dimanche 14 septembre 2025
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19 Class America prêts à régater

BMW Oracle
DR

Ce dimanche matin, tous ces bateaux participeront à l’unveiling day : les bâches qui masquent les coques seront retirées ; les appendices et les carènes seront dévoilés aux yeux de tous. Chaque équipe est autorisée à déclarer jusqu’à deux bateaux. Pour être autorisés à courir dans la 32e America’s Cup, ces derniers doivent absolument avoir été construits dans le pays d’origine du syndicat.
Victory Challenge qui n’a qu’un seul nouveau Class America, a quand même eu la possibilité d’en déclarer deux : SWE 96 et SWE 73 (ce dernier ayant été conçu pour la précédente Coupe à Auckland, mais construit en Suède). En revanche, China Team ne peut présenter que CHN 95, car CHN 69 et CHN 79 avaient été réalisés en France pour la dernière Coupe.

Les équipes qui déclarent deux bateaux:
– Alinghi     SUI 100, SUI 91
– BMW ORACLE Racing     USA 98, USA 87
– Luna Rossa Challenge     ITA 94, ITA 86
– Emirates Team New Zealand     NZL 92, NZL 84
– Desafío Español 2007     ESP 97, ESP 88
– Victory Challenge     SWE 96, SWE 73
– Mascalzone Latino-Capitalia Team     ITA 99, ITA 90

Les équipes qui déclarent un seul bateau :
– +39 Challenge     ITA 85
– Team Shosholoza     RSA 83
– Areva Challenge     FRA 93
– United Internet Team Germany     GER 89
– China Team     CHN 95

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De Broc et Drouglazet au coude à coude…

Eric Drouglazet
DR

Le jeu est grand ouvert. La flotte des 26 solitaires du Trophée BPE – Banque Privée Européenne – s’étale sur l’Atlantique Nord. 790 milles séparent Christian Bos (« Belle-Ile-en-Mer »), le skipper le plus au Sud, d’Eric Defert (« Suzuki Automobiles »), le skipper le plus au Nord, pointé en troisième position au classement de 6 heures.

Au Nord de l’archipel des Açores, les deux échappés avaient ressorti leurs spis, dans une vingtaine de nœuds de vent d’Est-Sud-Est, avant de les affaler à l’aube. Eric Defert (« Suzuki Automobiles ») et Armel Tripon (« Gedimat »)  comptent sur les prochaines 48 heures pour continuer d’engranger les milles avant de venir buter sur une dépression. « Le vent devrait refuser dans les prochaines heures, mais nous allons continuer à bien marcher. Je pense que nous pouvons reprendre la tête de la course dans les prochaines heures, analyse Eric Defert. Après, cela va être beaucoup moins sympa… Mardi, au petit matin nous serons au près dans 40 nœuds de vent… Le bateau est archi prêt à affronter la dépression et moi aussi. Physiquement ça va. Je suis surpris parce que je dors quasiment plus et je ne suis pas fatigué pour autant. Je me force à aller me reposer, de peur de le payer plus tard. »

Dans le Sud de l’archipel Portugais, à égale distance des Nordistes et des Sudistes, Robert Nagy (« Théolia »), cinquième, navigue encore sous spi au petit matin. « les conditions sont parfaites, l’anémo annonce 18 nœuds d’Est-Nord-Est. J’en profite pour avancer car moi aussi je vais être confronté à la dépression qui va secouer les Nordistes, même si cela devrait être moins costaud pour moi. »

Dans l’Ouest de Madère, sur la route qui contourne l’anticyclone des Açores par le Sud, la bataille continue de faire rage entre Bertrand de Broc (« Les Mousquetaires ») et Eric Drouglazet (« Luisina Design »). « La nuit a été plutôt calme, avoue Bertrand de Broc. Avec une dizaine de nœuds de vent sous spi. C’est motivant d’avoir un concurrent sérieux à vue. Tu ne peux rien lâcher. Mais les conditions, du vent stable  permettent de se reposer. De toute façon, j’en ai besoin. Je me suis installé une couchette dans le carré avec un tas de sacs à voile et un matelas installé dessus. Je fais des petites poses de 20 minutes toutes les deux heures. Pour l’instant le vent est sympa avec moi. Hier, mon spi avait fait plusieurs tours autour de l’étai, il m’a suffit d’un empannage pour tout remettre en ordre ».
A quelques longueurs du skipper de Sainte-Marine, Eric Drouglazet (« Luisina Design ») est admiratif de la pugnacité de Bertrand. « Il ne lâche rien l’ancien, plaisante Eric. Il va falloir que je compte sur la canicule des prochains jours pour pouvoir me faire la belle. Je suis content d’être au contact avec  Bertrand. Pour le moment c’est plus une course d’équipe où chacun bénéficie de l’expérience de l’autre et prend des repères sur l’autre pour faire marcher le bateau. Mais j’aimerai bien le passer quand même… »

