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Cap2Rio. Adrian Kuttel remporte la 50e édition sur son JPK1030 Atalanta

Adrian Kuttel a réalisé un bel exploit en remportant en solo la 50e édition anniversaire de la course Cape2Rio. Il a remporté le classement général en handicap avec un temps compensé de 21 jours 18h 59min et 37sec pour parcourir les 3300 milles nautiques. Ray Of Light a terminé deuxième sur handicap dans un temps de 24 jours 3 h 20 min 37 sec, avec Alexforbes ArchAngel en troisième, avec un temps corrigé de 24 jours 5 h 51 min 59 sec.

Kuttel peut à juste titre être fier de son incroyable exploit : « C’est un grand honneur de remporter le trophée de l’Atlantique Sud. Il y a de grands noms sur ce trophée et je suis vraiment très impressionné par la victoire. C’était certainement l’un des plus grands défis que j’ai jamais entrepris. J’ai été absolument submergé par tout le soutien que j’ai reçu du Club et de tous les membres du Club, amis et famille. Cela m’a encouragé et revigoré et m’a permis de continuer à avancer. Je suis très touché par tout cela et je n’arrive toujours pas à croire que j’ai remporté le trophée de l’Atlantique Sud.

Les honneurs de ligne dans la catégorie multicoque sont revenus à Norhi , skippé par Larry Folsom, qui a terminé en 18 jours 20h 42min et 37sec. La catégorie des monocoques a été très disputée avec les honneurs de la ligne pour Ray Of Light de Michael Kavenagh , qui a juste réussi à devancer l’ Atalanta d’ Adrian Kuttel de 61 minutes, terminant en 21 jours 14 heures 11 minutes et 47 secondes. Ce fut une magnifique performance de Kuttel, qui non seulement était le seul marin en solitaire de la course, mais qui a également mené la flotte de monocoques pendant la majeure partie de la course malgré la rupture de son biceps le deuxième jour.

Accompagné d’étudiants de la RCYC Sailing Academy, Alexforbes ArchAngel a réalisé une course magnifique et la responsable de l’équipe, Jennifer Burger, était ravie de ce que l’équipe avait accompli.

«Après quatre ans sur la liste des seaux et neuf mois intenses pour préparer Alexforbes ArchAngel pour Cape2Rio 2023, le skipper Sibusiso Sizatu et son équipage sont arrivés à Rio De Janeiro! Non seulement ils ont terminé le voyage, mais ils ont décroché une troisième place sur le podium. C’est un énorme accomplissement pour la plus jeune équipe de la flotte qui a dû surmonter un manque de batterie qui, à son tour, ne leur a pas permis d’obtenir des mises à jour météorologiques la semaine dernière. 

Azile Arosi, 22 ans, la seule femme de l’ équipe Alexforbes ArchAngel , a décrit la course comme étant à la fois stimulante et exaltante. « Les deux premières semaines ont été parfaites et tout se passait bien, puis au début de la troisième semaine, nous étions tous fatigués et les choses ont commencé à mal tourner. Les voiles se cassaient, le bateau fuyait, la batterie était à plat et nous ne pouvions rien recharger. Mais le jour où nous avons vu la terre ferme, nous avons recommencé à nous exciter. Terminer troisième a été un énorme succès pour nous parce que nous avions pour objectif de terminer la course, car c’était notre première fois, donc nous ne pensions pas vraiment que nous obtiendrions une place sur le podium.

Malheureusement, trois bateaux ont été contraints à l’abandon de la course. DHL Me2Me skippé par Richard Sissons a subi des dommages aux roulements de gouvernail supérieur et inférieur le troisième jour et a été contraint d’abandonner et de se diriger vers le port le plus proche étant Sainte-Hélène. Le concurrent de la marine indienne, Tarini , skippé par Atool Sinha, a réussi à éviter une panne majeure de l’appareil à gouverner au début de la course, mais des dommages à leur gréement les ont également détournés vers Sainte-Hélène et ont pris leur retraite.

Pour Ard Mathews, The Impossible Machine est devenu un rêve impossible car le bateau a connu des problèmes de gréement. Les réparations n’étant pas possibles, l’équipe s’est raisonnablement dirigée vers Sainte-Hélène, devenant ainsi le troisième bateau à abandonner la course. Une fois les réparations effectuées, ils ont décidé de continuer le voyage et se dirigent vers le Brésil de bonne humeur. 
L’édition 2023 de l’emblématique course de yachts Cape2Rio a marqué le 50e anniversaire de la course remportée pour la première fois par Ocean Spirit . La remise officielle des prix a eu lieu au Iate Clube do Rio de Janeiro le 2 février 2023.

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Mini. Le projet Mini6.50 décoiffant de Julien Hatin propulsé par une aile de kite !

Julien Hatin a présenté au Deauville Yacht Club son projet de Mini 6.50 propulsé par une aile de kite associée à des plans porteurs. Il s’est associé pour cela à Yves Parlier. Le bateau vise une participation à la Mini Transat 2025 !

Depuis 4 ans, le Deauville Yacht Club s’intéresse aux Mini 6.50 avec l’organisation de la Calvados Cup, course qui se déroule en 3 étapes. Vendredi 27 janvier, dans les salons du club a été présenté un nouveau projet de Mini 6.50 qui apporte de l’innovation, voir la révolution dans la Classe. En effet, ce futur bateau sera propulsé non pas par une voile mais par une aile de kite associée à des plans porteurs. Ceci en fera un bateau qui vole !

Un projet normand

Imaginé par Julien Hatin, ingénieur-chercheur, fan d’innovations mais également coureur normand sur Mini 6.50, ce proto sera construit en Normandie par le chantier Grand Largue Composites de Caen. Des fournisseurs normands seront de la partie tels que Karver (Honfleur) ou l’antenne All Purpose de Ouistreham. Dans ces conditions, le Deauville Yacht Club, 1er club Habitables du Calvados, avait proposé de mettre son club-house à disposition de Julien Hatin pour cette 1ère présentation à différents partenaires et entreprises.

