dimanche 14 septembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 1845

Nouvelle offre haut de gamme : des laminées au prix du Dacron.

Momentum
Momentum

Les voiles laminées high-tech ne sont plus réservées aux seuls régatiers. Momentum Sails, qui a introduit en Europe il y a trois ans le concept des spis standards de qualité à petit prix, offre maintenant aux plaisanciers l’accès aux voiles laminées en proposant des grands voiles et des voiles d’avant sur mesure.
Les voiles sont fabriquées en Laminé Custom Axis, un tissu développé par Momentum, qui se décline en fibres Pentex ou Vectran. Ces deux fibres, connues pour leur haut niveau de résistance à l’allongement, s’adaptent parfaitement aux laminés de croisière.
Les deux films Mylar anti-uv entourant les fibres offrent 100 % de protection contre les rayons Ultra Violets. Et les fibres Pentex ou Vectran (combinées à un taffetas de protection sur les deux faces du laminé) assurent à la voile une longévité remarquable par rapport aux autres laminés.
Le tissu laminé présente l’avantage majeur d’offrir une meilleure stabilité à la voile dans la durée. Alors qu’une voile Dacron se déforme très rapidement et va faire gîter le bateau, une voile laminée conserve sa forme plus longtemps malgré les vents forts endurés et les milles parcourus. Moins de déformations et plus de vitesse.

Exemple de prix pour un Dufour 34
Avec un laminé Pentex, Grand Voile 23 m2 et Génois sur enrouleur 39 m2 : environ 4600 € TTC
Ce prix comprend :
Grand Voile Standard : bordure libre, 2 ris, 2 lattes forcées et 2-4 lattes courtes en fonction de la taille, nerfs de chute et de bordure, Cunningham.
Options: 3ème ris, full battens, ris automatique, numéros de voiles.
Génois standard: bande Dacron blanche Anti-UV, rattrapage de creux, nerfs de chute et de bordure

Source Momentum :
info@voilesmomentum.com
www.voilesmomentum.com

- Publicité -

Navico : “Bravo Maud !”

Fontenoy
Fontenoy

"Toute l’équipe Navico se réunit pour féliciter Maud pour son exploit.
A 27 ans, Maud Fontenoy réalise son troisième défi après la traversée de l’Atlantique Nord et celle du Pacifique à la rame, alors qu’elle ne dispose d’aucune connaissance particulière en matière de voile.

La jeune femme a réalisé son rêve à bord de l’ancien « Adrien », monocoque plan Gilles Vaton de 26 mètres, compagnon de Jean Luc Van Den Heede lors de son record du tour du monde en solitaire à l’envers, dit Global Chalenge en mars 2004.
Après 150 jours de mer, en passant par le cap de Bonne Espérance, le Cap Horn, les mers du sud, les 40èmes Rugissants, les 50èmes Hurlants, elle arrive à La Réunion le 14 mars 2007.

Nous sommes heureux d’avoir fourni à Maud l’ensemble de son équipement électronique : pilote, instruments, GPS traceur, radar, VHF, compas satellitaire, système complet de communication…
Ces aides à la navigation lui furent précieuses. En effet, après le démâtage de L’Oréal, la navigatrice a pu se reposer sur son pilote, relié à un compas satellitaire ultra précis, le HS52.

Encore bravo pour ta persévérance et merci pour cette belle leçon de courage…
L’équipe Navico."

