vendredi 14 novembre 2025
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Guillemot prend les devants

Safran
DR

Dix milles d’avance 8h. 31 milles à midi. Cela peut suffire pour redonner le sourire à Marc Guillemot (Safran) après une traversée de l’Atlantique difficile. Ce matin, Anne Liardet était retombée dans une zone sans vent et progressait laborieusement à 2,1 nœuds, contre 10,6 nœuds pour Guillemot. quatre heures plus tard, Anne avait redémarré à 6,8 noeuds mais Marc filait toujours à 9,2 noeuds. Depuis plusieurs jours, les deux prochains solitaires, attendus – si le vent se maintient ! – la nuit prochaine en Guadeloupe, jouent de l’accordéon. Une risée pour l’un, une pétole pour l’autre. Et inversement. Lequel arrivera le premier à Pointe-à-Pitre ? Une question qui doit tarauder les esprits des deux concurrents…

Source Route du Rhum

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Petits airs jusqu´à l´arrivée

Damien Grimont / Chocolats Monbana
DR

" Il y a un peu d’air depuis ce matin : entre 5 et 9 noeuds. Ca fait du bien parce que les dernières 24 heures ont été un enfer ! Idem cette nuit. C’était pétoleux et instable, tant en force qu’en direction. Il y avait beacoup de grains et pendant une heure, je suis resté planté dans un trou de vent, sous la pluie " lâchait Gildas Morvan, ce midi à la vacation. Et pour cause, le rétablissement d’un alizé régulier et fort n’est pas prévu avant au moins la fin de la semaine. L’anticyclone des Bermudes est installé trop loin vers le nord-est pour provoquer un bon alizé et laisse au contraire passer de petites dépressions qui viennent circuler sur la zone de course. Résultat, cette contradiction entre les vents d’ouest, apportés par ces dépressions et le régime d’est habituel laisse sur la zone de course des vents très faibles et instables en direction. Alors forcément, sur l’eau, pour les solitaires, c’est le casse-tête ! " C’est une fin de parcours un peu décevante car il y a beaucoup de phénomènes qu’on ne maîtrise pas. Aujourd’hui, je pense qu’il y a une issue par le sud alors qu’hier, je croyais le contraire. Ca change constamment ", poursuivait de son côté Damien Grimont (Chocolats Monbana). Jusqu’ici, l’avantage était incontestable pour les nordistes. On l’a encore vu ces dernières heures : l’Irlandais Ian Munslow (Bolands Mill) mais aussi Guillaume Voizard, les deux concurrents les plus au nord-ouest, ont grappillé de précieux milles sur le petit groupe des centristes (Damien Grimont, Olivier Rabine, Philippe Legros…).
 
Pas avant vendredi en Guadeloupe
Reste que la suite réserve bien des surprises. " J’étais super content de moi jusqu’à ce matin mais depuis quelques heures, je déchante un peu. Ca semble un peu compliqué au nord pour les jours à venir. Certains fichiers météo nous mettent dans l’obligation de traverser un grosse bulle d’air " annalysait ce midi Guillaume Voizard sur le Comptoir Immobilier. Si les deux leaders, Sharp et Morvan, peuvent espèrer récupérer une fin d’alizé d’est d’ici à demain, la situation risque de se compliquer pour les suivants. " Une énorme zone de calmes se présente devant les nordistes. Elle devrait les scotcher lourdement dès demain après-midi. Finalement, moi qui suis dans le sud, je suis plutôt optimiste. Je me suis fixé pour objectif d’être au niveau du 21°N ce soir. Si j’y arrive, je devrais attraper des bribes d’alizés. Je pense que je vais encore perdre quelques milles au classement jusqu’au demain mais j’espère bien les regagner ensuite. " Pour l’heure, la seule certitude est que la route est encore longue pour la flotte des Classe 40. Les premiers ne sont en effet pas attendus avant vendredi à Pointe-à-Pitre. (philsharpracing.com) : " J’ai passé une super nuit. Je suis content parce j’ai évité la molle dans laquelle Gildas Morvan est tombé. Résultat, je lui ai repris quelques milles mais je reste méfiant car la route est encore longue. Plus longue que prévue en tous cas. J’avais espéré arriver à Pointe-à-Pitre demain mais ce sera vraisemblablement plutôt vendredi. J’ai 100 milles d’avance. Je me répète que c’est un tiers de la distance qu’il me reste à parcourir et ça dope mon moral. Pour l’instant, je n’ai pas fait d’erreur, pourvu que ça dure. J’essaye de ne pas me mettre la pression même si j’y crois de plus en plus fort à cette victoire. "

