vendredi 14 novembre 2025
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Record. Abandon pour Sodebo Ultim’3 sur avarie de foil bâbord

Revenu dans les temps du record après avoir dépassé les Canaries, l’équipage du Sodebo Ultim’3 s’est arrêté cette nuit vers 4h du matin avant de faire demi-tour 2 heures plus tard direction les Canaries puis Lorient. L’équipe a décidé d’abandonner sa tentative de record sur la route de la découverte suite à un problème technique constaté.

Au petit matin, l’équipe technique a été avertie d’un problème au niveau du foil bâbord. Cette avarie importante contraint Thomas Coville et ses cinq équipiers à mettre fin à leur tentative. Les marins vont bien et leur priorité est de sécuriser le trimaran. En lien avec la base du Team Sodebo à Lorient, ils sont actuellement en train de diagnostiquer le problème.

Les conditions météos étaient toniques, mais l’équipage poussait raisonnablement le bateau. Ils naviguaient au reaching à 30-35 nœuds de moyenne dans une mer formée. La décision a été prise de mettre le cap vers les Canaries qu’ils devraient rallier ce week end.  Des membres de l’équipe technique seront sur place pour expertiser le problème et effectuer les réparations avant de rejoindre son port d’attache à Lorient.

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Golden Globe Race. Kirsten Neuschäfer au Cap Horn en tête d’une Golden Globe impitoyable !

Kirsten Neuschäfer (39) / South Africa / Cape George 36 - " MINNEHAHA" onboard picture during #GGR2022 Credit: Kirsten Neuschäfer / GGR2022

Kirsten Neuschäfer est en train de réaliser un véritable exploit. Elle devrait passer le Cap Horn en tête d’une course impitoyable qui a laissé derrière elle 15 autres skippers dont 3 autres encore dans la course. Si elle parvient à rallier l’arrivée, elle aura mérité d’être une icône au même titre que ses glorieux prédécesseurs.

Ce passage du Cap Horn sera en tout cas une vraie délivrance pour elle. Mais la course n’est pas encore finie. L’indien Abhilash Tomy est encore dans la course et a préféré aborder le Cap Horn en longeant la côte chilienne. Il pourrait revenir au contact dans les prochains jours. Simon Curwen (GBR) est passé en classe Chichester, et a pu se mettre à l’abri dans un port chilien pour effectuer ses réparations.
Michael Guggenberger et Ian Herbert-Jones sont encore au milieu du Pacifique et font le dos rond au passage des dépressions qui continuent de se succéder.

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Record. Sodobo Ultim’3 aux Canaries, magnifiques images !

Thomas Coville et son équipage ont dépassé ce mercredi les Canaries. Ils accusent pour le moment 30 mn de retard sur le record mais devrait pouvoir accélérer franchement. Les images de drones sont magnifiques. Le bateau avance à 35 nds mais la mer avec des creux de plus de 3m ne permet pas de voler complètement. Impressionant. Voir la Carto : https://www.courseaularge.com/record-top-depart-pour-sodebo-pour-sa-tentative-de-record-sur-la-route-de-la-decouverte.html

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Record. Ça match pour Thomas Coville !

Partis ce mardi 14 février de Cadix, l’équipage de Sodebo Ultim’3 skippé par Thomas Coville devrait passer les Canaries aujourd’hui. Il accuse pour le moment un retard de 100 mn qu’il devrait pouvoir réduire de moitié dans les prochaines heures avant de pouvoir prendre de l’avance une fois les étraves orientées plein ouest.

Revivez à bord le franchissement de la ligne de départ.

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Débat. Stan Thuret arrête la course au large pour raison écologique et jette un pavé dans la mare !

Stan Thuret décide d’arrêter la course au large et nous a envoyé un texte ce matin expliquant ses raisons. Des raisons écologiques incompatibles avec la course au large actuelle et la compétition.

Le skipper féru de cinéma à qui l’on doit de nombreux petits films drôles et inspirés est passé par la mini-transat en 2017, le Figaro3, et le CLASS40 avec une Transat Jacques Vabre en 2021 partagée avec le snowboarder Mathieu Crepel. C’est aussi un marin engagé. Il est co-président de l’association La Vague, une association qui tend à faire évoluer la course au large vers plus d’éco-responsabilité. Une prise de conscience qui commence à être généralisée à l’ensemble des classes. Dans son texte, Stan Thuret vide son sac et n’y va pas de main morte. Les skippers sont des enfants avec des jouets, égoïstes. La course au large c’est de la compétition qui est source de conflit. La communication autour, une coquille vide. Une imposture pour lui qui s’est mis en quête de vérité, sa vérité.
Il jette clairement l’opprobre sur l’ensemble de la course au large qui pourtant cherche à faire des efforts en ce sens depuis quelques années et ce dans toutes les classes. On notera que le skipper a construit un nouveau Class40 tout comme Paul Meilhat, co-fondateur de la Vague qui lui a construit un nouvel Imoca. Stan Thuret assume en tout cas ses choix et décide d’arrêter la course au large. La coupe était sans doute pleine. On peut ne pas être d’accord avec lui mais respecter son choix de vouloir être heureux comme cela.

