vendredi 12 septembre 2025
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Unai Basurko 5ème à Fremantle

Unai Basurko arrivée à Fremantle 2007
DR

Unai Basurko a été accueilli par sa famille et ses amis venus de Bilbao où la flotte avait pris le départ de la course le 22 octobre dernier. Le skipper basque de 33 ans participe à son premier tour du monde en solitaire et apprend chaque jour un peu plus sur son bateau et sur les réalités de la course au large. Malgré de nombreux problèmes à bord de PAKEA et des conditions météo défavorables, son arrivée à Fremantle en cinquième position est une belle réussite pour le héros du Pays Basque.
 
En débarquant de son PAKEA, Unai Basurko a déclaré : “Cette étape a été très dure et très longue mais l’important est que je sois la maintenant en Australie. Apres la construction du bateau en Australie j’avais quasi bouclé un tour du monde pour le ramener en Espagne. Les derniers milles pour arriver à Fremantle ont été durs. J’ai eu pas mal de problèmes avec mon pilote et un safran. J’ai navigué les derniers 5000 milles avec le safran bâbord relevé donc ce n’était pas évident de stabiliser le bateau. Il ne reste pas beaucoup de jours avant la prochaine étape et beaucoup de travail mais il va falloir que je me repose. Heureusement mon équipe est sur place et le reste du bateau va bien donc je suis serein pour le départ de la prochaine étape”.
 
Après le départ de la course le 22 octobre dernier de Bilbao en Espagne, Unai Basurko fût contraint de faire deux escales dans son pays natal avant de poursuivre sa route en Atlantique. La première tempête dans le Golfe de Gascogne, dont la puissance a surpris l’ensemble des équipes et des membres de l’organisation, a en effet causé de sérieux dégâts sur ses voiles, l’obligeant à rentrer au port pour réparer. Cinq jours plus tard, Unai s’élançait une nouvelle fois, pour malheureusement s’arrêter peu de temps après à Vigo (Galice) afin de réparer et ajuster son pilote automatique, écopant alors d’une pénalité de 48 heures pour avoir reçu une aide extérieure.
 
En dépit des obstacles, Unai Basurko est reparti en course à l’arrière de la flotte dans des conditions météo moins favorables. En Atlantique Sud, PAKEA a souffert d’une avarie sur son safran bâbord qui a affecté sa vitesse et ses performances. Unai Basurko est entré dans les Mers du Sud sur une latitude proche du Cap de Bonne Espérance mais a finalement préféré continuer sa route vers Fremantle, plutôt que de s’arrêter à Cape Town pour réparer. Des vents plus soutenus lui ont ensuite permis de rattraper Graham Dalton, mais le Néo-zélandais a repris sa quatrième place avant le passage de la ligne d’arrivée.
 
Cette cinquième position reste néanmoins un résultat très satisfaisant pour Unai Basurko, car la première étape de la VELUX 5 OCEANS fût particulièrement difficile pour l’ensemble des concurrents. Deux des favoris de la course ont en effet dû se retirer de la course après d’importantes avaries. Le skipper britannique Alex Thomson s’est vu contraint d’abandonner son Open 60 HUGO BOSS suite à de sérieux problèmes de quille dans les Mers du Sud, et son compatriote Mike Golding (ECOVER), venu lui porter secours, a ensuite démâté au large du Cap de Bonne Espérance et a pris la difficile décision de ne pas poursuivre la course.  
 
Compte tenus des obstacles et des problèmes rencontrés par les skippers, terminer une étape d’un tour du monde en solitaire est un résultat exceptionnel. Unai Basurko va maintenant se concentrer sur la préparation de son PAKEA pour la deuxième étape de la course dont le départ sera donné le 14 janvier prochain et qui emmènera la flotte dans le Pacifique Sud jusqu’au fameux Cap Horn pour un retour en Atlantique jusque Norfolk aux États-Unis.

Source Velux 5 Oceans

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Vincent Riou peaufine son programme en attendant son nouveau mât !