Source Route du Rhum

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Stamm cap au sud (le grand)

Bernard Stamm
DR

ernard Stamm est du genre solide. Il en faut beaucoup pour l’inquiéter. Bien plus en tout cas qu’un classement erroné. Hier, à la suite d’une erreur d’interprétation de points GPS, l’organisation de la Velux 5 Oceans plaçait Mike Golding à 170 milles du leader.
Selon ce pointage, Golding lui avait repris 200 milles en 24 heures. Un scénario catastrophe, mais qui semblait vraisemblable. En effet, Bernard Stamm avait fait le choix de se décaler vers l’Est, dans une zone de vent plus faible, et son carnet de route affichait des moyennes en baisse. Heureusement pour Cheminées Poujoulat, Ecover était à nouveau pointé ce matin à 381 milles de Cheminées Poujoulat. « Je n’ai jamais douté, explique Bernard.  En reportant nos positions sur la carte, j’avais le même écart que celui que j’ai actuellement. La question ne se posait même pas. Pour moi, cette erreur vient d’un pointage intermédiaire qui permet de donner une distance au but, mais il ne faut pas oublier qu’entre l’Australie et nous, il y a l’Afrique qui oblige à faire un petit détour. »
Maintenant que les chiffres sont rentrés dans l’ordre, la situation est redevenue extrêmement confortable pour Stamm. Cheminées Poujoulat devance Ecover de 381 milles, Spirit of Yukoh de 464 milles et Hugo Boss de 777 milles. Bernard, toujours lucide, ne s’enthousiasme pas pour autant sur les chiffres. « Pour moi, les écarts sont les mêmes qu’hier. Je n’ai pas gagné 150 milles comme ça en 12 heures. C’est la méthode de calcul qui a changé depuis hier et qui fait qu’il y a cet écart. Maintenant, moi je n’avais pas vraiment le choix de l’option. J’ai pris cette route par obligation. Il se trouve que c’est pas mal parce que c’est proche de la route directe. Alex Thomson a lui aussi pris une option par obligation qui peut être payante. Il va faire le tour de l’Anticyclone, au portant et au planning, même s’il rallonge pas mal la route. »

Pour le moment, Cheminée Poujoulat navigue au près dans les alizés de Sud-Est, dans 20 à 30 nœuds de vent. Bernard Stamm a ressorti les bottes et les cirés, cap vers le Sud. Dès demain, le vent devrait adonner et Bernard va pouvoir abattre et accélérer pour attraper l’autoroute du Sud. Pour le moment Cheminées Poujoulat est donc toujours dans une position plus confortable que celles des autres concurrents, mais Bernard refuse de se prêter au petit jeu des pronostics. « À plus de 6 000 milles de l’Australie, il peut encore arriver plein de choses. Une course à la voile n’est jamais gagnée avant d’avoir franchi la ligne d’arrivée. »

 Source Cheminées Poujoulat

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Le Lorientais Victor Lanier Champion de France Espoir

Championnats de France Espoir Match Racing Le Havre 2006
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A 23 ans, il a fait preuve d’un sang froid et d’une maîtrise sans faille qui lui ont permis de s’extraire en tête et avec 16 victoires sur 18 matches des manches qualificatives. Accroché en demi -finale face au Brestois Cloarec, il est revenu au score pour gagner sa place en finale. C’est le sociétaire du SRV Annecy Alex Littoz-Baritel qui lui était proposé en finale. Menant 2 victoires à rien, le Morbihanais se dirigeait vers un succès complet mais la révolte des représentants du bassin "Méditerranée" l’a contraint à puiser en ses ressources et en celle de ses quatre équipiers pour finalement l’emporter au bout du suspens par 3 victoires à deux.

