vendredi 21 novembre 2025
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Alinghi à un point d’un nouveau sacre…

Alinghi a 1 point de la Cup
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Dans une brise thermique moins soutenue qu’hier (9 à 10 nouds), le Defender contredit une fois de plus les statistiques voulant que le bateau leader à la première marque remporte le match. Après un beau début de course du Challenger Emirates Team New Zealand, en tête aux deux premières bouées, Alinghi réussit un de ces retours qui sont la marque des grands champions. Une victoire propre et nette. Et une sixième manche peut-être décisive pour l’issue de cette 32e édition. Pour la première fois, les Suisses mènent leur adversaire de deux points et ne sont en plus qu’à une victoire de l’Aiguière d’Argent.
 
Match 6 : Alinghi bat Emirates Team New Zealand. Delta 0:28
Le pré-départ est marqué par un long dial-up, avec Alinghi prioritaire en tribord, puis par un empannage serré des Kiwis côté comité, qui n’entraîne aucune pénalité malgré la réclamation des Suisses. Les deux Class America s’élancent tribord amures en même temps sur la ligne, SUI 100 à droite, NZL 92 sous le vent. Comme lors des deux dernières manches, les équipes commencent le près par un long bord très disputé. Les bateaux sont à égalité, mais Dean Barker, à la barre néo-zélandaise, lofe légèrement pour réduire progressivement l’écart latéral et pousser Ed Baird et son équipe à virer. Emirates Team New Zealand prend alors une courte avance sur les Suisses et la maintient jusqu’à la bouée au vent. Le delta à la première marque est de 14 secondes.
 
Au portant, les stratèges Murray Jones sur SUI 100 et Adam Beashel sur NZL 92 montent dans le mât pour scruter les moindres risées et bascules. Alinghi se place en position d’attaque pour tenter de perturber le vent des Kiwis. Ils réduisent ainsi l’écart de 95 mètres au début du portant, à 45 mètres quelques minutes plus tard. Mais alors que l’équipage néo-zélandais empanne, les Suisses continuent sur la gauche, sans doute pour y chercher un peu plus de vent. L’option ne paye pas. SUI 100 perd de nouveau du terrain. A la porte sous le vent, ils parviennent pourtant à réduire l’écart à 11 secondes en choisissant la bouée de droite, tandis que NZL 92 prend celle de gauche.
 
Le deuxième bord de près est déterminant dans cette sixième manche. Brad Butterworth et ses hommes touchent une bascule favorable sur la droite du plan d’eau et provoquent leur adversaire dans une bataille de virements. Au troisième croisement, le bateau helvète est suffisamment revenu sur Emirates Team New Zealand pour rester à son vent, tribord amures, et l’obliger à virer. Un coup de maître de la part du tacticien triple vainqueur de l’America’s Cup qui mène aussitôt son équipe en tête de la course. A la troisième marque, Alinghi a 16 secondes d’avance.
 
Les Suisses s’offrent encore une petite frayeur vers la fin du dernier portant. Après avoir mené avec plus de 140 mètres d’avance, SUI 100 empanne juste devant NZL 92, mais un peu lentement. Il tarde à relancer et les Kiwis en profitent pour revenir à moins d’une longueur. Cela ne suffit pas. L’équipage de Dean Barker est contraint d’empanner pour tenter une option de la dernière chance sur la droite. Mais il en fallait plus aujourd’hui pour désarmer SUI 100. Le Defender creuse à nouveau l’écart et s’impose sur la ligne d’arrivée avec 28 secondes d’avance. Une troisième victoire consécutive qui le place ce soir à une marche du bonheur.

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Un prologue et trois manches… ça commence fort !

Tour de France à la Voile 2006
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Le prologue de l’épreuve, lancé à 12h16, a vu la victoire de l’équipage étudiant Les Saisies INSA (Sylvain Leboeuf). En tête à chaque passage de bouée, l’équipage – parmi les plus jeunes de la flotte – coupe la ligne d’arrivée avec seulement quatre secondes d’avance sur le deuxième, Nantes – Saint Nazaire (Erwan Auburtin).