Nicolas Troussel (« Financo »), spécialiste des « coups météo, » a profité de la nuit pour tenter de plonger plein Sud et aller chercher un peu plus de pression dans l’Ouest des Canaries. Une option « osée mais jouable », selon Bertrand de Broc. La semaine qui débute s’annonce pleine de rebondissements…

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Bertrand de Broc a pris la tête…

Bertrand De Broc sur Les Mousquetaires Trophée BPE 2007
DR

" Depuis Madère on a du vent. Ce n’est pas très fort, c’est entre 17 et 20 nœuds réels. Il y a moins de mer, le bateau glisse bien et on fait une route directe sur Marie-Galante pour l’instant ", explique Bertrand de Broc ("Les Mousquetaires"), en tête des tenants de la route Sud et nouveau leader au classement depuis le début d’après-midi. " On sait que lorsque l’on traverse l’Atlantique dans ce sens là, très souvent ça part par devant. D’autant que nous allons être confronté à un front d’ici une soixantaine d’heures. On s’y prépare déjà en positionnant le bateau au meilleur endroit par rapport à ce qu’annoncent les fichiers météo mais aussi par rapport à la position des autres concurrents ". Et pour cause, dans ce groupe du Sud, la bagarre fait rage, comme en témoigne Eric Drouglazet, skipper de "Luisina" :  " Bertrand est à 200 mètres devant moi, il a plutôt intérêt d’être bon s’il veut me garder derrière ! ". L’heure est donc à la tactique. Et le jeu très ouvert. Au passage du front il y aura des changements de vent, des changements de voiles : " en somme, pas mal de boulot tout en gardant l’œil sur les adversaires. Il va falloir être bon ! ", analyse Gildas Morvan ("Cercle Vert"). Chacun profite donc des conditions plutôt agréables de ce samedi – entre 10 et 20 noeuds de vent portant – pour recharger les batteries en s’octroyant un bon repas et du repos. " Ce matin, je n’ai pas arrêté de dormir : quatre heures de sommeil au total par tranches de 30 minutes ", lâchait Eric Drouglazet ce midi à la vacation. " J’étais une loque, à présent, ça va vraiment mieux et c’est important car il va falloir être lucide pour la suite. D’ici quatre ou cinq jours, la situation risque en effet de se corser un peu ".
 
Du côté des Nordistes, les premiers sont sortis ce matin du front chaud qui leur permettait d’avancer assez vite depuis hier et de résister au classement face aux tenants de la route Sud. Résultat, ils traversent de nouveau la dorsale et progressent par conséquent dans des vents relativement faibles. Une situation qui n’inquiète cependant pas Eric Defert ("Suzuki Automobiles") : " J’attends un flux du Sud Sud-Est qui va me permettre de retrouver une allure rapide. Probablement cette nuit, au pire demain. Il risque cependant d’être assez fort : plus de 30 noeuds si l’on en croit les fichiers. Heureusement, on sera au reaching. Ca va aller vite et sur la route directe ! " Rien n’est donc joué, le supens reste total. Et c’est tant mieux.

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Les écarts se resserrent entre les nordistes et les sudistes …

Eric Defert sur Suzuki Trophée BPE 2007
DR

Les 26 solitaires du Trophée BPE – Banque Privée Européenne – entretiennent le suspens. Les écarts entre les partisans de la route Nord et ceux de la route Sud se réduisent de pointage en pointage.

Les Nordistes, Eric Defert (« Suzuki Automobiles »), en tête de la course ce matin et Armel Tripon (« Gédimat »), second, sont séparés de plus de 600 milles en latéral ( plus de 1 100 kilomètres) de Bertrand de Broc (« les Mousquetaires »), leader au Sud.
Mais en distance par rapport au but, seuls 8 petits milles, en faveur de la voie du Nord, font encore la différence au petit matin. Le jeu est grand ouvert et aucune des deux options n’a encore pris le pas sur l’autre.