J’arrête la course au large pour raison écologique. J’ai décidé d’arrêter la course au large telle qu’elle existe aujourd’hui en 2023. L’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité sont incompatibles avec la manière de vivre de la course au large et la compétition.

J’ai commencé la voile pour aller voir ce qu’il y avait derrière l’horizon et découvrir la beauté de l’océan. La course au large m’a attrapé car le solitaire, je trouvais ça fou et hors-norme. J’aime le défi, l’apprentissage, et le dépassement. C’est ça qui m’a mis à la voile.  Pour découvrir ce qu’il y a derrière l’horizon et se découvrir soi-même. La compétition avait cette vertu là, d’inciter à donner le meilleur de soi-même face à son bateau et à l’océan, et de rassembler au même endroit au même moment d’autres fous comme moi. Mais aujourd’hui, je n’ai plus envie de compétition sans limite à la performance. Car c’est un non-sens total. Car le prix à payer est lourd. Et je ne veux plus être tiraillé entre dire qu’il faut changer et ne pas changer moi-même. Quand je regarde objectivement ce milieu, je vois des enfants qui jouent entre eux et se disputent le meilleur jouet sans regarder ce qui se passe autour. De manière très égoïste. Avec beaucoup d’indécence. Complètement déconnectés de la réalité sociale et environnementale.

Je le sais, car j’ai été un de ces enfants gâtés.

A peine une grande course terminée qu’on annonce vouloir faire du neuf, plus vite, plus rapide pour gagner. La compétition, c’est de la création de conflit. C’est de la sélection. C’est faire preuve de soumission. C’est du conformisme. C’est accepter un système. C’est de l’addiction facile. Bien loin de la création, de la poésie, de l’exploration, de la recherche d’équilibre et de sens à laquelle j’aspire, comme de plus en plus de personnes de ma génération. Je trouve cela d’une grande vanité. Cela me rend triste, mais je ne perds pas mon optimisme. Bien au contraire. C’est aussi la nature, la sélection naturelle pourrait-on rétorquer. Mais n’est ce pas justement à nous d’élever notre niveau de conscience pour dépasser ce stade primaire ? 

La course au large serait là pour nous faire rêver. Mais qu’y a-t-il encore à raconter ? La com’ et le marketing arriveront toujours à créer et vendre des concepts. Mais cela commence à se voir cette coquille vide. 

Certes la course au large parle d’inspirer via la liberté, l’horizon, le changement de cap… Mais toujours à bord de machines de guerre, prêtes au combat, pour une mise avant personnelle…Aidez-MOI ! Je mérite de réaliser MON rêve !

Pourtant l’humain et l’universel sont le coeur de ce qui nous passionne dans la voile et l’océan. Mais combien de marins ont pris le temps de se questionner sur leurs motivations ? Combien de marins ont pris le temps de se former pour essayer de comprendre scientifiquement l’océan, alors qu’ils l’utilisent tous les jours ? On se voile tous la face à entretenir ce brouillard qui nous arrange bien.

Alors qu’aujourd’hui, si nous voulons espérer un futur pour nos enfants nous devons travailler avec nous même, avec la nature, et trouver l’équilibre ensemble dans des rêves collectifs et fédérateurs. 

Les réseaux sociaux, où se construisent désormais nos rêves et nos envies, nous enferment trop souvent à vouloir copier ce que nous propose la norme actuelle, pour mieux nous contrôler, nous comparer et nous rendre triste.

Mais d’autres aventures nautiques sont possibles. 

Celles d’aujourd’hui sont déjà obsolètes et bientôt nous allons avoir honte de ce que nous avons pu laisser faire.

Depuis 3 ans et mon engagement écologique avec l’association La Vague, je ne fais que m’ouvrir à une vérité scientifique dure à entendre et à comprendre. 

