mercredi 12 novembre 2025
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Un nouveau 60 pieds pour Armel Le Cléac’h

Monocoque Brit'air
DR

L’aventure continue
Après les excellents résultats d’Armel depuis le début de cette aventure commune, BRIT AIR s’engage plus que jamais à lui offrir les moyens de porter haut les couleurs de la compagnie, sur les mers et les océans du monde entier.
Cette nouvelle dimension, Armel la souhaitait depuis toujours.
« Dans ma carrière sportive, j’ai toujours fonctionné en essayant de me fixer des objectifs, sans brûler les étapes. En m’engageant dans le circuit Figaro, mon objectif était clairement de gagner la Solitaire.
Ce fut chose faite en 2003 et à l’arrivée à Saint-Nazaire, vainqueur de cette édition, l’objectif du Vendée Globe s’est imposé à moi. Mais le délai de préparation pour l’édition 2004 était trop court.
Quand je prépare ces courses, j’aime arriver au départ bien préparé en ayant les moyens d’arriver au bout et, éventuellement, de gagner.
Aujourd’hui, BRIT AIR m’apporte cette sérénité. Je sais que je suis prêt à poursuivre cette magnifique aventure humaine avec les 1300 salariés de la compagnie et à leur faire vivre cette course mythique qu’est le Vendée Globe. »
BRIT AIR s’engage donc dans la construction de son monocoque IMOCA 60 pieds et a choisi, avec Armel, la solution idéale en termes de performance et de calendrier : construire un bateau qu’Armel va pouvoir fiabiliser en faisant quelques grandes courses avant le Vendée Globe, puisque sa mise à l’eau aura lieu un peu plus d’un an avant le départ de la grande boucle (9 novembre 2008).

Armel Le Cléac’h, vainqueur du Figaro 2003, et son partenaire
BRIT AIR ont choisi Multiplast pour construire leur nouveau monocoque Imoca 60 pieds pour le Vendée Globe 2008. Dessiné par le Groupe Finot, sa fabrication démarrera à Vannes début octobre 2006.

Le Groupe Finot : un cabinet d’architecture navale reconnu
Le Groupe Finot a conçu ce bateau en tenant compte des 60 pieds précédents (4 victoires sur les 5 Vendée Globe, 3 victoires au BOC). L’évolution des 60 pieds va vers toujours de plus en plus de stabilité et de plus en plus de toile. « Nous avons initié ce style de bateau avec le bateau d’Alain Gautier en 1990, et peu à peu, les bateaux (aussi bien les nôtres que les bateaux concurrents) ont évolué vers plus de stabilité et plus de voilure ».
Une recherche sur les matériaux et une recherche sur les efforts auxquels les bateaux sont soumis, ont été entreprises.
« Cette année, nous avons développé des essais en bassin de carènes au Val de Reuil, ainsi que de nombreux calculs en CFD (c’est à dire en bassin numérique). Ces recherches nous ont permis de quantifier beaucoup mieux les différents facteurs de traînée du voilier ».
Une recherche continue sur la glisse au portant permet peu à peu de comprendre la marche de ces bateaux aux vitesses élevées et les formes associées qui correspondent le mieux. « Depuis longtemps, nous dessinons des voiliers (comme le Wizz, l’Open 6.50) qui arrivent à planer gîté en allant droit, mais nous avons encore beaucoup à progresser sur le sujet ».
Une recherche sur les appendices pour les optimiser en poids, en rigidité, en forme, en inclinaison … est également menée.
« Dans ce cadre d’évolution des bateaux, nous avons spécifiquement adapté notre dessin à la façon dont Armel Le Cléac’h souhaite utiliser le bateau. Un travail commun a été fait entre Armel et Gaël Le Cléac’h (boat captain), Pascal Conq, David de Prémorel et Erwan Gourdon pour définir le pont et le cockpit les plus adaptés, le plan de voilure optimum, et l’intérieur qui corresponde à ses besoins. La volonté commune, en particulier celle d’Armel, a été la recherche de la simplicité, gage de fiabilité, de légèreté et souvent de facilité de manœuvre.
Notre souhait à tous est d’obtenir un bateau solide, fiable et rapide, de façon à ce que le coureur et le bateau reviennent en bon état au port, en ayant pris beaucoup de plaisir, plaisir partagé avec le sponsor, le constructeur, l’équipe technique, les architectes, les supporters… »

