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The Ocean Race. Victoire d’Holcim PRB devant 11th Hour et Malizia

Kevin Escoffier et son équipage à bord d’Holcim-PRB ont remporté la première étape à Mindelo en passant la ligne d’arrivée ce samedi à 3h du matin. 11th Hour Racing Team est arrivé 2h plus tard suivi de Team Malizia, troisième 5h30 après l’arrivée du premier. Le premier VO65 est attendu ce samedi.

Kevin Escoffier, tenant du titre de la course remporte la première étape à l’issue d’une course de 5 jours où son équipe a su faire les bons choix tactiques sur une étape piégeuse et engagée. Ils ont mené pendant la majeure partie de la première étape. Tout s’est joué après un intense duel de virements de bord au cours du deuxième jour de course, Holcim-PRB et 11th Hour Racing Team zigzaguant le long de la côte espagnole, se heurtant à un vent d’ouest violent qui a causé quelques dégâts à bord de Holcim-PRB. La même mésaventure est arrivé à 11th Hour Racing Team, ce qui l’a obligé à ralentir pour réparer et hisser une voile de remplacement. Cet instant a suffi à Escoffier et à son équipage pour s’emparer de la première place.

Des conditions de navigation intenses que certains à bord ont totalement découvert à l’image de Tom Laperche. « En mer Méditerranée, nous n’avions pas beaucoup de vent au début puis nous avons géré du près avec du vent fort et je crois que je n’ai jamais eu autant de vent dans ma vie ! Il y a eu 40 voire 50 nœuds de vent très longtemps, au près… Ce sont des gros bateaux, très sécurisant mais il fallait être vigilant pour ne rien casser » raconte Tom qui naviguait pour la première fois en course à bord d’un IMOCA.

Premier bateau à entrer dans l’Atlantique, Holcim-PRB a pu profiter de ce petit avantage pour prendre une avance définitive. Dans les conditions de portant vers le Cap-Vert, l’équipe était insaisissable, naviguant vite et bas. Escoffier a gardé son bateau positionné entre ses adversaires et la ligne d’arrivée, ne laissant aucune possibilité de le dépasser.

Les réparations que nous avons effectuées ont tenu“, a déclaré Escoffier. “Il y a quelques petits détails que nous allons devoir revoir. Nous vérifierons le bateau à l’arrivée, notamment l’accastillage, en raison des forts vents auxquels nous avons dû faire face en Méditerranée, mais rien de grave. Nous aurons tout le temps de tout réparer au Cap-Vert“.

Si ce magnifique démarrage ne dit évidemment rien de ce qui attend les femmes et hommes d’Holcim-PRB sur les six mois de course à venir, il rassure et vient valider un ensemble de choix techniques et humains réalisés dans le but de performer autour du monde, que ce soit maintenant, en équipage, lors de The Ocean Race ou plus tard, en solitaire lors du Vendée Globe. « Le bateau est génial. A la fois au près et au portant, au reaching, nous avons toujours été vite. C’est une première victoire sur ce nouveau bateau après un très joli Rhum en solitaire ! Ça ne présage rien, ça ne veut rien dire sur le résultat final, il y a encore beaucoup de travail derrière mais ça récompense tout le travail d’une équipe. Je suis aussi content pour nos partenaires, pour Holcim, pour PRB ! Je suis très content de commencer comme ça. On ne lâche pas la vitesse, je ne veux même pas que les autres pensent qu’ils peuvent nous rattraper à certaines allures. Quand les autres mettaient un petit coup d’accélérateur, nous remettions deux coups d’accélérateur pour montrer que nous en avions encore sous le pied ! C’était notre première navigation tous ensemble, je ne regrette pas les choix que j’ai pu faire. Ils sont tous formidables et ce sont eux qui ont allés chercher la victoire ! ».

