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Défi Azimut. Sam Goodchild et Loïs Berrehar remporte les 48H sur MACIF Santé Prévoyance

Photo Christophe Favreau

Aux côtés du Français Loïs Berrehar, Sam Goodchild a mené l’IMOCA MACIF Santé Prévoyance, dessiné par Guillaume Verdier, à la victoire sur des 48 Heures Azimut marqués par de faibles conditions de vent, devant l’IMOCA Teamwork-Team SNEF de Justine Mettraux, arrivé deuxième.

« On était frustré d’avoir pris un mauvais départ, mais on est resté concentré et, petit à petit, on a réussi à grappiller des milles », raconte Sam Goodchild. « C’était pour nous la reprise du bateau en double, après nos navigations sur The Ocean Race cet été. Avec la Transat Café L’OR qui arrive très vite, c’était important. Entre nous, c’est fluide, ça se passe bien, le bilan est très positif. » De l’occidentale de Sein à l’entrée de l’estuaire de la Loire, les deux marins, malgré un départ en demi-teinte, ont su grappiller mille après mille, contrôler la flotte, maintenir la pression, trouver la bonne trajectoire… 48h sur le pont, attentifs aux moindres variations du vent. « Au-delà de la bonne ambiance, il y a une bonne complémentarité, chacun amène son point de vue », souligne Guillaume Gatefait, médiaman embarqué. « Leur personnalité est différente, Loïs plus fougueux et Sam plus posé. Ça fonctionne vraiment bien entre eux. Je garde l’image des orages cette nuit : pas de vent, mer plate, ciel d’encre et un feu d’artifice au-dessus de nos têtes. Les conditions étaient très instables, il fallait que Sam et Loïs soient sur le pont ! »

Un duo en confiance avant la Transat Café L’OR
« Nous sommes trop contents ! On n’a pas forcément très bien commencé, mais on est resté très concentré, on a su faire notre route et peaufiner nos automatismes » souligne Loïs Berrehar. « Pour nous, c’était parfait comme course : on s’est appliqué du début à la fin. On a aussi une bonne arme, le bateau est exceptionnel ! Se régler tous les deux et réussir à prendre le lead, c’est hyper positif. »
Sam Goodchild et Loïs Berrehar ont également profité de ces 48 heures en double pour peaufiner leur préparation à la transat. « Chaque heure, chaque mille passé en mer et en course est hyper important. On a même testé le spi, une voile peu utilisée en IMOCA mais qui pourra nous servir sur la Transat Café L’OR » explique Sam Goodchild. Prochaine étape : récupération et affûtage, avant de se présenter au départ de la transat avec l’ambition de continuer la série victorieuse à bord de MACIF Santé Prévoyance.

Pour la navigatrice suisse Justine Mettraux, cette course de 48 Heures a marqué un retour bienvenu sur le podium, après avoir mené la flotte en début de course aux côtés de son co-skipper français Xavier Macaire. Mettraux a qualifié cette performance de « résultat solide » au terme d’une épreuve exigeante disputée dans des conditions calmes, où son duo a franchi la ligne avec seulement une minute d’avance sur Charal, mené par Jérémie Beyou et Morgan Lagravière, troisièmes.
« Nous n’avons eu du vrai vent que durant les deux dernières heures environ, » expliquait Justine Mettraux à l’arrivée. « Quelques petites risées par-ci par-là, mais jamais plus de 10 à 12 nœuds. Des conditions très légères, très instables, qui obligeaient à rester concentrés en permanence. Nous avons pris un bon départ avec Xavier, bien placé sur le bon côté du plan d’eau, ce qui nous a permis d’être dans le match dès le début. »

Ravie d’avoir devancé Charal pour la deuxième place, la Suissesse soulignait également la gestion des aléas : « Nous avons dû composer avec une avarie de la drisse du J0, mais avec Xavier nous n’avons rien lâché. Nous savions que nous relevions ce défi avec une petite équipe, donc c’est très satisfaisant de signer une belle performance ici. On voulait vraiment bien faire, et on est contents que ça paye. »
Mettraux et Macaire vont désormais se concentrer sur la Transat Café L’OR, entre Le Havre et la Martinique, dont le départ sera donné fin octobre. « Sur la Transat, les conditions seront totalement différentes, mais au moins nous savons que nous pouvons vraiment pousser le bateau et rester dans le match à son plein potentiel, » a résumé Mettraux.
Cette édition du Défi Azimut réunissait 12 IMOCA et marquait les débuts en compétition de plusieurs équipages et bateaux, parmi lesquels le duo français Armel Tripon – Tanguy Leglatin sur Les P’tits Doudous, une nouvelle coque VPLP construite en carbone périmé. Autre nouveau dans la Classe : Nicolas D’Estais (France), avec son co-skipper suisse Simon Koster, sur Café Joyeux, l’ancien Monnoyeur – Duo For A Job.

Ce duo a livré une course remarquable sur un IMOCA à dérives et a longtemps été en lice pour le podium avant de terminer quatrième. Ancien adhérent de la classe des Mini 6.50, Nicolas D’Estais a pris beaucoup de plaisir à piloter ce bateau historique, premier IMOCA à dérives lors du dernier Vendée Globe et qui avait remporté le tour du monde en solitaire au classement général sous la houlette de François Gabart en 2012-2013.
« Ce bateau est vraiment facile à faire avancer, et nous en avons profité au maximum, » expliquait D’Estais à l’arrivée. « Ce que l’on retient, c’est que c’est une super machine. Il y aura toujours des conditions où on pourra l’exploiter pleinement. À nous de tirer le meilleur parti de chaque situation et de tenir bon quand c’est plus difficile. » D’Estais voyait aussi des similitudes avec son ancien Mini : « Tout est plus lourd. Les voiles, les cordages, tout est plus lourd. Mais au fond, c’est essentiellement un grand Mini. »
Le skipper de Café Joyeux, qui a commencé sa carrière professionnelle dans le conseil en strategie avant de se consacrer pleinement à la course au large il y a quatre ans, s’est réjoui du lancement réussi de ce nouveau projet. « Avant tout, c’est l’aboutissement d’un projet que j’ai construit avec Café Joyeux au cours de l’année passée, » a-t-il confié à la Classe. « Être simplement sur la ligne de départ est le résultat de 12 mois de travail intense, avec tous les partenaires qui nous ont rejoints. Donc oui, c’est un très bon départ, une introduction sportive vraiment positive. »
D’Estais et Coster se tournent désormais vers la Transat Café l’OR. « Cela va arriver très vite. Ce n’était que notre sixième sortie sur le bateau et il reste encore beaucoup de choses à améliorer, tant sur la préparation que pour mieux connaître le bateau. Mais je suis super excité à l’idée de prendre le départ. Nous ne pouvons pas espérer finir aussi bien à chaque fois. L’important, c’est d’en tirer le meilleur. Nous savons que nous avons une carte à jouer, » a conclu D’Estais.