La première manche comptant au classement général est remportée par le favori Dimitri Deruelle (Elcimaï – Ville de Marseille), qui mène la course d’un bout à l’autre, suivi de près par Ile de France (Victor Lanier, Nicolas Pauchet) et l’équipage de Tahiti et ses Iles (Teva Plichart, Damien Iehl). Nouvelle-Calédonie (Vincent Portugal) et Caisse d’Epargne – HEC – Ecole Navale (Hervé Gautier) restent eux aussi dans le match, comme l’équipage local de Daniel Souben (Courrier Dunkerque) qui arrive à une minute et deux secondes seulement du premier.
La seconde course a bien failli voir la victoire de l’équipage néerlandais de VanUden | TUDelft | VanOord (M. Van der Meulen, S. Leinders). Mais après avoir mené le jeu pendant plus de la moitié de la course, il cède la première place à Côtes d’Armor (Michaël Aveline), talonné par Ville de Genève – Carrefour Prévention et Ile de France, qui coupe la ligne d’arrivée en troisième position.
Enfin, c’est un trio de tête imperturbable qui mène le jeu lors de la troisième manche, Saint-Malo Purflo Team SNBSM montrant la voie à Nouvelle-Calédonie et Tahiti et ses Iles. L’équipage francilien, qui reste quant à lui au pied du podium pour cette troisième manche, prend tout de même la tête du classement général provisoire à l’issue de cette belle série de courses ! Nicolas Pauchet, satisfait, continuera à « travailler la régularité, et ça devrait porter ses fruits ». A noter, la mauvaise fin de journée de l’équipage phocéen (Elcimaï – Ville de Marseille) qui risque de lui coûter cher au classement général. Après avoir remporté la première manche et fini douzième à la seconde, il se fait disqualifier pour départ prématuré sous règle noire lors de la dernière manche. Dimitri Deruelle s’affirme cependant confiant, et satisfait d’avoir fait une bonne remontée lors de la deuxième manche, suite à un mauvais départ. « On a le potentiel, mais on a déjà grillé un joker ». En effet, le calcul du classement général prévoit de retirer les deux plus mauvaises manches de la régate.

L’équipage de Caisse d’Epargne – HEC – Ecole Navale recevra ce soir le spi blanc « 3 amis » à la remise des prix, attribué au premier étudiant, tandis que les Espoirs Aquitains se recevront le spi bleu « Honda Civic Hybrid» du leader en amateur.

Malgré cette lourde journée de navigation, les équipiers devront être d’attaque pour quitter le ponton demain matin à 6 heures, pour un ralliement au près de 93 milles jusqu’à Dieppe, par un vent de force 4 à 5. Une étape éprouvante en perspective !

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Couts, Cammas, Peyron, Gautier, Fauconnier au Challenge Julius Baer

Décision 35
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Après deux semaines de repos, les dix Décision 35 repartent au combat dans le cadre des quatre et cinquièmes manches du Challenge Julius Baer. Près de 120 autres bateaux s’aligneront samedi aux côtés des multicoques, sur un parcours comportant de nombreux parcours banane en provenance et à destination de Morges.
Un joli panel des plus grands marins du monde sera présent sur le lac Léman ce week-end. Outre Alain Gautier à la barre de Foncia, Karine Fauconnier sur Ladycat et Loïck Peyron à bord d’Okalys, on pourra également retrouver sur le plan d’eau deux autres grands noms: Russell Coutts et Franck Cammas. Vainqueur du Bol d’Or 2006 à bord de Banque Gonet, Russell Coutts rejoindra ce même voilier mais avec un équipage différent. Quant à Franck Cammas, considéré comme l’un des skippers le plus expérimenté en trimaran ORMA, il rejoindra l’équipage de Cadence pour affronter les autres concurrents lors de deux régates qui promettent un spectacle intéressant.
Le week-end s’annonce passionnant. En effet, Alinghi et Okalys n’étant séparés que par un point au classement provisoire du Challenge Julius Baer, la bataille sera sévère entre ces deux équipages. Alinghi conservera t-il sa place de « Defender » ou cèdera t-il la place à Okalys à l’issue de week-end ?
D’autres questions demeurent ouvertes. Ainsi, les filles de Ladycat vont-elles continuer sur leur lancée et poursuivre leur fulgurante progression ? Julius Baer, premier devant Okalys et Alinghi lors de la Trans CNM (devenue l’AGEFI Race) en 2006, doublera t-il la performance, lui qui est en mauvaise posture depuis le début de ce Challenge Julius Baer 2007 ?
Début de réponse à partir de samedi…
 
Classement provisoire du Challenge Julius Baer :
1) SUI 1 Alinghi 7 points
2) SUI 2 Okalys 8 points
3) SUI 5 Foncia 14 points
4) SUI 8 Gonet 15points
5) SUI 6 Cadence 18points
6) SUI 4 Zen Too 19points
7) SUI 9 Smart Home 19 points
8) SUI 7 Axiom 21points
9) SUI 10 Ladycat 22 points
10) SUI 3 Julius Baer 23 points

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Appart City remporte la première étape

Appart City
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C’est au travers tribord amure que le premier Class’40 est arrivé à Quinta do Lorde dans une brise de secteur Nord à Nord-Est d’une douzaine de noeuds : Appart City a franchi la ligne à 8 heures 30 minutes et 24 secondes, à la moyenne de 9,53 noeuds, après 4j 20h 28′ 24”.

