo et a remis le turbo en direction des Antilles. Revenu en troisième position, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) a perdu le contact avec Jean Le Cam, qui le précède maintenant d’une trentaine de milles. Quant à Dominique Wavre (Temenos), pointé deuxième lundi, il se retrouve à nouveau en quatrième position depuis le retour en force de Dick et Le Cam. Reste maintenant au groupe de tête à négocier un empannage dans la courbure anticyclonique pour enfin faire route directe vers Pointe-à-Pitre où les premiers sont attendus vendredi matin. Les premiers monos devraient donc aussi battre l’ancien record de Laurent Bourgnon en trimaran !

Monocoques 40 :  Sharp fait le grand écart
Aux commandes de la flotte des Classe 40 depuis 36 heures, Phil Sharp tire pleinement les bénéfices de son pari audacieux et continue de creuser l’écart sur ses poursuivants. " Il est passé sur la droite, il en profite bien le coco! " lâchait Gildas Morvan ce matin à la vacation. Le Britannique est en effet en train de prendre la poudre d’escampette. Hier à 16 heures, il devançait le skipper d’Oyster Funds de 19,5 milles. Aujourd’hui à la même heure, il possède 107,6 milles d’avance sur le Finistérien. Et pour cause, alors que ses camarades de jeu sont flashés entre 2 et 7 noeuds au maximum depuis 24 heures, Phil Sharp ne laisse pas son speedomètre descendre en dessous de 12 noeuds. " J’ai du vent assez fort, jusqu’à 40 noeuds dans les raffales " annonçait le skipper de philsharpracing.com en fin de matinée. " Sharp a l’avantage. Il risque bien de sortir avec 300 milles d’avance sur nous. Mais rien n’est joué " a affirmé Dominic Vittet (Audio Atao System).


Multis Classe 2 : Crêpes Whaou, loin devant
Après 48 heures pénibles, Franck Yves a repris sa route à bonne vitesse en début de nuit, après avoir passé le front. Derrière, la flotte des 50 pieds multis prend son mal en patience, attendant de traverser la dorsale qui a freiné le leader 24 heures plus tôt. Seul, Loïc Escoffier plus au nord, sur Deléage & Diazo tire son épingle du jeu en ayant été ralenti que quelques heures.


Multis Classe 3 : Ideal Stelrad a repris la tête
Les deux multis classe 3 encore en course soutiennent le rythme. Pierre Antoine (Imagine Institut des maladies génétiques) s’est fait dépasser par son ‘ami Anglais’, Ross Hubson. « Je suis tombé dans une bulle hier, il n’y avait pas un souffle d’air. A la fois, j’en ai profité pour réparer ma grand voile qui était déchirée sur 4 mètres de long. Huit heures de couture et de collage, j’espère qu’elle va tenir quand ça va repartir. Il va falloir négocier proprement ce qui nous arrive. Il n’y a plus de choix de système. Il est plus au nord, nous allons y entrer par deux portes différentes… Ideal Stelrad a touché hier le sud, sud ouest et est parti avant moi. Il a davantage de route à faire pour rejoindre la Guadeloupe, je suis plus proche de la route directe… On verra bien ».

Mono Classe 1 : Ils ont retouché du vent
Les bateaux les plus à l’ouest ont redémarré les premiers et c’est Jeunes Dirigeants (Pierre Yves Guennec) décidément très en forme, qui a tiré les premiers bénéfices de la dépression du sud ouest. Il maintient son avance, à 16 heures aujourd’hui, 97,2 milles le séparent de Ville de Dinard son poursuivant. « Je croyais que mon bateau marchait mieux que le sien au près, ben non, là encore il est le plus rapide » explique Bruno Reibel qui, par ailleurs nous envoie une petite carte postale depuis les Açores. « C’était hier, des paysages merveilleux, des dizaines de dauphins, un ciel bleu, du soleil, j’ai même vu des tortues de mer… Aujourd’hui, c’est l’automne, j’espère que demain il ne va pas neiger… »

Monos classe 2 : Servane Escoffier (Vedettes de Bréhat Cap Marine) et Luc Coquelin (Cap Guadeloupe 971) profitent du ralentissement du leader Kip Stone (Artforms) pour reprendre un tiers de leur retard. Mais l’Américain possède toujours plus d’une centaine de milles d’avance sur ses poursuivants.

Mono Classe 3 : Roaring Forty est toujours en tête et concentré sur sa navigation. Il devançait Dangerous When Wet de plus de 300 milles à 16 heures et Fantasy Forest de 505,8 milles.

Source Route du Rhum

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Ellen MacArthur

Ellen MacArthur portrait
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«La Route du Rhum a une importance particulière pour moi… C’est une course dont l’histoire et l’atmosphère ne ressemblent à aucune autre. Je suis certaine du fait que cette épreuve peut réellement propulser un marin sur le devant de la scène, lui ouvrir des portes.