Vincent Riou sur PRB
DR

Le nouveau mat de PRB
Mais en ce début d’année l’heure n’est pas encore à la navigation mais au chantier. Une occupation guère différente des autres teams de la classe Imoca si ce n’est qu’en raison du démâtage survenu pendant la Route du Rhum – La Banque Postale, il a fallu équiper PRB d’un nouveau mât. A vrai dire la construction d’un mât de rechange était déjà prévue mais les enseignements tirés de l’avarie ont obligé Vincent à quelques modifications : « Le démâtage n’était pas du à un problème de fabrication mais de conception. Pour faire simple on a modifié le système d’haubanage en passant de trois à deux haubans ce qui est plus courant pour les mâts ailes rotatifs de ce type. Ce sera également plus simple d’utilisation. Nous avons donc changé le profil du tube afin de l’optimiser et de l’adapter au gréement 9/10ème qui sera celui du nouveau mât (l’étai monte quasiment en haut du mât, ndr). Ce nouveau mât sera assez proche de ceux des 60 pieds nouvelle génération ».
En cours d’achèvement chez Lorima, le tube sera ensuite finalisé chez CDK comme le précédent. Le nouvel espar devrait être fin prêt le 8 mars soit quelques jours avant la mise à l’eau. En attendant le « team PRB » répare les petits dégâts occasionnés par le démâtage et termine la préparation du monocoque : « PRB nous avait donné toute satisfaction donc nous avons juste à finaliser ce que nous n’avions pu faire avant la Route du Rhum » conclue un Vincent Riou manifestement pressé de retrouver les océans.

Source PRB

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Message de Bernard Stamm…

Stamm vainqueur à Fremantle Velux 5 Oceans 2006
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"Bernard Stamm : "Les désillusions de 2004 et 2005 me poussent à essayer de comprendre pourquoi nous renouons avec le succès et surtout comment nous pouvons essayer de continuer à réussir dans ce que nous entreprenons. La remise à flot suite à la perte de notre quille en 2004 a pris beaucoup de temps, pendant lequel les autres équipes se sont acharnées à progresser. Du coup, la première grande compétition, m’a permis de me rendre compte de l’écart de performance qu’il y avait entre les bateaux concurrents qui avaient progressé et le mien qui avait « juste » été réparé. Au début de cette année, des choix se sont avérés indispensables pour pouvoir mettre un programme de course en place et pouvoir espérer se battre à armes égales avec les meilleures équipes. Une conclusion est rapidement apparue comme incontournable. Faire un programme à long terme avec Cheminées Poujoulat dans son état actuel ne correspondait pas aux ambitions de toute mon équipe. Il fallait décider, soit de transformer le bateau actuel, soit de mettre un nouveau en conception et en construction, soit de racheter un bateau d’une génération plus récente. Le choix de reprendre un bateau existant semblait être le meilleur. Navigations immédiates, programme d’entraînement et préparation à toutes les courses du circuit IMOCA devenait alors possible et rendait ce choix évident…."

Stamm reprend le Virbac-Paprec de JP Dick
"Du coup, nous avons pu mettre un programme de course en place qui tourne autour de trois tours du monde. Un tour par an, chaque fois différent, chaque fois un nouveau challenge. Le premier, encore avec « Superbigou », la Velux 5 Océans que je cours actuellement, ensuite, à la fin de l’année avec le nouveau bateau, la Barcelona Race, course autour du monde en double et sans escale et fin 2008 le Vendée Globe.
Pour pouvoir m’aligner dans de bonnes conditions à la Velux 5 Océans, nous avons transformé le bateau, au début de l’année, à Caen, au chantier V1D2. Ensuite, mon équipe et moi avons fait une série de navigations d’essai et de tests puis nous avons remis le bateau en chantier pour contrôler sa structure dans les moindres détails. Cette méthode a, pour l’instant, été payante puisque Cheminées Poujoulat a traversé sans casse majeure ce premier demi tour du monde. La course a d’ailleurs été rapidement très différente que prévu. Durant toute l’année je me suis préparé à affronter Mike Golding et son bateau de la dernière génération et Alex Thomson qui a fait un gros travail sur son bateau, plus les concurrents que je ne connaissais pas. A Bilbao, avant le départ, il y avait clairement nos trois bateaux au dessus du lot en préparation, avec cependant Kojiro le concurrent japonais qui multipliait les sorties en mer et qui allait être prêt à régater…"