Pendant ce temps, à Boka Bay, Paprec Arkéa de Yoann Richomme a pris la deuxième place de la course côtière derrière Biotherm, ce qui leur permet de confirmer leur rang de dauphin au classement général, juste devant Team Holcim-PRB mené par Rosalin Kuiper. En quatrième position, on retrouve Team Malizia de Boris Herrmann, qui conserve ainsi sa quatrième place au classement général, avec un point d’avance sur l’équipage d’Ambrogio Beccaria sur Allagrande MAPEI Racing. Les deux dernières places du classement général sont occupées par Canada Ocean Racing – Be Water Positive de Scott Shawyer (6e) et Team Amaala mené par Alan Roura (7e).

Source IMOCA Ed Gorman (traduit de l’anglais)

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The Ocean Race Europe : Paprec Arkéa, 2e au général !

Team Holcim - PRB, skippered by Rosalin Kuiper & Team Paprec Arkea, skippered by Yoann Richomme, race in the final Coastal Race during The Ocean Race Europe 2025 in Boka Bay, Montenegro on September 20, 2025. (Photo by Lloyd Images / The Ocean Race Europe 2025)

Pendant sept semaines, l’équipe autour de Yoann Richomme a réalisé un défi de taille : disputer cinq étapes et une course côtière en sept semaines, de la mer Baltique à l’Adriatique, en restant en permanence aux avant-postes. Deuxièmes sans discontinuer depuis la première étape, ils ont su s’adapter à des conditions loin d’être toujours favorables à leur bateau. Au sein d’un collectif particulièrement soudé, Yoann Richomme et Corentin Horeau ont également peaufiné les automatismes de leur binôme. De très bon augure avant la Transat Café L’Or, dans moins de deux mois.

Avant même de s’élancer au cœur du mois d’août, Yoann Richomme rappelait que dans l’ADN du Team Paprec Arkéa, il y a toujours eu un certain goût pour le voyage. « Nous avons une appétence pour les courses qui nous permettent de nous rendre dans de nouvelles destinations », disait-il. Cette 2e édition de The Ocean Race Europe s’annonçait alléchante avec ses sept semaines de course et son parcours qui « permet de naviguer en mer du Nord, dans la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée ». À ces envies d’ailleurs goût s’ajoutait aussi un plaisir certain à s’élancer dans une aventure collective. Après une saison consacrée au solitaire et achevée par une brillante 2e place au Vendée Globe, Yoann savourait : « c’est génial d’avoir l’opportunité de naviguer avec d’autres et de s’ouvrir à d’autres visions ».

« On a pris beaucoup de plaisir ensemble »

Et à bord, ça marche. Après un convoyage depuis Cherbourg à l’issue de la Rolex Fastnet Race, la cohésion s’est rapidement formée. Yoann en parle comme de « ses équipiers en or », appréciant notamment l’ossature formée avec Corentin Horeau, co-skipper tout au long de la saison, et Mariana Lobato, qui ont été « exemplaires ». « Collectivement, tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice », confie Corentin, alors que Mariana évoque « des instants de complicité » et « des moments de doute surmontés ensemble ». « On a pris beaucoup de plaisir », ajoute Pascal Bidégorry.

Fort de cette unité à bord, l’équipage de Paprec Arkéa a été aux avant-postes dès le top départ à Kiel. Au coude-à-coude avec Biotherm, l’équipage passe 2e à la 1re Scoring Gate et perd de justesse une place à l’arrivée à Portsmouth. Le ton est tout de même donné : Paprec Arkéa restera sur le podium du classement général tout au long de la course. Le collectif mené par Yoann s’est en effet offert trois places dans le Top 3 des étapes suivantes (2e à Matosinhos-Porto, 3e à Carthagène et 2e à Gênes), et est passé en tête de la seule Scoring Gate située au large, au niveau de la Sardaigne lors de la 5e étape. Ce samedi, lors de la dernière course, la Final Scoring Race, où l’enjeu était crucial pour conserver sa 2e place, Paprec Arkéa a été fidèle à sa réputation. Dans cette régate disputée dans une dizaine de nœuds de vent, l’équipage a longtemps été en tête avant de terminer 2e derrière Biotherm, grand vainqueur de l’épreuve, mais surtout, devant Holcim-PRB. L’occasion de conforter définitivement sa 2e place au général (40 pts).

« On a vraiment progressé dans l’utilisation du bateau »

Au-delà de la performance comptable, c’est l’expérience accumulée par l’équipe et les progrès réalisés qui sont remarquables. Si l’IMOCA rouge et bleu est particulièrement performant au portant VMG, ceci n’a pas vraiment été l’allure la plus répandue de la course. Il a en effet fallu batailler dans de la pétole, du petit temps, du medium, du près… Pourtant, Paprec Arkéa a toujours été dans le coup. « On a vraiment la sensation d’avoir progressé dans l’utilisation du bateau, qu’on est beaucoup plus homogène », souligne Yoann.

Concentrée et consciencieuse, l’équipe a donc disputé sept semaines de courses particulièrement intenses dans une très large variété de conditions. Dans le rang des souvenirs, il y a le « passage des îles Needles à la sortie du Solent au coucher du soleil » (Richomme), « le passage de Gibraltar dans du vent fort » (Bidégorry), « un petit bord le long de Palma de Majorque » (Eliès) ou encore « l’époustouflante baie de Kotor » (Horeau). « C’est vraiment sympa de partir à la découverte de nouveaux endroits », sourit Yann Eliès.

Richomme-Horeau, un sacré duo !

Dans le même temps, au fil de ce voyage et de cette belle aventure collective, un duo est né. S’ils avaient effectué des navigations ensemble les semaines précédentes, ce tour d’Europe a été particulièrement bénéfique au duo Yoann Richomme – Corentin Horeau. « Ils ont prouvé leur détermination et leur passion », assure Mariana. « Sportivement, humainement et dans leur façon de communiquer, ils vont très bien ensemble », s’enthousiasme Pascal Bidégorry. « C’est le duo parfait », pense Gaston Morvan. Ce qui fait sourire Corentin : « C’est sûr que ça m’a permis d’apprendre plein de choses ! »

La Transat Café l’Or se rapprochant désormais à grands pas, le bateau va être ramené dans les prochains jours en convoyage avant un chantier technique. En parallèle, les deux skippers vont s’attacher à bien récupérer. En plus de reprendre la préparation physique, ils auront également quelques formations météo. Dès le 15 octobre, Paprec Arkéa quittera de nouveau Lorient pour Le Havre, d’où s’élancera la transatlantique le 26 octobre. Et Yoann de conclure : « On a fini The Ocean Race Europe en étant fatigués mais ce ne sera pas difficile de se remotiver ! »

ILS ONT DIT

Yoann Richomme : « J’ai eu des coéquipiers en or »