Source : Navico
www.navico.com

- Publicité -

Engranger les milles

Financo BPE
DR

 « Les conditions sont parfaites, on en profite pour faire avancer le bateau, engranger un maximum de milles qui seront précieux pour la suite. On risque en effet d’avoir un peu d’air au Cap Finisterre et mieux vaudra être dans le paquet de tête à ce moment-là car ça risque de s’échapper par devant. Pas question donc de lever le pied », lâchait Yannnick Bestaven ("Aquarelle.com") ce midi lors de la vacation. Lancés à plus de 10 noeuds – jusqu’à 14 voire 16 noeuds dans les surfs – les Figaristes continuent leur traversée expresse du Golfe de Gascogne, portés par un flux d’Est Nord-Est. " Ca glisse bien ! Depuis ce matin, je suis dessus en permanence et je ne lâche rien " annonçait de son côté Eric Defert, skipper de "Suzuki". « Faire marcher la machine, mettre du charbon » : ils sont tous unanimes, les m!  illes amassés aujourd’hui ne seront plus à prendre demain. Reste à trouver le bon compromis afin de ménager la monture et le bonhomme. Car la route est encore longue. «  J’ai prévu de faire des siestes dès que possible. Il va falloir être frais dans les heures qui viennent, car il va sans doute y avoir un passage à niveau après le Cap Finisterre " expliquait Eric Peron ("France Soir") en début d’après-midi. « J’essaie de me reposer dès que possible mais pour l’instant on est un peu à des allures d’équilibriste : la mer est formée et c’est délicat de lâcher la barre. Ce matin, deux fois j’ai mis le pilote automatique et deux fois je suis parti au tas ! », poursuivait Bestaven.

" Choisir son camp ".
Pour l’heure, les navigateurs vont devoir négocier une bascule de vent au Nord. Second au!  pointage de 15 heures, Marc Emig sur "AST Groupe", qui se s itue actuellement au centre de la flotte, attend « la rotation du vent au nord pour descendre un peu plus dans le Sud ». Plus au Nord, Franck Le Gal ("Lenze") espère « toucher du vent frais plus tôt que les autres et empanner avant certains adversaires ». Dans les prochaines heures, il va y avoir des décisions à prendre. « Il va falloir choisir son camp ! », rappelait le Morbihannais. Il faudra en tous cas tenter de rester dans la veine de vent fort et régulier qui devrait se situer le long des côtes Portugaises. Une grande partie de la flotte pourrait ainsi choisir une route plutôt Sud.

Ils ont dit :
Eric Defert ("Suzuki") : " Il y a des différences entre ce qu’annoncent les fichiers et ce q!  u’on a réellement sur l’eau, mais on s’adapte. Je fais partie des bateaux les plus Nord de la flotte. J’avais décidé de ne pas trop m’enfoncer dans le Golfe de Gascogne parce j’avais des doutes quant aux modèles. Je voulais me laisser quelques portes de sorties au cas où, c’est pourquoi je me trouve actuellement quasiment sur l’ortho (route orthodromique, c’est-à-dire la route la plus courte, ndlr). Tout va bien, il n’y a pas trop de mer, ça glisse et nous avons même le droit à quelques trouées de soleil ! "

Daniel Dupont ("Art Immobilier") : " Ca va mieux aujourd’hui. Cette nuit, j’ai eu un soucis avec mes safrans : un écrou était mal serré. Résultat, les deux pelles se sont désolidarisées. J’ai tout remis en place. C’est reparti. J’ai entre 18-20 noeuds de vent, jusqu’à 25 noeuds dans les rafales. Ça glisse bien… "

Liz Wardley ("Sojasun") : " J’avance à 11-12 noeuds sous spi. C’est parfait ! Je suis située assez Sud par rapport à l’ensemble de mes adversaires et ça me va plutôt bien. Je me tiens à la route que j’ai choisie sans m’occuper des autres. Je suis contente parce que j’ai trouvé le bon rythme. La seule petite difficulté actuellement, c’est que la mer est assez formée et que l’angle est difficile à tenir pour le pilote automatique. Il faut donc rester à la barre, mais tout va bien. "

Source Trophée BPE

- Publicité -

Début du stand-by pour Groupama 3

Groupama 3 en navigation
DR

Les dix marins attendent désormais les conditions météorologiques les plus propices, « la bonne fenêtre », pour s’attaquer à ce record de 3 884 milles. Rappelons que le temps à battre est de 9 jours 13 heures 30 minutes 18 secondes, un chrono détenu depuis le 24 février 2003 par l’américain Steve Fossett à bord du maxi catamaran Playstation.