Neuf mois de construction
Yann Penfornis, chef de projet chez Multiplast pour la réalisation de BRIT AIR : "…Dès le début octobre 2006, nous entamons la construction du pont. Puis, ce sera le tour de la coque en décembre. Fin février 2007, nous débuterons la jointure pont/coque. Une fois l’assemblage terminé, nous entrerons en peinture en avril et poserons l’accastillage et le moteur en mai. Nous réaliserons aussi les safrans. La mise à l’eau est programmée pour juin 2007…".
Comme tous les prototypes de compétition fabriqués par Multiplast, BRIT AIR sera réalisé en sandwich composite carbone avec âme en nid d’abeille (Nomex) cuit au four, ce dans des moules femelle en carbone, afin d’avoir une parfaite homogénéité de dilatation lors des cuissons. Un process de fabrication où le savoir-faire de Multiplast dans sa mise en œuvre, est une  référence mondiale, aussi bien dans le monde de la compétition voile que dans l’univers industriel. Armel Le Cléac’h : "…j’avais eu l’occasion lors de la transformation d’un autre bateau chez Multiplast, de constater leur sérieux et leur professionnalisme.  Il n’a donc pas été difficile avec BRIT AIR d’opter pour Multiplast lors du choix du chantier, car nous avons beaucoup de points communs dans l’approche et la gestion de la technique. Et avec Multiplast, nous sommes sûrs d’avoir un bateau livré à l’heure…".

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Dominic Vittet qualifié

Atao Dominic Vittet Akilaria 40 Class 40
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Mardi au petit matin, Dominic Vittet et son Akilaria aux couleurs de l’entreprise lilloise franchissaient la ligne symbolique des 1000 milles de navigation et empochaient ainsi leur qualification pour la Route du Rhum 2006 dont le départ est donné le 29 octobre prochain à St Malo.

Des conditions difficiles…
Parti jeudi 14 après-midi de la Trinité-sur-Mer, Dominic a pris la direction de l’Espagne dans un temps à grains avec un vent de NW de 18 à 20 nœuds (rafales à 25-28 nds) et une forte houle croisée. A 20 milles au nord de la Corogne, englué dans la pétole, il a viré et mis le cap plein Nord, direction l’Irlande sous gennaker avec un vent revenu par l’ouest.

A 30 milles au sud du Fasnet, le vent étant tombé, ATAO Audio System® a empanné dans de « la molle ». Heureusement, une dépression lui a permis d’aller directement à Belle-Ile plein travers sous génois avec 1 ou 2 ris. Après 110 heures de mer et un tour de l’île par le sud pour arriver au compte des 1000 milles,  Dominic termine heureux sa première navigation en solitaire sur son ATAO 40’, sa qualif en poche !

Premières impressions de navigation :
« Je suis content du bateau, il marche très bien. Très toilé et très sportif, il demande beaucoup d’attention. Avec de bons réglages, il tient ses 10 nœuds de moyenne sans problème !  Effectuer les 1000 milles de qualif est essentiel pour prendre la mesure de son bateau, de l’apprivoiser dans la durée. En distance, cela représente plus d’1/4 d’une Transat. C’est révélateur des efforts, des besoins, des consommations d’énergie… Au fil des milles, j’ai noté un tas de petits détails à voir avant le départ du Rhum ! Ca fait tout de même 3 pages ! »

Source Atao Audio System

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Thomas Coville de retour sur l’eau

Sodeb'O 2006 Thomas Coville
DR

 Thomas, en quoi a consisté ce dernier mois de chantier ?
« Nous avons réparé les étraves du flotteur tribord et de la coque centrale qui avait été abîmées par un choc pendant le record du Tour des Iles Britanniques. Nous avons aussi renforcé certaines parties des carénages des bras de liaisons à l’avant, où tapent énormément les vagues. Nous avons amélioré l’ergonomie à l’intérieur pour gagner en confort, même si cette notion reste toute relative sur ces bateaux. Sodeb’O a également de nouvelles voiles, et surtout une nouvelle grand voile, dont j’avais validé la forme pendant Cadix-San Salvador (autre record battu en solo par Thomas). Nous continuons à optimiser aussi les pilotes automatiques et l’équipe a conçu des nouvelles bulles de protection pour les embruns aux postes de barre. »  