On ne va pas dans la bonne direction. L’urgence climatique est là. On peut être éco-anxieux. Ou éco-inconscient. Que disent les chiffres des scientifiques ? Chaque humain ne peut émettre plus de 2T  équivalent CO2 par personne et par an si nous souhaitons rester sous les 2 degrés de réchauffement. Un Français moyen 10T. Un Class40 neuf 50T ? Un Imoca 600T ? Des centaines de milliers de tonnes pour l’organisation des courses ?

Certes la voile n’est pas le gros pollueur. Mais toute action qui contribue à dépasser ces 2T devrait être remise en question. Chaque initiative, chaque question posée, même si l’on n’est pas parfait, va dans la bonne direction pour initier une transition.

Il est vrai aussi que la moindre action est polluante, et que si l’on arrête tout, on revient à Voltaire qui cultive son jardin… 

Il y a un entre-deux et un équilibre à trouver, une question d’échelle à assimiler.

Car la technologie ne sauvera pas tout, mais elle doit pouvoir trouver sa place et un usage raisonné.

Depuis 3 ans je me dis qu’il faut rester dans le milieu et essayer chacun, de faire bouger les choses à son échelle, de l’intérieur. Mais aujourd’hui, comme dans la société et en politique, tout le monde se regarde, et personne n’agit véritablement et nous sommes très loin d’être à la hauteur des enjeux. L’interdépendance des classes, des organisateurs de course et des communicants est si forte que tout le monde se tire la couverture sans penser au bien commun.

Soit je me tais et je reste frustré d’être dans l’imposture de cette kermesse médiatico-réseaux sociaux- commerciale … Soit je pars a l’aventure dans l’honnêteté, dans une vérité, dans ma vérité, dans une transition. Certainement moins rentable. Mais bien plus libre et créative. Pleine d’inspiration positive.

Donc oui, je vais aller vers plus de sobriété, plus de simplicité, plus de low-tech. Avec l’écologie en arrière-plan comme principe de base.

Mais aussi sans doute plus de vérité, d’authenticité, et d’universalité.

Car la finalité c’est le bonheur non ?

Je veux aller chercher ça ailleurs que dans ce que l’on veut nous vendre artistiquement, sportivement, économiquement et socialement depuis qu’on est tout petit. 

A nous de ré-inventer de la joie, de la vie et du collectif. Le sportif et la science peuvent avoir une dimension artistique avec du sens et de la beauté. Aller vers la beauté, vers la simplicité, se reconnecter, c’est la seule chose qui peut encore nous sauver. Tout ce que je raconte peut paraitre naïf, utopiste, simpliste ou en dehors de la réalité… 

Je le sais, mais c’est ce qui me plait. 

Quand on passe du temps sur l’eau, on se rend compte de l’absurdité de l’existence et qu’il faut être a l’écoute de soi-même. Je ne sais pas où ce chemin va me mener.  Et je suis bien content de ne pas le savoir. Je suis toutefois reconnaissant de tout ce que j’ai vécu et appris au contact de la course au large et de ce que j’ai pu partager avec mes sponsors et les amis qui m’ont suivi. Si j’écris ce texte c’est d’abord pour moi-même. Mais je veux partager ma réflexion à tous ceux qui rêvent et s’inspirent de la course au large. Je ne souhaite pas casser les rêves de ceux qui aspirent au large.  Seulement montrer que d’autres imaginaires sont possibles. Dans la voile comme dans tous les autres domaines. Je n’abandonne pas le navire.

Il y a encore tellement de choses à imaginer. Pleins de défis et de sillages à tracer, et je suis prêt à travailler avec des passionnés motivés. Une classe de bateau monotype et durable associée à des aventures océaniques nouvelles ? Je déclenche juste un empannage vers une zone non cartographiée où les fichiers météo ne peuvent pas me donner de routage sur ce qui va se passer.
Les choix que nous faisons aujourd’hui nous laissent deux options :
– soit on casse le futur 
– soit on commence à le réparer

Faire mieux, avec moins, ensemble, sur une expédition artistique engagée.

Je vous raconte bientôt mes nouveaux projets.

Merci à tous.

Stan Thuret.

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Record. Top départ pour Sodebo pour sa tentative de record sur la Route de la Découverte ! Suivre la carto


Sodebo Ultim 3 a coupé la ligne de départ à Cadix ce mardi à 10:39:12 TU (soit 11:39:12 secondes heure française) en direction de San Salvador, aux Bahamas. Thomas Coville et ses cinq hommes d’équipage vont maintenant tenter de battre ce record transatlantique, en moins de 6j, 14h, 29min et 21 sec.