« Cela va pas mal. Je suis encore dans la dorsale et j’aimerai bien en sortir le plus vite possible, raconte Eric Defert, à la première vacation de la journée. Je pense que j’en ai encore pour la journée. Ensuite, je vais entrer dans un flux de Sud-Sud-Est, de 25-30 nœuds. « Suzuki Automobiles » sera alors au reaching, une allure que le bateau affectionne particulièrement. Cela devrait aller vite, même si cela devrait aussi mouiller. » Eric reste toujours aussi confiant dans son option sur la route directe mais garde un œil de plus en plus attentif sur la flotte de Sudistes emmenée par Bertrand de Broc. « Je pensais que l’anticyclone aller leur tomber dessus et qu’ils seraient obligés de contourner Madère par le Sud. Mais là, je les vois tous passer par le Nord de Madère, sous spi avec 15 nœuds de vent… »

Eric Drouglazet (« Luisina Design »), cinquième, navigue à vue avec Bertrand de Broc, et confirme que dans les dernières heures, la situation des Sudistes s’est largement améliorée. « En début de nuit, le vent n’était pas encore établit, explique Eric. Mais maintenant, le bateau marche bien, sous spi et sous pilote, dans une quinzaine de nœuds de vent. Cela permet de souffler un peu. Après la longue descente le long du Portugal, j’ai passé la nuit de jeudi à vendredi à « chasser » Bertrand de Broc. Par expérience, je sais que dans ces conditions, cela part toujours par devant. Il faut savoir s’arracher pour rester dans le peloton de tête ! »
Les dernières évolutions météo rassurent le Finistérien. « Même si j’ai eu quelques doutes hier, ce matin, je pense que cela devrait aller. L’anticyclone évolue très vite. Il peut se déplacer de 100 milles d’une carte à l’autre. Mais je reste confiant… »

Christian Bos (« Belle-Ile-en-Mer ») est le solitaire pointé le plus au Sud. « Ma route m’emmenait directement sur Madère, confie Christian. Hier, soir, j’ai préféré continuer de descendre plein Sud plutôt que d’empanner au vent de l’Ile. Ensuite, il a fallu continuer de descendre pour me dégager du dévent de Funchal. Je viens d’empanner à 6 heures ce matin. J’ai plus de pression que mes camarades qui ont mis le cap sur Marie-Galante hier. Une fois que je serai bien dégagé du dévent de l’île, je pourrais lofer et accélérer pour tenter de leur faire « la cuillère » par dessous… »  

Classement à 6H00 (heure de Paris)
1 – Suzuki Automobiles
2 – Gédimat
3 – Les Mousquetaires
4 – Aquarelle.com
5 – Luisina
6 – Bostik
7 – Défi Mousquetaires
8 – Financo
9 – Groupe Céléos
10 – A.ST Groupe
11 – Sojasun
12 – Theolia
13 – Banque Populaire
14 – Domaine du Mont d’Arbois
15 – Cercle Vert
16 – Le Comptoir Immobilier
17 – Art Immobilier Construction
18 – Iles de la région Guadeloupe
19 – Lenze
20 – Défi Transat 1
21 – Baïko
22 – Belle-Ile-en-Mer
23 – Pays Marie-Galante
24 – France Soir
25 – Docteur Valnet – Aromathérapie
26 – GFI Group

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Deux courses dans la course…

Eric Drouglazet sur Luisina Trophée BPE 2007
DR

" 550 milles d’écart en latéral entre les Nordistes et les Sudistes. En pourcentage, par rapport à la distance total du parcours (3 436 milles ndr), c’est considérable ", analyse Jeanne Grégoire ("Banque Populaire"). Si cette distance continue d’augmenter, les écarts entre les concurrents des deux camps commencent, eux, à largement diminuer. Car si, jusqu’ici, les bateaux situés sur la route directe avaient l’avantage au classement, la tendance commence lentement à s’inverser. Pour preuve, au classement de 15 heures hier, jeudi, Yannick Bestaven ("Aquarelle.com") pointait en 10ème position à 44 milles du leader. Aujourd’hui à la même heure, il est troisième à 34,7 milles du leader. Et cela devrait devenir de plus en plus flagrant dans les heures et les jours qui viennent.