Tu as battu 4 records en solitaire en 1 an, soit un programme d’entraînement très pensé en vue de la Route du Rhum, que cela t’a-t-il apporté ?
« Multiplier les différents contextes de navigation en solitaire m’a donné des références précises sur ma manière de gérer la puissance du bateau, m’a aidé à mieux connaître mes réactions, même quand cela devient « chaud », et à mieux gérer mes ressources physiques, mon stress, le manque de sommeil, tout ce qui n’est propre qu’au solitaire, même le double est différent. Durant Cadix – San Salvador puis sur les Iles Britanniques, j’ai vraiment poussé mon organisme et je ne me souviens pas être allé si loin avant. »

Mais s’habitue-t-on réellement à la navigation en solitaire sur ces bateaux ?
« L’appréhension est toujours présente et je pense qu’elle est salutaire. En réalité, ces expériences m’ont permis de diminuer la part d’appréhension et de laisser plus de place au plaisir. J’attends la Route du Rhum depuis 4 ans, et dans l’équipe c’est pareil, j’ai envie d’en profiter, de la savourer, c’est maintenant et pas dans 4 ans. »

Comment vas-tu physiquement ?
« Je poursuis mon programme de préparation. Le foncier, les sports d’endurance, c’est fini. Je travaille maintenant le renforcement musculaire pour prendre du poids car je vais en perdre pendant la course. Je pousse de la fonte en salle et ce n’est pas très drôle ! »  

Moralement, comment abordes-tu ces dernières semaines avant le départ ?
« La Route du Rhum c’est 12 jours de concentration "non stop". En mer, tu fais attention à chacun de tes gestes, tu ne peux pas décrocher. J’aimerais arriver à faire monter progressivement ma concentration d’ici jusqu’au départ. De privilégier l’important, quitte à faire abstraction de certaines choses, d’économiser mon énergie pour partir totalement focalisé sur ce que je dois faire. »  

Source Sodebo

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Premier mondial RS:X ce week-end

Planche à voile-Neil Pride-RS:X-Faustine Merret
DR

Il attire donc pas mal d’anonymes mais aussi quelques têtes d’affiche qui s’étaient faites discrètes suite au changement de support. La locale de l’étape, Alessandra Sensinin ainsi que l’Australienne Barbara Kendal, toutes deux championnes olympiques, viendront mettre leur grain de sel dans une hiérarchie qui se cherche encore. Elles retrouveront une autre médaillée d’or à Athènes : Faustine Merret qui vient de remporter la préolympique de Qingdao. Lise Vidal, Pauline Perrin et Charline Picon complètent cette délégation.

Chez les hommes, les retours sont moins nombreux mais on note tout de même la présence du Grec Nikolas Kaklamanakis, médaillé d’argent à Athènes ou de Gal Fridman, champion olympique en titre. Côté français, cela fait maintenant un an et demi que l’on expérimente ce support avec déjà des résultats comme la troisième place au championnat d’Europe de Nicolas Huguet ou le titre, officieux*, de champion du monde RS :X en 2005 pour le Nantais Julien Bontemps. En dehors de ces valeurs sûres, il faudra aussi surveiller la génération montante à l’image du jeune Julien Quentel qui vient de terminer deuxième du mondial d’un support proche : la Formula Windsurfing.

* En 2005, Julien avait remporté le championnat du monde Raceboard où les RS :X étaient très bien représentées.