Charlie Enright et son équipe 11th Hour Racing n’ont rien pu faire pour dépasser Holcim-PRB et se retrouvaient également sous la menace du Team Malizia qui revenait assez fort. . « C’était un match aller incroyablement difficile », a commenté Charlie Enright, skipper d’11Hour. “ Dur sur les bateaux, dur physiquement sur l’équipage. Rien que nous n’ayons vu à l’entraînement, donc ce n’était pas une surprise, mais il n’est pas surprenant qu’avec une telle prévision, vous vous retrouviez avec des dommages aux bateaux, mais maintenant nous sommes là, nous pouvons tourner notre attention aux réparations. Il y avait beaucoup de points positifs sur l’étape, le bateau est rapide et nous sommes ici deuxièmes donc au général, un bon début de course. « Nous pouvons être fiers de notre deuxième place. Le potentiel de gagner l’étape était toujours là et, bien sûr, nous aurions adoré gagner, mais deuxième est un excellent résultat sur lequel construire. Nous avons beaucoup appris sur cette étape. Nous savions que ça allait être difficile et nous savions que la compétition allait être bonne. Nous avons beaucoup appris sur eux, et nous avons beaucoup appris sur notre bateau. Nous avons trouvé plus de vitesse à Mālama au cours des deux derniers jours, ce qui est encourageant – un bon endroit où être », a conclu Simon Fisher.

Quatrième, Biotherm est parvenu à maintenir son avance sur Guyot-Environement. Les deux équipes devraient arriver dans la journée ce samedi.

VO65

Alors que les VO65 de tête ont effectué leur empannage vers l’ouest pour se rapprocher du Cap-Vert, les prétendants au podium se suivent et c’est WindWhisper Racing Team – qui mène depuis que la flotte a franchi le détroit de Gibraltar – qui devance Team JAJO et la Mirpuri Foundation Racing Team.

Nous espérons terminer au Cap-Vert samedi après-midi/soirée”, a déclaré le skipper de Team JAJO, Jelmer van Beek. “Avant le départ, certains vétérans de The Ocean Race m’ont dit que l’arrivée viendrait plus tôt que prévu, et ils ont parfaitement raison ! Même sans avoir beaucoup dormi, le temps passe vite.

Nous avons trouvé une bonne brise et une bonne rotation de vent le long de la côte africaine. Nous visons maintenant directement l’arrivée et avons dépassé Mirpuri sur le tracker. Mais beaucoup de choses peuvent encore se produire dans les dernières 24 heures ! Donc tout le monde continue à pousser le bateau“..

Classement à 02:00 UTC – 21 janvier 2023

IMOCA

1 Team Holcim-PRB, vainqueur de la première étape, 5j 11h, 01min 59s
2 11th Hour Racing Team, 51,3 milles à l’arrivée
3 Team Malizia, 20.0 miles au leader
4 Biotherm, à 255,9 milles du leader
5 GUYOT environnement – Team Europe, 281.0 miles au leader

VO65

1 WindWhisper Racing, 218.2 miles à l’arrivée
2 Team JAJO, 51,7 milles au leader
3 Mirpuri Foundation Race Team, 129,6 milles du leader
4 Austrian Ocean Race – Team Genova, 145,1 milles du leader
5 Ambersail 2, 173,6 milles du leader
6 Viva Mexico, 816,7 milles au leader

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The Ocean Race. Arrivée ce vendredi, Holcim-PRB bien parti pour l’emporter

18January 2023, Leg 1, day 4, on board Team Holcim - PRB Julien Champolion

Kevin Escoffier et son équipage Holcim-PRB réalise pour l’instant un sans faute et maintient l’écart avec 11th Hour Racing. L’écart de 40 mn devrait permettre à l’équipe de remporter la première étape à Mindelo dont l’arrivée est prévue ce vendredi dans la nuit. Les VO65 suivent la cadence des Imoca. Le VO65 Team WindWhisper poursuit la course en tête.

Sortis les premiers de Méditerranée, et malgré une déchirure sur sa grand-voile réparée depuis, l’équipage Holcim-PRB a réussi à maintenir de bonnes moyennes depuis Gibraltar suivis de près par l’équipe américaine 11th Hour. Au dernier pointage, Malizia en 3e position est revenu sur les leaders à moins de 60 milles et l’écart devrait encore se réduire favorisé par de meilleures conditions météos mais qui sera sans doute insuffisant pour espérer une meilleure place. 4e Biotherm de Paul Meilhat compte 200 milles de retard. Une place que pourrait tenter de lui prendre Guyot environnement – Team Europe. L’équipe skippée par Benjamin Dutreux contrainte de ralentir pour réparer sa grand-voile reste encore dans le jeu.

En VO65, Team WindWhisper poursuit sa domination

L’équipage de l’espagnol et quadruple participant à The Ocean Race Pablo Arrarte maitrise parfaitement son sujet. Après avoir plongé au sud-ouest dès le franchissement du détroit de Gibraltar, ils n’ont fait qu’étendre leur avance sur leurs deux poursuivants directs que sont la Mirpuri Foundation Racing Team et Team Jajo. WindWhisper a creusé son avance et est désormais 20 milles devant le bateau portugais, qui compte 8 milles d’avance sur Team JAJO.

