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Top départ pour Groupama 3

Groupama 3 en navigation
DR

Franck Cammas et ses neuf équipiers s’engagent ainsi sur les traces « historiques » de Christophe Colomb, et surtout à la poursuite du temps établi en février 2003 par Steve Fossett, à bord du maxi-catamaran PlayStation : 9 jours 13 heures 30 minutes et 18 secondes. Pour inscrire ce record à leur tableau de chasse, les hommes de Groupama 3 devront franchir la ligne d’arrivée, située devant l’île de San Salvador aux Bahamas, avant le jeudi 3 mai à 21 heures 17 minutes et 35 secondes TU. Après dix-huit mois de construction et plus de huit mois de navigations test, le maxi trimaran Groupama 3 s’apprête enfin à relever son premier défi. Au début de leur « attente » météo dans la Marina de Puerto Sherry, le 26 mars dernier, Franck Proffit – responsable opérationnel de Groupama 3 – nous décrivait l’enjeu et les aléas des stand-by météo : «  Ces périodes de stand by sont à la fois toute la difficulté et tout l’intérêt des records. Il faut être patient et chercher la fenêtre la plus intéressante possible pour s’élancer». Des opportunités qui durant un mois ont fait quelque peu défaut au team Groupama … comme quelques centaines de kilomètres plus au nord, dans une ville dénommée Valence.

Ce matin, Franck Cammas, heureux de pouvoir enfin tester sa monture « grandeur nature », nous décrivait la situation peu de temps avant de larguer les amarres : « Arrivant au terme de notre période de stand by, nous avions décidé de nous élancer même si la fenêtre qui s’offre à nous aujourd’hui n’est pas parfaite. Il est certain que, si nous étions fin mars plutôt que mi-avril, nous n’imaginerions pas partir … Mais plus le temps que l’on s’est fixé avance et  moins l’on peut se permettre de faire la  fine bouche. C’est le jeu ! »  relevait  le skipper des trimarans Groupama avant de poursuivre :  « Malgré tout, ce créneau météo est viable et nous permet de faire le parcours. A ce jour, les fichiers augurent un alizé qui pourrait s’avérer un peu faible. Mais ce qui est intéressant, c’est que Groupama 3 a été imaginé et construit pour être particulièrement performant dans ce type de temps. »

Une chose est sûre, Franck et ses équipiers n’auront pas le temps de traîner … Car dès la mi-mai, ils sont attendus en France pour participer à la première course de la saison ORMA, à bord de Groupama 2. Il s’agit de l’AS Lease Challenge, une épreuve offshore entre Lorient, La Corogne, Le Fastnet et Lorient, dont le départ sera donné le dimanche 13 mai.

Conditions sur la zone de départ par Marcel Van Triest
« Nous bénéficions pour l’instant d’un flux de Nord-Est assez faible, compris entre 5 et 8 nœuds, pour sortir de la Baie de Cadix. Notre début de course va donc s’avérer peu rapide bien que nous devrions être sous l’influence du vent de Gibraltar assez vite. »