Interview de Pascal Chaullet, entraîneur
« Avec autant d’engagés, il y a des risques de gros incidents de parcours individuels. Pour les meilleurs Français, avant de jouer le podium, il va falloir passer le stade de la medal race. Ce n’est pas comme une épreuve à 30, ici, il faudra être régulier et ne pas se prendre de grosses mauvaises manches, ce qui peut vite arriver. Ce championnat du monde sera le premier rendez-vous vraiment significatif pour la série puisque maintenant, tout le monde à environ 1 an et demi d’expérience sur cette planche. »

Interview de Nicolas Huguet
« Le site est toujours aussi joli et il y a beaucoup de monde puisqu’il y a environ 270 inscrits. Ça risque d’être assez chaud pendant les qualifs car il y a des coureurs qui ne sont pas forcément très bons. Mon objectif, c’est le podium, mais je vais prendre le championnat manche après manche. »

Principaux Français engagés :
Faustine Merret (Crocos de l’Elorn)
Lise Vidal (YC Pointe Rouge)
Charline Picon (CN La Tremblade)
Pauline Perrin (CV Mayenne)

Julien Bontemps (ASPTT Nantes)
Nicolas Huguet (YC La Pelle – Marseille)
Fabrice Hassen (YC Pointe Rouge – Marseille)

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Pierre-Yves Guennec qualifié pour le Rhum !

Pierre-Yves Guennec / CJD
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Depuis le 1er septembre, le monocoque Classe 1 « Jeunes Dirigeants » est donc officiellement qualifié pour participer à la 8ème édition de la Route du Rhum. Le skipper de Port Louis dans le Morbihan, Pierre-Yves Guennec, Stewart à Air France, a effectué seul et au départ de Lorient, son grand périple entre l’Irlande et la Corogne. Profitant de l’intense circulation des masses dépressionnaires d’une fin d’août bien peu estivale, Pierre-Yves a trouvé en Atlantique la brise, la mer et l’allure face au vent prémonitoires et typiques des premiers jours d’une Route du Rhum. « Du près jusqu’en Irlande et durant toute la traversée du Golfe de Gascogne » explique « Pierrot ». « Avec juste un peu de portant sur l’arrivée, de quoi tester le bon comportement du bateau sou  s pilote. »
Un monocoque « Classe 1 » tout neuf…
 55 pieds tout alu, littéralement forgé à l’envie par une cohorte d’amis, de soutiens, de parrains, jeunes dirigeants d’entreprises, le voilier entame les semaines cruciales de validation de ses options techniques. « Nous testons cette semaine notre nouveau bout-dehors » poursuit l’infatigable Guennec. « A moi de trouver les bons réglages des voiles d’avant et de maîtriser le comportement du bateau aux allures portantes. Mais le sentiment général est d’avoir construit un bateau très sain dans ses réactions. Il est stable, solide et très agréable à la barre. » Une trinquette et un génois neufs en kevlar viendront très prochainement compléter la panoplie de course du voilier.

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Mike Birch baptise le trimaran de Charlie Capelle

A Capella Charlie Capelle 2006
DR

"C’est un moment extrêmement émouvant pour moi, avec Mike (Birch), mon idole, mon exemple, qui est là… aujourd’hui, le rêve devient réalité, tout simplement." Le navigateur breton Charlie Capelle avait tout pour être heureux ce jeudi 21 septembre, aux pontons du salon nautique du Grand Pavois à la Rochelle, pour le baptême de son joli bateau jaune, SWITCH.FR. Sponsors, amis, journalistes… et donc Mike Birch, étaient là pour découvrir la petite merveille : ce trimaran de  12 mètres, cet A Capella mythique avec lequel le skipper canadien a gagné la première Route du Rhum en 1978 et que Charlie a reconstruit deux fois de ses mains pour poursuivre son rêve : participer à cette même Route du Rhum cet hiver et si possible la gagner, en classe 3. "Ce bateau me colle à la peau depuis 20 ans" a souri Charlie Capelle, "c’est avec lui que j’ai appris mon métier, avec lui encore que j’ai appris à traverser l’océan".
 
Mike Birch était visiblement ému lui aussi : "Charlie est un garçon fidèle, qui aime ce petit bateau. Je suis vraiment content qu’il reprenne le flambeau… et j’espère qu’il gagnera en Guadeloupe car je sais ce que cela représente. Ma propre victoire en 1978 m’a marqué à tout jamais. C’est un sentiment extrêmement spécial et je suis content d’être là aujourd’hui pour l’encourager et apprécier le travail extraordinaire qu’il a fait en reconstruisant ce bateau."