48h après avoir quitté sa base de Lorient en direction de Cadix, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a donc lancé le chrono pour tenter de battre ce record de la Route de la Découverte entre Cadix et San Salvador. Depuis le 7 janvier, Sodebo Ultim 3 est en stand-by pour tenter le record de la Route de la Découverte. Thomas Coville et ses cinq équipiers – Thomas Rouxel, Guillaume Pirouelle, Nicolas Troussel, François Duguet et Léonard Legrand sont à bord. Ils tenteront alors de battre le record entre Cadix et San Salvador aux Bahamas en moins de 6j 14h et 29minutes.

Thomas Coville, avant le départ : « Depuis le 7 janvier, nous travaillons, nous avons navigué régulièrement, en progressant beaucoup. Avec la cellule routage, nous sommes à l’affût de chaque opportunité. Ce week-end, nous sommes passés rapidement dans l’action avec de l’enjeu grâce à une fenêtre intéressante et qui peut nous faire faire un bon score. Nous sommes opportunistes. Je suis très content d’y aller ! »
L’équipage de Sodebo Ultim 3 a eu confirmation par la cellule de routage que cette fenêtre météo devait être saisie, d’où la décision de s’élancer ce mardi. Comme le rappelle Philippe Legros « La fenêtre n’est pas aussi séduisante que lors de notre départ de Lorient samedi, mais nous avons l’objectif de tenter en équipage, puis d’enchaîner en solitaire. Nous sommes en butée de notre première session donc il faut y aller ! C’est une fenêtre complexe à réaliser avec beaucoup de transitions et d’enchaînements météorologiques. Il nous faudra un peu de réussite mais les fichiers de vents donnent des temps intéressants.»

Les conditions attendues sur cette transat entre l’Espagne et l’archipel des Bahamas ? Le trimaran géant a pris un départ au portant dans la baie de Cadix a plus de 30 nœuds. Un début de tentative dans une bonne brise d’Est d’une vingtaine de nœuds qui va vite forcir à environ 30 nœuds dans le couloir de vent sortant de Gibraltar.

Dans la nuit de mardi à mercredi, Sodebo Ultim 3 va négocier un premier front et faire route vers les Canaries, qu’il traversera mercredi à la mi-journée. Il mettra alors de l’ouest dans sa route pour se glisser sous l’anticyclone des Açores, avec sans doute une petite transition à gérer dans la journée du vendredi 17 février. Il sera ensuite temps de mettre le cap, dans un alizé encore incertain, vers les Bahamas, où Thomas Coville et ses cinq équipiers doivent arriver avant le 21 février à 01h 8min 33sec UTC pour s’emparer du record.

Rappel des informations :

• Route de la Découverte : Cadix (Espagne) – San Salvador (Bahamas), avec une porte obligatoire à Gran Canaria, soit 3.884 milles.

• Temps à battre en équipage, détenu par Spindrift depuis 2013 : 6 jours, 14 heures, 29 minutes et 21 secondes

• Equipage de Sodebo Ultim 3 : Thomas Coville, Thomas Rouxel, Guillaume Pirouelle, Nicolas Troussel, François Duguet, Léonard Legrand.

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Vendée Globe. Jérémie Beyou et Franck Cammas se sont dit oui jour de la Saint-Valentin !

Maxime Mergalet - Charal

En cette journée de Saint-Valentin, souvent synoyme d’annonce, le Charal Sailing Team s’est dit que le moment était idéal pour vous présenter son duo de l’année ! Franck Cammas, associé au design et au développement de Charal 2, poursuivra l’aventure avec Jérémie Beyou en étant son co-skipper jusqu’à la Transat Jacques Vabre, le point d’orgue de cette saison. Une association qui promet des étincelles entre ces deux skippers bourreaux de travail, compétiteurs acharnés et avides d’émotions fortes au large.


En ce 14 février, ils auraient pu aller au restaurant, échanger des cadeaux mais Jérémie Beyou et Franck Cammas, qui trouvent aussi leur bonheur au large à défier les chronos, en ont profité pour annoncer leur duo, en piste pour toute la saison de course au large. Un tandem qui promet des étincelles à bord de Charal 2, premier bateau de dernière génération à avoir été mis à l’eau et dont le potentiel a déjà été entrevu l’an dernier. Il a permis à Jérémie de monter sur le podium de la Route du rhum (3e) avant que Franck ne batte, sur le convoyage retour, le record de la distance en 24 heures (558 milles).
L’union annoncée entre les deux skippers, c’est d’abord celle entre deux compétiteurs hors pair, de ceux qui se respectent dans chacune de leurs aventures, sur les pontons et ailleurs. Ils se sont affrontés en Figaro, en Orma et ont navigué ensemble, aussi, lors des championnats de France en équipage (Figaro) et au cours d’une étape de la Volvo Ocean Race. Depuis fin 2019, ils travaillent donc ensemble. Franck a été associé au design, à la conception puis à la mise au point de Charal 2. Désormais, avec toute l’équipe, ils s’apprêtent à passer à la vitesse supérieure. Le chantier hivernal a permis de mettre en place des évolutions. Les deux skippers assurent que les marges de progression sont nombreuses, de bon augure pour se montrer compétitif à chaque course de la saison. L’année étant 100% en double, ils seront associés à tous les rendez-vous de l’année dont le plus attendu, la Transat Jacques-Vabre, à l’automne prochain.