Pour ce projet, la Design Team fera appel aux compétences d’Yves Parlier, surnommé « l’ingénieur de la mer », qui fut à l’origine de plusieurs premières mondiales dans la course au large avec les haubanages en kevlar, le mât carbone ou le mât aile. Depuis quelques années, via sa société Beyond the Sea, il travaille sur l’usage des ailes de kite pour la plaisance mais aussi pour propulser des navires de la marine marchande afin de permettre de réduire les émissions de CO2.

Programme 2024

La construction du bateau devrait débuter en décembre 2023 avec l’objectif de participer à la Calvados Cup comme première course, puis la SAS et enfin la Mini Transat 2025. Des projets de Mini 6.50 existent déjà à l’image de l’AK 650 d’Armor Kite. Gildas Mahé a lancé également la construction d’un proto avec des records et le rêve de l’Atlantique en ligne de mire. Mais faire la Mini Transat, cela reste une autre histoire !

La Calvados Cup

Dernière-née des courses de Mini, imaginée par le Deauville Yacht Club, elle se déroule chaque année après la Mini-Fastnet et est la seule course de Mini en Manche. Elle comprend trois courses successives

1. Douarnenez-Deauville : 270 milles entre la pointe du Finistère et le Calvados avec des enjeux stratégiques nombreux dans des zones parmi les plus forts courants d’Europe

2. Deauville-Deauville : une double traversée de la Manche avec un trafic maritime parmi les plus importants dans le monde. L’entrée du Solent, la pointe Ste Catherine et la baie de Poole constituent autant de pièges entre courants et effets de site, sans oublier ceux de la baie de Seine entre Cussy et Deauville. Ces deux premières courses se courent en double.

3. Deauville-Baie de Morlaix : ce parcours ramènera vers la Bretagne les skippers à travers les îles anglo-normandes où la navigation est particulièrement difficile. Cette dernière course se fera en solitaire

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Vendée Globe. Quelles sont encore les chances des skippers de se qualifier ?

Fleet is taking the start of the Vendee Globe sailing race in les Sables d’Olonne, France, on November 8, 2020. (Photo by Yvan Zedda/Alea)

Devant l’engouement croissant des marins, le nombre de participants a été élargi à 40 skippers pour la 10e édition du Vendée Globe en 2024. 13 places sont réservées pour les skippers ayant un bateau neuf. 1 wild card est à la discrétion de l’organisation. Pour les 26 places restantes, la Saem Vendée procédera à une sélection des dossiers en retenant les skippers qui ont accumulé le plus de milles en course. On fait le point sur l’avancée des projets et les chances des skippers de se qualifier au lendemain de l’annonce de Banque Populaire contraint de débarquer Clarisse Crémer faute d’avoir des chances de se qualifier. La question de la Wild Card peut-elle être attribuée maintenant ?

Les 13 bateaux neufs
De nouveaux Imoca seront mis à l’eau en 2024, après les sept sortis en 2022 : Malizia-Seaexplorer de Boris Herrman, Holcim-PRB Kévin Escoffier, V&B Monbana Mayenne de Maxime Sorel, Charal 2 de Jérémie Beyou, Maître CoQ V de Yannick Bestaven, Initiatives-Cœur de Samantha Davies, Biotherm de Paul Meilhat).
L’Imoca Paprec Arkéa de Yoann Richomme sera le premier fin février. Advens 2 de Thomas Ruyant et Apivia 2 de Charlie Dalin devraient suivre. La construction au chantier Persico est également bien avancée pour l’Imoca sur plan David Raison Comme un seul homme – Altavia d’Éric Bellion. Jean Le Cam aura également un bateau neuf, Tout commence en Finistère – Armor-Lux. Le même que celui d’Éric Beillon. Il a réuni le département du Finistère et la marque emblématique Armor-Lux autour de son projet pour participer à son 6e Vendée Globe. Il est prévu que son bateau soit mis à l’eau au printemps 2023. Phil Sharp devrait participer à cette grande aventure avec un bateau neuf OceanLabs. Un plan Manuard construit par Black Pepper. Une version 3 de l’Occitane en Provence, qui est proche d’être terminée.

2 projets de bateaux neufs
L’allemand Jörg Riechers s’est associé avec le chantier Alva Yachts, qui a annoncé la construction d’un nouvel Imoca sur plan Farr ; et avec deux autres architectes français, Étienne Bertrand et Guillaume Dupont. Le bateau a été annoncé pour être mis à l’eau en juillet 2023. L’équipe refuse de communiquer sur l’avancée du projet. Armel Tripon a communiqué son intention de construire un nouvel Imoca Les P’tits Doudous avec des rebuts de carbone de l’aéronautique, en ouvrant une collaboration inédite avec le Technocentre Airbus de Nantes. La construction n’a pas encore commencé, en attente de partenaires qui pourraient se décider au premier trimestre de cette année. Ce qui porterait le nombre de nouveaux bateaux à quinze. Un record. Seul bémol pour ces projets tardifs. Ils ne sont pas sur de se qualifier pour le Vendée Globe et doivent faire la course aux milles comme les autres. Les 13 premiers bateaux neufs qui finissent deux courses qualificatives sont exemptés de la sélection de course aux milles.

32 skippers ont déjà des milles au compteur
Ci-joint le tableau de la course des milles mis à jour à fin janvier 2023 avec les skippers qui ont leur bateau et cumulé des milles. Sur 12 épreuves du calendrier Imoca courues entre novembre 2021 et juillet 2024. Les milles parcourus sur ces 12 courses sont affectés d’un coefficient : coeff 1 pour les courses en solitaire, coeff 0,5 pour les courses en double, et coeff 0,25 pour les milles parcourus sur The Ocean Race, dans la limite de 5 000 milles. Nous avons pris en compte également les 2 premières étapes de The Ocean Race avec Justine Mettraux, Benjamin Dutreux, Damien Séguin, Nicolas Lunven, Sébastien Simon qui y participent et vont donc accumuler des milles.