Le bateau, lui, confine à la perfection. Finitions impeccables, efficacité désormais éprouvée par le parcours de qualification, il a pleinement donné satisfaction à son skipper, par ailleurs patron du chantier Technologie Marine, à St Philibert. "C’est aussi une vitrine du chantier et certains me trouvent trop perfectionniste, mais c’était hors de question pour moi de naviguer autrement que sur un bel objet marin. D’autre part, mon parcours de qualification s’est idéalement passé : j’ai pu valider tout mes choix, je n’ai rien cassé, c’était vraiment parfait, nickel", assure Charlie Capelle. Et maintenant? "Maintenant le bateau et le bonhomme sont fin prêts : il n’y a plus qu’à remonter à la Trinité, faire l’avitaillement et y aller!" Et "y aller", c’est dans un mois : quand le petit trimaran jaune s’élancera sous les remparts de Saint-Malo, destination Pointe-à-Pitre, pour faire marcher nos turbines à rêves transatlantiques.

Source Switch
 
 

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La “Nautique” sur la côte

12M JI
DR

Chaque année, le Cercle de la Voile de la Société Nautique de Genève se charge d’organiser au moins une régate officielle en « mer, ou un bras de mer, ou une combinaison des deux ». En effet, pour qu’Alinghi puisse prendre part à la prochaine America’s Cup à Valence en juin 2007, la SNG se doit d’assumer pleinement son rôle de Defending Yacht Club auprès d’ACM – America’s Cup Management.
 
Dans l’esprit qui régit la longue amitié entre le Yacht Club de Cannes et de la SNG, les organisateurs suisses ont élu,  pour la quatrième année consécutive, la Côte d’Azur, l’espace d’un week-end pour ses régates officielles en mer. Rappelons que la SNG et le Yacht Club de Cannes  ont signé une convention de jumelage liant les deux clubs en 2005.
 
Ce seront dix Toucans, sept 12M JI, dix 8M JI et sept 6M JI, représentant au total douze nations, qui se retrouveront au large de Cannes cette année. Un parcours côtier contournant les îles de Lerins est au programme du dimanche. Lundi, chaque série prendra son propre départ tour à tour. L’ensemble des bateaux s’affrontera alors sur un parcours de type « banane », entre deux bouées.
 
Comme le souhaitait Georges L. Schuyler, père fondateur de la « Coupe », la compétition se doit d’être avant tout un « championnat amical entre les nations ». Tel sera également l’esprit insufflé aux régates cannoises, ouvertes à tous, dans le but perpétuer la tradition telle qu’édictée dans le « Deed of Gift ».
 

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La Chronique de Capian : du large, du vrai !

Capian Roi du matelas
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Tant que l’on a été à se tirer la bourre, à vue dans le golfe de Gascogne, ce n’était pas trop différent de d’habitude. Mais, une fois la  pointe du Portugal et le convoi de cargos qui l’accompagne passés ; quand on s’est retrouvés éparpillés dans la grosse houle qui donne l’impression de se pencher par dessus le balcon quand on est en haut de la pente, avec une ETA à 8 jours, les données ont un peu évolué…

La prise de conscience pour beaucoup d’entre nous s’est effectué précisément lorsque nous avons entendu à la VHF, en substance, à quelques centaines de milles du cap Finisterre :
– « J’ai perdu un safran dans un choc avec un objet flottant, je ne peux plus continuer la course, comment ça se passe, vous venez me remorquer ? »
– « Ici bateau accompagnateur, Non mon gars on viendra pas te remorquer on est là pour assurer la sécurité des personnes, tu n’es pas en danger physique,  on va passer te voir et tu vas rentrer au Portugal comme un grand (au près / mer forte), donne-nous ta position exacte. ».

Et, quelques heures plus tard, avec un autre qui avait démâté. « on va venir, t’aider à faire un gréement de fortune si nécessaire et après tu rentres ». Dans la tête, c’est clair. On passe en mode « Il te reste 1000 milles avant Horta et  tu dois te débrouiller seul pour aller au bout ». Je peux vous assurer que quand on fait des pirouettes, on est sacrement content de se remettre sur la route sans avoir rien cassé. Il arrive aussi des trucs qui font rire à l’étape, quand un copain avoue (en fin de soirée) que, sous spi bien sûr, son pilote a décroché alors qu’il était à l’intérieur, pantalon aux chevilles au dessus de son seau. La gestion des priorités est parfois tout un art.