En voyant le classement et les positions des monotypes, nul doute que l’expérience des vétérans de la course joue un rôle majeur. Derrière le trio de tête, Austrian Ocean Race – Team Genova devance les lituaniens de Ambersail 2.

À noter qu’après avoir mis sa course en pause pour réparer sa grand-voile, l’équipe Viva Mexico est repartie à 10h00 ce matin, depuis Almeria en Espagne. Ils comptent plus de 500 milles de retard, et vont devoir à leur tour franchir le détroit de Gibraltar.
Premières ETA pour l’arrivée au Cap-Vert

IMOCA – entre vendredi 23h00 et samedi 06h00.
VO65 – samedi entre 09h00 et 16h00

Rankings at 1500 GMT – 18 January 2023
IMOCA

  1. Team Holcim-PRB, 992.5 miles to finish
  2. 11th Hour Racing Team, 17.8 miles to leader
  3. Team Malizia, 75.6 miles to leader
  4. Biotherm, 107.0 miles to leader
  5. GUYOT environnement – Team Europe, 139.7 miles to leader

VO65

  1. WindWhisper Racing, 1100.4 miles to finish
  2. Mirpuri Foundation Race Team, 22.6 miles to leader
  3. Team JAJO, 31.2 miles to leader
  4. Austrian Ocean Race – Team Genova, 66.0 miles to leader
  5. Ambersail 2, 107.1 miles to leader
  6. Viva Mexico, resumed racing, 574.4 miles to leader
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The Ocean race. GUYOT environnement – Team Europe victime de quelques avaries

Charles DRAPEAU - GUYOT environnement Team Europe

Après deux jours et demi de mer dans des conditions difficiles, GUYOT environnement – Team Europe est sorti du détroit de Gibraltar ce mercredi matin et fait désormais route vers l’archipel des Canaries. Victime de quelques avaries qui lui ont fait perdre de précieux milles sur la tête de course, l’équipage franco-allemand a réussi à réparer ce matin. Au classement de 09h00, ce dernier occupait la 5e place du classement en IMOCA, à 141,9 milles du leader Team Malizia. Mais la route est encore longue jusqu’au Cap-Vert et les jeux sont loin d’être déjà faits !

Le début de la première étape de The Ocean Race 2022 entre Alicante (Espagne) et São Vicente (Cap-Vert) n’aura rien eu d’un long fleuve tranquille pour Benjamin Dutreux, Robert Stanjek, Annie Lush et Phillip Kasüske. Après une première nuit intense, « le bateau a commencé à foiler au près en direction de Gibraltar, comme l’explique Robert Stanjek, co-skipper du bateau. « On a eu du vent très fort hier. Je pense que l’on a passé huit heures dans 40-50 nœuds sous trois ris, avec un pic à 58 nœuds. Le vent est tombé à 35 nœuds au coucher du soleil », poursuit-il. Des conditions qui n’ont pas facilité la vie à bord. « L’organisation que l’on avait prévue n’a pas fonctionné lors des premières 24 heures. Je devais être hors quart et les autres devaient faire des quarts de 1h30. Mais certains ont été malades. On s’est organisés comme on a pu. On n’avait pas prévu d’avoir de telles conditions. On vient de sortir de Gibraltar et on est en train de reprendre des quarts classiques », indique de son côté Benjamin Dutreux, co-skipper de l’IMOCA GUYOT environnement – Team Europe.
Malgré une mise en place perturbée par les conditions météorologiques et la promiscuité plus difficile dans ce type de conditions vraiment particulières, tout se passe bien à bord et chacun commence à prendre ses marques. « Niveau sommeil, je suis proche de ce que je fais en solitaire, mais ça y est, on descend vers le sud. Le vent est un peu plus calé donc on va vite. C’est cool, on va pouvoir dormir un peu », avance-t-il.

Une sortie du détroit de Gibraltar tonique
La sortie du détroit de Gibraltar, dans des conditions beaucoup plus fortes que prévues, n’a pas été simple à gérer non plus. « J’ai été pas mal présent pour aider aux manœuvres. On a dû sortir le tourmentin. Il y a eu quelques dégâts sur le bateau, c’est un peu dommage car on a fait attention. On s’est arrêtés à la sortie de Gibraltar pour réparer des lattes et le trou dans la grand-voile », raconte le skipper vendéen. « C’était une super expérience de sortir avec autant de vent, dans de grosses conditions méditerranéennes. Ce n’est pas ce que l’on attendait. C’était assez dingue. On n’a pas eu de chance niveau casse et on a été obligés de rester sous trois ris pendant toute la remontée. On a aussi voulu préserver le bateau. On est à la bourre donc maintenant, c’est poignée dans l’angle ! », ajoute-t-il. Si le bateau n’a pas été à l’aise au près, une chose est sûre : le bateau a du potentiel, et il y a tout un tour du monde pour trouver des solutions.