27 projets très bien avancés
27 skippers ont leur bateau, cumulent des milles et pour certains se sont qualifiés à une course sur les deux nécessaires pour valider leur inscription au Vendée Globe.

9 skippers en plus !
Les 3 à 4 skippers suivants peuvent rebattre les cartes du tableau des milles. A partir de la 22e place du tableau des milles, le risque de non qualification est important pour Kojiro Shiraishi, Louis Burton, Xu Jing Kun et Nicolas Rouger. Avant eux, deux projets sont fragiles, ceux de Denis Van Weynbergh et Weores Szabolcs. S’ils cumulent des milles, ils n’ont pas réussi à se qualifier à une course en 2022.

Sam Goodshild qui participe à The Ocean Race va engranger des milles. Il devrait annoncer prochainement le rachat de l’Imoca LinkedOut. Ses chances de se qualifier pour le Vendée Globe sont grandes en récupérant son retard de milles. Il peut avoir 5000 milles maximum. De quoi revenir à une bonne place au tableau des milles.
Nicolas Lunven n’a pas de bateau mais cumule plus de 7120 milles. Il participe à The Ocean Race et peut effectivement offrir la meilleure solution à Banque Populaire pour être sur d’être au départ du Vendée Globe en espérant en plus être performant avec l’ex-Apivia de Charlie Dalin.
Sébastien Simon espère encore pouvoir racheter l’ex-Arkea Paprec. Il cumule 5025 milles et participe à The Ocean Race. Il a encore ses chances pour participer au Vendée Globe avec ses milles cumulés.
Charlie Enright. Le skipper américain d’11th Hour n’a pas levé le doute sur sa participation éventuelle au Vendée Globe. Il dispose d’un Imoca neuf mais doit se qualifier en finissant deux courses qualificatives. Les 13 premiers Imoca neufs s’évitent la course aux milles. Comme il pourrait cumuler jusqu’à 7825 milles après sa participation à The Ocean Race, il peut envisager de se qualifier sans difficulté.
Violette Dorange devrait récupérer Hubert, le bateau de Jean Le Cam. Elle ne cumule aucun milles pour l’instant.
Clarisse Crémer ne cumule aucun mille n’ayant pu participer à des courses suite à sa maternité. Elle se retrouve sans bateau après la décision de Banque Populaire.
Armel Tripon attend de lancer son projet. Mais avec déjà 13 bateaux neufs, cela s’annonce compliqué.
Jörg Riechers ne communique pas sur l’avancée de son Imoca. Annoncé mis à l’eau en juillet 2023, on ne sait pas s’il est en construction ou non chez Alva Yachts. Son équipe n’a pas voulu communiquer.
Rodolphe Sepho cumule 6435 milles mais a vendu son bateau à Fabrice Amédeo.

Combien de milles encore à gagner ?
Il reste encore 13 390 milles environ à gagner.
En 2023
The Ocean Race : en équipage 5000 milles maximum à gagner
Fastnet Race : en double, distance 605m, soit 302 milles à gagner
Défi Azimut : en solo, distance 500m, soit 500milles à gagner
Transat Jacques Vabre : en double, distance 2875m, soit 1437 milles à gagner
Retour à la base : en solo, distance 3500m, soit 3500 milles à gagner
En 2024
The Transat CIC: en solo, distance 3000m, soit 3000 milles à gagner
New York Vendée: en solo, distance 3100m, soit 4650 milles à gagner
La dernière course avant le Vendée Globe, la New York – Vendée, organisée par la SAEM Vendée, fera figure d’exception puisqu’elle se disputera en solitaire, mais que pour un mille parcouru, 1,5 mille sera comptabilisé.

Terminer 2 courses qualificatives
Les conditions à remplir pour se qualifier sont les suivantes : Chaque binôme IMOCA/skipper doit être au départ d’au moins deux courses qualificatives (dont une en 2022 ou 2023 et une en 2024). Le skipper devra terminer au moins l’une d’entre elles et son temps de course ne devra pas être plus d’une fois et demi supérieur au temps du vainqueur. Les courses qualificatives, disputées en solitaire, sont les suivantes : 
– Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne 2022
– Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022
– Course retour de la Transat Jacques Vabre 2023 (Retour à la Base)*
– The Transat CIC 2024
– New York – Vendée 2024

*Dérogation : En cas d’avarie majeure rencontrée sur la Transat Jacques Vabre 2023 rendant impossible la participation à la course retour de la Transat Jacques Vabre 2023, l’organisation pourra accorder une dérogation et accepter que le départ de la Transat Jacques Vabre 2023 compte comme course qualificative, bien qu’elle soit disputée en double.

23 skippers, concernés par le tableau des milles, ayant validé une course qualificative en 2022 devront à minima prendre le départ d’une course qualificative en 2024, The Transat CIC ou la New York Vendée – Les Sables d’Olonne pour être qualifié au prochain Vendée Globe. Les projets qui n’ont pas validé de course qualificative en 2022 devront impérativement valider la course qualificative de 2023, le « Retour à la Base », la course retour de la Transat Jacques Vabre, en solitaire.

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Coupe de l’America. Orient Express Team, le défi français sur la 37e America’s Cup dévoilé !

La France sera bien présente sur la prochaine Coupe de l’America. Le défi porté par la Société Nautique de Saint-Tropez s’appellera Orient Express Team, une marque du groupe hôtelier ACCOR qui sera visible également aux côtés de l’équipe de France de SailGP. Stéphan Kandler et Bruno Dubois emmène une équipe talentueuse avec eux avec Quentin Delapierre, Franck Cammas, Aloïse Retornaz aux cotés de Benjamin Muyl coordinateur du design Team et d’Antoine Carraz directeur technique. La course contre la montre est lancée !

Stéphan Kandler et Bruno Dubois ont présenté officiellement à Paris Orient Express Team, le défi français pour la prochaine America’s Cup. Le défi s’annonce solide malgré son annonce tardive. L’équipe navigante sera constituée d’une partie de l’équipe de SailGP avec Quentin Delapierre introduit comme futur barreur et Franck Cammas qui aura un rôle de transmission entre l’équipe navigante et le design team dirigé par Benjamin Muyl. Ce dernier qui a participé à plusieurs éditions de la Coupe dont la dernière pourra s’appuyer sur Antoine Carraz qui vient de Mer Concept, qui prend le rôle de directeur technique.