La « bonne fenêtre » expliquée par Jean-Yves Bernot, routeur de Groupama 3
«  Ce record de la Route de la Découverte est assez compliqué en terme de météo car on observe qu’il est dur d’avoir des conditions correctes à la fois au départ et à l’arrivée. Pour Groupama 3, l’idéal serait qu’il puisse aller sur un seul bord aux Canaries, où Franck et son équipage devront virer l’île Gran Canaria, la seule marque de parcours obligatoire. Nous cherchons donc des conditions de vent de Nord fort, compris entre 25 et 30 nœuds, pour partir de Cadix. Un flux que l’on tente plus ou moins de conserver jusqu’au milieu de l’Atlantique pour aller chercher les alizés. L’atterrissage sur les Bahamas est souvent marqué par une rupture du régime des alizés du côté des Antilles et il faut être extrêmement vigilant de ne pas se faire attraper par des calmes. »

Franck Proffit, responsable opérationnel de Groupama 3 nous commente la gestion du bateau et des hommes dans ces phases de stand by.
« Nous avons mis en place un système de codes couleur car durant les périodes de stand by les équipiers ne restent pas à attendre sur place inutilement. Tout le monde rentre chez soi et se tient prêt selon les évolutions de ces codes couleur. Nous nous organisons autour d’une discussion ouverte entre Jean-Yves Bernot, notre routeur à terre, Marcel Van Triest, le navigateur, Franck Cam mas et moi-même. Tous les matins, nous regardons chacun de notre côté la météo du jour et décidons de la marche à suivre pour la journée. Ces périodes de stand by sont à la fois tout le problème et tout l’intérêt des records. Il faut être patient et chercher à trouver la fenêtre la plus intéressante possible pour s’élancer. Ainsi pour Groupama 3 nous avons défini notre stand by espagnol entre le 26 mars et le 23 avril, date butoir à laquelle nous partirons pour Miami en convoyage. Les équipiers résident un peu partout en France et il faut mettre en place une vraie communication pour que tout le monde soit présent et à l’heure pour le départ. C’est une des facettes de mon travail au sein du projet.»

L’équipage de Groupama 3
Franck Cammas (Skipper / Chef de quart / Barreur)
Franck Proffit (Chef de quart / Barreur / Responsable opérationnel et voiles)
Stève Ravussin (Chef de quart / Barreur / Responsable vidéo, nourritu!  re et stratification)
Pascal Blouin (Boat Captain / N°1 / Responsable sécurité,  mécanique)
Loic Le Mignon (Deuxième Barreur / Responsable accastillage et mât, prise de vue)
Bruno Jeanjean (N°1)
Sébastien Audigane (Deuxième Barreur / Responsable médical, prise de vue)
Frédéric Le Peutrec (Deuxième Barreur)
Ronan Le Goff (N°1 / Responsable vidéo et cordages)
Marcel Van Triest  (Navigateur)
A terre : Jean-Yves Bernot (Routeur)

Un peu d’histoire
Dans le sillage de Christophe Colomb – En hommage au premier voyage du découvreur des Amériques, ce parcours de 3 884 milles entre Cadix et l’île de San Salvador n’a été répertorié que depuis 1988 lorsque Serge Madec sur Jet Services V l’avait inauguré à l’occasion de la Route de la Découverte.  La « Columbus Route » retrace le parcours historique de Christophe Colomb du 3 août au 12 octobre 1492 entre Palos de la Frontera et Guanahani (baptisée San Salvador par le découvreur), via l’archipel des Canaries. Les pionniers de ce  record sur les traces du périple mythique furent les participants de la première Route de la Découverte, organisée par les Espagnols en 1984 pour fêter Christophe Colomb au départ de Benalmadena, via une bouée mouillée devant Palos de la Frontera. Philippe Poupon sur le maxi catamaran Fleury Michon VII (25,90 mètres) remporta cette première édition qui s’achevait à Saint-Domingue, en 14 jours 14 heures 49 minutes. Serge Madec et son équipage respectèrent le parcours historique de la Pinta quatre années plus tard, au départ de Cadix et au passage de San Salvador, en douze jours et demi. Mais les véritables initiateurs de ce record furent Grant Dalton et Bruno Peyron en 2000, à bord du catamaran Club Med en prélude à la course autour du monde The Race. Depuis, le chasseur de record américain Steve Fossett, a amélioré le temps de plus d’une journée en 2003 avec son maxi catamaran PlayStation en portant le record à 9 jours 13 heures 30 minutes 18 secondes.