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Toujours léger

SOF Hyeres 2007 jour 2 49er
DR

Et la grande particularité de ces conditions erratiques est qu’elles peuvent « distribuer les cartes » même si les leaders ont souvent réussi à confirmer ou à reprendre l’avantage. Ainsi personne ne s’étonne de voir les Australiens Michael Blackburn, médaillé de bronze à Sydney, et Tom Slingsby, vainqueur des deux dernières éditions de la SOF mener la danse des 200 Lasers engagés cette année. A quelques points, le Brestois Thomas Le Breton accroche une cinquième place obtenue à force de régularité. C’est aussi la régularité qui paie pour Yann Guichard et Alexandre Guyader en Tornado. Sans coup d’éclat, ils prennent la deuxième place d’une flotte ou tous les meilleurs équipages sont déjà sanctionnés par des mauvaises manches. Dans la série des 470, Camille Lecointre et Gwendolyne Lemaître sont à l’honneur avec une jolie 3ème place, rang qu’elle avaient tenu jusqu’au bout dans l’édition 2006. Chez les hommes, Pierre Leboucher et Vincent Garos font aussi bien. Auteur d’une belle régate à Palma, les Nantais semblent confirmer leur aisance dans les petits airs. La quasi-totalité du contingent français se tient derrière au coude à coude. Un seul point sépare en effet l’équipage Charbonnier / Bausset, huitième, des Ronan Dréano et Floch, onzièmes. Entre eux, les frères champions d’Europe Benjamin et Romain Bonnaud ainsi que le tandem Pallu de la Barrière / Chapelier se tiennent dans un mouchoir de poche. C’est aussi un tir groupé que réalisent les planches à voile homme. En fer de lance, Samuel Launay, troisième à Miami, est ce soir troisième du général, talonné par Julien Bontemps et Nicolas Huguet. Tom Ashley, récent vainqueur de la Semaine de Palma fait cavalier seul en tête.  Chez les filles, Lise Vidal, Faustine Merret et même Charline Picon se tiennent en embuscade à quelques points d’un podium mené par la Britannique vice-championne d’Europe Briony Shaw. Ce sont aussi des Anglais qui dirigent la flotte des 49er avec Stevie Morisson et Ben Rhodes, champions d’Europe en titre. Enfin en Yngling, on note la jolie deuxième place de l’équipage mené par Anne Le Helley qui permet aux Françaises de gagner une dizaine de places au général. L’équipage d’Anne Claire Leberre les devance toujours d’une courte tête au général malgré une journée en demi-teinte. La série des quillards est dominée par la Russe Skudina mais les têtes de série que sont Sally Barkow ou Monica Azon remontent nettement dans le classement.

Pour les Yngling comme pour les autres séries, le bilan de la deuxième journée est à prendre avec des pincettes. Il faut rappeler que seules une ou deux manches ont été disputées et qu’il en faut plus pour parler d’une tendance. De nombreuses manches restent à courir et les experts du petit temps devront se maintenir dans la brise annoncée jeudi pour atteindre la medal race qui clôturera cette Semaine Olympique Française vendredi.

Interview Pascal Chaullet, entraîneur national des RS :X
Ce début de SOF ? « Pas mal. Pas mal du tout même. Mieux que ce que nous avions constaté en Chine lors des Préolympiques 2006. Globalement toute l’équipe a progressé dans le petit temps. Notamment par rapport aux asiatiques avec qui nous avons comblé pas mal de notre retard dans ce type de temps. Tactiquement ils sont au point. Si je nous compare aux autres membres du Top Ten mondial je trouve qu’on s’en sort bien quand les conditions de vent sont faibles à l’exception de Tom Ashley qui s’en sort encore mieux. C’est vraiment intéressant de voir l’équipe dans ce style de météo et de ce point de vue la SOF est pleine d’enseignements.  Côté individuel, Samuel Launay confirme sa progression, sa vitesse dans le petit temps même s’il doit encore travailler le contrôle de la flotte. Après un hiver difficile avec des soucis techniques qui lui ont mis le doute, je trouve que Nicolas Huguet est mieux en ce début de SOF. Le retour de Julien Bontemps après quasiment une demi-année blanche pour cause d’examen est super intéressant. Il n’a rien perdu de son sens tactique même s’il manquera un peu de préparation physique si la brise se lève. Chez les filles même remarque pour Faustine qui vient également de passer son professorat. Elle est toujours étonnante dans ce type de conditions ! Lise Vidal nous gratifie d’une belle surprise. C’est la Lise des meilleurs moments. Charline Picon confirme sa progression et sa polyvalence et ses capacités à revenir dans une flotte. Même si elle légèrement un ton en dessous, Pauline Perrin fait également un début de SOF satisfaisant »

Interview de Pierre Leboucher, barreur en 470
« Nous avons couru une manche aujourd’hui mais c’était dur pour le comité de course. Pendant la manche, il y a eu une évolution à droite et ils ont du raccourcir. Ce sont des conditions dures tactiquement et dans la tête, mais on a une bonne vitesse. On arrive donc à être placés et à gagner des places. Il y a 50 bateaux sur la ligne, il ne faut donc surtout pas prendre de points. Après Palma (ils ont terminé troisième), nous sommes dans une bonne dynamique. Pour nous, Hyères est une régate de référence qui peut nous permettre de nous sélectionner sur la préolympique, mais on ne se met pas la pression. »