Jérémie Beyou : « Il y a une forme de logique à être associé à Franck tout au long de la saison, lui qui est impliqué dans l’équipe depuis la conception de Charal 2. Il a énormément apporté, notamment dans la mise au point du bateau, et les bons résultats qu’on a obtenu l’an dernier n’y sont pas étrangers. C’est un des meilleurs skippers si ce n’est le meilleur, il a l’un des plus beaux palmarès de la course au large. Franck a la faculté d’être bon en solo, en équipage et quel que soit le support. Ce qui est intéressant, c’est sa capacité de travail, sa remise en question constante et le fait d’être en ébullition permanente afin de faire avancer un projet. C’est un skipper qui te pousse constamment à être le meilleur et c’est ce qu’on recherchait.
Cette saison, on va devoir faire face aux nouveaux bateaux et surtout poursuivre la montée en puissance de Charal 2. S’il est bien né, il y a une marge de progression énorme en matière de pilotage, de voiles, de réglages d’appendice, d’équilibre… Après avoir passé cet hiver à l’optimiser, on va pouvoir le tester davantage, prendre plus de risques et je sais que nous allons beaucoup progresser ensemble.
»

Franck Cammas : « Cette année en double s’inscrit dans la continuité de mon engagement depuis la conception et la mise à l’eau du bateau. Avoir cet objectif constant de performance au sein du team nous permet d’être motivé et d’aborder cette saison avec beaucoup d’ambition. Même si nous avons fait des courses ensemble, je continue à découvrir Jérémie. Je ne sais pas si nous sommes complémentaires mais on s’apporte mutuellement. Nous avons une formation, une culture et une approche de la compétition qui est similaire. Ça nous permet d’être sur la même longueur d’onde. En somme, on se comprend, on a confiance l’un en l’autre et on se respecte.
Nous allons tout faire pour mettre le maximum de chances de notre côté pour gagner. En matière de dessin initial et de conception, nous avons fait les bons choix. Alors que de nouveaux bateaux vont être mis à l’eau et que le niveau va continuer d’augmenter, nous devrons améliorer les points que nous avons identifiés sur Charal 2. Le fait d’avoir eu déjà une année pour le mettre au point nous permet de pousser plus loin cette année dans la performance, d’autant qu’on peut, avec le double, gérer une part de risque plus conséquente. Ça fait longtemps que Jérémie se présente avec le statut favori aux courses et on assume de l’être à nouveau cette année. Même s’il faut l’oublier dès qu’on franchit la ligne de départ pour tout donner, cela démontre qu’on a bien travaillé et qu’on a toutes les cartes en main pour gagner.
»

Source : Service de presse Charal

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The Ocean Race. “Frustrante mais une étape positive” pour Sébastien Simon sur Guyot Environnement, 5e au Cap !

Photo : Charles Drapeau

Animateur de la première partie de l’étape, l’équipage de l’imoca GUYOT environnement – Team Europe a terminé 5ème de la deuxième étape de The Ocean Race. Robert Stanjek, Sébastien Simon, Phillip Kasüske, Anne-Claire Le Berre et le mediaman Charles Drapeau, ont coupé la ligne d’arrivée finalement moins de 4h après le vainqueur Holcim – PRB alors que l’équipe accusait encore 400 milles de retard quelques jours avant.

Après un excellent début de seconde étape au départ de Mindelo (Cap Vert), GUYOT environnement – Team Europe a négocié d’une main de maître son entrée dans le redouté Pot-au-Noir tout en exploitant au maximum les qualités du bateau d’une génération antérieure à celle de ses concurrents. « On a réussi à tirer notre épingle du jeu en s’engageant dans le Pot-au-Noir avec le groupe de tête et en sortant en première position. Le décalage plus à l’Est, nous permettait de glisser plus facilement vers l’anticyclone de Sainte-Hélène », raconte Sébastien Simon. Si les prévisions confirmaient le choix stratégique de l’équipage européen qui était alors le plus rapide en course, les choses se sont compliquées dès la première nuit qui a suivi la sortie du Pot-au-Noir. « On s’est retrouvés bloqués sous un nuage avec du vent d’ouest alors que les autres avaient toujours l’alizé de Sud-Est et progressaient 10 nœuds plus vite. Ça nous a empêchés de glisser vers les 30° ouest. On a perdu beaucoup de temps », indique le marin vendéen.