« On a la sensation d’avoir progressé dans l’utilisation du bateau, c’est beaucoup plus homogène. C’est un sentiment assez génial. Nous espérons encore trouver de nouvelles qualités au bateau et ce sera peut-être le cas sur la prochaine course. On continue de creuser toutes les pistes possibles et imaginables pour le faire progresser ! Lors de cette course, on a formé un super collectif, un beau groupe de régatiers. On s’est tous très bien entendu, on s’est bien marré… J’ai eu des équipiers en or, très professionnels. Corentin (Horeau) et Mariana (Lobato) ont été exemplaires, j’ai été hyper heureux de naviguer avec eux, ils ont rempli leur contrat à 100%. Ce n’est jamais facile de former un groupe mais je suis très content des rotations d’équipages qu’on a pu avoir. »

Corentin Horeau : « Des moments qui resteront gravés »

« C’est vrai qu’on a toujours été dans le match avec des conditions qui ne sont pourtant pas les meilleures pour le bateau. On a progressé, tenté de trouver des réglages un peu différents que d’habitude. On sent que les modifications qui ont été réalisées cet hiver portent leurs fruits. Collectivement, tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice sur les réglages du bateau. J’ai l’impression que le groupe avait l’air de bien vivre. Yoann l’a bien orchestré et les rotations étaient pertinentes. Quand tu vis une telle expérience, ce sont des moments qui resteront gravés. On a vu une grande diversité de paysages aussi jusqu’ici dans les bouches de Kotor, un paysage incroyable, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi beau. À titre personnel, j’ai appris plein de choses sur le bateau. Et pour la Transat Café L’Or, c’est sûr que je suis beaucoup plus à l’aise maintenant ! »

Mariana Lobato : « Une empreinte inoubliable »

« Ce que je retiens surtout, c’est l’intensité des émotions, la force de l’engagement collectif et le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’unique. Cette aventure m’a permis de grandir, de dépasser mes limites et de découvrir la richesse du travail en équipe. Les souvenirs les plus forts sont ceux où on s’est surpassé ensemble et surtout les moments de complicité. Nous avons appris à mieux communiquer, à faire confiance, à rester soudés malgré les difficultés. Cette expérience nous a enseigné la patience, la résilience et l’importance de chacun dans un projet commun. Chaque étape a laissé une empreinte inoubliable. »

Pascal Bidégorry : « De beaux moments de partage »

« On a pris beaucoup de plaisir ensemble à donner le meilleur de ce qu’on pouvait faire. J’ai fait la connaissance de belles personnes et de très bons marins. Il y avait de la cohésion à bord, c’était de beaux moments de partage et d’amitié. Dans les meilleurs souvenirs, il y a le passage de Gibraltar avec du vent fort au portant. Le bateau dans ces conditions-là est extraordinaire ! L’arrivée à Gênes aussi était très sympa parce qu’on avait fait preuve de constance tout au long de l’étape. J’espère aussi qu’il y a des acquis qui serviront pour la suite du projet. Yoann et Corentin, c’est un binôme qui marche bien. Sportivement, humainement et dans leur façon de communiquer, ils vont très bien ensemble et sont bien déterminés. Je leur souhaite plein de bonnes choses pour la Transat Café L’Or. »

Yann Eliès : « Un état d’esprit Paprec Arkéa »

« J’ai participé à une seule étape (Carthagène-Nice) et ce que j’ai aimé, c’est le fait de découvrir qu’il y a un état d’esprit Paprec Arkéa. C’est quelque chose que j’avais connu lors de la préparation de l’équipe au Vendée Globe. Il y a aussi une dimension voyage qui est vraiment sympa à la découverte de nouvelles villes, de nouveaux pays, d’essayer d’en profiter. Je n’avais jamais navigué avec Corentin et Mariana que j’ai trouvés super. On a vu qu’on était soudé, qu’on se faisait confiance, qu’on faisait corps avec l’équipe technique et que ça compte pour la performance. Cette course, c’est un effort collectif et c’est là qu’on reconnaît la patte de Yoann et Romain Ménard (Team Manager de l’équipe, ndlr). Je souhaite à Yoann et Corentin qu’ils se tirent la bourre sur la Transat Café L’Or ! »

Gautier Levisse : « Yoann impulse une belle énergie »

« C’était une super régate, j’ai eu la chance de participer à la dernière étape et ça donnait envie d’en faire d’autres ! Tu as envie d’y replonger parce qu’il y a plein d’éléments qui sont chouettes dans cette course. C’est très agréable de faire partie d’un équipage où il y a une telle symbiose. Yoann a su constituer ça parce que c’est un vrai leader qui impulse une belle énergie. L’intensité de la course est vraiment intéressante avec des bateaux au contact, des transitions, des changements de voile, des moments où ça va vite ou un peu moins. Quand je suis arrivé à Gênes, j’ai vu que chacun faisait son travail dans la bonne humeur, que tout fonctionnait sans accroc. C’est toute la force du collectif insufflé par Yoann et Romain. Et on sent que Yoann et Corentin se sont accordés pour tout donner à la Transat Café L’Or ! »

Gaston Morvan : « Une source d’inspiration énorme »

« C’était vraiment très chouette comme aventure. J’ai pris beaucoup de plaisir à naviguer, à faire partie de ce collectif et de ce projet. Au sein de l’équipe, j’ai pu mesurer pendant deux étapes ce que signifiait la haute intensité en course. Il y a plein de souvenirs qui resteront gravés : les îles Lavezzi sous la Corse ou encore le dernier bord engagé jusqu’à Gênes. Parfois au portant, on a l’impression que le bateau a de la magie en lui. C’était hyper enrichissant de naviguer avec chacun, d’autant qu’ils ont tous beaucoup de talent et d’expérience. J’ai essayé d’en profiter à fond et c’était vraiment cool de partager ça avec eux ! Même si la concurrence s’annonce ardue, je crois qu’ils ont le bateau et le duo parfait pour s’imposer en Martinique ! »

Julien Champolion (OBR) : « Une super cohésion à bord »

« Il y avait une super cohésion à bord, de bons échanges autant sérieux, précis, compétitifs que légers, amusants et rassurants. Je pense que c’est difficile d’avoir une aussi bonne ambiance, ça m’a vraiment touché, c’est le souvenir qui me reviendra le plus. Chacun prend du recul sur son travail et ça y participe. Ce qui m’a le plus marqué visuellement, c’est le passage de Gibraltar, entre l’Europe et l’Afrique, c’était vraiment magnifique. Et je crois que Yoann et Corentin ne pouvaient pas espérer meilleur entraînement pour se préparer à la Transat Café L’Or ! »

LES RÉSULTATS, ÉTAPE PAR ÉTAPE

Étape 1 (Kiel-Portsmouth) : 2e
Étape 2 (Portsmouth – Matosinhos-Porto) : 3e
Étape 3 (Matosinhos-Porto – Nice) : 4e
Étape 4 (Nice – Gênes) : 2e
Étape 5 (Gênes – Boka Bay) : 5e
Final Scoring race (Boka Bay) : 2e

Source CP

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Globe40. Crédit Mutuel remporte la 1ère étape à Mindelo

Copyright : Image in France / Benjamin Lemarié / Crédit Mutuel

C’est à 10h37 heure française ce samesdi que Ian Lipinski et Antoine Carpentier ont coupé la ligne d’arrivée à Mindelo (Cap-Vert) de la 1ère étape de la Globe40 après 5 jours 21 heures 37 minutes et 49 secondes de course. L’équipe Belgium Ocean Racing tient l’avantage pour la 2e place sur les allemands de Next Generation boating tous deux à 50 mn de l’arrivée.