Le surprise Littoz-Baritel
 Après le coup de vent de la journée d’hier, le plan d’eau de la baie de Seine bouillonnait encore aujourd’hui sous la double influence du jusant et d’un vent soutenu de secteur Nord Ouest. La direction de course suggérait aux jeunes coureurs de naviguer aujourd’hui avec un ris dans la grand voile et petit solent. Les demi finales entamées hier pouvaient se poursuivre dans une lumière à éblouir un maître impressionniste. En difficulté hier soir, Victor Lanier remettait les pendules à l’heure dans son match contre le Brestois Paul Cloarec. Deux matches, deux victoires et Victor entrait en finale. Son adversaire supposé, au regard de ses formidables résultats du week-end, Damien Cozic et son équipage Havrais, subissait contre toute attente la loi des "montagnards" de Val Thorens emmenés par Alex Littoz Baritel. Le bateau estampillé "Méditerranée" poursuivait sa montée en puissance et infligeait un cinglant deux à zéro pour gagner le droit d’affronter Lanier pour la grande finale.

Une finale à suspens
 L’affrontement entre le Morbihanais Lanier et le sociétaire du SRV Annecy a tenu toutes ses promesses. Littoz-Baritel avait déjà infligé à Lanier une de ses deux seules défaites en match de qualification. Prévenu, Lanier attaquait sa finale avec agressivité et s’appuyait sur la cohésion de ses équipiers Nicolas Deberque, Julien Flaxa et Nicolas Luneven pour remporter de la plus faible des marges les deux premiers matches du jour. Sur une mer toujours très formée et alors que le vent mollissait sous les 12 noeuds, Littoz-Baritel sonnait l’heure de la révolte. Les phases de "circling" toujours plus impitoyables servaient de préambule à des bords à bords féroces sous l’oeil vigilant des "umpires". Le fort clapôt rendaient empannages et affalages de spis périlleux et poussaient les équipages à l’excellence. Littoz-Baritel revenait au score à l’issue de deux manches très accrochées. La dernière manche était donc décisive. Lanier parvenait à se glisser au vent de Littoz-Baritel dès le départ, et profitait d’un petit plus en vitesse au portant pour l’emporter d’une courte longueur…

 Ils ont dit :

Victor Lanier, champion de France de Match Race Espoir :
"Cela a été très serré. Nous étions tous peu à notre aise dans le vent fort car la moindre erreur se paie au prix cher. Je crois que nos bons départs nous ont bien aidé. La finale a été très accrochée. Littoz-Baritel et son équipe ont bien joué les coups les plus extrêmes et ont fait très peu d’erreurs. nous avions une bonne vitesse au portant pour toujours revenir dans le match et gommé nos petites erreurs. Cela s’est joué sur le dernier match et il a fallu rester maître de ses nerfs en faisant abstraction de toute idée négative. L’équipage a été très fort sur ce plan. Je suis heureux de l’emporter ici car natif d’Harfleur (près du Havre), j’aime ce plan d’eau de la Baie de Seine…"

Marc Bouet, entraîneur national chargé du Match Race
"Le podium traduit parfaitement la hiérarchie et le niveau observé ce week-end au Havre ; nous n’avons pas l’habitude de courir en match race dans une si forte houle. Cela a constitué un challenge supplémentaire que les équipages ont su relever. Un superbe week-end de régates."