Interview de Thomas Lebreton
« Ca va pas mal vu les conditions. Je m’amuse bien ce qui n’a pas toujours été le cas dans le petit temps. J’ai travaillé le petits temps tout seul cet hiver et ça semble payer. Le Laser est un bateau qui « ne parle » pas beaucoup quand il n’y a pas de vent et il faut passer beaucoup de temps sur l’eau pour acquérir des sensations. En Laser, nous n’avons pas de sélection pour la SOF et nos objectifs majeurs sont les championnats d’Europe et du monde. C’est à ce moment là qu’il faudra être au meilleur niveau. »

Source SOF Hyères 2007

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Sponsor de marques et d’un Mini…

Sponsorshop
Sponsorshop

Partant d’un concept inédit, Sponsorshop est un site Internet dédié au sponsoring sportif et aux marques qui soutiennent le sport. L’objectif du site est d’inciter les internautes à préférer leurs produits et à les acheter ; et pour faciliter cet acte d’achat, de nombreuses offres commerciales sont référencées sur le site.

Mais Sponsorshop est aussi un relai de l’actualité des marques en matière de sponsoring sportif, partenariats et évènementiel : des articles sur le sponsoring tous sports (mais avec beaucoup de voile) sont disponibles en une.

Enfin, des dossiers pédagogiques sur le sponsoring sportif sont proposés et une rubrique « Petites annonces », où les sportifs, amateurs et professionnels, peuvent laisser une présentation de leur projet à destination d’éventuels partenaires, est active.

Comme l’équipe de Sponsorshop ne fait pas les choses à moitié et adore la voile, ils soutiennent Régis Garcia, 34 ans, qui va naviguer sous les couleurs du site internet Sponsorshop.fr pour la saison mini 2007.
Et pour donner une dimension pédagogique à l’aventure, Régis entamera, à partir de septembre 2007, une série d’interventions dans des classes d’écoles, où il expliquera son projet, qui devra servir de base pédagogique aux jeunes élèves.

Philippe Thomas, fondateur de Sponsorshop : « Nous avons choisi de soutenir Régis, car il mène un projet de long terme, ses objectifs sont fractionnés, et il gère son projet de manière très professionnelle. C’est cette logique d’entreprise, qui nous a séduit. Notre métier est de promouvoir les entreprises qui s’engagent dans le sport. Et d’inciter, en retour, les amateurs de sport à acheter leurs produits. Nous cherchons à communiquer auprès des ces deux cibles. et la voile est un excellent moyen d’atteindre nos objectifs. »

A découvrir sur :
www.sponsorshop.fr

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Mais qui est ce Robin ?

ESP 65
DR

Je découvre la voile à la télévision française et c’est tout à fait passionnant : il y a des bateaux qui s’affrontent à Valencia, mais je n’ai pas encore tout compris. Les quatre premiers jours, c’était facile puisqu’ils tournaient en rond. Mais vendredi, ce n’était pas pareil… Sur les images, ils étaient assez nombreux (dix, je crois), mais en fait ils se battaient deux par deux. Alors on passait d’un duel à l’autre : heureusement, ils ne sont pas peints pareils…  Il y a aussi des commentaires que je ne comprends pas tout à fait. Par exemple, ils remontent auprès (de qui ? Je ne sais pas : auprès de ma blonde ?) et descendent en portant (quoi ? Je ne sais pas non plus : un lourd fardeau semble-t-il, puisqu’il paraît qu’ils transportent vingt tonnes de plomb ! Ben dis donc, je ne savais pas qu’il y avait autant de pêcheurs à la ligne en Espagne pour qu’ils aient besoin de 200 tonnes…). Et puis on m’avait dit que la mer était ronde mais j’ignorais qu’il y avait des montagnes qu’il fallait grimper puis descendre…

Ah ! Un autre truc, c’est le « Round Robin » : round, ça c’est sûr puisqu’ils tournent pendant quatre jours au bout d’une remorque, mais Robin, c’est qui ? Louis Vuitton, tout le monde le connaît, il fabrique des valises et le 9 mai prochain, j’ai su qu’il en offrait à sept équipes pour qu’elles rentrent chez elles. C’est sympa, parce que les deux derniers qui restent, ils gagnent seulement une coupe. Alors, j’ai regardé sur le site officiel –  Il y a plein de choses dedans, mais ce n’est pas toujours facile à trouver… Eh bien ce n’est pas Robin des bois, mais Ruban des mers ! En fait, les marins avaient tellement peur de se faire gronder quand ils demandaient un coup de tafia en plus, qu’ils écrivaient leur pétition en rond ! C’est donc pour ça que toutes les bases sont autour d’un port circulaire… Y a personne qui veut se dénoncer pour clamer qu’il veut du vent.