Yvan Noblet
« On a eu une nuit un peu difficile avant-hier : on a mis les barres de flèche dans l’eau trois fois ! Mais on a rien cassé, juste un point d’amure de spinnaker qui a lâché et que nous avons pu réparer. C’était rigolo : ça allumait sec ! Pendant la Route du Rhum, nous n’avons pas eu de régate au contact et là, avec Les Sables-Madère-Les Sables, on a eu une vraie confrontation avec des conditions difficiles et variées. Cela me rassure sur mes choix architecturaux et sur la construction.

On a fait une belle bagarre avec toute la flotte toute la première journée. Jusqu’à ce qu’on arrive à faire la cuillère le long des côtes espagnoles, tout le monde était groupé ! On n’a pas compris l’option au cap Finisterre de Benoît Parnaudeau : il a voulu passer au large, mais cela n’apportait rien sauf de la route en plus. Surtout qu’il a empanné ensuite pour revenir le long des côtes portugaises. Mais son bateau va vite au près ! Il nous a passé sous le vent dans la brise au dessus de l’île d’Yeu : c’est un beau bateau ! Nous, nous avons toujours privilégié la vitesse pour la sortie du golfe de Gascogne.

La nouvelle version d’Appart City est vraiment différente puisqu’il est plus léger de deux cents kilogrammes au niveau du bulbe par rapport à la Route du Rhum. C’est devenu un avion au portant et au près, il tape beaucoup moins. C’est vraiment un bon Class’40 ! Je suis super content. Il faut qu’on travaille encore l’assiette du bateau au portant pour ramener plus de poids sur l’arrière afin que l’étrave ne « broute » pas dans la vague. Mais on a quand même fait des surfs à 18-20 noeuds souvent.

La vie à bord ? C’est un palace ! Quand tu as fait du Mini comme moi ou du multicoque comme Patrick, c’est vraiment confortable. Même quand ça a brassé dur dans le golfe de Gascogne bien qu’il ne soit pas très facile de se faire à manger au près avec 20-25 noeuds.

Patrick a tout le temps allumé dans sa vie de marin alors il n’a pas été dépaysé ! Je cherchais un équipier qui ne me temporise pas trop et qui soit capable de mettre une limite pour ne pas aller trop loin et casser. On n’a jamais été dans le rouge, on s’est juste fait surprendre la nuit d’avant l’arrivée. »

Patrick Morvan :
« On est parti à fond et on s’est dit qu’une fois rodé, on aviserait. Comme en Figaro, quoi ! Le vent a commencé à mollir dans la journée d’hier mais on a toujours fait une bonne moyenne.

Ces Class’40 sont de bons bateaux, marins, rapides, intelligents : financièrement, c’est abordable et on se fait autant plaisir qu’un Imoca 60 pieds qui est trop gros, trop cher et où on en contrôle pas tout ! Ces Class’40 permettent aussi de naviguer à huit à bord sans ballasts et ça marche à 8,2-8,4 nouds au près ! Il n’y a pas si longtemps, les Maxi-Yachts comme Kialoa de 24 mètres avec 25 hommes à bord, avançaient à 8,7 noeuds au près. Et ne parlons pas dès que tu débrides les écoutes. Au bon plein, ce sont des bombes : on râlait ce matin parce qu’on n’arrivait pas à dépasser dix noeuds. On avait l’impression de ne pas marcher. Ce sont vraiment des bateaux amusants et à la barre, c’est une savonnette : tu fais ce que tu veux pour placer le bateau sur la vague.

Mais ce sont des voiliers tout de même sollicitants, qui fatiguent à cause de la tension nerveuse sous spinnaker quand il y a du vent. Il faut rester concentré quand ça surfe à près de vingt nouds. Yvan est même monté jusqu’à 22 noeuds ! Quand il y a eu du vent, on a toujours pris un ris dans la grand voile pour ne pas charger les hauts et le bateau s’est superbement comporté. Et dès que le vent est encore monté à trente nouds, on a mis le petit spi.

Il faut faire des courses en double, pas trop en solitaire : tu peux pousser plus loin et plus longtemps ces Class’40, et toujours contrôler le bateau. Quand tu surfes à plus de 18 noeuds, tu ne peux pas vraiment lâcher la barre et partir dormir. Le format à deux équipiers me semble parfaitement adapter à ces Class’40. Quand on est parti en vrac, on ne s’est pas affolé malgré les barres de flèche dans l’eau : on a choqué tout, le bateau s’est redressé et on est reparti. Et l’eau ne monte même pas dans le cockpit ! C’est super sécurisant. »

Classement du vendredi 29 juin à 09h00
1- Yvan Noblet (Appart City) arrive à 8h30′ 24” en 4j 20h 28′ 24”
2- Benoît Parnaudeau (Jardin Bio-Prévoir) à 71 milles du leader
3- Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) à 109 milles
4- Jean-Pierre Amblard (Azawakh III) à 110 milles
5- Jean-Edouard Criquioche (Choice Hôtels) à 128 milles
6- Cécile Poujol (Merci les amis !) à 131 milles
7- Lionel Regnier (Groupe Séfico) à 150 milles
8- Stephen Card (Cariberia) à 208 milles
9- Alexis Guillaume (Méréna) à 213 milles
Hors course- Jacques Fournier (Nous entreprenons) à Peniche (Portugal)

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Le Defender Alinghi reprend l’avantage 3 à 2 !