Éviter les pièges des Canaries
Alors que l’épilogue de la première étape de la course devrait se jouer ce samedi, Benjamin Dutreux et son équipage vont tout faire pour essayer de remonter sur le peloton de tête et de grappiller quelques places au classement. Tout devrait se jouer au niveau de l’archipel des Canaries, qu’il va falloir contourner proprement en évitant les dévents et placer les empannages du bon endroit, puis à l’atterrissage sur le Cap-Vert. « Le vent va adonner. On va avoir du portant. La priorité numéro 1 : aller vite ! Les conditions vont être plutôt musclées, il va falloir envoyer de la bûche », prévient Benjamin Dutreux.

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The Ocean Race. Le point de vue de Jérémie Beyou

Après un départ spectaculaire dimanche, où les bateaux se sont envolés sur mer plate, la flotte a dû affronter une zone de transition prolongée et complexe avant que le baptême du feu – face au vent – ne commence à l’approche du détroit de Gibraltar.

Dans cette phase, la brise d’ouest a été plus forte que prévu, avec des rafales à plus de 50 nœuds et un état de la mer plus que désagréable, rendant la navigation particulièrement inconfortable. Comme l’a fait remarquer Boris Herrmann, skipper de Team Malizia, il se pourrait bien qu’à ce stade de la course, les équipes aient déjà expérimenté les conditions les plus difficiles.

Dans le monde de l’IMOCA, il y a eu comme un soupir de soulagement lorsque les cinq équipages ont réussi à traverser le détroit sans dommages sérieux et sans démâtage ou quoi que ce soit qui puisse menacer la participation d’une des équipes. Quelques voiles se sont abimées, avec notamment un trou dans la grand-voile de Holcim-PRB et un J3 déchiré sur 11th Hour Racing Team, mais pour autant que l’on sache, rien de plus grave.

L’événement le plus marquant a été la bagarre en tête de flotte entre l’équipe de Charlie Enright sur Mãlama et l’équipe de Kevin Escoffier sur Holcim-PRB. Le bateau américain a pris les commandes de la course après la transition au large de Cabo de Gata, mais il a ensuite été dépassé par Kevin Escoffier lors d’un intense duel de virements de bord près des côtes espagnoles.
Une fois le détroit franchi, les riches s’enrichissent, puisque Holcim-PRB s’est détaché dans des conditions de glisse très rapides, et les deux leaders ont mis cap au Sud, vers les Canaries, à seulement une heure d’intervalle. Team Malizia mène la poursuite en troisième position (+70 milles), l’équipage de Paul Meilhat sur Biotherm en quatrième (+96 milles), et l’équipe de Benjamin Dutreux sur Guyot Environnement-Team Europe en cinquième (+138 milles).

Parmi les nombreux skippers d’IMOCA qui ont suivi de près le déroulement de ce début de course, nous retrouvons le skipper de Charal, Jérémie Beyou, qui faisait partie de l’équipe victorieuse de Dongfeng Race Team, dirigée par Charles Caudrelier, lors de la Volvo Ocean Race 2017-18. Jérémie est impatient de participer à cette course avec son nouveau bateau, mais il se concentre désormais sur la prochaine édition dans quatre ans. Le skipper de Charal déclare que le départ d’Alicante était tout simplement magnifique avec une parfaite mise en avant des bateaux pour cette nouvelle aventure pour les IMOCA.

Ma première impression a été la même que tout le monde“, confie-t-il à la Classe. “C’était tellement bien et tellement cool de voir les IMOCA voler sur mer plate sur la ligne. Le départ était tout simplement incroyable. C’était vraiment bien que la première étape s’élance comme cela.

Jérémie affirme qu’il n’était pas trop inquiet d’un éventuel démâtage dans les conditions de vent fort de lundi car les vitesses n’étaient pas trop élevées. Les problèmes de voiles et d’accastillage étaient plus préoccupants, mais il pense que la flotte s’en est sortie sans trop de dommages à ce niveau-là.