En effet, les Sudistes naviguent dans un flux de Nord Nord-Est soufflant entre 10 et 20 nœuds. Tous ont parfaitement compris que la veine de vent fort se prolonge vers le Sud. " Je suis bord à bord avec Gildas Morvan. On a un peu papoté ensemble par VHF ce matin. On stresse un peu car le baromètre monte doucement… Actuellement, on a toujours une bonne douzaine de noeuds mais on essaye de revenir vers le Sud pour avoir plus de vent " commentait ce midi Marc Emig ("A.ST Groupe"). " Hier, j’ai failli partir extrême Sud pour aller chercher plus de pression après le 25e Sud. J’ai vraiment hésité mais ne voyant aucun bateau prendre cette option, j’ai décidé de ne pas m’échapper et de rester au contact de la meute " expliquait de son côté Yannick Bestaven. " On est une petite poignée de bateaux à se tirer la bourre dans le Sud. Ca tactique sec ! " a t-il poursuivi. Effectivement, chacun bataille dur pour rester accrocher au paquet, être dans le match " Ces deux derniers jours, j’ai beaucoup attaqué et un peu trop tiré sur le bonhomme. Je n’ai pas dormi pendant 48 heures. Quelquefois, tu n’as pas le choix : si tu lâches la barre, tu pars en vrac ! Résultat, je me suis mis dans le rouge. Heureusement, j’ai pu un peu récupérer cette nuit et reprendre mes esprits " avouait Charles Caudrelier ("Bostik"), en début d’après-midi. Et pour cause, Eric Drouglazet ("Luisina") mène le groupe des Sudistes à un train d’enfer depuis le début de la course. " Ma grande peine est d’avoir un peu décroché. Je dors beaucoup moins pour essayer de rattraper un peu mon retard et avancer au maximum. D’ici peu, il va y avoir des petits coups à jouer, j’ai une chance de recoller à mes camarades ! " positivait néanmoins Jeanne Grégoire.

La course côté sud…
Les sudistes vont en effet passer au niveau de Madère dans un vent de Nord-est entre 10 et 20 noeuds qui aura tendance à tourner vers l’Est Nord-Est. Il va leur falloir naviguer fin pour rester sur le bord de l’anticyclone en enchainant les empannages. Ils devraient ensuite continuer à glisser sous l’anticyclone, en descendant sous le 30ème Nord. " C’est exactement la route qu’empruntaient les grands voiliers du 19e siècle pour se rendre aux Antilles car ils ne pouvaient pas faire de près ! " rappelle Louis Bodin, le météorologue de la course. Ils pourront alors choisir un cap vers l’Ouest mais en restant  très près du centre de l’anticyclone ou un cap vers le Sud-Ouest pour gagner encore vers le Sud. Et c’est demain qu’ils devraient commencer à toucher les dividendes de leur option si elle s’avère bonne.
 
La course côté nord…
Du côté des Nordistes, on ne se démonte pas. Au contraire. " Il y a trois jours, ce n’était pas vendu mais là, ça se confirme dans le bon sens. Je ne dis pas que c’est joué mais je suis content ", commentait Eric Defert ("Suzuki Automobiles"), leader au classement de 15 heures. " Je crois toujours à mon option Nord. Je n’ai pas peur d’être isolé : je ne fais pas une course en solitaire pour me retrouver avec 25 bateaux autour de moi ! " lâchait de son côté Armel Tripon ("Gedimat"). Malgré tout, difficile de prévoir l’évolution du vent dans leur secteur. Auront-ils continuer vers l’Ouest ? Probablement car l’anticyclone des Açores sera juste sur l’archipel. Ils navigueront toujours dans son Nord avec un vent probable de secteur Sud. Mais les modèles donnent finalement des vents très instables sur leur zone. Tout dépendra donc de leur vitesse de progression. "De plus, à l’approche des Açores, il va falloir être vigilant pour ne pas se planter. Ce sont des îles assez hautes et pas forcèment faciles à négocier" prévient Eric Defert.  A suivre donc…

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Dimanche, ils enlèvent le bas…

Mascalzoone Latino
DR

Lorsque les jupes tomberont ce week-end, la moindre innovation un peu radicale attirera donc forcément l’attention. Mais comprendre ce qui se cache derrière ces idées novatrices promet d’être aussi difficile qu’avant. Pour beaucoup, le caractère plus abouti de cette cinquième version de la jauge ne laissera pas ou peu de place à des tentatives architecturales très radicales. Les observateurs devront sans doute y regarder de plus près pour découvrir les moindres variations dans la forme des coques et le positionnement des appendices, et comprendre l’approche technique de chaque équipe.