Tout donner dès le départ…
"Dans ma tête, je me préparais à tout donner au début de la course pour ne pas me laisser distancer, puis à continuer à m’arracher pour ne pas perdre le contact avant les mers du sud et une fois dans l’Indien, essayer de les avoir à l’usure. Raccourci simpliste, je le conçois, mais en gros c’était quand même ça.
Participer aux courses et essayer de les gagner n’est pas un travail de solitaire. C’est le travail de toute une équipe sans qui rien ne serait possible. C’est aussi l’engagement de sponsors et partenaires techniques sans qui rien ne fonctionnerait non plus. Sans les citer tous, j’aimerais juste souligner que sans l’engagement de Poujoulat, Landolt et Testo jusqu’en 2009 je n’aurais pas eu la possibilité d’emprunter pour acheter le nouve au bateau.

Gonflé à bloc pour gagner la Velux 5 Oceans en 2007 !
2007 va commencer. Le premier objectif est de conserver mon titre dans la Velux 5 Océans. Gagner la première étape, renouer avec la victoire est excellent pour le moral et pour la confiance en soi. C’est gonflé à bloc que je vais attaquer la deuxième étape de cette aventure. J’aimerais remercier tous ceux qui, de près ou de loin, me permettent de vivre ce « sport » et je souhaite à tous une excellente santé, du bonheur et de la réussite pour l’année 2007".

Bernard Stamm

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Quatrième place pour Graham Dalton

Graham Dalton
DR

A son arrivée, Graham Dalton est revenu sur les conditions qu’il a rencontré la veille de Noël : « Ca a commencé par 40-45 nœuds de vent venant du sud et tout allait bien. Il fallait juste que j’affale ma grand voile. Et c’est là que ça a pris. La grand voile s’est retrouvée bloquée au niveau du 3eme ris et je ne pouvais pas la redescendre. Le vent est monté jusqu’à 80 nœuds. La mer s’est très rapidement formée, avec des vagues de 55-60 pieds, casse bateau. Il n’y avait rien à faire à part rester à l’intérieur. Sortir aurait été un vrai suicide ».
 
« Je savais que j’en avais pour huit heures. J’ai appelé à la maison pour dire que je n’en reviendrai peut être pas. J’ai commencé à me demander comment ça devait être d’avoir les poumons qui se remplissent d’eau de mer. Il suffisait qu’une chose casse pour que tout finisse. Le bateau s’est couché et je me suis évanouit. Je ne sais pas trop combien de temps il a fallu avant que je reprenne mes esprits. Probablement dix minutes. Et histoire d’aggraver le tout, après ça ma vision était trouble ! Voir six vagues au lieu d’une n’était pas vraiment ce dont j’avais besoin à ce moment là. Mais finalement, la tempête est passée et mon bateau a tenu le coup. Je n’avais jamais vu de grand voile dans cet état avant. Ca ressemblait plus à un squelette qu’autre chose. Je m’étais déjà retrouvé dans 70 nœuds de vent au Cap Horn mais ça n’avait rien à voir avec ce que je viens de vivre. La force et les ressources de la nature sont incroyables ».
 
La victoire n’est pas l’objectif de Graham Dalton. Le skipper Néo-zélandais cherche avant tout à relever un défi personnel, et la première étape de la VELUX 5 OCEANS n’a pas manqué de mettre à rude épreuve sa détermination, comme celle des autres concurrents.
 
Le premier obstacle auquel fût confronté Graham Dalton se révèle en fait très salutaire. Quelques jours avant le départ de la course à Bilbao, le gréement du 50 pieds est sévèrement endommagé dans une tempête, obligeant le skipper à démâter son bateau pour effectuer d’importantes réparations et à renoncer à prendre le départ de la première étape en même temps que les autres concurrents. Le skipper Néo-zélandais échappe ainsi à la violente tempête qui cueille l’ensemble de la flotte dans le Golfe de Gascogne et cause de nombreuses avaries sur les bateaux en course. Il s’élance cinq jours plus tard, tout comme Unai Basurko qui avait été contraint de rentrer au port pour réparer des voiles.
 