Mais bon, c’était super vendredi parce que les bateaux au lieu de faire un Round, ils devaient faire des allers-retours entre deux bouées. En fait, ils ne vont pas tout droit alors que j’avais appris à l’école que par deux points, il ne passe qu’une seule droite. Et puis c’est le plus court chemin, non ? Ben là, ils sont dans un carré (le cadre comme ils disent) mais ils font des figures bizarres qu’on voit sur les images virtuelles, des petits losanges pour aller jusqu’à la « marque » (ça doit être le berlingot qui flotte avec une marque de publicité dessus).

Après, ils envoient un « psy »… Bon, d’accord, ils sont dix-sept à bord et ça ne doit pas être facile à vivre vu qu’ils sont tous serrés les uns contre les autres. Mais je n’ai pas vu qu’ils se tapaient dessus : ils se mettent juste en position fœtale au fond du bateau en tournant un moulin à café. Au moins, ils ont des boissons chaudes à bord ! Mais il y en a un qui ne fait rien à l’arrière : peut-être que c’est lui qu’il envoie là-haut pour le punir comme dans la marine d’antan où les mutins étaient pendus à la plus haute vergue ? Mais ils doivent avoir des problèmes freudiens alors, s’il faut qu’ils suppriment leur psy quand ils s’emportent au portant…

Enfin, j’avais une question : avant le départ, un bateau tire des coups de canon et ça, c’est normal dans une bataille navale. Mais les autres, ils se foncent dessus et hop ! Ils se placent juste à côté l’un de l’autre. Ils appellent ça le « dial-up » : ça veut dire qu’ils se téléphonent ? Ils ne peuvent pas se parler alors qu’ils sont collés les uns aux autres ! Ils doivent avoir un abonnement illimité… Bon, autrement ils font un « circling » : normal pour un Round et après, ils vont à gauche ou à droite ou au centre. Comme pour les élections : on ne sait jamais qui va gagner.

Tout ça pour ramener une Coupe de l’America. Alors là, je trouve qu’ils exagèrent ! D’abord, ce n’est même pas une coupe parce que tu ne peux pas boire le champagne dedans : il te dégouline sur les pieds… C’est un pichet sans fond, assez ignoble. D’ailleurs, au départ, c’était un trophée qui était dans l’étagère du Royal Yacht Squadron, même que les Anglais en avaient commandé deux pareils et qu’ils ne savaient pas quoi en faire. Alors ils l’ont refilé aux Américains qui passaient par là en 1851. Les cow-boys l’ont ramené chez eux, tout contents car ils avaient revendu leur goélette à un British trois fois plus cher que ce qu’ils avaient payé chez eux. Après, les Yankees l’ont mis dans une vitrine à New York et la Coupe des Cent Guinées est devenue la Queen’s Cup mais finalement, ils l’ont appelée l’America’s Cup. C’était un peu gonflé je trouve, parce que le jour où un kangourou l’a kidnappé, il ne lui a pas changé son nom en Australia’s Cup ! Ni les néo-Zélandais quand ils ont pressurisé les Confédérés à San Diego : la Kiwi’s Cup… Et maintenant alors, c’est la Helvetia’s Cup ou la Valencia’s Cup ?

En tous cas, samedi ils ont recommencé à faire des ronds dans l’eau et là, j’ai tout compris ! Ils font quatre jours de remorque et hop ! Deux allers-retours… A moins que ce ne soit que le vendredi, jour du poisson… Je vais demander !

Dominic Bourgeois

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Plus de 300 milles en 24 heures !

Route de lEquateur Class 40 Monnet
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On relevait ce matin 300 milles couverts en 24h pour les 4 concurrents de tête. Conséquence de ces vitesses débridées, les cirés sont de sortie sur les ponts de ces puissants et pourtant petits monocoques de 12m, où l’effet « lance à incendie » se fait sentir à chaque accélération. Au pointage de 5h ce matin, Matongo Congo était presque revenu à la hauteur de Région Guadeloupe. Pour le Jumbo 40 de Lepesqueux/Fiston/Maslard, impérial depuis le début de la course, les choses semblaient alors être parties pour se compliquer d’autant que les Pogos 40 sont plus véloces au portant, dans la brise.