Une flotte de cinq bateaux c’est peu, donc je pense que tout le monde croise les doigts, en espérant que la flotte reste complète jusqu’à la fin de la course,“, poursuit-il. “Je suis heureux qu’ils aient passé le détroit de Gibraltar en un seul morceau – ou presque – et que les cinq soient toujours en course.

Jérémie n’est pas du tout surpris de voir Holcim-PRB et 11th Hour Racing Team en tête. Ce sont ses deux favoris pour le classement général et appuie même sur le fait que Holcim-PRB est un bon bateau avec un équipage solide.

A propos de l’équipe de Charlie Enright, il déclare : “Je suis assez proche d’eux. J’ai navigué avec eux et je sais que le bateau est prêt. Je connais la force de l’équipage, ce n’est donc pas une surprise de les voir se battre en tête. Je sais que Charlie et Si Fi (navigateur, Simon Fisher) gèrent bien le bateau – ils connaissent The Ocean Race – et ils savent que c’est une course longue et difficile. Ils ont maintenant une bonne expérience des IMOCA et savent donc que ces bateaux peuvent être assez vulnérables dans certaines conditions. Ils ont très bien géré leur sortie de la Méd.

La grande question maintenant, alors que la flotte vole au portant dans l’Atlantique, avec une ETA à l’arrivée de la première étape à Mindelo dans les îles du Cap Vert vendredi en fin de journée, est de savoir comment chacun va gérer les îles Canaries. Avec une brise qui devrait bien se maintenir, toutes les options sont ouvertes pour ce qui est l’une des premières grandes décisions stratégiques de la course – soit laisser les îles à bâbord et se diriger vers l’ouest, soit rester plus près de la côte africaine et les laisser à tribord.

Bien qu’il y ait un danger à passer entre les îles en raison des dévents, Jérémie Beyou pense que c’est une option viable, surtout avec avec un équipage qui peut exécuter une série d’empannages nécessaires.

Je pense que passer par l’intérieur peut être une bonne idée“, déclare-t-il. “Ce n’est pas facile à faire quand on navigue en solo ou en double, mais en équipage, c’est OK de réaliser quelques empannages et d’essayer de contourner les caps et prendre l’accélération du vent à chaque fois.”

Menée par Jérémie Beyou, et avec Franck Cammas également impliqué, l’équipe Charal continue d’améliorer et de modifier son nouveau bateau que le skipper a mené à une impressionnante troisième place sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Jérémie Beyou évoque également ses ambitions d’être au départ de la prochaine The Ocean Race dans quatre ans.

Nous regardons cette course, en espérant qu’elle soit un succès et pouvoir participer à la prochaine édition”, affirme-t-il. “J’ai adoré faire la course avec Dongfeng il y a quatre ans et j’aimerais la faire en tant que skipper et pas seulement en tant qu’équipier. Je dois convaincre mes sponsors, mais si le programme est le même que celui de cette édition – ou peut-être avec moins d’escales – c’est quelque chose qui m’intéresse à coup sûr.

Tout autour de la côte bretonne et ailleurs dans l’hémisphère nord, les skippers IMOCA ont mis la cartographique de The Ocean Race dans leur liste de “favoris” sur leur ordinateur et leur téléphone et surveillent bien ce qu’il se passe. Jérémie estime qu’ils sont tous très attentifs.

Nous ne sommes pas les seuls à surveiller cela de près”, assure-t-il. “Je pense que c’est vraiment bien d’avoir cette course dans le calendrier. C’est une course fantastique. Ces bateaux sont si difficiles à mener en solitaire qu’il est bon de les mener aussi en équipage. Alors oui, tout le monde veut y participer, mais je pense que cette fois-ci, c’était un peu tôt pour des équipes comme la nôtre… mais la couverture du départ était un bon exemple de ce qu’est cette course, et de ce qu’elle sera lors de la prochaine édition – c’était quelque chose que nous n’avions jamais vu auparavant en France.

Ed Gorman (Traduit de l’Anglais)

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SailGP. Le F50 néo-zélandais touché par la foudre, un blessé à bord

Alors que le Grand Prix de Singapour venait de se terminer, le catamaran F50 néo-zélandais vainqueur de l’épreuve a été touché par la foudre et un équipier a été blessé. On n’est pas passé loin du drame.