Mon souvenir du départ en 2002 et de la tempête que nous avons essuyée est gravé dans ma mémoire. Mike Golding et moi-même avions choisi de rester assez nord, et de ne pas suivre la flotte qui plongeait au sud… Les avaries et abandons n’ont pas tardé à déferler, et la bagarre en classe IMOCA s’est très vite résumée à un duel entre Mike et moi. Le rythme était très élevé, nous avons connu notre lot de soucis également – les conditions étaient telles qu’il aurait fallu courir en équipage, c’est en tout cas ce que je me suis dit à maintes reprises sur le coup ! C’était très éprouvant, j’ai donné tout ce que j’avais pour garder le bateau sur le droit chemin… Quant à l’arrivée, c’était tout simplement incroyable. Cette foule, cet accueil, cet enthousiasme ! Gagner dans ces conditions n’est pas anodin, pour moi comme pour mon équipe ce fut un moment-clé.

Mes deux participations m’ont clairement aidée à faire ma place dans le monde de la voile, et à me donner une véritable image sérieuse de navigatrice professionnelle auprès des médias français. La réputation de cette épreuve est telle qu’à mon sens seul le Vendée Globe bénéficie d’une aura encore plus importante. Avant le départ, j’avais conscience de cela, et c’est d’ailleurs assez impressionnant, j’étais plutôt nerveuse. Lorsque l’on parle de cette course avec les autres skippers, on s’aperçoit à quel point il s’agit d’une épreuve imposant le respect.

Cette année, la compétition est magnifique… Il est dommage d’avoir vu PRB démâter, cela a dû être un coup pour l’équipe. Mais d’après ce que l’on a pu voir, il s’agit d’une machine très rapide – il y a néanmoins manifestement quelques petits soucis à régler (ndlr : n’oublions pas que l’écurie Offshore Challenges a elle aussi un plan Farr en construction actuellement). Bilou réalise une très belle course, et la bagarre entre les 5 meilleurs monocoques IMOCA s’annonce passionnante (ndlr : entretien réalisé à mi-course). Je garde naturellement un œil attentif sur la progression de la flotte, et je leur souhaite à tous bon vent.»

Propos recueillis par Jocelyn Blériot

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A fond dans l´alizé

Carnet de bord
DR

Les 20 nœuds de vent qui soufflent du Nord Ouest dans le dos des leaders de la Route du Rhum version 60 pieds monocoques font le bonheur des solitaires qui trouvent et devraient conserver jusqu’en Guadeloupe les conditions idéales de navigation pour lesquelles leurs voiliers ont été conçus. Sous grand voile haute et gennaker, les monocoques donnent toute leur puissance et allongent la foulée vers les Antilles. Jean Le Cam ne s’en cache pas. Il parvient, une minute et une minute seulement de temps en temps à oublier la pression de la course pour profiter à plein de ce magnifique ciel d’alizés, de la chaleur qui commence à se faire sentir, et de cette longue cavalcade qu’il espère prolonger jusqu’à Pointe à Pitre.
 Point de grandes manœuvres stratégiques en vue. Il a joué, en compagnie de Jean Pierre Dick la carte de l’ouest, espérant que la dorsale dans son sud bloquerait un tant soit peu l’ami Jourdain. Las. « Bilou », au prix n’en doutons pas, d’énormes efforts est parvenu à conserver de la vitesse pour se recaler sur la route directe et voir le vent monter progressivement à l’anémomètre pour lui permettre à son tour d’orienter ses étraves au Sud Ouest dans ce nouveau régime de vent fort.

Au sprint jusqu’à Pointe à Pitre
 Sill et Véolia, VM Matériaux et Virbac-Paprec se retrouvent ce soir lancés à corps perdu dans un final dont l’épilogue n’est point encore écrit. « Ca ne se jouera pas en vitesse pure » résume Le Cam, « car nos bateaux ont des performances similaires. Il faut faire marcher la machine, dessus tout le temps. C’est pourquoi je me suis reposé cette nuit. » Après 9 jours de mer, jamais Jean n’a en effet semblé aussi relâché. « C’est le sprint final et je suis d’attaque ». Tous les sens en éveil, Le Cam voit et sent tout ; « Wavre n’a pas encore passé le front. Armel (Le Cléac’h) a bien joué, mais il est trop loin. Dick est derrière… » A un petit millier de milles de l’arrivée, les solitaires se livrent sans retenue. Reste pourtant une inconnue qui n’échappe à aucun de ces marins aguerris ; le contournement de la Guadeloupe est synonyme de fort ralentissement… par devant. « C’est sûr et on le dit depuis le début, l’arrivée par le Nord de la Guadeloupe peut être scabreux. On peut tous venir tamponner sous la Souffrière…» Avec cet espoir en tête, la chasse au Bilou est lancée…

www.jeanlecam.fr

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A Capella lance son SOS

Charlie Capelle portrait
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Une entreprise coûteuse, que Charlie et sa femme Catherine ne peuvent assumer seuls. Catherine a monté une association pour récolter des dons dans ce but. L’enjeu est simple : il s’agit de sauver un monument de la course au large, avant qu’il ne soit trop tard.
 