Comment va se dérouler l’Unveiling Day ?
Samedi 31 mars, chacune des équipes devra déclarer au Comité de Course un maximum de deux bateaux choisis pour participer aux régates de la saison. Le lendemain à 9h30, un puissant signal sonore marquera le début de l’Unveiling et les bases des équipes ouvriront leurs portes aux journalistes, aux membres des autres équipes et à toute la « famille de l’America’s Cup ». A 11h30, les bases seront ensuite ouvertes au public.

Programme de l’Unveiling Day
– 09:00 – Feu d’artifice marquant le “réveil” du Port America’s Cup et le début du compte à rebours. Déflagrations toutes les cinq minutes jusque 9h20.
– 09:30 – Puissant signal sonore et nouveau feu d’artifice marquant le début de l’Unveiling. Les bases sont alors ouvertes aux journalistes, aux membres des équipes et à la famille de l’America’s Cup.
– 11:30 – Nouveau feu d’artifice pour marquer l’ouverture des bases au public.
– 13:00 – Conférence de presse avec les architectes dans la salle de conférence, à côté du Centre de Presse. Chaque équipe doit envoyer un représentant de son design team pour discuter des Class America et des innovations de l’actuelle génération. De nombreuses équipes ont également prévu leur propre conférence de presse.
– 13:45 – Les équipes ont la possibilité de fermer leur base et de sortir naviguer pour l’après-midi. Un feu d’artifice de 15 minutes environ marquera la fin de l’Unveiling.
– 20:30 – Light show Endesa pour accompagner l’Unveiling du Foredeck Club.

(Source America’s Cup)

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Armel Tripon reprend la tête…

Armel Tripon Gedimat
DR

« On se croirait au large de Penmarc’h, plaisante Armel Tripon (« Gedimat »), de nouveau leader au classement de ce matin. Je tire des bords, sous un petit crachin qui pourrait être breton. Je crois toujours fermement à mon option Nord, mais il est encore trop tôt pour faire un état des lieux. Il faut attendre quatre ou cinq jours pour savoir si j’ai fait le bon choix. Mais à mon avis, dans le Sud ils doivent s’arracher les cheveux. Pour l’instant je fais marcher le bateau, et je vais me reposer dès que possible. Il est indispensable de rester lucide. »

Eric Defert (« Suzuki Automobiles »), second et pointé le plus au Nord de la flotte du Trophée BPE, est lui aussi toujours aussi confiant dans son choix. « Pour le moment, je suis content de moi… mais il y a encore beaucoup, beaucoup de route. Si tout va bien, après les Açores, on devrait croiser devant les Sudistes, au reaching, alors qu’ils seront au près au milieu de l’Atlantique. Mais attention, ce n’est que le début de la course et rien n’est encore gagné. »

Dans le Sud, on joue avec la bulle. Marc Emig (« A.ST Groupe ») la « coince », Gildas Morvan (« Cercle Vert ») la fuit, Robert Nagy (« Théolia »), la traverse. « Cette nuit, je me suis vengé des deux nuits précédentes, confie Marc Emig, cinquième au classement de ce matin. Je me suis couché à 21h35, et là, je viens d’être réveillé par le téléphone. Mais il ne faut pas dormir bêtement. Je me suis réveillé toutes les deux heures pour vérifier la marche du bateau. L’angle est idéal, à 120° du vent, avec 15 nœuds de vent sur une mer praticable. Dans ces conditions, il ne faut surtout pas hésiter à déléguer. Le pilote barre mieux que moi, et surtout après les journées d’hier et d’avant hier il fallait bien ça ! »

Pas très loin de Marc, légèrement décalé vers le Nord, Gildas Morvan (« Cercle Vert »), flirte avec la bordure de l’anticyclone des Açores, avec une seule peur : s’y faire coincer. « La bulle n’arrête pas de faire le yoyo, analyse le Brestois. Un coup dans le Sud, un coup dans l’Est, cela n’arrête pas de changer. J’ai passé la nuit à la surveiller et à enchaîner les empannages pour m’en éloigner. Le bateau est beaucoup plus agréable que ces deux derniers jours, mais il faut tout le temps rester aux réglages, relancer le bateau, choquer, abattre, brasser du tangon, en gardant en permanence un œil sur le baromètre… » Et, selon Gildas, l’exercice devrait encore durer quelques jours. Les alizés sont bien installés, là bas, à plus de 300 milles, loin dans le Sud au niveau des Iles Canaries. Pour le moment, il faut donc continuer à descendre, mais rapidement il va falloir faire de l’Ouest pour ne pas trop rallonger la route.