Alinghi
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MATCH 5 : Alinghi bat Emirates Team New Zealand. Delta 0:19
Dès le pré-départ, la rencontre est tendue. Dean Barker, à la barre de NZL 92, prend en chasse Alinghi en se plaçant sous son vent pour l’empêcher d’empanner. Mais Ed Baird ne cède pas et les deux Class America partent s’aventurer parmi les bateaux spectateurs. SUI 100 en profite pour empanner et se replacer tribord. La situation est donc inversée. Le chasseur devient chassé et Alinghi prend l’avantage. La bagarre est très serrée entre le Defender et le Challenger, mais c’est finalement Emirates Team New Zealand qui s’élance en tête sur la ligne de départ, tribord amures, tandis qu’Alinghi est contraint de virer bâbord et part en retard.

Après un long bord de 15 minutes sur la droite du parcours, les Suisses reviennent à égalité des Kiwis puis prennent l’avantage. Mais les ‘Blacks’ trouvent eux aussi une légère bascule favorable et pointent de nouveau leur étrave en tête. La première bouée au vent est finalement néo-zélandaise, de 12 secondes. Dans une position d’attaque traditionnelle au portant, SUI 100 se glisse sous NZL 92 pour perturber le vent du bateau Challenger. Mais alors que les Suisses grignotent mètre par mètre, le spi kiwi dévoile un accroc. L’équipage se prépare à changer de spi dans une manouvre de "peeling", mais c’est le choc. Le voile rouge explose. En quelques secondes, les Néo-zélandais envoie le deuxième spi, mais ce dernier ne se gonfle pas correctement. Envoi d’un troisième spi. Et cocotier ! Scénario digne d’un cauchemar pour les hommes de Grant Dalton. Alors que le troisième spi finit par se gonfler, le second flotte toujours en drapeau en tête de mât. L’équipage est contraint de sacrifier sa drisse et d’envoyer la voile à l’eau.

Les Suisses n’en demandaient pas tant. Suite aux péripéties néo-zélandaises, ils sont maintenant en tête de la course avec 170 mètres d’avance. SUI 100 choisit alors le côté droit de la porte sous le vent, tandis que NZL 92 prend la gauche. L’écart à cette seconde marque est de 26 secondes. Rien n’est joué. Dans le deuxième près, les deux équipes entament une bataille de virements de bord assez espacés au centre du parcours. Le vent monte et atteint maintenant les 16-17 nouds. Les Class America tapent dans une mer courte et cassante. Les équipiers d’avant se font rincer dans les manouvres. A chaque croisement, Alinghi vire et repousse son adversaire sur la gauche. Et à chaque croisement, les Kiwis gagnent du terrain. Mais Alinghi décide finalement de poursuivre son bord bâbord et y trouve son bonheur : une bascule à droite qui lui permet de creuser de nouveau l’écart à 100m. A la troisième et dernière marque, le delta est de 24 secondes.

Mais les Kiwis sont tenaces. Au milieu du dernier portant, ils reviennent à moins de 50 mètres des Suisses après une série d’empannages. Ils ne parviendront pas à menacer d’avantage le Defender, qui s’impose avec une avance de 19 secondes sur la ligne d’arrivée.
Toutefois, en ayant repris 5 secondes sur Alinghi dans ce dernier bord, Emirates Team New Zealand surprend. En dépit de son spi symétrique, face à l’asymétrique de SUI 100, NZL 92 montre dans la brise un beau potentiel au portant. Une allure qui semblait jusqu’ici favorable à Alinghi. La sixième manche, qui devrait se courir demain dans des conditions similaires de brise thermique, promet d’ores et déjà une belle bagarre.