Et on a des surprises aussi. Comme le jour où, bien au large, je chantais à la barre à fond sous spi avec le MP3 dans les oreilles. Je tourne la tête : un cargo ! Un gros et tout près en plus.
Je saute sur le 16. Il répond, m’avait pas vu non plus et me dit qu’il va passer à gauche. Cool.
Sauf que regardant devant moi, qu’est ce que je vois ? Une baleine qui va droit sur moi. Là aussi, une qui a l’air bien grosse et bien près. Ah, non pas la baleine ! C’est la première fois que j’ai slalomé entre un cargo et un cétacé. Un peu chaud mais ça aurait sans doute fait une jolie photo.

En parlant de rencontres, L’autre Super-Câlin en course avait un safran amoureux qui s’est barré avec sa dulcinée (une tortue, sans doute) à plus de mille milles du bord.
Je l’ai trouvé sous voilure très réduite, ballotté par la houle, en train d’essayer d’étancher la voie d’eau de son tableau ouvert. La course semblait cuite pour lui.

Un navire accompagnateur prévenu devait arriver et son équipage l’aiderait bien mieux que moi.
J’ai repris ma route et renvoyé peu à peu de la toile pour reprendre ma course. Le laissant, certes entre de bonnes mains, mais petit point s’éloignant sur l’horizon. Cela restera pour moi une des images les plus marquantes de cette course. Les jours suivant je n’ai cessé de vérifier les miens de safrans, sortant du bateau au moindre bruit suspect.

Quand à Dominique, Il a réparé et fini le parcours sur une seule patte, et classé. Je lui tire mon chapeau. Alors, effectivement, quand tout se passe bien, on reste dans une logique de performance et on ne parle que de course (déjà bien exigeante). Mais la frontière est bien mince entre cette course et d’autres trajectoires bien moins évidentes. Et c’est pour cela que la course au large et le mini (VHF et BLU only) en particulier sont et resteront des aventures, quoi qu’on en dise.

Matthieu Girolet

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Francis Joyon, soutenu par IDEC Groupe, révèle les mensurations de son nouveau géant

Dessin 3D du nouveau Trimaran Idec
DR

Le point sur une machine exceptionnelle :
«Je reste fidèle à ma philosophie, prévient Francis, IDEC est donc un bateau simple.» En guise de préambule, le premier homme à avoir effectué un tour du monde en solo en moins de 80 jours (72 jours et 22 heures) rappelle qu’il privilégie la fiabilité et le bon sens, ce que confirment Nigel Irens et Benoît Cabaret, architectes du nouveau trimaran. «Francis n’est pas un homme de gadgets, il veut un bateau à son image, c’est-à-dire solide, puissant et sans fioritures. La forme définitive d’IDEC remplit ces critères.»

Un géant de 30m à l’assaut des grands records en solitaire
Avec ses 29,70 mètres de coque centrale, 24,50 mètres de flotteurs et une largeur de 16,50 mètres, la monture représente pour Francis «le meilleur compromis entre la recherche de puissance et ma capacité à gérer ce que j’aurai sous la main… et je suis d’ores et déjà certain qu’IDEC me réclamera plus de vigilance et d’anticipation que son prédécesseur ! En termes d’équilibre, le fait d’avoir pu allonger l’étrave de coque centrale tout en lui donnant du volume permet d’envisager les allures portantes avec une relative sérénité : on retarde l’enfournement, qui est le principal point noir des longs surfs dans le sud.» Dans cette même optique, le plan de voilure du trimaran a été reculé, de manière à obtenir un bateau naturellement « cabré », afin de dégager l’étrave.
En termes de surface de toile, le gain par rapport à l’ancien IDEC est de l’ordre de 10%, mais le gros changement intervient dans la répartition, car il s’agit cette fois de s’appuyer sur des voiles d’avant plus généreuses. Naturellement, ce surplus de puissance est associé à une perte de poids générale importante, puisqu’un gain de près de 5 tonnes a pu être réalisé ! «IDEC doit sortir à environ 11 tonnes en ordre de marche contre 16 pour l’ancien bateau… le bond en performance sera important !» Ce qui implique naturellement un travail spécifique sur l’ergonomie et le plan de pont, car cette fois, le navire est fait pour un solitaire, ce qui était loin d’être le cas auparavant ! «Mon cockpit est fermé par le bras arrière, note le skipper, et j’ai conçu une bulle de protection afin de disposer d’un poste de veille. Elle me protègera aussi partiellement à la barre, et j’y ai ramené un maximum de manœuvres.»