Sur un parcours de 1556,58 milles théoriques, le Class40 Crédit Mutuel a parcouru 1 719,23 milles à la vitesse de 12,14 nœuds après s’être assuré une avance devenue confortable au fil des jours. Une authentique satisfaction pour le jeune et fringant Ian Lipinski, qui fête ce samedi ses 44 ans.

« Gagner une étape, dit Ian Lipinski, c’est un cadeau d’anniversaire bien sympa ! Est-ce qu’on a bien travaillé ? Pas vraiment sur le départ, puisqu’on a raté une bouée sur le petit parcours alors qu’il fallait qu’on parte devant, mais on s’est tout de suite remobilisés. Jusqu’à Madère, on a subi la vitesse du Class40 allemand, qui était plus efficace dans ces conditions, puis ça a tourné en notre faveur. Quand tu regardes la météo et que tu poses ta stratégie, il est fréquent que tu patauges et que tu sois obligé de réadapter ton plan. Pour le coup, et c’est super satisfaisant, ça s’est passé comme on l’imaginait, on a bien exécuté le plan et ça s’est vérifié sur l’eau, au-delà de nos espérances puisque les écarts vont être conséquents. Quand tout s’enchaîne comme ça, c’est très gratifiant ».

Le skipper et son coskipper s’attendaient à des journées de glisse sous le soleil, et à des coups de stratégie à bien négocier, ils furent servis. Dès Cadix, les deux hommes ont repris place à l’avant et sont partis chercher la pression assez loin dans l’ouest, pour se livrer corps et âme dans « une course de vitesse où notre Class40 Crédit Mutuel a montré toute sa vélocité, salue Antoine Carpentier. Nous avons découvert de nouveaux modes de navigation : c’est un autre exercice que de naviguer avec un bateau aussi chargé par le matériel de spare, les voiles supplémentaires et la nourriture en abondance ».

À mesure que le bateau progressait vers le sud, des constantes se sont révélées sur les fichiers météo : il n’y aurait pas de vent entre les Canaries et le Cap-Vert, mais la pression serait meilleure le long des côtes africaines. « Certes, les nombreux passages de Ian et les miens nous ont donné l’expérience sur ce tronçon, mais à chaque fois, c’est un peu différent, souligne Antoine Carpentier. On était tous les deux d’accord pour longer l’Afrique, ce qui orientait un passage dans les Canaries le plus à l’est possible. Le passage que nous avons pris était légèrement moins bon que celui que nos deux concurrents directs ont emprunté, mais le gain que nous allions faire dans un deuxième temps nous paraissait largement compenser cette petite perte ».

Juste appréciation et bonne gestion

À Madère, le duo du Class40 Crédit Mutuel fut le premier à empanner, pour se rapprocher du continent et entreprendre un long bord vers le sud. Ce fut l’occasion pour les deux marins de découvrir de nouvelles clés de performance sur le Class40 202 qui révèle au fil des jours les clés de sa vélocité. Jouant avec le chargement des ballasts, les combinaisons de voile, Ian Lipinski et Antoine Carpentier ont su creuser l’écart sur leurs deux grands rivaux, Jonas Gerckens et Djemila Tassin d’une part, Lennart Burke et Melwin Fink d’autre part, sans jamais prendre de risques, une ligne de conduite qu’il faudra savoir tenir pendant huit mois. « La gestion de l’effort se fait en fonction de ce que font nos concurrents directs, explique Antoine Carpentier. S’ils sont pied au plancher, nous aurons à monter le curseur, mais sans aller vers le déraisonnable. On peut le faire parce que le bateau a été préparé aux petits oignons par Sébastien Picault, Camille Seasseau et Rémi Fermin ».

Dans de petits airs, le Class40 Crédit Mutuel a rallié le Cap-Vert et le ponton de Mindelo, où il restera amarré jusqu’au 2 octobre, date du départ de la deuxième étape, qui sera d’une tout autre dimension. La flotte prendra en effet la direction de l’île de la Réunion, pour une première confrontation avec les mers du sud, le cap et les courants de Bonne-Espérance et l’océan Indien. La flotte de la Globe40 va donc rester une douzaine de jours au Cap-Vert, tout récemment meurtri par le passage de la tempête tropicale Erin, qui a ravagé le 11 août dernier une partie des infrastructures et des habitations des Cap-Verdiens. Le Crédit Mutuel en collaboration avec Sirius, l’organisateur de la Globe40, et l’ensemble des skippers engagés en course ont souhaité montrer leur solidarité avec les habitants de l’île et notamment livrer des fournitures scolaires pour les enfants les plus touchés. L’ensemble des skippers a pris à bord une partie de ces fournitures pour les convoyer vers Mindelo. Ian et Antoine seront donc les premiers à livrer leur cargaison ! À suivre…

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Figaro. Hugo Cardon (Sarth’Atlantique) remporte la deuxième étape

© Jesus Nieto

Quelle étape ! Le suspens était entier encore la veille avec la pétole qui s’installait sur la flotte. Le bizuth Hugo Cardon sur Sarth’Atlantique n’a pas tremblé et remporte la deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec après 4 jours 2 heures 14 minutes et 29 secondes. Il devance Alexis Loison (Groupe REEL), vainqueur de la première étape et Charlotte Yven sur Skipper Macif 2023 qui était proche d’un exploit. Au classement général provisoire, Alexis Loison conforte son avance avant la troisième et dernière étape dont le départ sera donné dimanche. Le rêve à portée d’étrave pour le Normand après 19 Solitaire.

L’histoire est belle. Au départ de la Baie de Morlaix, lundi dernier, qui pensait qu’Hugo Cardon, l’un des 13 bizuths de la course, allait remporter cette étape entre la Baie de Morlaix et Vigo en Espagne ? Une victoire que le jeune skipper originaire du Mans est allé chercher sur chaque point de passage, dans toutes les relances et les différentes transitions. Toujours sous la pression de Charlotte Yven et des grands acteurs de cette étape, Hugo aura réussi, grâce à de bons placements sur ce grand échiquier océanique, à se trouver là où il fallait et au bon moment. « J’accuse un déficit en vitesse par rapport aux autres, j’en suis conscient mais je pense réussir à trouver le bon placement », confiait Hugo lors de la dernière vacation radio avant l’arrivée. Il avouait également avoir puisé au plus profond de ses forces pour venir à bout de ce parcours de 486 milles qui n’aura laissé aucun répit aux 34 marins solitaires. « J’ai, je pense, fait un blackout la nuit dernière. Je ne sais plus ce que je faisais. Je n’ai pas eu d’hallucinations comme sur la première étape mais j’ai vraiment puisé au plus profond de moi-même. Cette course est incroyable et pouvoir y participer et jouer comme ça devant, c’est fou », ajoutait-il.