Source Groupama

- Publicité -

Temenos II de retour sur le plan d’eau

Temenos II Wavre Arrivée Route du Rhum 2006
DR

« Il faut savoir être patient et faire les choses posément, même si je dois le reconnaître on trépignait d’impatience ces derniers jours, mais après les périodes de gros chantier comme celle que nous venons de terminer, il est de règle de ne pas faire la première sortie dans un coup de vent. Il faut que tout se mette en place gentiment, que le réglage du mât soit validé en douceur, et que l’ensemble des travaux effectués soient testés» déclarait Dominique. Et quoi de mieux que le beau soleil d’une journée printanière pour larguer les amarres. Tous attendaient ça avec impatience; Cette reprise des navigations marque la fin d’un chantier d’hiver démarré fin décembre. A l’abri, dans le hangar du chantier Naval Force 3 à La Rochelle, toute l’équipe au grand complet s’est attelée à une minutieuse revue de détails du monocoque pendant près de 3 mois. Un véritable travail de fourmis dont l’enjeu est de taille, il en va de la fiabilité du bateau dont le programme de courses chargé repose avant toute chose, sur une préparation technique irréprochable.

C’est en effet à la fin de cette année que Michèle Paret et Dominique Wavre, premier duo qualifié à ce jour, s’élanceront pour la Barcelona World Race 2007. « Nous pensons déjà à préparer l’ensemble du bateau en vue de ce tour du monde, avec ce que cela demande de minutie et d’anticipation. TEMENOS a été entièrement démonté. La quille a été examinée par ultrasons et magnétoscopie. Les safrans et leurs paliers ont été amenés en usine pour une inspection et un contrôle et rigoureux. Le mât a été complètement "désossé" et les bouts sont partis chez le gréeur pour inspection.»
(…)

Si l’on devine le sourire poindre sur les lèvres de toute l’équipe, on sait aussi que ces premières sorties requièrent prudence et attention accrue de la part des techniciens navigants et des deux skippers qui auront fort à faire. «On s’est surtout concentrés sur la remise en tension du gréement, les réglages et la tenue du mât, puis vérifié tous les systèmes, l’électronique, l’hydraulique et la quille. Aucune mauvaise surprise, tout s’est très bien passé.  On a navigué souple sans mettre toute la puissance, il faut procéder par paliers. Je sais déjà que nous allons comme d’habitude noircir les feuilles de nos carnets avec nos remarques et nos observations, c’est toujours comme ça ! » relativisait Michèle avant de poursuivre, « il y avait encore une vingtaine de nœuds, on a commencé a essayer certaines voiles retravaillées. Cela va nous demander encore pas mal de temps, chaque voile doit être essayée avec une force de vent spécifique dans son range. Nous allons continuer ces navigations tests durant un bon mois encore, histoire de pouvoir tester le bateau dans toutes les conditions et de valider les modifications réalisées cet hiver. »
 
Le Grand Prix Petit Navire marquera la reprise de la saison de courses pour TEMENOS et la flotte Imoca attendue à Douarnenez dès le 26 avril prochain.
 
Source Temenos

- Publicité -

Une première nuit sous spi

Banque populaire Jeanne Gregoire
DR

Les concurrents joints ce matin sont unanimes. La course a démarré dans des conditions idéales. Jeanne Grégoire (« Banque Populaire ») troisième au pointage de 6h00, est enchantée de cette entrée en matière. Même si elle avoue être un peu inquiète de son option. « Le bateau se tient super bien, cela glisse tout seul sur une mer plate », confie Jeanne. Je me suis un peu laissée emporter par les sensations, et ce matin je trouve que ma position, à l’Ouest et au Nord, est peut-être un peu osée. »
Jeanne a aussi tenu à passer un petit message de soutien a Servane Escoffier (« Brossard »), blessée dans les premières heures de course et contrainte à l’abandon. « Je comprend que Servane soit très déçue. Mais il faut qu’elle se dise que l’important c’est de prendre soin de soi. De!  s courses, on en fait toute l’année, il y en aura d’autres très vite ! »