« L’anticyclone nous a bien piégés, d’autant plus qu’on avait déchiré notre spi, qui était notre arme secrète. Ça a été très dr de progresser au portant, dans du vent léger avec le grand gennaker. On en est sorti avec plus de 500 milles d’écart avec les leaders. On a décidé d’arrêter de regarder la carto’ et de faire notre course. On était toujours dans le même système météo que les autres, avec des conditions plus dures que celles rencontrées par les premiers qui m’ont impressionné par leur vitesse », commente Sébastien Simon.

Pour pouvoir revenir, il fallait “mettre la poignée dans l’angle” et faire confiance au bateau et à sa préparation. Un choix judicieux vu que le bateau a parcouru plus de 536,5 milles en 24 heures, (le record des 24h étant de 558 mn détenu par CHARAL 2 en novembre dernier). «Tout s’est bien passé même si c’était très dur à vivre et de tenir mentalement. C’est très positif, le bateau est fiable et ça nous a permis de revenir à 65 milles des leaders avant d’attaquer une zone sans vent, avant l’arrivée. C’était comme un nouveau départ. On a empanné en même temps que les autres pour se diriger vers Cape Town dans une position légèrement plus nord qui me paraissait être la meilleure. Je pensais que les dévents des montagnes allaient jouer sur l’arrivée mais ce n’a pas été le cas. ». Touché mais pas coulé, l’équipage n’a rien lâché et a réussi à revenir encore un peu sur la fin.

Les efforts ont payé puisque moins de 4 heures séparent GUYOT environnement – Team Europe des premiers à l’arrivée. Un écart minime après quasi 18 jours de course. « Même si le résultat me fruste un peu et ne représente pas le travail réalisé, je suis très fier de ce que l’équipe a accompli. On s’est tous donnés à 100% et on a exploité le potentiel du bateau au maximum. On n’a aucun regret à avoir. Tout le monde est content et mobilisé. Cela nous permet d’aborder la troisième étape avec sérénité, confiance et envie », se réjouit Sébastien Simon, heureux d’avoir renoué avec la compétition en IMOCA après presque un an d’absence. « J’avais oublié à quel point je prenais du plaisir sur l’eau. Je n’ai jamais compté le nombre de jours qui nous séparaient de l’arrivée. J’ai hâte de ré-embarquer sur la troisième étape », confie-t-il

Alors que l’IMOCA GUYOT environnement – Team Europe a été sorti de l’eau ce lundi midi et démâté, l’équipage peut désormais profiter de quelques précieux jours de repos en famille en Afrique du Sud afin de recharger les batteries avant la 3ème étape entre Cape Town (Afrique du Sud) et Itajaí (Brésil), dont le départ sera donné le 26 février prochain.

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Globe40. Les Canadiens Mélodie Schaffer et Tom Pierce remportent la 7e étape

L’équipage canadien WHISKEY JACK a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée de l’étape 7 de la GLOBE40 située à l’entrée du port de St Georges à la Grenade. Une victoire expresse pour cette étape de 2123 milles parcourue en 8 jours et 8 heures à la vitesse de 10,6 nœuds de moyenne, avec le record des 24 heures de l’épreuve battu à l’occasion avec 347 milles à la moyenne de 14, 5 nœuds.

C’est une belle reconnaissance pour la skippeuse canadienne Mélodie Schaffer qui a montré toute son énergie alors que plusieurs avaries dans les étapes précédentes lui avaient interdit de prétendre au podium. Les Hollandais de SEC HAYAI vont suivre dans la nuit ainsi que les Américains de AHMAS. Le classement général devrait rester inchangé avec une dernière étape transatlantique vers Lorient qui peut encore décider du sort des 2 leaders au général.