Bruno Dubois, Directeur général et Manager du Sailing Team K-Challenge « En France, il y a un vivier de talents au niveau techniques, technologiques, navigants que nos concurrents ont bien identifié depuis des années puisqu’ils font appel à eux sur chaque campagne. Notre souhait avec Stephan était de réunir un maximum de ses compétences et former une équipe tricolore de choc. Grâce au soutien du groupe ACCOR et l’engagement d’Orient Express, nous avons rassemblé un collège d’experts pour piloter le groupe : Benjamin Muyl au Design, Antoine Carraz à la Technique, Franck Cammas à la Performance, une équipe navigante qui sera emmenée par Quentin Delapierre.»

Côté planning, l’équipe va lancer la construction de son AC75 en mai qui sera confié à Multiplast, CDK et Lorima ainsi qu’à un nombre important d’autres fournisseurs. C’est tout le savoir-faire français qui va être mis à contribution pour avoir un défi gagnant sur la prochaine Coupe.
Pour gagner du temps, le design Team a acquis le “Design package” de l’AC75 de Team New Zealand dans sa version la plus évoluée. Stéphan Kandler : « Avec Bruno, notre postulat de départ était de sécuriser le fait que l’équipe de France soit compétitive. Au-delà du budget qu’il nous fallait réunir, nous avons discuté rapidement avec le Defender, Emirates Team New Zealand, avec lequel nous entretenons de très bons liens depuis la première campagne de K-Challenge en 2003. Aujourd’hui, ce partenariat technologique comprend un design package de dernière génération à partir duquel nous allons travailler et construire notre propre AC75 Made in France. Ce partenariat nous permet de partir à armes égales avec les autres Challengers. Il s’agit d’une grande première dans l’histoire d’un défi français

Bruno Dubois : « Nous avons la chance en France de bénéficier d’un savoir-faire extraordinaire que nous allons exploiter au maximum. Avec l’équipe, nous avons fait appel au chantier Multiplast, basé à Vannes dans le Morbihan, au chantier CDK, basé à Lorient et Port-La-Forêt et ainsi qu’à de nombreux sous-traitants. Ces chantiers sont d’ailleurs, pour certains, ceux qui œuvrent, avec les chantiers de l’Atlantique, sur l’Orient Express Silenseas. Le fait de travailler avec plusieurs entités nous permet aussi de gagner du temps. La construction de notre AC75 va débuter en avril prochain pour s’achever au printemps 2024. »

Stephan Kandler : « La construction de l’AC75 Orient Express va nécessiter de nombreuses compétences et des heures de travail. Notre partenariat avec le groupe Accor va ainsi bénéficier à l’économie française et engendrer des emplois pour plusieurs mois. C’est un élément qui est important tant sur le plan économique que sur celui de la mise en valeur du territoire national et de toute la filière. À l’image des investissements du groupe Accor dans les technologies comme l’hydrogène, nous allons pouvoir développer de nombreuses innovations technologiques dans la décarbonation de la mobilité.

L’équipe devrait s’installer cet été à Barcelone dans sa base et disposer d’un AC40 pour s’entraîner. C’est une équipe de 70 personnes qui devrait être constituée à terme.



La genèse de l’Orient Express Team

Si la Coupe est née d’un défi entre yacht-clubs anglais et américain en 1851, l’Orient Express est né de l’esprit pionnier de Georges Nagelmackers et a accompli son aller-retour inaugural entre Paris et Constantinople en 1883. Des défis quasi jumeaux issus de la passion, de l’engagement, de la technologie, les combos gagnants depuis des années que reprennent aujourd’hui le groupe ACCOR, sa marque Orient Express et K-Challenge.

Sébastien Bazin, Président-directeur général de Accor, a déclaré : « C’est dans la droite ligne de ses engagements en matière de responsabilité sociale et environnementale que Accor apporte son soutien aux équipages français et poursuit ainsi son ambition : s’imposer comme un partenaire incontournable de l’excellence et de l’innovation. Notre groupe est animé par la passion, la soif d’aventure et l’esprit d’équipe. C’est pour cela que la voile entre si fortement en résonance avec nos valeurs.
Avec ses 172 ans d’existence, l’America’s Cup est un emblème du monde de la voile. Légendaire par son histoire et sa quête ininterrompue d’excellence, il était naturel pour nous de choisir cette course pour lancer le tout premier voilier de compétition aux couleurs d’Orient Express
. »

Stephan Kandler, Fondateur et CEO K-Challenge : « Nous sommes très heureux et fiers de porter les couleurs d’une marque française aussi iconique qu’Orient Express du groupe ACCOR qui rayonne dans le monde entier et exporte l’excellence française. Le soutien d’ACCOR avec deux de ses marques est un engagement global et ambitieux qui va permettre à notre plateforme sport-tech K-Challenge, co-dirigée avec Bruno, de s’engager dans de multiples projets sportifs et technologiques mettant en valeur le savoir-faire français, des talents hors-normes, l’innovation et contribuant à la transition écologique de la mobilité. »

Pierre Roinson, président de la SNST : « L’Orient Express Team qui nous représentera sur l’America’s Cup, compétition d’excellence, peut compter sur le soutien indéfectible des plus de 500 membres de la Société Nautique de Saint-Tropez, très heureuse d’être une pierre angulaire de la campagne 2024. »

Derrière chaque projet ambitieux œuvre une équipe :

Stephan Kandler qui a fondé K-Challenge en 2001 pour une précédente campagne d’America’s Cup, a été rejoint par Bruno Dubois en 2021. Les deux associés ont depuis lors, sans cesse œuvrer à la constitution d’une équipe de France forte et talentueuse.
C’est ainsi qu’autour de ces chefs d’orchestre nous retrouvons :
Benjamin Muyl, Principal Designer
Antoine Carraz, Directeur Technique
Franck Cammas, Responsable de la Performance et coordination Design-Navigants
Un Sailing Team dirigé par Bruno Dubois, porté par le skipper Quentin Delapierre et coaché par Thierry Douillard.