Une fois en course, le 50 pieds de Graham Dalton, 10 pieds (3 mètres) plus petit que les autres bateaux, reste au contact avec le reste de la flotte et cela malgré une escale technique à Porto Santo pour réparer un safran endommagé qui lui vaut une pénalité de 48 heures. Sur la seconde partie du parcours, le Néo-zélandais entame ensuite une véritable bataille avec Robin Knox-Johnston dans les vents violents et glacés des Mers du Sud. Graham est forcé de s’arrêter une deuxième fois aux Iles Kerguelen pour réparer ses voiles avant, laissant ainsi le skipper britannique s’emparer de la troisième place à Fremantle. Après avoir essuyé une nouvelle tempête à Noël, Graham Dalton termine donc quatrième devant le skipper Basque Unai Basurko.
 
À 54 ans, Graham Dalton participe à la VELUX 5 OCEANS en mémoire de son fils décédé l’année dernière, mais aussi pour terminer une aventure inachevée. Il avait en effet participé à la précédente édition de la course, mais avait dû abandonner suite à une avarie sur la bôme de son bateau dans les Mers du Sud, à l’ouest du Cap Horn, et à un démâtage au Nord des Iles Falkland.
 
Alors qu’il se préparait à repartir autour du monde pour terminer son aventure, son fils de 22 ans, Tony, commençait à lutter contre une forme de cancer résistant à tout type de traitement. Graham Dalton mis alors ses projets de course en suspens pour se consacrer entièrement à la recherche d’une méthode de soins efficace, mais son fils succomba à la maladie l’année dernière, juste avant Noël. Le bateau porte aujourd’hui les initiales de Tony ainsi qu’une photo de lui sur la coque.

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Mike Golding honoré par la Reine d´Angleterre

Mike Golding - Ecover
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Mike Golding a attiré l’attention du public en 1992 comme skipper dans le tour du monde, le British Steel Challenge, avant d’établir un record en 1994 autour du monde en solitaire contre vents et courants. En tant que président du comité technique de l’association IMOCA, il a joué un rôle primordial dans le développement des règlements pour les Open 60. En 2001, Golding est devenu le premier homme à faire le tour du monde en solitaire dans les deux sens et reste encore le seul britannique avec un tel palmarès. Après avoir terminé septième dans le Vendée Globe 2000-2001, il est revenu aux Sables d’Olonne en 2004 avec son Ecover pour terminer troisième, malgré la perte de sa quille à 50 milles de l’arrivée. En parlant de cet honneur, il a déclaré aujourd’hui qu’il avait appris cette nouvelle de sa femme pendant la Velux 5 Oceans, ce qui lui a remonté le moral à un moment difficile dans l’Atlantique sud. Il a également remercié tous ceux qui partagent ces aventures avec lui – son équipe technique, ses partenaires et sa famille – et parlant de l’avenir, il a réaffirmé son intention de continuer de contribuer à la voile de compétition.

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Retour sur la seconde victoire consécutive de Wild Oats

Wild Oats
DR

Comme à l’accoutumée l’arrivée s’est faite de nuit, à 21h 52min et 33 secondes. Avec un temps de course de 2 jours 8 heures 52 minutes et 33 secondes, Mark Richards, skipper du Wild Oats n’aura pas réussi à faire mieux qu’en 2005, puisqu’il met, cette année, 14 heures de plus à couvrir les 628 milles du parcours.
Ce temps est le résultat d’une course difficile principalement courue au près sur une mer agitée. Des conditions qui ont causé, cette année, l’abandon de 9 monocoques, provoqué 2 démâtages et coulé un bateau.
 
Dès l’arrivée Mark Richards, dit Ricco, a tenu à féliciter son équipage et plus particulièrement sa navigatrice, Adrienne Cahalan ainsi que Iain Murray pour leur travail formidable : « Les deux derniers jours ont été très difficiles d’un point de vue météo et je tiens vraiment à saluer le courage et la ténacité de mon équipage. Ils ont fait un superbe travail et je suis fier de ce groupe ».
 
Après un départ rapide de Sydney avec des pointes à 23 nœuds, le moment le plus crucial a été de choisir entre l’option au large, celle choisie par d’ABN AMRO One, avec des conditions beaucoup plus difficiles, des vents de 30 à 35 nœuds sur une mer forte, ou de tenter une navigation le long des côtes. Une stratégie beaucoup plus raisonnée qui a permis à Wild Oats de passer au travers de l’hécatombe des voiliers partis au large.
 