Partis le dimanche 5 février de Recife les concurrents de la GLOBE40 ont eu rapidement des choix tactiques à faire, jouer au large le vent comme AHMAS ou le courant à la côte brésilienne comme SEC HAYAI ; pendant plusieurs jours les résultats des différentes tactiques furent indécis chacun étrennant à son tour les différentes places du classement puis manifestement la route à terre le long de la zone d’exclusion s’est avérée le bon choix pour bénéficier d’un fort courant. SEC HAYAI dominait pendant plusieurs jours alors qu’une course de vitesse s’engageait entre les différents skippers. A ce jeu WHISKEY JACK rattrapait petit à petit l’équipage batave avant de les dépasser et de faire une démonstration de vitesse à l’attention de toute la flotte en prenant 50 milles d’avance sur son concurrent direct et en battant le record de distance en 24 heures sur l’épreuve. Une belle réussite pour Mélodie Schaffer secondée sur cette étape par Tom Pierce, alors qu’à plusieurs reprises dans les précédents parcours elle avait vu d’excellentes prestations remises en cause par différentes avaries ; multiples déchirures de voiles entre le Cap-Vert et l’Île Maurice, empannage catastrophe au large de l’ile d’Amsterdam des Terres Australes et Antarctiques Françaises avec plusieurs jours de galère à la clé, bout-dehors brisé une semaine après le départ de Papeete alors qu’elle jouait dans le groupe tête. Régatière depuis toujours, dévoreuse de milles avec à son actif plusieurs étapes de la Clipper Race, 3 transats dont une Jacques Vabre en 2021/ 2022, 25.000 milles parcourus depuis juin dans la GLOBE40, Mélodie affiche une expérience et une détermination que vient mettre en lumière cette victoire dans l’étape 7. Et faut -il rappeler qu’elle et Tom ont eu seulement 5 jours d’escale à Recife après les 3800 milles de la difficile étape en provenance d’Ushuaia…

Qui sera le vainqueur de la GLOBE40 ?
Après 8 mois d’évènement, 8 étapes avec le prologue de Lorient et le Grand Départ de Tanger, 25.000 milles parcourus, la question reste entière. MILAI Around the World en retrait du fait de son accident et des travaux en cours en Argentine reste néanmoins en course avec un beau classement mais ne peut plus prétendre à la victoire au général. Les hollandais de SEC HAYAI font preuve d’une superbe régularité avec une équipe extrêmement bien préparée et motivée qui compense souvent un support plus ancien que les autres, et doivent rester en tête au classement général à l’issue de cette étape 7. Sauf événement imprévu leur compétiteur américain AMHAS devrait perdre un point à l’issue de cette étape à coefficient 1 mais reste une sérieuse menace sur la dernière étape à coefficient 2, un long parcours transatlantique vers Lorient qui peut s’avérer compliqué à cette période de l’année. Enfin les italo-américains de GRYPHON SOLO2 et les Canadiens de WHISKEY JACK ont montré avec leur 2ème place avant jury à Recife pour les premiers et leur victoire à la Grenade pour les seconds qu’ils restaient capables de venir perturber les calculs de classement des leaders au général. Une dernière étape passionnante à venir donc avec l’arrivée de la grande compétition et de la grande aventure à Lorient pour cette première édition de la GLOBE40.

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SailGP. Les Australiens à la maison, les Français le couteau entre les dents

France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre foiling in light winds on Race Day 1 of the Singapore Sail Grand Prix presented by the Singapore Tourism Board in Singapore, Singapore. 14th January 2023. Photo: Ian Walton for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Le prochain Grand Prix de SailGP se déroulera à Sydney le week-end prochain 18 et 19 février. Pour les Français qui aspirent à disputer la grande finale à San Francisco en mai prochain, l’objectif est de réintégrer le podium…

En tête du classement à trois actes du dénouement (six finales dont trois victoires au compteur cette saison), vainqueurs des deux saisons précédentes, Tom Slingsby et sa troupe semblent intouchables. Les raisons d’une telle domination ? Cette bande de potes biberonnés à la voile olympique et à l’America’s Cup n’a pas besoin de beaucoup se parler pour se comprendre. Et cela facilite beaucoup la tâche dans la prise de décision à bord d’un catamaran volant lancé à plus de 40 nœuds. « Ce sont de petites fractions de secondes où vous pouvez gagner sur votre adversaire. Et ce n’est pas quelque chose que les autres équipes peuvent imiter. Elles peuvent regarder toutes les données ou les vidéos qu’elles veulent, elles n’ont pas navigué ensemble pendant dix ans comme nous », confesse le pilote. On aurait du mal à imaginer les Australiens faillir devant leur public le week-end prochain. Qui plus est, leurs 9 points d’avance sur les Néo-Zélandais les mettent relativement à l’abri au classement général.

Derrière, en revanche, il y a match ! Un seul point entre les Britanniques (3e avec 54 points) et les Français (4e avec 53 points), tandis que les Danois frappent eux aussi à la porte du podium virtuel (51 points). On entre dans le money time de la saison et cela promet de sacrées confrontations.