Classement général :
 1- Victor Lanier – CN Lorient
 2- Alex Littoz-Baritel – SRV Annecy
 3- Damien Cozic – SN St Quay-Portrieux
 4- Paul Cloarec – SR Brest
 5- Antoine Macé – SR Brest
 6- Baptiste Belhandouz – CN Paul Vatine
 7-Jaouen Le Scanff – YCPR Marseille
 8-Nicolas Heintz – YC Mèze
 9- Julien Marcelet -Dunkerque Plaisance
 10-Nathalie Corson  -CNP Le Havre

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Golding en chasse

Stamm Velux 5 Oceans
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La position de leader n’a pas que des côtés confortables. En tête de la Velux 5 Oceans depuis plus de 20 jours, c’est à Bernard Stamm de donner le rythme. C’est à lui que revient le choix de la route, de définir une stratégie pour rejoindre la latitude des quarantièmes rugissants. Derrière, Mike Golding suit " Stamm le défricheur " et s’adapte aux mouvements du leader, tout en continuant bien entendu de lui mettre la pression. Sur la dernière demi-journée Mike Golding avait repris 40 milles à Stamm. Ecover était pointé ce matin à 280 milles dans le Nord-Ouest de Cheminées Poujoulat. " Je sais que Bernard est un bon, confiait Mike Golding à son équipe. Il doit tramer quelque chose pour que je continue a toujours lui prendre des milles… "

Même si Bernard jette des coups d’œil inquiets dans son rétroviseur, c’est surtout sur la situation météo qui l’attend que se concentre le leader. " C’est complexe par devant, confie le skipper de Cheminées Poujoulat. Je vais très vite être amené à prendre des décisions extrêmement importantes. Je me concentre sur la manière d’aborder un petit système météo qui me permettrait de rejoindre rapidement la latitude des 40e rugissants. " Cheminées Poujoulat avance à 6 nœuds vers une bande de vent de Nord-Ouest qui pourrait l’emmener, seul, directement vers le Sud. La situation est tendue. L’enjeu est d’importance, et va exiger une synchronisation parfaite. Le petit front que vise Bernard s’éloigne, mais si Cheminées Poujoulat arrivait à prendre le train en route et à s’engouffrer dans cette petite fenêtre météo, il claquerait la porte du Sud derrière lui. A suivre…

Même si Bernard jette des coups d’œil inquiets dans son rétroviseur, c’est surtout sur la situation météo qui l’attend que se concentre le leader. " C’est complexe par devant, confie le skipper de Cheminées Poujoulat. Je vais très vite être amené à prendre des décisions extrêmement importantes. Je me concentre sur la manière d’aborder un petit système météo qui me permettrait de rejoindre rapidement la latitude des 40e rugissants. " Cheminées Poujoulat avance à 6 nœuds vers une bande de vent de Nord-Ouest qui pourrait l’emmener, seul, directement vers le Sud. La situation est tendue. L’enjeu est d’importance, et va exiger une synchronisation parfaite. Le petit front que vise Bernard s’éloigne, mais si Cheminées Poujoulat arrivait à prendre le train en route et à s’engouffrer dans cette petite fenêtre météo, il claquerait la porte du Sud derrière lui. A suivre…

Cheminées Poujoulat avance à 6 nœuds vers une bande de vent de Nord-Ouest qui pourrait l’emmener, seul, directement vers le Sud. La situation est tendue. L’enjeu est d’importance, et va exiger une synchronisation parfaite. Le petit front que vise Bernard s’éloigne, mais si Cheminées Poujoulat arrivait à prendre le train en route et à s’engouffrer dans cette petite fenêtre météo, il claquerait la porte du Sud derrière lui. A suivre…

Source Cheminées Poujoulat

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Guerre des nerfs

Anne Liardet sur Roxy
DR

C’est la guerre des nerfs pour les concurrents encore en course. Le vent joue les filles de l’air. Les vitesses sont lentes. L’espoir revient lorsque l’alizé semble se stabiliser, puis tout s’effondre à nouveau lorsque la pétole se réinstalle encore, et encore… Anne Liardet (Roxy) et Marc Guillemot (Safran) attendent chaque classement avec impatience pour savoir si l’autre a repris ou perdu des milles. Bien revenu ces dernières 24 heures – jusqu’à 18 milles derrière ce matin – Marc Guillemot a reperdu quelques milles dans la matinée. « La situation n’est pas simple, avouait-il d’une voix lasse aujourd’hui. J’avançais correctement hier, jusque dans la soirée. Puis le vent est complètement retombé. La nuit a été très difficile. Et maintenant, j’ai un vent faible de direction variable ! »