L’impact s’est produit alors que le bateau était remorqué vers le site technique après la fin de la course et a causé une blessure de l’un des quatre marins à bord à ce moment-là. La foudre a d’abord été aperçue près du spectateur Race Village, qui a été rapidement évacué, avant de frapper le sommet du mât F50 néo-zélandais.

L’équipage Kiwi était à terre au moment de l’impact, récupérant le trophée des vainqueurs du Grand Prix de voile de Singapour. À leur place, le pilote suisse Sébastien Schneiter, la stratège française Manon Audinet et les grinders danois Luke Payne et Martin Kirketerp étaient à bord. Kirketerp, qui touchait un linceul à ce moment-là, a subi un choc électrique et a été immédiatement évacué pour une assistance médicale. Schneiter, Audinet et Payne, qui n’ont pas été blessés, ont été évacués du F50 et ne sont revenus à bord qu’après le passage de la tempête.

Schneiter, qui barrait le F50, a déclaré : “Tout le bateau s’est éteint, l’aile a explosé au sommet et nous avons tous ressenti un petit choc – malheureusement, Martin en avait un plus gros.” Kirketerp a été transféré sur le chase boat néo-zélandais et transporté à l’hôpital. Il a subi des tests, qui se sont tous avérés clairs, et est sorti de l’hôpital après une nuit sous observation. Il aura des contrôles continus à l’avenir, mais les médecins sont optimistes qu’il s’est complètement rétabli.

Réfléchissant à l’incident, Kirketerp a déclaré qu’il avait senti la foudre “passer à travers mon bras et dans mon torse et mon corps – c’était comme de l’électricité statique”. Heureusement, la charge a diminué et “en quelques secondes”, Kirketerp a eu l’impression que son corps était “de nouveau sous contrôle”. “Je pouvais marcher et je me sentais clair dans ma tête, mais j’étais aussi très abasourdi“, a-t-il dit, “alors même que je montais sur le chase boat, je me sentais tellement mieux et je retrouvais la sensation dans ma main.

Il a ajouté: “Je voulais revenir et célébrer la victoire de notre équipe – mais les médecins ont refusé.” Maintenant, il dit qu’il “se sent bien” avec “un peu de douleur ici et là“.
L’attention se tourne maintenant vers l’état du F50 néo-zélandais, qui a subi “beaucoup de dégâts”, selon le directeur de l’équipe technique Brad Marsh, avec “tous les systèmes électriques en panne”.

Bien sûr, nous avons vécu des situations similaires dans le passé et nous avons dû faire preuve de beaucoup de créativité pour remettre un bateau sur le circuit, mais tous les efforts seront faits pour que le F50 néo-zélandais puisse être là à Sydney“, a déclaré Marsh. m’a dit.

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The Ocean Race. Holcim-PRB et 11th Hour s’échappent

Après un magnifique départ, une première journée compliquée avec des rafales à 30 nds pour passer Gibraltar, la flotte des Imoca et des VO65 font désormais route au sud. Kevin Escoffier et son team Holcim-PRB sont à l’attaque et en tête devant 11th Hour qui maintient un bon rythme.

Les vitesses à bord des Imoca se stabilisent à 20 nds depuis le passage de Gibraltar. Sortis les premiers de Méditerranée, le Team Holcim-PRB joue la course en tête devant 11th Hour. Les deux bateaux sont proches avec un petit écart en latéral et devraient dépasser la porte des Canaries dans la journée. L’équipe de Kevin Escoffier a du réparer sa grand voile déchirée mais n’a pas perdu beaucoup de temps. Troisième, Team Malizia à 50 mn tente de suivre le rythme en avançant sur la route directe avec Biotherm dans son sillage à moins de 20 mn. Team Guyot est en revanche un peu décroché à 120 mn des leaders.

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La Plastimo Lorient Mini 2023 se courra en double mixte

Laure Galley et Remi Aubrun PLM2022 © Anne Beaugé

Pour sa neuvième édition, la « PLM » se disputera sur un format de double mixte à bord des Mini 6.50 engagés. Un tournant pour l’épreuve qui, depuis 2014, ouvre la saison de la Classe Mini en Atlantique et se positionne cette année comme véritable moteur dans la facilitation d’accès aux femmes à la course au large.