Charlotte Yven : « C’était une étape vraiment complète, qui nous a fait pas mal chauffer les neurones ! Je me sens euphorique, comme si j’avais fait la fête ! Je crois que je suis bien cramée. J’ai navigué comme je le sentais, j’avais mon plan en tête, tout était fluide. Une belle étape, bien complète. Maintenant, j’ai surtout envie d’une bonne douche ! Je suis super fière : deux étapes, deux podiums, le deal avec moi-même est plus que rempli. J’ai navigué comme je le sentais, j’avais mon plan en tête et j’ai réussi à bien l’actualiser. Je me sentais bien à bord, les choix venaient naturellement, tout était fluide. J’étais à la bagarre tout le temps : à la porte, avec Hugo Cardon, on avait une demi-longueur d’écart… et puis, près de la côte, le vent a molli, les cartes ont été redistribuées. Ce n’a pas été facile du tout ! »

Une histoire de dorsale
C’est le genre d’étape qu’aime le grand public : longue, intense, aux multiples rebondissements. Mais à l’inverse, ce deuxième acte entre la Baie de Morlaix et Vigo a été un véritable casse-tête pour les 34 marins. Après un départ très venté sur une mer de près de 5 mètres de haut, c’est un final d’un calme olympien, que les skippers ont dû affronter. Dès la nuit de mercredi soir et le passage de cette fameuse dorsale qui barrait la route aux marins, les nuits blanches se sont enchaînées. La nuit de jeudi à vendredi n’aura pas été plus reposante. Dix minutes par-ci, cinq par-là, les marins le savent, le sommeil n’est accessible que quand le bateau et la mer le décident. Dans ces conditions, la présence sur le pont est quasi indispensable pour essayer de tirer au maximum le bénéfice de la moindre risée.

Un final haletant
Il aura fallu attendre le dernier moment pour enfin avoir le résultat de ce feuilleton ibérique. À la faveur d’un placement dans l’ouest qui s’est avéré plus stratégique, Hugo Cardon s’impose devant Alexis Loison et Charlotte Yven. Toute la journée, sous un ciel blanc et percé de bleu, les figaristes ont eu le regard fixé sur les moindres variations de l’épiderme océanique. Une concentration sans faille très énergivore pour les solitaires qui, depuis mercredi soir, au passage de la première dorsale, ne lâchent rien.
Bien seuls sur ce magnifique terrain de jeu, ils ont pourtant pu bénéficier de quelques pauses avec les visites de plusieurs bancs de dauphins, assister à des chasses où thons et oiseaux de mer passent à table et pour certains, frayeur passée, quelques apparitions de baleines.

Nouveau top au classement général provisoire (avant jury)
Au classement général provisoire après deux étapes, Alexis Loison conforte sa première place. Charlotte Yven remonte à la deuxième place aux dépens d’Hugo Dhallenne (Skipper MACIF 2025) grâce à sa très belle étape. Arno Biston (Article.1) monte sur la troisième marche du podium provisoire grâce à sa très belle étape.
Le dernier bizuth à avoir remporté une étape de La Solitaire du Figaro Paprec n’est autre que Davy Beaudart – aujourd’hui engagé sur Hellowork – lors de l’édition 2022.
Le Trophée Bizuth et Trophée du meilleur étranger
Indiscutablement, Hugo Cardon (Sarth’Atlantique) remporte le Trophée BENETEAU des bizuths. Oliver Hill (Connected by Water) termine quant à lui premier marin non français. Il aura réalisé une magnifique course, optant pour des choix audacieux et c’est en toute logique qu’il s’impose sur ce Vivi Trophée.

“Au delà de la performance sportive, Hugo porte aussi un message fort. Il hisse haut les couleurs du dispositif Cap à l’Ouest, initié par l’association TEAM MAM, qui oeuvre pour l’accompagnement et la valorisation des athlètes en situation de handicap. À travers son engagement, Hugo incarne les valeurs de solidarité, de dépassement de soi et d’inclusion qui animent ce projet.” Pour Florent Blu, président de l’association TEAM MAM : « C’est un sentiment de fierté! Hugo a fait beaucoup de sacrifices cette saison. On a été très présent en coulisse ces derniers mois pour lui permettre de réaliser son objectif de participer à cette course incroyable. Quand je pense que Hugo du haut de ses 21 ans, avec une grand voile achetée d’occasion en dernière minute sans véritable réglage et un emploi du temps partagé entre l’entraînement et la recherche de sponsors. Ce résultat est une belle récompense et je lui tire mon chapeau. L’occasion pour moi de remercier ses partenaires et nos mécènes qui permettent de le mettre dans les meilleurs dispositions. Je suis ravi que les couleurs de notre dispositif Cap à l’Ouest, qui favorise l’inclusion par le sport de haut niveau, soit formidablement représenté par un athlète comme Hugo.”

Repos forcé
Cette escale espagnole est la bienvenue et il faudra rapidement reprendre des forces durant le week-end pour affronter un bien plus gros morceau, le retour en Normandie, à Saint-Vaast-la-Hougue, escale finale de cette 56e édition de La Solitaire du Figaro Paprec, dont le départ est prévu ce dimanche à 17h00.
*avant jury

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Vendée Globe. Nicolas d’Estais sur Café Joyeux pour le Vendée Globe 2028

© Jean-Marie LIOT / Défi Azimut

Nicolas d’Estais a repris l’ancien bateau de Benjamin Ferré (ex-Monnoyeur – DUO for a Job) qui porte désormais les couleurs de Café Joyeux remis à l’eau à Lorient, il y a quelques jours, il participe aux 48H Azimut avec le Suisse Simon Koster.

Construit en 2011, ce plan Verdier n’est autre qu’un ancien vainqueur du Vendée Globe : c’est avec lui que François Gabart avait remporté l’édition 2012. Passé par le Mini 6.50 à partir de 2015 puis par le Class40 à partir de 2021, le skipper franchit une nouvelle étape.

« C’est notre première course en IMOCA. On ne va pas très loin, je connais les endroits où on va, mais je ne connais ni le bateau, ni les concurrents. On rentre dans la cour des grands, on va dire ! Je ressens beaucoup d’excitation et de joie, c’est beaucoup de travail pour en arriver là. Ça reste un projet compliqué à créer, à gérer… Plus le vent est faible, plus les écarts entre les bateaux sont petits… Il y a donc moyen de rivaliser avec les bateaux les plus rapides de la flotte. Mais ce sera notre 6è sortie à bord du bateau avec Simon (Koster). On  part tellement de loin, qu’on se met zéro pression en termes de résultat. Le premier objectif, c’est de ne pas faire de grosse bêtise. On va aussi apprendre à se connaître, avec Simon, et on y va avec beaucoup d’humilité. »

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SailGP. L’équipe suédoise Artémis sur le circuit en 2026

Alors que le premier grand Prix de SailGP se prépare à Genève, Artemis Racing, l’équipe de voile suédoise a confirmé qu’elle sera présente sur la saison 2026 sous le nom d’Artemis SailGP Team. Le bateau sera barré par Nathan Outteridge qui fera son retour. L’équipe est toujours soutenue par Torbjörn Törnqvist. Russel Coutts continue de marquer des points face à la Coupe de l’America.