Alors que son skipper, sain et sauf, devrait débarquer ce week-end aux Açores, "le bateau qui ne voulait pas mourir", comme l’ont surnommé les médias, dérive en ce moment vers le large, à la latitude du Cap Finisterre. Le temps presse. Sa balise Argos n’émettra pas au-delà du 15 novembre et il deviendra alors impossible de le localiser.  C’est Laurent Bourgnon, le double vainqueur de la Route du Rhum, armateur d’une vedette offshore, qui tente d’organiser la récupération et le remorquage de Switch.fr (lire ce jour "Le Point de vue de Laurent Bourgnon sur notre site, ndlr). Et l’affaire est possible : il y a une fenêtre météo vers le 11-12 novembre qui permettrait de réaliser l’opération. Mais celle-ci est évidemment coûteuse. Parti avec un budget minimal sur cette mythique Route du Rhum, Charlie Capelle ne peut assumer seul le coût du sauvetage de son bateau. Cet A Capella de légende, qui a nécessité des dizaines de milliers d’heures de travail, ne doit pas mourir. Rappelons qu’il avait déjà traversé l’Atlantique tout seul après un naufrage, avant d’être reconstruit pièce par pièce par Charlie Capelle. Rappelons encore que Mike Birch – légendaire vainqueur de la première route du Rhum en 1978 – est le parrain du petit trimaran jaune.

Ce n’est pas juste un bateau qu’il faut sauver, c’est un monument de la course au large, dont on avait pu vérifier encore à Saint-Malo l’extraordinaire capital de sympathie auprès du grand public et des médias, tous bluffés par la belle histoire et par la qualité des finitions de ce trimaran qu’on croyait neuf, tant Charlie Capelle avait réalisé un travail d’orfèvre pour être au départ de ce Rhum, "sur un bel objet de marine", comme il dit. Charlie, on le sait, ne laissera jamais tomber ce bateau qui a décidé de sa carrière, mené sa vie. Pour la première fois, il fait appel à la solidarité des gens de mer et de tous pour tenter de sauver le petit trimaran qui dérive en ce moment même, retourné, sur l’océan.

Pour lui venir en aide et permettre le financement de l’opération, merci d’entrer en contact avec la S.A.R.L ACAPELLA OCEAN 46 rue Emile Combes 56600 LANESTER ou charliecapelle@wanadoo.fr

Source Acapella Océan

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Coville 3e du Rhum, Ravussin chavire…

arrivée Sodebo Pointe à Pitre
DR

Le podium pour Coville.
Thomas Coville sur Sodeb’O termine ainsi l’épreuve à 2h 41 min et 2 sec (heure française) au terme de 8 jours 13 heures 39 minutes et 2 secondes de course en parcourant les 3542 milles de la route théorique à la vitesse moyenne de 17,22 noeuds. Il arrive 20h 19 minutes et 56 secondes après Lionel Lemonchois sur Gitana 11.

Le Chavirage de Orange project
Il était 23h 28 TU (0h28 française) ce matin lorsque le skipper du trimaran Orange project a déclenché sa balise de détresse Sarsat. Le trimaran a chaviré mais son skipper Stève Ravussin est en vie et se trouve à l´intérieur du bateau.
A la demande du Cross, un porte containers est déjà sur zone afin de lui porter assistance et un premier contact VHF a été établi avec le skipper de Orange project.

Michel Desjoyeaux 4e du Rhum…
Michel Desjoyeaux termine, lui, 4ème de cette Route du Rhum – La Banque Postale 2006 dans la catégorie des multicoques 60 pieds ORMA. Il a coupé la ligne d’arrivée juste derrière Thomas Coville à 2h 50 minutes et 24 secondes heure française, soit 20h 29 minutes et 18 secondes après Gitana 11. Son temps de course est de 8 jours 13 heures 48 minutes et 24 secondes. Sa vitesse moyenne théorique sur l’eau : 17,21 noeuds.

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Embarquez pour la coupe de l’América !

Team Shosholoza
Team Shosholoza

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Les formations de la société MOTIVER sont des formations sérieuses qui permettent l’acquisition de nouvelles connaissances, compétences et attitudes dans le domaine du management. Ces formations sont utiles aux managers et à leurs équipes en favorisant l’apprentissage de techniques directement utilisables, orientées vers l’action efficace et performante.

La coupe de l’América est un évènement exceptionnel, support idéal pour comprendre la mise en place de la performance au sein de l’entreprise.

Vous trouverez l’ensemble des offres de formation de la société MOTIVER sur le site web www.motiver.fr.

Contact : Yohann Frappier
Société Motiver – 31, Avenue Godillot
83400 Hyères
email: yohann.frappier@motiver.fr
tél: 08 77 44 61 53
port: 06 21 39 86 53
www.motiver.fr

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