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Encore une dernière nuit …

Classe 40
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Yvan Noblet et Patrick Morvan sont en passe de remporter la première étape entre Les Sables d’Olonne et quinta do Lorde.
On attendait le leader au milieu de la nuit prochaine, mais il semble bien que l’arrivée à Quinta do Lorde d’Yvan Noblet et Patrick Morvan (Appart City) aura plutôt lieu au lever du jour à Madère. La raison en est un alizé portugais de secteur Nord qui tend à se ramollir au fil des heures à venir avec l’extension de l’anticyclone de Açores qui s’affaisse sur lui-même. En résulte une brise de secteur Nord 20 nœuds qui soufflait encore cette nuit au large entre le cap Saint Vincent (Portugal) et l’île de Porto Santo (Madère), et qui se transforme en vent d’une petite quinzaine de nœuds de secteur Nord-Est. Or, un souffle plus lent et une rotation vers la droite impliquent une allure plus proche du vent arrière et donc moins rapide. Les équipages auront donc aussi à négocier des empannages pour atteindre l’archipel…

« Ca glisse bien mais on est un peu fatigué de la nuit dernière. On a levé un peu le pied et on a fait des bêtises… Du genre vrac sous spinnaker ! Nous naviguons ce midi avec vingt nœuds de vent de Nord à Nord-Est sur une mer super belle, toute plate. C’est un temps de bonne sœur ! Patrick est super content de cette première étape sur ce Class 40. Nous devrons effectuer deux ou trois empannages avant d’arriver sur l’archipel de Madère que nous espérons au lever du jour… » indiquait Yvan Noblet (Appart City) lors de la vacation radio en direct de Madère et des Sables d’Olonne.
 
Un alizé qui s’essouffle
Les manœuvres se sont succédées toute la nuit et au petit matin de ce quatrième jour de course à bord des neuf Class 40 encore en course, pour se recaler dans le sillage du leader, recentrant toute la flotte sur le même axe. Avec 170 milles environ à parcourir à 14h00, Appart City qui alignait encore des moyennes entre 10 et 12 nœuds, devrait donc franchir la ligne d’arrivée entre 6h00 et 10h00 demain vendredi. A soixante milles dans son sillage, Benoît Parnaudeau et Jean-Christophe Caso( Jardin Bio-Prévoir) peuvent difficilement imaginer revenir sur le leader mais possèdent aussi une marge suffisante pour ne plus être trop inquiétés par leurs poursuivants. Avec une quarantaine de milles d’avance sur Jean-Pierre Amblard (Azawakh III), le duo rochelais peut dérouler sa fin de course sans pression, mais va chercher à limiter les dégâts en temps par rapport au futur vainqueur : il peut espérer un retard compris entre six et huit heures… Ce qui lui laisse encore toutes ses chances pour le parcours retour, puisque le classement général est établi au cumul des temps des parcours aller et retour.

« Nuit plutôt paisible et ambiance étrange : un ciel nuageux et une houle assez longue. Doux comme dans un cocon ! Et le bateau marchait bien puisque nous étions à douze nœuds de moyenne… Le vent a bien molli ce jeudi matin et on a envoyé le grand spi : la têtière a explosé juste après ! Ce n’est pas réparable à bord… Cela va un peu nous handicaper pour la fin de cette première étape, mais on est à peu près où on voulait. Et on a bien mangé : des haricots blancs (et ça se ressent), mais aussi des plats équitables, évidemment ! On est plus des marins que des régatiers et c’est aussi pour ça qu’on s’est fait un peu largué… Mais quand on veut charger le bateau, et bien on casse le spi… » précisait ce midi, Benoît Parnaudeau (Jardin Bio-Prévoir).

Un classement encore très ouvert
Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) était certes plus proche du but ce jeudi matin que Jean-Pierre Amblard, mais sa position nettement plus à l’Ouest va l’obliger à empanner pour se recaler sur la route directe, perdant ainsi de nombreux milles. La troisième marche du podium reste donc très ouverte. Quant à la suite du classement, il est très incertain puisque trois Class 40 étaient étrave contre étrave ce jeudi midi ! Lionel Regnier (Groupe Séfico), Jean-Edouard Criquioche (Choice Hôtels) et Cécile Poujol (Merci les amis !) naviguaient quasiment à vue… « Je dormais comme un bienheureux ! Vous m’avez réveillé… Il fait beau temps, belle mer et nous sommes sous spinnaker. La nuit a été difficile et on a dû travailler sans interruption : le vent était assez instable et variable entre quinze et vingt nœuds. Il nous reste 280 milles ce midi, ce qui veut dire que nous pourrions arriver en début d’après-midi vendredi. » analysait Lionel Regnier (Groupe Séfico).

Les deux étrangers de cette première étape, le Belge Alexis Guillaume (Méréna) et le Britannique Stephen Card (Cariberia) devraient en revanche concéder une journée au vainqueur ! Enfin, l’équipier de Nous Entreprenons qui avait été évacué mercredi matin pour une intervention médicale à l’hôpital Santa Maria de Lisbonne, va bien : André Jantet souffrait de contusions rénales. Un bulletin médical plus complet sera donné par le chirurgien portugais qui a effectué l’intervention, dès que possible. Quant à Jacques Fournier, son co-équipier, il a fait escale à Peniche (à environ 40 milles au Nord de l’embouchure du Tage) pour se reposer et voir son ami à Lisbonne.