Sous la direction de son PDG, Iain Percy, médaillé d’or olympique qui a précédemment occupé le poste de directeur de l’équipe Artemis Racing lors des campagnes de la Coupe de l’America, l’équipe est bien placée pour tirer parti de ses succès passés et avoir un impact considérable lors de la sixième saison record de SailGP, qui débutera en janvier 2026 à Perth, en Australie.

Le retour de Nathan Outteridge, médaillé d’or olympique a mené l’équipe Japan SailGP Team au succès lors des saisons 1 et 2, tout en occupant des rôles intérimaires (sur l’eau et à terre) dans d’autres équipages.« Retrouver Iain, Torbjörn et l’équipe Artemis pour ce nouveau chapitre de SailGP est incroyablement excitant. Nous avons partagé de grands moments ensemble dans le passé, et le fait d’apporter cette expérience, cette confiance et cette énergie dans cette arène nous donne une base solide. C’est un nouveau défi pour nous tous, une chance de montrer ce que la voile suédoise peut accomplir dans l’une des étapes les plus difficiles et les plus rapides au monde. Nous abordons cette saison avec concentration, ambition et la conviction que nous pouvons établir la norme de ce qui est possible dans ce championnat. »

Iain Percy, PDG de l’équipe Artemis SailGP : « Je suis fier de diriger l’équipe Artemis SailGP alors que nous revenons sur la scène mondiale avec un objectif clair : tirer parti d’une technologie de pointe, d’une équipe de classe mondiale et des leçons durement acquises lors de l’America’s Cup. SailGP redéfinit ce sport avec une vitesse, une innovation et un engagement des fans inégalés. L’arrivée de la Suède dans ce championnat d’élite est une étape importante dont nous sommes fiers, et nous sommes déterminés à concourir au plus haut niveau, en repoussant les limites tant sur l’eau qu’à terre. »

Représentant la Suède, l’équipe Artemis SailGP devient la 13e équipe internationale de la ligue, finalisant ainsi la composition de la saison 2026 après un processus d’appel d’offres mondial très concurrentiel. Artemis est la dernière équipe à rejoindre le championnat Rolex SailGP, après l’arrivée de Red Bull Italy et Mubadala Brazil en 2025, ainsi qu’une série d’acquisitions d’équipes de haut niveau cette saison.

Russell Coutts, PDG de SailGP, a déclaré : « Nous sommes ravis d’accueillir l’équipe Artemis SailGP dans le championnat Rolex SailGP. Grâce à son talent, son expérience et son professionnalisme remarquables, qui renforceront sans aucun doute la compétitivité de la ligue, elle devrait être une véritable prétendante dès la toute première course de la saison 2026. »

L’équipage complet de l’équipe Artemis SailGP sera annoncé dans les prochaines semaines.

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Solitaire. Charlotte Yven en route vers l’exploit ?

Photo Thomas Campion

Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) et Hugo Cardon (Sarth’Atlantique) sont en tête ce jeudi de la 2e étape de la Solitaire au sud du Golfe de Gascogne. Il reste encore moins de 100 mn avant l’arrivée mais si les écarts restent en l’état elle pourrait prendre la tête au classement général devant Alexis Loison (Groupe Reel) qui se trouve à 10mn.

Les nombreux partisans d’une route sud suivaient à 10 mn le duo de tête tandis que les quelques navigateurs partis sur une route ouest, se voyaient toujours pénalisés. Les 100 derniers milles s’annoncent cependant compliqués avec un vent entre 3 et 5 nds le long des côtes espagnoles et portugaises. La Solitaire se joue maintenant avec des écarts qui s’annoncent conséquents.

La navigatrice mène la flotte des 34 marins engagés sur La Solitaire du Figaro Paprec, vers le Cap Finisterre, distant d’une trentaine de milles. Un petit groupe de quatre solitaires est à l’affût et le reste de la flotte tente, tant bien que mal, d’évoluer vers ce point de convergence.
C’est avec dix milles d’avance sur le groupe des chasseurs que Charlotte Yven et Hugo Cardon vont pouvoir aborder le virage à gauche et entamer la descente le long des côtes escarpées espagnoles vers Vigo, ville d’arrivée de ce deuxième chapitre de La Solitaire du Figaro Paprec. Cependant, la morphologie de cette fin d’étape ne va pas être si simple que cela. La dorsale est de retour et semble bien accrochée sur cette partie nord-ouest de l’Espagne. C’est dans un vent faiblissant que la fin de course va s’opérer et contraindre les marins à la plus grande vigilance et lucidité possible. Si tous ont beaucoup donné la nuit dernière dans la bataille du passage de la dorsale, les plus reposés pourront rester sur le qui-vive pour trouver la faille et exploiter la moindre risée. En embuscade derrière le duo de tête, Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes), Alexis Loison (Groupe REEL), Paul Morvan (French Touch – Foricher) et Jules Ducelier (Région Normandie) ne vont pas regarder les leaders s’échapper et vont tout tenter pour refaire ce retard.

Les nouveaux modèles météo, le long de la côte espagnole, permettent à l’heure actuelle de continuer la course jusqu’à Vigo.
Si les conditions météo s’avèrent plus compliquées et ne permettent pas de rejoindre la ligne d’arrivée dans de bonnes conditions, la direction de course prendra alors le classement intermédiaire d’une porte de passage obligatoire, située au cap Finisterre comme classement définitif de l’étape.

« Le vent a été plus fort que prévu par les modèles. Les marins ont bénéficié de ce que l’on appelle en météo une bordure anticyclonique. Ils ne vont pourtant pas échapper à une petite bulle sans vent dans les prochaines heures au large du cap Finisterre et de la Corogne. Ça va tout de même être très lent cette nuit et demain. Il y aura quand même un peu de vent le long de la côte avec une arrivée dans l’après-midi de vendredi », confie Cyrille Duchesne de Météo Consult.

Ils ont dit :
Alexis Loison (Groupe REEL)
« Je suis dans un petit groupe de quatre bateaux avec Quentin Vlamynck, Paul Morvan et Jules Ducelier. Ce sont les seuls que je vois en visuel et à l’AIS. Je ne sais pas où sont les autres. Je crois que la nuit a été un peu compliquée pour l’ensemble de la flotte. Le passage de la bulle a été plus laborieux que prévu, comme souvent d’ailleurs. Je pense être dans le groupe pour qui ça s’est bien passé. J’avais envie de plus d’ouest mais bon. Je crois qu’il y en a deux qui y sont allés mais je ne sais pas où ils sont maintenant.
Je suis resté droit dans mes idées. On a le droit de se tromper, mais on n’a pas le droit de se faire influencer.
C’est passionnant ce golfe de Gascogne. Il se passe toujours des choses et notamment des choses qui ne sont pas dans le manuel de la stratégie. C’est hyper intéressant. Je vais me reposer un peu et surtout étudier la stratégie pour la nuit prochaine qui ne s’annonce pas si rose que ça ».