« Nous avons vraiment fait le dos rond. J’ai eu des instructions strictes de la part de Bob Oatley avant le départ pour naviguer en douceur. Il a dû me répéter ça au moins 500 fois. L’option au large était très intéressante, mais les conditions y étaient très dures. Nous n’aurions voulu pour rien au monde nous retrouver là-bas. Nous avons donc opté pour une navigation le long de la côte, beaucoup plus sécurisante », commentait Richards à son arrivée.
 
Après le démâtage d’ABN AMRO One, Wild Oats pouvait contrôler son avance et ses adversaires directs, Ichi Ban et Skandia. Avec 40 milles d’avance, Cahalan a pu anticiper une zone de calme et couvrir le retour des deux poursuivants.
Cette mésaventure a tout de même permis à Grant Wharington de revenir à 5 milles de Wild Oats. « Nous étions si proches, 5-6 milles environ qu’un mauvais changement de voile aurait pu faire la différence. Nous devions nous assurer que nous étions dans le même système météo pour pouvoir les contrôler », analysait Adrienne Cahalan.
 
« Nous avons aperçu Skandia toute la journée d’hier. Ils étaient vraiment proches de nous et au petit matin l’écart était minime. Heureusement nous avons réussi à mieux glisser qu’eux et notre avance a grandi », concluait Richards.
 
À l’arrivée de son bateau dans le port de Hobart, Bob Oatley ne tenait plus en place : « J’ai l’impression de revivre, j’ai l’impression d’être un jeune homme. La course de l’année dernière a été extraordinaire et les garçons ont assuré mais cette année les conditions ont été vraiment différentes. Beaucoup de voiliers ont eu des problèmes en voulant aller chercher au-delà des limites de leur voilier et d’eux-mêmes. Depuis le début, j’ai dit à mon équipage d’y aller calmement et que le bateau ferait le reste. Je ne pouvais pas dire plus et mieux. Nous croyons en notre bateau et il l’a fait ».
 
Wild Oats doit regagner Sydney dès demain pour s’aligner au départ de la Pittwater to Coffs Harbour Race avant de prendre place sur un cargo, direction l’Europe et le circuit méditerranéen 2007.
 
Dans la lutte qui opposait Skandia et Ichi Ban pour la seconde place du classement général en temps réel, Ichi Ban longtemps troisième a su tirer profit des problèmes de dérive de Skandia.
« Ichi Ban était alors à 12 milles derrière nous et d’un seul coup, il est revenu de nulle part à une vitesse impressionnante. Il nous a passés comme si nous étions un simple voilier de 40 pieds. Nous naviguions alors sous trinquette et grand voile arisée tandis qu’Ichi Ban portait toute la toile possible », commentait Grant Wharington stupéfait d’une telle aisance.
 
Avec quatre heures de retard sur Wild Oats, Ichi Ban coupe la ligne d’arrivée suivi, 16 minutes plus tard, par Skandia.
« Ils avaient 7 milles d’avance sur nous lorsque nous avons contourné Tasman Island et nous finissons avec deux milles de retard. Si nous n’avions pas eu ces problèmes de dérive nous aurions certainement été capables de revenir sur eux », concluait Wharington.

« Au départ de Sydney nous n’aurions pas imaginé nous placer second de la Rolex Sydney Hobart. Avoir Skandia derrière nous était une grande satisfaction même s’ils étaient handicapés par leur dérive. Nous avons fait un excellent travail et l’ensemble de l’équipage s’est bien concentré sur la marche du bateau, les changements de voiles et les manœuvres. Être aussi proche de Wild Oats est aussi une grande joie. Nous allons maintenant attendre les prochaines arrivées pour découvrir le classement en temps compensé », avouait Matt Allen à son arrivée.

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Wild Oats XI vainqueur de la Sydney Hobart 2006

Wild Oats XI
DR

Skippé par Mark Richards, Wild Oats XI, un 98 pieds avec un système de ballast basculant / double surface portante avait remporté l’épreuve l’année dernière en temps réel et en temps corrigé en établissant un nouveau record pour le parcours. Plus récemment il avait participé au championnat de maxis en Sardaigne terminant troisième derrière Alfa Romeo et Morning Glory. Parmi les membres les plus connus de son équipage, on retrouve Robbie Naysmith et Iain Murray de la Coupe de l’America, la navigatrice Adrienne Cahalan, qui participait ici pour la seizième fois, un record pour les femmes, et le champion mondial d’Etchells et médaillé Olympique, Steve Jarvin.