C’était une volonté de longue date de l’organisateur Lorient Grand Large et de son directeur de course, Yves Le Blevec. Avec le soutien de la Classe Mini, de la Fédération française de voile et de son partenaire titre, Plastimo, la PLM 6.50 deviendra cette année le premier événement du circuit à se courir en équipage 100 % mixte. « L’épreuve est depuis longtemps une classique du circuit Mini 6.50 et est traditionnellement synonyme de transmission, les skippers ayant l’occasion de partager une course avec d’autres navigateurs, explique Yves Le Blevec. Aujourd’hui c’est la mixité qui sera mise à l’honneur. C’est une super nouvelle qui va permettre à de nombreuses navigatrices de goûter aux joies de la course au large. » Cette nouveauté vise en effet clairement à faciliter l’accès aux femmes au haut niveau de régate océanique et fait ainsi écho aux enjeux sociétaux de notre époque. « C’est un sujet de plus en plus au centre du travail réalisé par les différentes courses, confirme Jean Marre, président de la Classe Mini. La mixité est désormais obligatoire sur la Transat Paprec, sur The Ocean Race… Il est important que la Classe Mini joue son rôle de facilitatrice et permette à davantage de femmes d’accéder à notre discipline. Si l’Olympisme et le haut niveau le font, le vivier de nouveaux talents que nous représentons doit également jouer le jeu. Car si la « base » n’amène pas suffisamment de navigatrices sur le circuit, l’élite se retrouvera finalement bloquée dans sa démarche. Nous avons un véritable rôle à jouer. »

Dire aux jeunes navigatrices que la course au large leur est accessible

Si la volonté d’inciter les skippers à favoriser la mixité dans leur choix de co-skippers anime depuis longtemps Jean-Philippe Cau, plusieurs idées ont été avancées avant que le président de Lorient Grand Large et ses équipes ne fassent le constat que le seul outil efficace pour une première transition restait de rendre cette nouvelle règle obligatoire dans l’Avis de course, publié ce lundi. « J’espère que ce ne sera plus nécessaire dans l’avenir, mais c’est un passage un peu obligé pour donner des opportunités aux femmes, admet Laure Galley, victorieuse de l’édition 2022 à bord de DMG MORI Sailing Academy, de nouveau sur la ligne de départ cette année pour défendre son titre. Nous sommes 4 femmes en proto avec de supers projets et des bateaux neufs, nous ne sommes pas si loin de la parité sur ce type de projets. Cela montre que nous sommes tout aussi capables de convaincre des sponsors et de se lancer, avec de bons résultats à la clé. La PLM est certainement la course la plus adaptée à ce genre de test, c’est une course en double, assez courte et donc accessible. L’année dernière, j’y ai participé alors que je n’avais encore jamais navigué en Mini et ça s’est plutôt très bien passé ! » Un test grandeur nature qui servira donc de référence pour l’avenir, avec une volonté affichée de pérenniser le concept si les objectifs visés sont atteints. « Les années impaires, le renouvellement de la flotte est moins important et la course aux milles sera moins forte en année de Mini Transat, indique la Classe. C’est la bonne année pour essayer, avant de faire un bilan commun à l’issue de l’événement et d’en tirer les conclusions pour les éditions futures. » Premier test, donc, au printemps prochain, pour une transition vers un avenir où course au large et mixité deviendraient la nouvelle norme. Et l’organisateur se veut confiant : cette année, la course sera ouverte à 80 bateaux !

Source : Presse

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Le catamaran de Brieuc Maisonneuve retrouvé échoué à Guidel

Le catamaran Addictive Sailng de Brieuc Maisonneuve a été retrouvé sur la plage de Guidel après son chavirage en novembre dans la Route du Rhum.

C’est la fin d’Addictive Sailing….” a écrit Brieuc Maisonneuve en postant les photos de son catamaran échoué sur la plage de Guidel. Averti par le Cross d’Etel, l’ORC 50 était dans un triste état après avoir dérivé plus de deux mois. Brieuc Maisonneuve avait chaviré lors de la Route du Rhum et avait été récupéré par Jean-Pierre Dick. Une cagnotte avait été ouverte pour tenter de récupérer le bateau.

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Tempête. Futuro touché par la tempête

La tempête Gérard qui a soufflé de la Bretagne au Cotentin dans la nuit du 15 au 16 janvier a abîmé plusieurs bateaux dont Futuro, conçurent de la prochaine Ocean Globe Race.

Dominique Dubois, ancien patron de Multiplast a réagi en postant une image de son Swan 651 renversé sur son ber à Lorient. ” Les dégâts sont considérables mais nous allons faire l’impossible pour réparer Futuro et être sur la ligne de départ de l’Ocean Globe Race…Une nouvelle course contre la montre est engagée !”