Robert Nagy (« Théolia »), qui a déjà fait le choix de couper à travers l’anticyclone des Acores, a retrouvé du vent au petit matin, après une nuit de pétole. « Je viens de toucher 8 nœuds de vent de Sud-Ouest. Ca redémarre et je marche à 6,5 nœuds. J’ai barré toute la nuit, sous un ciel dégagé, au milieu des dauphins, c’était magnifique. Je pense que je tiens le bon bout. Le plus dur est passé, je pense que la zone de calme est maintenant derrière moi. Le vent devrait monter et adonner dans les heures qui arrivent… » 

Classement du vendredi 30 mars 2007 (les 10 premiers) :
1 – Armel Tripon / Gédimat
2 – Eric Defert / Suzuki
3 – Gildas Morvan / Cercle Vert
4 – Marc Emig / AST Group
5 – Yannick Bestaven / Aquarelle
6 – Robert Nagy / Théolia
7 – Eric Drouglazet / Luisina
8 – Bertrand De Broc / Les Mousquetaires
9 – Thomas Rouxel / Défi Mousquetaires
10 – Nicolas Troussel / Financo

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Un 8m par Eric Henseval et le chantier Pichavant.

8m Pichavant
8m Pichavant

Après les dessins du petit Kouign Amann produit par le chantier naval Pixis à la Rochelle, voilà un nouveau bateau d’une taille supérieure, très simple, avec une coque à 2 bouchains et une arrête centrale et toujours à vocation essentiellement familiale et destiné à une large clientelle, .

L’idée était de concevoir une sorte d’Armagnac moderne (même si le l’architecte souhaite que cela ne soit pas perçu comme une formule trop prétentieuse). Le bateau mesure 8m comme le premier modèle d’Armagnac, qui d’ailleurs évolua en 8,50m par la suite.
Encore une idée, en fait, d’un premier bateau de croisière, raisonnable.
 
Il n’en est pas moins volumineux et très habitable, par rapport à son "modèle", car il est très large; 3,30m. Deux couchettes doubles et un bon carré, une table à carte, une cuisine, le tout éclairé par une vue panoramique, et la hauteur sous barrots.
 
Sur le pont, Eric Henseval a privilégié la circulation. Un long cockpit très large où l’on peut s’allonger en croisière, avec des hiloires discrets, une seule barre, et un tableau arrière ouvrant pour créer une jupe et pouvoir sécuriser le cockpit en présence des enfants. Le pont, le cockpit et le roof sont en sandwich verre-polyester.
 
Sous l’eau, la première version est un quillard à lest court de 1,40m, terminé par un bulbe, qui donne au bateau une bonne raideur à la toile, bien pratique en croisière, d’autant que le bateau est assez large.
2 safrans sont prévus, pour correspondre autant à la version dériveur à venir, pour laquelle il pourra s’échouer en appuis sur ses ailerons de safran.
 
Côté voilure, du classique, avec un mât haubanné sur les bordés, à l’aplomb des cloisons.
 
Côté performances, un déplacement-longueur ratio de 128 lège et de 157 en charge, de quoi affirmer qu’il s’agit tout de même d’un déplacement assez léger.