Transmission et mixité

S’engager sur l’America’s Cup et performer ne fait pas oublier au défi français, un des piliers de son ADN : le partage et la transmission. Orient Express Team et K-Challenge auront à cœur d’aider les figures de la voile à se révéler et à favoriser l’intégration et la formation des femmes et de jeunes dans la voile de compétition à haut niveau.

Stephan Kandler : « Nous sommes très heureux de voir que pour la première fois de son histoire, l’America’s Cup ouvre une épreuve dédiée à 100% aux athlètes féminines, et avec une finale en plein milieu de l’America’s Cup Match entre le dernier Challenger et le Defender, ce qui va induire une belle visibilité pour cette compétition. Nous nous en réjouissons.
Avec l’association Team France, la Fédération française Voile, la Fondation du Sport et nos partenaires privés comme NextWorld Philantropies, et d’autres partenaires annoncés bientôt, nous allons aider la jeune génération, filles et garçons, à se former et à performer dans tous les secteurs de métiers.
L’association Team France qui porte ces projets aux côtés de K-Challenge, communiquera dans quelques jours que ce soit sur l’équipe féminine ou encore sur les sélections des jeunes. A suivre donc. »

Un programme dense sur les 22 prochains mois

A terre ou en mer, Orient Express Team va être sur tous les fronts dans les prochains mois.

A terre, la base de l’équipe à Barcelone sera montée et investie dès l’été 2023.

Sur l’eau, le Sailing Team alternera entre les entrainements à bord de l’AC40 sur le plan d’eau à Barcelone et des confrontations internationales de très haut niveau avec SailGP sur lequel sont engagées les meilleures équipes au monde ainsi que le groupe Accor à travers sa marque ALL.Com qui rejoint ainsi l’équipe de France SailGP pour la fin de la saison 3 et toute la saison 4.

Planning détaillé :

2023 :
Avril : lancement construction de l’AC75 Orient Express, en Bretagne pour un an
Juin : installation Base Officielle à Barcelone
Août : entraînements en AC40 à Barcelone
Septembre-Octobre : 2 AC World Series en AC40

  • Sélection & entraînements Youth et Women en AC40
  • Compétitions sur les saisons 3 et 4 SailGP avec 14 Grand Prix sur 4 continents

2024 :
Janvier – Juillet : Fin de la saison 4 SailGP et entraînements en AC40 à Barcelone
Mai : Mise à l’eau et première navigation de l’AC75 Orient Express
Mai – août inclus : Entraînements et tests en AC75 à Barcelone
Juin -Juillet : 1 ACWS en AC75 à Barcelone
22 août : Lancement de la 37e America’s Cup
Septembre : Challengers Selection Series
Octobre : Women et Youth America’s Cup et America’s Cup Match

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Vendée Globe. Clarisse Crémer à quai, son sponsor Banque Populaire la lâche après son congé de maternité !

#EN# Photo sent from aboard the boat Banque Populaire X during the Vendee Globe sailing race on January 6, 2021. (Photo by skipper Clarisse Cremer) Cape Horn #FR# Photo envoyée depuis le bateau Banque Populaire X pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 6 Janvier 2021. (Photo prise par le skipper Clarisse Cremer) Cap Horn

La pétillante Clarisse Crémer a les yeux qui pétillent moins depuis qu’elle a appris que son sponsor Banque Populaire a décidé de la débarquer pour le prochain Vendée Globe après son retour de maternité. La décision de la Banque Populaire, partenaire de la Fédération Française de Voile et des clubs est difficilement compréhensible. La réaction de Clarisse.

J’ai donné naissance en novembre 2022 à une petite fille. Alors que rien ne m’y obligeait, j’avais informé mon sponsor Banque Populaire dès février 2021 de mon projet d’enfant. Ils m’ont tout de même choisie pour ce nouveau Vendée Globe et ont communiqué sur notre engagement mutuel à l’automne 2021.
J’ai appris vendredi dernier que Banque Populaire avait finalement décidé de me remplacer. Par leur décision, et malgré ma volonté constante, je ne serai pas au départ du Vendée Globe 2024.
Les règles du Vendée Globe pour l’édition 2024 imposent à tous les skippers une concurrence basée sur le nombre de milles parcourus en course. Sur ce critère, j’ai bien sûr pris du retard face aux autres concurrents au départ, cette maternité m’ayant empêchée d’être présente sur les courses qualificatives pendant un an.
Aujourd’hui Banque Populaire décide que cela représente pour eux un « risque » qu’ils ne souhaitent finalement pas courir.
Je suis sous le choc, d’autres projets lancés bien plus récemment continuent pourtant sans sourciller. Il restait 2 saisons complètes et 4 transatlantiques pour revenir au niveau, j’étais à fond pour finir ma rééducation au plus vite.
Mais pour Banque Populaire ce serait « laisser le destin choisir à leur place », alors qu’ils « se doivent » d’être au départ du Vendée Globe. Ils sont prêts à assumer le risque d’un trimaran géant, et tous les aléas naturels, techniques et humains liés à la course au large, mais visiblement pas celui de la maternité.
Si la course au large existe aujourd’hui c’est parce que des sponsors la choisissent comme levier de communication et s’en servent pour raconter de belles histoires sportives et donc, a priori, humaines. Je suis dans l’incompréhension totale face à l’histoire que ce sponsor fait le choix de raconter aujourd’hui : « Le Vendée Globe, à tout prix. »
L’organisation du Vendée Globe se contente par ailleurs d’être “désolée pour moi” mais “ne peut rien faire”. C’est pourtant elle qui écrit les règles. Rappelons qu’il y a 4 ans j’aurais été sélectionnée automatiquement car finisseuse de l’édition précédente. Rappelons que 13 bateaux neufs (1/3 de la flotte) bénéficient d’une dérogation pour être sélectionnés d’office au prochain Vendée Globe au nom du soutien à l’innovation.
Les règles d’une compétition sont censées garantir l’équité et l’esprit sportif. Aujourd’hui, force est de constater que les règles choisies par le Vendée Globe interdisent à une femme d’avoir un enfant, quand bien même elle serait une sportive reconnue, déjà finisseuse de l’édition précédente. Au 21e siècle, à qui veut-on faire croire que de telles règles seraient équitables ? On a beau jeu de déplorer, ensuite, le faible nombre de femmes sur les lignes de départ.
Je tiens à remercier les personnes qui m’ont soutenue et qui se reconnaîtront. Je suis déterminée à revenir naviguer, sous les couleurs d’un partenaire de confiance dont je partagerai les convictions humaines. Ma passion pour la voile reste entière, et je saurai dépasser rapidement la désillusion que je vis aujourd’hui.
Je pense surtout à toutes les femmes, les sportives et les autres, qui traversent des difficultés similaires sans avoir cette opportunité de prendre la parole. Que signifie l’égalité pour les femmes ? Se comporter en tout point comme les hommes et donc surtout ne pas être enceinte ? Si je m’exprime aujourd’hui, ce n’est pas par vengeance, pour attirer l’attention ni me faire plaindre, mais pour susciter la réflexion, et dans l’espoir de faire progresser notre société.