Un autre bateau historique, Kriter V, a lui aussi souffert de la tempête. Dans le bassin de Saint-Malo, il a coulé dans le port et semblait suspendu au bateau à couple auquel il était amarré.

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The Ocean race. Première journée de course au près dans des conditions difficiles

15/01/23 - Alicante (ESP) - Team Malizia at The Ocean Race - Alicante stopover - Leg 1 Start

Alors que les deux flottes naviguent désormais au près dans des conditions difficiles le long de la côte sud de l’Espagne, les navigateurs (tacticiens du bord) réfléchissent à la prochaine phase de cette première étape et aux options qui s’offriront à eux une fois sortis de la Méditerranée.

Car dès lors qu’ils seront sur l’Atlantique, les monocoques IMOCA et VO65 devront assurer la meilleure descente possible vers le sud. Pour cette prochaine portion de la première étape, les prévisions du PC course au bureau de The Ocean Race demeurent correctes.

Une zone de haute pression est bien centrée sur les Açores depuis plusieurs jours et ne devrait pas bouger. Cela donne une brise de nord-ouest à l’extérieur du détroit de Gibraltar, offrant ainsi des conditions favorables à la flotte qui se dirigera vers le sud-ouest, en longeant la côte nord-africaine. Le vent bascule ensuite nord-est à la latitude de Madère. Des conditions idéales pour de belles glissades vers le Cap-Vert
Pour l’heure, 11th Hour Racing Team maîtrise les débats en IMOCA
Aux alentours de 5h00 heure française ce matin, alors que les 5 IMOCA se tenaient dans un mouchoir de poche dans un vent erratique, 3 d’entres eux, 11th Hour Racing, GUYOT environnement – Team Europe et Holcim – PRB ont réussi à s’échapper, creusant un écart avec Malizia et Biotherm. Au pointage de 13h00, le foiler mené par Paul Meilhat accuse un retard de 20 milles sur le leader.
Mais avec les conditions rencontrées actuellement et annoncées jusqu’à la sortie de Gibraltar, il faut bien positionner le curseur entre performance et préservation des bateaux. En effet, les prochaines heures réservent leurs lots de challenges, puisque le vent de secteur ouest devrait atteindre les 35 noeuds (65 km/h). L’état de la mer sera tout aussi compliqué à appréhender, puisqu’on attend des creux de 3 mètres à l’approche du détroit. Celui-ci va continuer de poser problème aux concurrents une fois dans l’Atlantique… avec une houle de 4 à 5 mètres annoncée.

En VO65, Viva Mexico interrompt sa course
Ce lundi matin, alors qu’elle naviguait au près dans des rafales de plus de 30 nœuds, l’équipe Viva Mexico a contacté le PC course pour informer qu’elle suspendait sa course. Le skipper Erik Brockmann a écrit : “Nous suspendons notre course en raison d’une déchirure de notre grand voile. Nous allons nous abriter à Almeria et évaluer les options. Tout l’équipage est ok”. Almeria se trouve à environ 12 milles nautiques (22 km) de leur position actuelle.
Les 5 autres monocoques poursuivent leur progression dans ces mêmes conditions musclées. Mais avec 2 tours du monde à leur actif, les VO65 sont connus pour leur fiabilité et leur robustesse dans les conditions les plus redoutables.
L’équipe WindWhisper Racing Team menée par Pablo Arrarte est actuellement en tête, avec une courte avance sur la Mirpuri Foundation Racing Team, Austrian Ocean Racing powered by Team Genova et Team Jajo. La surprise nous vient d’Ambersail 2, qui a choisi une option opposée, en plongeant au sud-ouest, avant de placer un virement en fin de matinée, au large de la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Reste à voir ce que cela donnera jusqu’au passage de Gibraltar.

Rankings at 1600 GMT – 16 January 2023
IMOCA

  1. 11th Hour Racing Team, 1652 miles to finish
  2. Team Holcim-PRB, 2.3 miles to leader
  3. GUYOT environnement – Team Europe, 18.1 miles to leader
  4. Team Malizia, 20.4 miles to leader
  5. Biotherm, 24.9 miles to leader

VO65

  1. Ambersail 2, 1665 miles to leader
  2. WindWhisper Racing, 1.6 miles to leader
  3. Mirpuri Foundation Race Team, 1.6 miles to finish
  4. Team JAJO, 6.7 miles to leader
  5. Austrian Ocean Race – Team Genova, 7.4 miles to leader
  6. Viva Mexico, suspended racing, 38 miles to leader
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