Charles Caudrelier (« Bostik »), quatrième, et Ronan Treussart (« Groupe Céléos »), septième mais premier « petit jeune », sont eux aussi ravis de cette première nuit en mer. « Pour le moment, je suis dans les schémas que j’avais défini, analyse Charles Caudrelier. Je suis là où j’avais choisi d’être. Les conditions sont parfaites, on en profite pour aller vite. » Dans son sillage, Ronan Treussart tient le rythme imposé par ses aînés. « Je ne suis pas super bien parti. Il a donc fallu que je cravache pour ne pas me faire distancer, surtout que cela devrait partir par devant. Charles est juste devant moi, et j’a!  i passé la nuit à essayer de ne pas le perdre. Les conditions !  sont par faites, et je me suis appliqué à bien faire marcher le bateau. » Au Sud Nicolas Troussel (« Financo »), second, garde un œil sur Eric Drouglazet (« Luisina Design »).

SZource Trophée BPE

- Publicité -

26ème édition de la Massilia Mono Cup

Massilia
DR

La Massilia 2007 a bien eu lieu. Le fort Mistral de la veille n’était dimanche matin qu’un vieux mauvais souvenir. Tôt dans la matinée, à l’heure où généralement le petit-déjeuner précède le briefing, les équipages des 120 voiliers engagés ont vidé d’un trait les pontons du CNTL. Chacun trépignant d’impatience à l’idée d’en découdre… enfin. En une poignée de secondes, les pannes ont été désertées. La rade sud a bientôt été prise d’assaut d’un côté, entre La Pointe Rouge et le Frioul par les ORC et de l’autre entre Maïre et le cap Caveau par les monotypes où les Mumm 30 ont donné le top départ.
Les ORC de leur côté ont dû patienter un peu plus, le vent tombant de permettant pas de valider une première manche.
Mais cette longue attente s’est finalement conclue de belle manière, trois manches chez les monotypes, deux chez les ORC, un parcours banane et un côtier. De quoi rassasier tout ce petit monde. Bernard Mallaret, sur Nouvelle-Calédonie a réussi à tirer son épingle du jeu pour se hisser sur la troisième marche du podium (4e, 1er, 3e) après avoir connu la veille une grosse frayeur, le bateau manquant de peu de faire un soleil. «La coque s’est retrouvée à la verticale, nous avons vu la quille. Je n’avais jamais vu ça, un étonnant concours de circonstances, une grosse rafale, des équipiers mal positionnés. C’était impressionnant » raconte Bernard Mallaret « On a failli couler.  Le vent a eu du mal à se lever, puis a été très fugace, un vent tournant avec des risées. Cela n’a pas facilité le travail des tacticiens qui ont eu du mal à composer ». L’équipage de Nouvelle-Calédonie rejoindra ensuite l’Atlantique pour disputer le grand Prix de Pornichet, puis le Grand Prix de Deauville.  La seule certitude est que Fabien Henry sur Toulon Provence Méditerranée COYCH (vainqueur du Tour de France 2005) a largement dominé la régate.  La Massilia est une régate  très conviviale et c’est le moment pour chacun de voir où il en est. En ce qui nous concerne, nous pouvons nourrir des ambitions, nous positionner, mais il y a encore du travail.  Je pense que Toulon Provence Méditerranée a une bonne longueur d’avance sur tout le monde. »
Ce qu’il faut retenir résume Daniel Mallet, à l’origine de cette belle régate, née il y a 26 ans, et co-organisée à ses débuts par l’UNM et Joseph Romy « c’est que d’un point de vue sportif, le bilan est mitigé puisque la course s’est jouée pratiquement en une seule journée au lieu de trois prévues. Mais le temps fait partie de la régate. Pourtant cette édition est très satisfaisante d’un point de vue de l’évolution de la Massilia. Le nombre des participants a doublé en trois éditions et nous enregistrons plus 30 % cette année, le niveau s’est également  renforcé et la convivialité reste le maître mot ».
Dimanche, des vents faibles de secteur sud ouest, force 1 à 3 ont permis de refermer cette 26e édition sur de belles manches qui ont fait oublier la frustration des premiers jours.
Le mot de la fin sera celui des régatiers, comme Jonathan Pacelle, licencié au CNTL, qui nourrit avec son équipage sur Melges 24 des rêves de championnat du Monde. « Cette année, c’est que ce soit en monotypie ou en ORC, ce sont de très bons équipages qui s’engagent et le niveau est très relevé ».