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Vendée Globe. Banque Populaire décide de remplacer Clarisse Crémer et met en cause l’organisation du Vendée Globe

25 Septembre 2020, la skipper francaise Clarisse Cremer s'entrainant à bord de Banque Populaire X, pour le Vendee Globe. (Photo Yvan ZEDA).

Banque Populaire a décidé de changer de skipper pour le prochain Vendée Globe 2024. Une décision qu’elle se voit contrainte de prendre en mettant en cause l’organisation du Vendée Globe. Son remplaçant pourrait être Nicolas Lunven.

En avril 2021, quelques mois après l’arrivée du Vendée Globe, Banque Populaire se réengageait pour la 4ème fois de son histoire dans cette course mythique aux côtés de Clarisse Crémer. En octobre 2021, l’organisateur du tour du monde annonçait une nouvelle méthode de qualification inédite ne permettant plus aux finishers d’être directement qualifiés pour l’édition suivante. Elle instaurait un système d’accumulation de points à acquérir entre l’hiver 2021 et l’été 2024 par la participation à des courses du circuit pour l’attribution des 40 places de l’épreuve (dont une wildcard).

Pour se conforter à ce nouveau règlement, le Team Banque Populaire a loué un bateau afin de participer aux courses de la saison 2022 et de se donner ainsi toutes les chances avec Clarisse de marquer des points nécessaires en attendant la livraison du monocoque Banque Populaire XII en décembre 2022 (ex-Apivia). N’ayant pu participer à ces courses pour des raisons heureuses de maternité, Clarisse est aujourd’hui dans une situation qui ne lui permet pas d’espérer obtenir le nombre de points nécessaires pour se qualifier pour le Vendée Globe 2024.

Conscient de ce risque depuis plusieurs mois, le Team Banque Populaire avait entrepris des échanges avec la SAEM Vendée dès l’été 2022 pour aborder la situation singulière de la navigatrice, 12ème du Vendée Globe 2020/2021, 1ère femme et détentrice du record féminin. Déterminé à prendre le départ de la course à ses côtés en 2024, plusieurs solutions ont été proposées par le Team Banque Populaire à l’organisateur pour que le règlement prenne en compte la situation des femmes dans le Vendée Globe et la question de la maternité.

Toutes ces propositions, ainsi que les demandes d’attribution d’une garantie de wildcard, ont été rejetées, y compris celle formulée il y a quelques jours encore, et c’est regrettable.

Afin, malgré tout, de garantir l’avenir du projet sur le prochain Vendée Globe et au regard des investissements humains (constitution d’une équipe) et financiers (acquisition d’un bateau), le Team Banque Populaire doit malheureusement se résigner à faire évoluer son projet en confiant la de Banque Populaire XII à un nouveau dont le nom sera communiqué dans les prochains jours.

Banque Populaire aurait aimé que l’histoire initiée il y a 4 ans connaisse un autre dénouement et souhaite remercier Clarisse pour toutes les émotions vécues et partagées sur terre comme en mer.

Cette situation malheureuse qui impacte le destin de Clarisse Crémer, une navigatrice talentueuse que le Team Banque Populaire a accompagnée depuis ses premiers bords en , doit permettre d’ouvrir plus largement le sujet des femmes et de la maternité dans la voile.

Engagée dans ce sport depuis 34 ans, Banque Populaire est attachée aux valeurs de mixité et d’égalité des chances et est déterminée à participer aux travaux nécessaires avec les différents acteurs pour le faire progresser.

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Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe réagit à la situation de Clarisse Crémer

Banque Populaire a trouvé regrettable que la SAEM Vendée en charge de l’organisation du Vendée Globe n’ait pas accepté ses propositions, ainsi que les demandes d’attribution d’une garantie de wildcard qui ont été rejetées prenant en considération le cas de Clarisse suite à sa maternité. Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe réagit.