Classement du jeudi 28 juin à 15h00
1- Yvan Noblet (Appart City) à 165 milles de l’arrivée
2- Benoît Parnaudeau (Jardin Bio-Prévoir) à 63,3 milles
3- Pierre-Yves Chatelin (Destination Calais) à 88,9 milles du leader
4- Cécile Poujol (Merci les amis !) à 104,6 milles
5- Jean-Pierre Amblard (Azawakh III) à 106,5 milles
6- Lionel Regnier (Groupe Séfico) à 118,2 milles
7- Jean-Edouard Criquioche (Choice Hôtels) à 119,1 milles
8- Stephen Card (Cariberia) à 172 milles
9- Alexis Guillaume (Méréna) à 182 milles
Hors course- Jacques Fournier (Nous entreprenons) à Peniche (Portugal)

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C’est reparti pour un Tour !

Mumm 30 Défi Partagé Marseille Tour Voile 2006
DR

Il y a 30 ans, Bernard Decré créait le Tour de France à la Voile. Depuis, cette épreuve en a vu passer des régatiers. D’après les statistiques, près de 20.000 bouffeurs d’écoute. De tous âges et de tous niveaux. En l’espace de 30 ans, les montures ont changé elles aussi : Ecume de Mer, Sélection, JOD. Depuis 1999, ce sont des Mumm 30. D’ici à 2010, un autre monotype fera son apparition.

Pacé, Coutts, Cayard…

Depuis 30 ans, le Tour tient le même cap. Contre vents et courants. Il faut dire que l’épreuve est devenue un passage presque obligé dans la carrière d’un marin. C’est effectivement la seule qui propose, pendant un moins et à armes égales, de la régate entre trois bouées et des parcours au large.
Hier, on y croisait des Bertrand Pacé, Russell Coutts, Paul Cayard, Chris Dickson. Plus récemment des Franck Cammas, Sébastien Josse, Armel Le Cléac’h. Aujourd’hui, les skippers se nomment Dimitri Deruelle, Nicolas Pauchet, Mickaël Aveline, Fabien Henry… Ce sont eux, qui, entre Dunkerque et Marseille, vont régater sec sur près de 900 milles.
D’après Jimmy Pahun, manageur des tenants du titre "Ile de France", la victoire pourrait se jouer entre trois équipages : "Les Marseillais sont très costauds : ils veulent triompher dans leurs eaux fin juillet. Je me méfie aussi des Côtes-d’Armor qui sont en progression constante depuis deux-trois ans". Laurent Brégeon, son homologue costarmoricain, appréciera.

Bip-bip !

Quid des Sudistes de "Toulon Provence Mediterranée Coych" ? "Ils ont changé d’équipage : cette année, ils jouent la carte de la jeunesse. Pour eux, c’est la fin d’un cycle et le début d’une nouvelle histoire". Une nouvelle histoire qui devrait permettre à l’équipage hyérois, vice-champion du monde et vainqueur du Tour 2005, d’effacer une dernière édition cauchemardesque. On se souvient encore de l’affaire qui avait éclaboussé le l’épreuve l’an passé : une sombre histoire de matossage du Bip de sécurité. Cette affaire avait éclaté après la réclamation posée par l’équipage de… "Ile de France" qui n’avait pas hésité à aller, de nuit, prendre des photos à l’intérieur du bateau-concurrent. Au final, les deux adversaires avaient écopé d’une pénalité jugée ridicule (5 points) par le reste de la flotte.

"C’est du passé"

A l’arrivée, les régatiers coachés par Pahun s’étaient imposés mais l’image du Tour avait été ternie par cette affaire déplorable. Affaire qui a eu des suites puisqu’en octobre dernier, les Méditerranéens ont été blanchis par la commission de discipline de la FFV. Quant au vainqueur 2006, il a été sanctionné, le skipper Jean-Pierre Nicol écopant de trois mois de retrait de licence avec sursis. Cependant, selon Jimmy Pahun, cette histoire doit être oubliée : "C’est du passé tout ça, n’en parlons plus".
Souhaitons que les seules bagarres aient lieu sur l’eau. Et non plus à la barre… d’un tribunal.

P.E

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Victoire de Banque Populaire !

trimaran Banque Populaire IV Bidégorry
DR

Les deux trimarans se sont livrés un superbe duel depuis Ouessant où les deux skippers n’ont eu de cesse de se marquer l’un et l’autre. Au petit matin, tout s’est joué dans les derniers milles où Pascal Bidégorry et son équipage ont su faire la différence grâce à un meilleur angle pour finir sur la ligne à plus de 25 noeuds.
Épreuve officielle du calendrier ORMA, la Semaine du Record SNSM compte pour un coefficient 2 dans le championnat des multicoques. Prochaine arrivée prévue, celle de Sopra Group (Antoine Koch).

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Alinghi remporte le 4e duel et revient au score : 2 à 2 !