Passé, comme Monnet, entre la côte marocaine et l’île de Fuertaventura, sur des trajectoires un peu différentes, Marc Lepesqueux, Philippe Fiston et Stan Maslard ont senti toute la journée le souffle de l’équipage de Matondo Congo sur leur échine. Ce soir, Monnet confirmait son OPA en tête du Classement Général en doublant à 14.4 nœuds un Région Guadeloupe navigant à 10.6 noeuds. Ce premier assaut d’autant plus dangereux que désormais Monnet et ses trois hommes d’équipages ont enfin le bateau bien en main et que leur choix de partir à quatre  équipiers, dont deux excellents barreurs, Philippe Naudin (ancien ministe) et Eric D’Hooge (Prépa olympique en fortyniner pendant 5 ans) va sans doute faire la différence sur ce marathon de 4 500 milles, où la forme physique va faire la différence.

Sur l’autre ouest, Lepesqueux/Fiston/Maslard ne savent pas encore si une autre surprise ne va pas venir de Sidaction CMA CGM et de MvouMvou qui ont choisi l’option de passer au-dessus,  entre Fuertaventura et Grand Canaries. Ces derniers seront certes un peu déventés pendant quelques heures par l’île de Fuertaventura, mais cette option leur permettrait à la sortie de l’archipel, d’empanner et de plonger, en route directe sur les îles du Cap Vert et Dakar. Mais la démonstration de Région Guadeloupe depuis le début de la course montre que son équipage est prêt à vendre très chèrement sa peau et est déterminé à faire de la résistance sur les 3 000 milles qu’il reste encore à couvrir avant d’arriver à Pointe Noire, au Congo Brazzaville. Après plus d’une semaine de course, cette Route de l’équateur 2007 remplit pour l’instant toutes ses promesses avec une magnifique bataille sportive. Plus à l’arrière, les équipages d’Anne Liardet et de Frédérique Brulé ont du mal à garder la cadence puisqu’elles n’ont plus l’usage de leur spi lourd, tous les deux hors service depuis 48h. Sur Deep Blue, les choses semblent rentrer peu à peu dans l’ordre après 24 h de galères, où tout semble avoir été de travers sur le pont, avec des drisses enroulées entre elles qui empêchent d’envoyer ou d’affaler un spi correctement, un empannage chaotique, un spi qui chalute. Bref, c’est la loi de Murphy à bord de Deep Blue. Heureusement tout est rentré dans l’ordre et Florence Arthaud, Luc Poupon et Alexia Barrier sont repartis à 14 nœuds, à l’attaque du quarté de tête.

Echos du large :

Oups !
La montée de l’alizé marocain la nuit dernière a permis à l’équipage de Monnet de rectifier une méprise qui handicapait sa progression depuis le départ. En effet, à cause de la prise en main tardive du bateau, quelques jours avant de quitter Marseille, Monnet et ses trois équipiers utilisaient le spi léger en pensant utiliser le spi lourd, les sacs à voile n’étant pas étiquetés. Cette nuit, alors que le vent montait, l’équipage a voulu réduire la toile et envoyer le spi léger, et s’est aperçu à ce moment-là de leur méprise. L’effet positif de cette prise de conscience tardive est de corriger le tir pour les jours qui viennent, l’effet négatif, c’est la tentation de se taper la tête contre les murs et/ou de se mordre les doigts. Le consolant dans cette affaire, c’est de ne pas avoir payé le prix fort cette erreur de distraction et d’être cet après-midi en position d’inquiéter très sérieusement le leader Région Guadeloupe.

Casse vite réparée sur Centre d’accueil des mineurs de MvouMvou
L’équipage de Patrice Carpentier, comme ses comparses en tête de flotte, a affiché des vitesses impressionnantes cette nuit. Plus de 300 milles ces dernières 24h.  A ce rythme, l’avarie n’est jamais très loin. MvouMvou en a fait l’expérience avec une rupture du bout dehors, une pièce indispensable à l’établissement du spi. Avec des vents de plus de 30 nœuds, Carpentier, qui gère sa course comme un Vendée Globe avec toujours en tête la gestion à long terme du matériel et des hommes, en a profité pour lever un peu le pied et mettre tout le monde au repos (relatif) en naviguant sous grand voile et génois pendant une partie de la nuit. Après quelques heures de bricolage intensif, au lever du jour, le spi pouvait à nouveau être renvoyé et le bateau retrouver ses 14-15 nœuds de vitesse habituelle (depuis deux jours). Mais l’alerte a été chaude pour cet équipage qui joue la gagne et qui veut gérer le matériel sur le long terme. Comme dit Patrice : « nous n’en sommes qu’au premier quart de la course. »