Même son de cloche du côté d’Anne Liardet : « je suis un peu fatiguée de la pétole. Ce n’est vraiment pas drôle. Le vent de nord-est est un peu revenu maintenant. Comme il y a une grosse patate (zone sans vent, ndlr) dans mon sud-est, j’essaye d’aller dans l’ouest pour ne pas me faire à nouveau empétoler. »  Hier encore, les deux solitaires pouvaient espérer en terminer dans la nuit de lundi à mardi. A 246 milles de l’arrivée lundi midi, l’ETA des deux prochains 60 pieds monos n’est plus avant mardi soir, voire mercredi si le vent refuse toujours de les soutenir.

Source Route du Rhum

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Gildas la menace

Gildas Morvan Oyster Funds Rhum 2006
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Car la victoire en Classe 40 devrait décidément se jouer entre ces deux marins, tous deux aux manettes d’un Pogo 40. Tous les autres en effet avouent se battre maintenant pour la 3e marche du podium. Le pointage est révélateur en ce sens : grosso modo Phil Sharp et Gildas Morvan ont encore 450 à 500 milles à courir d’ici l’arrivée. Mais à partir du troisième, l’Atao Audio System de Dominic Vittet, c’est encore 840 milles de navigation qui s’affichent sur le même indicateur… Avec des options très marquées au nord, au sud et dans l’axe, la bataille sera serrée pour le dernier accessit : il y a moins de 100 milles en distance au but entre le troisième et le huitième. Parmi eux, Olivier Rabine (Ixsea, 4e) – qui fait une course superbe, toujours aux avant-postes depuis le départ de Saint-Malo voilà quinze jours – va devoir se battre avec un lourd handicap : il n’a plus de pilote automatique depuis 48 heures. Alors que les vitesses de tous chutent ce soir, ceux qui semblent le plus souffrir sont les partisans de l’option sud comme Dominic Vittet ou Benoît Noblet (Appart City, 7e). Dans cette catégorie, la course va se jouer dans les deux ou trois jours.

Dans les autres séries, la bagarre est toujours serrée pour la 7e place en 60 pieds Imoca entre Anne Liardet (Roxy) et Marc Guillemot (Safran), respectivement à 232 et 259 milles de l’arrivée, mais empétolés ce soir avec des vitesses moyennes faibles, de l’ordre de 5 noeuds. Chez les multis classe 2, Victorien Erussard sur Laiterie de Saint-Malo n’a plus que 260 milles à faire avant de monter sur la 3e marche du podium. Pierre Antoine (Imagine-Institut des maladies génétiques), en multi classe 3, est encore à 826 milles de la victoire. Chez les autres monocoques, les leaderships sont relativement bien affirmés : en classe 3, le Roaring Forty de Michel Kleinjans a 260 milles d’avance ; en classe 1, le Jeunes Dirigeants de Pierre-Yves Guennec possède un capital de 100 milles sur son dauphin. En mono classe 2, enfin, c’est plus serré, l’Artforms de Kip Stone n’ayant plus que 65 milles d’avance sur le Vedettes de Bréhat-Cap Marine de Servane Escoffier.  Aucune arrivée à Pointe-à-Pitre aujourd’hui, les plus proches du but étant Roxy, Safran et Laiterie de Saint-Malo. Parmi les autres nouvelles de la course, on en a appris une très bonne : Charlie Capelle a réussi à récupérer son trimaran Switch.fr, chaviré dès les premiers jours de course au large du cap Finisterre.