Final America s Cup team New Zealand  Alinghi
DR

Malgré un beau travail de leur cellule arrière, les Kiwis ne parviendront pas à percer le bouclier suisse cet après-midi. Les hommes d’Ernesto Bertarelli prouvent qu’ils ont su tirer les leçons de leurs deux défaites consécutives. La force des grandes équipes. A la veille du deuxième jour de repos, la rencontre est au même point que dimanche, sauf que cette fois, ce sont les Suisses qui repartent sur une victoire.
 
Match 4 : Alinghi bat Emirates Team New Zealand. Delta 0:30
Dans un vent d’Est un peu plus régulier qu’hier et plus consistant, le Comité de Course a pu donner le départ de la quatrième manche à 15h00 précises. Après une phase de pré-départ peu agressive, Alinghi s’élance tribord amures avec une légère avance sur Emirates Team New Zealand. Dès le début du match, Alinghi semble privilégier le contrôle de l’adversaire, plutôt que de jouer le vent. Le premier près est marqué par deux très longs bords (dont un premier de plus de 16 minutes !) sur la gauche du plan d’eau, SUI 100 en position de priorité à droite de NZL 92. Alinghi atteint la layline bâbord en tête et enroule la première marque avec un avantage de 20 secondes.
 
Les Kiwis passent à l’attaque en empannant immédiatement pour partir vers la gauche du cadre. Ils sont aussitôt marqués par l’équipe suisse, bien décidée à ne pas reproduire les erreurs des deux dernières manches. Chaque tentative néo-zélandaise est aussitôt contrée par les hommes de Brad Butterworth et d’Ed Baird, qui défendent leur position de leader en se plaçant systématiquement entre leur adversaire et la marque. Au milieu du portant, Emirates Team New Zealand rate son empannage. C’est le "cocotier" dans le spi. NZL 92 a du mal à relancer. Alinghi en profite alors pour creuser son avance à plus de 100 mètres.
 
A l’approche de la porte sous le vent, l’équipe de Dean Barker trouve une bonne veine de vent sur la gauche et réussit à naviguer plus bas que les Suisses. Ils sont aussitôt récompensés en voyant leur retard réduit à 30 mètres. Mais le vent mollit et les deux équipes ont du mal à manouvrer au passage de la deuxième marque. Alinghi choisit la bouée de droite et porte son delta à 34 secondes. Mais Emirates Team New Zealand parvient à ouvrir le jeu en partant à gauche. Très vite, les Kiwis reviennent à moins de 10 mètres des Suisses, alors que l’écart latéral entre les deux Class America est de plus de 700 mètres.
 
Il ne faudra pas longtemps au Defender pour trouver ce qu’il cherchait au milieu du plan d’eau. Alors que les deux bateaux sont tribord amures, Alinghi touche une bascule à droite et gagne en quelques minutes plus de 100 mètres d’avance sur NZL 92. Après un duel de virements où les Suisses ne manquent pas de protéger la droite, SUI 100 pointe de nouveau en tête à la bouée au vent avec un delta de 25 secondes. Malgré les tentatives néo-zélandaises dans le dernier portant, Alinghi s’impose sans difficulté sur la ligne d’arrivée.

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Trois grands vainqueurs et deux records battus !

Foncia
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Tout un symbole. Dans un vent d’ouest d’une vingtaine de nouds, c’est le parrain du Record SNSM, Michel Desjoyeaux, qui a remporté cet après-midi à Saint-Malo le classement des monocoques Imoca. L’équipage de Foncia en a profité pour pulvériser de plus de 5 heures et 35 minutes le temps de référence du Britannique Mike Golding sur Ecover. Comme si ce marin avait besoin d’ajouter cette ligne supplémentaire sur un palmarès qui compte déjà et entre autres un Vendée Globe, une Route du Rhum, une Transat Anglaise. « Desjoyeaux, vous ne serez jamais qu’un vulgaire technicien » a écrit un jour un professeur de français fort mal inspiré. Le « vulgaire technicien » peut bien en rire aujourd’hui. Son Foncia qu’il prépare pour le Vendée Globe, son Foncia qui faisait ici sa première sortie officielle et se confrontait pour la toute première fois aux autres bateaux de dernière génération a donc franchi à fond en grand vainqueur la ligne d’arrivée des 284 milles du parcours, à 16 heures 15 minutes et 59 secondes ce mercredi après-midi. Il établit le nouveau temps de référence des monocoques Imoca à 1 jour, 3 heures, 12 minutes et 59 secondes.

Trois quarts d’heure plus tard, le Delta Dore de Jérémie Beyou s’adjugeait la deuxième place, quelques minutes avant le PRB de Vincent Riou. Le tout au terme d’une bagarre magnifique et riche à la fois en sensations (pointes à 20 nouds sous grand spi) et en enseignements pour ces trois équipages.