Peur de l’excès de vitesse pour Sidaction CMA CGM
L’équipage Aubry/Carpentier (neveu du skipper de MvouMvou)/Nicol a décidé de lever un peu le pied cette nuit en regardant les fichiers météo qui annonçaient des vents à plus de 40 – 45 nœuds. Afin de ménager le matériel, mais aussi les hommes, ils ont affalé le spi en début de nuit et gardé le solent et grand voile haute, ce qui a ralenti un peu leur progression mais qui a eut pour effet de moins fatiguer les hommes par rapport à la nuit de spi précédente. Dans sa vacation ce matin avec le PC terre, Antoine Carpentier ventait les qualités peu ordinaires de ces 40 pieds dans la brise au portant. Des bateaux très physiques qui exigent des relais de barre toutes les heures. Après une nuit moins stressante que la précédente, Sidaction CMA CGM repart, le couteau entre les dents en espérant que l’option entre les îles des Canaries soit payante à moyen terme.

Source Route de l’Equateur

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En attendant la dépression…

Bernard Stamm Velux 5 Oceans retour Atlantique Nord
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Seulement 38 milles séparent les deux premiers concurrents et malgré toute l’énergie qu’il déploie, Bernard Stamm ne parvient pas à creuser l’écart avec Kojiro Shiraishi. «Je n’ai pas eu beaucoup de repos, ces dernières 24 heures, le vent est très changeant. Je pense qu’à part être dans de l’air instable, le vent subit des modifications dues au courant du Gulf Stream. Ces changements de forces et de directions sont d’autant plus importants si le vent synoptique est faible. Du coup tout mon temps est consacré aux réglages incessants, aux manoeuvres et à la barre. Pour l’instant je m’en sors plutôt bien, je ne me suis jamais arrêté. Normalement, aujourd’hui, le vent va tourner et s’installer au Sud Ouest, prémices de la dépression qui va nous aider à rentrer à la maison».

A plus de 2000 milles de Bilbao, Cheminées Poujoulat se situe le plus au nord de la flotte, les dernières 24 heures, le 60 pieds Open aura parcouru 250 milles. L’arrivée de la dépression va permettre d’allonger la foulée et surtout de retrouver des allures portantes, propices à la glisse et bien plus confortables, après six jours dans un shaker…

Source Cheminées Poujoulat

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La SOF démarre en douceur

Semaine Olympique de Hyères
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 Il a ainsi offert une fenêtre de tir étroite (3 heures) mais suffisante pour permettre aux comités de faire courir les 920 équipages engagés sur la Semaine Olympique Française de Voile. Seule une partie de la flotte des 49er a du s’interrompre pendant sa deuxième manche avec l’extinction du thermique vers 17h00. Et dans ces vents faibles, rares sont les équipages à avoir déjà réussi à marquer leur supériorité pendant ces phases qualificatives. On note la belle performance de l’équipage britannique mené par Victoria Rawlinson en Yngling auteur de deux victoires dans des conditions plus que déstabilisantes – la championne olympique Shirley Robertson est 22eme ce soir. Chez les Françaises, Anne Claire Leberre, Julie Gerecht et Alice Ponsar font une belle première manche (7) et parviennent à sauver une treizième place dans la deuxième course malgré une couteuse pénalité. En 470 féminin, Ingrid Petitjean et Nadège Douroux s’accrochent malgré des débuts de manche difficiles et terminent finalement 2 et 8. « On sauve les meubles » souffle la barreuse deuxième du général ce soir, devancée de quelques points par les Italiennes Conti / Micol. Chez les garçons, deux équipages français (Charbonnier / Bausset et Leboucher / Garos) remportent leur première manche puisqu’il faut rappeler qu’ils courent en groupes séparés. Les deux équipages sont respectivement deux et trois ce soir au général.