Source Route du Rhum

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Sus au leader

Kojiro Shiraisji Velux 5 Oceans
DR

Bernard Stamm se débat pour échapper à Mike Golding. Ce matin Cheminées Poujoulat avait de nouveau mis un peu plus de Sud dans sa route. Bernard Stamm, qui n’a pas pu être joint à la vacation radio, aurait-il abandonné son option Est ? La tentative du skipper Suisse de se faire la belle n’a sans doute pas fonctionné. Mauvaise pioche… la trajectoire Est de ces derniers jours a permis à Ecover de recoller au leader. Hier, Bernard Stamm était pointé 280 milles devant Mike Golding. Ce midi, son avance était réduite à 197 milles…
 
Tandis que devant cela bataille dur, à l’arrière les autres concurrents gèrent des soucis mécaniques. « La vie est sinistre à bord de SAGA Insurance, soupire Robin Knox Johnston. La liste des « travaux à faire » est longue comme un jour sans vent. Je suis certain que personne n’échangerait sa place avec moi ! Mon bateau a pris des allures de mouette à qui on aurait une brisé une aile. Toutes les lattes de la grand-voile se sont cassées dans un grain. Alors que je devrais marcher à 12 nœuds, je me traîne péniblement à 4 nœuds… »
 
Alex Thomson, Hugo Boss, connaît lui aussi des déboires mécaniques. « Je suis inquiet, car ma quille semble avoir un peu de jeu. Elle ne veut plus basculer à plus de 30°, alors que sa course normale devrait aller jusqu’à 40°. Cela rend le bateau surpuissant et beaucoup plus compliqué à maîtriser. J’ai aussi un problème avec mon safran tribord. Il grince comme l’escalier d’une maison hantée. Hier, j’ai affalé le spi et j’ai fait gîter le bateau au maximum. Mais je n’ai rien vu de particulier. J’espère juste qu’il ne me lâchera pas dans le Grand Sud. »
 
À bord de Spirit of Yukoh, Kojiro Shiraishi est d’humeur beaucoup plus poétique. « La nuit passée, je n’avais jamais vu un ciel aussi étoilé ! C’était magique, et cela s’accordait parfaitement avec le CD de musique classique que j’écoutais à fond. C’était « The Planets » de Karajan bien entendu ! Côté bateau, aujourd’hui c’est petit temps. L’anémo affiche 7 à 8 nœuds de vent et le bateau va aussi vite que le vent. »

Source Velux 5 Oceans

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“All Purpose” : sport et sellerie.

All Purpose - Orange
All Purpose - Orange

La société Trinitaine « All Purpose » plus connue comme une spécialiste de la voilerie, a lancé depuis quelques années une nouvelle activité : la sellerie marine. Coussins, banquettes, bannettes, housse de voiles… sur-mesure font partis des savoirs faire du trio Berthier, Aubrun et Lamiot.

La sellerie marine : « Il est important d’insister sur le sur-mesure. Nous sommes actuellement l’une des seules entreprises françaises à réaliser à la carte de la sellerie pour des plaisanciers, des régatiers de haut niveau ou encore des armateurs de voiliers de luxe » explique François Lamiot. 6 salariés travaillent à plein temps sur la conception de ces selleries très particulières car spécifiques à l’activité nautique.
« Ce savoir faire est en train de disparaître en France à cause d’une trop grande délocalisation » enchaîne François. « Notre objectif est de continuer à développer ce secteur au sein de « All Purpose » en créant des produits de plus en plus évolués ». 
Pour exemple, le vainqueur de la Route du Rhum dans la catégorie trimaran de 60 pieds, Lionel Lemonchois, a bénéficié des travaux de recherche en sellerie de « All Purpose ». « Avant la Route du Rhum, Lionel a mis l’accent sur le confort à bord de son voilier. Nous lui avons alors conçu un coussin à billes pour le repos à l’extérieur et à l’intérieur de son trimaran. Ce coussin prend la forme de son dos… et assure au skipper une bonne position pour ses siestes rapides » poursuit l’un des gérants de la sellerie.
La conception de la sellerie du maxi-trimaran « Groupama 3 », du maxi-catamaran « Orange » a bien aussi remplit les journées des techniciens « maison ». Le « Kaïdoz », nouveau Day Boat qui devrait faire sensation au salon nautique de Paris a fait aussi l’objet de toutes les attentions de « All Purpose ». « Ce nouveau concept assez révolutionnaire est équipé de notre sellerie et de nos voiles. La fabrication des pochettes extérieures et des coussins, l’optimisation de nos produits pour ce bateau nous a pris 6 mois de travail » conclut Lamiot.