Jules Ducelier (Région Normandie)
« On a eu une nuit compliquée avec la dorsale à traverser. Ça n’a pas été simple et je me suis tiré les cheveux pour essayer de m’en sortir. Au final, je m’en sors bien. Je suis dans le bon paquet et il y a deux bateaux qui se sont échappés.
En revanche, je suis dans le rouge question fatigue. Le vent est hyper instable, ce n’est pas évident à tenir. Le résidu de houle n’aide pas à tenir le spi et les voiles. Il faut trouver le bon moment pour aller se reposer car la suite ne va pas être facile. La dorsale qu’on vient de traverser va nous retomber dessus. Je vais essayer d’anticiper un peu en fonction de ce que j’ai comme info météo. La régate n’est pas finie. On ne peut pas s’ennuyer sur une étape comme ça ».

Tom Goron (Groupe Dubreuil) :
« J’ai réussi à bien traverser la tête du groupe avec Alexis, Jules et Charlotte. Ils se sont fait bloquer dans une molle et on a voulu allonger pour traverser la dorsale. Ils ont retouché le flux d’est avant nous. Ils sont partis par devant tranquillement.
Le vent faisait des 360 degrés en permanence. C’était compliqué et fatiguant surtout d’empanner sans cesse sous gennaker. J’ai fait une nuit blanche. Le vent est rentré depuis, c’est beaucoup plus agréable. Je pense pour l’instant que je vais faire une route plutôt directe. Il y aura peut-être une accélération le long de la côte. Je vais essayer d’y aller pour ce dernier sprint. J’ai toujours été à fond, je ne lâche rien à aucun moment. On verra à la fin mais je veux surtout n’avoir aucun regret sur ma façon de naviguer et avoir donné le meilleur de moi-même ».
© Thomas Campion

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Défi Azimut. Départ des 48h du Défi Azimut

© Christophe Favreau / Défi Azimut - Lorient Agglomération

Après les runs de vitesse, place aux 48 Heures du Défi Azimut–Lorient Agglomération dès ce mercredi à Lorient. Une excellente préparation en double pour les équipages qui prendront le départ de la Transat Café de l’Or. Parmi eux, deux équipages font figure de favoris : Macif et Charal.

Parmi eux, MACIF Santé Prévoyance de Sam Goodchild et Loïs Berrehar, le tout nouveau Les P’tits Doudous signé VPLP et mené par Armel Tripon et Tanguy Leglatin, Initiatives Cœur de Sam Davies associée à Violette Dorange, ou encore Bureau Vallée de Louis Burton avec Clément Commagnac.
Pour Sam Goodchild, cette régate de 48 heures, épreuve phare du Défi Azimut, s’inscrit dans la continuité d’un été bien rempli et couronné de succès : victoire avec Biotherm sur The Ocean Race Europe, puis une première place sur la Course des Caps en équipage. Très sollicité cette saison, l’Anglais, qui supplée Charlie Dalin à la barre de MACIF Santé Prévoyance, voit dans ce rendez-vous « une course qui tombe au bon moment », à l’issue d’une semaine d’entraînement en double avec Loïs Berrehar en vue de la Transat Café L’OR.
« C’est une belle occasion de faire le point, de remettre les choses à plat, de travailler les manœuvres, notre fonctionnement en duo, les choix de voiles et de nous replonger dans le projet MACIF Santé Prévoyance, car en août nos esprits étaient un peu ailleurs », a confié Goodchild à la Classe, après avoir remporté mercredi les spectaculaires runs de vitesse du Défi Azimut au large de Lorient.

« La course des 48 Heures Azimut est parfaite pour s’entraîner, elle nous prépare bien en vue de la Transat Café L’OR, qui approche à grands pas », souligne Sam Goodchild. Vainqueurs de la Course des Caps avec Loïs Berrehar, les deux hommes font figure de favoris, à bord d’un IMOCA qui s’était déjà illustré sur le dernier Vendée Globe. « Cela met un peu plus de pression, » reconnaît l’Anglais de 35 ans. « Mais comme toujours, on se présentera sur la ligne de départ en essayant de tout faire du mieux possible, en prenant les choses au sérieux, puis on verra à l’arrivée le résultat et ce que l’on en a retiré. »
Face à eux, Jérémie Beyou et Morgan Lagravière sur Charal entendent bien jouer les trouble-fête. Deuxièmes des runs de vitesse derrière MACIF Santé Prévoyance, ils espèrent inverser la tendance dans le golfe de Gascogne. Comme Goodchild, Morgan Lagravière sort d’un été bien rempli, marqué par quatre étapes disputées sur The Ocean Race Europe à bord d’Allagrande MAPEI Racing d’Ambrogio Beccaria. Le voilà désormais concentré sur la saison en double en IMOCA.
« J’attendais ce moment avec impatience, et nous y sommes enfin. C’est aussi une phase de transition, car c’est une nouvelle équipe avec un nouveau bateau que j’apprends encore à connaître », explique le navigateur.

Marin expérimenté et fin connaisseur des IMOCA, Morgan Lagravière apprécie particulièrement sa collaboration avec Jérémie Beyou, un skipper qu’il décrit comme un perfectionniste acharné. « Jérémie est quelqu’un qui se donne totalement. Il va très loin dans l’engagement, au point de se faire mal. C’est cette quête incessante de performance et de dépassement de soi dans les moments difficiles », explique-t-il. « Je pense que nous nous complétons assez bien : il connaît son bateau sur le bout des doigts, il est passionné par la stratégie et la navigation, des domaines qui m’attirent un peu moins. Cela me laisse plus de place pour me concentrer sur la performance pure. »
Les conditions annoncées pour les 48 Heures, petit temps et flux de sud, devraient constituer un défi particulier. « On aurait préféré un peu plus de vent, » admet Lagravière. « Mais il y aura malgré tout des points intéressants à travailler. Nous sommes heureux d’être là, heureux d’être sur l’eau. Participer à ces courses est un vrai privilège. »
Du côté de MACIF Santé Prévoyance, Sam Goodchild souligne lui aussi la solidité de son binôme avec Loïs Berrehar. « Ça se passe vraiment très bien », confie-t-il. « Nous nous respectons mutuellement et nous nous écoutons. Sur le papier, je suis le skipper, donc si nous ne sommes pas d’accord, c’est moi qui tranche. Mais honnêtement, nous n’avons jamais eu ce problème : nous discutons toujours et trouvons une solution qui tire parti de nos deux expériences. »

Source IMOCA – Ed Gorman (traduit de l’anglais)

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Imoca. 12 bateaux au 15e Défi Azimut, runs de vitesse ce mercredi

Crédit Photo : Jean-Louis Carli 2024

24 marins motivés, douze IMOCA affutés, une météo clémente, le Défi Azimut Lorient Agglomération 2025 signe toujours la rentrée pour les IMOCA. Premier acte ce mercredi avec les Runs, suivi d’une parade orchestrée des 60 pieds en rade de Lorient.