En planche à voile, les Français sont porteurs de bien des promesses. On note ainsi la victoire de manche de Lise Vidal, décidemment à l’aise sur ce nouveau support. Faustine Merret, fraichement diplômée de son professorat de sport réalise pour sa part une belle deuxième place. Sa dauphine des JO d’Athènes, la Chinoise Jian Yin réussit ses débuts à Hyères en terminant 1 et 6. On note aussi régularité de Charline Picon, deux fois troisième, elle est logiquement quatrième au général ce soir.  Dans la flotte homme, Samuel Launay remporte la deuxième manche.
En Laser Hommes et Femmes, la meilleure performance est à mettre au crédit de Thomas Lebreton, 2ème, et Sarah Steyeart, 3ème.

Enfin, en 2.4, l’un des « grands » de la SOF, le hollandais Thierry Schmitter , deux fois vainqueur, a déjà pris la tête grâce à une victoire et une 3ème place. Mais son adversaire le plus coriace depuis 2002, Damien Séguin, également deux fois vainqueurs et surtout champion olympique, pointe à la 3ème place pour son grand retour dans les séries paralympiques.
Ce soir, tous les équipages repassent le film de la journée dans leur tête pour potasser ces conditions tordues. Selon toutes les analyses météo, elles devraient encore dicter le déroulement des courses pour les deux prochains jours, au moins.

Source Semaine Olympique Française de Hyères

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Pas de troisième étape pour Graham Dalton

graham dalton
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Ces règles de course stipulent en effet que les skippers doivent prendre le départ de la troisième étape dans les 7 jours suivant le départ officiel, mais Graham Dalton n’étant pas encore arrivé à Norfolk, il devra en plus respecter un délai de 72 heures au port avant de repartir.

Lorsqu’il arrivera à Norfolk, il pourra alors décider, soit de se retirer de la course, soit de rejoindre Bilbao. Dans ce dernier cas, il sera logiquement contraint d’enfreindre une des règles de l’épreuve : partir avant le délai de 72 heures, ou dépasser les 7 jours après le départ officiel. Il sera alors soumis à une réclamation de la part des organisateurs de la course et/ou d’un des concurrents, réclamation qui sera ensuite examinée par le jury.
 
En attendant, Graham Dalton fait toujours route vers Norfolk pour terminer la deuxième étape du tour du monde. Il se trouve actuellement à 484 milles de l’arrivée et progresse à une vitesse de 11 nœuds. Il devrait rejoindre le port américain le mercredi. Le skipper est régulièrement en communication avec les Directeur de Course David Adams et reste suivi par le PC Course. Lorsqu’il franchira la ligne d’arrivée à Norfolk, son temps de course et sa position au classement seront officiellement établis. Il devra ensuite prendre une décision concernant la suite des événements.
 
« Ma priorité pour l’instant est la sécurité de Graham Dalton et son arrivée à Norfolk en Virginie, a déclaré David Adams. Nous lui laisserons ensuite le choix concernant son avenir et son statut dans la course ».
 
Le parcours de Graham Dalton dans la VELUX 5 OCEANS fut jalonné d’obstacles mais le skipper a toujours fait preuve d’un très grand courage. Son aventure a inspiré de nombreuses personnes à travers le monde et les organisateurs de la course et le public de Norfolk sont prêts à l’accueillir comme il se doit dès qu’il franchira la ligne d’arrivée. Sa détermination à surmonter tous les problèmes illustre les qualités indispensables à une partition au Défi Absolu en Solitaire.
 
Source Velux 5 Oceans

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Une journée à rebondissement …

Oracle
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Après la confirmation ce matin de la modification du programme sportif de la Louis Vuitton Cup (pour les deux premiers Round Robins seulement), une seule idée taraudait les équipages et les organisateurs : régater ! Leurs voeux ont été exaucés, le temps d’un flight au moins. Le vent de

nord-est a atteint la limite inférieure autorisée (7 nouds) et s’est stabilisé en direction, permettant aux comités de course des ronds nord et sud de lancer les manches du flight 3.

Quelques surprises étaient au rendez-vous. A côté des victoires faciles d’Emirates Team New Zealand, Luna Rossa et des Suédois de Victory Challenge (quoi que malmenés pendant tout le premier louvoyage par un China Team bien inspiré), deux matches ont offert de l’action.