Le Sparkman & Stephens 47, Love and War, construit en bois, qui a été le vainqueur au général en 1974 et 1978, est en tête du classement en temps compensé et se bat pour obtenir sa troisième victoire. Maluka, un autre voilier en bois construit en 1932, figure également parmi les prétendants pour remporter la Coupe cette année.

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Sydney – Hobart 2006 : Un vrai champ de bataille

ABN AMRO dismated
DR

Suite à leur démâtage arrivé peu après celui d’ABN Amro, cinq membres de l’équipage de Maximus ont été transportés par hélicoptère et vedette à l’hôpital. Une jambe cassée, quelques minutes de perte de conscience, des côtes cassées, mais ce matin seulement une personne reste à l’hôpital et aucun blessé grave n’est à déplorer.

Quelques heures plus tard le gagnant de 1968, Ray White Koomooloo a commencé à prendre de l’eau et le skipper Mike Freebairn a envoyé une alerte de détresse, tandis que l’équipage montaient à bord des radeaux de sauvetage avant d’être pris à bord du voilier britannique Adventure venu à leur secours. Tout le monde est sain et sauf, mais le bateau va sans doute couler. Trois autres abandons, Endorfin, Sailing with Disabilities et Chutzpah sont dûs à une panne de barre, tandis que Living Doll s’est retrouvé sans radio et Mr Kite souffrait d’un problème de gréement.

Après une trentaine d’heure de course, (09h heure française), le tenant du titre Wild Oats XI affiche donc une avance d’une douzaine de milles sur Skandia. La perte du safran avant dont on ignore la cause, n’est pas fatal pour ce dernier, mais va sûrement le ralentir et son skipper Grant Wharington n’est guère optimiste pour la suite. Il surveille de près d’ailleurs ce matin le progrès d’Ichi Ban, qui n’est plus qu’à une trentaine de milles de Wild Oats XI et mène le classement en temps compensé.

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ABN Amro et Maximus démâtent !

ABN AMRO
DR

Vingt deux minutes plus tard, le maxi Maximus a également démâté au sud de Bateman Bay et six membres de l’équipage ont été blessés. Une vedette de la police est en route pour évaluer la situation et un hélicoptère est en stand-by.
L’équipage d’ABN Amro est particulièrement déçu, car ils se retrouvaient en tête de course cinq milles devant Wild Oats XI au moment où l’incident s’est produit . L’équipage a jeté le mât par dessus bord et rentre actuellement au port de Sydney au moteur. Un troisième bateau, Endorfin, a également dû abandonner avec un problème de barre.
Wild Oats XI a donc retrouvé ce soir sa position à la tête de la flotte quatre milles devant Skandia.

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Bord à bord après douze heures de course

Maximus
DR

Wild Oats XI, qui a établi un nouveau record pour le parcours en remportant la course en temps réel et en temps compensé l’année dernière, a concédé un peu de terrain à Maximus avec un écart passant de quatre milles en début de nuit à seulement quelques centaines de mètres après douze heures de course (15h heure française). Le Volvo 70, ABN Amro, se retrouve actuellement à trois milles dans leur sillage avec Skandia trois milles derrière le tableau arrière du bateau néerlandais, qui mène toujours le classement en temps compensé pour les bateaux IRC A.
En descendant vers le sud, la mer devient de plus en plus agitée. Ces conditions plus musclées ne devraient pas poser de problème aux participants, et offrent plutôt un avantage aux maxis, qui trouvent ces conditions idéales.
Cependant, les tacticiens estiment que le record n’est pas menacé à cause du mauvais temps devant leurs étraves. Même si aucun bateau n’a remporté l’épreuve en temps réel deux fois de suite depuis 1964, Wild Oats XI skippé par Mark Richards reste le favori et attire même des compliments de la part de Grant Wharington, le skipper de Skandia, qui estime que ce maxi est le meilleur bateau qu’il n’ait jamais vu dans ses 18 participations à cette course mythique. De plus son propriétaire Bob Oatley, qui n’est pas à bord cette fois-ci, a rassemblé un équipage bien expérimenté, car entre eux ils accumulent 178 Sydney – Hobart sur des bateaux comme Sayonara, Morning Glory, Skandia, Apollo et Sovereign.

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