La première épreuve toujours aussi spectaculaire des Runs se déroulera ce mercredi à partir de 16h30 dans des conditions ensoleillées et un petit medium de sud-ouest. « Il pourrait y avoir juste ce qu’il faut pour décoller sans stresser avec des invités à bord » se risque Francis le Goff le directeur de course. En haut du podium, on imagine volontiers une bagarre entre les grands favoris que sont le tenant du titre Macif Santé Prévoyance (Sam Goodchild et Lois Berrehar) et Charal (Jérémie Beyou et Morgan Lagravière). Mais partout, la lutte s’annonce très serrée si l’on en croit Xavier Macaire, co-skipper avec Justine Mettraux de TeamWork Team Snef : «Avec Initiatives Coeur, Bureau Vallée, 4 Cad-La Mie Câline notamment, il y a un bon groupe de bateaux très proches et il va falloir bien naviguer. C’est ce qu’on vient chercher : de belles trajectoires, les bons timings de manœuvres, de l’engagement et de la stratégie, la compétition quoi ! »

Ce groupe devra aussi surveiller le tout nouveau Les P’tits Doudous (Armel Tripon-Tanguy Leglatin), ainsi que le nettement plus ancien Fortinet Best Western de Romain Atttanasio et Maxime Sorel. Ces deux-là sont en train d’écrire une belle histoire si on se souvient que le premier avait démâté lors du Défi Azimut l’an passé, à deux mois du départ du Vendée Globe.

Changement de braquet enfin pour certains marins comme Manuel Cousin qui étrenne avec Jean- Baptiste Daramy son IMOCA à foils Coup de Pouce (l’ex La Mie Câline) ou Nicolas d’Estais qui passe du Class40 à l’IMOCA à bord de Café Joyeux, le plus performant des 60 pieds à dérives. Un match dans le match avec les deux autres IMOCA archimédiens, New Europe (Szalbocs Weores et Ari Huusela) et Fives Group Lantana Environnement, moins véloce sur le papier mais connu sur le bout des doigts par Louis Duc, finisher du Vendée Globe, associé à Marie Tabarly.

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Mini-Transat. Alexandre Demange et Hajime Kokumai de la DMG MORI Sailing team Academy prêts au départ

Alexandre Demange . Mini 1048 DMG MORI . 2025... QAPTUR

Alexandre Demange et Hajime Kokumai font équipe au sein de la DMG MORI Sailing team Academy. Ils se sont préparés ensemble durant les saisons 2024 et 2025. Alexandre Demange fait partie des favoris.

La DMG MORI Sailing Team Academy a été fondée dans le but de former la prochaine génération de skippers de course au large internationaux et de rendre les courses océaniques plus accessibles aux jeunes talents, en particulier au Japon, où ce sport est encore en plein développement. En combinant formation technique, mentorat et expérience pratique en mer, l’Académie offre une passerelle vers le monde de la voile professionnelle.

Deux jeunes navigateurs ont impressionné par leur talent, leur détermination et leur esprit sportif : Alexandre Demange, un talentueux navigateur et ingénieur français de la DMG MORI Sailing Team, et Hajime Kokumai, un navigateur japonais désireux de développer son expertise dans la course au large. Les deux skippers se sont préparés avec le soutien du centre d’entraînement Lorient Grand Large.

Alexandre fait indéniablement partie des favoris. Après avoir passé deux années en tant qu’ingénieur au sein du bureau d’étude la DMG MORI Sailing Team, Alexandre se lance sur le circuit Mini. En 2024, le skipper sablais multiplie les podiums et ne se classe jamais au-delà de la 5è place. Il débute fort la saison 2025 en prenant la 2è place de la Plastimo Lorient Mini 2025 en double avec Thaïs le Cam,qui sera une concurrente redoutable sur cette Mini transat. Il poursuit la saison aussi brillamment, sans jamais quitter le podium. « Je me dis qu’il faut que je sois à fond dans tous les domaines, que ce soit dans la technique sur le bateau qui prend le plus de temps, mais aussi une grande partie de préparation physique, de préparation mentale pour être prêt avec le bateau en arrivant. »
La préparation mentale : « Ce n’est pas facile de trouver la bonne personne parce qu’il faut trouver l’oreille attentive et c’est très subjectif, j’ai mis vraiment du temps à trouver quelqu’un qui me convenait. Je travaille avec Nabil Ejazi. En plus d’être mon coach mental une fois par semaine, il a une salle de sport, donc on arrive à mettre en place un programme de préparation mentale et sportive. Les deux sont liés, j’y vois un réel lien cette année. »
Sa préparation : « Je fais partie d’une structure qui s’appelle Lorient Grand Large. Ils cadrent tout ce qui est entraînement, ainsi que des formations en composite, électronique, règles de course, mais aussi beaucoup de météo avec des intervenants différents comme Christian Dumard ou Jean Yves Bernot. J’ai de la chance car je suis aussi passionné de météo. »

Une expérience de vie qui a tout changé : «J‘ai pris un casier de pêche en pleine nuit en course à2h du matin entre le Raz de Sein et Penmarch, dans 25 nœuds avec 3 mètres de houle.La seule solution que j’ai trouvée, c’était de sauter à l’eau, accroché au bateau. Il faisait super froid.J’ai sauté tout nu avec le harnais et la frontale.J’ai décroché le casier. Quand le bateau s’est redressé, avec la quille sous le vent, l’impact des vagues sur la coque le faisait avancer. Je n’avais pas la force de r emonter le bout qui me tenait au bateau. J’ai traîné pendant… une éternité. J’ai vraiment eu la peur de ma vie mais j’ai terminé cette course.Il y avait une course deux semaines après. Je l’ai faite et je l’ai gagnée. Je pense qu’il fallait remonter sur le cheval qui m’avait fait tomber.Je pense que j’en ai tiré des vraies leçons. Surtout d’apprendre l’humilité de quelqu’un qui est en mer tout seul. »

Hajime Kokumai
Hajime qui a grandi entre le Japon et Hawaï, est arrivé en France en 2022, avec la très ferme intention d’apprendre et de bien figurer dans la course au large. Malgré quelques déboires techniques sur quelques unes des courses de sélection, Hajime s’est bien illustré en 2025, notamment sur le mini Fastnet à la 7è place.
Les mots d’Hajime :

Sa première Mini Transat : « Je suis un peu stressé mais en même temps très impatient. C’est un étrange sentiment que je n’ai encore jamais connu dans ma carrière et dans ma vie. Je l’attends, j’espère que ce sera une grande aventure et que je vais me faire plaisir. J’en ai entendu parler en détails en 2020. Traverser l’Atlantique est un rêve et le réaliser, c”est un sentiment très étrange. »

L’équipe qu’il forme avec Alexandre : « Je n’aurais pas pu me préparer sans Alexandre, parce qu’il m’a vraiment beaucoup aidé pour préparer ce bateau et cette course. Nous sommes une équipe mais en même temps nous courons l’un contre l’autre.”

Ses repas préférés à bord : « Ma nourriture principale sera du riz et aussi du chili con carne ! Et des sardines, des boîtes de thon. »

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