Desjoyeaux, Bidégorry, Erussard.
Dans l’intervalle, douze minuscules secondes après Foncia (!) les remparts de la Cité corsaire s’étaient dressés devant un autre grand vainqueur de cette 3e Semaine du Record SNSM : l’équipage du trimaran de 50 pieds Laiterie de Saint-Malo, mené par Victorien Erussard, qui pouvait laisser éclater sa joie. Comme Michel Desjoyeaux, Victorien Erussard s’adjugeait non seulement la victoire dans la Classe 50 pieds open, mais aussi le nouveau temps de référence du Record SNSM dans cette catégorie, en améliorant d’un peu plus de 18 minutes le temps d’un autre Malouin, Franck-Yves Escoffier. Chapeau les artistes ! « C’était génial, on a eu toutes les conditions sur le parcours, du près, du travers, et pour finir du portant sous grand gennaker, impeccable ! » se réjouissait Victorien. Laiterie de Saint-Malo est donc le nouveau tenant du Record SNSM dans sa catégorie en 1 jour, 3 heures, 13 minutes et 11 secondes.

Tôt ce matin, Pascal Bidégorry et l’équipage du Trimaran Banque Populaire avaient créé la surprise (lire communiqué précédent) en venant ravir la victoire sur la toute fin du parcours à l’épouvantail Groupama de Franck Cammas, pourtant connu pour être plus rapide en vitesse pure et qui avait mené les débats pendant les trois-quarts de la course. Au final, Banque Populaire a couru en 16 heures 14 minutes et 31 secondes. soit à peine 3 minutes de moins que Groupama. C’est dire si le duel était passionnant et serré sur la ligne.  « De temps en temps, ça fait du bien de les battre ! » avait rigolé Pascal Bidégorry en arrivant au ponton, sans toutefois parvenir à améliorer le temps de référence établi par Yvan Bourgnon pour les trimarans Orma. Mais on savait qu’il serait inaccessible dès le départ de Saint-Nazaire. Le Sopra Group d’Antoine Koch a pris la 3e place. Le Gitana 11 de Lionel Lemonchois, lui, avait subi une avarie de balcon avant et décidé d’abandonner la nuit dernière.

A Saint Malo, on s’apprête à accueillir aux pontons les trois premiers monocoques Imoca et le trimaran 50 pieds Laiterie de Saint-Malo. Suivront la remise des prix et une petite fête qui s’annonce fort conviviale pour célébrer tous les équipages ayant accepté de mettre leur talent cette semaine au service de la SNSM.

Les autres vainqueurs :
Les classements de toutes les autres catégories, arrêtés la nuit dernière au phare des Birvideaux (parcours de 50 milles depuis Saint-Nazaire), sont disponibles dans la soirée sur le site www.recordsnsm.com. Bravo à tous les équipages et félicitations toutes particulières aux vainqueurs de chaque catégorie :

Class 40 : Fermiers de Loué – Sarthe (François Angoulvant) en 9h43’30”
Figaro Bénéteau 2 : Banque Populaire (Jeanne Grégoire) en 09h47’00
IRC : Numero Six (X 40 – Philippe Guennal) en 10h43’28”
Multicoques plaisance : Astelle (Aymeric  de Chezelles) en 10h31’30”
HN3: Les Sauveteurs en mer 2 (First 44.7 GTE – Stanislas Maslard) en 11h28’11”
HN2 : Groupe Overlap (Kelt 850 Der – Didier Lavoine) en 18h44’39”
HN1 : Squewel (Sangria GTE – Jean-Yves Berthou) en 15h53’19”

Ils ont dit :
Victorien Erussard (Laiterie de Saint-Malo) : « Nous sommes évidemment extrêmement contents de remporter la Semaine du Record SNSM et de battre le record de Franck-Yves (Escoffier). Je pense qu’après Crêpes Whaou ! 2, on est le multicoque 50 pieds le plus rapide du moment. Se battre avec le Foncia de Michel Desjoyeaux a  été super motivant, ça nous a bien aidés !»

Michel Desjoyeaux (Foncia) : « Gagner pour la première sortie de Foncia, est forcément satisfaisant. En ce qui concerne le record, je pense qu’il est facilement améliorable. La remontée au près a été un peu pénible mais dès qu’on a pu ouvrir les voiles, on a cavalé avec de belles pointes à plus de 20 nouds. Dernière chose, c’est toujours très intéressant de se confronter aux autres, même si on avait déjà une idée du potentiel du bateau. »

Pascal Bidégorry (Banque Populaire) : « Je suis content, forcément. Ce n’est pas si souvent qu’on arrive à finir devant Groupama 2, qui a une vitesse pure meilleure. alors quand on peut le battre de temps en temps comme ici, ça fait du bien ! »

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