Mise à l’eau en juin 2007
IDEC effectuera sa période de mise au point à l’été, et Francis entend bien être prêt à s’élancer autour du globe dès les premiers frimas de la fin d’automne. Objectif : la reconquête de son record du tour du monde en solitaire, ravi en 2005 par Ellen MacArthur. «Bien sûr, il fait avant tout battre le chrono actuel, mais j’avoue que si on pouvait passer sous la barre des 70 jours, cela me plairait ! », s’enthousiasme le marin. Les architectes estiment pour leur part qu’à météo égale, « on peut envisager un gain de l’ordre de 3 jours par rapport au record existant. » L’aventure continue…

Les caractéristiques du trimaran IDEC
• Lht : 29.70 m
• longueur flotteurs : 24.5 m
• largeur : 16.5 m
• Poids : 11t
• Surface de voilure au près : 350 m2
• Surface de voilure au portant : 520 m2
• Hauteur de mât : 32 m
• Architectes : Nigel Irens / Benoît Cabaret
• Chantier : Marsaudon Composites / Lorient
• Construction : verre – epoxy sous infusion

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Saint Trop´ et le Dragon

Dragon St Tropez 2004 75ème anniversaire
DR

Le dragon est un bateau à part. Cet élégant petit quillard, particulièrement exigent et sensible aux réglages, a toujours réuni dans son sillage des membres du gotha international comme des médaillés olympiques, des transfuges de l’America’s Cup ou des ténors de la course au large. Né en 1928 en Scandinavie sur des plans du Norvégien Johan Anker, la construction du Dragon a bien évolué depuis. Au bois ont succédé le polyester et la fibre de verre. Mais l’application de règles de construction strictes et de contrôles ont abouti à ce miracle que les gabarits sont restés inchangés. Deux classes ont été créées. Et les magnifiques coques en bois aux formes d’un autre temps ne sont pas désavantagées. L’intensité des compétitions est donc garantie.
 
Trois journées de régates dans le golfe
Pour assurer le bon déroulement de cette nouvelle coupe, la Société Nautique de Saint-Tropez a mis sur pieds un programme de régate sur mesure, destiné à répondre parfaitement à la demande des concurrents. Tout d’abord, les équipages participeront le mercredi à un parcours côtier en guise d’entraînement. Puis, pendant trois jours et sur neuf courses maximum, ils croiseront l’étrave pour tenter de remporter la toute première édition de Dragon  Saint-Tropez.
Une compétition qui fait la part belle au talent, à l’esprit sportif et à l’ingéniosité des coureurs sur des parcours simples, techniques et spectaculaires : des aller-retours dans le lit du vent dits parcours « bananes ».
 
15 pays représentés
Grâce au soutien de l’Association Française de la Série Internationale des Dragon (AFSID) – dont l’ancien président, Julien Desmet, est un fervent partisan de l’épreuve tropézienne – et celui de Cannes Dragon International qui ont soutenu le projet dès le départ, cette première édition annonce un plateau particulièrement international avec 15 pays représentés. Outre les équipages britanniques de Chris Dicker (qui fut Président du Comité d’Organisation des festivités et des régates du 75ème anniversaire) ou de Martin Payne (vainqueur de l’édition 2006 de Ski-Voile) les Français seront également présents en force comme  Louis Urvois ou Xavier Rouget Luchaire, véritables piliers de la série.
 
Programme
Lundi 9, Mardi 10, Mercredi 11 : Accueil, mises à l’eau et contrôle
Mercredi 11 : Régate d’entraînement, parcours côtier, (cocktail d’accueil)
Jeudi 12, Vendredi 13 (repas des équipages au village), Samedi 14 : Régates dans le golfe
Samedi 14 : remise des prix, 16 heures 30
 
Source Dragon Saint-Tropez

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