Emmenés par Quentin Delapierre, les Français, sur une belle lancée et auteurs d’une progression impressionnante cette saison (3 podiums dont 1 victoire), mais en difficulté dans les petits airs de Singapour (sur l’acte précédent), espèrent que le plan d’eau de Sydney sera fidèle à sa réputation de terrain de jeu venté, des conditions qui leur conviennent bien.

A bord du F50 tricolore, la stratégiste Amélie Riou fait son retour. Arrivée sur le championnat en 2021, ce sera son 8e Sail Grand Prix avec l’équipe française, le 9e en comptant celui qu’elle a remporté avec les Américains en septembre dernier à Saint-Tropez. Depuis, la jeune athlète mène en parallèle une préparation olympique en 49er FX. « Nous arrivons au terme d’un mois et demi d’entraînement intensif à Lanzarote », confie-t-elle après une journée de régate et de dessalages dans la brise et la grosse mer, à la veille de s’envoler pour l’Australie.

Comme de nombreux navigants de SailGP qui visent Paris 2024, Amélie doit composer avec un emploi du temps chargé. « Dès la fin du Sail Grand Prix de Sydney, je retourne à Palma pour préparer le premier grand rendez-vous international de l’année… C’est beaucoup d’organisation qui n’engage pas que moi, mais également ma barreuse, Lara Granier. On essaie d’anticiper nos plannings d’entraînement, et ma présence sur les événements SailGP. Cela passe par une planification rigoureuse. En tant que sportive, il faut aussi que je sois très attentive à ma récupération, car je n’ai pas trop de marge d’erreur. Tout cela est très prenant, mais c’est quelque chose que j’ai choisi ! »

Pour la navigatrice, ce double programme est surtout une richesse. « J’ai toujours pris le projet de SailGP comme une chance. C’est complémentaire par rapport à l’olympisme et une super opportunité d’intégrer le monde de la voile professionnelle, de me forger une expérience sur les bateaux volants. Ce circuit fait rêver beaucoup de gens. Je mesure ma chance et je me bats pour la conserver ». L’exercice est d’autant plus satisfaisant que les filles, au sein des équipes, assument aujourd’hui un rôle important en stratégie et tactique à bord des F50. Elles sont également amenées à évoluer à différents postes comme celui de wincheur en configuration à 4 membres d’équipage dans les petits airs, ou encore celui de contrôleur de vol comme Manon Audinet à Singapour.

Et puis, il y a ce format particulier – très peu d’entraînement à bord des F50, des compétitions sur deux jours – qui met au défi les navigants. « Ce qui me plaît sur SailGP, poursuit Amélie, c’est l’adrénaline. C’est un vrai challenge en tant qu’athlète car à bord, nous ne sommes jamais vraiment prêts, jamais totalement en maîtrise. Il faut faire face à des situations pas toujours confortables et s’adapter rapidement pour assurer son job et son rôle à la perfection. C’est hyper stimulant ». A Sydney, Amélie connaît les enjeux : « on veut assurer la finale à San Francisco. On aura le couteau entre les dents ! »

A noter les changements importants effectués à bord du bateau espagnol. Diego Botin remplace Jordi Xammar et Joel Rodriguez prend le rôle de contrôleur de vol.

Rendez-vous le 18 février à 6 heures pour le coup d’envoi de l’événement australien, un des Sail Grand Prix les plus attendus de la saison 3 de SailGP !

RENDEZ-VOUS EN DIRECT SUR CANAL+ SPORT 360
pour voir les courses commentées par Hélène Cougoule et Sébastien Col
Samedi 18 février : 6h00 – 7h30 heure de Paris
Dimanche 19 février : 6h00 – 7h30 heure de Paris

CLASSEMENT SAILGP SAISON 3 APRÈS 8 SAIL GRAND PRIX
1- AUSTRALIE / Tom Slingsby – 68 pts
2- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling – 59 pts
3- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie – 54 pts
4- FRANCE / Quentin Delapierre – 53 pts
5- DANEMARK / Nicolai Sehested – 51 pts
6- CANADA / Phil Robertson – 45 pts
7- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill – 43 pts
8- ESPAGNE / Diego Botin – 24 pts
9- SUISSE / Sébastien Schneiter – 23 pts

18-19 février // KPMG Australia Sail Grand Prix I Sydney
18-19 mars // ITM New Zealand Sail Grand Prix | Christchurch
06-07 mai // United States Sail Grand Prix | San Francisco (Season 3 Grand Final)

PROGRAMME SAILGP SAISON 4 // 2023-2024

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