Résultats Massilia Mono Cup
Mumm 30
1. Toulon Provence Méditerranée COYCH (Fabien Henry) 5.00
2. Ile Maurice Naïades Resort  (Sylvain Chtounder) 6.00
3. Nouvelle Calédonie (Bernard Mallaret) 8.00

Melges 24
1 Altea (Andrea Rachelli) 5.00
2. Profil ( Bruno Joudren) 7.00
3. Polyexpert O Tomate (Paul Coirre) 9.00
First 31.7
Aquarius (Nicolas Pietra) 3. 00
2. Firsty (Bruno Muller ) 7.0
Sagaï (Dominique Lexa ) 7.00

Groupe Sélection
1. Cic banque privée 2J Impression  (Bernard Terrier )
2. Relax ( Michel Guillot)
3. Samba (Fabrice Drago)

- Publicité -

Un départ dans des conditions idéales …

Départ du Trohée BPE
DR

Ce midi, les 27 solitaires avaient le sourire en rejoignant la ligne de départ. Le scénario annoncé est idéal. La météo, tant redoutée par les marins à cette période de l’année, a décidé de venir les courtiser.
Alors qu’elle pouvait s’attendre à une traversée du Golfe de Gascogne musclée, avec vent et mer dans le nez, la flotte du Trophée BPE va bénéficier de conditions météo exceptionnelles. Pour au moins 48 heures, les coureurs devraient naviguer sous grand spi, dans une quinzaine de nœuds de vent à partir de ce soir.

Cette situation météo insolite à cette époque va imposer un rythme soutenu à la flotte. L’expérience de la course au large en solitaire, comme la maîtrise du Figaro, seront des éléments déterminants durant ces premières heures de course.
Alors que l’on parlait de 20 jours de mer pour rejoindre Marie-Galante, les spécialistes météo annoncent maintenant 17 à 18 jours de course… même si à Belle-Ile, après un départ sous le soleil, c’est la pétole qui s’est installée. Mais les fichiers sont catégoriques, la pression sera bien au rendez-vous.

" C’est toujours agréable de savoir que pour notre première nuit en mer on va pouvoir se caler tranquillement, prendre ses marques à son rythme, analyse Charles Caudrelier (« Bostik ») Les conditions de départ sont confortables pour s’amariner. »
Côté course, très rapidement, deux !  options météo vont se dessiner.
La première consiste à contourner l’Anticyclone des Açores par sa bordure Nord. Une option peut-être un peu plus extrême et un peu plus dure car ceux qui la choisiront, rencontreront des vents contraires. Mais cette option sur la route directe est également la plus courte.
Le deuxième cas de figure rallonge le parcours en suivant une route plus Sud, de façon à passer sous l’Anticyclone. Gros avantage, cette option bénéficie de vents portants. «  Il faudra rapidement choisir son camp ! ", confirme Charles Caudrelier ("Bostik").

A 13h00, comme annoncé, le départ s’est déroulé dans une dizaine de nœuds de vent d’Est.
Et déjà sur les premiers bords de course la vieille garde des Figaristes a pris les commandes.