L’Organisation du Vendée Globe vient d’apprendre le choix du Team Banque Populaire de changer de skipper, au motif que la participation de Clarisse Crémer à la prochaine édition n’est pas garantie.
Face à une course de plus en plus attractive, l’Organisation a dû faire évoluer son règlement pour l’édition 2024. À la demande générale de le publier très tôt, il a été dévoilé dès le mois d’octobre 2021 afin d’apporter la plus grande visibilité sur les règles de participation à tous les prétendants et leurs sponsors, à plus de 3 ans du départ.
Cette demande était tout à fait légitime, le processus de qualification et de sélection se déroulant sur 4 ans.
Précisons d’ailleurs que les principes généraux de qualification et de sélection au Vendée Globe 2024 se sont notamment appuyés sur des réflexions et des propositions débattues et votées par la Classe IMOCA en Assemblée Générale, en août 2020.
Afin de préserver l’équité envers l’ensemble des prétendants au prochain Vendée Globe, l’Organisation de la course ne peut en aucun cas se permettre de changer les règles, alors que le processus de sélection était déjà engagé.
Quant à la Wild Card, c’est une possibilité qui a été évoquée avec le Team Banque Populaire et Clarisse Crémer. Celle-ci ne pourra être fléchée avant la fin du parcours de sélection, le Vendée Globe ne connaissant pas les skippers qui pourraient y prétendre.
Rajoutons, qu’à ce stade, aucun skipper n’est assuré de participer au prochain Vendée Globe.
Il n’est d’ailleurs pas certain que le processus de sélection soit activé, puisque rappelons-le, il ne le serait qu’au-delà de 40 skippers qualifiés.
Dans le courrier adressé à Clarisse Crémer, en octobre 2022, le Président du Vendée Globe exprimait son souhait de la voir sur la ligne de Départ le 10 novembre 2024.
« Je réitère mon souhait qu’un sponsor puisse l’accompagner dans cette formidable aventure », réaffirme Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe.

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The Ocean Race. Ralentissement en vue !

30 January 2023, Leg 2 onboard Team Malizia. Drone view during the Doldrums.

La flotte va buter dans des zones avec moins de vent dans les prochaines heures. Guyot est le premier à ralentir mais il profite de son décalage le plus à l’est alors que le reste de la flotte poursuit son chemin à l’ouest. Il reste encore 3000 mn à parcourir. Rien n’est joué sur cette 2e étape.

Sortis du pot au noir dans la nuit de mardi, les cinq IMOCA en lice dans The Ocean Race engloutissent désormais les milles de la course vers le sud jusqu’au Cap. Défiant les idées reçues selon lesquelles “l’ouest est le meilleur” pour une traversée en plein marasme, GUYOT environnement – Team Europe conserve une mince avance construite sur une navigation de moins de milles depuis le départ via une position à l’est par rapport au reste de la flotte. Maintenant, c’est une course vers le sud. Tous les bateaux ont profité de vents du sud-est dans la plage de 12 à 18 nœuds. L’équipe Malizia, cinquième, avec la navigatrice Rosalin Kuiper, se dit heureuse d’être de retour dans les alizés, de naviguer vite et de chercher des occasions de reprendre contact. “Nous sommes toujours derrière les autres. Dans le marasme, le côté ouest n’était pas trop favorable. C’était donc difficile“, a déclaré Kuiper. “Mais pour le moment, nous avons 18 nœuds de vent et un angle de vent réel d’environ 085 degrés, donc ce sont de très bonnes conditions pour nous. Mais on se sent un peu limité par les alarmes des foils, donc on essaie de trouver le bon mode et de faire en sorte de ne pas abîmer les foils. C’est frustrant car on sait qu’il y a plus de potentiel et de vitesse dans le bateau. On continuera à pousser.

Ce jeudi matin, les vitesses de Guyot sont passées à 12,5 nds et Holcim-PRB à 14,5 nds. Cette journée s’annonce intense pour les équipes.

Classements de la deuxième étape à 1200 UTC – 1er février 2023

1. GUYOT environnement – Team Europe, distance à l’arrivée, 3304,4 milles
2. Team Holcim-PRB, distance au leader, 67,5 milles
3. Biotherm, distance au leader, 98,6 milles
4. 11th Hour Racing Team, distance au leader, 114,2 milles
5. Team Malizia, distance au leader, 178,3 milles

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America’s Cup. TNZ s’entraine avec ses deux bateaux

L’équipe Team New Zealand, défenseur de la Coupe de l’America, a lancé son programme d’essais à deux bateaux dans le port Waitemata d’Auckland.

Ce n’est que maintenant que l’équipe a pu naviguer avec ses deux AC40 après deux violents cyclones qui ont touché la ville cette semaine. À bord des AC40 lors d’une session de 3,5 heures se trouvait l’équipage de Peter Burling et Nathan Outteridge à la barre avec Blair Tuke et Andy Maloney sur l’AC40.1. Liv MacKay a échangé les fonctions de conduite bâbord avec Leonard Takahashi tandis que Josh Junior était à la barre tribord du deuxième AC40 avec Sam Meech et Marcus Hansen aux commandes.

Il n’a pas fallu longtemps pour que la compétitivité des marins se manifeste, s’engageant dans une action de match-race. Josh Junior a expliqué: «Nous étions rapidement dedans et nous avons pu rapidement nous confronter bord à bord.

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The Ocean Race. Le bon coup de Guyot !

30 January 2023, Leg 2, Day 6 onboard GUYOT environnement - Team Europe.

Sortis du Pot au noir, les 5 Imoca engagés dans cette deuxième étape Cap-Vert – Le Cap plongent vers le sud. Guyot-Environnement avec Sébastien Simon à la stratégie a réalisé un joli coup et pointe en tête avec 60 mn d’avance sur Holcim, 2e.

A bord de l’ancien Hugo Boss l’ambiance est à la confiance, et l’équipe, skippée sur cette étape par le régatier olympique allemand Robert Stanjek, savoure sa position en tête du classement après presque six jours de mer depuis le départ de la seconde étape depuis le Cap-Vert. Plus tôt dans la journée, Guyot environnement-Team Europe, dont l’équipage comprend également le navigateur et tacticien français Sébastien Simon, la Française Anne-Claire Le Berre et l’Allemand Phillip Kasüske, a été le premier à franchir l’équateur alors que les bateaux reprenaient de la vitesse en touchant les premiers alizés du sud-est.

L’IMOCA noir possède une avance de 60 milles sur ses poursuivants qui ont choisi ou sont contraints d’aller vers la côte brésilienne pour aller aussi vite que Guyot. De manière significative, Guyot environnement-Team Europe a également parcouru le moins de milles pour atteindre l’hémisphère sud – un total de 1 269 milles, soit 6 milles de moins que Biotherm, 135 milles de moins que Team Holcim-PRB, 144 milles de moins que Mãlama, et 231 de moins que Team Malizia.