Un bilan sportif éloquent :
En 2006, les voiles « All Purpose » ont gagné la Rolex Commodore’Cup, la Channel Race, l’Open Demi-Clé, les 100 ans de Cowes-Dinard-Saint-Malo…le mini Fastnet, le national mini, les vieux safran et le Grand prix de l’école Naval en Mumm 30.

Elles ont équipé Géry Trentesaux sur l’actuelle Route du Rhum, « Courrier Dunkerque » (huitième du Tour de France à la Voile), Fred Duthil et Franck Le Gal sur le circuit Figaro, Didier le Vourch et de nombreux ministes…

Depuis 2004, All’Purpose est présent au port du Crouesy, sur la presqu’île de Rhuys. Sylvain Pélissier y applique les mêmes techniques et tout le savoir faire signé All’ Purpose.

 « All Purpose » sera présent au salon nautique de Paris afin de présenter son savoir faire en sellerie et en voilerie : Hall 2.1 C110.

Plus d’informations sur www.allpurpose.fr

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La légende renouvelée

Victoire Roland Jourdain Route du Rhum 2006
DR

Car il y a tout dans cette histoire de 12 jours et 12 heures avec laquelle "Bilou" pousse la porte du panthéon de la course au large… et la retient pour qu’y pénètre avec lui son copain Jean. Lequel formule si bien que "pour qu’il y ait un vainqueur, il faut qu’il y ait un deuxième". Il y a tout. Il y a ce suspense des 13 dernières heures de course autour d’une Guadeloupe cruellement privée de vent. Où Roland Jourdain jetait ses ultimes forces dans un furieux combat de chasse-risées pour faire avancer tant bien que mal son Sill et Veolia, tandis que le VM Matériaux de Jean Le Cam revenait inexorablement sur lui et faisait fondre comme neige sur le pont ses 100 milles de retard de la veille.  Il y a cette route du salut cherchée et trouvée aux Açores, dans une option au sud. Il y a cette bôme brisée et bricolée en plein océan par le futur vainqueur, vampirisant pour la cause l’intérieur de son bateau. Ce refus de la fatalité propre aux grands aventuriers et aux immenses champions. Cet improbable soulagement du top libérateur sur la ligne, gagnée mètre à mètre dans un grand ralenti artistique alors que l’étrave de VM Matériaux n’est plus qu’à 300 mètres du tableau arrière de Sill & Veolia! Trois cents mètres pour l’histoire du sport. Vingt-sept minutes pour faire 300 mètres… Le supplice chinois, cruel mais non létal. L’injustice qui va se rhabiller, penaude. Les ressorts de la légende rebondissent en tous sens. Deux copains, sur des bateaux jumeaux, construits ensemble. Deux héros du tour du monde en solitaire, trois avec Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) qui complète idéalement ce podium impérial.

Il y a donc la fameuse glorieuse incertitude du sport. On relève en cerise sur le gâteau le record de la reine Ellen MacArthur, battu de plus d’une journée. La première grande victoire en solitaire d’un Monsieur Jourdain promu héros des houles et qui accepte avec lui son copain sur la crête déferlante des honneurs. On cherche un rédacteur pour dépoussiérer les annales de la course au large. On finit par s’en remettre à la sécheresse des chiffres. Ce samedi 11 novembre 2006, à 1 h et 58 secondes, Roland Jourdain sur son Sill & Veolia a remporté la Route du Rhum des grands monocoques Imoca en 12 jours, 11 heures, 58 minutes et 58 secondes, à la vitesse moyenne de 11.81 noeuds. Il bat le record de l’épreuve d’Ellen MacArthur de 1 jour 1 heure et 32 minutes. Sur la ligne, il a devancé son complice Jean Le Cam de 27 minutes et 55 secondes. Pour l’éternité.

Source Route du Rhum

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