L’étincelle Shosholoza

On pensait ce duel couru d’avance ; ce fut loin d’être le cas. Car les excellents Sud-africains ont réussi à tenir tête à BMW ORACLE Racing pendant la moitié de la manche. Grâce à un bon départ et surtout un choix stratégique payant sur la droite du plan d’eau, Paolo Cian, Mark Sadler et l’équipage de RSA 83 font sensation sur le rond nord : premier croisement en tête, 27 secondes d’avance à la marque au vent et toujours leaders après le bord de portant, malgré un affalage de spi raté.les

voila bien partis pour créer l’exploit. Pour Dickson, Brady et leur stratégiste Eric Doyle, il est temps de réagir. Les Américains partent sur un bord opposé dans le deuxième louvoyage et réussissent à renverser la vapeur. A la dernière bouée de près, ils disposent de 33 secondes d’avance qu’ils feront fructifier jusqu’à l’arrivée.


Victoire précieuse pour les Français
L’autre surprise du jour est venue d’Areva Challenge, auteur d’un superbe match face au Desafío Español 2007, favori sur le papier. Malgré un premier croisement en faveur du bateau vert ESP 97, Sébastien Col et son équipe réussissent à rester au contact. FRA 93 ne se fera jamais

distancer et talonne les Espagnols de 7 secondes à la marque au vent. Les Français vont pendre l’avantage au portant en déclenchant les premiers un empannage et en suivant une route un peu plus lofée – donc plus rapide. Dès lors, les hommes d’Areva, aidés par la casse du tangon espagnol, n’ont plus qu’à gérer leur avance qui se transformera en 2:06 sur la ligne d’arrivée. C’est une victoire très précieuse pour Areva Challenge qui fait une belle entrée dans ce premier Round Robin.

« Ce sont deux point bons à prendre ! On s’en est bien sorti dans le pré-départ. Puis, l’équipage a su être patient. Dans le dernier tiers du louvoyage, ils avaient 140 mètres de retard mais ils ont réussi à revenir au contact à la fin du bord grâce à une bonne tactique. Ensuite, attaquer sous spi avec moins d’une longueur et demie de retard, c’est toujours très bien ! » commentait Thierry Peponnet, chargé d’analyser les courses pour son équipe.

Cette journée dominicale s’est achevée sur cette unique série de matches, faute de vent pour lancer le flight 4.

Actuellement BMW ORACLE Racing et Luna Rossa Challenge tiennent le haut du classement de la Louis Vuitton Cup. Les Français qui ont gagné deux de leurs trois matches sont en sixième position, ex-aequo avec le Desafío Español 2007. Mais pour les 11 challengers, la route vers les demi-finales est encore longue.

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Au large du Maroc …

Route de lEquateur Pogo 40 Carpentier
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Les vitesses de progression du peloton de tête semblent leur donner raison puisqu’on relève cet après-midi pour les quatre premiers du classement des vitesses entre 12.4 et 16 nœuds.

En tête de flotte, l’étau se ressert sur Région Guadeloupe. Les deux Pogo 40 de Monnet/Naudin/Vasseur/D’Hooghe et de Carpentier/Monsempès/Leglet,  sont au coude à coude à 15 milles du Jumbo de Fiston/Lepesqueux/Maslard, avec l’équipage Aubry/Carpentier/Nicol légèrement décalé dans l’ouest, en embuscade.

Les 4 équipages semblent particulièrement à l’aise dans ces conditions météo enfin ventées, même si tous regrettent que la pluie soit au rendez-vous en lieu et place du soleil supposé. Si le vif du sujet a commencé dès le départ de Marseille, dimanche dernier, et que personne n’a rien lâché pendant les 6 premiers jours de course, les 22 marins embarqués sur cette deuxième édition de la Matondo-Congo retrouvent avec la vitesse l’impression de mieux contrôler leur tactique et donc leur course.

Cette nuit, le vent a causé deux dommages majeurs aux équipages d’Anne Liardet et de Frédérique Brulé qui ont explosé leur spi lourd dans une mer chaotique et sous une pluie battante. Un véritable handicap pour Le Petit Nice Passedat et Association Espace Enfance qui doivent intégrer ce nouveau paramètre dans leurs prochaines options stratégiques et qui ralentit leur progression.

Les conditions de navigation pour les trois prochains jours sont idéales, et propices à la vitesse sous spi, charge à chaque équipage d’en tirer le meilleur parti. Les premiers concurrents vont aborder le passage des Canaries, demain. Il est peu probable que certains d’entre eux se risquent à laisser ces îles espagnoles à main gauche avant de pointer leurs étraves sur les îles du Cap Vert, qu’ils devraient passer mercredi prochain. Mais qui sait ?

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