Au dernier pointage vers 15h30, devant le port du Palais, Nicolas Troussel (« Financo ») était à la bagarre avec Laurent Pellecuer (« Docteur Valnet – Aromathérapie »)… Les deux échappés devançaient déjà d’un quart d’heure Gildas Morvan (« Cercle Vert »).
Un peu plus loin, Charles Caudrelier (« Bostik ») bataillait ferme avec Eric Drouglazet (« Luisina Design »). Au même moment Marc Emig (« AST Groupe ») était contraint d’effectuer une pénalité ( un « 360° »), après avoir touché la bouée pendant qu’il enroulait la marque.
Seuls Eric Peron (« France-Soir – Eric Peron ») et Gildas Mahé. («  Le Comptoir Immobilier ») ont osé venir taquiner les figures de la classe. Un Gildas Mahé extrêmement rapide et à l’aise sous spi,  qui attend avec impatience de pouvoir s’exprimer.

En attendant les anciens n’ont pas l’intention de se laisser déborder facilement, à l’image de Gildas Morvan. " Même si cela va finalement être assez mou les premières 24 heures, le vent devrait forcir au niveau du Cap Finisterre. C’est à ce moment là qu’il  faudra être frais pour tenir la cadence infernale que certains ont l’air décidé à imposer d’entrée de jeu. Le routage favorise le Sud. Après, certains vont sans doute essayer de couper le fromage à un moment ou un autre. De mon côté, je vais faire ma trajectoire sans trop m’occuper des autres d’autant que les écarts latéraux risquent d’être importants et l!  a chance de croiser un concurrent sur l’eau assez faible. "

A noter, par ailleurs, que lors du passage de la bouée de la « Galère », Servane Escoffier (« Brossard »), – prioritaire en tribord sous spi et sous pilote – est entrée en collision avec Yannig Livory (« Défi Transat 1 »). Servane a été blessée dans le choc, alors qu’ elle était en train d’installer son tangon. La jeune Malouine souffre d’une entorse de l’épaule gauche nécessitant une immobilisation de trois à quatre semaines. Une blessure qui l’oblige à abandonner le Trophée BPE

- Publicité -

Charles Caudrelier veut sortir en beauté

Charles Caudrelier  - Bostik
DR

Il y a deux ans , il avait fait partie des douze pionniers qui avaient ouvert la voie en solitaire sur le parcours St Nazaire- Cuba : " C’était une belle aventure.  On nous avait promis la galère.  Mais on avait eu des conditions plutôt clémentes.  Au niveau météo, l’arrivée était aléatoire  et les classements n’avaient pas reflété ce qui s’était passé sur l’eau. Au final, j’étais déçu de terminer second derrière Eric ( Drouglazet) qui avait sorti le grand jeu. "

Un rang de favori
Une déception digérée et Charles Caudrelier est au départ de cette édition qui reliera Belle Ile à Marie Galante. " Ce parcours en  route directe sur l’Atlantique , c’est un formidable terrain de jeu."  A la maitrise parfaite  du Figaro acquise en sept années sur le circuit , il ajoute l’expérience d’une transat en solitaire sur ce monotype. Cela concourt à faire du skipper de Bostik un des logiques favoris de cette transat " On est plusieurs dans ce cas de figure. La course sera très ouverte et se jouera sur le placement plus que sur la vitesse pure. Il faudra tenir la distance car une transat en Figaro cela peut être dur. La météo décidera ."

Conquis par les multis
Pour Charles Caudrelier,  cette transat  a une saveur particulière car il va quitter le circuit Figaro et passer à la dimension supérieure . Il épaulera notamment Marc Guillemot sur le 60 pieds Safran dans la prochaine transat Jacques Vabre .  Le besoin de  changer d’horizon ? " Je n’ai pas envie de devenir un stakhanoviste du Figaro. J’ai navigué sept ans  dans cette classe et j’ai adoré. C’est bien de couper pour revenir plus tard " dit-il.  A l’image d’autres marins de sa génération,  Beyou ,  Le Cleac’ h,   il est titillé par les rêves de Tour du monde :  " Comme tout marin , j’aimerais bien faire un Vendée Globe.Mais sincèrement   mon coeur penche plus pour les multis. Ce sont des machines extraordinaires." dit – il conquis par ses expériences sur Banque Populaire.