Caractéristiques techniques :                                                                               
Longueur de coque : 8m                                                                   
Longueur de flottaison DWL : 8m                                                                   
Longueur hors-tout LOA : 8,15m                                                                   
                                                                                   
Bau maxi : 3,28m                                                                   
Largeur flottaison max : 2,34m                                                                   
Tirant d’eau quillard : 1,40m                                                                   
Tirant d’air : 12,45m                                                                   
Déplacement en charge : 2840 kg                                                                   
Déplacement en ordre de marche (lège) : 2280 kg                                                                   
Poids du lest : 850 kg                                                                   
Nature du lest : Fonte                                                                   
Largeur des passavants  : 49 cm                                                                   
Hauteur sous barrots : 1,80m                                                                   
Catégorie de navigation B                                                                   
                                                                                   
Surface de Grand-voile : 21,000 m2                                                               
Surface de génois : 22,500 m2                                                               
Surface de voilure GV+génois (V) : 43,500 m2                                                               
Surface du spinnaker symétrique : 60m2                                                                   
Surface du spinnaker asymétrique : 60m2                                                                   
 
Pour plus d’informations :
www.pichavant.com/construction-projet-8m.html
www.hensevalyachtdesign.com

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En attendant le 3 avril prochain …

FRA93 Valence Areva premiers bords
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Le décor est planté : sur le plan d’eau de Valence, les douze syndicats de la 32ème édition de l’America’s Cup vont se rencontrer une dernière fois tous ensemble à l’occasion du Louis Vuitton Act 13, organisé du 3 au 6 avril. Quatre jours de régates intenses puisque deux manches seront lancées les trois premiers jours (14h15 et 16h30), une seule le vendredi pour conclure (14h15). Et les acteurs ne seront pas là pour faire de la figuration ! Les onze  Challengers et le Defender ont tous mis à l’eau et mis au point leur(s) nouveau(x) Class America depuis un an pour certains, depuis quelques semaines pour d’autres, et tous vont donc se confronter pour la première fois avec le bateau qui défendra leurs couleurs pour les Round Robin suivants.

Car jusqu’à présent, la plupart des équipes naviguaient à bord d’un Class America conçu en 2003, voire en 2000, et optimisé pour la nouvelle jauge version 5. Depuis la mi février, tous les teams ont rejoint leur camp de base à Valencia et profité de conditions météorologiques hivernales très variées pour valider leur(s) nouveau(x) bateau(x), et parfois s’entraîner amicalement avec un concurrent. Mais jamais encore, tous les prototypes version 2007 n’ont eu l’opportunité de se jauger lors d’une régate…

Des points qui comptent triple
Mais avant d’en découdre sur la scène valencienne, les architectes, les équipiers, les médias, le public… vont pouvoir découvrir le vrai visage des dix-huit acteurs de cette 32  ème America’s Cup. En effet le 1er avril, tous les syndicats ouvriront leur base pour dévoiler entièrement leurs nouveaux Class America ! Ainsi les jupes qui cachaient les formes de carène et les appendices à chaque sortie de l’eau, seront retirées pour montrer les réelles caractéristiques architecturales de chaque bateau, ce qui confirmera ou infirmera les premières impressions quant au potentiel de chaque équipe. C’est la cérémonie de l’  unveiling…

Ensuite dès le 3 avril, les régates en flotte du Louis Vuitton Act 13 débuteront après la traditionnelle conférence de presse des skippers le lundi matin. Certes ce type de compétition n’offre pas la même opportunité qu’un match un contre un, de juger des performances réelles d’un Class America, en ce sens que l’équipage peut être enfermé dès le départ, et donc durant toute la course, gêné par ses adversaires.

Et le résultat final n’est pas négligeable puisqu’il octroie des points supplémentaires (bonus) à ceux cumulés lors des six Acts de 2005 et des trois Acts de 2006, points qui comptent triple ! Or le vainqueur au classement général cumulé se voit attribuer quatre points bonus avant même de débuter la première étape des sélections du Challenger final. Or, quatre points bonus correspondent à deux victoires lors des deux Round Robin ! Cela pourrait ainsi faire la différence en cas d’égalité…

Des objectifs raisonnables
Rappelons que si le vainqueur des Louis Vuitton Acts s’adjuge quatre points bonus, les trois suivants prennent trois points, les quatre suivants deux points bonus et les trois derniers, un point. Le classement final a de fortes chances de bouleverser la hiérarchie actuelle ! Pour  AREVA Challenge, l’objectif est de conforter sa position au sein du deuxième groupe et l’Equipe de France peut viser la sixième place, voire même la cinquième, car avec un coefficient « 3 », cet Act 13 rapporte 33 points supplémentaires au vainqueur quand le dernier n’engrange que 3 points… Pour se hisser à la sixième place,  FRA 93 devra devancer les Suédois de Victory Challenge de trois places, et reléguer les Italiens de Mascalzone Latino-Capitalia Team de cinq places derrière pour viser la cinquième place au général. Un objectif tout à fait envisageable.