Dans un entretien avec la Classe IMOCA, Robert Stanjek, skipper du bateau sur cette deuxième étape, explique comment l’équipe s’est frayée un chemin après un départ en demi-teinte. En effet, l’équipage fermait la marche à l’ouest du peloton, tandis que les autres filaient plein sud depuis Mindelo.

“La première nuit, nous nous sommes retrouvés du mauvais côté du jeu, alors les autres bateaux plus à l’est ont pris de l’avance en touchant plus de pression”,déclare Robert. “Mais nous sommes restés patients. Nous avons continué à naviguer ; à aller de l’avant, puis nous avons pu sortir l’A2 sur quelques très beaux angles de vent arrière.”

Robert Stanjek affirme que Sébastien Simon a été excellent pour faire fonctionner le bateau dans des conditions de vent très variables, tant en angles qu’en pression. “Il a été très patient avec ces bascules très oscillantes“,explique-t-il. “Nous avons fait cinq ou six empannages et bien réussi à progresser pour recoller avec la flotte. Puis, sa décision a été de nous positionner un peu plus à l’est que les autres, et de rester à l’intérieur par rapport à la route directe.

Au début, Sébastien craignait qu’ils aient fait un mauvais choix, car les bateaux à l’ouest, Biotherm en tête, menaient la danse dans les vents légers et variables du Pot-au-Noir. Et finalement, la position de Guyot environnement-Team Europe a porté ses fruits. Selon Robert, l’équipage a réussi à naviguer sur une route plus directe et efficace vers le sud.

Je suis très fier de la façon dont toute l’équipe a travaillé de manière très précise en naviguant sur une trajectoire stable vers le sud”, déclare-t-il. “Si vous regardez la cartographie, les lignes des autres bateaux sont beaucoup plus nerveuses que les nôtres, avec quelques empannages et des angles d’adaptation. Nous avons vraiment essayé d’investir dans chaque mètre pour gagner vers le sud, et je pense que c’est probablement l’un des secrets de notre réussite actuelle.

L’équipe de Guyot environnement-Team Europe apprend en permanence comment tirer le meilleur parti de son bateau, qui a sept ans de plus que les quatre autres IMOCA de cette course. Robert dit qu’il essaie de ne pas s’inquiéter du fait qu’ils pourraient avoir du mal à être compétitifs dans toutes les conditions face à leurs rivaux plus récents.

Notre bateau est sept ans plus vieux et un peu plus lourd, donc nous naviguons simplement sur un bateau différent et nous devons en tirer le meilleur “, explique-t-il. “C’est aussi une étape complexe, avec d’importants ajustements pour trouver les bons réglages et prendre les bonnes décisions en matière de tactique et de routage. Vous savez, vous devez bien connaître ces bateaux pour performer, donc je ne veux pas trop me prendre la tête pour l’instant.

Le marin berlinois raconte que sa famille lui manque mais il savoure chaque minute passée sur The Ocean Race et notamment de son premier passage de l’équateur. ”J’apprécie énormément cette course”, déclare-t-il. “Pour moi, c’est la première fois que je navigue dans l’hémisphère sud, que je traverse l’équateur, que je suis dans les alizés et le Pot-au-Noir, et tout cela est très excitant. J’apprends beaucoup, vraiment beaucoup. Je viens de la voile olympique, et je suis très enthousiaste de tout ça. En fait, je n’ai jamais autant aimé la voile qu’en ce moment.

Nous avons demandé à Robert son regard sur Sébastien Simon et sur Benjamin Dutreux, qui dirige la campagne dans son ensemble. Benjamin Dutreux skippait l’équipe sur la première étape et sera de retour pour la troisième dans les mers du Sud. Il prend un peu de repos après une période d’enchaînement intense entre la Route du Rhum et The Ocean Race. Robert Stanjek affirme que ce sont deux personnalités contrastées, mais tout aussi efficaces à bord.

Ils sont un peu différents, mais j’aime naviguer avec les deux“,explique-t-il. “Il faut un certain temps pour comprendre comment travailler ensemble, établir une communication efficace et il faut aussi un certain temps pour comprendre quand on peut demander certaines choses, quand ils sont probablement trop stressés et trouver la meilleure façon d’échanger. Sébastien est beaucoup plus rationnel – Ben est plus émotionnel, mais ils font tous les deux du bon travail et je suis très heureux de cette étape. Nous avons fait quelques erreurs, mais nous avons aussi pris beaucoup de très bonnes décisions.

Benjamin Dutreux, à terre commentait la trajectoire de son équipe : “La difficulté dans le passage du Pot-au-Noir, c’est de trouver une porte qui te permette de passer sans être trop ralenti. Tu dois constamment jouer avec les nuages, les cartes satellites, les prédictions météo, etc. C’est compliqué d’anticiper ce qui s’y passe, les phénomènes sont très rapides. Les nuages y grandissent très vite et s’y épuisent tout aussi vite. Je pense qu’ils ont essayé de passer le plus à l’est possible pour raccourcir au maximum leur route, ils ont dû voir une ouverture sur les cartes satellites. Ils ont plutôt bien avancé ces dernières 24h, c’est encourageant, mais les conditions changent tellement vite qu’ils pourraient aussi se retrouver coincés ! Des fois, on a l’impression qu’on est à la sortie du Pot-au-Noir et d’un coup, il n’y a plus de vent et on est à l’arrêt. J’espère qu’ils vont retrouver des nuages qui ressemblent à des nuages d’alizés du sud et que ce sera bientôt fini. Pour l’instant, leur progression est plutôt bonne et il faut retenir que toute la route qu’ils n’ont pas faite vers l’ouest est un gain pour après. S’ils sortent du Pot-au-Noir sur une ligne d’égalité avec les autres, ils auront un meilleur angle pour descendre vers le sud. On suit ça de près !

Robert Stanjek nous a rappelé qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre Cape Town, suffisamment pour que Biotherm, Holcim-PRB ou 11th Hour Racing Team se réaffirment en tête du classement, tandis que Team Malizia, poursuit ses efforts pour rattraper son retard.
Ed Gorman (traduit de l’Anglais)

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