La dernière

Pour l’heure, il est totalement concentré sur cette transat à armes égales avant de passer la barre de Bostik au jeune morbihannais Nicolas Lunven. " On part toujours pour gagner mais  le fait que ce soit la dernière  ajoute à ma motivation. " Après sa victoire dans la Solitaire du Figaro en 2004 , le finistérien a connu deux saisons en demi – teinte   "  Cela tient à un peu de chose.  J’ai connu moins de réussite. Je me suis compliqué la vie pour faire progresser le bateau oubliant peut être des fondamentaux… "  Il aborde ce rendez- vous avec beaucoup de sérénité : " J’ai repris les choses simplement. Je pars avec l’idée de retrouver mes sensations. "  Vendredi , Charles Caudrelier bien dans ses bottes  a annoncé la couleur en s’adjugeant le prologue.

Gilbert Dréan

- Publicité -

On ne plaisante pas avec la sécurité

Voiles sur Marseille
DR

Avant d’endosser le costume de directeur de course, Jean Maurel a été coureur. La mer et ses dangers, il connaît. Les problèmes de sécurité aussi. Hier matin, il a brièvement rappelé les principaux risques : abordage, démâtage, perte de la quille, voie d’eau, incendie, homme à la mer, maladie… Et quand tout va mal en mer, il faut d’abord le faire savoir à ceux qui sont à terre : "Vous connaissez tous les moyens de communication en cas de problème : balises Sarsat, Iridium, Argos et la VHF".
 
Les bons gestes
 
Une petite démonstration sur le fonctionnement des balises, un rappel sur les bons gestes à avoir en cas de détresse (enregistrer les numéros d’urgence sur le téléphone Iridium; rester à bord tant que le bateau flotte; enfiler sa combinaison de survie même dans les mers chaudes; démâter son bateau en cas d’hélitreuillage; limiter les appels aux proches et privilégier les appels au Cross et au directeur de course), et Jean Maurel a laissé la parole aux professionnels du sauvetage.
Ce sont d’abord les pilotes de Falcon 50, chargés de repérer les marins en détresse, qui ont rappelé quelques points cruciaux. "Sachez qu’au radar, un Figaro, ça ne se voit pas. Donc, c’est à vous de vous rendre visible. Peinture de coque, réflecteurs, échos des balises, fusées, perches IOR, etc. Ayez aussi à l’esprit qu’un Falcon 50 vole à 250 nœuds (455 km/h) au-dessus de l’eau quand il est en recherche". A cette vitesse-là, on devine qu’il n’est pas aisé de repérer un petit voilier sur une mer agîtée, moutonneuse.
 
"C’est quoi la survie ?"

"Quelle est la définition du mot "survie" ? Et bien, la survie, c’est la période qui vous reste à vivre avant la mort". Marc Gander, responsable des six Super Frelon basés à Lanvéoc-Poulmic, vient de prendre le micro. Sa première phrase a fait tilt. "Alors la survie, je pense qu’il convient de s’y préparer avant".
Tout en écoutant religieusement son discours très efficace, les skippers regardent de courts films sur les hélitreuillages de la dernière Transat Jacques Vabre. Les images de multicoques à l’envers défilent : "Là, ce sont les frères Ravussin. Ce Suisse-là est un bon client chez nous. Là, c’est le sauvetage de "Foncia" avec Damian Foxall blessé à l’épaule et Armel Le Cléac’h".
 
"Briefing indispensable"

Vainqueur de la dernière Solitaire Afflelou – Le Figaro, Nicolas Troussel a déjà traversée l’Atlantique. En double avec Armel Le Cléac’h justement, mais jamais en solitaire : forcément, il se sent concerné. "C’est très bien ce genre de briefing sécurité : ça calme". Gildas Mahé va même plus loin : "Non seulement c’est indispensable mais je pense qu’on devrait faire un stage de sécurité en situation réelle avec eux pendant une semaine".
En fin de briefing, Marc Gander a rappelé aux concurrents, que "le sauvetage des hommes était gratuit". Tout en précisant, en guise de conclusion, qu’une heure de vol d’un Super Frelon coûtait 15.000 euros aux contribuables…

Philippe Eliès

- Publicité -
- Publicité -