Stephane Kandler  , CEO d’AREVA Challenge : « cela fait un peu plus de trois mois que nous naviguons quotidiennement avec notre nouveau bateau FRA 93. Le Louis Vuitton Act 13 va être pour nous une occasion de poursuivre son optimisation en situation réelle face à nos concurrents. Toute l’équipe est avide d’en découdre pour démontrer sa progression depuis 2006, avant d’entamer la première phase de la Louis Vuitton Cup   ».

Enfin, si les Challengers auront ainsi l’occasion de se mesurer et de se départager avant les deux Round Robin, ces régates en flotte seront aussi la première et la dernière opposition du  Defender ! Le défi suisse Alinghi devrait aligner l’un ou l’autre de ses deux nouveaux Class America (SUI-91 ou SUI-100), avant de se voir contraint de s’entraîner seul… et de regarder les duels entre Challengers jusqu’à l’America’s Cup proprement dite qui débute le 23 juin !

Rendez-vous donc pour les trois coups levant le voile sur les Class America nouvelle génération : les tribunes du théâtre valencien vont être pleines le 1  er avril pour écrire les premières pages du scénario de cette 32ème édition…

Classement provisoire des Louis Vuitton Acts
1-Emirates Team New Zealand : 125 points (NZL-84  et NZL-92)
2-BMW Oracle Racing : 123 points (USA-87  et USA-98)
3-Luna Rossa Challenge : 118 points (ITA-86  et ITA-94)
4-Desafío Español 2007 : 85 points (ESP-88  et ESP-97)
5-Mascalzone Latino-Capitalia Team : 73 points (  ITA-90 et ITA-99)
6-Victory Challenge : 68 points (SWE-96  )
7ex-AREVA Challenge : 60 points (FRA-93  )
7ex-+39 Challenge : 60 points (  ITA-85)
9-Team Shosholoza : 55 points (RSA-83  )
10-United Internet Team Germany : 33 points (  GER-89)
11-China Team : 15 points (CHN-95)
Defender  : Alinghi (SUI-91 et SUI-100)

Programme de la 32e America’s Cup
1er avril   : tous les syndicats ouvrent leur base aux medias et au public pour montrer entièrement leur nouveaux Class America (unveiling).
3 au 6 avril   : sept régates en flotte du Louis Vuitton Act 13
16-22 avril   : Round Robin 1 de la Louis Vuitton Cup
25 avril au 6 mai   : Round Robin 2 de la Louis Vuitton Cup
14 au 24 mai   : demi-finales de la Louis Vuitton Cup
1er au 11 juin   : finale de la Louis Vuitton Cup
23 juin au 4 juillet   : America’s Cup

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Championnat de France de Match Racing : Début des Round Robins

Championnat de France de LMatch Racing au Havre
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Le marseillais Dimitri Deruelle
"Ce fut une journée idéale pour le Matche-Racing" souligne Marc Bouet,  Entraîneur National Match-Racing. "11 "flights" ont pu être courus et  c’est un excellent score pour une première journée" renchérit Francis Le Goff, directeur de la Ligue de voile de Haute-Normandie. L’attribution des points au terme de cette première journée ne dessine qu’un classement très approximatif. Deux concurrents, Claire Leroy et Christian Gout, ont déjà disputé 11 matches, alors que Florent Gaggero et Cédric Château n’ont couru que 4 matches. Ce premier Round Robin se poursuivra demain, dans des conditions annoncées moins souriantes qu’aujourd’hui mais, et c’est le principal, toutes aussi ventées.

Résultats provisoires après 11 flights (séries de duels)
Claire Leroy : 4 points sur 11 matches
Nicolas Heintz : 3,5 points sur 5 matches (0,5 pt retiré pour abordage)
Christian Gout : 4 points sur 11 matches
Florent Gaggero : 2,5 points sur 11 matches (0,5 pt retiré pour abordage)
Yannick Le Clech : 5 points sur 10 matches
Michel Cohen : 4 points sur 5 matches
Jean Queveau : 4 points sur 10 matches
Cédric Château : 1 point sur 4 matches
Dimitri Deruelle :  5 points sur 5 matches
Vincent Biarnes : 4 points sur 5 matches
Victor Lanier : 2 points sur 5 matches
Pierre-Antoine Morvan : 4 points sur 5 matches

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